Engagement du volet adaptation au changement climatique du SRCAE Etat de la connaissance en Rhône-Alpes

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1 Parc Scientifique Tony Garnier 6-8 Espace Henry Vallée Lyon Cedex 07 France Tél.: Fax: Même adresse Tél: Fax: Engagement du volet adaptation au changement climatique du SRCAE Etat de la connaissance en Rhône-Alpes 7 décembre 2010 Il est important de signaler que ces documents constituent un état des lieux et une base de réflexion permettant de débuter les travaux des instances d'élaboration du SRCAE. Toutefois ils ne préjugent en rien des conclusions qui ressortiront des travaux de ces instances. Ils représentent des documents de travail et n'ont aucune valeur réglementaire. Maître d'ouvrage : DREAL RHONE-ALPES - CONSEIL REGIONAL RHONE-ALPES

2 Maîtrise d ouvrage de l étude : DREAL Rhône-Alpes : Evelyne BERNARD, Service DDGP/Pôle Grenelle evelyne.bernard@developpement-durable.gouv.fr Tél : Conseil Régional Rhône-Alpes : Direction de l'environnement et de l'energie Jérôme BARBAROUX, jbarbaroux@rhonealpes.fr Sandrine DESCOTES-GENON, sdescotesgenon@rhonealpes.fr Rédacteurs : Asconit Consultants : Philippe BLANCHER, Directeur Scientifique et Technique Mobile : ; philippe.blancher@asconit.com Cécilia BORDAS, chargée d études, cecilia.bordas@asconit.com Enviroconsult : Virginie HELLION, chargée d études, virginie.hellion@enviroconsult.fr Comité de pilotage : Hervé COQUILLART, directeur du CREN Rhône-Alpes Patricia DUBOIS, Délégation Rhône-Alpes de l ADEME Claire FAESSEL VIROLE, responsable du pôle de compétence montagne, CETE de Lyon Nathalie FURST, chef de l'unité territoires et changements climatiques, CETE de Lyon Laurence MONNET, Rhônalpénergie Environnement Françoise PALLUIS, chef de l'unité risques rocheux et mouvements de sol, CETE de Lyon Thomas PELTE, expert - outils et prospective eaux superficielles, Agence de l'eau Rhône-Méditerranée & Corse Philippe RAVIOL chargé d'étude montagne, DREAL/Service Développement Durable Grenelle Partenariats

3 Engagement du volet adaptation au changement climatique du SRCAE Etat de la connaissance en Rhône-Alpes SOMMAIRE 1 ère partie : Les éléments essentiels à retenir 1. L ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LE SRCAE ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE : DE QUOI S AGIT-IL? 6 Le changement climatique et ses impacts 6 Qu est-ce que le changement climatique? 6 Manifestations du changement climatique 7 Comment le changement climatique affecte-t-il l environnement? 8 Les concepts d effets, de vulnérabilité et d impacts 8 Quels secteurs d activités seront vraisemblablement affectés les premiers? 11 Au côté des mesures d atténuation, l importance des mesures d adaptation 12 Complémentarité entre atténuation et adaptation 12 Le concept d adaptation et les différents types de mesures 13 Prospective et scénarios au cœur de l action face aux menaces du changement climatique 16 Les scénarios climatiques 16 Les scénarios du GIEC 16 A l échelle nationale : les résultats de l étude Météo France 18 La stratégie française d adaptation face aux effets du changement climatique LE SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR ENERGIE : L'ELABORATION D'UNE STRATEGIE REGIONALE 20 Objet 20 La démarche en Rhône-Alpes OBJET ET CONTENU DE CE DOCUMENT OBJET DU DOCUMENT SOURCES, METHODOLOGIE ET STRUCTURE DU DOCUMENT PROSPECTIVE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE EN RHÔNE-ALPES CLIMAT ACTUEL DE LA REGION RHONE-ALPES 24 Températures 24 Précipitations 25 Neige 25 Evènements climatiques extrêmes PROSPECTIVE SUR LE CLIMAT EN RHONE-ALPES AU XXIE SIECLE 27 Températures 27 Précipitations 27 Gel, sécheresse, canicule VULNÉRABILITÉ ET ADAPTATION : APPROCHES THEMATIQUES THEMATIQUES ENVIRONNEMENTALES MAJEURES 29 Ressources en eau 29 Biodiversité 31 Forêts 34 Risques 36 Santé 39 Asconit Consultants Enviroconsult 1

4 4.2. SECTEURS D ACTIVITES 41 Agriculture, (sylviculture), aquaculture, pêche 41 Industrie, Energie (production et distribution) 43 Tourisme CONDITIONS ET MILIEUX DE VIE 48 Urbanisme, bâtiments, habitat, infrastructures, transports 48 Population 51 Massifs montagneux VULNÉRABILITÉ ET ADAPTATION : APPROCHE GLOBALE ET SYSTEMIQUE INTERACTIONS ET HIERARCHISATION DES THEMATIQUES 55 Impacts induits par les impacts sur les thématiques environnementales 55 Cartographies des vulnérabilités (milieux, ressources en eaux, risques) 57 Impacts induits par les impacts sur les secteurs d activité 62 Impacts induits par les impacts sur les conditions et milieux de vie INSTRUMENTS DE POLITIQUES PUBLIQUES ET CAPACITES D ADAPTATION 64 Aménagement et développement local 66 Gestion de l eau et des milieux aquatiques 67 Démarches de développement durable 68 Plans Climat Energie Territoire VULNÉRABILITÉ ET ADAPTATION : SPECIFICITES TERRITORIALES SUD-OUEST DE LA REGION 74 Spécificités dans les évolutions climatiques 74 Vallée du Rhône de Vienne à Valence Bassin Romano-péageaois 75 Espace Drôme-Ardèche NORD-OUEST DE LA REGION 78 Spécificités dans les évolutions climatiques 78 Agglomération lyonnaise et Nord-Isère 79 Nord lyonnais et bassin de Bourg-en-Bresse 80 Bassin de la Loire et Vallée du Gier JURA ET ARC ALPIN POINTS DE VIGILANCE DANS L ARTICULATION AVEC LES AUTRES VOLETS DU SRCAE ANNEXES BIBLIOGRAPHIE GENERALE LE VOCABULAIRE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE 90 Asconit Consultants Enviroconsult 2

