ACTES. «Construire la Paix dans la région des Grands Lacs : L engagement des médias»

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1 Des médias pour la pluralité ACTES de l Atelier inter-régional de Bagamoyo «Construire la Paix dans la région des Grands Lacs : L engagement des médias» 13 au 15 décembre 2004 Bagamoyo / Tanzanie En partenariat avec l Institut Panos Afrique de l Est (Kampala) et avec le concours de l Institut Panos Afrique Australe (Lusaka) A v e c l a p p u i d e

2 Institut Panos Paris - 27/07/2007-2/124

3 S o m m a i r e Introduction : la rencontre de Bagamoyo... p.5 1. Ouverture officielle...p Mot de bienvenue de M. Kajubi MUKAJANGA, Coordonnateur de programme «Gouvernance et globalisation», Panos Afrique de l Est...p Allocution de Mme Françoise HAVELANGE, Directrice de l Institut Panos Paris (IPP)...p Allocution d ouverture de M. Kassim MPENDA, Directeur des Services d Information de la Tanzanie, Porte parole du gouvernement tanzanien...p Conférences inaugurales...p La crise des Grands Lacs : la genèse du conflit...p.15 Par M. Olivier LANOTTE, Chercheur à l Université Catholique de Louvain 2.2 Les mécanismes de prévention et gestion des conflits...p.33 Par M. Kaiza BUBELWA, Coordonnateur du Réseau Paix et Sécurité dans la région des Grands Lacs 2.3 Le rôle des médias dans les conflits en Afrique Centrale : éléments d analyse...p.42 Par Mme Marie-Soleil FRERE, Chercheuse à l Université Libre de Bruxelles et Expert associé à l IPP Débats...p Travaux en ateliers thématiques...p Introduction - Les grands enjeux de la Conférence internationale sur la paix et la sécurité dans les Grands Lacs : quatre thématiques cruciales...p.50 Par M. Christophe SEBUDANDI, président de la LDGL Débats...p Ateliers...p.53 Atelier 1 - Paix et sécurité...p.53 Atelier 2 - Démocratie et bonne gouvernance...p.55 Atelier 3 - Questions humanitaires et sociales....p.57 Atelier 4 - Développement économique et intégration régionale...p.63 Débats...p Conférences thématiques...p Construire une mémoire commune pour pouvoir vivre ensemble?....p.69 Par M. Ernest Shindani KIANGU, Professeur à L université de Kinshasa, Département d Histoire 4.2 La situation des professionnels de l information dans les Grands Lacs depuis le début de la crise. LES PAYS FRANCOPHONES...p.76 Par Tshivis TSHIVUADI, Secrétaire général de Journalistes en Danger 4.3 La situation des professionnels de l information dans les Grands Lacs depuis le début de la crise LES PAYS ANGLOPHONES...p.83 Par Kajubi MUKAJANGA, Coordonnateur de programme, Panos Afrique de l Est 4.4 Quelle collaboration entre médias et société civile pour la construction de la paix?...p.85 Par René ROEMERSMA, Expert associé à l IPP 4.5 Comment renforcer la position des médias dans le dispositif de la Conférence internationale sur la paix et la sécurité dans les Grands Lacs?...p.91 Par George OLA DAVIES, Chargé de communication, Secrétariat de la Conférence Internationale, Nations Unies 5. Travaux en ateliers nationaux...p.93 Atelier 1 Burundi...p.93 Atelier 2 Ouganda...p.96 Atelier 3 RDC...p.99 Atelier 4 Rwanda...p.107 Atelier 5 Tanzanie...p.108 Atelier 6 Zambie...p.111

4 6. Déclaration de Bagamoyo et Plan d action régional...p.112 Déclaration de Bagamoyo...p.112 Plan d action de Bagamoyo...p Cérémonie de clôture...p.117 Discours de clôture de Mme Françoise Havelange, Directrice de l Institut Panos Paris Annexes... p.119 Liste des participants Institut Panos Paris - 27/07/2007-4/124

5 I N T R O D U C T I O N : L A R E N C O N T R E D E B A G A M O Y O 1. Contexte de l atelier En avril 2002, l Institut Panos Paris (IPP) organisait, à Nairobi, une rencontre entre professionnels des médias et responsables de la société civile de la R.D.C., du Rwanda et du Burundi. Pendant trois jours, une cinquantaine de participants se sont retrouvés pour échanger leurs points de vue et expériences à un moment où la guerre déchirait la région et où les opportunités de rencontres entre les acteurs des médias et de la société civile de ces trois pays étaient rares et difficiles à organiser dans la sérénité et la franchise. Toutefois, des échanges ont été effectivement possibles et le séminaire a constitué un grand pas en avant sur le chemin de la compréhension mutuelle. Fin 2004, le contexte a connu d'importants changements. La Conférence internationale sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans la région des Grands Lacs, à l'initiative des Nations Unies et de l'union Africaine, a permis la tenue du 16 au 20 novembre 2004 à Dar-es-Salaam (Tanzanie) d une rencontre ministérielle suivie d un Sommet des Chefs d Etat de 11 pays de la région qui constituent un premier pas sur la voie d'une solution durable aux graves conflits internes et interétatiques qui secouent la zone, entraînant une crise économique et sociale aux conséquences dramatiques pour les populations. La Conférence internationale de Dar-es-Salaam : un pas décisif Des progrès notables sur le chemin de la stabilisation ont été accomplis tout au long des années 2003 et 2004: - En République démocratique du Congo, l'accord de Lusaka suivi de l'accord global et inclusif sur la gestion de la transition, des Accords de Pretoria et de Luanda, ont conduit à une normalisation des relations entre la RDC et les pays de la sous région impliqués dans la crise congolaise. Des institutions citoyennes transitoires ont été mises en place et conduisent le pays vers les premières élections libres et démocratiques de son histoire. - Au Burundi, l'espoir de paix, guidé par l'accord d'arusha, se renforce aujourd'hui après une passation de pouvoir pacifique et sans débordement entre le Président Pierre Buyoya et son successeur Domitien Ndayizeye en mai Un seul mouvement rebelle, le F.N.L. Palipehutu, refuse encore de s'associer au processus de réconciliation en cours et des élections générales, initialement prévues pour fin octobre 2004, devraient se tenir dans les prochains mois. - Au Rwanda, après des élections présidentielles qui se sont déroulées dans le calme, en août 2003, l'ouverture récente du paysage radiophonique constitue un pas en avant important pour la reconstruction et le rétablissement de la confiance entre les citoyens et les journalistes. Le climat global semble donc être à l'apaisement. Et la Conférence internationale, issue d'un long processus de préparation au niveau de différents pays participants, est parvenue à réunir, les 19 et 20 novembre, les représentants de 11 États de la région (dont les Présidents de RDC, Burundi, Rwanda, Ouganda, Tanzanie, Kenya et Zambie) autour des quatre thématiques cruciales pour l'avenir de la région : - la paix et la sécurité, - la démocratie et la bonne gouvernance, - le développement économique, la coopération et l'intégration régionale, - les questions humanitaires et sociales. Un cinquième thème transversal, l'environnement, a été pris en considération. La Conférence internationale ne se limite pas à une rencontre formelle de chefs d'état : elle est conçue comme un processus long, impliquant fortement des acteurs nationaux majeurs, déjà consultés durant toute la phase préparatoire, et devant aboutir à des options politiques communes sur les questions les plus préoccupantes au niveau régional, ainsi qu'à la définition et à la mise en oeuvre, par les institutions identifiées comme étant les plus appropriées, de stratégies opérationnelles de réconciliation et de reconstruction. Institut Panos Paris - 27/07/2007-5/124

