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1 2011 RAPPORT ANNUEL Agroforesterie, r formes politiques et institutionnelles West and Central Africa Rapport_Annuel.indd 1 14/05/12 12:02

2 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest), Yaoundé, Cameroun 2012 Coordination, compilation, révision et relecture : Julius Atia Iseli, Dr Zac Tchoundjeu, Dr Ann Degrande, Dr Amos Gyau Photo couverture : Justin Acha of Nyaneg nursery, Kugwe-Batibo, NW Cameroon, holding a grafted kola nut tree planted around his home Traduction : Valentine Fuaty Conception et mise en page : Isaac Ekollo Imprimerie : Colorix World Agroforestry Centre (ICRAF-ACO) Rapport annuel 2011 : Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles. Yaoundé, Cameroun. Les articles contenus dans le présent rapport peuvent être cités ou reproduits gratuitement, à condition d en indiquer la source. Toute reproduction de cette publication à des fins commerciales est interdite. Les désignations géographiques et la présentation matérielle contenues dans ce rapport ne traduisent nullement l expression de quelque opinion que ce soit de la part du World Agroforestry Centre sur le statut légal d un pays, d un territoire, d une cité, d une région ou de leurs autorités, encore moins sur la délimitation de leurs frontières. Toutes les images restent la propriété unique de leur source et ne peuvent être utilisées à aucune fin sans le consentement écrit de la source. ISBN ISSN X Rapport_Annuel.indd 2 14/05/12 12:02

3 Table des matières Ricinodendron heudelotii A propos de l ICRAF Afrique centrale et de l Ouest Avant-propos Politiques et mécanismes législatifs: progrès réalisés dans le cadre des réformes politiques Dissémination des innovations agroforestières: le potentiel des centres de ressources en milieu rural du Cameroun, de la République démocratique du Congo et du Nigeria Analyse participative de la vulnérabilité et de l adaptation aux changements climatiques (PAVACC) Les conventions locales pour une gestion durable des ressources naturelles au Sahel Les initiatives d action collective dans la production et la commercialisation de la Kola au Cameroun: la perception des producteurs Publications World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel Rapport_Annuel.indd 3 14/05/12 12:02

4 Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles, Cola acuminata 4 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel 2011 Rapport_Annuel.indd 4 14/05/12 12:02

5 A propos de l ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest La région Afrique centrale et de l Ouest du World Agroforestry Centre couvre une zone géographique de 1200 millions d hectares, avec 21 pays et une population de plus de 330 millions de personnes. Le bureau régional est basé à Yaoundé, Cameroun. La région compte deux principales zones agroécologiques ; la zone sahélienne sèche, un paysage semi-aride qui va du Tchad au Sénégal, et les tropiques humides, qui s étendent tout le long de la côte et dans la partie centrale de l Afrique. La région est le porte-flambeau du World Agroforestry Centre en matière de domestication participative des arbres et de conservation de la biodiversité des arbres, dont le but est d améliorer les conditions de vie des petits planteurs à travers une augmentation des bénéfices financiers et non financiers issus des arbres et des plantes locales. Promouvoir la culture des plantes à haute valeur En matière de domestication participative des arbres, les chercheurs travaillent avec les communautés pour sélectionner les espèces dans leurs habitats naturels et les adapter à la culture en champs. La procédure comprend l identification, la reproduction, l adoption et la diffusion de germoplasmes de qualité et à haute valeur marchande (i.e. semences, semis, boutures, etc.). Les chercheurs de la région ont sélectionné, développé et adapté des méthodes de propagation végétative telles que le marcottage, le bouturage et le greffage. Ces techniques permettent une fructification précoce, la réplication des traits ou caractéristiques souhaités, la reproduction facile des espèces dont les semences sont difficiles à recueillir, et la conservation de précieuses espèces. Les arbres fruitiers locaux tels que Adansonia digitata, Cola spp, Dacryodes edulis, Garcina kola, Irvingia gabonensis, Ricinodendron heudelotti, Tamarindus indica, Vitellaria paradoxa, Ziziphus indica ont été vulgarisés au moyen d approches participatives. Les autres espèces comprennent des oléagineux comme Allanblackia spp, des légumineuses telles que Adansonia digitata, Gnetum africanum, Moringa oliefera, des épices telles que Afrostyrax lepidophyllus, Baillonella toxisperma, Monodora myristica, et des plantes médicinales, notamment Annickia chlorantha, Khaya senegalensis, Pausinystalia johimbe et Prunus africana. REGIONAL OFFICE & Humid Tropics Node P.O Box Yaounde, Cameroon Telephone: Fax: icraf-aht@cgiar.org Côte d Ivoire 01BP2024 San Pedro Tel icraf.cdi@cgiar.org Nigeria Office, P O Box 1698 Oko, Benin City, Edo State, Nigeria. Tel: (+234) icraf-nigeria@cgiar.org Sahel Node BP E5118, Bamako, Mali Tel: (+223) / Fax: (+223) icraf-wca@cgiar.org Kinshasa- DRC Avenue des cliniques 13, Gombe, Tél : / a.biloso@cgiar.org World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel Rapport_Annuel.indd 5 14/05/12 12:02

