Evaluation des diplômes de l École régionale des beaux-arts de Besançon

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1 Section des Formations et des diplômes Evaluation des diplômes de l École régionale des beaux-arts de Besançon DNSEP Option : Art DNSEP Option : Communication Visuelle Septembre 2010

2 Section des Formations et des diplômes Évaluation des diplômes de l École régionale des beaux-arts de Besançon DNSEP Option : Art DNSEP Option : Communication Visuelle Septembre 2010

3 Présentation de l option Art Installé depuis 1972 dans les bâtiments de José Luis Sert, disciple catalan de Le Corbusier et à qui l on doit entre autre le bâtiment de la Fondation Maeght, l établissement jouit d espaces fonctionnels et d équipements de premier ordre : galeries, auditorium équipé, studio d enregistrement, salle vidéo, plateau d impression et machines à découpe laser. L école est implantée au cœur du Campus de la Bouloie, campus qui regroupe les facultés des sciences, de droit et certains départements de sciences sociales et humaines de l Université de Franche Comté. L option «Art» de l Ecole régionale des beaux-arts de Besançon est l une des deux options, avec «Communication visuelle», que l établissement propose au niveau DNAP comme DNSEP. Après un tronc commun d enseignement pendant les deux premières années, les étudiants doivent choisir entre l une ou l autre option pour le diplôme de troisième année. Les enseignements théoriques sont cependant mutualisés dans les matières théoriques entre les deux options en 4 ème et 5 ème année, de même que dans les modules de méthodologie de la recherche et de mise en forme des mémoires. L option «Art» bénéficie des apports de l option «Communication visuelle» en matière de mise en forme graphique et d efficacité visuelle, dans la présentation des travaux plastiques (création de sites web) et des écrits théoriques (mémoires de DNSEP). Au total, quatorze enseignants composent à temps plein l équipe pédagogique, complétée par un assistant technique. Si l école est reconnue pour sa spécialité dans le domaine du livre et du graphisme, l option «Art» propose aussi cinq ARCs qui, chacun, explorent des problématiques très diversifiées : la citation, l édition et le multiple, la performance, le tourisme et le territoire, le patrimoine moderniste. La participation des étudiants aux ARCs représente une part importante du travail qui leur est demandé en 4 ème et 5 ème année, à l instar des cours théoriques (histoire et théories de l art, philosophie, sciences humaines, méthodologie). Pour le reste, les étudiants en phase projet doivent définir et développer leurs démarches artistiques en sollicitant les enseignants de toutes les disciplines, comme de tradition dans les écoles des beaux-arts. Appréciation générale Ecole reconnue pour sa spécialité dans le domaine de l édition et du graphisme, l ERBA de Besançon propose dans le cadre du DNSEP «Art» une grande diversité de problématiques de recherche et de création. L ensemble est soutenu par une équipe pédagogique de bon niveau. Le renforcement des enseignements théoriques et des dispositifs d accompagnement des étudiants dans leurs travaux de mémoires de DNSEP est intéressant, mais l ensemble mériterait plus de spécification des modalités de suivi et d évaluation des travaux de recherche des étudiants. De même, les champs de recherche tels que définis aujourd hui apparaissent trop divers. Ces derniers demandent à être resserrés et développés. Ceci conforterait les points forts existants de ce diplôme, à savoir sa très bonne inscription et reconnaissance dans le contexte artistique et socio-professionnel territorial et la qualité de l équipe pédagogique. L école se montre soucieuse de l intégration professionnelle des étudiants en développant une politique de stages conséquente avec des partenaires régionaux, nationaux et internationaux, dans le champ artistique comme dans d autres secteurs d activités (industries, services ), ainsi qu en développant des dispositifs de mise en relation d anciens étudiants de l école et d entreprises («club ERBA Entreprises» et «jeudis des anciens»). Par ailleurs, très bien inscrite et reconnue territorialement (dans la région Franche Comté où elle est la seule école supérieure d art ainsi que dans le réseau Grand Est), l école développe de nombreux partenariats et échanges internationaux avec des écoles d art et des universités, tout en favorisant aussi des résidences internationales d artistes sur son site. 3