6 Quel rôle pour les médias? Les médias constituent des acteurs majeurs dans les processus de paix en cours, tant au niveau national, régional que local. Il paraît effectivement fondamental que les médias puissent : - accompagner le dispositif de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs, en disposant de suffisamment d'éléments pour informer leur public sur les débats qui ont été menés à Dar-es-Salaam et sur leur suivi immédiat, afin de pouvoir suivre la mise en application de ses éventuelles recommandations dans les quatre secteurs identifiés comme prioritaires ; - s'ouvrir à des perspectives plus larges (supra nationales) ou alternatives sur les différentes problématiques abordées, en prenant part à des rencontres, échanges et dialogues entre confrères de la région (Rwanda, Burundi et R.D. Congo tout d abord, mais aussi certains pays d Afrique de l Est ou australe, directement impliqués dans le processus de paix) ; - afficher leur détermination à travailler dans le sens de la construction de la paix au niveau local, national et régional à travers la mise en œuvre d'une pratique professionnelle rigoureuse et responsable. Si les médias peuvent influencer de manière déterminante l'opinion nationale en la sensibilisant sur les enjeux que représente chaque étape de ce processus, les difficultés pressenties, les défis à relever, ils ont tout à gagner d'une alliance solide avec les associations de la société civile. En effet, la société civile est à la fois une source d'information, un vecteur de diffusion et un allié objectif pour la reconstruction d'une véritable citoyenneté dans ces pays. Aussi, l'institut Panos Paris, en concertation avec ses nombreux partenaires sur le terrain, a-t-il estimé que le moment était venu de mettre à nouveau en présence les principaux acteurs du monde des médias et de la société civile des pays de la région pour qu'ils puissent ensemble définir des stratégies qui assurent leur contribution positive au processus en cours. Une rencontre, dont le présent rapport retrace l essentiel des débats, a donc été organisée à Bagamoyo (Tanzanie) du 13 au 15 décembre 2004, avec une double spécificité : - L inscription dans une perspective régionale, la réunion étant ouverte non seulement aux pays classiques d intervention de Panos Paris (RDC, Rwanda, Burundi), mais aussi à certains autres pays directement concernés par le processus de paix dans la région (Ouganda, Tanzanie en Afrique de l Est ; Zambie en Afrique australe...) ; - La volonté de mener parallèlement une réflexion, d une part, sur la manière dont les médias couvrent les quatre thématiques prioritaires débattues au Sommet des Chefs d'état et les difficultés qu ils éprouvent à rendre compte de ces enjeux spécifiques et, d autre part, sur les contraintes particulières rencontrées par les journalistes au niveau national suite aux conflits et crises qui se sont succédé. L'Institut Panos, les médias et la paix dans les Grands Lacs L'Institut Panos Paris mène, depuis 1998, des projets d'appui au pluralisme des médias en Afrique Centrale, dont un des axes majeurs consiste à soutenir les médias qui peuvent apporter une contribution positive dans les régions qui traversent des tensions importantes. La situation de guerre dramatique qui a déchiré la région des Grands Lacs et les dynamiques de paix en cours actuellement ont conduit à l'élaboration de stratégies spécifiques pour aider à la reconstruction ou à la consolidation du paysage médiatique dans les différents pays de cette zone (Rwanda, Burundi, RDC), à travers un programme intitulé "Médias pour la paix". Dans la perspective de la tenue de la Conférence internationale de Dar-es-Salaam, un projet visant spécialement à accompagner les médias dans la couverture de cette dynamique a été entrepris. Ce projet vise à aider les médias congolais, rwandais et burundais à couvrir de manière professionnelle les enjeux régionaux, plus spécifiquement celui de la paix et de la reconstruction, à travers l intensification des échanges avec les confrères étrangers et l implication dans le processus de réconciliation, de consolidation de la paix et d intégration dont sera porteuse la Conférence internationale des Grands Lacs. Institut Panos Paris - 27/07/2007-6/124

7 Il se décline sur une série d'activités visant globalement à : - Soutenir les médias congolais, rwandais et burundais pour qu ils puissent jouer leur rôle dans la dynamique impulsée par la tenue de la Conférence internationale sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans la région des Grands Lacs ; - Contribuer à l instauration d un véritable dialogue entre les médias de la RDC, du Rwanda et du Burundi, enrichi et facilité par la présence de la société civile des trois pays ; - Renforcer les liens entre médias et structures de la société civile actives dans la promotion de la paix et des droits de l homme à travers une meilleure connaissance mutuelle, l'échange d'information et la solidarité ; - Mettre à la disposition des professionnels des médias des outils susceptibles de les aider dans leur travail quotidien de couverture des grands enjeux (politiques, économiques, sociaux...) décisifs pour l'avenir de la région (dossiers documentaires, cahiers de charges appropriés, accès à des réseaux...). Dans ce dispositif, la rencontre entre médias et société civile de Bagamoyo constituait une étape capitale puisqu'elle devait permettre de mettre en présence les différents partenaires et acteurs qui agissent au niveau local ou national afin de susciter des dynamiques collectives et une confrontation au point de vue de "l'autre", parfois bien utile pour mieux se comprendre soi-même. 2. Objectifs de la rencontre de Bagamoyo et résultats attendus Objectif général L objectif général de la rencontre était de réunir des professionnels des médias venant de la RDC, du Rwanda et du Burundi, en présence de représentants de la société civile et de confrères d autres pays de la région (Ouganda, Tanzanie et Zambie), afin de susciter des échanges d'information et de perspectives sur les grandes thématiques débattues lors de la première phase de la Conférence internationale et de dégager des modalités d'action pertinentes et concrètes pour mieux informer et sensibiliser le citoyen à ces problématiques et, ainsi, contribuer à la consolidation de la paix. Objectifs spécifiques I. Approfondir la réflexion des professionnels des médias sur les 4 thématiques principales abordées par la Conférence internationale en les amenant à confronter leurs perspectives sur : - les problèmes concrets recouverts par ces thématiques et les défis posés à la couverture journalistique responsable et rigoureuse de ces problèmes ; - les solutions possibles pour relever ces défis ; - les liens entre enjeux locaux, nationaux et régionaux pour chacun de ces problèmes et les outils et stratégies qui peuvent permettre de garantir le caractère complet et diversifié des informations véhiculées. II. Identifier des mécanismes de collaboration possibles entre médias et associations de la société civile engagées dans la construction de la paix au niveau local, national ou régional. III. Définir et mettre en chantier une série d'outils qui permettront de faciliter le travail des professionnels des médias tout au long du processus de paix engagé (réseau de circulation de l'information? charte du journaliste des Grands Lacs?...) IV. Fédérer les professionnels des médias autour d'une série d'engagements fondamentaux leur permettant de faire valoir ensuite un point de vue partagé dans leurs environnements respectifs de sorte que les médias puissent être effectivement reconnus en tant qu'acteurs du processus de paix par leurs gouvernements. Résultats attendus La rencontre devait permettre de déboucher sur : - Un recensement des initiatives et expériences intéressantes menées par des médias et des associations de la société civile pour contribuer à la paix. La situation de crise dans la région, l'enclavement dont souffrent certains médias et associations de la société civile Institut Panos Paris - 27/07/2007-7/124

8 ne permettent pas à leur travail d'être connu ni de pouvoir s'enrichir de l'expérience menée par d'autres dans les mêmes secteurs; - Une déclaration d'engagement pour la promotion de la paix et de la démocratie dans la région. Les travaux pouvaient permettre de définir une série de principes professionnels auxquels peuvent souscriraient les médias soucieux d'oeuvrer au renforcement de la paix et de la citoyenneté (refus de l'intolérance et de la xénophobie, recherches des sources sous-jacentes des conflits et mise à jour des manipulations, suivi des efforts effectués dans le sens de la réconciliation...). Une telle déclaration de principes signée par des personnes issues d'organisations et de médias qui comptent dans leurs pays respectifs a une forte valeur symbolique et permet de positionner les médias comme des acteurs autonomes, qui ont, à part entière, leur rôle à jouer dans le processus. - Un plan stratégique de collaboration entre médias de la région et entre journalistes et organisations de la société civile pour au moins les deux années à venir (conformément au processus de la Conférence internationale). Ce plan devrait proposer des actions concrètes à mettre en oeuvre, les mécanismes et outils identifiés par les participants pour faciliter cette mise en oeuvre et les moyens nécessaires à l'application du plan stratégique. 3. Déroulement pratique de la rencontre L atelier s est déroulé du lundi 13 au mercredi 15 décembre 2004 à Bagamoyo, à une centaine de km de Dar-es-Salaam (Tanzanie). Il a réuni quatre vingt participants venant des trois pays cibles (Rwanda, Burundi et DC), ainsi que des pays avoisinants directement concerné par la crise dans la région et ses conséquences (Ouganda, Tanzanie et Zambie). (Voir liste des participants en annexe). Il a bénéficié de la collaboration de l Institut Panos Afrique de l est (pour l Ouganda et la Tanzanie) et de l Institut Panos Afrique Australe (pour la Zambie). Il a pu s appuyer sur les compétences de quatre experts venus de Belgique, des Pays-Bas, de RDC et de Tanzanie. Il s est basé sur une alternance de séances plénières et d ateliers : État des lieux : (séances plénières) D'une part, il s'est agi de mener une réflexion sur le conflit qui a endeuillé la région depuis plus de 6 ans, sur les modalités de gestion des conflits et sur le rôle que les médias peuvent jouer dans les processus de paix et la reconstruction. D autre part, les séances plénières ont été l occasion de présenter la situation des médias dans les différents pays représentés, de se pencher sur l'état actuel de leur collaboration avec les associations de la société civile ainsi que sur leur participation au processus de la Conférence internationale sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans la région des Grands Lacs. Les journalistes face aux enjeux des quatre thématiques : (ateliers thématiques) Quatre groupes de travail multinationaux ont été constitués afin de réfléchir sur des stratégies à développer pour accroître la capacité des médias à couvrir de manière complète et pertinente chacune des thématiques centrales de la conférence, en s'appuyant sur une collaboration constructive avec les associations de la société civile intervenant dans ces champs. La réflexion a donc porté sur les thèmes : - paix et sécurité (couverture médiatique des conflits, responsabilité et équité dans le travail, suivi des processus de paix, couverture sincère mais non alarmiste des obstacles à la paix...); - démocratie et bonne gouvernance (échéances électorales, accompagnement de la mise en place des nouvelles institutions, renforcement des contre-pouvoirs...); - développement économique, coopération et intégration régionale (investigations sur le champ économique, entre autre l'exploitation des ressources; connaissances des dynamiques et des flux économiques supranationaux, accès à l'information économique et développement des capacités d'analyse...) ; - questions sociales et humanitaires (situation des populations en matière de santé, d'éducation et de respect des droits fondamentaux, cas spécifique des personnes déplacées et réfugiées, reconstruction de la citoyenneté...). Institut Panos Paris - 27/07/2007-8/124