5 2 ème partie : Fiches thématiques Thématiques environnementales majeures Ressources en eau Biodiversité Forêts Risques Santé Secteurs d activités Agriculture, (sylviculture), aquaculture, pêche Industrie, Energie (production et distribution) Tourisme Conditions et milieux de vie Urbanisme, bâtiments, habitat, infrastructures, transports Population Massifs montagneux Tables des illustrations Figure 1 : Figure 2 : Effets et impacts du changement climatique sur l environnement, l homme et la production 9 Scénarios d émissions de GES pour la période (en l absence de politiques climatiques additionnelles) et projections relatives aux températures en surface 17 Figure 3 : Evolution des paramètres climatiques à l horizon 2100 en France 18 Figure 4 : Figure 5 : Synthèse de la régionalisation des résultats du modèle climatique Arpègeclimat sur les 3 scénarios d'émission de gaz à effet de serre proposés par le GIEC (A1B, A2 et B1) 28 Conséquences du changement climatique et de l utilisation des sols sur la biodiversité 31 Figure 6 : Carte des vulnérabilités de la ressource en eau en Rhône-Alpes 59 Figure 7 : Carte des vulnérabilités des milieux naturels en Rhône-Alpes 60 Figure 8 : Cartes des risques et des densités de population en Rhône-Alpes 61 Figure 9 : Carte des SCOT en Rhône-Alpes 66 Figure 10 : Carte des contrats de développement de territoires en Rhône-Alpes 66 Figure 11 : Cartes des SAGE et des contrats de rivière en Rhône-Alpes 67 Figure 12 : Carte des Agendas 21 en Rhône-Alpes 70 Figure 13 : Carte des Plans Climat Energie Territoire en Rhône-Alpes 71

6 Tableau 1 : Exemples de mesures d adaptations prévues par le GIEC 14 Tableau 2 : Approche des mesures d adaptation par l ONERC 15 Tableau 3 : Evolution de la fréquence des températures extrêmes en Rhône-Alpes 26 Tableau 4 : Evolution de la fréquence des précipitations extrêmes en Rhône-Alpes 26 Tableau 5 : Ressources en eau et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 30 Tableau 6 : Biodiversité et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 33 Tableau 7 : Forêts et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 35 Tableau 8 : Effets induits d un accroissement des risques lié aux changements climatiques 37 Tableau 9 : Risques naturels et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 38 Tableau 10 : Santé et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 40 Tableau 11 : Agriculture et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 42 Tableau 12 : Industrie et énergie face aux effets du changement climatique en Rhône- Alpes 45 Tableau 13 : Tourisme et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 47 Tableau 14 : Urbanisme, bâtiments, habitat, infrastructures, transports et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 50 Tableau 15 : Population et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 52 Tableau 16 : Montagne et effets du changement climatique en Rhône-Alpes 54 Tableau 17 : Impacts induits par les impacts sur les thématiques environnementales 55 Tableau 18 : Impacts induits par les impacts sur les secteurs d activité 62 Tableau 19 : Impacts induits par les impacts sur les conditions et milieux de vie 63 Tableau 20 : Thèmes moteurs et effets induits 65 Tableau 21 : Collectivités engagées dans un Agenda Tableau 22 : Collectivités soumises à un PCET et/ou réalisant un PCET 72 Asconit Consultants Enviroconsult 4

7 PREMIERE PARTIE : LES ELEMENTS ESSENTIELS A RETENIR Asconit Consultants Enviroconsult 5

8 1. L ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LE SRCAE 1.1. Adaptation au changement climatique : de quoi s agit-il? Le changement climatique et ses impacts Qu est-ce que le changement climatique? Le terme climat fait référence aux conditions météorologiques moyennes constatées sur une longue période, typiquement 30 ans. Ces paramètres incluent l évolution de la température, du vent et des précipitations. Le climat de la Terre n est pas statique et a déjà changé à de nombreuses reprises dans le passé en réponse à une série de causes naturelles différentes. Le terme changement climatique renvoie généralement aux changements observés depuis le début des années Ces changements dans le climat mondial sont vraisemblablement dus à une combinaison de causes naturelles et humaines : - Causes naturelles : Le climat de la Terre varie naturellement sous l effet des interactions entre l océan et l atmosphère, des modifications de l orbite terrestre, des fluctuations dans l énergie reçue du Soleil et des éruptions volcaniques. - Causes humaines : La principale influence d origine humaine sur le climat est vraisemblablement l émission de gaz à effet de serre (GES), tels que le dioxyde de carbone (CO 2 ) et le méthane (CH 4 ). Les concentrations atmosphériques mondiales de dioxyde de carbone, de méthane et d oxyde nitreux ont nettement augmenté depuis 1750 du fait des activités humaines et dépassent désormais largement les niveaux de l ère préindustrielle déterminés à partir de carottes de glace couvrant plusieurs dizaines de milliers d années. Les augmentations mondiales des concentrations en dioxyde de carbone sont dues principalement à l utilisation de combustibles fossiles et à l utilisation des terres, tandis que celles de méthane et d oxyde nitreux résultent en premier lieu de l agriculture 1. Le changement climatique est un sujet très complexe : les décideurs politiques ont donc souhaité disposer d une source d information objective sur ses causes, ses conséquences environnementales et socio-économiques potentielles, ainsi que sur les options possibles pour l atténuer et s y adapter. C est la raison pour laquelle l Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l Environnement (PNUE) ont créé en 1988, le Groupe d experts intergouvernemental sur l évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais). 1 GIEC Quatrième rapport d évaluation Groupe de travail 1, Résumé à l intention des décideurs, 2007 (p. 2) Asconit Consultants Enviroconsult 6