6 Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles Avant-propos Réformes politiques et institutionnelles du secteur de l agroforesterie et la foresterie : Un élément essentiel du développement durable en Afrique centrale et de l Ouest Par Dr Zac Tchoundjeu, Coordonnateur Régional, ICRAF Afrique Centrale et de l Ouest L exploitation des ressources naturelles a toujours constitué une importante source de revenus pour plusieurs ménages et communautés dans les régions du Sahel et des tropiques humides d Afrique centrale et de l Ouest qui abritent plus de 230 millions de personnes. Cependant, certaines parties de la région sont confrontées à une forte dégradation de leurs écosystèmes naturels, due à la pression démographique, à l urbanisation, à l exploitation minière et à l exploitation, non durable des produits forestiers ligneux et non ligneux. Par ailleurs, les sources de revenus des planteurs se limitent à quelques cultures de rente dont les prix sont déterminés au niveau international. Les études révèlent qu au cours des 25 prochaines années, la dégradation des sols pourrait réduire la production alimentaire mondiale de 12%, et peutêtre plus dans les zones sèches. La situation est très précaire dans la partie sahélienne de l Afrique de l Ouest, même si une lueur d espoir transparaît dans les régions de Zinder et de Maradi au Niger. Nous avons des éléments suffisants et de nombreuses réussites pour prouver que l agroforesterie offre d énormes opportunités pour sortir de la pauvreté. Les études ont révélé que l agroforesterie présente de nombreux avantages. Elle peut aider à renforcer la sécurité alimentaire, améliorer les conditions de vie des populations rurales, assurer une meilleure utilisation des eaux de pluie rares et absorber le carbone atmosphérique, entre autres choses. Pour être plus précis, le World Agroforestry Centre, en collaboration avec ses partenaires, a développé des technologies d agroforesterie pouvant aider à lutter contre la déforestation et l épuisement des sols, tout en favorisant l augmentation, la stabilisation et la diversification des sources de revenus des planteurs, ainsi que l amélioration des soins de santé en zones rurales, le tout grâce à la domestication des arbres et/ou plantes à haute valeur (fruitière, culinaire, ligneuse, médicinale, fourragère ) 6 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel 2011 Rapport_Annuel.indd 6 14/05/12 12:02

7 Néanmoins, la promotion et l adoption de ces innovations agroforestières requièrent la mise en place de politiques et d institutions adéquates susceptibles de contribuer à l amélioration des mesures incitatives, à la participation accrue des producteurs et à l épanouissement du secteur des arbres cultivés. Compte tenu de ce que les forêts et les arbres sont au cœur du développement durable, le World Agroforestry Centre (ICRAF- WCA) a développé des partenariats avec des organisations travaillant dans la région pour aider les gouvernements à développer de meilleures politiques en la matière. La révision des politiques et des règlementations forestières obsolètes permettra aux agriculteurs de la région de tirer pleinement profit de la culture des arbres dans les champs, tout en leur offrant une importante source de revenus. De nombreux pays de la région ont déjà manifesté la volonté politique d introduire des changements. Par exemple, au Mali et au Burkina Faso, le Centre travaille à l élaboration et à la mise en œuvre de conventions locales pour une meilleure gestion des ressources naturelles. Les conventions locales sont les plus importants outils susceptibles d aider les communautés locales dans la gestion décentralisée des ressources naturelles. Au Cameroun, l ICRAF participe activement à la révision en cours de la loi forestière de La loi forestière actuelle dispose que tout arbre qui n est pas planté par un être humain appartient à l Etat. Ceci n encourage véritablement pas les populations locales à planter des arbres. En incluant l expression «produits agroforestiers» dans la nouvelle loi, la propriété sera pleinement garantie pour les planteurs engagés dans la culture des arbres. Bien plus, une différence claire sera établie entre les produits forestiers non ligneux issus des arbres naturels et les produits agroforestiers provenant de la culture d arbres fruitiers locaux à haute valeur. Il est donc nécessaire d inclure cet aspect dans la nouvelle législation. La réforme des politiques facilitera également une meilleure coordination entre différents ministères, notamment ceux de l Agriculture, de l Environnement, des Forêts, de l Eau et des Domaines. Elle permettra également de promouvoir les droits à la propriété foncière, sur les terres, les forêts et les arbres, améliorant ainsi l accès au matériel de plantation et aux informations en agroforesterie, en créant des marchés compétitifs intégrés, dépouillés de l exploitation, des abus des monopoles, des impôts démesurés et des barrières d accès. Par ailleurs, les politiques seules ne peuvent produire les mutations dont nous avons besoin pour infléchir la courbe de la dégradation et de la pauvreté. Elles doivent aller de pair avec les réformes institutionnelles. Par conséquent, le Centre expérimente aussi des approches innovantes de vulgarisation en réponse à la rareté de méthodes appropriées de dissémination des technologies agroforestières dans la plupart des pays d Afrique centrale et de l Ouest. Au cours des 5 dernières années, le Centre a doté les organisations communautaires de base d informations, d outils et d aptitudes afin qu elles deviennent des acteurs majeurs dans la promotion des technologies agroforestières. Des évaluations préliminaires de leurs performances en termes d accélération de l adoption des technologies agroforestières montrent qu elles les utilisent avec succès, même si les questions de rentabilité et de durabilité doivent être davantage analysées. World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel Rapport_Annuel.indd 7 14/05/12 12:02

