Investir en Méditerranée

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1 ETUDE N 63 / Novembre 2012 Investir en Méditerranée Promotion de l innovation en Méditerranée Etude sur les profils et attentes des incubateurs, technopôles et centres de valorisation

2 Promotion de l innovation en Méditerranée Profils et attentes des incubateurs, technopôles et centres de valorisation Etude N 63 Novembre ANIMA Investment Network Sébastien Dagault, Amina Ziane-Cherif, Arturo Menendez

3 Références Ce rapport a été préparé par l équipe ANIMA, en coordination avec MIRA, dans le cadre du programme IT1. Le programme IT1 est une initiative du Centre de Marseille pour l intégration en Méditerranée (CMI), coordonnée par la Banque Européenne d Investissement (BEI). Il porte sur l accompagnement de la promotion et du financement de l innovation en Méditerranée. Son objectif est de contribuer à l augmentation du flux de projets innovants dans la région et de renforcer la chaîne de l innovation, dès la phase amont du cycle de vie d un projet jusqu au stade final du financement. Plus d informations sur ANIMA Investment Network est une plateforme multi-pays de développement économique de la Méditerranée. L objectif d ANIMA est de contribuer à construire un meilleur environnement des affaires et à accroître les flux d investissement en Méditerranée. Plus d information sur MIRA (Mediterranean Innovation and Research coordination Action) est un projet mené par la DG Recherche de la Commission européenne dans le cadre du 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD). Il vise à créer une plateforme de dialogue euro-méditerranéenne en vue de promouvoir la coopération en science et technologie. Plus d information sur ISBN X ANIMA Reproduction interdite sans autorisation expresse. Tous droits réservés. 2

4 Auteurs Promotion de l innovation en Méditerranée Etude réalisée par Sébastien Dagault et Amina Ziane-Cherif, en collaboration avec Arturo Menendez (Fundación Madri+D, partenaire du projet MIRA), avec des contributions de Zoé Luçon (appui méthodologique), Emmanuel Noutary (propositions et recommandations), Manal Tabet (acteurs financiers et fonds d investissement), Samir Abdelkrim (diasporas, cas d étude ASI). Traduction vers l'anglais de Sharon Benmussa (Transitwrite). Les personnes ayant participé aux entretiens et à l enquête sur les acteurs de l innovation sont chaleureusement remerciées de leur temps et de leurs idées qui ont permis d enrichir les réflexions développées dans cette étude. Merci également à toutes les personnes qui ont contribué à illustrer cette étude d exemples concrets. ANIMA et tous les partenaires impliqués ne peuvent être tenus responsables des données fournies. Toute erreur ou imprécision mérite d être signalée à info@anima.coop. ANIMA est intéressé par vos commentaires, compléments d information et mises à jour. Merci. A qui s adresse cette étude? Cette étude s adresse en priorité aux acteurs clés de l innovation en Méditerranée et dans l Union européenne : entrepreneurs, responsables innovation au sein des PME ou grands groupes, chercheurs porteurs de projets d innovation, souhaitant identifier des interfaces, partenaires et points d ancrage ; acteurs intermédiaires de la promotion de l innovation en Méditerranée (technopôles, incubateurs, pépinières, réseaux d entrepreneurs), souhaitant échanger sur des bonnes pratiques et actions communes ; organisations gouvernementales (Ministères, agences de l innovation) et non-gouvernementales qui soutiennent des actions de transfert technologique et d entrepreneuriat innovant et souhaitent une meilleure synergie avec des programmes existants ; institutions financières publiques (bailleurs de fonds) et privées (fonds d investissement, banques, capitaux-risqueurs) qui y sont associées. 3

5 Acronymes Promotion de l innovation en Méditerranée AFD : Agence Française de Développement ANIMA : Réseau euro-méditerranéen d acteurs du développement économique ANIMA-MIPO : Observatoire des annonces d investissement et de partenariat en Méditerranée API : Agence de Promotion de l Investissement BA : Business Angel BEI : Banque européenne d investissement CMI : Centre pour l intégration Méditerranéen (Marseille). Marseille Center for Mediterranean Integration CRM : Centres de recherches Méditerranéens EBN : European Business & Innovation Centre Network ERA : European Research Area GIZ : entreprise de coopération internationale pour le développement durable (Allemagne) IDE : Investissement direct étranger IT1 : Programme d appui à l innovation en Méditerranée développé dans le cadre du Centre de Marseille pour l'intégration en Méditerranée (CMI) MED : Ensemble de 11 pays du voisinage européen, soit 9 pays partenaires méditerranéens de l'ue, 1 pays avec le statut d observateur (Libye) et 1 pays en voie d adhésion, la Turquie MENA : Middle East - North Africa = MED + Mauritanie, Soudan, pays du GCC + Yémen, Iran, Irak, Afghanistan, Pakistan MIRA : Mediterranean Innovation and Research Coordination Action OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Économiques OCEMO : Office de Coopération Economique pour la Méditerranée et l'orient OTT : Office de transfert de technologie PCRD : Programme cadre de Recherche et Développement, principal outil de financement de projets de recherche et innovation de la Commission européenne PME : Petites et moyennes entreprises TIC : Technologies de l Information et de la Communication TPE : Très petites entreprises UE : Union européenne WIPO : The World Intellectual Property Organization 4

6 Table des matières Synthèse Introduction et cadre de l étude Introduction Positionnement Innovation technologique et non technologique dans sa rencontre avec le marché Structures, acteurs et pays ciblés Méthodologie Moyens mis en œuvre Démarche et structure de l étude Etat des lieux : acteurs et politiques de l innovation en Méditerranée Une recherche et développement très majoritairement portée par le secteur public Universités et centres de recherche Faiblesse des moyens de recherche Publications et brevets quels résultats? Le secteur privé encore peu engagé dans l innovation Faiblesse des dépenses de R&D privées Pratiques d innovation au sein des entreprises MED Le rôle clé des entreprises étrangères Financement d'amorçage et de démarrage : capital risque et business angels Le rôle de catalyseur des politiques nationales et internationales Emergence de politiques d appui à la promotion de l innovation Le rôle clé de la Commission européenne Autres acteurs clés internationaux Profil des structures d appui à l innovation : technopôles, incubateurs et centres de valorisation Le développement des territoires innovants : les technopôles Les technopôles, carrefours de l innovation Panorama Positionnement sectoriel

