Céréales à paille Bilan campagne

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1 N 35 8 octobre 215 Céréales à paille Bilan campagne PRESENTATION DU DISPOSITIF D'EPIDEMIO-SURVEILLANCE Le réseau de parcelles de référence ANIMATEURS FILIERE Céréales à paille DESIRE Sylvie / FDGDON 64 s.desire@pa.chambagri.fr Suppléance : ARVALIS a.carrera@arvalisinstitutduvegetal.fr Maïs MOUQUOT Philippe / CDA 33 p.mouquot@gironde.chambagri.fr Suppléance : FDGDON 64 / ARVALIS s.desire@pa.chambagri.fr a.peyhorgue@arvalisinstitutduvegetal.fr Oléagineux VOGRINCIC Christophe / CETIOM vogrincic@cetiom.fr Prairies MAHIEU Patrice / CDA 64 p.mahieu@pa.chambagri.fr Directeur de publication : Dominique Graciet, Président de la Chambre régionale d'agriculture d'aquitaine Cité mondiale 6, Parvis des Chartrons 3375 Bordeaux cedex Tél Fax Supervision : DRAAF / Service Régional de l'alimentation Aquitaine 51, rue Kièser 3377 Bordeaux cedex Tél Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan / 12

2 Le réseau céréales à paille en Aquitaine pour la campagne était constitué de 34 parcelles de céréales à paille : 25 parcelles de blé tendre d'hiver, 7 parcelles d'orge d'hiver et 2 parcelles de triticale. Sur ces 34 parcelles, 1 témoins non traités (zones sans traitement fongicide contre les maladies du feuillage) ont été suivis dont 2 témoins, installés sur orge et 8 installés sur blé tendre d'hiver. Pour avoir une vue d'ensemble sur les différents profils qui pouvaient être rencontrés en Aquitaine, le réseau de parcelles de blé tendre d'hiver était constitué de variétés différentes, semées à des périodes correspondant aux plages de semis réalisées sur la région (fin octobre à début novembre). Notre panel de parcelles était constitué de 8 variétés différentes de blé tendre d'hiver, 5 variétés d'orge d'hiver et 2 variétés de triticale. Pour les parcelles de blé tendre d'hiver, c'était la variété Oregrain qui était la plus représentée, suivie de Solehio. La tendance globale de ce panel, au niveau des caractéristiques variétales, tendait vers des variétés : Assez Sensibles (AS) à Résistantes (R) à la septoriose Assez Résistantes (AR) à Résistantes (R) à la rouille brune Assez Résistantes (AR) à Résistantes (R) à la rouille jaune Panel de variétés du réseau Blé tendre d'hiver 36% 5% 5% 5% 5% Caractéristiques des variétés de blé tendre d'hiver suivies Variétés sensibles = note <5 Piétin verse 5 14% Septoriose tritici Rouille jaune 5% 27% Rouille brune Mycotoxine (DON) Oregrain Quality Solehio Illico Ascott Cellule Arezzo Galibier Oregrain Quality Solehio Illico Ascott Cellule Arezzo Galibier Panel de variétés du réseau Orge d'hiver Caractéristiques des variétés d'orge suivies Variétés sensibles = note<5 29% 29% Tatoo Jallon 5 KWS Cassia 14% 14% Smooth Ketos 14% Helminthosporiose Rhynchosporiose Rouille naine Tatoo Jallon Smooth Ketos Kw s Cassia Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan / 12

3 Les partenaires du réseau L'observation régulière des parcelles et la remontée d'informations tout au long de la campagne ne pourrait se faire sans la participation active de 12 structures : Arvalis institut du végétal, CA 24, CA 33, CA 4, CA 47, CA 64, Ets Sansan, FDGDON des Pyrénées-Atlantiques, FREDON Aquitaine, La Périgourdine, Maïsadour, Groupe Terres du Sud. Des informations sont également remontées plus ponctuellement via les structures comme : EHLG, Euralis, Lur Berri, Ceta de Guyenne, Terres Conseils. Des agriculteurs nous ont aussi fait part de leurs observations ainsi que des entrepreneurs. Le protocole d'observation des parcelles et la collecte des données Les observations sur les parcelles ont été réalisées suivant un protocole établi au niveau national et ont eu lieu de façon plus ou moins rapprochées en fonction des périodes où les risques sanitaires sont les plus probables. Toutes les données terrain sont enregistrées et regroupées sur la base de données Vigicultures, pour permettre le traitement de celles-ci. Périodes de surveillance des principaux ravageurs des céréales à paille Outils de modélisation et réseau de stations météorologiques Pour les céréales à paille, les observations faites sur le terrain sont complétées par l'utilisation de modèles épidémiologiques et de données météorologiques. Ces trois outils sont indispensables pour la construction et la rédaction des analyses de risque qui paraissent dans le bulletin de santé du végétal. Toutes ces informations permettent de prévoir l'évolution des bio-agresseurs et de caractériser la pression des maladies. Les modèles sont utilisés chaque semaine de mars à mai. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan / 12