9 Les médias solidaires autour de la paix et de la reconstruction : (ateliers nationaux) Les journalistes et représentants de la société civile de chaque pays ont été amenés ensuite à réfléchir ensemble sur leur situation spécifique au niveau national, le niveau de leur implication dans le processus de paix, leur contribution aux efforts de reconstruction et la manière dont médias et société civile peuvent mieux collaborer autour de ces objectifs communs. Ces ateliers ont débouché sur l adoption de cahiers des charges nationaux mettant en évidence la situation particulière prévalant dans le pays, les problèmes rencontrés, les solutions envisageables. Élaboration d une stratégie d'action régionale : (séance plénière) Les résultats des quatre ateliers thématiques et des six ateliers nationaux ont été présentés et discutés en séance plénière dans le but d'aboutir à la définition : - de principes fondamentaux à mettre en oeuvre par les médias pour assurer un suivi efficace des évolutions en cours dans les quatre champs déterminés ; - de mécanismes concrets de collaboration entre médias et société civile ; - d'outils utiles au renforcement des capacités des médias à couvrir l'actualité régionale (ainsi que d'un plan stratégique pour l'élaboration et la diffusion de ces outils). Les stratégies définies en appellent à l'investissement individuel des participants (en tant que citoyens désireux d œuvrer à la paix), à leur engagement professionnel (en tant qu'animateurs de médias et d'associations de la société civile) et à des dynamiques plus collectives mettant en jeu les structures professionnelles au niveau national ou régional. C est le résultat de l ensemble de ces travaux qui se trouve présenté dans ce rapport très dense et riche qui veille à refléter l ensemble des préoccupations et des engagements exprimés par les participants. L'Institut Panos Paris tient à remercier les bailleurs de fonds et partenaires qui soutiennent le projet d'accompagnement des médias pour le suivi du processus de paix dans les Grands Lacs, dans lequel s est inscrit l atelier de Bagamoyo, et tout particulièrement : la DCI (Coopération irlandaise), l AIF (Agence intergouvernementale de la Francophonie), CORDAID, le DFID (Coopération britannique) et le CCFD. Que tous ces partenaires financiers soucieux de voir la paix revenir dans la région des Grands Lacs, entre autres à travers l action de médias professionnels et responsables, trouvent ici l expression de la reconnaissance des journalistes des Grands Lacs et de l IPP. Institut Panos Paris - 27/07/2007-9/124

10 1. O U V E R T U R E O F F I C I E L L E 1.1 Mot de bienvenue de Monsieur Kajubi MUKAJANGA Coordonnateur de programme «Gouvernance et Globalisation» à l Institut Panos Afrique de l Est M. Mukajanga a tenu à souhaiter la bienvenue en Tanzanie à l ensemble des participants. Il a souligné l importance de cet atelier et a formulé le souhait que celui-ci débouche sur des recommandations concrètes. Il a également présenté les excuses de S.E.M. Kikwete, ministre tanzanien des Affaires étrangères, invité à ouvrir l atelier et malheureusement empêché car retenu à Zanzibar. Il s est fait le porte-parole du ministre pour transmettre ses vœux de succès aux travaux du séminaire Allocution de Madame Françoise HAVELANGE Directrice de l Institut Panos Paris Cher Monsieur Kassim Mpenda, Directeur des Services de l Information en Tanzanie, Porte-Parole du gouvernement tanzanien, Cher Monsieur George Ola Davies, Chargé de l information au sein du secrétariat de la Conférence Internationale sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans les Grands Lacs, représentant de S.E.M. Irahima Fall, Cher Docteur Fackson Banda, Directeur de l Institut Panos Afrique australe, Cher Kajubi Mukajanga, représentant de l Institut Panos en Afrique de l Est, Chers amis professeurs, experts, collaborateurs d organisations engagées dans la construction de la paix, Chers amis participants du Rwanda, du Burundi et de la République démocratique du Congo, de l Ouganda, de la Tanzanie et de la Zambie, C est pour moi un très vif plaisir de vous souhaiter la bienvenue à la rencontre que nous ouvrons aujourd hui. Soyez, tout un chacun, remerciés pour les efforts que vous avez faits pour être parmi nous aujourd hui, certains d entre vous venant de loin et tous acceptant de suspendre pour quelques jours vos activités habituelles pour contribuer à enrichir la réflexion que nous vous proposons de mener au cours de trois journées qui viennent. Cette réflexion, comme vous le savez, portera sur les voies et moyens de garantir une montée en puissance du rôle des médias en tant qu acteurs de paix dans la région des Grands Lacs. Les sacrifices que vous avez consentis pour être parmi nous aujourd hui semblent en valoir la peine. En effet, notre rencontre intervient à un moment où l histoire des relations entre les pays des Grands Lacs est susceptible de connaître un infléchissement que l on peut qualifier d historique. Dans ce contexte, le rôle que les médias vont avoir à jouer revêt une importance toute particulière. J y reviendrai un peu plus tard. Pour l instant, si vous le permettez, je voudrais retracer les grandes lignes du contexte dans lequel notre rencontre va se dérouler. La région des Grands Lacs a été affectée, au cours des dernières décennies par une série de conflits de natures diverses, internes et externes, qui, imbriqués les uns dans les autres, se sont constitués en ce que d aucun qualifient de première grande guerre africaine. Cette guerre a entraîné des millions de morts, suscité des déplacements massifs de population au sein de leurs frontières ou dans les pays avoisinants, et causé des catastrophes humanitaires qui sont à inscrire dans les pages les plus noires de l histoire du continent. Impliquant un enchevêtrement extrêmement complexe d acteurs de natures diverses, cette guerre aux mille visages a non seulement décimé les populations de certains des pays dans lesquelles elle s est déroulée, elle a encore anéanti leurs infrastructures, ruiné leurs économies, traumatisé des générations entières d hommes, de femmes et d enfants qui en ont été parfois les acteurs, et toujours les victimes. Depuis quelques années cependant, divers signes semblent autoriser un regain d espoir prudent concernant l avenir de la région. Ainsi, dans les trois pays francophones de la région des Grands Lacs, théâtre des affrontements les plus sanglants des deux dernières décennies, des avancées significatives en direction du retour à la paix ont été enregistrées. En République démocratique du Congo, le Dialogue Inter-Congolais, suivi de l'accord de Lusaka, puis de l'accord global et inclusif sur la gestion de la transition, des Accords de Pretoria et de Luanda, ont conduit à une normalisation Institut Panos Paris - 27/07/ /124

11 (certes toujours fragile : nous y reviendrons) des relations entre la RDC et les pays de la sous région impliqués dans la crise congolaise. Des institutions citoyennes transitoires y ont été mises en place et conduisent le pays vers les premières élections libres et démocratiques de son histoire, prévues pour juin Au Burundi, le processus de paix, guidé par l'accord d'arusha, monte aujourd hui en puissance après une passation de pouvoir pacifique et sans débordement entre le Président Pierre Buyoya et son successeur Domitien Ndayizeye. Un seul mouvement rebelle, le F.N.L. Palipehutu, refuse encore de s'associer au processus de réconciliation en cours et des élections générales, initialement prévues pour fin octobre 2004, devraient se tenir dans les prochains mois. Au Rwanda, des élections présidentielles se sont déroulées en août 2003 dans le calme et la paix. Ces divers processus de paix ont bénéficié de l attention et de l engagement croissants de pays voisins d une part, et d institutions multilatérales d autre part. L Afrique du Sud et le Nigéria font partie des grandes nations africaines qui, sans être directement touchées par la crise des Grands Lacs, n ont ménagé ni leurs efforts, ni leur appui au soutien aux négociations longues et complexes qui devaient déboucher sur ces différents accords. D autres pays, géographiquement plus proches des foyers brûlants des conflits, et directement affectés par les déplacements de réfugiés qui allaient traverser leurs frontières, ont également joué un rôle de soutien actif aux négociations de paix. Parmi ceux-ci, mentionnons la Zambie, l Angola et la Tanzanie. Mais les manifestations de solidarité et les appuis du processus d identification de solutions négociées de retour à la paix ne sont pas seulement venus de pays frères dans le continent africain. Ils sont également venus d une communauté internationale qui semble s être réveillée d une longue, inexplicable et choquante période d indifférence vis à vis du long drame qui a endeuillé la région des Grands Lacs. Ainsi, à l échelle multilatérale, les Nations Unies et l Union Africaine ont-elles, au cours de l année 2003, décidé d unir leurs efforts pour catalyser et optimiser les efforts visant à appuyer un retour durable à la paix et à la stabilité dans la région. Parrainée par ces deux institutions, l initiative connue sous le nom de «Conférence internationale pour la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans la région des Grands Lacs» suscite aujourd hui beaucoup d espoirs. Jalons déterminants de cette initiative, deux rencontres ont été organisées, il y a moins d un mois, en terre Tanzanienne, dans cette ville dont le nom résonne à lui seul comme un symbole : Dar es- Salaam : Port de paix. Une conférence des Ministres des Affaires étrangères, suivie d un Sommet des chefs d Etat, a débouché sur l adoption d une Déclaration officiellement signée, le 20 novembre dernier, par les onze chefs d Etat en présence, par le secrétaire général des nations Unies, M. Koffi Annan, et par le représentant de la Commission de l Union Africaine, Monsieur Alpha Oumar Konaré. Cette déclaration en 84 points, dont les termes ont été négociés au pied à pied lors de séances de travail prolongées et admirablement présidées par la diplomatie tanzanienne, résume les engagements et concessions des Etats en présence en faveur d un retour à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans la région. Les déclarations, chacun le sait, sont toujours fragiles. Celle de Dar es-salaam ne fait pas exception, comme l a démontré l opération militaire démarrée par le Rwanda en territoire congolais, trois jours à peine après que M. Paul Kagamé, président de l Etat rwandais, ait signé cette déclaration. Provocation, diront certains. Contradictions et faiblesses inhérentes aux accords internationaux, diront d autres. Il n en demeure pas moins que, malgré ces «ratés», la montée en puissance de la Conférence Internationale des Grands Lacs, les efforts diplomatiques soutenus qu elle catalyse au sein des pays concernés et l attention importante qu elle mobilise au sein de la communauté internationale (et tout particulièrement dans le réseau de bailleurs mobilisés au sein du groupe des amis des Grands Lacs), constituent un faisceau sans précédent de circonstances favorables pour le possible retour à une paix durable dans la région. Cependant, pour exceptionnellement favorables qu elles soient, ces conditions, à elles seules, ne sauraient être considérées comme suffisantes. Comme la guerre, la paix n advient pas «par devers» les populations concernées. Les conflits sont vécus, menés ou subis par des hommes et des femmes qui sont entraînés dans des spirales de violence dans lesquelles l autre, l ennemi, l envahisseur est diabolisé, haï, redouté De même, un retour durable à la paix, à la concorde et au «savoir revivre ensemble» ne saurait se limiter à des traités ou accords entre gouvernements ou entre factions autrefois rivales. Il suppose au contraire une adhésion, par les individus meurtris et traumatisés par les hostilités passées, à un projet de réconciliation auquel chacun puisse croire et aspirer. A cet égard, l interpellation, la sensibilisation, la mise en confiance et la mobilisation des individus qui composent les communautés en conflits constituent des conditions indispensables à toute stratégie de réconciliation. Institut Panos Paris - 27/07/ /124