8 Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles Politiques et mécanismes législatifs: progrès réalisés dans le cadre des réformes politiques Par Divine Foundjem-Tita, Ann Degrande et Zac Tchoundjeu Introduction Il est désormais largement reconnu que l agroforesterie peut procurer de nombreux avantages, en termes de conditions de vie améliorées et d environnement durable ; ce dernier élément porte surtout sur l atténuation et l adaptation aux changements climatiques. Cependant, en dépit de cette reconnaissance croissante, l agroforesterie semble manquer de politiques adéquates pour guider ses adeptes. La recherche sur les politiques de l agroforesterie qu a menée le programme régional du Centre pour l Afrique de l Ouest et centrale est axée sur la compréhension des politiques et législations existantes et la manière dont elles stimulent ou entravent le développement de l agroforesterie. Cette étude porte spécifiquement et essentiellement sur les points suivants : i) Identification et révision des textes nationaux existants relatifs au développement rural, à la foresterie, à l environnement et au climat, pour une évaluation de leur impact sur le développement de l agroforesterie ; ii) Révision des législations et règlementations relatives à l accès aux arbres et à la, commercialisation des produits des arbres, et au régime foncier, pour identifier les contraintes et les contradictions des lois existantes ; et iii) Identification des principaux acteurs susceptibles d apporter une contribution ou de faire du plaidoyer pour l adoption d une politique/ stratégie d agroforesterie au Cameroun, et discussions avec ces acteurs. Etat actuel des politiques de l agroforesterie au Cameroun Les résultats montrent qu il n existe pas de document spécifique sur les politiques ou stratégies de l agroforesterie au Cameroun. Toutefois, l on retrouve des éléments relatifs aux technologies agroforestières dans les principaux documents de politique publique sur le développement agricole, la foresterie et la lutte contre la pauvreté. L analyse des documents de politique (Tableau 1) révèle l engagement du Gouvernement camerounais (GC) à inclure les éléments des produits forestiers non ligneux dans ses politiques de gestion des ressources naturelles et de réduction de la pauvreté, et partant, à assurer indirectement la promotion de l agroforesterie. Cet intérêt est manifesté dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) de 2003, le Document de Stratégie pour la Croissance et l Emploi de 2008, qui remplace les DSRPs précédents, le Document de Stratégie pour le Développement Rural, et la politique forestière nationale. Dans tous ces documents, le Gouvernement du Cameroun identifie la gestion durable des ressources naturelles comme l un des quatre piliers de la diversification et de l augmentation des sources de revenus dans les zones rurales. Le Document de stratégie pour le développement rural qui émane du ministère de l Agriculture et du développement rural, et la politique forestière nationale préparée par le ministère des Forêts font spécifiquement référence à l importance de la promotion de systèmes de production basés sur l agroforesterie par l intégration de la culture des arbres dans les champs. 8 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel 2011 Rapport_Annuel.indd 8 14/05/12 12:02

9 Tableau 1 : Matrice des politiques/programmes nationaux relatifs à la pauvreté et au développement rural : National policies/programs Mentions elements of NTFPs/AFTPs (1= Yes/ 0= No) Extend agroforestry and integration of trees on farm is addressed: 2= adequately addressed 1= moderately addressed 0=not at all Poverty reduction strategic paper (PRSP) 1 1 Growth and employment strategic paper 1 1 Rural development strategy 1 2 Forest and environment sector programme 1 0 National forestry policy 1 2 National agricultural policy 0 0 National NTFPs policy 1 National forestry agency - 2 = Adéquate signifie que le document de politique ou la déclaration de mission mentionne et développe les plans d action et les stratégies de mise en œuvre relatives à l agroforesterie, à la domestication et à l intégration de la culture des arbres - 1 = Modérée signifie que le document de politique ou la déclaration de mission mentionne juste l agroforesterie et la culture des arbres sans plus de détails sur la stratégie de mise en œuvre - 0 = Pas du tout signifie simplement que le document de politique ne traite ou n inclut aucun élément relatif à l intégration de la culture des arbres Ces résultats montrent que l agroforesterie et les activités connexes occupent une position transversale au niveau des différents départements ministériels du Cameroun sans qu aucun ministère soit responsable de la coordination des activités pour s assurer que les préoccupations environnementales et d amélioration des conditions de vie sont dûment prises en compte. La résultante d une stratégie non coordonnée est la confusion totale ; par exemple quelles activités/programmes relèvent du domaine de l agroforesterie, lesquelles cadrent simplement avec le reboisement et la reconstitution des forêts, quelles espèces doivent être plantées, à quelles distances et dans quelles associations? L abondance de programmes de reboisement et de reconstitution des forêts pour résoudre les problèmes environnementaux au niveau des ministères des Forêts et de l Environnement peut occulter le rôle important que le ministère de l Agriculture peut jouer dans la promotion de l interaction entre les cultures, les animaux et les arbres dans les mêmes champs pour améliorer les conditions de vie. Contraintes institutionnelles du développement de l agroforesterie au Cameroun Un autre aspect de notre recherche sur les politiques porte sur l identification des contraintes institutionnelles qui entravent le développement de l agroforesterie au Cameroun, avec un accent particulier sur les contraintes législatives et règlementaires. En l absence de textes de lois séparés sur le secteur des arbres cultivés et des PFNLs au Cameroun, certains éléments de la loi forestière de 1994 et d autres textes prennent en compte les PFNLs et affectent indirectement les arbres dans d autres systèmes de cultures. Certains aspects de la loi relatifs à la propriété des arbres font référence aux lois sur la propriété des terres et de l Etat et ont également été analysés dans cette étude. Dans le cadre de l analyse des législations, l accent a été mis sur les éléments suivants : définition des forêts et des produits forestiers ; produits agricoles ; propriété et accès aux ressources forestières (surtout aux PFNLs) pour exploitation à des fins personnelles et commerciales et la manière dont ceci peut affecter World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel Rapport_Annuel.indd 9 14/05/12 12:02