4 Points forts : Inscription et reconnaissance fortes du DNSEP «Art» dans la région Franche-Comté (seule école supérieure d art de la région), ainsi que dans le réseau Grand Est. Une équipe enseignante de bon niveau, au regard de la réputation nationale voire internationale de certains artistes (tant sur un plan artistique que pédagogique). La mutualisation d enseignements entre les deux options («Art» et «Communication visuelle»), au bénéfice d une meilleure transmission du travail artistique des étudiants. Renforcement intéressant de l enseignement théorique et de la préparation méthodologique à la recherche et à la production de mémoires encadrée par trois enseignants-docteurs. Des conventions existantes avec des unités de recherche. Points faibles : Les champs de recherche tels que définis aujourd hui apparaissent trop divers. Manque de visibilité des modalités d évaluation (des cours, stages, ). NOTATION GLOBALE : A Présentation de l option Communication visuelle L option assure une formation d auteurs dans le champ de la communication visuelle. Il est demandé aux étudiants d être capables de mettre au point des dispositifs innovants, d aiguiser un regard critique dans une perspective autant sociale que politique. L option concentre sa pédagogie sur les questions éditoriales et les aborde de manière pluridisciplinaire, d une part, entre les deux options principales de l école, d autre part, entre les diverses disciplines propres au champ graphique augmentées de pratiques liées à l image narrative telles que l illustration, l animation ou la vidéo. Deux axes pratiques sont privilégiés, «le monde de l édition» et le rapport «image-texte». L école participe au réseau Grand Est comprenant les écoles de Besançon, Strasbourg, Mulhouse, Metz, Nancy, Chalon-sur-Saône, Dijon, Epinal et Reims. Des partenariats structurants sont développés avec : - le CERAP, Centre d étude et de recherche en arts plastiques à Paris 1 Panthéon-Sorbonne (atelier sur «les entreprises critiques de l art») ; - l université Polytechnique de Valencia Arts plastiques (atelier sur La performance ou l art au risque du corps), convention académique qui pourrait mener à terme au développement d un double diplôme autour de cette spécialité; - l université de Franche-Comté UFR des Sciences du Langage (atelier Edition multiple) Appréciation générale L ERBA Besançon bénéficie d un excellent ancrage local et mise sur des partenariats durables avec divers établissements pour enrichir son adossement à la recherche. Sa pédagogie est issue de la pratique de l art et tente des approches pluridisciplinaires qui bénéficient aux étudiants en communication. L excellence de sa formation en typographie est à remarquer. Points forts : La force de son ancrage local et ses partenariats en évolution tout comme sa visée pluridisciplinaire. L excellence de son enseignement en typographie. Le suivi et l encadrement du mémoire (docteur et maître de conférence). Le partenariat avec l université de Franche-Comté (UFR des sciences du langage). 4

5 Point faible : L option repose essentiellement sur la personnalité d un ou deux enseignants. NOTATION GLOBALE (A+, A, B ou C) : A Recommandations éventuelles pour l établissement La grande diversité de thématiques abordées dans le cadre des ARCs est certainement heureuse pour offrir aux étudiants un vaste champ d étude, de recherche et de création, mais il est désormais nécessaire, pour l école, de cerner plus avant sa politique de recherche. Pour cela, il faudrait que l équipe pédagogique définisse et poursuive ce travail de structuration en précisant des axes de recherches moins nombreux et plus spécifiques, en relation avec des laboratoires d universités avec lesquelles l ERBA de Besançon collabore déjà (Universités de Franche-Comté, Paris 1- Sorbonne, Valencia ), de même qu avec d autres écoles supérieures d art en France et en Europe. La