12 C est là que les médias entrent en jeu. Ces organes de presse pour lesquels vous travaillez, Mesdames et Messieurs les journalistes, jouent un rôle que personne aujourd hui n oserait plus contester dans la formation des opinions publiques. Ceci est vrai en temps de paix. Cela vaut a fortiori en temps de conflit ou de guerre, où leur rôle devient tout à fait déterminant. Les médias ont le pouvoir, en période de conflit latent ou ouvert, d exacerber les tensions, d intensifier les phénomènes d ostracisme ou de peur panique qui conduisent à toutes les formes de violence. A l inverse, ils ont aussi le pouvoir de contribuer à maintenir le calme en période de trouble, de préserver ou de restaurer la possibilité d un dialogue entre les parties engagées dans le conflit, voire même de se constituer en plateformes où peuvent être débattus des modes pacifiques de sortie de crises. Dans un contexte comme celui qui prévaut actuellement dans la région des Grands Lacs, où tant de conditions favorables semblent réunies pour faciliter l heureux aboutissement du processus de paix, les médias ont une responsabilité toute particulière à assurer. Nul n est en meilleure position qu eux pour susciter une appropriation, par différentes familles d acteurs qui constituent leur audience, des efforts de paix. Nul, mieux que vos journaux et vos radios, ne peut amplifier les débats et mobiliser les énergies autour des négociations qui se tractent au niveau diplomatique. Ce sont vos médias qui ont le pouvoir de relayer ces négociations auprès des populations de base, de leur en faire saisir tous les enjeux, de leur permettre d établir tous les liens voulus entre leurs préoccupations quotidiennes d une part et les enjeux négociés d un retour à la paix d autre part, et ainsi de mobiliser tous leur soutien à ces efforts diplomatiques. Ce sont aussi les plus décentralisés de vos médias qui peuvent atteindre les belligérants et les factions armées qu il convient de toucher et d associer aux efforts de réconciliation. De manière plus importante encore, peut-être, ce sont vos organes de presse qui ont la capacité d attirer l attention de vos gouvernants sur l ampleur des attentes des différentes familles d acteurs, au sein de la société, pour un retour à la paix civile. Ce sont eux aussi qui peuvent leur faire mesurer l importance de tous les efforts d ores et déjà déployés, par les associations et les mouvements de la société civile, pour reconstruire la paix, à une échelle locale, dans le quotidien. En bref, ce sont vos médias, Mesdames et Messieurs les journalistes, ce sont les discours que vous ferez entendre dans leurs colonnes, ce sont les débats que vous susciterez à travers leurs ondes, qui établiront le lien entre le local, le national, le régional et l international, qui permettront aux efforts de paix engagés à ces différents niveaux de se compléter, de se renforcer mutuellement et ainsi de gagner en efficacité durable. Pour ceux d entre vous qui le connaissent moins bien, permettez-moi de vous rapeler que l Institut Panos Paris s efforce, depuis près de vingt ans maintenant, de renforcer l émergence et le rayonnement de médias pluriels, vecteurs d expressions de voix pluralistes et suscitateurs de débats démocratiques. En Afrique centrale tout particulièrement, où il travaille depuis l année 2001, Panos Paris s est dès le départ attaché à tenter de renforcer la capacité des médias à jouer un rôle responsable et constructif en tant qu acteurs de paix. Dès 2001, il a initié, dans les trois pays des Grands Lacs de sa zone privilégiée d intervention (le Rwanda, le Burundi, la République démocratique du Congo), de nombreuses actions cherchant à accroître l efficacité du travail des journalistes engagés dans le chantier de la réconciliation. Ces activités se sont tout d abord déroulées au sein des frontières des trois pays concernés : il s agissait d initiatives de formation, d appui à des reportages de terrain, de mise à disposition d outils documentaires, de plaidoyer vis à vis des autorités publiques afin qu elles facilitent le travail des professionnels de la presse en temps de conflits. Notre action s est ensuite étendue à diverses interventions visant à faciliter la collaboration entre journalistes travaillant dans ces différents pays. Dès avril 2002, alors que la Conférence Internationale pour les Grands Lacs n était pas encore à l ordre jour, et alors même que les conflits faisaient encore rage entre ces pays, Panos organisait une rencontre entre une soixantaine de représentants des médias et de la société civile de ces trois pays. Pour des raisons de nécessaire neutralité, cette rencontre était organisée à Nairobi. Elle a débouché sur diverses actions durables de collaboration entre les acteurs de paix, au sein des médias et de la société civile, dans chacun des pays concernés. Ainsi, par exemple, des équipes mixtes de journalistes provenant de ces trois pays sont aujourd hui, avec le soutien de Panos, engagés dans la production conjointe de reportages et de production d information sur des conflits qui divisent leur région. Institut Panos Paris - 27/07/ /124

