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1 2008 Conception graphique : Daniel Giltaix, IA 31, N spécial

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3 CG 31, musée départemental de Résistance et de la Déportation LE TRAVAIL DE MÉMOIRE

4 «La mémoire est l avenir du passé.» Paul Valéry é d i t o r i a u x Dès mon arrivée dans le département de la Haute-Garonne, j ai insisté sur l intérêt particulier que j accordais au Concours national de la Résistance et de la Déportation, et j ai fait part de ma volonté forte à le voir se développer encore plus. Je constate avec plaisir que mon appel a déjà été entendu puisque l on note un taux de participation en hausse de 10% pour les lycées et collèges, copies et mémoires confondus, et trois fois plus de participants pour les lycées. C est en ce sens que j ai souhaité qu un BI soit consacré au travail de mémoire et soit distribué en priorité aux participants du concours. Toutes les actions qui peuvent se faire à l école autour de la mémoire concourent à la formation civique des jeunes. Elles s inscrivent dans le socle commun de compétences et de connaissances. Nos élèves, de l école élémentaire au lycée, ne pourront que mieux s approprier le présent et agir sur l avenir s ils connaissent le passé. Je me réjouis que de plus en plus d enseignants aident les jeunes à aller à la rencontre de tous ces hommes, notamment ceux dont les rues de Toulouse portent les noms, afin qu ils comprennent l engagement et le sacrifice de ces héros pour libérer la France et participer ainsi à la progression de la démocratie. L école de la République joue un rôle primordial dans la transmission des valeurs illustrées au plus haut point par la Résistance. Ce numéro spécial du Bulletin d Information regroupe divers exemples de projets pédagogiques. Il doit pouvoir aider les acteurs de la collectivité éducative à mettre en place des actions sur le long terme. Il permet de voir qu autour de ce travail de mémoire, se rassemblent de nombreux partenaires dans les collectivités et les associations. Je salue ici l action remarquable du Conseil général. C est ainsi que, chez ceux que nous devons éduquer, nous pourrons développer le sens des responsabilités, la citoyenneté et la solidarité qui facilitent le vivre ensemble et engagent chacun dans la marche vers l Europe. Jean-Louis Baglan, inspecteur d académie, directeur des services départementaux de l éducation nationale de la Haute-Garonne Le Conseil général de la Haute-Garonne soutient avec force le Concours national de la Résistance et de la Déportation depuis sa création en À partir du thème national et en liaison avec l inspection d académie, l assemblée départementale met à disposition des professeurs et des élèves tous les éléments et moyens nécessaires à sa préparation. Ainsi, pour encadrer au mieux les collégiens et lycéens qui souhaitent y participer, le Conseil général a confié le soin au musée départemental de la Résistance et de la Déportation d éditer chaque année une plaquette locale de travail, de constituer des dossiers de documents, et de réaliser une exposition en liaison avec le thème. La raison de ce soutien à ce concours vient essentiellement du fait qu il n est pas seulement un diplôme ou un examen. Anciens résistants et déportés l ont en effet souhaité pour perpétuer chez

5 les jeunes la mémoire de ces années noires, pour que leurs combats et leurs souffrances ne tombent jamais dans l oubli. Pour cette nouvelle génération, ce concours doit permettre de s inspirer de ces faits et d en tirer des leçons civiques pour l avenir. Le concours de la Résistance et de la Déportation est un outil de transmission privilégié car il encourage la rencontre directe entre les acteurs de ces événements et les jeunes. Il crée un lien entre deux générations. Participer à ce concours, c est avant tout comprendre l esprit que ses fondateurs ont voulu lui donner, c est aussi percevoir tout ce qui fait son actualité, sa modernité. Participer à ce concours, ce n est rien d autre : simplement exprimer, par des connaissances historiques mais aussi (et surtout) par sa sensibilité, en quoi le thème choisi cette année nous touche et nous interpelle encore aujourd hui. En tant que citoyens mais aussi en tant qu humains Le soutien du Conseil général ne se limite pas à la préparation de ce concours. Il en assure également la dotation en prix, sous forme de livres d histoire qui récompensent près de 400 élèves chaque année. Il organise également tous les ans un voyage de la mémoire pour les 15 lauréats départementaux de ce concours. Tous les étés, lors de la dernière semaine d août, ces jeunes partent en Allemagne, en Autriche ou en Pologne découvrir les camps de concentration et les centres d extermination nazis. Une expérience forte et intense qu ils ont la chance de vivre aux côtés des derniers résistants et déportés qui acceptent, tous les ans, de revenir sur les lieux de leur souffrance. Incontestablement, un souvenir inoubliable pour ces jeunes qui marquent leurs mémoires et font d eux des nouveaux témoins. Le moyen privilégié pour manifester au quotidien cette implication reste donc le musée départemental de la Résistance et de la Déportation. C est essentiellement à travers ce lieu que se déroulent les actions de mémoire initiées ou soutenues par le Département. Depuis son inauguration le 19 août 1994, le musée est devenu un lieu emblématique de cette période en Haute-Garonne, le moyen aussi par lequel le Conseil général s engage pour son souvenir. La première mission du lieu est de remplir notre devoir collectif vis-à-vis du passé. Et ce devoir est un devoir d histoire. C est-à-dire étudier, analyser et comprendre les événements passés pour en avoir une vision la plus claire possible. Ce devoir d histoire s impose à tous, et pour tous les sujets. Nous devons dire ce qui s est passé, bon ou mauvais. Et c est ce devoir d histoire qui permet ensuite collectivement le travail de mémoire. C est le premier qui rend le second possible. Il est certes difficile de raconter l indicible. Il est pourtant impossible de se taire. Les témoignages des rescapés des camps et des anciens résistants trouvent donc naturellement leur place au sein de ce musée. Ce musée se veut donc aussi le dépositaire et le prolongement de leur mémoire, un pont indispensable entre les témoins, la population et surtout la jeunesse, un lieu privilégié de transmission de la mémoire. C est ainsi que le musée départemental de la Résistance et de la Déportation accueille tous les ans plus de élèves, essentiellement de troisième et de terminale. Des visites pour les plus jeunes (CM2) sont également prévues, adaptées à leur niveau et à leur sensibilité. Un véritable partenariat s est créé avec les établissements toulousains et haut-garonnais. Aujourd hui, de plus en plus de professeurs de toute la France sollicitent l équipe pédagogique. La nouvelle génération n est pas seulement notre priorité. Elle est surtout celle des anciens résistants et déportés. Bien conscients que d ici peu de temps, ils ne pourront plus raconter, témoigner comme ils le font actuellement au musée, ces jeunes représentent pour eux un immense espoir. Celui que cette histoire ne tombe jamais dans l oubli. Ne pas être indifférent, réagir et s engager, être des citoyens du monde, tel est le message de nos aînés, anciens résistants et anciens déportés. Telle est aussi la mission du musée qui se veut résolument ancrée dans son époque, pour nous rappeler que le verbe «résister» doit se conjuguer au présent. Pierre Izard, président du Conseil général de la Haute-Garonne