9 Le GIEC : Groupe d experts intergouvernemental sur l évolution du climat Le GIEC est un organe scientifique dont les rapports se basent sur des preuves scientifiques et reflètent les points de vue actuels de la communauté scientifique mondiale sur le changement climatique. Le contenu scientifique exhaustif est obtenu grâce à la contribution d experts de toutes les régions du monde et de toutes les disciplines pertinentes, la prise en compte, lorsque l information en ce domaine est suffisamment documentée, de la littérature et des pratiques traditionnelles de l industrie et un processus en deux étapes de révision par les experts et par les gouvernements. Du fait de son caractère intergouvernemental, le GIEC est capable de fournir des informations de nature scientifique, technique et socio-économique d une façon qui soit pertinente pour aider les décideurs dans la définition de politiques, tout en restant politiquement neutre. En acceptant les rapports du GIEC et en approuvant le Résumé à l intention des décideurs, les gouvernements reconnaissent la légitimité de leur contenu scientifique. Le GIEC remet ses rapports régulièrement. Dès leur publication, ils deviennent immédiatement une référence, largement utilisée par les décideurs, les experts et les chercheurs. Les conclusions du Premier Rapport d évaluation du GIEC de 1990 ont joué un rôle décisif dans la naissance de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), créée au Sommet de Rio de Janeiro de 1992 et qui est entrée en vigueur en Elle fournit le cadre politique général pour traiter la question du changement climatique. Le Deuxième Rapport d évaluation de 1995 a apporté des éléments clés pour les négociations du Protocole de Kyoto en Le Troisième Rapport d évaluation de 2001 ainsi que les Rapports spéciaux et méthodologiques ont fourni des informations supplémentaires pertinentes pour le développement de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto. Le GIEC continue d être une source majeure d information pour les négociations menées dans le cadre de la CCNUCC Source : GIEC, Manifestations du changement climatique Les gaz à effet de serre restent un certain temps dans l atmosphère. Les gaz à effet de serre à longue durée de vie - le CO2, le méthane (CH4) et l oxyde nitreux (N2O), par exemple - sont chimiquement stables et se maintiennent dans l atmosphère pour une période donnée allant d une décennie à plusieurs siècles voire même plus dans certains cas. Ainsi, leurs émissions influencent le climat sur le long terme. Cela signifie que même si nous parvenions à stopper ces émissions dès aujourd hui, il faudrait plus de 100 ans avant que les concentrations atmosphériques de GES se stabilisent naturellement. Les experts estiment que la température continuerait donc à augmenter pendant plus de 200 ans. Le climat varie naturellement : la variation moyenne de la température à la surface du globe de l ordre de 5-6 C tous les ans. Sur ces échelles de temps, les êtres vivants et les sociétés ont le temps de s adapter aux changements de température. Or, l homme est actuellement en train de provoquer des changements colossaux dans le climat sur de très courtes périodes. Cela signifie que toutes les espèces vivantes vont devoir s adapter à ces changements très rapidement, ce qui ne sera pas possible dans de nombreux cas. La hausse des températures est l une des multiples manifestations du changement climatique. L élévation du niveau des océans, la modification dans les schémas des vents et la multiplication d événements climatiques extrêmes en sont d autres exemples. Les espèces fragiles et vulnérables pâtissent déjà de ces changements et devront affronter des conditions futures très incertaines. De plus, outre l évolution globale de la température ou des précipitations, il est prévu une plus grande variabilité du climat et vraisemblablement une augmentation de la fréquence et de l intensité des événements extrêmes. Asconit Consultants Enviroconsult 7

10 Comment le changement climatique affecte-t-il l environnement? Le rapport 2007 du GIEC a conclu que les données expérimentales venant de tous les continents et de la plupart des océans montrent que de nombreux systèmes naturels sont déjà affectés par les changements climatiques régionaux, en particulier par les augmentations de température. 2 Le changement climatique est en train d affecter négativement le nombre et la taille des lacs polaires, provoquant des changements dans les écosystèmes arctiques et antarctiques. Ceux-ci incluent les biomes des mers polaires et les prédateurs situés au sommet de la chaîne alimentaire. Ses effets sont aussi visibles sur l hydrologie (réchauffement des lacs et des rivières, par exemple) et sur les systèmes biologiques terrestres (tels que la précocité des événements printaniers bourgeons, migration des oiseaux, ponte). D autres changements dans les systèmes aquatiques marins et d eau douce sont également attribués à la hausse des températures, tels que des modifications de la salinité et des niveaux d oxygène, etc. Ceux-ci incluent des changements dans l abondance en algues, plancton et poissons dans les océans sous les hautes latitudes, des modifications et une plus grande précocité de la migration des poissons vers les rivières. Les activités et les environnements humains sont affectés par les environnements naturels. Ainsi, des changements comme ceux mentionnés ci-dessus auront forcément un impact sur les hommes. En pratique, les effets du changement climatique sur les hommes et leurs activités productives sont déjà visibles. Il est important de noter que tous les effets ne sont pas négatifs. Certains territoires pourront tirer profit de certaines évolutions : nouvelles productions agricoles sur certains territoires ; développement du tourisme estival dans des stations de moyenne altitude Les impacts réels et leur caractère positif ou négatif sont en pratique très liés à l intensité et surtout la rapidité du changement. Jouent aussi les effets d amplification entre les différents impacts des changements climatiques, ainsi qu avec d autres évolutions qui exercent des pressions importantes sur les écosystèmes (extensions urbaines, pressions et conflits liés à la surexploitation des ressources en eau ). Le dernier rapport du GIEC affirme que les coûts et les bénéfices du changement climatique pour l industrie, les habitats et la société varieront considérablement en termes de situation géographique et en ampleur. Au cumul, cependant, les effets nets tendront à être d autant plus négatifs que le changement climatique sera important. 3 Les concepts d effets, de vulnérabilité et d impacts Pour une analyse précise des impacts du changement climatique, il est nécessaire de définir un certain nombre de concepts. Lorsque l on s intéressera à un écosystème, une activité socio-économique, un groupe humain, un territoire, on appellera effets des changements climatiques l ensemble des phénomènes naturels susceptibles d affecter cette entité. 2 3 GIEC, Quatrième rapport d évaluation, Rapport du groupe II, 2007 GIEC, Quatrième rapport d évaluation, 2007 Asconit Consultants Enviroconsult 8