10 Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles les arbres hors des forêts et la décision de planter des arbres. Les résultats montrent que la législation en vigueur sur les arbres au Cameroun (loi forestière de 1994 et ordonnance de 1974 sur le régime foncier) réduit les droits économiques des petits agriculteurs à l exploitation des PFNLs et limite de facto leurs droits aux arbres qu ils plantent dans leurs champs. En effet, la législation définit les forêts et les produits forestiers et dispose que ces derniers sont différents des produits agricoles sans pour autant fournir une définition des produits agricoles. Cette définition floue ouvre la voie à la confusion quant à savoir si les produits issus des arbres cultivés que l on retrouve aussi dans les forêts, tels que la kola (Cola spp.), la mangue sauvage (Irvingia gabonensis), le njansang (Ricinodendron heudelotii), etc., doivent être considérés comme des produits agricoles ou des produits forestiers. La loi confère aux populations locales le droit d usufruit, qui constitue le droit à l exploitation des PFNLs pour usage personnel et non commercial. D autre part, certains PFNLs sont considérés produits spéciaux dans la loi (Article 9 (2)) ; par conséquent, les parties intéressées doivent obtenir des permis d exploitation pour pouvoir commercialiser lesdits produits. Même si certains responsables de l administration disent que cette loi a été abrogée pour certains produits comme la Kola, il n existe pas de documents législatifs clairs qui confèrent les droits de commercialisation aux planteurs. Par conséquent, les droits des planteurs à la propriété ne sont pas bien définis, car les produits issus de leurs champs sont soumis aux règlementations forestières. Ce qui signifie que les règlementations subséquentes devront être adaptées pour intégrer les nouvelles pratiques agricoles et de conservation qui veulent que les arbres sauvages soient désormais cultivés dans les champs. Conformément à la loi de 1994 sur les forêts, tout arbre planté sur un domaine sans titre foncier appartient à l Etat. En outre,, tous les arbres qui poussent naturellement appartiennent à l Etat, même s ils poussent dans des champs cultivés. Cela signifie que les arbres qui poussent sur un domaine privé ne peuvent être considérés comme propriété de l individu que si la personne qui réclame les droits sur ces arbres dispose d un titre. En clair, si les lois devaient être rigoureusement respectées, la plupart des planteurs perdraient tous droits sur les arbres présents sur les terres sur lesquelles ils revendiquent la propriété conformément au droit coutumier. Progrès dans l élaboration d une stratégie de développement de l agroforesterie Les résultats ci-dessus présentés sur l état des politiques de l agroforesterie au Cameroun et l impact de la législation sur le développement de l agroforesterie traduisent la nécessité d une coordination des actions des différents ministères (Forêts, Environnement, Agriculture, Commerce et Domaines) avec pour objectif de : (i) Fournir des justificatifs et des informations pertinentes susceptibles d éclairer les politiques afin de garantir une meilleure exploitation du potentiel de l agroforesterie à améliorer les conditions de vie et fournir des services écologiques ; (ii) Fournir des définitions, des procédures et des directives adéquates qui doivent être intégrées dans les législations subséquentes sur l agriculture / les forêts / l agroforesterie afin d établir le distinguo entre les produits venant de l agriculture, de l agroforesterie, ou des forêts. Pour fournir ces informations, le World Agroforestry Centre envisage d organiser en 2012 au Cameroun une réunion des parties prenantes, qui regroupera les experts des différents départements ministériels concernés, ainsi que d autres ONG nationales et internationales et des représentants des planteurs pour une réflexion sur une stratégie/politique de l agroforesterie pour le Cameroun et le plaidoyer pour la désignation d un service, du ministère de l agriculture de préférence, pour piloter les activités de l agroforesterie. 10 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel 2011 Rapport_Annuel.indd 10 14/05/12 12:02

11 Dissémination des innovations agroforestières : Le potentiel des centres de ressources ruraux au Cameroun, en République démocratique du Congo et au Nigeria Par Ann Degrande, John Mafolo & Chioma Okwu Introduction 75% des pauvres des pays en développement vivent dans les zones rurales. Par conséquent, le renforcement du secteur agricole contribuerait mieux, et même deux fois plus que tout investissement dans tout autre secteur, à l amélioration de l accès aux aliments riches et à la réduction de la pauvreté (FAO, 2011). Le rôle de la vulgarisation dans cette bataille est clair ; il y a un grand besoin d informations, d idées et d organisation pour développer une agriculture qui réponde à la complexité de la demande, favorise la réduction de la pauvreté, la préservation ou la conservation des ressources écologiques. Les méthodes de dissémination peu efficaces contribuent à la faible adoption des innovations agricoles en général, et des innovations agroforestières en particulier, car ces dernières sont reconnues pour leur complexité et leurs savoirs intensifs, la multiplicité de leurs composantes (cultures, élevage et arbres), l exigence de l apprentissage de nouvelles aptitudes comme l établissement de pépinières, et le temps relativement long qu elles prennent pour être rentables (Franzel et al, 2001). World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel Rapport_Annuel.indd 11 14/05/12 12:02

12 Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles Le concept des Centres de ressources ruraux Après une décennie de recherches menées par le World Agroforestry Centre en Afrique centrale et de l Ouest, de nombreuses innovations agroforestières prêtes pour la vulgarisation sont disponibles : les techniques de propagation végétative (marcottage, bouturage et greffage), l intégration des arbres par le développement d agroforêts multi strates, les techniques de gestion de la fertilité des sols, et les stratégies améliorées de commercialisation pour la vente des produits agroforestiers, surtout par l organisation des ventes en groupes. Pour relever les défis des méthodes de vulgarisation peu efficaces de l agroforesterie, le World Agroforestry Centre (ICRAF) fait depuis cinq ans des expériences avec des organisations relais et des centres de ressources ruraux, sur la dissémination des innovations de l agroforesterie, et plus particulièrement la domestication des arbres (Asaah et al, 2011; Simons and Leakey, 2004; Tchoundjeu et al, 2006). Les organisations relais (OR) sont des acteurs médians qui servent de relais entre les organismes de recherche comme l ICRAF et les communautés d agriculteurs. Elles assistent les chercheurs dans le développement de technologies participatives, et ce dans le cadre d une interaction marquée par le renforcement des capacités et l appui institutionnel d une part, et le feedback sur le développement de la technologie d autre part. Les OR assurent la dissémination des innovations auprès des planteurs au moyen de démonstrations, de la formation et de l assistance technique ; par la suite, les producteurs donnent leur feedback et, ce faisant, ils aident à améliorer les innovations. Pendant le même temps, certaines OR utilisent le concept de centre de ressources en milieu rural dans leur approche de vulgarisation. Les centres de ressources ruraux sont des lieux où les techniques de l agroforesterie sont mises en pratique, où les producteurs peuvent se rendre pour des informations, des expérimentations et la formation. En général, un centre de ressources rural comprend une pépinière, des parcelles de démonstration, une petite bibliothèque, une salle de formation et éventuellement des facilités d hébergement. En fonction du type d innovations pertinentes pour la zone, le centre de ressources rural peut également disposer d une unité de transformation des produits de l agroforesterie et/ ou des parcelles de multiplication des semences. Les CRR sont gérés par des organisations communautaires de base, qui sont des organisations non gouvernementales (ONG) ou des groupes de producteurs. Les centres de ressources ruraux sont censés faciliter la diffusion des technologies aux agriculteurs, car ils encouragent l interaction permanente entre les producteurs, les organisations relais et les chercheurs, pour rendre les technologies plus pertinentes et acceptables ; ils doivent aussi faciliter l accès des producteurs à l information, aux techniques et au matériel végétal. En 2010, l ICRAF a collaboré avec 36 organisations relais ; 30 d entre elles utilisent l approche centre de ressources rural pour la dissémination de l agroforesterie auprès de 317 organisations paysannes, qui regroupent 7968 producteurs (tableau 1)., 12 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel 2011 Rapport_Annuel.indd 12 14/05/12 12:03