revue de l ERBA, présentée comme restituant les recherches développées au sein de l école, est à ce jour un journal de réflexions et d études individuelles regroupées de façon thématique. Elle pourrait devenir le lieu de formalisation et de diffusion des axes de recherches développés par l école. L école devra se doter d outils statistiques et de données chiffrées pour accréditer ses évaluations et le suivi des étudiants, notamment pour les stages et échanges internationaux. Plus particulièrement en ce qui concerne l option «Communication visuelle» : Le parcours de l étudiant lui impose un triple axe pédagogique : artistique (via les ateliers de recherche et création - ARCs - et les cours théoriques), typographique (éditorial) et de communication visuelle (image-texte). Ces axes semblent plus issus de l héritage historique de l établissement que d une articulation stratégique propre au DNSEP. Il paraît souhaitable de renforcer sur le plan critique et théorique les ARCs dédiés plus spécifiquement à l option. Bien que présente, la part de recherche expérimentale, théorique et critique de son propre champ d études ne semble pas assez poussée. Au-delà de son excellent ancrage à la ville de Besançon, l ERBA pourrait renforcer ses partenariats avec le réseau Grand Est (mutualisations, co-habilitations), de même, elle pourrait tirer davantage profit de sa situation géographique transfrontalière et initier plus d échanges avec la Suisse notamment. Ces éléments seraient propices à l inscription d étudiants étrangers au-delà des échanges Erasmus. Avis détaillé de l option Art 1 OBJECTIFS (scientifiques, artistiques et professionnels) : Les objectifs scientifiques et artistiques se confondent et s exposent en conformité avec le rôle traditionnel des écoles des beaux-arts : acquisition de savoirs techniques fondamentaux et transversaux dans différentes disciplines artistiques (dessin, peinture, sculpture, vidéo ), acquisition d une culture générale large (histoire de l art, théories de l art, philosophie) et accompagnement des étudiants dans la définition de leurs projets artistiques personnels autonomes. Le dossier présenté par l ERBA de Besançon ne distingue cependant pas les objectifs scientifiques et artistiques du DNSEP «Art» de ceux poursuivis dans le cadre du DNAP. Les cinq années sont considérées comme un 5

6 «continuum», ce qui est relativement légitime si l on considère l ambition de former, au cours des cinq années d études, des artistes «autonomes» qui développent une «authentique recherche personnelle». Toutefois, au regard du livret de l étudiant, on peut observer que les enseignements prévus au programme des 4 ème et 5 ème années se concentrent sur les disciplines théoriques (histoire de l art et philosophie) et sur l acquisition de méthodes de recherche et de construction d un mémoire. Enfin, insistance est faite, dans le cadre du DNSEP «Art», sur l acquisition de savoir-faire en matière de graphisme et d infographie afin de conduire les étudiants à maîtriser la mise en valeur et la promotion de leur travail (publications papier et site web). Au total, les objectifs scientifiques et artistiques perpétuent la tradition des beaux-arts tout en l actualisant au regard des enjeux de visibilité, de diffusion et de promotion du travail des étudiants afin de les préparer au mieux à leur avenir professionnel. Il serait bienvenu que soient mieux distinguées phase programme et phase diplôme, par souci de lisibilité des enjeux spécifiques à chacune de ces phases. Les compétences professionnelles acquises n apparaissent pas clairement et semblent se confondre avec les descriptions des contenus des différents ateliers, stages, conférences, soutiens techniques au demeurant divers et variés. On notera un dossier de présentation de l établissement difficile à lire, bien que documenté. 