6 LE TRAVAIL D 8 CG 31, musée départemental de Résistance et de la Déportation H istoire, mémoire et résistance, en ces termes se conjuguent à la fois le passé et le présent. L histoire fait intervenir le passé et se veut strictement descriptive, la mémoire est sélective et dépend souvent de l implication de l être qui rapporte La Résistance est un phénomène complexe que l on ne peut comprendre sans s appuyer sur des faits purement historiques donc passés Elle se perpétue dans le présent par les valeurs qu elle symbolise pour la jeunesse, «Résistance n est qu espérance» écrivait René Char dans ses feuillets d Hypnos (1943/1944). C est bien l histoire qui induit le travail de mémoire et permet de comprendre le présent, de changer parfois la manière de voir et d aider à transmettre à son tour afin que jamais ne s écrive le mot «oubli». C est à nous éducateurs qu incombe la tâche d aider les jeunes générations à devenir les citoyens de demain. Notre mission est double ; d une part, faire prendre conscience à nos élèves que s ils vivent dans un pays libre, c est grâce à l engagement de ceux qui ont payé de leur vie pour cette liberté et d autre part, les aider à savoir s engager eux-mêmes envers les autres pour construire leur propre identité. Comment, dès lors, alimenter le travail de mémoire? Par l histoire d abord qui relate souvent l indicible grâce à tous les documents, aux statistiques, aux don-

7 E MÉMOIRE nées chiffrées qui rendent compte d une époque dont l horreur n a pu être traduite par la parole ou l écrit. Si Primo Lévi a parlé de revenir à la vie grâce à l écriture, Jorge Semprun dans «L Écriture ou la vie» ne partage pas cela en disant - je cite - qu elle le replonge dans la mort, l y submerge «chaque ligne écrite m enfonçait la tête sous l eau, comme si j étais à nouveau dans la baignoire de la villa de la Gestapo à Auxerre. Je me débattais pour survivre.» «Par l histoire toujours qui revit dans la mémoire des témoins qui acceptent de venir dans les classes, terrible douleur de ceux qui racontent comme Robert Marcault, plongé dans les camps de concentration alors qu il n était qu un adolescent. «Je veux que vous sachiez ce qui s est réellement passé, que vous ayez des éléments pour discerner le vrai du faux» disait-il encore récemment, dans l un des nombreux établissements scolaires qui l ont accueilli. Pour lui la Résistance c est la mémoire que nous laissons sur la barbarie contre les innocents. L histoire et la mémoire concourent donc, aussi et ensemble, à développer l esprit critique et la vigilance. Le travail de mémoire est au cœur de la pédagogie, il se fonde sur l humanisme et nourrit la réfl exion sur les valeurs de la démocratie. 9 Michèle Courtin, coordinatrice Action culturelle IA 31

8 SOMMAIRE LE TRAVAIL DE MÉMOIRE Entre travail de mémoire et travail d histoire 10 Le travail de mémoire à l école 11 L inscription dans le socle commun de connaissances 11 Projets pédagogiques : quelques pistes 11 Voyage mémoire à Oradour sur Glane 11 Oradour dans l histoire Le projet pédagogique Au collège Claude Cornac de Gratentour Au lycée Pierre Bourdieu de Fronton Voyage d étude au camp d Auschwitz 14 Auschwitz dans l histoire Le projet pédagogique Autres pistes 17 Projets pédagogiques autour de témoignages Hommage à Jean Moulin MÉMOIRE ET HISTOIRE : DROIT DE SAVOIR 10 Les journées commémoratives octobre : journée de la mémoire de Guy Môquet novembre : armistice de la Première Guerre mondiale janvier : journée de la mémoire des génocides, de la prévention des crimes contre l humanité 21 dernier dimanche d avril : journée nationale du souvenir des victimes de la déportation 22 8 mai : victoire du 8 mai mai : journée de mémoire de la traite négrière, de l esclavage et de leurs abolitions 23 Le concours de la résistance et de la déportation 23 Le concours d hier à aujourd hui 23 Origines du Concours National de la Résistance et de la Déportation Un témoignage historique qui a encore toute sa valeur Le concours Le palmarès La copie d élève Le concours Modalités Le thème

9 LES RELAIS DE LA MÉMOIRE Les partenaires institutionnels et associatifs 33 Les interlocuteurs nationaux 33 Le ministère de la Défense La fondation de la Résistance La fondation pour la mémoire de la déportation La fondation de la France Libre La fondation pour la mémoire de la Shoah Fondation Charles de Gaulle Les lieux ressources à Toulouse 35 L Office National des Anciens Combattants Les passeurs de la mémoire combattante Le cinéma au service de la mémoire Le musée départemental de la résistance et de la déportation Présentation Le témoignage de Sylvette Gaillard La mémoire en Haute-Garonne 37 Des collèges aux noms empreints d histoire 37 Alain Savary François Verdier dit Forain Marie Louise Dissart «Françoise» Jean-Pierre Vernant Mémoire au fil des rues de Toulouse 40 Marcel Langer Mémoire de rues par les élèves du collège Jean Moulin 41 La mémoire par ses acteurs et ses témoins 43 Pierre Benech Robert Marcault Les lieux de mémoire en Haute-Garonne 53 Le camp du Récébédou Noë 11 POUR EN SAVOIR PLUS Lexique 56 Bibliographie 58 La Résistance en France et la France libre La Résistance communiste La déportation et la Shoah Sur la répression et les fusillés Remerciements 58 CG 31, musée départemental de Résistance et de la Déportation