11 Figure 1 : Effets et impacts du changement climatique sur l environnement, l homme et la production Cependant, le risque réel ou les impacts potentiels des changements climatiques sont fonctions de la vulnérabilité de cette entité aux effets considérés. De plus, les impacts sur un écosystème, un groupe social ou un secteur d activités économiques ont à leur tour des impacts sur d autres écosystèmes, d autres groupes sociaux, d autres activités. Par exemple, la pénurie d eau aura des impacts sur la production d énergie qui auront des impacts sur la plupart des activités économiques et sociales. Asconit Consultants Enviroconsult 9

12 Les impacts peuvent donc être liés à des effets directs (modification d un rendement agricole en réponse à une variation de la moyenne, de la fourchette, ou de la variabilité de température, par exemple) ou indirects (dommages causés par une augmentation de la fréquence des inondations côtières en raison de l élévation du niveau de la mer, par exemple) 4. Selon la définition proposée par le GIEC (voir glossaire en partie 2), la vulnérabilité indique la «mesure dans laquelle un système est sensible ou incapable de faire face aux effets défavorables des changements climatiques, y compris la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes. La vulnérabilité est fonction de la nature, de l ampleur et du rythme de l évolution et de la variation du climat à laquelle le système considéré est exposé, de la sensibilité de ce système et de sa capacité d adaptation.» Trois paramètres conditionnent donc la vulnérabilité : La nature, l ampleur et le rythme de l évolution et de la variation du climat. L exposition aux effets de ces phénomènes climatiques selon la localisation géographique de ces effets, mais aussi leur période de survenance (des touristes seront vulnérables à l accroissement de tempêtes, si la saison touristique correspond à la saison où se manifeste cet accroissement ; une plante sera vulnérable à l accroissement du nombre de jours de gels si elle est sensible aux gelées dans les mois où se manifestent cet accroissement). La sensibilité à ces effets, c'est-à-dire la capacité d'un système à réagir à une transformation des conditions climatiques ; par exemple : degré de modification de la composition, de la structure et du fonctionnement d'un écosystème et notamment de sa productivité primaire, par rapport à une variation de température ou de précipitation donnée. Cette sensibilité peut varier dans le temps, selon la saison par exemple. La capacité d adaptation, soit l ensemble des capacités, des ressources et des institutions d un pays, d une région ou de toute autre entité, lui permettant de mettre en œuvre des mesures d adaptation efficaces (voir plus loin). Cette notion combine donc des éléments liés à la menace (les phénomènes climatiques et leurs impacts sur les systèmes naturels) et des facteurs socio-économiques, qui vont amplifier ou atténuer l'impact des variations climatiques sur une société. De ce fait, selon que l on tient compte ou non de l adaptation, on peut établir une distinction entre les incidences ou impacts potentiels et les incidences ou impacts résiduels, c'est-à-dire une fois les mesures d adaptations mise en œuvre. A titre d illustration 5, en cas de période de forte chaleur (aléa), la vulnérabilité d un territoire sera fonction : de son degré d exposition à l augmentation des températures ; de ses caractéristiques socio-économiques telles que la présence de populations fragiles (personnes âgées par exemple), qui vont conditionner sa sensibilité à l aléa chaleur ; de sa capacité d adaptation (systèmes de prévention en place, accès aux équipements d urgence, etc.). 4 5 Brodhag C. & Breuil F. : Glossaire du climat, Organisation Internationale de la Francophonie, CIRIDD, IEPF, ENSM, 2009, 75 p. ONERC, Plan Adaptation Climat, Rapport des groupes de travail de la concertation nationale, Juin Asconit Consultants Enviroconsult 10

13 Les actions qui permettent de réduire les impacts effectifs ou d améliorer la capacité d adaptation, pourront être par exemple : anticiper et limiter les dégâts éventuels (par intervention sur les facteurs qui vont déterminer l ampleur des dégâts : par exemple l urbanisation des zones à risques) et profiter des opportunités potentielles ; supporter les changements (y compris en termes de variabilité et d événements extrêmes) ; réagir et faire face aux conséquences ou se remettre des dégâts. Les écosystèmes, les sociétés et les territoires, les êtres humains devront ainsi s adapter aux nouvelles conditions climatiques. Le plus difficile étant certainement l adaptation à la plus grande variabilité du climat et à l augmentation de la fréquence et de l intensité des événements extrêmes. De plus, il sera parfois encore plus difficile de s adapter aux conséquences indirectes du changement climatique (changements dans l agriculture, disponibilité de l eau, etc.). Quels secteurs d activités seront vraisemblablement affectés les premiers? Des études récentes ont permis de mieux comprendre les conséquences du changement climatique sur différents secteurs de production. Nous savons désormais que toutes les sphères productives seront affectées, mais de façon différente. Tous les secteurs économiques seront affectés par le changement climatique. On peut cependant distinguer des secteurs qui seront touchés à très court terme (ou qui subissent déjà les premières conséquences du changement climatique). D après des études comme celles du GIEC, les industries et les établissements les plus vulnérables seront : - Les industries et les habitats situés dans les zones côtières ou dans les plaines de débordement des rivières. La population côtière devrait passer de 1,2 milliard de personnes en 1990 à entre 1,8 et 5,2 milliards pour l année Dans les économies en voie d industrialisation l essentiel de la création de richesse est concentré dans les capitales, lesquelles sont pour la plupart situées à proximité des côtes. La capacité de ces centres d emploi à se redresser en cas d événements climatiques extrêmes est très faible, dans la mesure où même les assurances sont réticentes à racheter des équipements ou réparer les infrastructures endommagées (ports et infrastructures de télécommunications de base, par exemple). - Les industries et les habitats prédisposés aux événements climatiques extrêmes (en particulier ceux connaissant une urbanisation rapide). Par exemple, on s attend à ce que les régions pauvres des pays en développement souffrent très tôt du changement climatique. Les activités économiques dans les bidonvilles, informelles pour la plupart, seront sévèrement touchées par les événements climatiques extrêmes. - Les économies étroitement liées à des ressources sensibles aux conditions climatiques (i.e. l agriculture, la pêche, le tourisme) sont aussi menacées : o L agriculture, par exemple, pâtira des changements dans la disponibilité en eau douce. Les inondations augmenteront vraisemblablement dans les régions tropicales humides et diminueront davantage encore dans les régions sèches, dont beaucoup souffrent déjà de stress hydrique. La productivité des cultures à des latitudes plus basses devrait diminuer même pour de faibles augmentations de la température locale (1 à 2 C) et subira également des impacts négatifs, notamment des sécheresses ou des inondations plus fréquentes. Asconit Consultants Enviroconsult 11