13 Tableau 1: Nombre de partenaires collaborant avec l ICRAF, Décembre 2010 Cameroun RDC Nigeria Total Organisations relais Centres de ressource Groupes de producteurs Membres des groupes Encadré 1 : Exemple d une organisation-relais utilisant l approche centre de ressources L APADER (Association pour la Promotion des Actions de Développement Endogènes Rurales), créée en 1993 et basée à Bangangté (Ouest Cameroun), gère un CRR où des innovations agroforestières sont développées en collaboration avec les agriculteurs et adaptées aux conditions locales. Le CRR est doté de : 2 motos, une salle de formation, des bureaux, des ordinateurs, une imprimante, un groupe électrogène et un accès internet. Le centre dispose également d une pépinière, d unités de multiplication des semences, de parcelles de démonstration et d une unité de transformation (machine de séchage et moulin). A travers le CRR, l APADER a formé environ 280 agriculteurs, et fournit un appui technique à 28 groupes de paysans. L APADER a également développé un réseau de 23 pépinières, dénommé UGICANE (Union des GIC des agroforestiers du Ndé). Dix de ces pépinières sont devenues des entreprises dont chacune génère environ FCFA (1000 dollars USD) par an. L APADER fournit également une assistance organisationnelle à la COFTRAKOL, une coopérative composée de 25 femmes, spécialisée dans la transformation du karité (Vitellaria paradoxa) et d autres produits oléagineux comme le safou (Dacryodes edulis). Grâce à ses réalisations, l APADER a réussi à développer des partenariats solides avec un certain nombre de partenaires à la recherche et au développement tels que le ministère de l Agriculture, l Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), Zenü Network, l Université de Dschang, Peace Corps et le Programme National de Développement Participatif. Performance des organisations relais et viabilité des Centres de ressources ruraux En 2010 et 2011, des études ont été menées au Cameroun pour évaluer la performance des organisations relais dans la dissémination des innovations agroforestières, identifier les facteurs affectant leur performance et mesurer la viabilité de l approche CRR. Dans l ensemble, les organisations relais objets de l étude diffusent avec succès les innovations agroforestières aux groupes d agriculteurs en utilisant une combinaison d approches, notamment la formation théorique et pratique des agriculteurs, les journées portes ouvertes pour la sensibilisation et la présentation de nouvelles technologies à un large public, et la création de parcelles de démonstration qui illustrent les avantages des innovations de l agroforesterie; certaines utilisent l approche CRR. Toutes les organisations relais de cette étude tiennent une partie de leurs ressources financières de l appui de l ICRAF, des recettes issues de la pépinière et de la fourniture de services (ex. la formation). Les autres sources de revenus sont les contributions des membres, ainsi que la vente des produits de l élevage et de l agriculture. La performance des organisations relais a été évaluée en termes du nombre de groupes encadrés et de producteurs formés, des savoirs techniques et de la maîtrise des techniques agroforestières par les producteurs formés, du taux de diffusion et d adoption des innovations disséminées, et de la satisfaction des paysans. Pour ce qui est de l acquisition des connaissances, 44% des producteurs formés par les OR ont des connaissances de base World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel Rapport_Annuel.indd 13 14/05/12 12:03

14 Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles important investissement dans la culture des arbres et/ou arbustes, et est par conséquent plus difficile à adopter. Par rapport à la performance des OR, 11% des planteurs interviewés se sont dit très satisfaits, et 67 % satisfaits. En effet, 78% des répondants ont relevé l appui technique comme l un des points forts du travail des OR, puis le suivi régulier des activités en groupe (39%), et enfin le contact avec de nombreux autres partenaires à travers les OR (26%). La plupart des répondants ont également trouvé que la langue utilisée par les OR est adaptée aux populations cibles. Bien plus, il est dit que le personnel des OR fait preuve de patience et de tolérance, et que les techniques disséminées cadrent avec les besoins des planteurs. 10% seulement se sont dits pas du tout satisfaits de la performance des OR. Les principaux points d insatisfaction sont la difficulté à trouver des clients pour leurs produits (86%), les retards dans l exécution des activités (70%), le manque d assistance financière (69%), et le non-respect des rendez-vous (56%). sur toutes les technologies, 14% disent les maîtriser et 6% ont pu former d autres producteurs. Les techniques les mieux maîtrisées sont notamment le bouturage et l espacement des arbres ; les domaines les moins maîtrisés sont les technologies post-récolte, les ventes en groupe et la gestion des conflits, toutes nécessaires dans l élaboration de stratégies de commercialisation des produits agroforestiers. Ceci est dû au fait que la propagation des arbres a été enseignée aux OR longtemps avant les aspects relatifs à la commercialisation et, par conséquent, elles ont une plus grande expertise sur les questions de multiplication des arbres. S agissant de l adoption, les producteurs interviewés utilisent pour la plupart les techniques d agroforesterie suivantes : le marcottage, le bouturage, le greffage, la gestion de la fertilité des sols et le concassage du njansang à la machine (technique post-récolte). Toutefois, le degré d adoption varie d une technique, à une autre. Le marcottage enregistre le taux d adoption le plus élevé tandis que le taux le plus bas s observe au niveau de l amélioration de la fertilité des sols. Ceci peut s expliquer par le fait que le marcottage est une technique divisible (peut s effectuer sur un seul arbre), applicable à plusieurs espèces différentes indépendamment des zones écologiques, et ne demande pas des équipements en tant que tels. Par contre la gestion de la fertilité des sols requiert en amont la sécurité foncière et un Même si les écarts ne sont pas statistiquement significatifs, les résultats révèlent que les organisations relais qui bénéficient de facteurs internes et externes favorables ont un meilleur score pour la plupart des indicateurs de performance. Il ressort également de l étude que les facteurs externes tels que l existence d opportunités pour l agroforesterie, d associations paysannes robustes et de bons réseaux routiers et de communication peut avoir un plus grand effet sur l efficacité des organisations relais que les facteurs internes, à savoir les ressources humaines, matérielles et financières. Cependant, des études approfondies impliquant un plus grand nombre d organisations relais sont nécessaires pour une meilleure compréhension des facteurs qui affectent la performance de ces organisations dans la dissémination des innovations agricoles. Conclusion et implications pour les politiques L implication des organisations de base dans la vulgarisation de l agroforesterie a résolument permis d accroître la pertinence des techniques et la qualité des services rendus aux bénéficiaires. Déjà, les opérations d expérimentation et d adaptation menées par les producteurs sont monnaie courante dans les centres de ressources. L approche a également pu s étendre à un nombre relativement élevé de femmes et de jeunes, souvent négligés dans les systèmes traditionnels de vulgarisation. L un des défis de cette approche reste l expertise technique du personnel des OR, d où la nécessité 14 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel 2011 Rapport_Annuel.indd 14 14/05/12 12:03