13 Mais la rencontre que nous ouvrons aujourd hui marque un passage à une nouvelle échelle : grâce à une collaboration active et efficace avec Panos Afrique de l Est, nous avons pu aujourd hui réunir non plus seulement des journalistes de la partie francophone des Grands Lacs, mais élargir la rencontre à des professionnels des médias de l Est de la région. Grâce également à la participation de Panos Afrique australe, nous comptons parmi nous aujourd hui des journalistes de la Zambie, l un des pays ayant joué un rôle actif dans la médiation entre les parties en conflits, et l un des pays qui siègent au sein de la Conférence Internationale. Nous nous réjouissons vivement, depuis Panos Paris, de l accélération de cette collaboration entre instituts Panos de régions voisines, qui permet à notre institution de penser et de concevoir des mécanismes d intervention adaptées à l échelle des problématiques concernées. Ce passage à une nouvelle échelle est également manifesté par la présence parmi nous du responsable de l information et de la communication au sein du secrétariat de la Conférence Internationale des Grands Lacs. A travers lui, c est du soutien des Nations Unies que bénéficie cette rencontre. Je me dois ici de vous faire part du vif intérêt que j ai pu constater, chez tous les acteurs engagés dans le processus de la Conférence Internationale pour la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans les Grands Lacs, pour le rôle des médias. Pour anticiper la rencontre qui nous rassemble aujourd hui, Panos Paris a effectué une mission préparatoire le mois dernier à Dar es-salaam, et a eu la chance de pouvoir assister à l intégralité des travaux qui se sont déroulés lors de la conférence inter-ministérielle, puis lors des séances publiques du sommet des chefs d Etat. A cette occasion, nous avons eus des échanges approfondis avec tous les acteurs en présence : les représentants des Nations Unies et de l Union Africaine d une part, les délégations des pays membres de la Conférence Internationale d autre part, et enfin les bailleurs engagés dans le soutien au processus de paix, regroupés au sein du groupe des amis des grands lacs. Tous ces acteurs, sans exception, ont exprimé un très vif souhait de voir les médias s engager activement et participer au processus de paix. Non pas en tant que porte-parole des décisions retenues au niveau officiel. : il ne s agit pas ici de renforcer une communication institutionnelle et formelle développés dans le cadre de la Conférence Internationale elle-même. Il s agit plutôt, de manière complémentaire, d identifier les mécanismes par lesquels les professionnels les plus concernés, au sein des médias les plus engagée, professionnelle et responsable dans chacun des 6 pays ici représentés, peut contribuer à amplifier les débats autour des enjeux identifiés comme centraux par la Conférence internationale. Le rôle que nous ambitionnons de jouer avec vous, chers participants, au terme de cette rencontre, est un rôle de trait d union, de passerelle : c est un rôle de relais entre les acteurs diplomatiques qui conduisent la Conférence internationale et les populations dont la vie dépend des décisions prises dans ces cercles forcément restreints où se tiennent les négociations de la Conférence. En d autres termes, par nos médias, nous avons la capacité, en nous dotant de plans d actions clairs et concrets, d informer les populations de base et les acteurs de la société civile des pays concernés de la nature et de la teneur des effort de réconciliation actuellement en cours sous l égide des Nations Unies et de l Union Africaine. Mieux encore, nous avons, en sens inverse, la possibilité de faire remonter vers les acteurs et les décideurs de la Conférence internationale les avis, témoignages, analyses, suggestions et propositions des acteurs de la société civile déjà engagés, à l échelle locale, dans la reconstruction de la paix. En somme, la rencontre que nous ouvrons aujourd hui, si elle débouche sur les objectifs atteints, devrait permettre une plus grande appropriation, par les populations des pays touchés par la crise des grands lacs, de l effort de retour à la paix civile actuellement en cours. Elle devrait aussi permettre une meilleure articulation et une plus grande complémentarité entre les différents niveaux de l échelle sociale où la paix se discute et se re-tisse. Nous portons donc une lourde responsabilité sur nos épaules. Je ne doute pas que chacun d entre nous en mesure l ampleur, et donne le meilleur de lui-même (ou d elle-même) pour faire en sorte que ces trois jours de travail donnent naissance à des plans d actions qui dotent les professionnels des médias des conditions nécessaires pour qu ils puissent jouer pleinement leur rôle dans le contexte historique tout particulier évoqué au fil de cette introduction. Il me reste à vous souhaiter d excellents travaux. J espère qu ils se déroulerons dans une ambiance parfaitement confraternelle, susceptible de permettre à chacun de vous de se départir des réflexes nationalistes ou de dépasser les idées reçues que peuvent causer les conflits qui opposent vos pays. Je vous remercie. Institut Panos Paris - 27/07/ /124

14 1.3. Allocution d ouverture de M. Kassim MPENDA Directeur des Services d`information de Tanzanie, Porte parole du Gouvernement tanzanien Le Directeur des Services d Information de Tanzanie a souhaité la bienvenue à tous les participants. Il a tenu à ouvrir l atelier par une citation de Julius Nyerere, ancien Président tanzanien, qui disait : «On ne peut pas atteindre la démocratie et le développement par l hypocrisie.» En tant que journalistes, les participants à cet atelier ont le devoir de rompre l hypocrisie qui peut exister dans le monde des relations politiques et internationales et de parler «franc». Il s est arrêté sur le programme prévu pour guider les débats pour mettre en avant trois points importants : - l absence constatée à ce jour d engagement des médias dans le processus institutionnel de la Conférence internationale, - l importance de la collaboration entre société civile et médias, - l importance d un regard extérieur sur le travail effectué par les journalistes qui justifie pleinement la présence d experts qui pourront apporter leur perspective sur le conflit en cours et le rôle des médias. M. Kassim Mpenda a conclu en espérant que l atelier débouche sur des débats intéressants et des recommandations qui permettront de guider le travail des journalistes pour œuvrer à consolider la paix dans la région. Institut Panos Paris - 27/07/ /124

15 2. C O N F E R E N C E S I N A U G U R A L E S 2.1 La crise des Grands Lacs : la genèse du conflit 1 Par M. Olivier LANOTTE Chercheur à l Université Catholique de Louvain Une démocratisation manquée, une guerre civile dévastatrice, une économie ravagée, une famine en perspective, des centaines de milliers de réfugiés et de personnes déplacées, de multiples sanctuaires croisés, une génération d enfants soldats ayant pour unique système de référence la violence et la loi de la kalachnikov, une haine ethnique qui n en finit pas, tel un cancer, de se propager à toute la région et de renvoyer aux calendes grecques le fameux «plus jamais ça!», tel est le résumé que l on peut faire des dernières années de l histoire du Zaïre lorsqu en mai 1997, ce pays considéré naguère comme un «scandale géologique» devient, à la faveur de la chute du régime Mobutu et de la victoire de l Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo- Zaïre (AFDL), la République démocratique du Congo. Aux origines de la guerre Porteur des innombrables attentes de son peuple, l ancien maquisard Kabila ne tarde guère à faire la preuve de son incapacité à redresser la barre d un pays ruiné par trente ans de corruption et de mauvaise gouvernance. Le régime Kabila, dont bon nombre des têtes pensantes sont relativement inexpérimentées à ce niveau de pouvoir, multiplie rapidement les erreurs, réussissant ainsi la gageure, à peine plus d un an après sa prise de pouvoir, à être assimilé par une bonne partie de l opinion congolaise et internationale à un «clone de Mobutu» 2. A l aube de la guerre qui éclate au Congo en août 1998, le bilan de Laurent-Désiré Kabila est en effet désastreux, tant au niveau politique (nouveau report de la transition démocratique, persistance de la question de la nationalité et du problème foncier), que sécuritaire (sanctuaires rebelles aux frontières, rébellion des Maï-maï dans l Est du pays), économique (naufrage de l industrie minière) ou diplomatique (calamiteuse gestion de la Commission d enquête des Nations unies, rupture avec les parrains régionaux, isolement international). Un bilan pour le moins navrant qui sera mis en avant par tous ceux qui, à Kigali comme à Kampala, en passant par de nombreux anciens mobutistes fortunés désireux de revenir aux affaires, entreront à partir du 2 août 1998 en rébellion armée contre Kinshasa. «Le clone de Mobutu» Si l arrivée d un nouveau régime a suscité de nombreux espoirs quant au redressement de la situation, il faut bien constater que les Congolais ont dû bien vite déchanter, le président Kabila s avérant d emblée incapable de rompre avec les pratiques dictatoriales et clientélistes de son prédécesseur. Les maladresses et vexations du nouveau régime à l encontre d une population qui aspirait depuis si longtemps au changement furent telles qu il n a pas fallu attendre longtemps pour entendre des slogans hostiles à un président Kabila passé en quelques semaines du statut de «libérateur» à celui de «dictateur». 3 Non seulement le nouveau régime a refusé de partager le pouvoir 4, mais il s est en outre efforcé de monopoliser l espace et le débat politiques. Hostile au système des partis politiques, générateur selon lui de «dispersions» et d «affaiblissement» du 1 Le texte ci-dessous ne correspond pas exactement à l exposé de l orateur qui n a pas pu aller jusqu au bout de sa présentation faute de temps : il a toutefois souhaité que l ensemble de sa réflexion soit présentée dans le présent rapport. 2 Boissonade E., Kabila clone de Mobutu?, Paris, Moreux, Les similitudes avec l ancien régime sont telles que Laurent-Désiré Kabila va jusqu à s octroyer le titre de «président-créateur», titre faisant étrangement penser à celui de «président-fondateur» dévolu en son temps au maréchal Mobutu. Ainsi, après avoir déifié Joseph-Désiré Mobutu sous la II e République proclamant ainsi que c était «le Très Haut qui [avait] choisi Mobutu Sese Seko pour en faire le président de la République du Zaïre», Dominique Sakombi, que d aucuns appellent le «Goebbels des Grands Lacs», ré-endosse son rôle de faiseur de roi en se mettant au service de Laurent-Désiré Kabila. Réinterprétant quasi à l identique sa partition de ficelles propagandistes éculées chansons à la gloire du président, portraits géants, financement d actions de charmes, afin de faire de l ancien maquisard Kabila le «symbole du renouveau national» ; quitte à tomber dans le grotesque quand il déclare sans le moindre embarras que «c est Dieu qui a choisi Laurent-Désiré Kabila pour en faire le président de la République du Congo». 4 Cf. de Villers G., Omasombo J., «La politique intérieure», dans de Villers G., Willame J.-Cl., Omasombo Tshonda J. (éd.), République démocratique du Congo. Chronique politique d un entre-deux-guerres, octobre juillet 1998, Paris, L Harmattan, 1998, p.89. Institut Panos Paris - 27/07/ /124