2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, liens pédagogiques avec d autres écoles et instituts, ouverture internationale) : Le DNSEP «Art» s inscrit à la suite du DNAP «Art», les étudiants devant choisir dès la troisième année entre l option «Art» et l option «Communication visuelle». Si l ERBA envisage les cinq années comme un «continuum», la phase projet se distingue de la précédente par une insistance pédagogique sur l inscription culturelle au sens large du travail artistique (de l histoire de l art à la philosophie et aux sciences humaines), une attention portée aux moyens de diffusion et de promotion du travail (en s appuyant notamment sur l identité forte de l école dans le champ du graphisme) et par le développement d ARCs au nombre de cinq : Citation, Edition multiple, Action Building Performance, Tourisme et territoire, Charlotte ou l école en mouvement. Enfin, un dispositif nommé «Parcours», constitué d expositions et de conférences, permet aux étudiants de se confronter à deux problématiques : la question du genre et celle des relations entre art et entreprise. Le tout en collaboration avec des chercheurs et laboratoires de recherche universitaires, ainsi qu avec des artistes, critiques d art et commissaires d expositions invités. L ensemble apparaît riche et diversifié, en cohérence avec l ambition d offrir aux étudiants l éventail le plus large de problématiques et d ouvertures tant artistiques que théoriques afin de nourrir les recherches de chacun. L ERBA est la seule école supérieure d art de Franche-Comté et le DNSEP «Art» est donc le seul dispensé dans cette région. Sur un plan régional, l ERBA a passé des conventions avec des lycées bizontins et des environs afin d intégrer des étudiants titulaires de BTS d arts graphiques ou d horlogerie. D autres conventions existent avec l université de Franche-Comté, notamment sa filière livre, soulignant l identité graphisme-édition forte de l école, non seulement sur un plan régional élargi (par rapport à l Alsace, Rhône-Alpes) mais national. Par ailleurs, des échanges culturels ont lieu avec des établissements d enseignement supérieur en Suisse. Concernant l adossement à la recherche, des conventions existent avec le département d études culturelles, de lexicographie et d études du livre de l université de Franche-Comté, avec le CERAP (Centre d études et de recherche d arts plastiques) de l Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, avec l Université britannique d Huddersfield et l université espagnole de Valence. Ces partenariats nourrissent les différents ARCs et prennent la formes de séminaires, conférences et colloques et confrontent les étudiants à l actualité de la recherche dans divers domaines, Des cinq ARCs on découlé cinq champs de recherche : 6

7 1. Les métamorphoses du livre ou les pratiques contemporaines de l édition (en partenariat avec l Université de Franche-Comté, le Centre National du Livre de Saint-Yrieix et le CNEAI à Chatou) ; 2. La performance ou l art au risque du corps (en partenariat avec la Scène Nationale et le Centre Dramatique National de Besançon, le Centre Chorégraphique Régional de Belfort et l Université de Valence en Espagne) ; 3. Tourisme et territoire (en partenariat avec l Université de Leyden aux Pays-Bas et l Ecole des beaux-arts de Metz) ; 4. Les entreprises critiques de l art (en partenariat avec le CERAP de l université Paris 1-Sorbonne) ; 5. Le «parcours Colette» sur la problématique du genre (en cours de développement). Concernant la pédagogie, la dimension de recherche est favorisée grâce à l organisation de cours spécifiques consacrés à l élaboration des mémoires ainsi qu à la formalisation des problématiques, dispensés par une docteure en histoire de l art. On peut relever une implication insuffisante des personnels de l école dans des travaux d unités de recherche reconnues par l état, ainsi qu une absence de modalités d implication des personnels dans des travaux soutenus dans le cadre de la Commission de la recherche en arts plastiques du Conseil des arts plastiques. Un club ERBA Entreprises a été créé afin de développer des partenariats avec des banques, des grands magasins et des industries locales, afin de favoriser la diffusion des travaux d anciens étudiants et de développer une politique de stages. Autre dispositif, les «jeudis des anciens» favorisent les rencontres professionnelles entre diplômés et entreprises pour des projets spécifiques. D autres partenariats ponctuels existent en fonction de l actualité culturelle, économique