Statistique mathématique pour le Master 1 Cours de l ENS Cachan Bretagne. Benoît Cadre

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1 Statistique mathématique pour le Master 1 Cours de l ENS Cacha Bretage Beoît Cadre 4 jui 2010

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3 Table des matières 1 Modélisatio statistique U exemple Pricipe fodametal de la statistique Modèle statistique Domiatio das u modèle statistique Estimatio Costructio des estimateurs Pricipes de l iférece statistique Critères de performace e moyee Critères de performace asymptotique Itervalles de cofiace Itervalle de cofiace pour ue taille d échatillo fiie Itervalle de cofiace asymptotique Vraisemblace Le cocept de vraisemblace Cosistace de l EMV Iformatio de Fisher Normalité asymptotique de l EMV Classificatio des statistiques Estimateurs efficaces Statistiques exhaustives Statistiques complètes Test statistique Problème de test

4 4 TABLE DES MATIÈRES 5.2 Erreurs d u test Comparaiso des tests Optimalité das les tests simples Optimalité das les tests composites Tests asymptotiques Statistique des échatillos gaussies Projectio de vecteurs gaussies Tests sur les paramètres Comparaiso de 2 échatillos Modèle liéaire gaussie Le problème et sa formulatio vectorielle Statistique de test

5 Chapitre 1 Modélisatio statistique 1.1 U exemple Ue pièce a ue probabilité p 0 ]0,1[ de tomber sur "pile". Sur les 1000 lacers réalisés idépedammet les us des autres, o compte 520 "pile" et 480 "face". O est doc teté de coclure que p Cepedat, de la même maière qu il est sas itérêt de doer ue valeur approchée d ue itégrale sas préciser l erreur d approximatio, ce résultat a que peu de valeur, car il e ous reseige pas sur l erreur commise. Nous allos examier de quelle maière la costructio d u modèle permet de combler cette lacue. O ote x 1,,x les résultats des = 1000 lacers de pièce, avec la covetio suivate : x i = 1 si le i-ème lacer a doé "pile", et 0 das le cas cotraire. Le pricipe de base de l estimatio statistique est de cosidérer que x 1,,x est ue réalisatio de la loi B(p 0 ), si pour chaque p [0,1], B(p) désige la loi de Berouilli de paramètre p (i.e. B(p) = pδ 1 + (1 p)δ 0, avec δ 0 et δ 1 les mesures de Dirac e 0 et 1). E l absece d iformatios sur la valeur de p 0, o e peut e fait que supposer que x 1,,x est ue réalisatio de l ue des lois {B(p), p ]0,1[}. De cet esemble de probabilités, appelé modèle statistique, o cherche à déduire la valeur de p qui s ajuste le mieux aux observatios x 1,,x. Ue répose raisoable est basée sur l ituitio suivate : compte teu des iformatios dot o dispose, la meilleure approximatio de p 0 que l o puisse doer est ue valeur 5