16 peuple congolais «devant les questions fondamentales» 5, le président Kabila a ainsi mis à peine neuf jours pour prohiber les activités des partis politiques. 6 Quant aux droits de l homme et aux libertés fondamentales, force est de constater que la situation s est très rapidement avérée aussi critique que sous la période mobutiste. On ne compte ainsi bientôt plus les personnalités de l opposition, de la société civile, de la presse ou des organisations de défense des droits de l homme ayant été victimes de harcèlement, d intimidation ou d arrestations arbitraires de la part du nouveau pouvoir. Par ailleurs, si des efforts ont bel et bien été consentis en matière de lutte contre la corruption, force est de constater que les pratiques prédatrices et clientélistes sont toujours d actualité. Le second rapport du Groupe d experts sur l exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la République démocratique du Congo est on ne peut plus clair sur ce point : «Il [Kabila] a exercé un pouvoir tout à fait personnel sur les ressources publiques, sans même un semblant de transparence ou de sens des responsabilités. Pratiquement, aucune autorité directoriale n était imposée aux entreprises publiques et des contrats accordant n importe quelle concession étaient signés pour produire rapidement des revenus et répondre aux exigences politiques et financières les plus criantes. On a vu rapidement se remettre en place les figures familières de la corruption, du clientélisme et de l impunité.» 7 Un sentiment d occupation Le nouveau régime est d autant plus mal perçu par la population que les «Tutsi» ayant permis la victoire de l AFDL en 1997 qu ils soient rwandais, banyarwanda ou banyamulenge sont omniprésents au sein de l appareil politico-administratif. Cette mainmise des Tutsi sur les affaires publiques de la RDC n a pas manqué de provoquer des réactions de plus en plus vives au sein de populations congolaises qui ont de plus en plus le sentiment d être sous occupation étrangère. Ce sentiment d occupation a suscité une résurgence durable du phénomène maï-maï 8 dans tout l Est du Congo. De plus en plus déçus par les premiers mois d un régime Kabila qui a bien du mal à leur offrir autre chose que des lendemains qui déchantent, les jeunes Congolais ont ainsi été de plus en plus nombreux à rallier les rangs des milices maï-maï afin de «résister» par les armes à l'hégémonie et au pillage progressivement mis en place par les armées d occupation «étrangères» La RDC, pays de tous les sanctuaires En dépit de la prise de pouvoir par Laurent-Désiré Kabila, les sanctuaires militaires des rebelles qui avaient motivé l'intervention des troupes de l'ouganda, du Rwanda et du Burundi au Congo- Kinshasa à partir d octobre 1996, sont demeurés présents et actifs au Kivu. Ni les troupes de Kabila, ni celles de ses alliés (Ouganda, Rwanda) ne sont parvenues à contrôler la capacité de nuisance de ces nombreux groupes armés. Au Nord-Kivu, les rebelles ougandais de l Alliance of Democratic Forces (ADF), appuyés par le Soudan, des membres des anciennes Forces armées rwandaises (ex- FAR) et des groupes interahamwe, poursuivent en toute impunité des attaques sanglantes en Ouganda et au nord du Rwanda (Gisenyi-Ruhengeri). Plus au sud, les troupes du Conseil national 5 Kabila L.-D., cité par de Villers G., Omasombo Tshonda J., Kennes E. (éd.), Guerre et politique. Les trente derniers mois de L.D. Kabila (août janvier 2001), Paris, L Harmattan, 2001, p Ceux-ci furent purement et simplement interdits en septembre Additif au rapport du Groupe d experts sur l exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la République démocratique du Congo, New York, Nations unies, S/2001/1072, 13 novembre 2001, p.5. 8 A l aube de la guerre qui éclate en août 1998, le concept «maï-maï» est en quelque sorte l «idéologie» commune de tous ceux qui se disent opposants au régime Kabila et à la mainmise des Tutsi sur l appareil politico-économico-administratif du Kivu. S ils n ont pas de réel projet politique, leur consubstantielle revendication du départ des Tutsi et du «Congo aux Congolais» suffit aux Maï-maï pour susciter l engouement populaire de tout le Kivu. Car en dépit de leur qualification de «bandits à mains armées» par le ministre congolais de l Intérieur, Gaëtan Kakudji, les milices maï-maï sont ralliées à partir de 1998 par la jeunesse urbaine et instruite du Kivu. «Rejoindre de tels groupes semble en effet le meilleur moyen de résister à l APR tout en offrant simultanément de nouvelles opportunités à ces jeunes générations.» van Acker F., Vlassenroot K., «Les Maï-maï et les fonctions de la violence milicienne dans l est du Congo», Politique africaine, vol. XXI, n 84, 2001, p.112. Il faut cependant noter, comme le font remarquer Frank van Acker et Koen Vlassenroot, que, «dans la plupart des cas, ces nouvelles recrues sont mues par des motivations économiques individuelles plus que par des sentiments patriotiques ou nationalistes». Et ce d autant plus que la position idéologique («anti-tutsisme») des Maï-maï est «trompeuse» et relative comme en témoigne le caractère fluctuant et le plus souvent à court terme des alliances conclues par les différents groupes maï-maï. Tant et si bien qu on peut se demander s il ne s agit par là avant tout d un «banditisme social» qui «instrumentalise» l idéologie ethnique anti-tutsi de plus en plus prégnante au Kivu pour justifier l usage illégitime de la violence à des fins privées et «générer des profits, du pouvoir et de la protection». van Acker F., Vlassenroot K., op.cit., p.110. Institut Panos Paris - 27/07/ /124

17 pour la Défense de la Démocratie (CNDD) de Léonard Nyangoma, chassées de leur base d'uvira et des environs, se sont rapidement reconstituées avec le concours des ex-far et ont démontré leur capacité d'action en attaquant l'une des principales bases militaires de la capitale burundaise dans la nuit du nouvel an Ces multiples incidents renforcent l'idée récurrente selon laquelle le Kivu reste le sanctuaire de toutes les rébellions de la région. Et ce d autant plus que la République démocratique du Congo a très vite retrouvé la place centrale qu occupait jadis le Zaïre dans le trafic de diamants et le transit d armes des rebelles de l'union pour l Indépendance totale de l Angola (UNITA). La chute du régime Mobutu n a de fait pas sonné le glas des sanctuaires de Jonas Savimbi en RDC ni même permis le démantèlement des filières d exportation du diamant et d approvisionnement des rebelles angolais. Quelques mois à peine après la victoire de l AFDL, les réseaux de l UNITA ont été réactivés, permettant ainsi au territoire congolais de servir à nouveau de base arrière aux troupes de Jonas Savimbi. Ayant rétabli ses circuits d exploitation illégale du diamant, l UNITA n éprouve aucune peine à contourner les sanctions imposées par l'onu et à se procurer armes et équipements lui permettant de mener la guerre contre le régime de Luanda. Ce phénomène est d autant plus inquiétant pour les pays voisins que différentes alliances objectives ont été nouées en République démocratique du Congo entre milices locales maï-maï et différents groupes armés d origine étrangère (ex-far, interahamwe, ADF, CNDD, ) ; alliances qui laissent peutêtre entrevoir l émergence d une sorte d «Internationale rebelle» ou du moins la matérialisation d une régionalisation des mouvements rebelles. Aussi, tant à Luanda qu à Kigali ou à Kampala, on se dit déçu, voire excédé, par le bilan sécuritaire du président Kabila. La diplomatie Kabila ou «l art de se faire des ennemis» Pour tenter d expliquer les déboires de son gouvernement, le président Kabila s est efforcé de jouer la carte du bouc émissaire étranger. C est en quelque sorte le «retour du Ndokisme» : les revers subis «sont forcément dus à la malfaisance d un sorcier qui vous veut du mal la Banque mondiale, la Belgique, la France, l ONU,» 9 Le régime Kabila y a recouru tant et si bien qu en moins d une année, il a réussi l exploit de se mettre à dos ses principaux soutiens extérieurs. Ayant réalisé que la RDC avait cessé d être une puissance courtisée, profondément amer à l égard du retrait de l Occident qui tarde à venir au secours de son régime et d une économie congolaise complètement sinistrée, le président Kabila a refusé de courber l échine devant le «bon vouloir des maîtres étrangers» 10 (la troïka occidentale). Partisan du «nationalisme réel», l ancien révolutionnaire lumumbiste opère dès son arrivée aux affaires un brusque virage à gauche. N hésitant pas à déclarer que son pays n a «pas besoin de l argent des impérialistes» 11, Laurent- Désiré a précipité la rupture. Sa «vision gaullienne des relations extérieures» 12 du Congo l a conduit à se rapprocher d autres Etats isolés et à nouer des liaisons dangereuses avec des pays figurant en bonne place sur la liste des «Etats voyous» élaborée par les Etats-Unis. Après avoir effectué son premier voyage à l étranger en Chine d où il revient avec une petite aide financière il rend par la suite visite aux présidents libyen Muhamar Khadafi (19 avril 1998) et cubain Fidel Castro (24-25 juillet 1998) avant de voir son voyage officiel en Corée du Nord annulé in extremis par la guerre qui éclate en août Déjà largement fragilisée par les heurts et malheurs de la Commission d enquête des Nations unies sur les réfugiés rwandais disparus dans les forêts congolaises lors de la campagne militaire de l AFDL et de l APR en , la crédibilité du nouveau régime a par ailleurs été définitivement 9 Cros M.-F., «L économie : Nous avions tant espéré!», La Libre Belgique, 20 mai L.-D. KABILA, Madrid, 1992 ; cité par Bitsho N., «Le voyage de Kabila à Tripoli trouble la communauté internationale», Le Soft International, n 739, 29 avril Kabila L.-D., cité par Sawada M. «Remarks on the war in the Democratic Republic of Congo», in Goyvaerts D. (ed.), Conflict and Ethnicity in Central Africa, Tokyo, University of Foreign Studies, 2000, p Bitsho N., op.cit. 13 La gestion de la Mission Garreton chargée par la Commission des Droits de l Homme des Nations unies de conduire l'enquête sur les massacres des réfugiés hutu rwandais lors de l'offensive armée de l'afdl en est l'une des principales causes de la perte de crédit de Kabila au niveau international. Durant des mois, le président se livre à ce que Jean-Claude Willame nomme «les stratégies répétées d évitement [ ] pour empêcher que les investigations n aient lieu au Congo-Zaïre». Dans un premier temps, le gouvernement récuse la présence de Garreton et la période que doit couvrir la mission. Le gouvernement de Kinshasa souhaite que la période concernée puisse s étendre de 1993 à Ces revendications sont rencontrées partiellement par le secrétaire général de l ONU : Roberto Garreton est remplacé par le Togolais Atsu-Koffi Amega et la nouvelle Institut Panos Paris - 27/07/ /124