et sociale locale. Enfin, des conventions lient l établissement à des partenaires culturels pour des stages mais aussi des productions. L école a de nombreuses conventions avec des établissements académiques régionaux, de régions limitrophes (Alsace, Bourgogne) et sur un plan national, mais peu débouchent sur des liens pédagogiques clairs. L école a passé convention avec dix-neuf universités et écoles d art étrangères, lesquelles accueillent régulièrement des enseignants et étudiants de Besançon. Depuis deux ans, l ERBA a créé une résidence internationale d artistes sur son site afin d accueillir des artistes en résidences. Enfin, l équipe enseignante de l ERBA, notamment au niveau DNSEP «Art, est pour bonne partie constituée de professeurs étrangers ou d origine étrangère. La proximité frontalière avec la Suisse n apparaît pas comme une priorité malgré sa longue évocation en introduction du dossier. Les partenariats avec des établissements étrangers existent, mais ceux-ci manquent de précision dans leurs motivations et réalisations. 3 ORGANISATION GLOBALE DE L OPTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, pilotage de la formation) : Chaque année du DNSEP a un coordinateur spécifique, un artiste pluridisciplinaire et pédagogue reconnu sur un plan international en 4 ème année, une docteure chercheuse en histoire de l art en 5 ème année. Douze enseignants et un assistant technique à plein temps forment l équipe pédagogique auxquels s ajoute un professeur de philosophie en 5 ème année, confirmant la volonté de renforcer la culture générale pour la préparation du mémoire et l articulation de la pratique et de la théorie (un quart des enseignants sont professeurs de disciplines théoriques et de langue). Les professeurs artistes représentent une diversité des medias nécessaire au suivi des travaux et recherches des étudiants, ils ont aussi pour certains une reconnaissance nationale et internationale (expositions personnelles et collectives, articles critiques, publications d ouvrages monographiques ). Des interventions ponctuelles et ciblées d artistes et de chercheurs reconnus complètent le projet pédagogique. Outre des cours spécifiques à chacune des années du DNSEP, certains enseignements sont communs aux 4 ème et 5 ème années (histoire et théorie de l art), voire communs avec le DNSEP «Communication visuelle» (infographie et mise en forme du mémoire). 7

8 D après le dossier et le livret de l étudiant, la phase projet se distingue de la précédente par une concentration sur le projet artistique développé par chaque étudiant, lequel peut participer à divers ARCs et solliciter les enseignants de pratique qu il désire. Tout ceci concourt à affirmer le principe d autonomie de la démarche de chaque étudiant. La progressivité des enseignements est donc claire par rapport au DNAP, puisque renforcée aussi par l augmentation des disciplines théoriques et la préparation du mémoire. Chaque étudiant doit suivre, au cours des 4 ème et 5 ème années, deux stages. Les partenaires privilégiés de l école, pour cette politique de stages, sont conformes aux objectifs artistiques, scientifiques et professionnels : centres d art, galeries, musées, maisons d édition, structures universitaires, associations culturelles et artistiques, entreprises Ce réseau est à la fois régional, national et international. Cependant, le contenu socio-professionnel et l apport pédagogique de ces stages restent vagues. La mutualisation entre certains cours théoriques, d infographie ou de méthodologie entre l option «Art» et l option «Communication visuelle», peut être dynamisante pour un apport «technique» mais pas toujours propice à une exigence théorique et analytique en vue d un approfondissement et paradoxalement d une autonomie attendus en 4 ème et 5 ème année. Des co-habilitations avec des universités sont en prévision mais pas effectives aujourd hui. Le passage du DNAP aux années de DNSEP est l objet d une évaluation collégiale des enseignants. Celui de 4 ème à 5 ème année est soumis à l évaluation collégiale des enseignants, ainsi qu à la réalisation de travaux : rendu d un prémémoire, rapport de stage bilingue français-anglais, constitution d un site