UNE CONCURRENCE ENTRE ORGANISATION MONDIALE ET SUPERPUISSANCES? Marguerite Culot

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1 UNE CONCURRENCE ENTRE ORGANISATION MONDIALE ET SUPERPUISSANCES? Marguerite Culot 1

2 TABLE DES MATIERES INTRODUCTION p.4 I. DEFINITIONS GENERALES p.5 II. UNE RELATION CONFLICTUELLE HISTORIQUE p.6 III. LES FAIBLESSES DU SYSTEME POLITIQUE MONDIAL p.11 IV. L AVENIR DE L ORGANISATION MONDIALE p.12 CONCLUSION p.14 2

3 INTRODUCTION Au sortir de la deuxième guerre mondiale, les grands états vainqueurs ont rassemblé à leur côté l ensemble des pays du monde afin de créer une structure mondiale capable de régler les problèmes mondiaux. Cette structure appelée à remplacer la Société des Nations (SDN) 1, fut baptisée «Organisation des Nations Unies» (ONU), comme pour affirmer officiellement la réunion effective de tous les états, sans distinction de taille ou de richesse, au sein d une même institution universelle. En vertu de la Charte de San Francisco, texte fondateur de l ONU signé par les représentants de 50 Etats en juin 1945, l organisation mondiale se doit être un «lieu où se bâtit un avenir meilleur pour tous». Quatre objectifs lui sont assignés pour ce faire : «le maintien de la paix et la sécurité dans le monde, le développement des relations amicales entre les nations, la réalisation d une coopération internationale sur tous les sujets où elle peut être utile, et enfin l harmonisation des efforts des nations dans des objectifs communs» 2. La vocation première de l organisation mondiale est donc de rassembler les Etats nations autour de questions communes et de les inviter à coopérer dans le plus grand nombre de domaines, afin d évincer les intérêts individuels susceptibles de mener la communauté internationale à sa perte. Quelque temps à peine après sa création, l ONU fut cependant gravement mise à mal par l affrontement entre deux puissants états. En 1950, émerge en effet une confrontation sans précédent entre l URSS et les USA, connu sous le nom de «Guerre Froide», qui durera plus de 40 ans et paralysera les actions de la toute jeune organisation mondiale. En effet, en faisant pleinement usage de leurs prérogatives attachées à leur statut de membres permanents au Conseil de Sécurité des Nations Unies (CS) 3, ces deux «superpuissances» ont, dans le but ultime de protéger leurs intérêts particuliers, profondément affaibli l ONU dans sa globalité et compromis son avenir. Dans ce travail, nous allons analyser la concurrence entre l organisation mondiale et les superpuissances. Nous commencerons par définir dans un premier temps les notions de «superpuissance» et d «organisation mondiale». Nous analyserons, dans un deuxième temps, les relations concurrentielles existantes entre les superpuissances et l ONU. Cette étude nous permettra ensuite de définir les faiblesses de celle-ci. Enfin, nous émettrons quelques suggestions sur l avenir de l organisation mondiale. 1 La SDN est une organisation internationale introduite par le traité de Versailles en 1919 dans le but de conserver la paix dans le monde Site Internet des Nations Unies 3 La caractéristique la plus importante de ce statut est le droit de veto 3