7 Gouvernance, mode de financement et choix budgétaires Services : une offre inégale Ecosystème La promotion de l entrepreneuriat : les incubateurs Typologie : incubateurs, pépinières et accélérateurs d innovation Panorama Positionnement sectoriel Gouvernance, autonomie budgétaire et moyens humains Services La valorisation de la recherche : les centres de transfert de technologies au sein des universités et centres R&D Le processus de valorisation de la recherche Panorama Positionnement sectoriel Gouvernance et services Ecosystème : coopération avec le secteur privé Dynamiques et partenariats d innovation en Méditerranée : quelles difficultés et opportunités? Aspects culturels et humains : freins et opportunités Des freins culturels à la coopération Le manque de formation des managers de l innovation Révolutions et esprit d entrepreneuriat Un cadre administratif, réglementaire et financier peu incitatif mais en évolution Vers un meilleur accompagnement des chercheurs entrepreneurs? Une politique de propriété intellectuelle en construction Faiblesse des outils de financement d amorçage Aspects opérationnels : du lancement à la vente d un projet d innovation Conception d un projet d innovation Mise en œuvre d un projet d innovation : des équipes trop techniques et isolées Promotion et vente d un projet d innovation Problématiques de coordination et de gouvernance A l échelle des politiques nationales Vers des partenariats public-privé? Au niveau euro-méditerranéen et international En résumé, analyse SWOT (forces, faiblesses, menaces et opportunités)

8 Recommandations Mobiliser les communautés de l innovation ( ) MedIn 2.0 : une plateforme de promotion et de collaboration en ligne task forces sectorielles régionales Mutualiser des actions à l échelle transnationale ( ) Des FormActions Des services de veille Des actions de promotion et de prospection Mettre en place une continuité euro-méditerranéenne des services d appui à l innovation ( ) Business développement à l international Parrainage et accompagnement managérial Financement d amorçage Prototypage de projets d innovation Faire évoluer la gouvernance pour appuyer des dynamiques d innovation à long terme ( ) Développer une culture entrepreneuriale au sein des technopôles, incubateurs, centres de valorisation A l échelle des pays : coordonner politiques d attractivité, politiques industrielles et d innovation en lien avec le secteur privé A l échelle transnationale : favoriser la mobilité des innovateurs Bibliographie Annexes Annexe 1 : liste des personnes interviewées Annexe 2 : questionnaire distribué aux acteurs de l innovation

9 Liste des figures Promotion de l innovation en Méditerranée Figure 1 : innovation provenant des entreprises étrangères- en nombre de projets sur 545 projets d innovation Figure 2 : IDE et partenariats innovants par région d origine et pays de destination Figure 3 : cartographie des technopôles dans les pays MED Figure 4 : positionnement sectoriel des technopôles dans les pays MED Figure 5 : processus et étapes d incubation Figure 6 : cartographie des incubateurs dans les pays MED Figure 7 : positionnement sectoriel des incubateurs dans les pays MED Figure 8 : processus de valorisation des résultats de la recherche Figure 9 : début des activités de valorisation Figure 10 : cartographie des centres de valorisation dans les pays MED Figure 11 : positionnement sectoriel des centres de valorisation de la recherche Figure 12 : utilisateurs des services de valorisation Figure 13 : types de collaboration recherche-industrie dans le transfert de technologie Figure 14 : facteurs à l origine d établissement de liens universitéindustrie Figure 15 : dynamique de l innovation en réseau Figure 16 : étapes d un projet d innovation Figure 17 : l innovation en Méditerranée, analyse SWOT

10 Table des cas d études Cas d étude n 1 : Technopole -BiotechPole Sidi Thabet (Tunisie) Cas d étude n 2 : Technopole HSC - El Hassan Business Park (Jordanie) Cas d étude n 3 : Berytech (Liban) Cas d étude n 4 : T.I.E.C (Egypte) Cas d étude n 5 : Unité de Développement de la Technologie du Silicium -UDTS (Algérie) Cas d étude n 6 : Grants, Innovation & Technology Transfer Center GITTC (University of Alexandria, Egypte) Cas d étude n 7 : Intellectual Property Commercialization Office -IPCO (Jordanie) Cas d étude n 8 : Centre de Recherches et des Technologies des Eaux - CERTE (Tunisie) Cas d étude n 9 : Algerian Start-up Initiative ASI (Algérie) Cas d étude n 10 : Technopark (Casablanca, Maroc) Cas d étude n 11 : Soft Centre (Rabat, Maroc) Cas d étude n 12 : Pôle de compétitivité Monastir-El Fejja - Mfcpole (Tunisie) Cas d étude n 13 : PICTI (Palestine)

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12 Synthèse Le développement des économies de l innovation est, plus que jamais en période de crise, une course à la compétitivité engagée par quasiment tous les pays, dans le but de créer de la valeur ajoutée et de générer des emplois à long terme. L essor d activités industrielles d avenir dans des domaines d excellence, le pari sur l entrepreneuriat et la création de futurs champions économiques, l attraction d investissements étrangers sur des activités haut de gamme, l insertion dans les flux mondiaux d échanges de connaissance par la promotion de technopôles et de vitrines d innovation sont autant de priorités de développement pour tous, et pour les pays MED notamment. Pourtant, face à ces enjeux, un décrochage des pays du bassin méditerranéen se dessine à plusieurs niveaux : problèmes de masse critique des investissements et équipements, manque de visibilité internationale, faibles performances de la valorisation de la recherche et difficulté à mettre en place des partenariats public-privé. L étude Promotion de l innovation en Méditerranée s appuie sur un travail de terrain, un recensement des programmes existants, des ateliers avec les «acteurs méditerranéens du changement» pour proposer un état des lieux des écosystèmes de l innovation qui se développent au sud de la Méditerranée. Trois types de structures d appui à l innovation sont ciblés : technopôles, incubateurs et centres de valorisation. 7 pays MED sont concernés : Algérie, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Palestine et Tunisie. Au-delà des analyses macro-économiques, l ambition de cette étude est de proposer des éléments clés pour l émergence de nouvelles dynamiques de développement de l innovation en Méditerranée : mise en valeur des bonnes pratiques, identification et implication d acteurs moteurs et mise en réseau de communautés et pôles d innovation à l échelle régionale.