14 o o On prévoit que la pêche et l aquaculture seront également affectées négativement, dans la mesure où des changements régionaux dans la répartition et la production d espèces de poissons données sont attendus du fait du réchauffement continu. Le changement climatique aura des conséquences sur le tourisme de plusieurs façons. L augmentation du niveau des mers et des températures menacera les destinations côtières et les îles ainsi que les sites marins. Des catastrophes naturelles endommageront les infrastructures et le patrimoine naturel et culturel des communautés d accueil. La diminution de l enneigement aura un impact sur le tourisme de montagne et les sports d hiver. Tous les autres secteurs économiques seront également affectés, à moyen et long terme. Les pertes en infrastructures affecteront l ensemble de l activité économique. Les pays émergents et les économies en développement, très dépendantes des exportations de matières premières, souffriront de la raréfaction des bonnes récoltes et de la difficulté à les transporter en raison des réseaux d infrastructure endommagés. Les conséquences seront également importantes pour les entreprises de services supports telles que les services financiers et les banques. Cet exemple illustre les liens étroits qui existent entre le changement climatique et l ensemble de l économie nationale et mondiale. Au côté des mesures d atténuation, l importance des mesures d adaptation Complémentarité entre atténuation et adaptation La politique globale de réponse au changement climatique repose sur deux types d approches : Les stratégies et mesures d atténuation, c'est-à-dire de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; Les stratégies et mesures d adaptation visant à aider les écosystèmes et les territoires à affronter dans les meilleures conditions les impacts liés au réchauffement climatique. En effet, les seules mesures d atténuation des émissions de GES ne permettront pas de prévenir totalement les effets négatifs du changement climatique. Certains effets du changement climatique sont par ailleurs déjà observés et même si les efforts d atténuation portent leurs fruits, le climat continuera de se modifier du fait de la durée de vie des GES dans l atmosphère (de 100 ans pour le CO 2 à des milliers d années pour les gaz fluorés) et de l inertie du cycle de l eau. D autre part, sans une réduction drastique des émissions de GES, on risque d atteindre un seuil critique au-delà duquel l adaptation pourrait devenir extrêmement difficile et coûteuse. Asconit Consultants Enviroconsult 12

15 Le concept d adaptation et les différents types de mesures Le concept d adaptation est défini par le 3 ème rapport d évaluation du GIEC comme «l ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques ou à leurs effets, afin d atténuer les effets néfastes ou d exploiter des opportunités bénéfiques». Selon une autre définition, plus développée, elle désigne le «processus d ajustement des systèmes écologique, social et économique à un stimulus climatique constaté ou anticipé, à ses effets et ses impacts». L adaptation se traduit par : «un changement de procédures, de pratiques et de structures visant à limiter ou effacer les dommages potentiels ou à tirer bénéfice des opportunités créées par les changements climatiques 6». Plusieurs types de mesures d'adaptation peuvent donc être envisagés pour parer aux incidences des changements climatiques. Le GIEC a identifié trois grands types d'activités propres à accroître l'aptitude des sociétés humaines à faire face à ces changements et à réduire les dommages sociaux et économiques résultant de ceux qui sont déjà inéluctables : Les mesures d abandon, notamment des actions d'évacuation des habitants des zones vulnérables ou touchées, ou l abandon d une activité ; Les mesures de protection et notamment des actions visant à protéger la zone ou activité vulnérable contre les effets du changement climatique, ces mesures réduisent le niveau d exposition et la vulnérabilité ; L ajustement qui va permettre de réduire la sensibilité du système et/ou de renforcer ses capacités d adaptation, renforcer sa résilience. L adaptation peut aussi consister à préserver des capacités d adaptation ou des facteurs de moindre sensibilité existants. On verra ainsi que la présence de corridors écologiques fonctionnels permet aux écosystèmes de s adapter plus facilement ; il est donc important de les préserver comme le prévoit le Grenelle de l Environnement. 6 Brodhag & Breuil, op. cit. Asconit Consultants Enviroconsult 13

16 Tableau 1 : Exemples de mesures d adaptations prévues par le GIEC (Source : Rapport du GIEC, 2007) Asconit Consultants Enviroconsult 14

17 Tableau 2 : Approche des mesures d adaptation par l ONERC L ONERC (ONERC, 2010) distingue deux types d adaptation : Adaptation spontanée : adaptation à une contrainte climatique par une réponse immédiate et non réfléchie d un point de vue stratégique ; Adaptation planifiée : adaptation qui résulte de décisions stratégiques délibérées, fondées sur une perception claire des conditions qui ont changé - ou qui sont sur le point de changer et sur les mesures qu il convient de prendre pour revenir, s en tenir ou parvenir à la situation souhaitée. Toujours, selon l ONERC, on peut définir plusieurs classes de mesures d adaptation ; celles-ci pouvant : être physiques (investissements de protection, etc.) ; être institutionnelles (mécanismes de gestion de crise, réglementation, etc.) ; être stratégiques (déplacement, faciliter la reconstitution en cas de sinistre, etc.); concerner la connaissance et l information du public et des décideurs. Enfin, on peut privilégier certaines caractéristiques pour ces mesures : Mesures sans-regret, c est-à-dire les mesures qui permettent de diminuer la vulnérabilité quelle que soit l ampleur du changement climatique ; Mesures réversibles qui permettent de changer de stratégie à court terme ; L ensemble des mesures doit pouvoir se concevoir en terme dynamique : être ajusté périodiquement en fonction de l avancée des connaissances sur l évolution du climat et de l efficacité des mesures d adaptation. Pour l ONERC, l intérêt de telles typologies est de souligner la diversité des mesures et la complémentarité à rechercher, notamment entre des mesures proactives menées par les pouvoirs publics et la capacité des agents privés à s'adapter de façon réactive (par exemple, via la mise en place de réseaux de surveillance climatique). La compréhension des différents types d adaptation est également essentielle dans une perspective d évaluation des coûts, de définition de plan d actions et de hiérarchisation des mesures. Source : ONERC, Plan Adaptation Climat - Rapport des groupes de travail de la concertation nationale, Juin 2010 Asconit Consultants Enviroconsult 15