15 de la formation continue, de l encadrement et du recyclage du personnel de vulgarisation. Il persiste également un autre problème récurrent de la vulgarisation agricole, à savoir la difficulté à recouvrer les coûts. L on espère que la vulgarisation communautaire sera plus rentable que les autres approches. Cependant, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour une meilleure compréhension de la durabilité et de la viabilité financière de l approche CRR, une analyse préliminaire du rapport coût-bénéfice révèle que, dans les conditions actuelles, les CRR dépendent de l appui extérieur et ne peuvent par conséquent pas fonctionner de manière autonome. Il est peu probable que les planteurs de la région qui ne disposent déjà pas d assez de ressources seront à même de payer pour l assistance technique dans un proche avenir ; d où la nécessité de développer des stratégies pour intégrer l approche CRR dans les programmes nationaux de développement agricole afin de bénéficier pleinement de leur expertise. Ainsi, ils pourraient être payés pour leurs services en tant qu agents de vulgarisation agricole, ce qui leur permettra d étendre leurs activités et devenir de dignes partenaires dans la promotion des innovations agricoles et de contribuer à la croissance tant nécessaire du secteur agricole des pays en développement aujourd hui. Références Asaah E.K., Tchoundjeu Z., Leakey R.R.B., Takoutsing B., Njong J. and Edang I. (2011) Trees, Agroforestry and Multifunctional Agriculture in Cameroon. International Journal of Agricultural Sustainability 9 (1): FAO (2011) Increased agricultural investment is critical to fighting hunger, Available from: investment/whyinvestinagricultureandru/en, accessed 22 September 2011 Franzel S., Coe R., Cooper P., Place F. and Scherr S.J. (2001) Assessing the adoption potential of agroforestry practices in sub-saharan Africa. Agricultural Systems 69 (1-2) Simons A.J.and Leakey R.R.B. (2004) Tree domestication in tropical agroforestry In: Nair P.K.R., Rao M.R.and Buck L.E. (eds.) New Vistas in Agroforestry: A Compendium for the 1st World Congress of Agroforestry. Kluwer Academic Publishers, Boston. Pp Tchoundjeu Z., Asaah E.K., Anegbeh P., Degrande A., Mbile P., Facheux C., Tsobeng A., Atangana A.R., Ngo Mpeck M.L. and Simons A.J. (2006). Putting participatory domestication into practice in West and Central Africa. Forests, Trees and Livelihoods Vol 16: World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel Rapport_Annuel.indd 15 14/05/12 12:03

16 Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles Perception des initiatives collectives de production et de commercialisation de la kola au Cameroun par les producteurs Par Amos Gyau, Bertin Takoutsing & Steven Franzel Introduction Les praticiens du développement sont de plus en plus préoccupés par l amélioration de l accès des petits agriculteurs au marché. Ceci tient du fait que l accès au marché est perçu comme l un des principaux instruments qui peuvent être utilisés pour améliorer les revenus et l emploi (Doward et al, 2003), et partant réduire la pauvreté en milieu rural. Au Cameroun, l action collective sous la forme d organisations paysannes a été utilisée comme une stratégie d amélioration des bénéfices de l agriculture et de la foresterie chez les petits agriculteurs. Et ceci dans un contexte où plusieurs organisations de développement ont largement présenté les organisations de producteurs comme vecteurs de la lutte contre la pauvreté et de la sécurité alimentaire (FAO, 2010). Après plusieurs années de facilitation des initiatives d action collective dans la chaîne de distribution de la kola au Cameroun, il est nécessaire d évaluer la perception qu ont les agriculteurs de l effectivité et de l utilité de telles initiatives. Ceci permettrait de fournir aux organisations utilisant l action collective des informations susceptibles de les aider à examiner leurs propres activités pour déterminer si elles sont efficaces dans l amélioration des conditions de vie des petits agriculteurs. A cet effet, le présent article analyse la perception qu ont les producteurs des initiatives d action collective dans les hautes terres de l Ouest du Cameroun, avec pour objectif de fournir des informations qui pourraient être exploitées pour intégrer les préoccupations des agriculteurs dans la mise en œuvre des actions collectives. La méthodologie de recherche utilisée intègre l approche qualitative et l approche quantitative, pour identifier les principaux critères d évaluation de l action collective et, ensuite, ressortir l évaluation de ces facteurs par les agriculteurs., 16 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel 2011 Rapport_Annuel.indd 16 14/05/12 12:03