13 Etat des lieux : acteurs et politiques de l innovation en Méditerranée Les activités de recherche et développement (R&D) en Méditerranée sont très largement concentrés dans les centres de recherche et universités publiques (plus de 90%, contre 54% en moyenne dans l Union européenne). Les investissements en R&D représentent des montants faibles comparés aux moyennes internationales : entre 0,2% et 0,7% du PIB dans les pays MED (excepté la Tunisie avec environ 1%), contre près de 2% en Europe. D une manière générale, il existe un manque significatif de moyens (chercheurs, équipements) et une faible efficacité des systèmes d innovation en Méditerranée, que ce soit en termes de vision stratégique, d excellence de la recherche, de visibilité internationale, de valorisation des publications et des brevets, ou d environnement de l innovation. Les pays MED sont par ailleurs tous affectés par un phénomène de fuite des cerveaux. Il existe cependant des différences entre certains pays : les performances de la Jordanie ou de la Tunisie sont proches ou supérieures à celles de l Europe du Sud (France ou Italie par exemple), tandis que l Algérie est en retard sur quasiment tous les tableaux. Le secteur privé est encore relativement peu engagé dans l innovation mais traverse une phase de profonde mutation, avec notamment l arrivée d une nouvelle génération d entrepreneurs et de PME innovantes, le développement d une industrie du capital risque, l implication croissante de grands groupes et la multiplication de programmes d appui à la promotion de l innovation à l échelle nationale et internationale. Profils des acteurs clés de l innovation en Méditerranée Types d acteurs Profil Focus innovation Attentes Interfaces/ international Chambres de commerce Fédérations Clusters locaux TPE/PME traditionnelles Structures informelles Management familial Low tech Services Agro Management de l innovation Formalisation d offres 12

14 Types d acteurs Profil Focus innovation Attentes Interfaces/ international Start-ups/ nouvelles PME Forte innovation Equipes internationales Mid tech Services High tech Coaching Financement d amorçage Accès aux marchés locaux et mondiaux Clusters innovants Compétitions de business plans Incubateurs, technopôles Grands groupes locaux / internationaux Position dominante dans l innovation Faible interaction avec les réseaux locaux Infrastructures Energie Banque Telecoms Sourcing de talents Promotion de produits Partenariats R&D Fédérations professionnelles Clusters innovants Agences gouvernementales et/ou de promotion Universités et centres R&D publics Faibles moyens de recherche Manque de visibilité sur les domaines d excellence Fuite des cerveaux High Tech Environnement Agro Santé TIC Marketing Meilleure gouvernance Cofinancement et partenariats public-privé Programmes d appui Internationaux Centres de valorisation Acteurs financiers Fort développement du capital risque depuis 10 ans Timide émergence de business angels Biens de consommation Infrastructures Services High Tech Sourcing de projets Baisse des coûts de due diligence Réseaux de coaching Réseaux de business angels Fonds de capital risque régionaux 13

15 Profil des structures d appui à l innovation : technopôles, incubateurs et centres de valorisation L étude de ces trois types de structures permet d éclairer différents enjeux liés à la promotion de l innovation en Méditerranée : les technopôles sont au cœur des politiques d attractivité des territoires en Méditerranée et de la question des synergies entre acteurs publics et privés dans l innovation ; les incubateurs sont face à la question de la place du financement de l innovation et de l implication des grandes entreprises dans les écosystèmes d innovation ; les centres de valorisation de la recherche posent la question de la gouvernance publique et de l adéquation entre recherche publique et besoin du marché. 41 projets de technopôles, réalisés ou annoncés ont été recensés dans les 7 pays MED ciblés par l étude. Près des 3/4 ont été créés après 2005, majoritairement concentrés en Tunisie (12) et au Maroc (9). Souvent éloignés des centres villes, ils pâtissent de la faiblesse des écosystèmes locaux et d un manque de taille critique (manque d entreprises et centres de recherche). Les technopôles sont positionnés majoritairement dans le secteur des TIC (36%). Le secteur de l agroalimentaire est également bien représenté (18%). 90 incubateurs ont été identifiés, dont la moitié au Maroc et en Tunisie. Ils sont répartis en trois catégories : les incubateurs universitaires traditionnels (peu actifs), les pépinières (axées sur des services d accompagnement administratif), et les accélérateurs d innovation (durée d accompagnement réduite, proximité avec les réseaux financiers). Une majorité des incubateurs (53%) est multisectorielle. Plus d un tiers (37%) cible en priorité les TIC. Plus de 50 centres de valorisation des résultats de la recherche ont été répertoriés dans les pays MED. Ils sont aussi très récents (80% ont été créés après 2008) et n ont généralement pas de structure ou d équipes dédiées à plein temps. Ils se concentrent principalement en Egypte (14 centres identifiés) et en Algérie (13). Les services fournis sont généralement destinés à des équipes internes (chercheurs, étudiants) et peu tournés vers l entreprise et l international. Un quart seulement des centres de valorisation cible un secteur précis comme l agronomie, les biotechnologies ou la santé. 14