6 6 CHAPITRE 1. MODÉLISATION STATISTIQUE qui maximise la foctio p B(p) ({x 1,,x }) = B(p)({x i }) = p x i (1 p) x i. C est le pricipe de costructio d ue valeur approchée -o parlera d estimateurde p 0 par maximisatio de la vraisemblace. Selo ce pricipe, la valeur qui s ajuste le mieux aux observatios est la moyee empirique des observatios : x = 1 O retrouve aisi la valeur x = 0.52 du début. L itroductio d u modèle ous permet e plus de doer ue erreur das l approximatio. Soit p ]0,1[, et X 1,,X des v.a. i.i.d. sur l espace probabilisé (Ω,F,P) de loi commue B(p). O peut calculer le risque quadratique, c està-dire le carré de la distace L 2 etre la cible p et l estimateur X = (1/) X i obteu par le pricipe de maximisatio de la vraisemblace : x i. E( X p) 2 = 1 EX 1(1 EX 1 ) = 1 p(1 p). Comme p(1 p) 1/4, l erreur quadratique moyee commise est doc majorée par 1/(2 ) Cepedat, si le résultat doe des iformatios sur la qualité de l approximatio, ce est qu ue évaluatio e moyee, qui e déped doc pas des observatios. Bie d autres pricipes peuvet être evisagés pour préciser la qualité de l approximatio. Par exemple, supposos que l o veuille costruire u itervalle das lequel p 0 doit se trouver, avec ue probabilité de 0.95 par exemple. Le pricipe de costructio est le suivat : pour chaque p ]0,1[, o cherche das u premier temps u itervalle de cofiace par excès I(X 1,,X ) costruit avec la suite de v.a. X 1,,X tel que P(p I(X 1,,X )) O peut alors coclure, avec les observatios x 1,,x, que p 0 I(x 1,,x ), avec ue probabilité de 95% au mois. Das l exemple qui ous itéresse, l iégalité de Bieaymé-Tchebytchev ous doe, pour tout ε > 0 : P( X p ε) var( X ) ε 2 = var(x 1) ε 2 = p(1 p) ε 2 1 4ε 2.

7 1.2. PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATISTIQUE 7 De ce fait, P( X p ε) 0.05 au mois si 1/(4ε 2 ) 0.05 soit, tous calculs faits, si ε Par suite, P(p [ X 0.07, X ]) E utilisat les observatios x 1,,x o a x = 0.52, et doc p 0 [0.45,0.59] avec ue probabilité 0.95 au mois. Le mois que l o dire ici est que cette iformatio est peu satisfaisate, eu égard au grad ombre d observatios! Commet améliorer ces résultats? Si la questio posée est "la pièce est-elle équilibrée?", l itervalle ci-dessus e permet pas de doer ue répose ; dès lors, quelle stratégie de décisio evisager? L objet de ce cours est de doer quelques élémets de répose à ces questios. Das u premier temps, il coviet de fixer les objectifs de l iférece statistique, aisi que le cotexte mathématique. 1.2 Pricipe fodametal de la statistique Le phéomèe aléatoire fourit observatios x 1,,x de l espace topologique H. Celles-ci sot supposées être les réalisatios d ue loi Q 0 sur l espace probabilisable (H, B(H )). Le pricipe de base de l iférece statistique est d utiliser ces observatios pour e déduire des iformatios sur Q 0. Cette approche estelle raisoable? De maière plus ambitieuse, est-il possible de recostruire u approximatio de Q 0 à partir des observatios x 1,,x? Nous allos voir que la répose est affirmative, au mois das le cas où le phéomèe aléatoire global cosiste e phéomèes idépedats et régis par la même loi. Au préalable, rappelos que la suite de probabilités (ν ) sur R d coverge étroitemet vers ν si, pour chaque foctio f : R d R cotiue borée, o a : f dν f dν. R d R d Le critère de covergece de Lévy ous affirme que (ν ) coverge étroitemet vers ν si, pour chaque t R d, la suite ( ˆν (t)) coverge vers ˆν(t), où ˆν désige la traformée de Fourier de ν, i.e. la foctio ˆν : t exp(itt x)ν(dx), R d et idem pour ˆν.