18 Prospective et scénarios au cœur de l action face aux menaces du changement climatique Les scénarios climatiques Afin d anticiper les évolutions climatiques et de faire face aux effets présents et futurs du changement climatique, les scientifiques mettent en place différents types de scénarios climatiques qui doivent fonctionner comme autant d aide à la décision. Un scénario climatique est une représentation vraisemblable et souvent simplifiée du climat futur, fondée sur un ensemble cohérent de relations climatologiques, établie expressément pour déterminer les conséquences possibles des changements climatiques anthropiques, le plus souvent pour alimenter les modèles d impact. Les projections climatiques servent fréquemment de matière première aux scénarios climatiques, quoique ces derniers nécessitent généralement des informations supplémentaires, par exemple sur le climat observé actuellement. Un scénario de changement climatique correspond à la différence entre un scénario climatique et le climat actuel. On entend par scénario d émissions les représentations plausibles de l évolution future des émissions de substances susceptibles d avoir des effets radiatifs (gaz à effet de serre, aérosols, par exemple), fondées sur un ensemble cohérent et homogène d hypothèses relatives aux éléments moteurs (évolution démographique et socioéconomique, progrès technologique, etc.) et à leurs interactions principales. Les scénarios de concentration, découlant des scénarios d émissions, servent d entrées dans les modèles climatiques pour le calcul des projections climatiques. Le GIEC a présenté en 1992 un ensemble de scénarios d émissions qui lui ont servi à établir des projections climatiques (1996). Ces scénarios d émissions ont été appelés scénarios IS92. Dans le rapport spécial du GIEC consacré aux scénarios d émissions, de nouveaux scénarios d émissions, appelés «scénarios SRES», ont été publiés. Les scénarios du GIEC Les scénarios SRES sont définis à partir de différentes évolutions possibles des principaux paramètres de l économie mondiale. Ils n incluent pas d initiatives climatiques par rapport à la situation actuelle, ce qui signifie que l on n inclut aucun scénario qui suppose expressément l application de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ou des objectifs du Protocole de Kyoto pour les émissions. Asconit Consultants Enviroconsult 16

19 Parmi ces futurs possibles, les scénarios A2 et B2 décrivent des évolutions très contrastées, et ont servi de scénarios références pour modéliser les évolutions du changement climatique. Dans le scénario A2, le recours à l'énergie n'est limité par aucune contrainte forte, et les émissions de GES sont très importantes. Dans le scénario B2, certaines mesures partielles de réduction des GES et des aérosols sont prises en compte, en réponse à des préoccupations environnementales d'ordre local ou régional, telles que les problèmes de qualité de l'air. Cependant, on notera que le scénario retenu aujourd hui comme étant le plus probable par les scientifiques est le scénario A1B, qui correspond à un scénario intermédiaire entre ces scénarios A2 et B2. Pour chaque scénario d émission, une fourchette d'évolution de la température de surface moyennée à l'échelle de la planète, permet de traduire à la fois l'impact de chaque scénario, et la divergence entre les différents modèles globaux pour un scénario donné. Figure 2 : Scénarios d émissions de GES pour la période (en l absence de politiques climatiques additionnelles) et projections relatives aux températures en surface Pour le scénario le plus optimiste (B1), la fourchette de réchauffement va de 1,1 à 2,9 C, et pour le scénario le plus pessimiste (A2), elle s étale de 2,4 à 6,4 C à l horizon Les modèles du GIEC prédisent également une élévation du niveau de la mer, et estiment très vraisemblable que les chaleurs extrêmes, les vagues de chaleur et les événements de fortes précipitations continueront à devenir plus fréquents. Il est également très vraisemblable que les précipitations deviennent de plus en plus Asconit Consultants Enviroconsult 17

20 intenses et surtout de plus en plus variables d une année sur l autre, notamment dans les latitudes moyennes. En Europe, il faut s attendre à une cohérence entre les changements déjà observés et ceux simulés pour le futur (augmentation des inondations à l intérieur des terres et côtières, accroissement de l érosion, réduction de la couverture neigeuse, extinction d espèces, diminution des précipitations en été, vagues de chaleur), posant problème à de nombreuses activités économiques. A l échelle nationale : les résultats de l étude Météo France Les travaux de recherche menés par Météo France permettent de préciser les évolutions climatiques à l échelle du territoire français. L augmentation des températures en France au cours du XXe siècle est ainsi estimée à +1,1 C. Affinement des modèles globaux Il existe aujourd hui une forte demande de données concernant les évolutions du climat local, essentielles pour estimer les impacts du changement climatique et les mesures d adaptation à mettre en place. C est pourquoi Météo France et l IPSL ont développé deux modèles (ARPEGE pour Météo France et LMDZ pour l IPSL) qui permettent d étudier le problème de la sensibilité climatique sur une région, en faisant plus ou moins abstraction de ce qui se passe sur 90% du globe. Ces modèles, d une résolution spatiale de 60 km pour ARPEGE, et 160 km pour LMDZ, présentent des résultats similaires, à savoir : Un réchauffement en toutes saisons, plus marqué l été que l hiver Des précipitations hivernales en diminution sur le sud, et en augmentation sur le nord. Le tableau suivant présente les résultats des simulations climatiques à l horizon 2100 pour les deux scénarios A2 et B2, sur le territoire français. Température Précipitations A2 B2 Figure 3 : Evolution des paramètres climatiques à l horizon 2100 en France Source : Météo France Asconit Consultants Enviroconsult 18