16 Dynamiques et partenariats d innovation en Méditerranée : quelles difficultés et opportunités? Dans un contexte où l innovation se construit de plus en plus en réseau et à l échelle internationale, de manière ouverte et autour d écosystèmes d innovation, le manque de proximité et de confiance entre acteurs privés et publics, la rigidité des cadres administratifs, le manque de formation des managers de l innovation et les problèmes de gouvernance sont autant d obstacles majeurs au développement de dynamiques d innovation dans les pays MED. Pourtant, de nouvelles dynamiques sont à l œuvre, comme le développement récent d une culture de l entrepreneuriat en Méditerranée, ou encore la mise en œuvre de partenariats Sud-Sud entre acteurs clés de l innovation. Les pays MED disposent de leviers intéressants pour dynamiser leurs systèmes d innovation, comme le recours aux marchés publics ou la mise à contribution de leurs talents expatriés ou issus de la diaspora, et qui souhaitent s impliquer pour leurs pays d origine. Forces Secteurs innovants en forte croissance (TIC, Tourisme et services, agroindustrie, Santé) Talents de la Diaspora en Europe, US et pays du Golfe Success stories et modèles à suivre Menaces Décrochage par rapport aux flux mondiaux de connaissance et d investissement Sous-investissement et dispersion des moyens Crise et baisse des investissements directs étrangers Faiblesses Culture de l innovation peu développée Manque de confiance et de proximité entre acteurs publics et privés Faible lisibilité et visibilité à l échelle internationale Cadre réglementaire rigide Peu de fonds d amorçage Opportunités Envie d entreprendre Effet de levier des marchés publics Nouveaux acteurs clés (grands groupes, business angels) souhaitant s impliquer Nouvelles politiques d innovation Vers des partenariats Sud-Sud? 15

17 12 propositions d actions à l échelle régionale : Plusieurs arguments jouent en faveur d actions à l échelle euroméditerranéenne : la mutualisation de moyens pour l instant trop modestes au nord comme au sud de la Méditerranée, la recherche de synergies autour de problématiques et de domaines d expertises communs (mobilité, gestion de l eau ou développement urbain par exemple) et la possibilité de s appuyer sur les nombreux talents souhaitant développer des projets innovants entre Europe et Méditerranée. Les propositions qui suivent répondent à des problématiques de terrain et recherchent les synergies avec les politiques et programmes existants. Elles associent les acteurs de l innovation autour de 4 étapes de mise en œuvre (voir tableau) : A court terme, un plan de mobilisation à l échelle régionale (priorités, acteurs, moyens d activation, leviers) ; propositions 1 et 2. A moyen terme, des propositions d outils à mutualiser pour créer des effets de masse critique et des synergies entre acteurs de l innovation en Méditerranée ; propositions 3, 4 et 5. A plus long terme, la coordination de dispositifs nationaux afin d offrir aux innovateurs évoluant dans la région euro-méditerranéenne une continuité de service ; propositions 6, 7, 8 et 9. En parallèle, un appui à la gouvernance de l innovation est proposé à différents niveaux pour mobiliser des acteurs clé autour de dynamiques d innovation à long terme ; propositions 10, 11 et

18 Propositions Quoi? Comment? Une plateforme de promotion et de collaboration en ligne (MedIn 2.0) 4 task forces sectorielles régionales Programme de formations Services de veille Actions de promotion et de prospection -Annuaire acteurs -BD 100 technologies clés -Chaînes de valeurs et domaines d innovations prioritaires en Méditerranée -Outils promotionnels (vidéos, success stories) Economie verte Agro-industrie TIC Tourisme durable et services 4 thèmes prioritaires : financement, promotion et transfert de technologie, communication, gestion de la propriété intellectuelle Alertes et news sectorielles sur des opportunités de marché, des innovations et technologies et des opportunités de coopération Des «Pavillons Méditerranée» dans des foires internationales : stands, ateliers de promotion S appuyer sur les travaux d animation et mapping du groupe IT1. Décentraliser l animation de la plateforme. Coordination avec programmes d innovation nationaux, PCRD et compétitions régionales Task forces associant 5 types d acteurs autour d objectifs et plan d actions régionaux Autour de cas d études en réunissant les acteurs de l accompagnement, de l environnement et du marché. En synergie avec ce qui existe déjà en termes de formation au niveau de chaque pays Partenariats avec des médias spécialisés, plateformes de veille institutionnelle, laboratoires publics ou grands groupes Utiliser les talents de la diaspora (communautés d ambassadeurs), mobiliser des sponsors privés sur des actions récurrentes et long terme 17

19 Propositions Quoi? Comment? Business développement international Parrainage et accompagnement managérial Financement d amorçage Prototypage de projets d innovation Développer une culture entrepreneuriale au sein des pôles d innovation Des «comptoirs Méditerranée» dans des territoires cibles, mobilisant des têtes de réseau, des co-working spaces et services d étude de marchés low-cost Des groupes de mentoring sectoriels à dimension régionale Une facilité pour le financement de l amorçage en Méditerranée: sourcing de projets, appui au cofinancement, fonds régional de coinvestissement Une mise en réseau de plateformes de prototypage et preuve de concept (living labs) à l échelle euroméditerranéenne. Des outils d appui à l émergence de projets (prêt d honneur et accompagnement) et une assistance aux meilleurs projets d innovation Cibler des territoires spécifiques : capitales européennes, pays du Golfe et USA Donner une dimension régionale à des programmes existants. Associer des grands groupes Mettre en place un comité d experts, comité d engagement et équipe d animation Impliquer des grands groupes dans le sponsoring de ces plateformes. Se connecter aux réseaux de living labs européens Organiser des compétitions de business plans et créer une émulation autour des fonds proposés. Mesurer l impact de ces fonds et intéresser le personnel des structures d appui aux résultats 18

20 Propositions Quoi? Comment? Coordonner les politiques d attractivité, politiques industrielles et d innovation A l échelle transnationale : favoriser la mobilité des innovateurs Structurer et mettre en réseau au niveau stratégique des comités d orientation de politiques d appui à l entreprise et au niveau opérationnel des guichets uniques de l innovation. Des bourses Mobilité Innovation Méditerranée pour les 100 meilleurs projets d innovation au sud de la Méditerranée Utiliser les Points de Contacts Nationaux (PCN) mis en place dans le cadre du 7eme PCRD. Organiser une conférence annuelle sur la gouvernance de l innovation S appuyer sur le programme Erasmus Jeunes entrepreneurs de la Commission européenne 19