8 8 CHAPITRE 1. MODÉLISATION STATISTIQUE Das la suite, δ x désige la mesure de Dirac e x R d. Théorème [VARADARAJAN] Soiet X 1,X 2, des v.a.i.i.d. sur (Ω,F,P) à valeurs das R k, de loi commue µ. O ote µ la mesure empirique des premières v.a., i.e. µ = 1 δ Xi. Alors, P-p.s., la suite de mesures (µ ) coverge étroitemet vers µ. Preuve Pour simplifier la preuve, o suppose que X 1 est itégrable. D après le critére de Lévy, il suffit de motrer que ( ) P t R d : ˆµ (t) ˆµ(t) = 1, si ˆµ et ˆµ désiget les trasformées de Fourier de µ et µ. Or, la loi forte des grads ombres ous motre que pour tout t R d, l évéemet t T Ω(t) = { ˆµ (t) ˆµ(t)} est de probabilité. Soit T R d u esemble déombrable dese, et Ω 0 = Ω(t) { } 1 X j E X 1, j=1 où. désige la orme euclidiee de R d. Comme X 1 est itégrable et T est déombrable, o a P(Ω 0 ) = 1 d après la loi forte des grads ombres et car P(Ω(t)) = 1 pour tout t. Fixos t R d et ω Ω 0. O choisit ue suite (t p ) p de T telle que t p t, et o ote pour tout s R d, ˆµ ω (s) la réalisatio e ω de ˆµ (s), i.e. ˆµ ω (s) = 1 exp(is T X j (ω)). j=1 Soit p fixé. O a : ˆµ ω (t) ˆµ(t) ˆµ ω (t) ˆµ ω (t p ) + ˆµ ω (t p ) ˆµ(t p ) + ˆµ(t p ) ˆµ(t) ( ) 1 t t p X j (ω) + E X 1 + ˆµ ω (t p ) ˆµ(t p ) j=1

9 1.3. MODÈLE STATISTIQUE 9 Par suite, pour tout p : lim sup ˆµ ω (t) ˆµ(t) 2 t t p E X 1. E faisat efi tedre p vers l ifii, o peut e déduire que pour tout ω Ω 0 et tout t R d, ˆµ ω (t) ˆµ(t). Comme P(Ω 0 ) = 1, le résultat est démotré. Repreos le cotexte où les observatios (x 1,,x ) H sot issues de phéomèes aléatoires idépedats et régis par la même loi Q 0 sur H = R d. Le théorème de Varadaraja motre que si (X 1,,X ) suit la loi Q 0 alors la mesure empirique 1 est proche de la mesure Q 0, lorsque est assez grad. Autremet dit, e multipliat les expérieces, la mesure discrète 1 est proche de la mesure Q 0. Ce résultat doe u appui théorique à la démarche statistique cosistat à teter de recostruire la mesure théorique Q 0 à l aide des observatios x 1,,x. Toute démarche e statistique iféretielle asymptotique est basée sur ce théorème, qui mérite doc so titre de "Théorème fodametal de la statistique". δ Xi δ xi 1.3 Modèle statistique Formalisos le cocept de modèle statistique vu das la sectio 1.1. Das ce cadre, l espace des observatios était {0,1}. Défiitios U modèle statistique est u couple (H,P), où H est l espace -supposé topologique- de chaque observatio, et P est ue famille de lois de probabilités sur H mui de sa tribu boréliee. Le modèle statistique (H,P) est paramétré par Θ si P = {P θ } θ Θ L expériece aléatoire sous-jacete fourit observatios (x 1,,x ) H du même phéomèe aléatoire, qui est régit par la loi icoue P 0. Le pricipe