21 Evènements extrêmes Les premières études du changement climatique d'origine anthropique se sont concentrées sur l'évolution du climat moyen. Ceci a été motivé à la fois pour des raisons de stabilité statistique des résultats et à des fins de détection par rapport à l'observation de l'évolution du climat au cours du 20 ème siècle. Mais une des craintes principales liée à une évolution du climat vient de l augmentation possible de la fréquence des évènements extrêmes, tels que les tempêtes de 1999, la canicule de 2003 et les diverses crues récentes qui ont fortement sensibilisé l'opinion. En France, le projet IMFREX (Impact des changements anthropiques sur la fréquence des phénomènes extrêmes de vent de température et de précipitations) a permis d évaluer les impacts du changement climatique sur les évènements extrêmes, dans le cadre du scénario A2, et en utilisant les deux modèles climatiques développés par Météo France et l IPSL (ARPEGE et LMDZ). Les phénomènes qui ont été étudiés sont les suivants : la fréquence des tempêtes, les pluies abondantes, les sécheresses, les canicules et les vagues de froid. La réponse des modèles pour les phénomènes extrêmes étudiés dans IMFREX est la suivante: Augmentation de la fréquence, de la durée, et de l'intensité des vagues de chaleur estivales. Les vagues de froid disparaissent pratiquement du paysage à la fin du 21 ème siècle. Augmentation des fortes précipitations hivernales dans une grande moitié nord du pays. Les crues d hiver et de printemps sont en augmentation. Augmentation des sécheresses estivales et automnales, surtout dans le sud. Faible augmentation des fréquences de vent fort sur la moitié nord. La stratégie française d adaptation face aux effets du changement climatique Face aux effets inévitables du changement climatique, et quelles que soient les incertitudes sur leur importance, la France a élaboré une stratégie nationale d adaptation validée par le Comité interministériel pour le développement durable le 13 novembre Elle retient les principes suivants pour la mise en œuvre de l adaptation : le souci de l équité, qui exige d associer toutes les collectivités et catégories socioprofessionnelles susceptibles de subir les conséquences du changement climatique ; l anticipation des situations de crise, autant que cela sera possible ; le fait que le recours aux dispositifs d assurance, privés ou publics, est un outil important de gestion du risque climatique mais devra être complété d actions de diminution des risques pour éviter de retarder des décisions d adaptation nécessaires; le fait que les aides et les subventions ne doivent pas conduire à faire perdurer des situations sans issue, mais plutôt favoriser les évolutions et les diversifications économiques dans une optique de développement durable ; le souci d articulation avec l atténuation ; la recherche d actions présentant d autres avantages, en dehors du changement climatique. Asconit Consultants Enviroconsult 19

22 Le rapport du groupe interministériel «impacts du changement climatique, coûts associés et les pistes d adaptation» qui a été rendu public en septembre 2009, met en lumière les incertitudes qui existent sur les projections en matière de climat et de projections vers le futur mais il donne cependant des éléments montrant l importance des impacts du changement climatique et des coûts que cela pourrait représenter pour la France. La loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l environnement, prévoit, dans son article 42, qu un plan national d adaptation pour les différents secteurs d'activités devra être préparé pour Il rassemblera des orientations ambitieuses sur des sujets aussi divers que la lutte contre les inondations et l adaptation des zones littorales, l évolution des forêts, la question de l eau et l adaptation de l économie. Le rapport des groupes de travail nationaux en phase préalable de concertation a été remis le 15 juin 2010 à la secrétaire d Etat en charge de l écologie, Chantal Jouanno. Structurés sur la base des collèges du Grenelle Environnement Elus et collectivités, Etat, Employeurs, Syndicats de salariés, Associations - et présidés par MM. Michel Havard, député du Rhône, Jean Jouzel, climatologue et Martial Saddier, député de Haute Savoie, ils ont mobilisé environ 200 personnes et se sont réunis à six reprises entre janvier et juin Le rapport final présente 202 recommandations qui ont été débattues au sein des groupes avec le concours de scientifiques et de spécialistes, et ont été adoptées par consensus. Il préfigure le Plan national adaptation dont la publication est prévue prochainement Le Schéma Régional Climat Air Energie : l'élaboration d'une stratégie régionale Objet Un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) est un document d état des lieux et d orientations à l échelle régionale intégrant les enjeux de lutte contre le changement climatique et d amélioration de la qualité de l air. La lutte contre le changement climatique s entend aussi bien du point de vue de l atténuation, par la réduction des émissions de gaz à effet de serre via la maîtrise de l énergie et le développement les énergies renouvelables que de l adaptation au changement climatique. Ce schéma constitue un élément central dans la territorialisation du Grenelle de l environnement 7. Il s appuie sur un diagnostic territorial et relaie les enjeux nationaux sur les territoires infrarégionaux, en tenant compte de leurs spécificités propres en matière de gisements d économie d énergie et d EnR, de situation sanitaire liée aux pollutions atmosphériques et de vulnérabilité aux changements climatiques. Les régions doivent se doter d un tel schéma dans un délai d un an à compter de l entrée en vigueur de la loi dite «Grenelle 2» du 12 juillet Article 68 de la Loi no du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l environnement. Asconit Consultants Enviroconsult 20