10 ENTRE TRAVAIL DE MÉMOIRE ET TRAVAIL D HISTOIRE Depuis plusieurs années, le «travail de mémoire» est au cœur des préoccupations de divers acteurs qui entendent faire reconnaître et transmettre une histoire et une mémoire : les associations d anciens combattants, résistants, déportés, minorités persécutées ou victimes civiles des deux guerres mondiales, de la guerre d Algérie et de la guerre civile espagnole ; les plus hautes autorités de l État, les ministres d État à l occasion des commémorations et des journées du souvenir ; Ces préoccupations s expriment par des débats, le vote de lois offrant ainsi une lecture de l histoire et du travail de mémoire. En lien avec les programmes scolaires, elles font partie intégrante des missions de l école. L histoire est indispensable pour comprendre le passé, et la mémoire pour construire le présent. Marc Peruzzetto, élève de 3e au collège Clémence Isaure à Toulouse, a été sensibilisé au travail de mémoire par son histoire familiale ; son arrière-grand-père, déporté en Silésie, dans le cadre du service de travail obligatoire, a dû affronter l horreur de la guerre comme des milliers d autres hommes pour pouvoir revenir en France. Son grand-père maternel lui a fait partager des lectures sur la période de la seconde guerre mondiale. Passionné d histoire, de cinéma, de lecture, d écriture, Marc a lu les «Disparus» de Daniel Mendelsohn et «Si c est un homme» de Primo Lévi. Il a toujours participé à la commémoration du 11 novembre 1918 et du 8 mai 1945 au monument aux morts du quartier Saint Cyprien. Il a toujours été volontaire, de la 5e à la 3e, pour lire le message de monsieur le Secrétaire d État aux Anciens Combattants. Très touché, l offi ce des Anciens combattants lui a décerné la médaille de la mémoire C est donc naturellement qu il s est inscrit pour participer au concours de la résistance. Il a obtenu le 12e prix et à ce titre partira en août 2008 à Berlin. Pour Marc, le travail de mémoire c est d abord analyser les faits historiques pour comprendre mais c est aussi transmettre aux autres cette mémoire pour que les jeunes en retirent plus de solidarité et de fraternité. 12 LE TRAVAIL DE MÉMOIRE À L ÉCOLE L INSCRIPTION DANS LE SOCLE COMMUN DE COMPÉTENCES ET DE CONNAISSANCES À l école, l éducation civique et sociale fait partie intégrante des programmes. En effet, selon l article 2 de la loi n du 23 avril 2005 d orientation et de programme pour l avenir de l école, «outre la transmission des connaissances, la nation fixe comme mission première à l école de faire partager aux élèves les valeurs de la République». L enseignement de l histoire et le travail de mémoire sont un des moyens de transmettre les valeurs. Le socle commun des connaissances et des compétences instaure un «parcours civique» de l élève, qui doit être mis en place tout au long de la scolarité obligatoire. L éducation à la citoyenneté n est pas uniquement un savoir, c est également une pratique qui permet aux jeunes d apprendre à mieux vivre ensemble et à construire des espaces de citoyenneté dans leur quotidien. Depuis 2008, les Parcours civiques ont évolué vers des itinéraires de citoyenneté. Ces derniers proposent un ensemble de pistes, d actions pédagogiques et d outils pour permettre aux acteurs de la communauté éducative scolaire,

11 périscolaire ou hors école d animer les différentes dates de commémoration ou de sensibilisation inscrites dans le calendrier scolaire : 22 octobre : journée de la mémoire de Guy Môquet 11 novembre : armistice de la Première Guerre mondiale 27 janvier : journée de la mémoire des génocides et de prévention des crimes contre l humanité dernier dimanche d avril : journée nationale du souvenir des victimes de la déportation 8 mai : Victoire du 8 mai 1945 mémoire de la traite négrière, de l esclavage et de leurs abolitions : journées nationales et internationales. Les actions éducatives «Mémoire et citoyenneté» peuvent être déclinées en 6 grands domaines thématiques : Droits, Mémoire, Solidarité et fraternité, Europe, Développement durable, Démocratie et Citoyenneté Les Parcours civiques font l objet d un partenariat entre le ministère de l Éducation nationale et l association Civisme et démocratie - CIDEM, PROJETS PÉDAGOGIQUES : QUELQUES PISTES VOYAGE MÉMOIRE À ORADOUR-SUR-GLANE Oradour-sur-Glane dans l histoire 10 juin 1944, 4 jours après le débarquement en Normandie, Oradour-sur-Glanes, petit village situé à 20 km à l ouest de Limoges, bascule dans l effroi Alors que les troupes de soldats allemands remontent sur le front, ils encerclent Oradour. Les hommes sont séparés des femmes et des enfants qui seront menés dans l'église. Après avoir abbatu les hommes, les Allemands mettent le feu à CG 31, musée départemental de Résistance et de la Déportation toutes les maisons et à l'église. Des centaines de personnes, hommes, femmes et enfants, périssent, mitraillés, asphyxiés Le village sera ensuite pillé. Bilan : 642 victimes, 6 survivants au massacre un village entier rayé de la carte. Un nouveau village est construit par l État. Il aura un caractère d exemplarité. Les ruines deviennent un lieu de pèlerinage. Cette reconstruction du bourg s adresse avant tout aux visiteurs, aux pèlerins de la mémoire. En 1999, un Centre de la mémoire a ouvert ses portes et propose des expositions permanentes et temporaires. 13