4 I. DEFINITIONS GENERALES * De nombreux auteurs ont analysé de façon exhaustive ou non, la notion de superpuissance. La définition de superpuissance donnée par l encyclopédie universelle virtuelle Wikipédia a retenu notre attention : «Le terme superpuissance désigne une nation dont le rayonnement économique, culturel, politique et militaire est prééminent à travers le monde» 4. Suivant cette définition, les caractéristiques associées à une superpuissance relèvent donc de ses pouvoirs économique et financier, de sa capacité militaire, de sa domination géographique, de sa démographie, de son système politique et encore de son influence culturelle. Peut dès lors être qualifié de superpuissance l Etat qui bénéficie d une part, d une économie forte marquée par un accès important aux matières premières et d autre part, d une productivité forte ainsi que d une présence importante dans le commerce mondial 5. Une superpuissance doit également disposer d un système politique fonctionnel fort, capable de mobiliser les ressources du pays ainsi que d une diplomatie pouvant maintenir son influence partout dans le monde 6. Un état fort politiquement et économiquement doit en outre avoir la capacité militaire d étendre cette domination. Le «Hard Power» 7 constitue dès lors l attribut décisif de toute superpuissance. Notons également que les facteurs géographique et démographique peuvent se révéler primordiaux pour asseoir le statut de superpuissance d un État : bénéficier d une grande zone terrestre ou maritime lui permettant de disposer d importantes ressources naturelles ainsi que d une forte population active est effectivement nécessaire pour asseoir une domination dans le concert des nations. Enfin, une superpuissance a souvent la capacité de rayonner culturellement au niveau régional et/ou mondial. En conclusion, tout Etat capable d influencer les évènements à l échelle d un continent voire dans certains cas, à l échelle de la planète, est en mesure de recevoir le qualificatif de superpuissance. A ce titre, seuls quelques grands états sont susceptibles, à l heure actuelle, de recevoir cette dénomination : Site Internet de l encyclopédie virtuelle Wikipédia 5 Un état se trouve au cœur des relations commerciales mondiales en vertu notamment de sa capacité d innovation constante ( - Site Internet de l Université de Laval, Québec) 6 histoire-geographie.ac-bordeaux.fr/outice/exercices/roquebert/etatsunisroquebert.doc «Les USA, une superpuissance» 7 Le «Hard Power» permet à un état de disposer d une capacité militaire de premier plan capable de décourager tout adversaire potentiel ou d infliger à celui-ci des dégâts importants à défaut de le détruire 4

5 la Russie 8, la Chine 9, l Union Européenne et bien évidemment les Etats-Unis. Possédant l ensemble des attributs d une superpuissance, certains auteurs qualifient d ailleurs ceux-ci d hyperpuissance 10. Remarquons finalement que l Inde 11 et le Brésil 12 sont pressentis comme superpuissances de demain. * On parle d organisation mondiale lorsqu on se trouve face à une structure compétente pour regrouper tous ses membres autour d une seule et même alliance, et organiser de la sorte la société internationale. Les Nations Unies, organisation mondiale «absolue», ont été créées il y a plus de 50 ans, dans le but de défendre le bien commun de tous les peuples. Elles se veulent être un forum d élaboration de décisions sur les problèmes du monde et un lieu de dialogue entre tous ceux qui portent la lourde responsabilité des relations internationales 13. Une telle organisation doit pouvoir être capable de déclencher un effort de coopération mondial, d enrayer les menaces globales auxquelles est confrontée la communauté des nations et par conséquent, de limiter le pouvoir des grandes puissances désirant agir selon leurs intérêts particuliers. Nous allons analyser dans le chapitre suivant l efficacité de l organisation mondiale 8 La Russie est une superpuissance énergétique émergente dotée de l'arme nucléaire et d'un siège au Conseil de sécurité des Nations unies, elle est bien évidemment à l heure actuelle très loin d'être une puissance économique mais elle exerce une influence indéniable sur un grand nombre d États indépendants (sur les républiques du Caucase par exemple) 9 L économie chinoise a la plus forte croissance au monde. La Chine a également la plus importante population au monde, la plus grande armée (en nombre d hommes) et dispose également de l arme nucléaire. Elle dispose en outre du droit de veto au CS. Certains la qualifient, tout comme la Russie, de superpuissance en devenir. D autres estiment que ces deux pays ont déjà atteint le stade de superpuissance. 10 L Etat étasunien constitue la plus grande puissance économique, politique et militaire mondiale. Il domine la plupart des secteurs (de la finance à la recherche scientifique) et sont présents sur tous les continents (H.Ferguson et J.N. Roseneau, «De la superpuissance avant et après le 11/09/2001 :une perspective post internationale», Revue Etudes internationales, Volume XXXV, n 4, décembre 2004) 11 L Inde possède l arme nucléaire, une importante population active et une croissance économique indéniable 12 Le Brésil est le plus grand pays d Amérique latine. Qualifié de pays émergents, il bénéficie d une économie en perpétuelle croissance 13 A. Lewin, «L ONU, pour quoi faire?», Découverte Gallimard Histoire,