10 10 CHAPITRE 1. MODÉLISATION STATISTIQUE de base de la statistique est de cosidérer que (x 1,,x ) est régit par l ue des lois d u modèle P, avec P 0 P. Cette étape de modélisatio état achevée, il s agira de chercher quelle loi de ce modèle s ajuste le mieux aux observatios. Par exemple, lorsque les expérieces ot été meées idépedammet les ues des autres, l observatio (x 1,,x ) est régie par la loi P 0 = Q 0, et le modèle statistique est u esemble de probabilités sur H coteat Q A oter, doc : à l iverse du probabiliste, le statisticie travaille plutôt sur l espace des observatios, qui costitue u cadre d étude plus aturel. Par ailleurs, le statisticie e suppose pas que la loi des observatios est coue, à l iverse du probabiliste. Exemple E utilisat des observatios idépedates x 1,,x de la durée de vie de ampoules du même type, o veut coaître la loi suivie par la durée de vie de ce type d ampoule. La 1ère étape cosiste à défiir le modèle statistique associé, dot l espace des observatios est R +. Du poit de vue de la modélisatio, il est raisoable d affirmer qu ue v.a. X sur (Ω,F,P) qui représete la durée de vie de l ampoule est sas mémoire, i.e. L (X t X t) = L (X), t 0. Cette propriété sigifie que l ampoule "e se souviet pas d avoir vieilli". Par ailleurs, o peut aussi supposer que la loi de X est à desité par rapport à la mesure de Lebesgue. O sait alors qu il existe λ > 0 tel que X E (λ). Comme les observatios des durées de vie sot idépedates, x 1,,x est ue réalisatio d ue loi E (λ 0 ), pour u certai λ 0 > 0 qu il s agira de trouver. Le modèle statistique associé à cette expériece aléatoire est doc (R +,{E (λ) } λ>0 ). Nous verros das la suite commet trouver ue valeur de λ qui s ajuste aux observatios. Das l exemple de la sectio 1.1, comme les lacers de pièce sot idépedats, la loi dot sot issues les résultats de l expériece est clairemet l ue des lois du modèle P = {B(p), p ]0,1[}. Remarquos aussi que l applicatio p B(p) est ijective : cette propriété, appelée idetifiabilité, ôte tout ambiguité das le modèle, e permettat d associer à des observatios ue, et ue seule loi du modèle. Défiitios Soit P = {P θ } θ Θ u modèle statistique. 0.

11 1.4. DOMINATION DANS UN MODÈLE STATISTIQUE Il est dit idetifiable si l applicatio θ P θ défiie sur Θ est ijective. 2. Il est dit paramétrique si il existe d N tel que Θ R d. Sio, il est o paramétrique. Le modèle statistique {N(m,σ 2 );m R,σ > 0} est paramétrique et idetifiable, mais {N(m,σ 2 );m R,σ 0}, qui est aussi paramétrique, est pas idetifiable car N(m,σ 2 ) = N(m,( σ) 2 ). Par ailleurs, le modèle costitué de toutes les lois à desité est o paramétrique. O s itéressera das ce cours aux modèles paramétriques. Cette restrictio cofère au modèle u atout majeur : e limitat l espace des probabilités à explorer, elle permet d obteir de meilleurs résultats quatitatifs. 1.4 Domiatio das u modèle statistique Soit le modèle statistique paramétrique (H,P), avec u espace d observatios idividuelles H R k. Rappelos que, pour 2 mesures σ-fiies µ et ν sur R p, µ est absolumet cotiue par rapport à ν, et o ote µ ν, si pour tout A B(R p ) tel que ν(a) = 0, o a µ(a) = 0. Das ce cas, le théorème de Rado-Nikodym ous doe l existece d ue foctio mesurable f et ν-p.p. positive, appelée desité de µ par rapport à ν, telle que dµ = f dν. Si ν est la mesure de Lebesgue, o parle plus simplemet de la desité de µ. Efi, si µ est borée, f est ν-itégrable. Défiitio Le modèle statistique (H,P) est dit domié si il existe ue mesure σ-fiie µ telle que P µ pour chaque P P. La mesure µ est appelée mesure domiate du modèle. Les modèles {N(m,σ 2 );m R,σ > 0} et {B(p) ; p ]0,1[} sot domiés : ue mesure domiate du premier est la mesure de Lebesgue sur R, alors qu ue mesure domiate du secod est (δ 0 + δ 1 ). De maière plus géérale, les exemples de modèles domiés que ous recotreros le serot soit par rapport à ue mesure de comptage, soit par rapport à ue mesure de Lebesgue. Théorème Supposos que (H,P) est domié, et otos cov(p) so covexi-