12 Le projet pédagogique Au collège Claude Cornac de Gratentour Les élèves des classes de 3E et 3F du collège Claude Cornac de Gratentour ont participé avec leur enseignante à un projet autour devoir d histoire et de mémoire lors d un voyage à Oradour-sur-Glane pour visiter le centre de la mémoire et le village martyr. Leur enseignante Mme Vasseur, a conduit la sortie pédagogique en recommandant aux élèves de porter attention aux explications du guide lors de la visite du Centre de la mémoire et de se comporter de façon digne et posée dans le village. Le voyage avait été préalablement préparé par le biais d une fiche de présentation : Que s est-il passé à Oradour? Oradour/Glane est une petite localité au N.-O. De Limoges. Le 10 juin 1944 en début d après-midi, une unité Waffen SS de la division Das Reich encercla ce bourg limousin. Quelques heures plus tard, il ne restait du paisible village rural que des décombres fumants ; 642 hommes, femmes et enfants étaient morts, massacrés par les armes et le feu ; un village entier assassiné au nom de la terreur et du fanatisme. Pourquoi allons-nous à Oradour? Oradour est ce que l on appelle un «lieu de mémoire». En effet, dès la libération, il fut décidé de conserver les ruines d Oradour afin qu elles témoignent du drame vécu par les villageois. Nous allons donc à Oradour pour recevoir le témoignage de l outrage subi par le village et ses habitants, et pour essayer de comprendre comment une telle barbarie est possible. Alors à notre tour, plus tard, nous pourrons témoigner de ce que nous avons vu : c est ce que l on appelle le «devoir de mémoire». Que verrons-nous à Oradour? En 1999, un Centre de la mémoire (musée) a ouvert à Oradour, près du village martyr. Nous commencerons donc par visiter l exposition permanente de ce centre, intitulée «Comprendre Oradour». Cette visite est guidée. Puis, nous visiterons à notre rythme (sans guide) - l exposition temporaire, qui est cette année consacrée à «l hystérie raciale ; les lois de Nüremberg». - le village martyr. Quel travail devrez-vous fournir? Vous n aurez pas de questionnaire à remplir pendant la visite. Par contre, vous devrez prendre quelques notes car j attends qu au retour vous soyez capable - de raconter ce qui s est passé à Oradour le 10 juin 1944, et d expliquer pourquoi - de dire ce qu il s est passé depuis 1944 à propos d Oradour (procès de Bordeaux, nouveau village) - de décrire l architecture du centre de la mémoire et la statue du sculpteur espagnol Fenosa martyrs d Oradour» - de décrire ce que vous avez observé dans le village martyr. 14 Les élèves de 3e se sont montrés toujours très réceptifs à ces types de travaux, et en gardent généralement un souvenir prégnant. Ils aiment travailler sur les individus (cf. travail préparatoire au voyage à Auschwitz, dossier «Mon ancêtre, un poilu», recherche sur un résistant à partir de sa notice nécrologique ). Beaucoup parviennent à impliquer leur famille, et des relations se nouent à cette occasion entre grands-parents et petits-enfants. Je repense régulièrement à ce grand-père en larmes en entendant sa petite-fille chanter Le chant des partisans (cf. travail interdisciplinaire musique/ histoire), et à cette famille partie en vacances dans le Pas-de- Calais pour retrouver le cimetière militaire où les restes de l ancêtre étaient déposés.

13 Au lycée Pierre Bourdieu de Fronton 15

14 Crée en mai 1940 par les SS, le camp de concentration d Auschwitz, se situe à 70 kilomètres à l ouest de Cracovie, en Pologne, pays alors occupé par le Reich. Il sera libéré par l Armée rouge le 27 janvier Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres en masse commis par les nazis, et plus particulièrement celui du génocide des Juifs dans lequel près de six millions d entre eux sont assassinés. Trois sites constituent Auschwitz : Auschwitz I, ouvert le 20 mai 1940 est un camp de concentration et de travail forcé. Le camp comptera jusqu à détenus en 1942, près de hommes y périront. (prisonniers de guerre, opposants politiques, Juifs et résistants) L entrée dans le camp se fait par un portail qui porte l inscription, reprise de Dachau, «Arbeit macht frei» : «Le travail rend libre». VOYAGE D'ÉTUDE AU CAMP D'AUSCHWITZ Auschwitz dans l'histoire Auschwitz II (Birkenau) : ouvert le 8 octobre 1941 à 3 km d Auschwitz, il comprend le centre d extermination ainsi qu un gigantesque camp de travail forcé. 1,1 million d individus, principalement des Juifs et des Tziganes y périrent Auschwitz III (Monowitz) : ouvert le 31 mai 1942, c est un camp de travail où travaillaient détenus d Auschwitz. Sous-alimentés et maltraités, ces derniers mourraient au travail, si ce n est dans les chambres à gaz à l occasion d une sélection ou dans des expériences médicales. Ces trois camps étaient complétés d une cinquantaine de petits camps dispersés dans la région et placés sous la même administration. En cinq années, plus de 1,3 million d hommes, de femmes et d enfants, sont victimes de la «solution finale» et meurent à Auschwitz, dont immédiatement à leur sortie des trains qui les y amenaient. 90 % de ces personnes étaient juives. Adrien Grass 16