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22 Introduction et cadre de l étude Introduction Le développement des économies de l innovation est, plus que jamais en période de crise, une course à la compétitivité engagée par quasiment tous les pays, dans le but de créer de la valeur ajoutée et de générer des emplois à long terme. L essor d activités industrielles d avenir dans des domaines d excellence, le pari sur l entrepreneuriat et la création de futurs champions économiques, l attraction d investissements étrangers sur des activités haut de gamme, l insertion dans les flux mondiaux d échanges de connaissance par la promotion de technopôles et de vitrines d innovation sont autant de priorités de développement pour tous, et pour les pays MED notamment. Pourtant, face à ces enjeux, un décrochage des pays du bassin méditerranéen se dessine à plusieurs niveaux 1. Les pays MED sont non seulement plutôt mal classés en matière de performance sur l innovation, mais ils subissent une érosion de leurs positions malgré la mise en place de politiques volontaristes et d infrastructures dans la plupart des pays. Tableau 1 : performance des pays MED dans le domaine de l innovation Pays Rang 2011 (sur 142) Rang 2010 (sur 139) Rang 2009 (sur 133) Jordanie Liban Non classé Tunisie Egypte Maroc Algérie Source: World Economic Forum. (2011, 2010, 2009). The Global Competitiveness Report 1 Global Competitiveness Report, Global innovation Index ou encore Classement de Shangaï

23 Sur le terrain, il n existe pas, ou très peu, d entreprises, de centres de recherche ou d universités reconnus mondialement, c'est-à-dire des champions de l innovation qui ont une visibilité à l échelle internationale ou constituent une force d entraînement pour des dynamiques de promotion de l innovation. L attractivité de la Méditerranée en matière d innovation est faible : les travaux réalisés dans le cadre de cette étude soulignent un problème de lisibilité de l offre méditerranéenne dans le domaine de l innovation (il est d ailleurs difficile d obtenir des indicateurs sur ce sujet) et un questionnement sur sa qualité. Où sont les domaines d excellence de l innovation en Méditerranée? L étude Promotion de l innovation en Méditerranée s appuie sur un travail de terrain avec les «acteurs du changement» méditerranéens afin de proposer un état des lieux des écosystèmes de l innovation qui se développent au sud de la Méditerranée. Au-delà des analyses macro-économiques, l ambition de cette étude est de proposer des éléments clés pour l émergence de nouvelles dynamiques de développement de l innovation en Méditerranée : revue des programmes et outils d appui existants, mise en valeur des bonnes pratiques et identification des acteurs moteurs à associer dans la mise en œuvre d actions. Positionnement Innovation technologique et non technologique L innovation, comme processus de création de valeur, comme moyen de mobilisation d acteurs et d énergies autour de l élaboration de produits ou services nouveaux, est une des priorités actuelles pour le développement économique et la création d emplois. Cette étude envisage l innovation sous toutes ses formes. L innovation technologique est bien sûr analysée, mais les champs de l innovation sont bien plus variés 2, en particulier pour les pays du sud de la Méditerranée. L étude opte ainsi pour une approche large de l innovation et adopte la 2 Au niveau européen par exemple, seulement 4% des innovations sont construites sur des sources scientifiques. Voir SITRA. (2008). Is Finnish innovation policy utilising 4% or 96% of Finnish innovation potential? 22

24 définition de l OCDE, qui se fonde sur le Manuel d Oslo et retient 4 grands types d innovation : 1. innovation de produit : amélioration technique d un produit ; 2. innovation de procédé : amélioration de méthodes de production ou de distribution ; 3. innovation en matière d organisation : changements dans les pratiques, l organisation du lieu de travail ou les relations extérieures de la firme (par exemple : le travail en réseau) ; 4. innovation en matière de commercialisation : changement dans la conception, le conditionnement, le placement, la promotion ou la tarification d un produit (nouvelles approches en termes de marketing ou de design par exemple). dans sa rencontre avec le marché Offre et demande L étude aborde de façon très synthétique les aspects amont, relatifs à la mise en place d un système d innovation : définition de politique de recherche, développement d infrastructures technologiques, statut des chercheurs, etc. Elle cible davantage l innovation dans sa partie aval, de rencontre avec un marché, autour de questions clés liées à la promotion de l innovation : quelle est l offre d innovation? L étude analyse la façon dont les projets d innovation (vente de brevets, création de startups, partenariats de recherche, vente d expertise, etc.) sont présentés, proposés, vendus à des investisseurs, acheteurs, partenaires, sponsors, et d une manière large à tout acteur souhaitant s impliquer autour de pôles d innovation en Méditerranée. où est la demande? Il s agit d étudier comment est perçue l innovation par les acteurs du marché (grands groupes, investisseurs, entrepreneurs, etc.) ; où se situe le potentiel de développement de l innovation en termes de secteurs et de zones géographiques à cibler ; et quels sont les leviers et acteurs à impliquer pour dynamiser la demande. Rôle des interfaces et partenariats Cette étude vise en priorité les points de rencontre entre offre et demande, c'est-à-dire les interfaces et outils de coordination entre acteurs et ressources, à différents niveaux : entre chercheurs et entrepreneurs, mais aussi entre acteurs locaux et internationaux. 23