18 compromise par les diatribes et provocations à répétition du président Kabila à l égard des diplomaties française, américaine et belge. De la vraie fausse sortie de l Organisation de la Francophonie au refus de recevoir en février 1998 l envoyé spécial du président Clinton, le révérend Jesse Jackson, en passant par les accusations «d intoxication, de désinformation et de dénigrement» 14 formulées par les autorités congolaises à l adresse du Quai d Orsay ou aux provocations et humiliations à l égard de l ancienne puissance coloniale frileuse quant à la reprise de la coopération 15, le nouveau pouvoir réussit la gageure de faire l unanimité contre lui. Les pays occidentaux n ont pas été les seuls à faire les frais de cette diplomatie caractérielle. L ancien maquisard est en effet également en rupture avec la plus élémentaire politesse africaine, allant jusqu à gravement offenser quelques uns des «sages» de l Afrique. Dès avant sa prise du pouvoir, Laurent-Désiré Kabila s était mis à dos le président Mandela dont il avait ruiné les efforts pour parvenir à une solution négociée et à une sortie dans la dignité du président Mobutu. Le 14 mai 1997, le président sud-africain critiqua ainsi vertement le «manque de culture politique et de respect envers les chefs d Etat et les aînés» 16 du leader rebelle lequel avait fait défection lors de la seconde rencontre organisée entre les deux hommes sur le navire de guerre Outeniqua. Des caprices qui n épargnèrent pas non plus l ancien président tanzanien Julius Nyerere, facilitateur dans le conflit burundais, ou le président égyptien Hosni Moubarak qui poireauta en vain pendant deux heures à l aéroport pour saluer l arrivée de son homologue congolais en visite officielle au Caire. 17 L impératif d ingratitude de Kabila 18 Enfin, Laurent-Désiré Kabila s est distingué par sa faculté de se mettre à dos les puissances qui l avaient fait roi. A partir du début de l année 1998, la tension n a cessé de croître entre Laurent- Désiré Kabila et ses alliés rwandais et ougandais. Lors de sa visite en Belgique en janvier 1998, le général Kagame prononçait cette phrase énigmatique, annonciatrice de son «désamour» pour le nouvel homme fort de Kinshasa : «Vous pouvez mener un cheval jusqu à l abreuvoir, mais vous ne pouvez le forcer à boire» 19 Par la suite, la succession de sommets entre Kabila et Kagame ne débouchant sur aucune décision, ni même déclaration, mit peu à peu en évidence les divergences entre Kigali et Kinshasa. En réalité, les alliés de Kinshasa ont quelques raisons d être critiques à son égard. Ainsi, Kigali reproche au président Kabila son incapacité à mettre de l ordre dans l est du pays d où les rebelles hutu continuent à attaquer le nord-ouest du Rwanda. Il en va de même de l Ouganda qui subit toujours les attaques des rebelles de l ADF basés dans l est de la RDC. Enfin, Luanda soupçonne toujours le Congo de trafiquer avec l UNITA de Jonas Savimbi. Mais ces tensions de voisinage ne sont en réalité pas uniquement dues aux questions de sécurité dans l est du pays. Outre ces problèmes de sécurité, le président Kabila, est également tributaire des espoirs et des attentes du peuple congolais. Il apparaît ainsi très vite que le président Kabila ne peut prétendre vouloir régner sur le équipe a pour mission d enquêter sur les allégations d exactions et de massacres commis au Zaïre depuis mars Après avoir rencontré les desiderata des autorités de Kinshasa, celles-ci posent de nouvelles conditions qui ont pour effet d envenimer les relations entre New York et Kinshasa. Willame J-C., «Les relations internationales», dans de Villers G., et alii (éd.), République démocratique du Congo. Chronique politique d un entre-deux-guerres, op.cit., p.287. Après de nombreuses tracasseries et obstacles, elle peut finalement se rendre sur le terrain et recueillir des témoignages accablants pour les dirigeants de l'afdl et leurs alliés rwandais. Sur la base de ces témoignages et des preuves matérielles recueillies, le rapport des enquêteurs onusiens confirme les allégations de tueries à grande échelle commises par les troupes de l'afdl, massacres que l'on pourrait qualifier d actes de «génocide». Rapport de la Mission d'enquête des Nations-Unies conduite par Koffi Amega, New York, ONU, 2 juillet Par ailleurs, le rapport de la Commission des Droits de l'homme rédigé par Roberto Garreton avait établi, dès décembre 1997, que de nombreuses violations des droits de l'homme avaient été commises durant la guerre de libération nationale. Il en ressort que l Alliance (AFDL et alliés) est responsable de la majorité des massacres et violations des droits de l'homme commis pendant la guerre. Cf. Garreton R., Rapport sur les allégations de massacres et autres atteintes aux droits de l'homme ayant eu lieu à l'est du Zaïre (RDC) depuis septembre 1996, Genève, Nations unies, Commission des Droits de l'homme, décembre ACP, Kinshasa, 17 novembre 1998 ; dépêche citée par Clément C., «Le président Kabila, la Belgique et la Francophonie», dans Lanotte O., Roosens Cl., Clément C. (éd.), La Belgique et l Afrique centrale de 1960 à nos jours, Bruxelles, Complexe, «Les Livres du GRIP», n , 2000, p Absence de réponse aux demandes d audience du secrétaire d Etat belge à la Coopération au Développement, Reginald Moreels, en visite en RDC ; diatribes assimilant la Belgique à un «Etat terroriste» ; interpellation de militants des droits de l homme à leur sortie de l ambassade de Belgique à Kinshasa ; arrestations et assassinat de ressortissants belges, 16 Mandela N., cité par N Gbanda Nzambo H., Ainsi sonne le glas. Les derniers jours du maréchal Mobutu, Paris, Gideppe, 1998, p Cf. M Poyo Kasa-Vubu J., Douze mois chez Kabila ( ), Bruxelles, Le Cri, 1997, p L expression est de Braeckman C., «La Quadrature du cercle, ou l ingratitude obligée», dans Kabila prend le pouvoir, Bruxelles, Complexe, «Les Livres du GRIP», n , 1998, pp Kagame P., cité par Braeckman C., «Le Rwanda explique son désamour pour Kabila», Le Soir, 19 août Institut Panos Paris - 27/07/ /124