15 Après sa libération en 1945, Auschwitz reste abandonné pendant deux ans. Le Parlement polonais décide en 1947 de faire d Auschwitz un musée à la mémoire des victimes. Le camp souche, Auschwitz I, a été restauré et ses blocks 4 et 5 utilisés depuis les années 1950 par les Polonais pour réaliser une exposition permanente qui veut présenter les conditions de vie des prisonniers. Auschwitz II a volontairement été laissé en l état comme témoin de l ampleur du crime. Monument historique et culturel majeur qui participe au travail de mémoire, Auschwitz est depuis 1979 inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l UNESCO. Le projet pédagogique Les élèves de 3e B du collègede Gratentour se sont mobilisés autour d un voyage d étude au camp d Auschwitz. dans le cadre des voyages organisés par le Mémorial de la Shoah. Après préparation en amont. Restitution en aval --> panneaux réalisés en collaboration avec le professeur d arts plastiques et présentation du voyage sous forme de description de photos aux 2 classes de CM2 de Gratentour. L enseignant présente sa classe : «Les élèves étaient motivés, soucieux de bien faire et de progresser. Ils se sont montrés généralement attentifs, et capables d une réflexion assez approfondie [ ] Le travail à partir de supports différents (images diverses : affiches, photographies, cartes postales, caricatures, vidéo ). leur a permis d être attentifs et impliqués.» Objectifs pédagogiques et culturels du projet Il s agit de motiver, en valorisant le travail et l implication d élèves ne pratiquant aucun enseignement optionnel. Cette valorisation est d autant mieux perçue par eux qu elle se fonde sur un projet à caractère scientifique, intellectuel (pour reprendre leurs expressions) et non professionnel. Cependant, pour susciter l intérêt de tous, et ne décourager personne en chemin, il faut : 1. travailler sur du concret 2. procéder par étapes de réflexion et envisager que seuls quelques élèves parviennent au terme des questionnements prévus. Travailler sur du concret, cela pourrait prendre la forme d une appropriation par chaque élève de la classe du destin d une famille juive déportée, de la présentation de ses membres avant, pendant et éventuellement après le génocide. Les étapes de réflexion sont : d abord celles abordées pendant le cours d histoire sur la Deuxième Guerre mondiale, articulées essentiellement autour de la question Pourquoi ce génocide? puis un questionnement sur des thématiques rarement abordées spontanément par les élèves : Qu est-ce qu être juif? Faut-il témoigner? Comment? enfin, une ouverture sur les autres génocides du XXè siècle : Hottentots, Arméniens, Cambodgiens, Rwandais (les élèves qui étaient en 4è l an dernier ont vu au cinéma le film Hôtel Rwanda). 17 Actions prévues 4 demi-journées (une avant le voyage, trois après) rassembleront les élèves, encadrés par les professeurs d histoire du collège, les enseignants participant au voyage et tout collègue volontaire. La première demi-journée sera d abord théorique : c est à ce moment que sera abordé la réflexion autour de la question Qu est-ce qu être juif?.

16 Puis, chaque élève commencera à travailler sur la famille dont il aura la charge. Il s agit de faire en sorte qu ils arrivent à Auschwitz en pensant à quelques personnes en particulier, plutôt qu à un groupe anonyme. Enfin, le réflexion commune reprendra à partir d extraits de la presse écrite relatifs au comportement discutable de certains scolaires en visite dans des camps d extermination. Les trois autres demi-journées seront consacrées à la réalisation des compte rendus du voyage, qui prendront 3 formes : 1. Celle d une exposition, afin de travailler l écrit. Cette exposition sera à destination des autres élèves (et adultes) du collège, mais aussi des CM2 des écoles du secteur du collège. Le langage adopté devra donc être clair, précis, simple. Cette exposition aura pour thème le voyage en lui-même mais aussi les présentations des familles déportées adoptées par les élèves, ainsi que leurs recherches sur les autres génocides et autour de la problématique du témoignage. 2. Celle d une présentation orale, à destination des écoliers de CM2, invités pour l occasion au collège. Il s agit cette fois-ci de travailler l expression orale des élèves de 3e dont le langage, là encore, devra être clair, précis et simple. Il leur faudra également être en mesure de répondre à d éventuelles questions, à brûle pourpoint. 3. Celle enfin d une compilation sur CD de l ensemble du travail réalisé, afin d'en garder trace. Chaque élève ayant participé au voyage en conservera un exemplaire. DE RETOUR D AUSCHWITZ Nous avons passé mercredi une journée «extra-ordinaire», dont nous n avons pas encore reparlé ensemble. Ce que vous avez vu à Auschwitz, ce que vous y avez ressenti, ce que vous ressentez depuis votre retour lorsque vous y pensez, représente un enrichissement personnel considérable. Comme vous l a dit Charles, l ancien déporté qui nous accompagnait lors de la visite de Birkenau, vous êtes maintenant dépositaires de cette richesse, de cette connaissance. Votre «devoir» est de les conserver et de les transmettre. C est une tâche difficile, que nous allons préparer ensemble. 18 Pour la rentrée (lundi 5 mars) : 1. Sur une feuille blanche, tracez un rectangle de 15 cm de long sur 5 de large. A l intérieur, en utilisant tout l espace mais uniquement cet espace, inscrivez ce que ce voyage vous a apporté, ce qui vous a le plus marqué, ce que vous pensez ne jamais oublier Nous écrirons une lettre à André et Charles, pour les remercier de nous avoir accompagnés, et surtout pour les rassurer sur l avenir : quand ils ne seront plus là, d autres (dont nous faisons partie) pourront témoigner à leur place. Que diriez-vous, aujourd hui, à quelqu un prétendant que le génocide des juifs n est qu un «détail» de l Histoire? 3. Quelle image ( p h o t o g r a p h i - que) vous vientelle à l esprit lorsque vous repensez à la visite du camp? Essayez d expliquer pourquoi cette image-là, particulièrement, vous a marqués.