23 Les objectifs du SRCAE sont les suivants : identifier les sources d émissions de polluants et de gaz à effet de serre. Les polluants atmosphériques et les GES seront dans la mesure du possible traités de manière intégrée dans un esprit d optimisation de la démarche et des orientations; caractériser la vulnérabilité de la Région aux aléas climatiques actuels ; mettre en place une concertation entre les acteurs territoriaux qui permettra par la suite une meilleure appropriation des orientations du SRCAE et une mobilisation accrue vers des objectifs communs ; réaliser un exercice de prospective: scénarios de demande énergétique, évolution des émissions de GES, impact sur la qualité de l air, impacts du changement climatique, scénarios de production d EnR ; territorialiser les politiques de la lutte contre le changement climatique (volet atténuation) et de la qualité de l air (démarche des anciens PRQA) : réduction des émissions de GES, réduction de la consommation d énergie, production d EnR, maîtrise des émissions de polluants atmosphériques, adaptation au changement climatique. proposer des orientations au travers de toutes les politiques sectorielles de la région, et des collectivités locales via l information, la sensibilisation et l accompagnement ; s organiser en interne comme en externe pour relayer les orientations avec tous les acteurs du territoire et suivre et évaluer les résultats. Chacun des 3 volets du schéma devront étroitement être liés l un à l autre, lors de l étape de diagnostic, de prospection et de définition des orientations, pour garantir au mieux le respect des interactions atténuation/adaptation/qualité de l air (relations de synergie ou d antagonisme). Asconit Consultants Enviroconsult 21

24 Concernant le volet adaptation, le guide DGEC relatif à la co-élaboration des SRCAE préconise notamment: L analyse de la vulnérabilité et des opportunités au niveau régional et, le cas échéant, par sous-territoire pertinent au regard des politiques d adaptation. L évaluation de la vulnérabilité combinera une approche par secteur (agriculture, énergie et industrie, transports, bâtiments et habitat, tourisme, ), une approche par thématique (eau, risques, santé, biodiversité) et une approche par milieux en fonction de la situation géographique de la région (ville, littoral et mers, montagne, forêt). La prise en compte des études existantes : «Le schéma régional s appuiera en priorité sur un recueil des données et des études déjà existantes». Les orientations en termes d adaptation au changement climatique doivent s appuyer sur le travail d analyse des vulnérabilités du territoire régional. «Ces orientations devraient être le moyen de mobiliser et de renforcer la prise de conscience des acteurs concernés sur la problématique de l adaptation». La démarche en Rhône-Alpes L Etat et la Région Rhône-Alpes ont retenu le lancement d un certain nombre de réflexions préparatoires au schéma sans attendre l adoption du cadre législatif dès fin 2009: des comités techniques ont été mis en place afin de disposer le plus rapidement possible de diagnostics sur les différentes thématiques concernées par le SRCAE. A ce jour, 10 comités existent sur les thèmes : Des GES, des polluants atmosphériques et de leurs impacts sur la santé Des énergies renouvelables (Bois énergie, éolien, hydraulique, solaire, géothermie) Des économies d énergie et de l efficacité énergétique (industrie, bâtiment, transport et urbanisme) Des réductions des émissions de GES, des économies d énergie et de l efficacité énergétique dans l agriculture De l adaptation au changement climatique. Ces comités ont pour objectif de réaliser des synthèses dans leur domaine respectif contenant notamment : un état des lieux, le potentiel d évolution, le diagnostic et les enjeux sur la région, les politiques existantes de soutien ainsi que l identification des leviers d actions pour développer ces filières. Après promulgation de la loi, ces comités seront remplacés par 5 ateliers thématiques reprenant ces différents thèmes. Le lancement officiel de la démarche se fera en décembre Asconit Consultants Enviroconsult 22

25 2. OBJET ET CONTENU DE CE DOCUMENT 2.1. Objet du document Ce document a pour but de caractériser les sensibilités et les vulnérabilités -actuelles et prévisibles- du territoire rhônalpin (environnement et activités) au changement climatique, et ceci sur la base d un état des lieux de la connaissance et d une synthèse des données et ressources existantes, sans chercher à produire des connaissances nouvelles. Dans un deuxième temps, cette étude sera utilisée pour établir les enjeux rhônalpins vis-à-vis du changement climatique qui seront retenus dans le futur SRCAE. L étude doit donc rendre compte de la connaissance existante dans un but d aide à la réflexion et d aide à la décision. L entrée par le savoir, l action et les ressources, et derrière eux les acteurs, a favorisé cet exercice Sources, méthodologie et structure du document (Cf. la bibliographie d ensemble 8) En complément des documents produits à l échelle internationale (GIEC, principalement) et nationale (ONERC, principalement), une première analyse globale du territoire nous a été fournie par : L étude interrégionale MEDCIE Grand Sud-Est (Mission d Etudes et de Développement des Coopérations Interrégionales et Européennes). Commanditée par les préfectures des régions Auvergne, Corse, Languedoc- Roussillon, Provence-Alpes-Côte d Azur et Rhône-Alpes, avec le soutien de la DIACT. Elle a pour objet l étude des effets du changement climatique sur le grand Sud-Est de la France. Elle a été menée en deux étapes. Le rapport de la première étape (2008), à vocation exploratoire, présente une introduction générale et des rapports de synthèse pour chaque région avec une description détaillée des changements climatiques régionaux probables (simulation réalisée par Météo-France pour cette étude), et une analyse qualitative des principaux impacts attendus sur le territoire dans une approche sectorielle. Le rapport de la deuxième étape (2010), à vocation prospective a consisté à s interroger sur les évolutions territoriales et socio-économiques possibles du Grand Sud-Est aux horizons 2030, 2050 et 2100, et à croiser cette approche avec les éléments de connaissance sur les effets prévisibles du changement climatique. Le guide produit par Rhône-Alpes Energie Environnement (RAEE) en 2007, Changement climatique : Comment s adapter en Rhône-Alpes? Le document se positionne comme une première étape dans la réflexion en matière d adaptation. Il a pour objectifs de sensibiliser à la question du changement climatique et aux aspects liés à l adaptation, d inciter à «aller plus loin» pour les secteurs les plus exposés en Rhône-Alpes, et enfin d encourager le développement d outils facilitant la prise de décisions. De façon complémentaire, la DREAL avait demandé aux différents services, participant au comité de pilotage, de produire des notes sur les différents thèmes. Asconit Consultants Enviroconsult 23

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