19 Congo avec le soutien du Rwanda et de l Ouganda tout en conservant la confiance des Congolais. Cette antinomie pousse l ancien rebelle au «devoir d ingratitude» à l égard de ses parrains de l Est et à l accélération du jeu des chaises musicales aux dépens du clan tutsi. 20 Au fur et à mesure qu il consolide son pouvoir, le président Kabila qui se sait vulnérable, entouré d ennemis avides de revanche et d alliés soucieux de faire progresser leurs pions s attache à remplacer par des militaires katangais les officiers rwandais présents à ses côtés depuis Le 27 juillet 1998, ce «devoir d ingratitude» conduit logiquement le régime de Kinshasa à annoncer la fin de la coopération militaire avec le Rwanda et le départ des forces de l APR du Congo. Une nouvelle «guerre de libération nationale» Cette décision, réclamée à cor et à cri par la population, provoque des manifestations de joie dans tout le pays. Celle-ci sera cependant de courte durée. Dans la nuit du 1 er au 2 août 1998, différentes mutineries éclatent simultanément en de nombreux points du pays. A Goma, un jeune commandant des FAC totalement inconnu, Sylvain Mbuki, annonce sur les ondes radio que les «troupes gouvernementales» ont décidé de «retirer le président Laurent-Désiré Kabila du pouvoir» en raison de la «mauvaise gouvernance», du «népotisme» et de la «corruption» 22 dont il a fait preuve. Dans les heures qui suivent, alors que l insurrection s étend, plusieurs centaines de soldats de l APR restés à Kinshasa malgré l ordre de quitter le Congo et quelques Banyamulenge lancent une attaque sur le Palais de Marbre. Cependant, le secret entourant ce projet ayant transpiré, les putschistes tombent dans une embuscade tendue par les forces fidèles au président congolais. Au bout de quelques heures de combats, les quelques dizaines d insurgés survivants doivent se rendre à l évidence : la phase kinoise du soulèvement est un fiasco. Le putsch ayant échoué, le plan bis est rapidement enclenché : provoquer une guerre éclair qui emportera le régime de Kabila en quelques jours, voire quelques semaines, de combats. Pour ce faire, les «insurgés» mettent au point depuis Goma une audacieuse opération aéroportée sur la base de Kitona dans le Bas-Congo. Tandis qu à l Est, la rébellion qui prend le nom de Rassemblement congolais pour la Démocratie (RCD) progresse rapidement en prenant le contrôle des principales villes du Kivu, un second front est mis en place sur les côtes de l Atlantique dans le but d isoler la capitale congolaise prise ainsi à revers. A la mi-août, le calendrier des opérations semble se dérouler comme prévu. Sur le front ouest, le blocus instauré par les rebelles commence à se faire durement ressentir par la population kinoise. A l Est, les villes du Kivu tombent les unes après les autres entre les mains du RCD. Tandis que Kinshasa baigne dans une atmosphère de fin de règne, à Goma, où le champagne est au frais pour célébrer la victoire, les spéculations vont bon train sur le nom du futur président de la République démocratique du Congo et sur la composition des prochains cabinets ministériels. Las pour les mobutistes revanchards et pour les ambitieux et opportunistes de tous poils qui affluent à Goma en ce mois d août 1998, le Zimbabwe, l Angola et la Namibie se décident finalement à voler au secours du régime de Kinshasa, en vertu des accords de défense liant les Etats membres de la South African Development Community (SADC). L entrée de ces trois pays dans la guerre marque l internationalisation du conflit et le début de ce que de nombreux observateurs ont appelé la «Première Guerre mondiale africaine» : six pays africains s affrontent directement sur le territoire d un autre pays africain. Cette intervention étrangère pousse les rebelles dans un baroud d honneur dans et autour de la capitale congolaise. Tandis que les FAC et leurs alliés de la SADC réduisent rapidement la rébellion sur le front sud-ouest, Kinshasa est en proie à une véritable «chasse aux sorcières» contre les Tutsi et les «rebelles» infiltrés. Le simple délit de faciès suffit parfois pour condamner des dizaines de Kinois (tutsi et non tutsi) au lynchage ; les malheureux subissant le supplice du pneu enflammé autour du cou devant les caméras et objectifs de la presse internationale. Progressivement, toutes 20 C est également en ce sens que le président Kabila s est attaché à remettre en question le «permis d exploitation» que s étaient arrogés Kigali et Kampala dans l Est du Congo, lesquels tiraient de juteux profits du pillage de l or, du diamant, du coltan ou de bois précieux dans tout l Est du Congo. 21 Ainsi, craignant une campagne de déstabilisation orchestrée par le chef d état-major ad interim des FAC, le général rwandais James Kabarehe, le président Kabila remplace celui-ci le 11 juillet 1998 par un ancien gendarme katangais, le général Célestin Kifwa. 22 Mbuki S., cité par IRIN, Bulletin quotidien d information sur l Afrique centrale et de l Est, n 472, 3 août Institut Panos Paris - 27/07/ /124

20 les villes du Bas-Congo sont reprises, des centaines de rebelles sont tués et des milliers d autres sont faits prisonniers. L espoir change de camp. L enlisement La fin de l offensive dans l ouest du pays marque un tournant du conflit. L optique d une longue campagne militaire se profile à l horizon. Car malgré l échec de l opération dans le Bas-Congo, les combats dans l Est tournent à l avantage de la coalition rebelle. Le 23 août 1998, c est Kisangani, la troisième ville du pays, qui a été «libérée» par les troupes ougandaises. Dans les semaines qui suivent, c est au tour des villes du Nord-Katanga de tomber les unes après les autres sous contrôle RCD. La contre-offensive gouvernementale maintes fois annoncée par Kinshasa est un échec retentissant. Bien au contraire puisque dès le 12 octobre 1998, Kinshasa subit un sérieux revers avec la chute de Kindu où les FAC avaient pourtant amassé plus de soldats, appuyés par un important contingent soudanais et de nombreux rebelles ougandais et rwandais. Le scénario de la guerre de Libération nationale qui avait porté Laurent-Désiré Kabila au pouvoir au terme d une campagne éclair de huit mois en ne se reproduit cependant pas. En dépit de l occupation de près de la moitié du Congo, le degré de contrôle des territoires conquis par la rébellion demeure très aléatoire. En réalité, les rebelles du RCD et leurs alliés rwandais et ougandais ne contrôlent que les cités urbaines du Kivu. Les campagnes environnantes sont contrôlées par les «forces négatives» que constituent les différents mouvements maï-maï et interahamwe, hostiles aux «forces d occupation», et qui organisent au «bénéfice» de Kinshasa la «résistance» dans les territoires occupés. Cette impopularité du RCD est mise à profit par une frange de l opposition «mobutiste» pour lancer en novembre 1998 un second mouvement rebelle, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), lequel ouvre un nouveau front au nord de la Province orientale et dans la Province de l'equateur. Soutenu militairement par l armée ougandaise avec laquelle il est impliqué dans diverses activités prédatrices, le mouvement dirigé par Jean-Pierre Bemba, entend ainsi offrir une alternative congolaise tant au régime de Laurent-Désiré Kabila qu à la «solution rwandaise» prônée par le RCD. Si les rébellions contrôlent près de la moitié du territoire congolais, elles ne parviennent cependant plus à progresser. A la faveur de l éclatement du RCD en une multitude de factions rebelles concurrentes 23 et de la querelle qui se fait jour entre Kigali et Kampala 24, et en raison de l appui militaire conséquent fourni par les alliés de Kinshasa, les forces gouvernementales sont parvenues à stabiliser les différents «fronts» au nord de la province du Katanga, aux portes de la ville de Mbuji Mayi dans la Province du Kasaï oriental et dans le nord de la Province de l'equateur. Le Congo est 23 Tandis que l émergence du MLC lui oppose désormais un «concurrent» direct dans la lutte anti-kabila, le RCD est en effet très vite au bord de l implosion. Les raisons sont multiples : disparités et dissensions internes, exactions à répétition à l encontre des populations civiles, divorce entre les deux parrains de la rébellion (le Rwanda et l Ouganda),... En mai 1999, ces dissensions provoquent l éclatement du RCD en deux branches : le RCD-Goma dirigé par Emile Ilunga et le RCD-Mouvement de Libération présidé par Ernest Wamba dia Wamba. Par la suite, les deux mouvements issus du RCD ne cesseront d être secoués par une série de querelles internes, de scandales financiers ou d accusations de pillage, de crimes contre l humanité et d atteintes aux droits de l homme provoquant défections, tentatives de putsch et scissions en cascade. Ainsi au RCD-ML, les plantureux profits retirés de l exploitation illégale des ressources du Congo amènent les adjoints du président Wamba dia Wamba, John Tibasima Mbogemu et Mbusa Nyamwisi, lesquels sont tous deux natifs du nord-est du Congo, à jouer la carte des allégeances ethniques et à exploiter à leur tour le soutien ougandais pour établir leur propre zone d influence. En février 2000, un quatrième personnage, Roger Lumbala, chargé de mener une campagne de mobilisation pour le RCD-ML dans la région de Kisangani, s autonomise à son tour et crée le Rassemblement congolais pour la Démocratie-nationale (RCD-N). 24 Cette détérioration résulte de divergences de vues entre Kigali et Kampala quant au règlement du conflit congolais. Arguant de l argument sécuritaire, le Rwanda fait de l anéantissement des sanctuaires rebelles hutu au Congo le préalable à toute issue négociée du conflit. Mais à Kampala, même si l on se dit tout aussi désireux de chasser du pouvoir un Laurent-Désiré Kabila désormais hostile, le président Museveni est sensible aux pressions de la communauté internationale qui s inquiète de voir son pays s embourber dans une aventure congolaise quelque peu hasardeuse et dénoncée de plus en plus vigoureusement par les organisations de défense des droits de l homme. Yoweri Museveni considère que la guerre n a que trop duré et que seule la voie de la négociation permettra d y mettre fin. Seul un partage du pouvoir par les Congolais permettra de créer un consensus national, gage de stabilité régionale. Cette querelle ougando-rwandaise sur la manière de solutionner le conflit congolais en dissimule par ailleurs une autre, moins avouable, liée aux intérêts économiques et au «pillage» des ressources du Congo par les élites militaires des deux pays. Si Kampala considère qu une solution négociée permettrait, via la conclusion d accords économiques favorables, de poursuivre, en toute légalité, l exploitation des ressources naturelles (diamants, or, bois, café, thé, etc.) des provinces congolaises voisines, un retrait pur et simple de l APR serait catastrophique pour une économie rwandaise fortement dépendante de l afflux de richesses pillées au Congo. Par trois fois (mai 1999, août 1999 et mai-juin 2000), cette rivalité va se traduire par de violents affrontements entre les contingents militaires des deux pays pour le contrôle de la ville congolaise de Kisangani, ville stratégique, «capitale» de la zone rebelle et plaque tournante du trafic de diamants dans l est de la RDC. Institut Panos Paris - 27/07/ /124

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