4 Pour la région Aquitaine, 3 modèles et 18 stations météorologiques sont utilisés : Modèles Piétin-verse / TOP Septoriose / PRESEPT Rouille brune / SPIROUIL Stations météorologiques associées Bergerac, Pau, Agen, Mont de Marsan, Périgueux, St Antoine de Ficalba, Issigeac, Montlieu Cherval, Boisse, Duras, Nérac, Seyches, St Antoine de Ficalba, Vensac, Braud St Louis, Blasimon, Diusse, Classun, Estibeaux, Oeyreluy, Cancon Bergerac, Pau, Agen, Mont de Marsan, Périgueux, St Antoine de Ficalba, Issigeac, Montlieu CARACTERISTIQUES DE LA CAMPAGNE Bilan climatique Les mois d'octobre et novembre ont été plus chauds que la normale avec des températures supérieures de 2 à 3 C en moyenne. Le mois d'octobre a été plus sec avec un déficit en pluie de 3 à 35 mm ; le mois de novembre a été bien arrosé avec des précipitations de 15 à 35 mm en plus par rapport à la normale. En décembre et janvier, les températures sont en baisse et plus faibles que la normale (-,1 à -,8 C). Les premières gelées sont enregistrées à partir du 5 décembre. Les précipitations sont également moins élevées avec un déficit en moyen de 3 à 13 mm. En février et mars les températures continuent à baisser et restent en dessous de la normale (-,3 à -1 C). Un épisode neigeux est également observé début février. C'est également sur le mois de février que les périodes les plus froides sont enregistrées avec des températures minimum négatives constatées sur plusieurs jours. Les précipitations sont par contre en hausse en février (+ 35 à 85 mm) par rapport à la normale. En mars, les précipitations ont été hétérogènes sur la région : le secteur nord accuse un déficit en moyenne de 1 mm alors qu'au sud de la région, la pluviométrie a été plus élevée que la normale (+14 mm). En avril et mai, les précipitations se font plus rares et se situent en dessous des normales (de -8 mm au mois d'avril et jusqu'à -68 mm au mois de mai), les températures sont en hausse et sont toujours plus élevées que la normale (+1,9 C en avril et +,6 C en mai). En juin et juillet, toujours peu de précipitations (-22 mm en moyenne en juin et jusqu'à -27 mm en juillet). Les températures restent au-dessus des normales en juin (+1,1 à +1,7 C) et en juillet (+1,8 à 2 C). Bilan climatique du 1er octobre 214 au 31 juillet 215 Station Saint Antoine de Ficalba (47) Précipitations en mm Températures en C Oct 214 Nov 214 Déc 214 Janv 215 Fév 215 Mars 215 Avril 215 Mai 215 Juin 215 Juil 215 Pluie 214/215(mm) Moyenne Pluie sur 12 ans Bulletin T C de Santé 214/215 du Végétal Aquitaine - Grandes Moyenne cultures N 35 T C - sur Bilan ans 4 / 12