12 12 CHAPITRE 1. MODÉLISATION STATISTIQUE fié, i.e. { cov(p) = } a P, avec P k P, a k 0 et a = 1. Alors, il existe ue probabilité de cov(p) qui domie P. Preuve Soit µ ue mesure domiate. O ote C l esemble des évéemets C tels que µ(c) > 0 et tels qu il existe P C cov(p) dot la desité f C par rapport à µ vérifie f C > 0 µ-p.p. sur C. Choisissos (C ) 1, ue suite de C, telle que : lim µ(c ) = sup µ(c) +. C C O ote P C la probabilité associée à chaque C, et f C la desité associée. O pose : C s = 1C, f = 2 f C. 1 La probabilité Q telle que dq = f dµ, qui est das cov(p), admet f pour desité par rapport à µ. Comme µ(c s ) > 0 et f > 0 µ-p.p. sur C s, o a C s C. Par ailleurs, o a aussi µ(c s ) = sup C C µ(c). Motros maiteat que Q domie P. Soit P P, de desité p par rapport à µ, et A u évéemet tel que Q(A) = 0. Comme 0 = Q(A C s ) = A C s f dµ et que f > 0 µ-p.p. sur C s, o a µ(a C s ) = 0, d où P(A C s ) = 0 car P µ. Par ailleurs, P(Cs c ) = 0. E effet, il est clair que C s { f + p > 0} µ-p.p., et comme { f + p > 0} C, la propriété de maximalité de C s motre que C s = { f + p > 0} µ-p.p. Comme P µ, o a aussi C s = { f + p > 0} P-p.p. et doc P(Cs c ) = P({ f + p = 0}) P({p = 0}) = {p=0} pdµ = 0. E remarquat fialemet que A (A C s ) Cs c, o e déduit que P(A) = 0, c est-à-dire que P Q. Comme Q cov(p), le théorème est démotré. 1.5 Estimatio Soit le modèle statistique paramétrique (H,{P θ } θ Θ ), avec u espace d observatios idividuelles H R k et u espace de paramètres Θ R d. Das ce modèle, le paramètre d itérêt est θ. Si les expérieces du phéomèe sot idépedates, o a alors P θ = Q θ pour chaque θ Θ.

13 1.5. ESTIMATION 13 Das u soucis de simplicité, o se limitera das tout le cours au cas où le paramètre d itérêt est θ, état etedu que les défiitios et la plupart des propriétés qui suivet s adaptet sas difficulté au cas où le paramètre d itérêt est ue foctio boréliee de θ. Défiitio U échatillo de loi P θ est ue v.a. caoique sur (H,P θ ). O rappelle qu ue v.a. caoique (X 1,,X ) sur (H,P θ ) est ue v.a. qui vérifie pour chaque i = 1,, : X i : (x 1,,x ) H x i H. La taille de l échatillo est le ombre d expérieces aléatoires. Das l exemple de la sectio 1.1, la taille de l échatillo est = 1000, et ue suite X 1,,X de v.a.i.i.d. issues de la loi B(p) costitue, après cocatéatio, u échatillo de la loi B(p). A l aide de cette modélisatio stochastique, l ejeu est de costruire ue foctio de l échatillo, qui fourira l iformatio sur le paramètre icou, oté p 0 das la sectio 1.1. Ceci ous amèe à la otio d estimateur, qui est ue quatité cesé être proche du paramètre. Différetes otios de proximité serot abordées au chapitre 2. Défiitios 1. Ue statistique est ue v.a. défiie sur H idépedate de θ, i.e. ue foctio boréliee défiie sur H idépedate de θ. 2. U estimateur (de θ) est ue statistique à valeurs das u sur-esemble de Θ. Remarque U échatillo de loi P θ état ue v.a. caoique (X 1,,X ), il s esuit qu ue statistique s écrit aussi : g(.) = g(x 1,,X ). O utilisera l ue ou l autre de ces représetatios, selo le cotexte. Par exemple, pour isister sur le fait que la statistique déped de l échatillo, o utilisera la représetatio g(x 1,,X ). Pour distiguer ue statistique d u estimateur, o otera ce derier avec u chapeau. Das l exemple de la sectio 1.1, si (X 1,,X ) est u échatillo de la loi B(p), X 1 et X sot des estimateurs de p. Ces 2 estimateurs ot évidemmet