6 II. L HISTOIRE D UNE RELATION CONFLICTUELLE A BIEN DES EGARDS Comme susmentionné, l ONU a été créée dans le but de rassembler les Etats autour de questions mondiales et de favoriser leur coopération afin de maintenir une paix durable sur l ensemble du globe. Chaque pays, pauvre ou riche, petit ou grand, a sa place dans le concert de nations. Tous sont donc appelés à travailler ensemble pour construire un monde meilleur. Nul doute que cette intention est louable et respectable. Elle requiert cependant une volonté des Etats d abandonner leurs prétentions individuelles. En pratique, on a très vite constaté le déficit d intention des grands Etats à cet égard. Leur incapacité à agir collectivement en l hémicycle onusien fut en effet observée maintes fois, de sorte qu on puisse affirmer aujourd hui qu aucun a, en réalité, jamais été disposé à abandonner au profit de l organisation mondiale, une parcelle de pouvoir. Les états puissants entendent conserver leur capacité d actions lorsqu ils le souhaitent. Il est dès lors aisé de comprendre pourquoi l ONU semble n agir efficacement que dans les pays où la stabilité représente un intérêt pour au moins une superpuissance. La défense des intérêts nationaux est indéniablement leur unique but. Il ne s agit pas de fonder une société mondiale juste et prospère Nous parlerons d abord dans ce chapitre, des institutions créées par les superpuissances pour concurrencer l organisation mondiale. Nous analyserons ensuite l absence de réelle solidarité en son sein. Enfin, nous observerons à l aide de quelques exemples la rivalité entre l hyperpuissance étasunienne et l ONU. Depuis sa création, l ONU est mise à mal par des institutions créées par et pour les pays les plus puissants. Qu il s agisse d institutions internationales (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International) ou d organisations «privées» (G8, Forum économique de Davos, etc.), ces instances dictent l ordre économique mondial, qui doit selon les pays qui les composent, d abord se conformer aux exigences de leurs intérêts particuliers, et non à ceux de la communauté des nations. L ONU est fortement tributaire et même parfois soumises aux orientations et aux décisions prises en leur sein. Dans ces conditions, il est difficile pour l ONU d accomplir sa principale mission, qui est d instaurer un ordre basé sur la compréhension, la justice et la coopération entre toutes les nations. Le multilatéralisme qu elle prône en toutes circonstances, ne peut dès lors fonctionner que dans les cas où la logique des puissances ne vienne l entraver. On assiste dès lors en réalité, à l émergence d un monde plurilatéral, dominé par une action régionale et non mondiale- et fait d alliances particulières, souvent ponctuelles, entre quelques Etats de la communauté internationale. Le contrôle sur l armement établi la plupart du temps par des traités bilatéraux atteste de cette tendance. 6