17 AUTRES PISTES Projets pédagogiques autour de témoignages Denis Baud, professeur certifié d histoire et géographie au collège Jacques Prévert de Saint-Orens de Gameville (31650) intègre dans ses séquences des interventions de témoins, mémoire vivante des tragédies du XXe siècle. «Je conçois mon enseignement de l histoire auprès des adolescents d une manière qui allie la connaissance historique et la réflexion sur la notion de mémoire ; cela est pertinent en classe de 3e puisque le programme d histoire couvre cette période. Ces interventions, qui sont toujours des rencontres, avec ce qu elles peuvent avoir d aléatoire et de surprise, favorisent chez les élèves une identification car l émotion est souvent présente, et permettent également de développer une prise de conscience de l importance de l événement. En effet, cela rend le fait historique plus proche. Le cours est plus concret. Les aspects théoriques, sans être niés, sont vus sous un autre angle : celui de l expérience individuelle. Ces projets permettent aussi de travailler en interdisciplinarité : les collègues apportent alors leurs propres approches et sensibilité. Ainsi plusieurs aspects de la question sont traités, cela rend toute sa complexité et sa richesse au témoignage vivant. Il est d ailleurs à noter qu une relation privilégiée peut s instaurer entre un groupe et un intervenant, ce dernier pouvant revenir en classe à une autre occasion, par exemple. J amène aussi les élèves à comprendre qu ils ont le privilège de pouvoir échanger avec des acteurs de l histoire, qui sont voués par définition à disparaître. C est l occasion de les sensibiliser au rôle des différentes sources historiques, dont le témoignage fait partie. Si nous respectons la parole dite lors de l entretien, cela n exclut pas une réflexion critique par la suite, où les incohérences, les non-dits, les recréations d une histoire personnelle peuvent faire l objet d une analyse. Les contacts Conscient de l intérêt que revêt le témoignage pour les élèves dans le cours d histoire, j ai toujours proposé à des personnes, au hasard de mes rencontres et de mes recherches, de venir témoigner auprès des élèves. J ai toujours privilégié des «anonymes», des oubliés de la Grande Histoire, des personnes qui n ont pas l habitude de témoigner. Il est important qu une relation de confiance s établisse d abord avec moi pour que le témoin parvienne à dédramatiser son intervention devant une assemblée. Modalités de l intervention L intervention est préparée par un cours théorique sur le sujet (cours classique) d une part, et par un questionnaire écrit d autre part. Ce dernier repose sur plusieurs axes, visant à mieux appréhender le contexte historique, la personnalité et le rôle du témoin. Le jour de la rencontre, le témoin s exprime devant la classe, librement, durant environ une heure. Un support vidéo (ou autre) peut venir compléter le discours. Dans un deuxième temps, les élèves posent leurs questions et échangent avec l intervenant. Évaluation Les élèves doivent constituer un dossier dans lequel ils restituent l entretien et donnent leur avis personnel concernant cette expérience. Par ailleurs, un article dans la presse est l occasion de revenir sur la compréhension de l événement, sur sa médiatisation. 19 Quelques exemples d intervention : l année Plusieurs témoins sont intervenus pendant le cours d histoire : Madame Royo, fille de républicain espagnol, au sujet de la guerre d Espagne ; monsieur Robert Nakache qui a évoqué la mémoire de son frère déporté à Auschwitz et dont la piscine de Toulouse porte le nom ; Ana Feldman, exilée d Argentine, est venue parler de la guerre froide ; un couple qui s était rencontré à Kaboul, Sonia Prudent et Benjamin Pirson, a évoqué l engagement humanitaire dans le monde actuel. Enfin, un bilan des rencontres de l année axé sur la notion d oppression des régimes de dictature a été fait par Pablo Prada, étudiant en anthropologie et spécialisé dans la non-violence.

18 Hommage à Jean Moulin Au collège Jean Moulin de Toulouse, en février 2007, toute la communauté scolaire a organisé un hommage au résistant qui lui a donné son nom. Afin que toutes les tranches d âge puissent adhérer à cette démarche, diverses animations (expositions, films, théâtre, chanson, rencontre avec des résistants), répertoriées dans un CD-ROM ont été mises en place pour recréer l atmosphère de la période 39/45. 20

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20 MÉMOIRE ET HISTOIRE : DROIT DE SAVOIR L école, cela a été dit, a un rôle essentiel à jouer dans l enseignement de l histoire et la transmission de la mémoire auprès des enfants et des jeunes. En complément des enseignements, en particulier d histoire-géographie, les journées commémoratives et les actions éducatives, telles que le concours national de la Résistance et de la Déportation, constituent des moyens privilégiés pour mener à bien ce travail de mémoire. LES JOURNÉES COMMÉMORATIVES La sensibilisation des élèves dans le cadre de la mémoire peut s effectuer par différentes actions lors des commémorations nationales. Les principales sont : 22 octobre : journée de la mémoire de Guy Môquet Guy Môquet, né à Paris le 26 avril 1924 et mort le 22 octobre 1941, fut arrêté à la gare de l Est alors qu il distribuait des tracts. Il sera fusillé avec 26 de ses camarades en représailles de l assassinat de l officier Karl Hotz. Il est le plus jeune des vingt-sept otages assassinés du camp de Châteaubriant. Élève du lycée Carnot au moment de son arrestation, l exemple de Guy Môquet doit être pour les collégiens et les lycéens le symbole de l engagement de jeunes Français, passionnément attachés à la liberté au point de sacrifier leur propre vie pour défendre celle des autres. Cette commémoration est l occasion d inciter le plus grand nombre d élèves possible à participer au concours national de la Résistance et de la Déportation Une semaine de l Europe à l école se déroulera dans les écoles, les collèges et les lycées, du 20 au 24 octobre Cette semaine sera l occasion, de faire vivre l école, les enseignants et les élèves à l heure de l Europe des 27 autour d activités pédagogiques ou éducatives. Les établissements scolaires pourront encourager différentes initiatives dans le respect de la pluralité des opinions. À ce titre la journée de mémoire de Guy Môquet peut être une illustration de cette pluralité. 22 Châteaubriand, le 22 octobre 1941 Ma petite maman chérie, Mon tout petit frère adoré, Mon petit papa aimé, Je vais mourir! Ce que je vous demande, à toi en particulier petite maman, c est d être très courageuse. Je le suis et je veux l être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j aurais voulu vivre, mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c est que ma mort serve à quelque chose. Je n ai pas eu le temps d embrasser Jean. J ai embrassé mes deux frères Roger et René1. Quant à mon véritable2, je ne peux le faire, hélas! j espère que toutes mes affaires te seront renvoyées, elles pourront servir à Serge qui, je l escompte, sera fi er de les porter un jour. À toi, petit papa, si je t ai fait ainsi qu à ma petite maman bien des peines, je te salue pour la dernière fois. Sache que j ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m as tracée. Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j aime beaucoup, qu il étudie, qu il étudie bien pour être plus tard un homme. 17 ans et demie (sic), ma vie a été courte, je n ai aucun regret, si ce n est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels3. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c est d être courageuse et de surmonter ta peine. Je ne peux pas en mettre davantage, je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon cœur d enfant. Courage! Votre Guy qui vous aime. CG 31, musée départemental de Résistance et de la Déportation

