Rapport de fin de séjour Bourse Explo'RA Sup

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1 Rapport de fin de séjour Université du Québec à Montréal Canada IUT2 de Grenoble 2011/2012 Page 1/8

2 Partir une année à plusieurs milliers de kilomètres de là où on a toujours vécu est une expérience qui se construit sur un rêve et se poursuit pour toujours dans un souvenir. Aujourd'hui, c'est avec le sourire et de la nostalgie que je me rappelle de merveilleux moments passés là bas, de toutes les découvertes que j'y ai faites, autant de moment de joie et parfois de tristesse. Ce projet à mis plusieurs années avant de voir le jour, c'est avec l'aide du département des relations internationales de l'iut2 de Grenoble que j'ai pu concrétiser mon projet. Il m'a fallut travailler pendant presque une année pour épargner suffisamment d'argent pour partir vivre un an au Canada. C'est avec beaucoup de préparation que mon projet a débuté et s'est petit à petit construit. J'espère que ce bref rapport pourra fournir autant d'informations pour les prochains, tout comme les rapports des précédents m'ont apporté mon lot de renseignements. I. Vie pratique a. Logement Contrairement à ce qu'on peut s'imaginer, la recherche du logement est une étape assez simple à Montréal. Il existe de très nombreuses offres tout au cours de l'année, très souvent les propriétaires sont habitués à louer pendant une année à des étudiants Français en échange qui sont très nombreux. La méthode la plus simple et rapide consiste à passer sur le site d'annonce Kijiji. Il s'agit d'une plate-forme d'annonce très utilisée et connue à Montréal. En quelques échanges et visites vous devriez être en mesure de trouver votre bonheur. Au niveau du bail, il m'est arrivé très souvent de constater qu'il s'agissait d'un accord à l'amiable entre la personne qui vous loue la chambre (soit le propriétaire, soit le détenteur du bail qui vous sous-loue la chambre). Durant mon année j'ai vécu dans 3 logements différents (le premier était temporaire, le temps de trouver une colocation), je n'ai jamais eu à signer de contrat ou le moindre papier officiel. La plupart du temps, un simple contrat de confiance s établit entre les deux personnes. Pour le loyer, un retrait en liquide chaque début du mois se donne à la personne responsable ou au propriétaire, là aussi il s'agit d'une relation de confiance. Durant mon séjour, mon second logement été placé dans un quartier sans animation et excentré, je vivais avec deux autres personnes dans un immense loft pour 500$ par mois. Mon troisièmes logements lui était très proche du centre ville, dans un très beau quartier, avec 4 autres personnes pour 320$ par mois. C'est à peut prêt dans cette fourchette que les Page 2/8

3 loyers sont à Montréal, entre 300 et 500$ par mois. N'hésitez pas à prendre le temps de bien trouver des offres moins cher, cela ne signifie pas toujours que c'est moins bien, j'en ai eu la preuve. Vous serez également très surpris de souvent tomber sur des Français, ils sont très nombreux et sont les premiers clients de ces offres de location. Il existe également de nombreux étrangers de toutes nationalités présent à Montréal, et je ne peux que vous souhaitez, tout comme je l'ai fais, de vivre avec des cultures très différentes de la votre. On a tout à gagner, que ce soit d'apprendre des recettes de cuisine ou découvrir des notions d'une autre langue. Les offres internet sont très différentes de celles proposées en France, vous n'êtes pas illimité! En effet, la plupart des offres proposent un débit limité en fonction de ce que l'on paie, mais aussi une limite de la quantité de données. Attention à vous si vous être grand consommateur d'internet, le dépassement de limite peut rapidement coûter cher. Il existe cependant des petits opérateurs qui proposent des formules intéressantes, je n'ai malheureusement plus le nom de celui que j'avais, mais il est possible d'avoir un débit convenable et une limite à 300Go par mois (au lieu de 50Go pour la plupart des offres) pour moins cher. Les charges comprises! La plupart des offres comprennent les charges (au Québec l'eau est gratuite, ce que l'on paie c'est son chauffage). On peut vous proposer un internet (souvent très limité), une ligne fixe et la télévision mais ces deux derniers se révèlent très inutiles. Un dernier conseil sera pour le mobilier. Il arrive que les offres proposes des pièces vides à meubler vous même, il est possible de négocier avec le propriétaire pour que chacun paie un montant des meubles (à moins que vous ne souhaitiez les ramenez chez vous), mais il sera bien plus pratique et facile de trouver un appartement meublé. Sachez que les offres sont très nombreuse et qu'il y a un roulement du marché toutes les semaines, si vous ne trouvez pas tout de suite, continuez de chercher car les perles rares sont nombreuses mais partent vite. b. Argent Pour ce voyage j'ai d'abord consulté plusieurs banque en France qui proposent des partenariats avec les banques à l'étranger. Cela permet de pouvoir parfois retirer directement son argent de son compte en France sur un distributeur partenaire dans le pays de sa destination. Cependant, bien que pratique, cette méthode est souvent très limitée, mais pose également le problème de la recherche du bon distributeur. Le plus simple à Montréal est d'ouvrir pendant un an un compte bancaire. La démarche est très simple et rapide. Un rendez-vous suffit, avec présentation d'une preuve de logement et de deux preuves d'identités vous aurez votre propre compte avec carte de débit. Pour fermer votre compte il vous suffira de vous présenter à un guichet sans rendez-vous, vous aurez la joie de voir votre carte coupée en deux aux ciseaux et votre Page 3/8