7 Par définition, l organisation mondiale telle qu elle existe actuellement, ne possède pas d organes souverains et indépendants. En effet, «les NU ne sont que l instrument de ses Etats membres» 14. Personne ne se hasarderait aujourd hui à affirmer que l ONU possède un pouvoir supranational, capable de contraindre tous les Etats, les plus puissants inclus, à respecter le droit international qu elle promeut L organisation n est que la somme des Etats souverains qui la compose et par conséquent, n a pas d autorité réelle. Parmi ses Etats, quelques-uns, habituellement dénommés «superpuissances» 15, ont le pouvoir d influencer l ordre mondial, indépendamment des actions légitimes de l organisation 16. De nombreuses superpuissances se sont par exemple ingérées dans les affaires intérieures d un pays 17 au mépris de ce que pouvait penser l ONU. En effet, selon la Charte de San Francisco, l organisation doit sauvegarder la paix en protégeant les Etats d interventions extérieures. La question du droit d ingérence ne se pose donc logiquement pas. Cependant, au fur et à mesure que progressait l idée d une interconnexion entre maintien de la paix et respect des droits de l homme, apparut la nécessité d enfreindre la souveraineté nationale en cas de violation flagrante des droits humains et de la démocratie. Les ONG 18 furent les premières à s immiscer dans les affaires intérieures d un pays en vue de venir en aide aux populations. Les grands pays ont suivi. L ONU n a toutefois jamais reconnu officiellement un droit ou un devoir d ingérence. La réalité des dernières années nous démontre toutefois qu elle l approuve plus qu elle ne l interdit. De plus, vu que ce «droit/devoir d ingérence» s accompagne en pratique de coûts militaires et diplomatiques élevés, seuls les pays riches dominants peuvent concrètement s en revendiquer (Ex- Yougoslavie, Somalie, Rwanda). Ce constat fera dire à Nuri Albala 19 que le «prétendu droit d ingérence, que seuls peuvent réellement exercer les Etats les plus puissants, rétablit le vieil impérialisme d antan en le couvrant d une teinture morale 20». Certaines superpuissances possèdent un privilège supplémentaire : le statut de membre permanent au sein du CS, organe exécutif de l ONU. Cette qualité de membre permanent leur confère, outre leur présence effective à toutes les réunions décisives du CS, un droit de veto, instrument utilisé dans le but d orienter les actions de l organisation en fonction de leurs intérêts propres. La Russie et les USA ont Site Internet de la revue «Le Portique» 15 Cf. Supra 16 Au mépris des recommandations onusiennes et des multiples conventions internationales signées au sein de l organisation, ils encouragent par exemple la vente d armes et de trafics divers. 17 Bien souvent, l action de la superpuissance est guidée par la sauvegarde d un intérêt individuel tel que le contrôle des ressources énergétiques du pays dans lequel elle se déploie (Exemple : Chine/France en Afrique, USA en Amérique latine et au Moyen-Orient, etc.) 18 La Croix-Rouge fut la première ONG à intervenir dans un état contre sa volonté 19 Nuri Albala est un avocat, responsable internationale de Droit-Solidarité et membre du conseil scientifique d Attac 20 N. Albala, «Souveraineté des Etats et souveraineté des peuples», Monde Diplomatique, Septembre 2005, p. 22 7

8 utilisé cette prérogative de nombreuses fois au cours de la Guerre Froide, mettant en échec toutes les politiques décidées par le Secrétariat Général de l organisation. Le monde bipolaire créé par leur confrontation a très vite anéanti les espoirs qu avait suscité la création de l ONU en Depuis 1990, le cours des évènements a quelque peu été modifié. L éclatement de l URSS a sans nul doute affaibli la Russie tandis que les USA ont assis leur domination sur la planète. Les déséquilibres mondiaux font toujours l objet d un examen attentif au CS, où les USA sont aujourd hui hégémoniques 21. René-Jean Dupuy 22 écrira en 1992 que «le CS offre aux Etats-Unis, depuis la fin de la Guerre Froide, l avantage de pouvoir dans une certaine mesure dissimuler leur super puissance et offre à la Russie le mérite d y masquer sa faiblesse» 23. Nous allons analyser ci-après si l hyperpuissance américaine se sert encore de l ONU pour imposer ses volontés ou si elle agit seule au mépris total de l avis de la communauté internationale. Les États-unis sont devenus au fil des ans une hyperpuissance caractérisés par un unilatéralisme croissant 24, un dédain profond des règles internationales et une militarisation systématique des différends. Ils agissent de façon intéressée, se moquant des recommandations onusiennes. Depuis la fin des années 80 et l instauration du «nouvel ordre international», ils n hésitent pas à intervenir militairement dans des régions où ils possèdent un intérêt économique ou géostratégique important. Leur influence sur les évènements mondiaux n a jamais été aussi importante : blocage de l avancement de certaines discussions mondiales 25, insoumission à des mécanismes de contrôle internationaux tel que celui prévu par la convention sur les armes biologiques et chimiques, refus de signer des conventions internationales importantes 26, rejet de la justice internationale, etc.). Après les attaques du 11 septembre, l hyperpuissance nous a démontrés qu elle comptait à présent agir unilatéralement sous le prétexte de la lutte anti-terroriste. Elle a pris militairement d assaut en 2003 l Irak, un pays souverain, sans tenir compte des décisions onusiennes 27. L organisation mondiale n a pu les empêcher d agir en infraction aux règles les plus fondamentales du droit international. S il est vrai que le régime de Saddam Hussein ne respectait ni les droits de l'homme, ni la démocratie, rien 21 R. El-Kareh, «Tempérer l ivresse de l empire», Monde Diplomatique, Septembre 2005,p René-Jean Dupuy ( ) est un juriste international français, membre de la Commission européenne des droits de l homme et auteurs de nombreux ouvrages traitant des questions de droit international et de droits de l homme 23 R-J. Dupuy, «Le développement du rôle du Conseil de Sécurité», Colloque de La Haye de juillet 1992, Martinus Nijhoof Pub., 1993, p H.Ferguson et J.N. Roseneau, «De la superpuissance avant et après le 11/09/2001 :une perspective post internationale», Revue Etudes internationales, Volume XXXV, n 4, décembre Par exemple, refus de signer le Protocole de Kyoto 26 Par exemple, le refus d adhérer aux statuts de la Cour Pénale Internationale 27 Les USA agissent ostensiblement de manière individuelle : le renversement de Saddam Hussein était un objectif apparent de la politique étrangère américaine 8