21 11 novembre : armistice de la Première guerre mondiale Le 11 novembre, jour de commémoration de l armistice de 1918 qui mit fin aux combats de la Première Guerre mondiale, est progressivement devenu un jour de mémoire et l occasion de questionner et de donner à comprendre l histoire. Ce jour de mémoire permet d évoquer des épisodes de la Grande Guerre et de rendre hommage aux combattants pour qu ils ne sombrent pas dans l oubli. Cette cérémonie est l occasion de faire découvrir aux élèves les valeurs défendues par les combattants et de raconter la guerre par l étude de lettres de «Poilus» - les soldats, envoyés au front. Le dernier des Poilus, Lazare Ponticelli, est décédé le mercredi 12 mars à l âge de 110 ans. Un hommage national lui a été rendu, le lundi 17 mars 2008 ainsi qu aux 8,5 millions de soldats de la Grande Guerre. 27 janvier : journée de la mémoire des génocides, de la prévention des crimes contre l'humanité La volonté génocidaire de la Shoah visait le peuple juif, mais la portée du crime est universelle. Dans ce contexte et pour juger les criminels nazis ont été forgés les concepts de génocide et de crime contre l humanité, fondements d une justice pénale internationale qui a depuis jugé ou reconnu d autres génocides et d autres crimes contre l humanité. Conscient du fait que le travail de mémoire passe par la sensibilisation de la jeune génération, les ministres européens de l Éducation, réunis à Strasbourg au Conseil de l Europe, adoptent à l unanimité, le 18 octobre 2002, la déclaration instituant la Journée de la mémoire de l Holocauste et de la prévention des crimes contre l humanité dans les établissements scolaires des États membres. La France et l Allemagne ont retenu la date du 27 janvier, anniversaire de l ouverture du camp d Auschwitz, pour instituer cette journée du souvenir. À Toulouse, la cérémonie à l occasion de la journée mondiale des commémorations des Victimes de l Holocauste et de prévention des crimes contre l Humanité s est déroulée sur l esplanade Alain Savary autour du futur Mémorial de la Shoah le dimanche 27 janvier

22 Dernier dimanche d'avril : journée nationale du souvenir des victimes de la déportation La journée nationale du souvenir de la Déportation est un repère qui permet de mener une réflexion avec les élèves pour comprendre ce à quoi a conduit l idéologie nazie fondée sur la supériorité d une «race». Cette journée se déroule le dernier dimanche d avril en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps. Pédagogiquement, cette journée permet également d appréhender la déportation, le génocide ; de préciser qu il s agit de crimes contre l humanité et que les crimes contre l humanité sont imprescriptibles. Enfin, elle permet de rappeler qu entre 1940 et 1944, personnes ont été déportées de France. 8 mai : victoire de 1945 La fin de la Seconde Guerre mondiale a été officiellement annoncée au peuple français le 8 mai 1945 par le général de Gaulle. Déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953 par le général de Gaulle, la célébration de ce jour de victoire a considérablement évolué jusqu en 1981, date à partir de laquelle le 8 mai sera jour de commémoration et sera inscrit à la liste des jours fériés du code du travail. Commémoration nationale, le 8 mai reste ainsi une date symbolique qui s est progressivement imposée comme un second 11 novembre, auquel il emprunte une grande part de son rituel. Lors de cette journée, l ensemble des événements de la Seconde Guerre mondiale est commémoré : aussi bien la victoire des Alliés que la fin de l oppression nazie sur l Europe Cette «journée de la liberté», fériée et chômée, peut être l occasion de transmettre le message suivant aux élèves et d aborder les thèmes de la lutte pour la liberté et la démocratie. Afin de redonner du sens et de redynamiser la cérémonie commémorative du 8 mai, Jean-Louis Baglan, inspecteur d académie, directeur des services départementaux de l éducation nationale a sollicité les établissements du second degré pour que des élèves participent activement en chantant des couplets de la Marseillaise et le chant des partisans. Sous l impulsion de madame Petersen, professeur d histoire au collège George Sand, des élèves de 6e, 5e et 3e se sont impliqués dans ce projet pour la cérémonie du 8 mai. Après une semaine de répétition en classe dans le cadre des cours d éducation civique et en présence de la professeure de musique, les élèves ont chanté en cœur devant les troupes et face au monument aux morts. M. Baglan a tenu à féliciter personnellement chaque enfant qui, comme le souligne madame Peterson «se sont donnés à fond, surtout les petits 6e» «J ai vécu un des plus beaux moments de ma carrière. Dans notre établissement ou toutes les nationalités sont représentées, ce projet a permis aux élèves de se retrouver unis, d une même voix, autour de l hymne national. Ce fut un moment d intense émotion. Chacun des élèves s est véritablement imprégné du souvenir des morts pour la patrie.» La Dépêche du Midi 24