5 Bilan climatique du 1er octobre 214 au 31 juillet 215 Station de Classun (4) Précipitations en mm Températures en C Oct 214 Nov 214 Déc 214 Janv 215 Fév 215 Mars 215Avril 215 Mai 215 Juin 215 Juil 215 Pluie 214/215(mm) T C 214/215 Moyenne Pluie sur 12 ans Moyenne T C sur 12 ans Stades phénologiques clés Les semis se sont déroulés de mi-octobre à fin novembre ; 8 à 85% des parcelles ont été semées de fin octobre à mi-novembre. Des levées irrégulières sont constatées sur les semis les plus précoces, réalisés dans des conditions sèches au mois d'octobre. Un rétablissement de la situation est observé dès le retour des pluies au début du mois de novembre. L'automne, plus chaud que la normale, fait rapidement progresser la végétation et induit un fort tallage. Le stade épi 1cm est atteint à partir de mi-mars sur une majorité de parcelle, la montaison se passe dans de bonnes conditions sans avance de stade. La floraison est atteinte à partir du début du mois de mai et se passe dans des conditions peu pluvieuses. Au mois de juin, les précipitations mêlées au vent provoquent la verse de certaines parcelles : les parcelles d'orge sont les plus touchées (parcelles parfois couchées à 7%). Les températures élevées provoquent dans certains secteurs et suivant les parcelles (réserve hydrique, pression maladies...) de l'échaudage. Les récoltes ont commencé précocement et se sont déroulées sur une période courte dans de très bonnes conditions. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan / 12

6 Stades moyens observés sur la région Aquitaine Semis Levée 1 feuille Epi 1 cm 2 nœuds Dernière feuille étalée Floraison Mi-octobre Fin octobre Début mars Fin mars Mi-avril Fin avril à début mai Fin octobre à minovembre Début novembre à mi-novembre Mi à fin mars Début avril Mi-avril Début mai Fin novembre Début décembre Mi-avril Mi à fin avril Fin avril Mi-mai BILAN SANITAIRE Faits sanitaires marquants de la campagne La campagne a été principalement marquée par : la forte présence de pucerons en automne et les nombreux symptômes de JNO observés au printemps, conséquence de leur présence. et la présence de pustules de rouille brune dans les parcelles en automne/hiver et une maîtrise difficile de la maladie dans certains cas (déclenchement de la phase épidémique plus précoce cette année). Pucerons sur céréales en automne (Photo S.Désiré - FDGDON64) Rouille brune (Photo S.Désiré - FDGDON64) Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan / 12

7 Fréquence et intensité des attaques des maladies et des ravageurs observés sur le réseau (niveau d'attaque : nul =, faible = 1, moyen = 2, fort = 3). La gravité de l'attaque à l'échelle de la région Aquitaine combine donc la fréquence et l'intensité de l'attaque des parcelles touchées. Elle tient compte également d'une appréciation qualitative de l'incidence finale de chaque bio-agresseur sur la culture. Evolution comparée n-1 Gravité = = - - = = ,5 1 1,5 1 1, ,5 2 2, ,5 2 1,5 1,5 Fréquence de l'attaque Intensité de l'attaque MALADIES Piétin-verse L'hiver froid et peu pluvieux, suivi d'un printemps également plus sec, n'a pas été favorable aux piétinverse. Dans ce contexte, le modèle de prévision TOP enregistre peu de contaminations primaires au cours de l'automne/hiver. L'indice de risque à la mi-mars (stade moyen épi 1cm) est en baisse sur toute la région en comparaison avec la campagne Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan / 12