9 dans la Charte de l'onu n'autorise un Etat, super puissant ou non, à remettre, unilatéralement, un autre Etat «dans le droit chemin» par le biais de représailles armées. Les USA ont violé le sacro-saint principe de non agression. La légitimité politique et morale des objectifs de leur politique étrangère ne justifieront jamais l utilisation de moyens aussi illégaux. Rassemblant quelques alliés autour de lui, le gouvernement de Georges W. Bush a en outre divisé l organisation mondiale. En 2004, ses conseillers n ont pas hésité à qualifier l organisation «d irresponsable devant la menace terroriste, au pire d obstacle à la victoire américaine contre le fléau mondial» 28 et d ajouter que «les membres de l ONU savent que les Etats-Unis agiront en fin de compte en fonction de ce qu ils pensent devoir faire, sans tenir compte de ce que dit l ONU». Ces propos démontrent la volonté des Etats-Unis de se muer en «gendarme du monde» sans possibilité de se faire «gendarmer» à leur tour. Toutefois, leur action en Irak ne rencontre pas le succès escompté, bien au contraire. Se retrouvant embourbée dans le conflit irakien, Washington a sollicité les Nations Unies, par la voix de John Bolton, son représentant et pourtant farouche adversaire de l organisation mondiale, en lui présentant une résolution de sortie de crise. L ONU n a pu qu acquiescer et intervenir aux côtés et selon la volonté du pays qui l a désavouée maintes fois. Tout en le niant, la puissance américaine instrumentalise en conclusion le droit international afin de couvrir ses intérêts. La deuxième aventure américaine en Irak a visiblement affaibli l organisation mondiale. Nous analysons dans la troisième partie de ce travail les faiblesses de l organisation mondiale. 28 D.Frum et R.Perle, «Les Nations Unies doivent changer ou les USA doivent s en retirer», Los Angeles Times, 26 janvier