web personnel, rendu détaillé des ARCs suivis. Les étudiants admis en cours de cursus le sont sur commission d équivalence (entretiens sur les motivations, présentation du travail plastique, évaluation des capacités à s engager dans un travail de mémoire). Rien n est indiqué concernant les modalités d évaluation de la diplômabilité des étudiants, en 5 ème année. L évaluation des enseignements par les étudiants est principalement informelle : à l oral lors de réunions de délégués. Un questionnaire anonyme est par ailleurs proposé chaque année aux étudiants, dont les réponses sont résumées et transmises lors des réunions pédagogiques des enseignants. 4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines géographiques constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) : En 4 ème année, outre une forte base d étudiants issus du DNAP «Art», l école accueille des étudiants provenant d autres écoles du réseau Grand Est et d autres régions de France, ainsi que d autres pays européens. D après le dossier, qui est sans précision au niveau des dates, le nombre de candidats au concours d entrée en première année est passé en deux ans de 70 à 120 et l effectif global de l école de 150 à 180. Est mentionné aussi un «nombre croissant d admissions en cours de cursus» Les seuls éléments d auto-évaluation apparaissant dans le dossier sont ceux produits par la direction de l école et l équipe enseignante. Aucune remarque sur des questions pédagogiques, de formations, de recherches à améliorer n apparaît. Le devenir des diplômés est mesuré à l aide des «jeudis des anciens», dispositif qui permet par ailleurs aux diplômés de rencontrer des partenaires institutionnels et professionnels. Rien n apparaît dans le dossier concernant un suivi statistique. N apparaissent pas clairement les débouchés en termes de métiers si ce n est que «80 % des élèves travaillent dans une position stable en rapport souvent directs avec leur activité créatrice» De plus, la fiche des métiers jointe au dossier fait état de profils professionnels variés et presque exhaustifs quant au monde de l art (d artiste à commissaire d exposition, de restaurateur à critique..), métiers ou fonctions qui ne trouvent pas d appuis scientifiques dans le déploiement des enseignements décrits dans le livret d étudiant. Les prévisions sont un accueil de plus de 200 étudiants d ici deux ans, dont des étudiants étrangers. L école parie à la fois sur sa réputation croissante, le caractère prioritaire de ses coopérations internationales et l ouverture prochaine de la Cité des Arts qui regroupera le FRAC Franche-Comté et le Conservatoire Régional de Musique. 8

9 Avis détaillé de l option Communication Visuelle 1 OBJECTIFS (scientifiques, artistiques et professionnels) : Les objectifs scientifiques sont ceux de la formation d auteurs dans le champ de la communication visuelle. Il est demandé aux étudiants d être capables de mettre au point des dispositifs innovants, d aiguiser un regard critique dans une perspective sociale et politique. Concernant les objectifs artistiques, la formation en DNSEP à l ERBA Besançon se concentre autour du monde de l édition et l aborde de manière pluridisciplinaire. On note une véritable pluridisciplinarité entre «Art» et «Communication visuelle» -les deux options principales de l école- et également une pluridisciplinarité entre les diverses disciplines propres au champ graphique augmentées de pratiques liées à l image narrative telles que l illustration, l animation, la vidéo. Deux champs pratiques sont privilégiés en DNSEP, le monde de l édition et le rapport image-texte. Pour les objectifs professionnels, il s agit de former des jeunes professionnels compétents mais aussi créatifs capables d originalité, de souplesse, de recul critique. 