23 10 mai : journée de mémoire de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions L abolition de l esclave s est faite en deux temps : en 1794 par les révolutionnaires, rétablie par Bonaparte ; il faudra attendre le décret du 27 avril 1848 pour que l esclavage soit de définitivement supprimé par Victor Schœlcher sous-secrétaire d État aux colonies. Le 10 mai est la date anniversaire de l adoption à l unanimité par le Sénat de la loi n du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l esclavage comme un crime contre l humanité. Depuis 2006, le 10 mai est commémoré partout en France. Les enseignants sont à cette occasion invités à organiser des moments de réflexion autour de problématiques actuelles comme la traite des êtres humains, le travail forcé en général et celui des enfants en particulier. Ils peuvent aménager des temps d échange dans le souvenir des longues et terribles «nuits sans nom» et «sans lune» qui furent celles des esclaves (Léon-Gontran Damas). L esclavage est une réalité au présent : on estime à 27 millions le nombre d êtres humains asservis dans le monde moderne, et à 200 millions le nombre des personnes victimes de l esclavage ou de l asservissement pour dettes. On compte, parmi elles, des femmes domestiques ou prostituées, des enfants et des femmes vendues, des enfants esclaves et des travailleurs migrants. On les trouve pratiquement dans tous les pays et sur tous les continents du monde. Source : United Nations International LE CONCOURS DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION Chaque année, le concours national de la Résistance et de la déportation propose aux élèves de troisième et aux lycéens de travailler sur un thème relatif à la Résistance et à la déportation. Au niveau départemental l impulsion a été donnée en 1982 par monsieur Duplan, inspecteur d académie de la Haute-Garonne, inspecteur général. Le concours d'hier et d'aujourd'hui Origines du concours national de la Résistance et de la Déportation Dès 1947, soucieuses de transmettre une expérience inspirée pour l essentiel par des idéaux démocratiques et par la lutte contre le nazisme, les associations de résistants et de déportés ont souhaité faire participer les plus jeunes aux commémorations de la Seconde Guerre mondiale. L idée de créer une épreuve scolaire portant sur la Résistance et la Déportation, et qui serait récompensée par un prix, s impose progressivement. En 1958, le principe du concours national est adopté par le congrès de la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance. Le Concours National de la Résistance et de la Déportation (C.N.R.D.) est créé officiellement en 1961 par Lucien Paye, ministre de l Éducation nationale à la suite d initiatives d associations et particulièrement de la Confédération nationale des Combattants volontaires de la Résistance (CNCVR) 25 Un témoignage historique qui a encore toute sa valeur À partir de 1982, le partenariat entre les deux ministères - anciens combattants et éducation nationale - se développe. La participation à ce concours permet aux collégiens et aux lycéens de s interroger sur les valeurs de la République et de la démocratie et de mesurer leur pertinence et leur modernité. «Ce concours a pour objectif de perpétuer chez les jeunes français le souvenir de la Résistance et de la Déportation afin de leur permettre de s en inspirer et d en tirer des leçons civiques dans leur vie d aujourd hui. La préparation du concours national de la Résistance et de la Déportation est aussi pour les élèves un moment privilégié de rencontrer directement les acteurs de ces événements et permet d établir un lien tangible entre les générations.» (BO n 17 du 27 avril 2006)

24 Le concours 2008 Le thème de l édition 2008 portait sur : «L aide aux personnes persécutées et pourchassées en France pendant la Seconde Guerre mondiale : une forme de résistance.» Le palmarès 26

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26 La copie d'élève Dans la première catégorie : classes de tous les lycées (voie générale et technologique et voie professionnelle), M. Gaëtan Belin élève du lycée Raymond Naves de Toulouse a obtenu la note de 19.25/20. Il se place à la deuxième place du palmarès de la catégorie avec un «très bon travail, structuré» Nous ne pouvons publier l intégralité de la copie en voici quelques extraits qui illustrent le thème : «L aide aux personnes persécutées et pourchassées en France pendant la Seconde Guerre mondiale : une forme de résistance.» La réflexion de l élève a porté sur les motivations des personnes qui ont aidé, sur les formes d engagement et enfin sur les risques encourus. 28

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30 Le concours 2009 Modalités Le Concours national de la Résistance et de la Déportation est ouvert aux élèves des classes de troisième, aux élèves de toutes les classes de lycées d enseignement général et technologique et des lycées professionnels, publics et privés sous contrat. Le bulletin officiel de l Éducation nationale, du 13 mars 2008, modifie l organisation du concours et porte à six le nombre de catégories de participation : 1. classes de tous les lycées : réalisation d un devoir individuel en temps limité ; 2. classes de tous les lycées : réalisation d un travail collectif qui peut être un mémoire, associé ou non à d autres supports ; 3. classes de tous les lycées : réalisation d un travail collectif, exclusivement audiovisuel ; 4. classes de troisième : rédaction d un devoir individuel en temps limité ; 5. classes de tous les lycées : réalisation d un travail collectif qui peut être un mémoire, associé ou non à d autres supports ; 6. classes de troisième : réalisation d un travail collectif, exclusivement audiovisuel. Concours national de la Résistance et de la déportation (CNRD) NOR : MENE A RLR : ARRÊTÉ DU MEN DGESCO B2-3 Vu A. du Article 1 - Le concours national de la Résistance et de la déportation est ouvert aux élèves des collèges, des lycées d enseignement général et technologique et des lycées professionnels, publics et privés sous contrat. Sont concernés : - au collège, les élèves des classes de troisième uniquement ; - au lycée, les élèves de toutes les classes. Le concours comporte six catégories de participation : 1. classes de tous les lycées : réalisation d un devoir individuel en temps limité ; 2. classes de tous les lycées : réalisation d un travail collectif qui peut être un mémoire, associé ou non à d autres supports ; 3. classes de tous les lycées : réalisation d un travail collectif, exclusivement audiovisuel ; 4. classes de troisième : rédaction d un devoir individuel en temps limité ; 5. classes de tous les lycées : réalisation d un travail collectif qui peut être un mémoire, associé ou non à d autres supports ; 6. classes de troisième : réalisation d un travail collectif, exclusivement audiovisuel. Article 2 - Les jurys départementaux, placés sous la présidence de l inspecteur d académie, directeur des services départementaux de l éducation nationale, sont constitués : - de professeurs en activité ou professeurs retraités œuvrant ou ayant œuvré au concours ; - de représentants du ministère de l éducation nationale ; - de représentants du ministère de la défense ; - de représentants d associations-filles des fondations représentées dans le jury national ; - de représentants d associations de résistants et déportés représentées au jury national ; - d un représentant de l APHG ; - de représentants des archives et des musées départementaux. Le jury départemental peut décider d accueillir parmi ses membres les représentants d autres associations de la Résistance et de la déportation, ainsi que toutes personnalités œuvrant au concours. Article 3 - Les sujets des devoirs individuels (première catégorie et quatrième catégorie) sont élaborés, pour chaque académie, par une commission présidée par un inspecteur d académie, inspecteur pédagogique régional d histoire et de géographie, désigné par le recteur. Cette commission est en outre composée d un (ou deux) représentant(s) de chaque jury départemental désigné(s) par les présidents des jurys départementaux. Article 4 - Le jury départemental se réunit sur convocation de l inspecteur d académie, directeur des services départementaux de l éducation nationale. Le jury départemental procède à la correction des travaux des candidats départementaux et établit le palmarès départemental. Il adresse au jury national les travaux

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