10 III. LES FAIBLESSES DU SYSTEME POLITIQUE MONDIAL Dépendant de l accord des Etats membres, l organisation mondiale ne possède pas d autorité réelle d action. Elle est totalement tributaire du bon vouloir des Etats dans l exercice de ses fonctions. A titre d exemple, relevons que l ONU, ne possède pas de forces militaires propres pour maintenir la paix dans le monde, et doit compter sur la bonne volonté des Etats membres pour financer les missions de maintien de la paix et envoyer des hommes. Dès lors, elle ne dispose d aucune force coercitive pour faire appliquer ses décisions, en atteste le nombre de résolutions onusiennes restées sans application. Ce qui fera également dire au Président Iranien que «les sanctions des NU n ont aucune valeur 29». L organisation mondiale dépend totalement des superpuissances au niveau financier. Elle ne peut imposer ses points de vue, de crainte de les voir faire défection en emportant avec eux leur enveloppe financière. En d autres mots, elle est contrainte d en subir les pressions et le chantage quotidien et de se conformer à leurs décisions. De ce pouvoir officieux des superpuissances sur l ONU découle une réelle inégalité interne en son sein. Les pays «faibles» doivent suivre les pays «super puissants». Cette inégalité désavoue de fait complètement les fondements mêmes de l ONU, destinée à être un forum de discussion et de coopération, où l égalité entre chaque membre serait assurée de fait et de droit. Les pays les plus puissants dictent à l organisation mondiale leur volonté et agissent unilatéralement en fonction de leurs intérêts nationaux 30. Les autres pays doivent s y soumettre. Finalement, l ONU peut être considérée à l heure actuelle non pas comme un gouvernement mondial soucieux d agir pour préserver la sécurité et le bien-être de tous, mais plutôt comme une organisation de rapports de force entre États. 29 Propos tenus fin décembre 2006 par Mahmoud Ahmadinejad en réaction à la décision des Etats membres du Conseil de sécurité d imposer un embargo visant les activités nucléaires et balistiques sensibles de l Iran 30 Cf. Supra 10

11 IV. L AVENIR DE L ORGANISATION MONDIALE Succédant à la SDN reconnue comme défaillante après la guerre 40-45, l ONU a vocation d assurer la paix entre les nations et par là, le bonheur des peuples. Nous avons cependant vu que sa tâche est des plus laborieuses du fait notamment de l égocentrisme des superpuissances. Tant que sa structure restera intergouvernementale, l organisation mondiale restera soumise aux fluctuations de la volonté des uns et des autres. Elle continuera à dépendre très étroitement, dans ses réussites et ses échecs, du bon vouloir des Etats et de leur capacité à tenir les objectifs fixés en son sein. La réalité de la dernière décennie nous démontre qu elle peine à faire entendre sa voix. Le nombre important de conflits armés et la hausse permanente des dépenses militaires sont autant de «symboles de l impuissance des ONU» 31. Ce constat pousse de nombreux internationalistes à solliciter une réforme globale de l organisation mondiale. Il est fondamental en effet de bouleverser profondément le fonctionnement de l institution au risque de la voir s enfoncer davantage et de ne plus recevoir ni l adhésion, ni la confiance de ses membres. Premièrement, il serait nécessaire de réformer la Charte des NU. Le texte fondateur de l organisation mondiale a été écrit à une époque totalement différente. Nul besoin de rappeler que le désordre mondial actuel se réfère exclusivement à des conflits intraétatiques, des guerres civiles, des effondrements étatiques successifs à un coup d Etat, et non à des conflits interétatiques. Ensuite, il serait important de réformer les institutions financières internationales, afin de pouvoir construire une organisation mondiale fondée sur le pouvoir des peuples et le développement durable 32. Il serait également essentiel de revoir le mode de financement de l organisation mondiale 33. Enfin, l ONU ne pourra effectivement retrouver sa crédibilité que si elle pondère le pouvoir des membres siégeant au CS 34, renforce durablement sa structure fonctionnelle et se dote de la capacité d obliger ses membres à respecter le droit international 35. Ces propositions diverses amènent certains à préconiser une réforme générale se concentrant sur trois points : la création d un parlement mondial, le développement d une justice internationale et la réorganisation urgente du CS 36. Pour Monique Chemillier-Gendreau 37, le statut de membre permanent et le droit de C. de Jonge Oudraat, «L ONU, les conflits armés et le recours à la force», Site Internet du Ministère des Affaires Etrangères français 32 Le fonctionnement actuel des IFI est pour le moins inégalitaire : d une part, au niveau de leur présidence (la tradition qui veut que la présidence de la Banque Mondiale échoit à un Nord-américain et la Direction générale du FMI à un Européen) et d autre part, au niveau de leur fonctionnement global (contrôle sur les politiques économiques des pays du Sud via les Documents Stratégiques de Réduction de la Pauvreté, attribution des droits de vote inéquitable, ) 33 Il serait bon de revoir le financement des superpuissances afin que celles-ci ne puissent exercer des pressions intempestives sur l organisation mondiale 34 Le droit de veto accordé aux cinq membres permanents du CS sont loin de refléter un fonctionnement démocratique du système onusien 35 Il est un fait que le point faible de l ONU réside dans l absence d une force exécutive qui serait capable d assurer le respect des droits de l homme en intervenant dans la souveraineté des Etats Site Internet de la revue «Le Portique» 11