4 argent vous sera réstitué. La carte de débit est une carte très classique qui permet de payer et de retirer, la différence majeur avec la carte de crédit est qu'il est impossible de dépenser l'argent que l'on à pas. Autrement dit, on ne peut pas descendre en dessous de zéro en payant avec cette carte. Pour moi ce fut la solution la plus pratique. La carte passe dans tout les commerces et pour tout les paiements (sauf internet). La seule limite est dans les bars où le paiement se fait presque toujours en liquide, pensez à retirer avant de sortir, d'autan que vous pouvez retirer de l'argent aux distributeur, mais aussi directement aux commerçants si vous achetez quelque chose chez eux. En ce qui concerne le transfert d'argent, il existe des partenariats entre les banques française et canadiennes, renseignez vous bien de la solution la moins cher. Pour ma part, j'ai fais un virement unique d'une grande quantité d'argent pour l'année, les frais bancaires se sont élevé autours de 10 + un pourcentage du virement en France et 10$ au Canada. Peut être aurez vous la chance de trouver mieux, je sais qu'il existe des offres sans frais en France en ce qui concerne des virements permanents (tout les mois). c. Santé Nous avons la chance de bénéficier de partenariat entre la l'assurance maladie en France et l'assurance maladie du Québec. Je suis tombé malade au cours de mon séjour, une simple rhino-pharyngite. J'ai pu consulter un médecin et obtenir une ordonnance sans débourser le moindre argent. Pour ce faire il vous suffit de vous présenter à l'assurance maladie du Québec avec un papier que vous aurez obligatoirement récupéré en France auprès de l'assurance maladie avant votre départ. Vous obtiendrez ainsi la carte Soleil (équivalent de la carte Vitale) qui vous permettra de consulter gratuitement un médecin et accessoirement de prouvez votre identité et votre âge. Les consultations se font dans des cliniques gratuites, je vous conseil très très très fortement de vous présentez plusieurs minutes avant l'ouverture pour être dans les premiers, sans quoi vous aurez le plaisir de patienter quelques heures (certain y passe la journée entière). Pour ce qui est des médicaments, beaucoup sont déjà en libre service sans ordonnance, si vous savez quoi prendre, inutile de consulter. Un appel à votre médecin en France peut vous faire économiser des heures d'attentes, cependant une consultation reste la démarche la plus prudente, il s'agit tout de même de votre santé et c'est gratuit tant qu'on ne va pas à l hôpital. Un de mes amis Français s'est retrouvé à l'hôpital pour quelques points de suture, l'intervention et le voyage en ambulance lui ont coûtés plus d'une centaine d'euros. Page 4/8