8 Stations météorologiques Exemples d'indices de risque calculés par le modèle TOP à la mi-mars (semis du 25 octobre / comparaison inter-annuelle) Indice de risque campagne Indice de risque campagne Indice de risque campagne Indice de risque campagne St Antoine de Ficalba (47) Bergerac (24) Mont de Marsan (4) Bordeaux-Mérignac (33) Montlieu la Garde (17) Pau-Uzein (64) Classes : Indice < 3 : risque faible / Indice entre 3 et 45 : risque moyen / Indice > 45 : risque élevé Toutefois, les observations réalisées sur parcelles sensibles (sols limoneux battants, retours fréquents des céréales à paille dans la rotation, semis précoces, variétés sensibles) ont mis en évidence de nombreux symptômes de piétin-verse de 25 à 1% des pieds avec nécroses dès la mi-mars. Pour la campagne , le risque piétin-verse est resté faible à modéré pour la plupart des parcelles et a été moins élevé que la campagne Oïdum La forte végétation (tallage important) a favorisé le développement de l'oïdium. Les parcelles cumulant les facteurs de risque (variétés sensibles, densité élevée, situation froide, brouillard fréquent, fond de vallée) ont été les plus touchées par l'oïdium, sans toutefois provoquer des pertes de récolte. Les premiers symptômes sont observés sur triticale et blé à partir de fin février sur tiges et feuilles. Les symptômes sont observés sur 1% des parcelles de notre réseau et ont également donné lieu à des signalements ponctuels. Les conditions climatiques ont été favorables à l'oïdium jusqu'à mi-mai ; les pluies faibles et l'hygrométrie élevée permettent le maintien de l'inoculum. Les symptômes vont restés cantonnés à la partie basse des plantes. Pour la campagne , le risque oïdium est faible à moyen et a été plus important que la campagne Oïdium sur triticale (Photo S.Désiré - FDGDON64) Rouille brune Des symptômes de rouille brune sont observés en parcelles dès l'automne, les températures douces à cette période favorisent son développement. Durant les périodes les plus froides (janvier/février), son évolution est stoppée et la destruction des feuilles les plus anciennes portant l'inoculum permet de diminuer sa présence. En mars, des pustules sont toujours relevées (sur variétés sensibles principalement) et sur feuilles basses. A partir de mi-avril, les symptômes commencent a évoluer et sont visibles sur F2-F3 définitives (stade moyen 3 nœuds à dernière feuille pointante). Avec les températures et l'hygrométrie présentes dans les parcelles, les conditions sont favorables à l'évolution de la rouille brune ; ces conditions enclenchent la phase épidémique de la maladie. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan / 12

9 Evolution de la rouille brune sur témoinss non traités Variétés sensibles -Feuilles définitives Fréquence en % /3/215 6/4/215 13/4/215 2/4/215 27/4/215 4/5/215 F1 F2 F3 La rouille brune s'est développée de façon significative à partir du stade 3 nœuds, soit plus tôt que la campagne précédente (développement significatif à partir de l'épiaison pour la campagne ). Ce sont les variétés les plus sensibles qui ont été touchées principalement, même si les variétés moins sensibles (au vu de la pression) ont également porté des symptômes de rouille brune. En conditions réelles (hors essais), suivant les programmes fongicides la pression rouille brune à plus ou moins bien été maîtrisée. Ce sont les départements du Lot-et-Garonne, de la Dordogne et de la Gironde (Entre-deux-Mers) qui ont été les plus touchés par la rouille brune. Sur les autres secteurs, la rouille brune a été vue de façon plus sporadique. Pour cette campagne, la pression rouille brune a été de faible à moyenne suivant les secteurs et situations et est en augmentation par rapport à la campagne Septoriose Durant la période hivernale, le modèle Presept a enregistré peu de contaminations (temps peu pluvieux), mais l'inoculum est tout de même présent, des symptômes sont déjà observables en parcelles en février. Le climat à la montaison est très instable et l'alternance de pluies (moins importantes que la campagne précédente mais parfois de forte intensité) avec un temps sec en mars/avril engendre de nombreuses contaminations sur des périodes courtes, entraînant des sorties de taches pouvant être importantes sur certains secteurs. Dans ce contexte, la septoriose entame sa progression sur les étages supérieurs à partir de mi-avril sur F3 définitives (observations sur témoins non traités). Les symptômes sur F2 apparaissent fin avril et sont notés sur F1 définitives à partir de début mai. Pour la campagne , la pression septoriose a été de moyenne à élevée et reste stable en comparaison avec la campagne Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan / 12

10 Evolution de la septoriose sur témoins non traités sur feuilles définitives 6 5 Fréquence % /4/15 21/4/15 28/4/15 5/5/15 F1 F2 F3 Rouille jaune Le premier foyer de rouille jaune a été détecté sur triticale, sur variété sensible, sur la commune de Bergerac (Dordogne) au début du mois de mars. La rouille jaune a ensuite été signalée sur blé et triticale à Issigeac (24), dans le Lot-et-Garonne (limite Gironde), à Labatut (4) et dans le Médoc (33). Pour cette campagne, la rouille jaune est restée plus discrète. La pression a été faible et est en baisse par rapport à la campagne Helminthosporiose sur orge Les premiers symptômes d'helminthosporiose sont signalés à partir de la mi-mars sur variétés sensibles sur feuilles basses. La maladie monte rapidement sur les étages foliaires supérieurs dès la mi-avril. Au stade 2 nœuds, elle est observée sur toutes nos parcelles de référence sur F3, à une fréquence allant de 1 à 8% des feuilles avec symptômes et sur F1-F2 sur témoins non traités. Sur le département de la Dordogne et du Lot-et-Garonne, la pression a été moins élevée comparée à la campagne précédente. La fréquence reste stable par rapport à la campagne , mais la pression reste toujours moyenne à élevée au vu du caractère explosif de la maladie. Fusarioses des épis L'absence de pluie au cours de la floraison n'a pas été favorable au développement des fusarioses. Sur notre réseau de parcelles, très peu de symptômes ont été observés. Pour cette campagne, la pression fusarioses des épis a été faible et est en baisse par rapport à la campagne Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan /

11 Autres maladies peu ou non détectées durant la campagne Quelques symptômes de fusariose et rhizoctone ont été observés sur tiges, mais à une fréquence très faible. De la Ramulariose sur orge a été signalée en fin de campagne sur le département des Pyrénées-Atlantiques. La présence de Rhynchosporiose sur orge et triticale a également été signalée mais peu de parcelles sont concernées Des symptômes de rouille naine sur orge ont été signalés mais de façon ponctuelle. Il n'y a eu aucun signalement de fusariose sur feuilles, lors de cette campagne. RAVAGEURS Pucerons d'automne (vecteurs de la JNO) L'automne doux a été très favorable à l'installation des pucerons vecteurs de viroses sur les céréales. Des pucerons ailés sont observés dès la levée des céréales et les populations sont restées en place jusqu'au printemps. Durant cette période, les conditions ayant été favorables (températures douces), la transmission de viroses durant la prise de nourriture a été optimum et le risque très élevé pour les parcelles non protégées. Durant les périodes les plus froides, l'activité des pucerons a été ralentie (prises de nourriture moins importantes et donc risque de transmission de viroses plus faible) mais leur présence était toujours notée en parcelles. Les pucerons sont restés sur les cultures jusqu'au printemps avec des phases plus ou moins actives durant les périodes de froid un peu plus prononcées en hiver. La stagnation des pucerons sur les céréales à paille (blé, orge) a entraîné l'apparition de nombreux symptômes de jaunisse (JNO) durant la phase de montaison. Ces symptômes, suivant les situations, ont causé des pertes de rendement pouvant aller jusqu'à 3 quintaux. La pression pucerons d'automne (vecteurs de la JNO) a été moyenne à élevée sur la région et est augmentation constante depuis 3 à 4 ans. Limaces JNO sur blé (nanisme des plantes (Photo P. Mouquot CA 33) Des dégâts sont observés au mois de novembre principalement, les conditions climatiques (températures douces et pluies) ayant été favorables à leur activité à cette période, puis la pression diminue dès la baisse des températures en décembre. La pression a été moyenne cette année, bien maîtrisée dans des conditions à risque, et en baisse par rapport à la campagne précédente. 12 Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan /

12 Autres ravageurs peu ou non détectés durant la campagne Quelques dégâts de taupins ont été observés sans toutefois nuire à la culture. Des dégâts importants de scutigérelles ont été observés dans le département des Landes et des Pyrénées- Atlantiques sur orge principalement. La présence de lémas a été régulièrement relevée à partir de début mai, mais sans incidence. Des pucerons des épis sont observés mais bien maîtrisés par les auxiliaires. Des dégâts de zabres sont signalés sur le secteur de Monflanquin (47) sur parcelles avec précédent prairie. La présence de la cicadelles Psammotettix alienus a également été relevée avec présence de symptômes du WDV au printemps. Pas de signalement de dégâts de cèphes et d'aiguilloniers cette année. Dégâts de scutigérelles sur orge Mugron (4) 24/4/215 (Photo G.Clouté Arvalis) Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal d'aquitaine Grandes cultures sont les suivantes : Act'Agro, ARVALIS Institut du Végétal, ASTRIA64, CDA 24, CDA 33, CDA 4, CDA 47, CDA 64, Terres Inovia, Terres conseils, Ets Sansan, Euralis, FDGDON 64, FREDON Aquitaine, GRCETA SFA, Groupe Maïsadour, La Périgourdine, Lur Berri, SCAR, Sodepac, Groupe Terres du Sud, Viti Vista Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l appui financier de l Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ". 12 Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Grandes cultures N 35 - Bilan /