17 Méthodologie Procédure de collecte de données L étude a été menée dans les régions de l Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun. Elle a eu lieu entre Mars et Avril 2011, suivant une procédure d échantillonnage en plusieurs étapes. Les zones agro-écologiques des deux régions (régions de l Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun) ont d abord été identifiées en tenant compte de deux paramètres importants ; le volume de production et le potentiel du marché de la kola. Ceci a permis la stratification de la zone d étude en haute et basse production et en segments de marché potentiels. Six zones différentes ont été identifiées : Ndu, Tatum, Batibo, Mbengwi, Bayangam et Bangangte. Au deuxième niveau d échantillonnage, des villages et localités ont été choisis pour la collecte des données qui ont été distribuées à travers les zones de production déterminées au niveau régional. Le niveau d organisation des producteurs et de leur mise en œuvre des initiatives d action collective a également été pris en compte dans le choix des villages à l intérieur de ces zones. Ceci pour s assurer que les zones de haute et de basse production, ainsi que les principaux centres de production et de vente de la kola sont couverts par l étude. L étape suivante a été marquée par deux discussions de groupes avec les acteurs de la chaîne de kola pour identifier les principaux facteurs que les producteurs de kola utilisent pour évaluer les activités d intervention avec un accent particulier sur les initiatives d action collective. Ensuite, un questionnaire a été élaboré sur la base des facteurs ci-dessus identifiés et de la littérature sur l action collective. L échelle de Likert à 5 points a été utilisée pour enregistrer les réponses aux questions (de 1=pas du tout d accord à 5=très d accord) ; elle a aidé à ressortir les perceptions des agriculteurs. Avant l enquête de terrain, le questionnaire a été pré-testé pour vérifier sa pertinence. Le feedback recueilli a permis d ajuster le questionnaire en conséquence. L on est enfin passé à la sélection des producteurs engagés dans l action collective dans chacune des six zones ci-dessus identifiées. Trente-six agriculteurs impliqués dans l action collective ont été sélectionnés au hasard dans chacune des zones à partir des listes fournies par les organisations communautaires de base. L échantillon total compte 216 agriculteurs. Les données ont été collectées par six énumérateurs formés qui ont rendu visite aux agriculteurs soit dans leurs champs, soit à leur domicile, selon les convenances. Après dépouillement des données, 203 questionnaires sur les 216 de départ ont été jugés convenables pour l analyse. Résultats Description de l échantillon Les résultats de l analyse statistique indiquent que moins de 4% des agriculteurs ont moins de 30 ans. Près de 24% des répondants sont âgés de plus de 61 ans. Environ 19% d entre eux n ont pas fait d études et 54% ont le niveau d études primaires. Les répondants ayant un niveau universitaire représentent 0,5% seulement (1 personne). 75% des répondants sont des hommes, contre 25% de femmes. Pour la majorité des répondants (81,3%), les revenus issus de la kola constituent moins de la moitié de leurs revenus. Critères d évaluation par les producteurs de l action collective et développement de postulats Les résultats des discussions avec les groupes ciblés indiquent que les producteurs ont des avis positifs et négatifs sur l effectivité des interventions d action collective. Les facteurs positifs relevés par les producteurs comprennent l effectivité des interventions en termes de réduction du temps utilisé pour chercher des acheteurs, de réduction des coûts de transport, d opportunités d apprentissage et d acquisition de nouvelles aptitudes de production, de récolte et de gestion post-récolte, d amélioration de leur statut social, de leurs réseaux sociaux, de l accès au marché et de la profitabilité. Les facteurs négatifs relevés lors des discussions avec les groupes ciblés comprennent la perte d autonomie et de confiance, les retards et les conflits entre les membres des groupes. Chaque dimension a été mesurée avec trois à six déclarations. World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel Rapport_Annuel.indd 17 14/05/12 12:03

18 Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles Perception de l action collective par les producteurs Les résultats relatifs aux perceptions des producteurs sont contenus dans le Tableau 1. Tableau 1. Perception de l action collective par les producteurs Déclaration Pas du tout d accord Pas d accord Neutre D accord Nombre de répondants (pourcentages entre parenthèses) Très d accord Coûts de la transaction réduit le temps que j utilise pour chercher des acheteurs réduit le temps que j utilise pour amener les produits au marché réduit considérablement les coûts de transport 1(0.5) 6(3.0) 10(4.9) 121(59.6) 65(32) 0 5(2.5) 16(7.9) 117(57.6) 65(32) 0 4(2.6) 30(19.9) 79(52.3) 38(25.2) Apprentissage et acquisition de nouvelles aptitudes améliore mes aptitudes de stockage et la qualité des produits améliore mes aptitudes de récolte de la kola améliore mes aptitudes de conservation de la kola 15(7.6) 26(13.1) 31(15.7) 87(43.9) 39(19.7) 11(6) 22(12) 30(16.3) 89(48.4) 32(17.4) 14(7.1) 28(14.3) 31(15.8) 94(48.0) 29(14.8) Marché et finances augmentation de la quantité de kola que je vends amélioration de mes connaissances du marketing obtention de meilleurs prix pour mes produits 3(1.5) 15(7.4) 39(19.3) 79(39.1) 66(32.7) 0 5(2.5) 15(7.4) 132(65.3) 50(24.8) 2(1) 3(1.5) 22(11) 104(52) 69(34.5) contacts avec de nouveaux acheteurs 7(3.5) 4(2.0) 20(10.1) 107(54) 60(30.3) Plus grande stabilité des prix de mes produits, amélioration des informations relatives à la qualité de la kola 2(1) 2(1) 22(11) 136(68) 38(19) 2(1) 6(3) 32(15.9) 122(60.7) 39(19.4) Réseaux et statuts sociaux L appartenance au groupe me permet d être respecté dans ma communauté L appartenance au groupe améliore mon statut social au sein de la communauté 2(1.0) 4(2.0) 66(32.5) 95(46.8) 36(17.7) 2(1) 4(2) 69(34) 94(46.3) 34(16.7) 18 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel 2011 Rapport_Annuel.indd 18 14/05/12 12:03