5 Il existe des assurances complémentaires spécialement étudiées pour les étudiants étranger. Pour m'a part, je n'étais pas renseigné sur la gratuité des consultations au Québec et j'ai souscris à une assurance. J'ai dépensé plus de 300euros sous la pression des arguments de celui qui me la proposait : «une consultation chez le médecin peut coûter jusqu'à 200$ en moyenne, et pire encore si vous êtes hospitalisé». Je peux vous affirmer, chiffre à l appui, que ces assurances vous feront dépenser bien plus d'argent que nécessaire. A moins d'avoir un grave accident ou autre, vous n'en aurez pas besoin. Sans compter qu'en cas de réel mis en péril de votre santé, tout est fait pour vous permettre d'être rapatrié gratuitement. Une assurance complémentaire au Québec est donc tout à fait inutile sauf cas extrêmement rare et particulier. d. Télécommunication Au Canada, les forfaits illimités sont très cher. Cependant, si vous allez à Montréal, je ne peux que vous conseiller d'aller chez Public Mobil. Cet opérateur vous proposera pour entre 20 et 30$ par mois un forfait appel et sms illimité (sms illimité en France également), présentation du numéro offerte, avec obligation d acheter un de leur téléphone (le moins cher est à 30$). La raison de ces prix bas est très simple, votre réseau se trouve uniquement à Montréal, autrement dit, si vous partez en voyage dans une autre ville, vous n'aurez pas de réseau (sauf si vous payer une option en plus). Le système des forfaits mobiles au Canada est très simple : vous payez tous. Vous payez l'envoie d'un sms, la réception d'un sms, l'envoie d'un appel, la réception d'un appel, la présentation du numéro, le répondeur, l'internet, l international. Autrement dit, vous choisissez ce que vous voulez et vous le payer. Cela peut devenir très cher et c'est pourquoi j'insisterai encore pour ceux qui vont vivre uniquement à Montréal d'aller chez Public Mobil. e. Vie universitaire A Montréal, l'université c'est un peu comme à la télé. C'est la première chose que je me suis dit et aujourd'hui encore je le pense toujours. L'UQAM est située en plein centre ville, très proche des bars et des strip-club (ça surprend au début mais on s'y fait rapidement), ce qui vous offre l'occasion de vivre au rythme de la ville quand vous n'êtes plus en cours. Les horaires de cours sont par tranche de 3h en moyenne, de 8h30 à 21h. Pour ma part je tournais à 15h de cours par semaines, très souvent de 18h à 21h ce qui peut rapidement devenir un peu contraignant au plus fort de l'hiver. Pour ce qui est de la qualité des cours, tout dépend (comme bien souvent) du professeur. Cependant j'ai eu la chance d'avoir le choix de mes cours et d'en prendre de nombreux que je n'aurais pas pu avoir dans ma branche en France. Pour exemple, étant étudiant en informatique, j'avais le droit de prendre des cours de psychologie du langage. En ce qui concerne les notations, les professeurs vous évaluent sur 100 points, la Page 5/8

6 validation du cours se fait en général si vous avez plus de 55 points. Cependant, les professeurs sont bien plus généreux qu'en France, car l'évaluation n'est pas regardée du même œil. Il est facile de valider un cours et d'avoir une bonne note, le véritable défis est dans le classement. Avoir une bonne note ne compte pas beaucoup dans l'évaluation au Canada, ce qui compte, c'est d'être devant les autres. Voilà pourquoi aux yeux de vos examinateurs en France vous pourrez présenter de bonnes notes sans pour autant être dans les meilleurs. Ce n'est pas pour autant plus facile, ce qui compte avant tout c'est la validation de vos acquis car au Canada on valorise ce que vous savez contrairement où en France on pénalise ce que vous ne savez pas. Malheureusement, un gros point noir s'est présenté au cours de cette année. Il s'agit des importantes grèves étudiantes (et maintenant sociales) qui frappent le pays depuis Février (certain depuis Janvier). Il faut préciser qu'on en parle très peu en France. Pour résumer la situation, depuis milieu Février (pour mon département), le mouvement de grève a imposé la fermeture des cours. Aujourd'hui encore, ces cours n'ont toujours pas repris et la grève touche maintenant la session d'été. Ces mouvements de grèves font l'objet de violences policières importantes. Absolument tout les soirs, sans exception, on pouvait entendre le cortège de manifestant défilant dans la rue, encadré par la police accompagné qu'un hélicoptère dans le ciel qu'on entend toute la nuit. C'est devenu notre quotidien pour toute la fin de notre année. En tant qu'étudiant en échange, il ne restait plus qu'à trouver de quoi s'occuper tout les jours, ce qui à finit par coûter énormément d'argent, mais aussi petit à petit, à finit par nous mettre pour beaucoup une pression sur les épaules. Nous étions quelque peu seuls et démunis, dans un pays étranger en crise, loin de tous nos proches, et n'ayant ni le droit de travailler, d'étudier ou de manifester. Cette étape du voyage a été un moment très difficile à traverser, nous avons pour beaucoup eu de nombreuses difficultés sur le plan émotionnel au cours de cette période. Pour ma part, seul un retour en France plus tôt m'a permis de retrouver un contexte favorable, je garde de très bons souvenirs de mon voyage, mais cette épreuve m'a fait perdre énormément de chose. Il n'est pas facile de se retrouver isolé dans un pays étranger sans avoir le droit de faire quoi que ce soit, et trouver de quoi s'occuper chaque jours finit par coûter très cher. f. Vie professionnelle De nombreux étudiants en échange ont le droit, sur leur permis d'étude, de pratiquer une activité professionnelle. Cependant il faut savoir que ce n'est pas toujours le cas. J'ai eu la surprise lors de ma traversé de la douane, de découvrir que ce droit ne m'avait pas été attribué. Je n'ai donc pas eu l'occasion de pratiquer une activité professionnelle. g. Vie quotidienne Montréal est une grande ville, mais on en a vite fait le tour! En tant qu'étudiant vous Page 6/8