2 CONTEXTE (positionnement, adossement recherche, adossement aux milieux socioprofessionnels, liens pédagogiques avec d autres écoles et instituts, ouverture internationale) : Le DNSEP fait suite au DNAP qui dispense deux années de formations communes entre «Art» et «Communication visuelle». La 3 ème année distingue les deux options. Le DNSEP «Communication visuelle» s inscrit comme une suite logique à cette 3 ème année. L ensemble des cours théoriques est similaire entre les options «Art» et «Communication visuelle», les ARCs sont communs mais trois sur huit sont plus particulièrement dédiés à la question graphique. L ERBA est la seule école d art de Franche Comté et se positionne comme lieu stratégique et transfrontalier ; elle fait partie du réseau Grand Est. Une enseignante docteur en histoire de l art, un enseignant chargé de cours en université et le directeur ancien maître de conférences accompagnent le projet de mémoire des étudiants. L adossement à la recherche est principalement le fruit des ARCs pour lesquels nombre d universitaires rejoignent les équipes pédagogiques. Des partenariats structurants sont développés avec : - le CERAP, Centre de recherche Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; - l université Polytechnique de Valencia Arts plastiques ; - l université de Franche-Comté UFR des Sciences du Langage L ouverture internationale à grande échelle reste un défi pour les années à venir. De nombreux partenariats existent dans le cadre des échanges Erasmus mais d autres, pour étoffer l adossement à la recherche, sont en voie de développement. Idéalement située, à la croisée d une région transfrontalière, l ERBA Besançon tente de renforcer son attrait au delà de sa région. 9

10 3 ORGANISATION GLOBALE DE L OPTION (structure de la formation et de son organisation pédagogique, politique des stages, mutualisation et co-habilitations, pilotage de la formation) : Concernant l organisation générale et la progressivité du cursus, le DNSEP s inscrit clairement en continuité de son DNAP qui constitue le socle de compétences nécessaire au second cycle. La 4 ème année engage l étudiant dans une perspective de graphisme fortement orientée vers le dessin de caractères typographiques et l édition. Le second semestre de l année est consacré à un échange Erasmus. La 5 ème année est principalement consacrée à la construction théorique et graphique du projet de l étudiant. Abordé dès la 4 ème année, le mémoire est accompagné d un séminaire de méthodologie. Le suivi du mémoire est complété par des entretiens réguliers avec les professeurs référents de la promotion. Les axes de recherche sont activés via les ARCs dont la majorité est transdisciplinaire à l exception de ceux dédiés plus précisément à l option «Communication visuelle» aux visées plus disciplinaires et pratiques. Les étudiants effectuent au minimum deux stages parmi les partenaires de l école, ils sont incités à bâtir «sur mesure» ces stages, articulés ou en résonance avec leurs préoccupations esthétiques, considérés comme un moyen pour eux de mieux singulariser leur parcours d étude. L équipe de terrain est serrée et le double axe pédagogique entre le monde de l édition et le rapport texteimage est calqué sur les pratiques respectives des enseignants. Les enseignants théoriciens encadrent le mémoire. Des ateliers techniques prolongent la formation artistique. Les ARCs, workshop, colloques et séminaires permettent aux étudiants d être confrontés à d autres enseignants, professionnels et chercheurs. 4 BILAN DE FONCTIONNEMENT (origines géographiques constatées des étudiants, flux, taux de réussite, auto-évaluation, analyse à 2 ans du devenir des diplômés, bilan prévisionnel pour la prochaine période) : Entre les lignes, car les données ne sont pas très claires, on croît comprendre que le recrutement est essentiellement régional. Suite aux échanges Erasmus, les étudiants étrangers représenteraient 15 à 20 % du nombre total des étudiants. Les inscriptions au concours sont en augmentation permanente. L école est passée en deux ans de 70 à 120 candidats au concours d'entrée et de 150 à 180 étudiants en effectif global. L obligation de doubler la classe de 1 ème année, tout comme la constatation du nombre croissant de demandes d'admissions en cours de cursus sont, par l école, autant d'éléments à mettre au crédit de son DNSEP qui joue un rôle d'attraction. D'ici deux ans, l ERBA s apprête à accueillir plus de 200 étudiants. Le taux de réussite en «Communication visuelle» est de 100 %. 10

11 Observations du directeur

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