25 Pour les entreprises, les universités et les centres de recherche publics, l «open innovation» est une nécessité, c'est-à-dire à l ouverture et l interaction permanente vers d autres marchés et d autres acteurs, le partage de ressources (échange d informations, cofinancement de projets, etc.) et de moyens (plateformes technologiques, «living labs», etc.). Comment les acteurs méditerranéens s insèrent-ils dans ces dynamiques de partenariat dans le domaine de l innovation? Quels sont les leviers à utiliser et les obstacles à surmonter? Ces questions sont au cœur des analyses et recommandations finales de l étude. Structures, acteurs et pays ciblés L étude cible trois types de structures d appui à l innovation : les technopôles, qui ont pour mission de constituer des vitrines de la Méditerranée sur des domaines d excellence et des catalyseurs des dynamiques d innovation sur un espace donné ; les incubateurs et pépinières, qui sont des outils d accompagnement et de mise en réseau pour l entrepreneuriat innovant ; les centres de valorisation des résultats de la recherche, qui ont pour mission de faire le lien entre le monde de la recherche et le marché. A l heure où l innovation s organise en réseaux, clusters et écosystèmes, l étude s attache à mettre en lumière les dynamiques qui se construisent autour de ces 3 types de structures qui fédèrent des acteurs diversifiés, dont les profils, attentes et rôles possibles seront analysés : acteurs de terrain au centre des projets d innovation : universités et centres de recherches, entrepreneurs ; acteurs du marché, à la fois clients et producteurs d innovation : PME, grands groupes, investisseurs, etc ; gouvernements et structures d appui, dans un rôle attendu d impulsion et de facilitation ; investisseurs étrangers et talents expatriés (Diaspora), apporteurs de savoir faire et de débouchés. 24

26 7 pays 3 sont visés par cette étude : Algérie, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Palestine et Tunisie. L étude dresse un état des lieux de l innovation et des recommandations à l échelle régionale. Le choix des 7 pays se base sur la démarche de l étude qui vise à dégager des besoins communs parmi les acteurs des 7 pays MED, et ce dans le but d alimenter la réflexion à l échelle régionale et de proposer des recommandations qui contribueront à développer des solutions communes. Méthodologie Moyens mis en œuvre La rédaction de cette étude s est appuyée sur l élaboration d une base de données des acteurs de l innovation recensant et qualifiant plus de 200 structures (technopôles, incubateurs et centres de valorisation des résultats de la recherche), dont certaines ont fait l objet d une analyse plus poussée (13 cas d études). Pour cela, ANIMA et la Fondation Madri+D/ MIRA ont mis en œuvre les moyens suivants : revue bibliographique 4 ; participation à des ateliers de travail et capitalisation des résultats de plusieurs projets euro-méditerranéens : atelier Innovation du Groupe de travail sur la coopération industrielle, Projet Medibtikar, ateliers et initiatives liés à l innovation menés dans le cadre du projet Invest in Med ; envoi d un questionnaire 5 en français et en anglais à 150 contacts (25% de taux de réponse) ; missions de terrain en Egypte, Jordanie, Maroc, Tunisie et Algérie ; réalisation de plus de 100 interviews d acteurs clés de l innovation en Méditerranée 6 : directeurs de technopôles, d incubateurs ou de centres de valorisation, chercheurs, acteurs institutionnels de la promotion de l innovation, structures non gouvernementales d appui à l entrepreneuriat et à l innovation, capitaux-risqueurs et réseaux de business angels. 3 Israël, dont la performance en matière d innovation n est plus à démontrer, n a pas été inclus pour des raisons de cohérence et d homogénéité des problématiques rencontrées. 4 Voir bibliographie page Voir liste des personnes interrogées page Voir questionnaire page

27 Démarche et structure de l étude L objectif de l étude est double : mettre en avant des bonnes pratiques, tendances, points de blocage et dynamiques positives pour la promotion de l innovation en Méditerranée ; identifier des besoins communs et proposer des pistes de coopération précises à l échelle régionale. L étude se structure ainsi en quatre parties : le premier chapitre donne une photographie des acteurs situés au coeur de l innovation en Méditerranée (centres de recherche, universités, entreprises, acteurs financiers) et des principales politiques d appui en cours. le deuxième chapitre est consacré aux 3 types de stuctures dédiées à l animation et la promotion de l innovation en Méditerranée : technopôles, incubateurs et centres de valorisation. Quelles sont leurs caractéristiques, positionnements, bonnes pratiques et attentes? le troisième chapitre analyse de façon non exhaustive les interfaces et dynamiques de mise en relation et de coordination entre acteurs de l innovation. Il répertorie les principaux points de blocage et opportunités aux niveaux culturel, organisationnel et opérationnel, ainsi que les pistes de développement. à partir de ces constats et analyses, le dernier chapitre propose des recommandations d actions à mettre en place à court et moyen terme : quels acteurs clés mobiliser? Autour de quelles priorités? Comment développer des actions concertées au niveau régional? 26

28 Etat des lieux : acteurs et politiques de l innovation en Méditerranée Ce premier chapitre présente les principaux indicateurs de performance des pays MED, un panorama des acteurs de l innovation : universités, centres de recherche publics, grandes entreprises, acteurs financiers, et un tour d horizon des politiques associées. Une recherche et développement très majoritairement portée par le secteur public Universités et centres de recherche Il existe plus d une centaine d universités publiques dans la région MED 7 (la plupart créées après les années 1960), les plus importantes étant celles du Caire et d Alexandrie, qui dépassent les étudiants (voir Tableau 2). Tableau 2 : nombre d universités publiques dans les 7 pays MED étudiés Universités publiques Algérie Egypte Jordanie Liban Maroc Palestine Tunisie Source : MIRA. (2012) Ces universités publiques se sont construites autour d une priorité initiale exclusive sur l éducation : les missions de recherche et développement sur des thématiques prioritaires, l ouverture sur le monde privé et le rayonnement à l international n ont été pris en compte que timidement, à partir des années Ainsi en Jordanie, toutes les universités, publiques ou privées, doivent depuis quelques années consacrer au moins 5% de leurs budgets à la recherche et développement. 7 S y ajoutent les universités privées, écoles techniques, écoles d ingénieurs ou de management, non comptabilisées ici.