7 aurez tout ce qu'il vous faut pour vous épanouir à Montréal. La jeunesse est superbe, les endroits où sortir sont très nombreux et pour absolument tout les goûts. Les Québécois sont très ouvert, ils sont habitués à voir des étudiants Français et ont souvent quelques préjugés, n'hésitez pas à montrer le meilleur de vous même et ils vous ouvriront leur porte avec le sourire. L alimentation est un sujet important pour nous, vous ne vous en rendez peut être pas compte mais ça fait parti de notre culture. Un bon saucisson, un bout de pain et du fromage? Vous pourrez faire une croix dessus! Ces produits sont difficile à trouver et tout simplement hors de prix. Cependant, vous pourrez vous régaler de bacon et œuf au petit déjeuné, vous pourrez découvrir de très nombreux fast food avec des hamburgers à tomber, vous pourrez baver d'envie à la vue de votre première poutine : une très fameuse recette Québécoise de fritte au fromage de mozzarella fondu le tout trempé dans une fabuleuse sauce brune! Ne vous fiez pas aux apparences, c'est délicieux! En ce qui concerne l'alcool, sachez que ce marcher est offert uniquement par l'etat (sauf pour la bière qui fait exception). Les taux d'alcool et le prix est fixé à sa seule convenance. Vous êtes un habitué des bouteilles de vin à 4 chez Monoprix? Vous allez vite changez vos habitudes en découvrant que même un mauvais vin ne vaut pas moins de 30$. Et je ne parle même pas des alcools plus fort. Tout ces alcools ne pourront être acheté que dans des enseignes de la Société des Alcools du Québec (SAQ). La solution de compromis et que tout le monde finit par prendre de bière qui reste le plus abordable et peut se trouver à chaque épicerie. Les épiceries, appelé «Dépanneur», se trouve à presque chaque coin de rue et vous proposerons des aliments de base, tabac, retrait d'argent... en bref ça vous dépanne mais bien souvent c'est un peu plus cher. Le cadre de vie de la ville de Montréal est superbe (en dehors des périodes de grèves), il fait bon y vivre, même l'hiver! Nous avons eu un hiver doux cette année, mais une température de -40 c reste vivable étant donné que le climat est sec, on peut tenir quelques minutes dehors, le temps d'atteindre un métro ou un sous-terrain. La ville possède de nombreux sous-terrain, il y en a moins qu'à Paris, mais à Montréal, tout est relié en sous-terrain, que ce soit des magasins, le métro ou l'université. Il reste beaucoup de chose à raconter sur la vie quotidienne à Montréal, cependant je me contenterais de m'arrêter là, le principal est dit et le reste est à découvrir par vous même, je ne vous en gâcherais pas le plaisir! II. Bilan Ce fût très certainement l'expérience la plus enrichissante qu'il m'ait été donné de faire. Je suis parti un an, non pas pour voir des paysages ou bien me prendre en photo devant des monuments, mais bien pour découvrir une culture, des vies, des histoires, Page 7/8

8 mais aussi pour en apprendre plus sur moi même. Je crois qu'aujourd'hui je suis capable de me dire que je l'ai fais, que ça n'a pas toujours été facile mais que j'en sors énormément gagnant. Je tiens à exprimer mes remerciements envers le Service des Relations Internationales de l'iut2 de Grenoble qui m'a aidé et soutenu tout au long de mon projet, sans qui je n'aurai jamais réalisé tout ça. Également, je remercie la région Rhône-Alpes de m'avoir apporté une aide financière sans laquelle je n'aurai jamais pu partir. Je sais que cette bourse n'est pas proposées dans toutes les régions, mais c'est un coup de pouce non négligeable qui offre une réel opportunité aux étudiants souhaitant réaliser leur projet de voyage d'étude à l'étranger. Page 8/8