12 veto restent des positions de pouvoir sans aucune justification 38. L impunité des superpuissances, la consolidation de leur pouvoir et la militarisation à laquelle elles ont conduit le monde plaident sans hésitation pour une remise en cause de leurs privilèges. La paix et la stabilité ne se profileront qu à l horizon d une réforme réfléchie de l organisation mondiale, voire d une refonte de celle-ci. «Dans le cas où l ONU se révèlerait inamendable et que les grandes puissances ne cèderaient rien de leur pouvoir et continueraient de capter l essentiel des ressources du monde, il faudra d urgence inventer une «Organisation de la communauté mondiale», ayant pour objectif la construction d une communauté politique universelle, non pas substituée aux communautés nationales mais complémentaire de celles-ci, afin de répondre à la complexité d une société mêlant relations interétatiques et interindividuelles» 39. Ceci étant dit, l ONU n a pas été que synonyme de faiblesse depuis sa création. Elle a réussi à contrer l influence des superpuissances et pris fait et cause pour les pays les plus pauvres de nombreuses fois. Elle a notamment joué un rôle décisif dans la stratégie de reconnaissance mondiale des pays du Sud sur la scène internationale. En effet, après les indépendances des années , les pays du tiersmonde ont utilisé, avec un relatif succès, l organisation comme une tribune pour leurs revendications. L immense espoir, né lors de la conférence de Bandung en point de départ du mouvement -, a été concrétisé grâce à l ONU. Les pays «du Tiers-monde», venant à peine d acquérir leur indépendance, se sont appuyées sur celle-ci pour mettre hors la loi la domination coloniale et l ont utilisée comme tribune «anti-impérialiste», contribuant notamment à la reconnaissance des mouvements de libération nationale. L Assemblée Générale de l organisation a ensuite reconnu officiellement la nécessité de contrecarrer les évolutions économiques libérales très inégalitaires de l époque et a créé en 1964, la CNUCED, institution onusienne destinée à valoriser les pays du Sud dans les échanges internationaux. En septembre 2003, vingt pays du Sud, emmenés par le Brésil, l Inde et l Afrique du Sud -trois pays anciennement classés comme parmi les plus pauvres-, ont provoqué l échec de la conférence de l Organisation mondiale du commerce (OMC) à Cancún. Regroupés sous le nom de G20, ils avaient, en vain, conditionné tout accord à la suppression des subventions que l Union européenne et les Etats-Unis attribuent à leurs agriculteurs. Représentant 1,5 milliard d habitants et 12,5 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, le Brésil, l Inde et l Afrique du Sud, tous trois pays «émergents», souhaitent jouer à l avenir, un rôle politique et stratégique à hauteur de leur poids démographique et économique, et contrer de la sorte les superpuissances historiques. Ils ont reçu le soutien des Nations Unies au XXe siècle et espèrent aujourd hui encore beaucoup de l organisation mondiale. 37 M. Chemillier-Gendreau est professeur de droit international à l université Paris-VII (Denis-Diderot) 38 M. Chemillier-Gendreau, «Pour une organisation de la Communauté mondiale», Monde Diplomatique, Septembre 2005, p Idem 12