19 Ma réputation de vendeur de kola s améliore avec mon appartenance au groupe L appartenance au groupe m a permis d être en contact avec de nombreuses personnes 0 4(2) 53(26.1) 107(52.7) 39(19.2) 0 0 7(3.4) 110(54.2) 86(42.4) Perceptions négatives note davantage de conflits entre les membres du groupe 109(54.0) 51(25.2) 27(13.4) 10(5.0) 5(2.5) perte de mon autonomie à négocier 36(18.0) 46(23.0) 52(26.0) 34(17.0) 32(16.0) note que certains membres de l exécutif ne sont pas transparents 87(43.3) 60(29.9) 31(15.4) 13(6.5) 10(5.0) des retards dans la vente des produits 52(25.9) 66(32.8) 51(25.4) 29(14.4) 3(1.5) donne davantage de travail à cause du tri et du classement perte de la confiance que j avais auprès de mes clients réguliers 36(17.7) 20(9.85) 56(27.58) 80(39.41) 10(4.93) 45(22.4) 56(27.9) 47(23.4) 43(21.4) 10(5.0) Classification des producteurs sur la base des perceptions Dans la phase suivante, les agriculteurs ont été classés en fonction de leur score au niveau des critères d évaluation. En utilisant les dimensions critères d évaluation par les agriculteurs et caractéristiques démographiques, deux principaux clusters ont été identifiés : Cluster 1 (groupe d avis positif) : le cluster 1 comprend 76% de l ensemble des répondants et est ainsi constitué de la majorité des répondants. Les membres de ce groupe sont plus enclins à continuer avec l action collective, car ils ont en général une perception très positive de toutes les dimensions relatives aux avantages de l action collective. Ils pensent que l action collective réduit les coûts des transactions, améliore leurs performances commerciales, procure des avantages sociaux et financiers, et facilite l acquisition des aptitudes requises pour effectivement s engager dans une action collective. Les membres de cette classe pensent que l action collective a très peu d aspects négatifs. L analyse des caractéristiques démographiques de ce groupe d agriculteurs révèle que la plupart des membres sont mariés et très peu sont séparés, ce qui signifie que les membres de ce groupe sont plus stables sur le plan familial. De nombreux membres de ce groupe tirent un pourcentage relativement élevé de leurs revenus de la kola, à la différence des membres du cluster 2. Compte tenu de leur niveau de perception de l action collective, ce groupe est présenté comme «groupe d avis positif». Cluster 2 (groupe réticent): Ce groupe est constitué de 24% des répondants. Ils sont peu enclins à continuer avec l action collective, car ils ne partagent pas les déclarations positives sur l action collective. Au contraire, ils soutiennent fortement les dimensions négatives de l action collective. Du point de vue démographique, et en comparaison avec le groupe 1, très peu d entre eux sont mariés. Tous les membres de ce groupe comptent très peu sur les revenus de la kola, qui ne représentent pas plus de 30% de leurs revenus annuels. Ce groupe a été désigné «groupe réticent». World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel Rapport_Annuel.indd 19 14/05/12 12:03

20 Agroforesterie, réformes politiques et institutionnelles Implications Les résultats ont des implications pour l organisation de futures activités d action collective. Nous soutenons d abord que, même si la majorité des agriculteurs a une perception positive de l action collective, des stratégies différentes doivent être utilisées pour la sensibilisation et la promotion de l action collective auprès des agriculteurs des deux clusters. Par exemple, alors que l un des objectifs des initiatives collectives est de renforcer les capacités des agriculteurs en matière de commercialisation, de conservation et d apport d une valeur ajoutée à la chaîne de distribution, ceci ne semble pas être fait de manière aussi satisfaisante que pour les autres objectifs. D où la nécessité de mettre l accent sur l acquisition d aptitudes dans l exécution des futures initiatives d action collective afin d accroître l évaluation et les avantages des agriculteurs. Ils n ont par exemple pas encore appris et acquis les aptitudes susceptibles de les aider à assurer un meilleur stockage de la kola afin de réduire les pertes post-récolte. Les promoteurs de l action collective pourraient se concentrer sur cet aspect précis, dans la mesure où 63% seulement ont trouvé que ces initiatives permettent d améliorer les techniques de conservation, contre plus de 80% pour les autres avantages. Pour le groupe réticent, il n y a pas que l acquisition des aptitudes qui soit insatisfaisante, mais également le manque d autonomie dans la négociation, et le temps qu on y consacre. Les initiatives doivent donc être renforcées dans certaines autres dimensions qui les rendront plus attrayantes pour la minorité également. Par exemple, l on peut donner aux agriculteurs la possibilité de fixer eux-mêmes les prix de vente de leur kola et renoncer au système actuel qui implique des négociations entre les représentants des organisations des producteurs et les commerçants. Ceci permettrait aux agriculteurs de jouer un rôle plus actif dans le processus de négociation des prix. L on s imagine que cette attitude pourra non seulement amener la minorité à adhérer, mais également consolider les gains tirés du groupe d avis positif et accroître la participation globale. Pour plus d informations, contacter : a.gyau@cgiar.org Références Dorward, A. Kydd, J., Morrison, J., & Urey, I. (2003). A policy agenda for pro poor agricultural growth. World Development, 32 (1), Food & Agriculture Organisation (FAO). (2010). Producer organizations: reclaiming opportunities for development. Policy brief prepared by FAO regional office in Africa Gough, O. & P.D. Sozou. (2005). Pensions and retirement savings: cluster analysis of consumer behaviour and attitudes. International Journal of Bank Marketing, 23 (7), org/ / Nunnally, J.C. (1978). Psychometric Theory (2nd Edition ed.), McGraw-Hill, New York., 20 World Agroforestry Centre (ICRAF-Afrique centrale et de l Ouest) - Rapport Annuel 2011 Rapport_Annuel.indd 20 14/05/12 12:03

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