29 En 2011, une seule université de la région, l Université du Caire, figurait dans la liste des 500 premières universités du monde, produite par l'université Jiao Tong de Shanghai (ARWU, 2011). Dans un autre classement international reconnu (Webometrics, 2012), les universités des pays MED se situent entre la 770ème et la 6002ème place à l échelle mondiale. Les centres de recherches sont quant à eux à plus de 90% publics. Seuls le Maroc et la Tunisie ont développé une recherche privée légèrement plus importante (en comparaison, la recherche privée représente en moyenne plus de 54% de la recherche globale dans les Etats de l Union européenne). La plupart des centres de recherche ont été créés à partir des années 70, essentiellement dans les domaines de l agro-alimentaire, l'eau, l'énergie et la santé, et plus récemment dans les biotechnologies, la microélectronique et les nanotechnologies. Le chiffrage exact du nombre de centres de recherche en Méditerranée est difficile, du fait d une absence de données homogènes. Les centres de recherche se sont développés selon un schéma de planification intégrée faisant de l Etat son principal client, en particulier dans des domaines à marchés publics comme la santé, l agriculture et l énergie. Quelques organismes jouent un rôle de coordinateur sectoriel de politiques publiques de valorisation de l innovation : c est le cas du Centre de Développement des Energies renouvelables (CDER) en Algérie, ou encore de l Institution de la Recherche et de l Enseignement Supérieur Agricoles (IRESA) en Tunisie. L IRESA a pour missions la promotion de la recherche, l élaboration et le suivi des programmes de recherche agricole, et veille à la complémentarité entre les établissements de recherche, d'enseignement supérieur et les pôles régionaux. De nouveaux modèles basés sur un partenariat public-privé apparaissent depuis peu, avec par exemple la création de la fondation MAScIR au Maroc ou celle de l Egypt Nanotechnology Center, à l initiative des pouvoirs publics, de l agence ITIDA (Information Technology Industry Development Agency) et du groupe IBM. Faiblesse des moyens de recherche Les investissements en R&D représentent des montants faibles comparés aux moyennes internationales : entre 0,2% et 0,7% du PIB dans les pays MED (excepté en Tunisie avec 1,1% du PIB), contre près de 2% en Europe. Cependant, la tendance est à l augmentation, et les dépenses totales en R&D dans les pays MED se rapprochent des niveaux (faibles) de certains pays de 28

30 la rive nord de le Méditerranée : le Maroc fait mieux que la Grèce, et la Tunisie se situe quasiment au niveau de l Espagne ou du Portugal (voir Tableau 3 et Tableau 4). Tableau 3 : Dépenses R&D dans les pays MED Algérie Egypte Jordanie Liban Maroc Tunisie Dépenses totales en R&D (%PIB et année de référence) Part des dépenses privées dans les dépenses totales R&D (%, est.) Source : UNESCO. (2010) 0,40 (2010, est.) 0.21 (2009) 0,42 (2008) 0,30 (2006) <0, n.a. 0,64 (2006) 22,7 (2006) 1,10 (2009) 14,1 (2005) Tableau 4 : Dépenses R&D dans certains pays méditerranéens de l UE en 2007 Chypre France Grèce Italie Malte Portugal Espagne UE Dépenses totales en R&D 0,45 2,08 0,57 1,14 0,60 1,18 1,27 1,83 (%PIB) Part des dépenses privées dans les 15,9 52,4 31,1 40,4 45,4 36,3 47,1 54,5 dépenses totales R&D (%, est.) Source : UNESCO. (2010) Ce sous-investissement explique le manque de chercheurs dans certains pays : moins de 200 chercheurs par million d habitants en Algérie, un peu plus de 600 en Egypte et au Maroc contre en Allemagne et en France. Mais la situation n est pas uniforme : la Tunisie ou la Jordanie se comptent respectivement et près de chercheurs par million d habitants, soit plus que certains pays d Europe du Sud comme Malte ou la Grèce. Les entretiens menés ont par ailleurs mis en lumière la faiblesse des moyens techniques dédiés au développement des projets d innovation : vieillissement des équipements de recherche, manque de personnel technique et rareté des instruments de financement. 29

31 Publications et brevets quels résultats? La croissance du nombre de publications durant la dernière décennie a été très importante : +55% pour les pays MED entre 2002 et Cependant, avec une moyenne de 53 articles par million d'habitants, la région se situe loin derrière la moyenne mondiale, qui s élève à 147 articles par million d'habitants. Là encore, les disparités entre les pays MED sont importantes (voir Tableau 5) : la Tunisie, la Jordanie et le Liban affichent des scores proches des moyennes internationales, tandis que le Maroc, l Algérie et l Egypte sont bien en dessous 8. Au sein des pays même, ces disparités persistent : les publications scientifiques sont largement produites au sein de quelques leaders régionaux comme l AUC (American University in Cairo) ou l université Mohammed V - Agdal de Rabat. Tableau 5 : publications scientifiques par million d habitants Algérie Egypte Jordanie Liban Maroc Tunisie ,4 35,2 101, ,3 76, ,5 48,6 157,1 140,9 36,9 196,2 Source: UNESCO, Thomson Reuters Web of Science. (2010). Au-delà du nombre de publications se pose également la question de la qualité et du potentiel de valorisation. La plupart des pays MED, à l exception notable de la Tunisie, affichent de piètres performances en termes de qualité des institutions de recherche, et par conséquent de production scientifique (voir Tableau 6). Ces résultats peu encourageants sont aggravés par le phénomène de fuite des cerveaux (brain-drain) : les meilleurs chercheurs quittent leurs pays pour les Etats-Unis, le Canada et dans une moindre mesure l Europe, pour des raisons de faiblesse de moyens (équipements, salaires) mais surtout de manque de reconnaissance et d autonomie. Tableau 6 : qualité des institutions de recherche scientifique (rang, sur 142) Pays Algérie Egypte Jordanie Liban Maroc Tunisie Rang Source: World Economic Forum. (2011). Global Competitiveness Report Les données relatives aux nombre de publication et de brevets déposés n ont pas pu être identifiées pour la Palestine. 30