13 CONCLUSION L organisation mondiale subit indéniablement le maintien à l échelle planétaire, d un ordre dicté par quelques entités politiques et économiques omnipuissantes au détriment de la majorité des nations qui la composent. Les superpuissances, par la voix de quelques organisations internationales particulières ou de manière individuelle, exercent le pouvoir que seule une instance mondiale -représentant toutes les nations et tous les peuples- devrait détenir. Les Etats-Unis, militant, depuis la fin du siècle dernier, par la voix de l administration Bush, pour un unilatéralisme débridé, semble asseoir aux yeux de certains analystes leur statut d «hyperpuissance, hégémonie ou même empire» 40. Cet Etat, qui entre directement en concurrence avec l organisation mondiale, paraît dicter les faits et gestes de la Communauté Internationale sans rencontrer d entraves majeures. Certains affirmeront dès lors l inutilité de l ONU, incapable de déjouer la domination étasunienne. La majorité des internationalistes considèrent cependant que les Nations Unies sont une organisation à nulle autre pareille. «Elles sont à la fois un bien commun et une transcendance, la quête d un idéal jamais atteint, et toujours perfectible. Elles ne sont pas, par conséquent, un simple assemblage d Etats, mais plutôt l expression de la planète humaine» 41. La communauté des nations unies ne peut certainement pas disparaître. N étant pas condamnée à rivaliser seule avec les superpuissances, elle pourrait notamment regagner la confiance des peuples grâce aux soutiens de nouveaux acteurs. Quelques-uns ont fait irruption sur la scène internationale ces dernières années : associations, organisations non gouvernementales, mouvements sociaux. Ils sont de plus en plus présents dans les enceintes onusiennes et participent à la mobilisation des consciences citoyennes face aux intérêts des superpuissances. Ils soutiennent l action de l organisation mondiale et sollicitent l adhésion de tous. L ONU peut et doit retrouver son statut d enceinte mondiale nécessaire à la stabilité du monde et continuer à jouer le rôle décisif de gardien de la paix. Pour cela, il est essentiel que les Etats mettent de côté leurs prétentions individuelles et «comprennent clairement que l organisation mondiale ne représente qu une étape sur le chemin qui doit mener à l objectif final de création d une autorité supranationale dotée de moyens législatifs et exécutifs suffisants» 42. Tels sont les mots ô combien actuels et lourds de sens d Albert Einstein en H.Ferguson et J.N. Roseneau, «De la superpuissance avant et après le 11/09/2001 :une perspective post internationale», Revue Etudes internationales, Volume XXXV, n 4, décembre R. El-Kareh, «Tempérer l ivresse de l empire», Monde Diplomatique, Septembre 2005,p «Lettre ouverte d Albert Einstein à l Assemblée Générale des Nations Unies, Londres, 1947», A. Lewin, «L ONU, pour quoi faire?», Découverte Gallimard Histoire, 2006, p.116, 13

14 BIBLIOGRAPHIE - M. Chemillier-Gendreau, «Pour une organisation de la Communauté mondiale», Monde Diplomatique, Septembre 2005, p.22 - R. El-Kareh, «Tempérer l ivresse de l empire», Monde Diplomatique, Septembre 2005,p D.Frum et R.Perle, «Les Nations Unies doivent changer ou les USA doivent s en retirer», Los Angeles Times, 26 janvier H.Ferguson et J.N. Roseneau, «De la superpuissance avant et après le 11/09/2001 :une perspective post internationale», Revue Etudes internationales, Volume XXXV, n 4, décembre S. Naïr, «Le monde selon Washington», Monde Diplomatique, Mars 2003, p Site Internet de la revue «Le Portique» Site Internet de l Université de Laval (Québec) A. Lewin, «L ONU, pour quoi faire?», Découverte Gallimard Histoire, C. de Jonge Oudraat, «L ONU, les conflits armés et le recours à la force», Site Internet du Ministère des Affaires Etrangères français Site Internet des Nations Unies Site Internet de l encyclopédie virtuelle Wikipédia 14

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