32 Le diagnostic est également sévère pour ce qui est de la publication de brevets : le nombre de brevets déposés est faible par rapport à des pays européens à tradition d innovation technologique (8 900 brevets déposé en France en 2009), mais comparable à celui des pays du sud de l Europe (107 brevets au Portugal et 103 en Grèce) ; très peu de ces brevets sont actifs ou sont déposés à l international (entre 1 et 5 par pays et par an) 9 ; ce sont surtout des étrangers qui brevettent pour protéger leurs droits de propriété intellectuelle dans le pays, ce qui illustre le rôle prépondérant des entreprises internationales dans l innovation. Tableau 7 : demande de dépôts de brevets à l échelle nationale et internationale Algérie Egypte Jordanie Liban Maroc Tunisie Demande de brevets émanant de non-résidents 765 (2007) 1452 (2009) 446 (2009) n.a. 856 (2010) n.a. Demande de brevets émanant de résidents 84 (2007) 490 (2009) 60 (2009) n.a. 151 (2010) n.a. Taux moyen de demande annuelle de dépôt de brevets auprès de l USPTO 10 ( ) Source : UNESCO. (2010) 0,4 5,6 1,4 2,8 0,8 0,6 Le secteur privé encore peu engagé dans l innovation Faiblesse des dépenses de R&D privées Plusieurs directeurs de technopôles constatent que les entreprises locales effectuent peu de R&D et préfèrent l acquisition directe de technologies prêtes à l'emploi. Cette tendance apparaît également dans les classements internationaux sur les dépenses des entreprises en R&D (voir Tableau 8). A l exception de la Tunisie, tous les pays MED figurent parmi les derniers du classement. A titre de comparaison, des pays émergents comme l Indonésie 9 La mesure de la performance de l innovation est un sujet délicat en Méditerranée, les indicateurs sur le sujet des brevets notamment sont difficiles à obtenir. 10 United States Patent and Trademark Office 31

33 et la Malaisie se classent respectivement 31ème et 13 ème sur 142, tandis que d autres pays de la Méditerranée se situent aux rangs suivants : Italie : 34, Espagne : 47, Turquie : 62, Israël : 8. Tableau 8 : dépenses des entreprises MED en R&D (rang, sur 142) Pays Algérie Egypte Jordanie Liban Maroc Tunisie Rang Source: World Economic Forum. (2011). Global Competitiveness Report Une étude de la Banque mondiale 11 démontre également que les pays les plus performants de la région méditerranéenne exportent environ types de biens, dont la majorité à faible contenu technologique, lorsque des pays comme la Pologne, la Malaisie ou la Turquie en exportent près de Activités de R&D au sein des entreprises : le cas de l Egypte En Egypte, une enquête réalisée par le Ministère de la recherche scientifique en 2010 auprès entreprises égyptiennes a montré que près de 20% des entreprises interrogées mènent des activités de R&D 12. Ces activités se divisent en innovation de produit (13,2%), innovation de procédé (17,9%) ou les deux à la fois. La majorité des activités axées sur l innovation sont exécutées en interne. L enquête démontre également que l innovation se concentre davantage dans le tertiaire, qui représente 25% de l échantillon des entreprises sondées (soit 152 entreprises issues du secteur financier et 253 entreprises actives dans la gastronomie et le tourisme). En termes de profil d entreprises, ce sont les grandes entreprises qui s engagent le plus dans la R&D (50%), particulièrement dans l innovation de procédé, tandis que les micro-entreprises (moins de 5 employés) et PME sont moins actives. 40% des entreprises interrogées indiquent que les coûts de l innovation constituent le premier facteur dissuasif. Enfin, moins de 1% des entreprises déclarent avoir obtenu un soutien financier de la part des agences publiques. 11 Banque mondiale. (2009). From Privilege to Competition 12 Ministry of Scientific Research in association with Fraunhofer-Institute for Production Systems and Design Technology (IPK). (2010). Executive summary. Evaluation of the Egyptian Science, Research and Technology Landscape for the Design of the Egyptian Innovation Policy and Strategy 32

34 Pratiques d innovation au sein des entreprises MED Une majorité de TPE traditionnelles Le tissu industriel des pays MED est formé majoritairement de petites, voire très petites entreprises (TPE), opérant essentiellement dans les services, l agriculture ou encore le textile. La Banque mondiale estime ainsi que plus de 90% des entreprises tunisiennes, égyptiennes, jordaniennes et marocaines comptent moins de 100 salariés, et que plus de 80% sont des TPE composées de 1 à 5 salariés. Ces TPE méditerranéennes sont encore très familiales et traditionnelles, relativement fermées à un management innovant et à des prises de risques ou projets d innovation. La Banque mondiale 13 souligne ainsi que «les entreprises de la région MENA sont, en moyenne, deux fois plus anciennes (19 ans) qu en Asie centrale (10,5), leurs dirigeants font partie des plus âgés dans une région à population pourtant très jeune». Des études conduites dans le cadre du programme Medibtikar 14 démontrent qu elles connaissent mal leurs propres besoins en termes d innovation, et ce par manque de réflexion sur leur stratégie interne. Certaines TPE participent néanmoins à des programmes de sensibilisation à l innovation et rejoignent des réseaux et clusters régionaux, comme les micro-clusters agroalimentaires développés par l ONUDI en Egypte. Leurs principales attentes en matière d accès à l innovation se concentrent sur la formalisation d une offre (faire évoluer des produits et services existants), le management de l innovation et l accès à des outils financiers. Un récent développement de startups et PME innovantes Un nouveau profil de PME et startups fortement innovantes se développe en Méditerranée, à l initiative de cadres souvent formés à l international. Il peut s agir d entreprises industrielles reprise en main par une nouvelle génération de managers, de spin-offs au sein de grands groupes publics ou de startups. D après les travaux menés dans le cadre du programme Medibtikar et de l étude MedFunds 15, le sud de la Méditerranée dispose 13 Banque mondiale. (2009). From Privilege to Competition , voir 15 ANIMA. (2011). MedFunds 2011: panorama du capital investissement dans la region MED. Cette étude se fonde sur une enquête menée auprès de plus de 300 fonds d investissement en Méditerranée. 33

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