14 14 CHAPITRE 1. MODÉLISATION STATISTIQUE pas le même itérêt ; la termiologie du chapitre 2 permettra d etrepredre ue première classificatio. 1.6 Costructio des estimateurs Soit le modèle statistique paramétrique (H,{Q θ } θ Θ ), avec u espace d observatios idividuelles H R k et u espace de paramètres Θ R d. Pour costruire u estimateur raisoable, o utilise e gééral l ue ou l autre des 2 procédures suivates : le pricipe de la vraisemblace maximale, qui fera l objet du chapitre 3, ou ue méthode ad hoc das laquelle, par le calcul, o observe tout d abord ce que représete le paramètre θ pour la loi Q θ, puis o e costruit ue versio empirique. Examios e détail la 2ème méthode. Das u premier temps, o regarde ce que ce paramètre représete pour la loi Q θ, puis o remplace la mesure Q θ par sa versio empirique. Supposos par exemple que θ = H f dq θ, pour ue certaie foctio coue f L 1 (Q θ ). E vertu de la loi des grads ombres, u estimateur raisoable sera : ˆθ = 1 f (X i ). U tel procédé de costructio s appelle méthode des momets, bie qu il e cocere pas écessairemet les momets de la loi Q θ. Bie etedu, ce est qu u procédé de costructio, et rie e ous assure e gééral qu u estimateur costruit de la sorte ait de boes propriétés statistiques. Néamois, o retrouve des estimateurs aturels. Par exemple, si θ représete la moyee de la loi Q θ, l estimateur costruit par cette méthode sera la moyee empirique : X = 1 Par ailleurs, si θ représete la variace de la loi Q θ, l estimateur sera la variace empirique : ˆσ 2 = 1 X i. (X i X ) 2. D autres procédés de costructio d estimateurs sot evisageables, e foctio

15 1.6. CONSTRUCTION DES ESTIMATEURS 15 du modèle statistique étudié. Exemples 1. Das le modèle (R +,{E (λ) } λ>0 ), le paramètre λ représete l iverse de la moyee de la loi E (λ). U estimateur aturel de λ, costruit avec l échatillo (X 1,,X ) de la loi E (λ) est doc ˆλ = 1 X. 2. Das le modèle (R +,{U ([0,θ]) } θ>0 ), θ représete le maximum des valeurs prises par ue réalisatio de la loi U ([0, θ]). L estimateur aturel costruit avec l échatillo (X 1,,X ) de la loi U ([0,θ]) est doc ˆθ = max 1 i X i. U autre estimateur, costruit cette fois avec la mesure empirique est, par exemple, ˆθ = 1 2 X.

16 16 CHAPITRE 1. MODÉLISATION STATISTIQUE

17 Chapitre 2 Pricipes de l iférece statistique O s itéresse ici à des critères de performace des estimateurs, posat aisi les bases de l iférece statistique. Le modèle statistique cosidéré est (H,{P θ } θ Θ ), avec H R k et Θ R d. Rappelos que, pour simplifier les écritures, o suppose que le paramètre d itérêt, i.e. le paramètre que l o souhaite estimer avec les observatios, est θ. Das ce qui suit, toutes les défiitios et les résultats gééraux s étedet au cas où le paramètre d itérêt est ue foctio g(θ) de θ. O désigera par E θ la moyee sous la loi P θ : sous la propriété d itégrabilité adéquate, E θ g(.) = E θ g(x 1,,X ) = g(x)p H θ (dx), pour g : H R et (X 1,,X ) u échatillo de loi P θ. 2.1 Critères de performace e moyee La première propriété que l o puisse exiger d u estimateur est qu il se comporte e moyee comme so paramètre cible. C est le cocept de biais, décrit ci-dessous. Doréavat, o dira qu ue statistique ˆθ est d ordre p si ˆθ L p (P θ ) pour chaque θ Θ. 17

18 18 CHAPITRE 2. PRINCIPES DE L INFÉRENCE STATISTIQUE Défiitios Soit ˆθ u estimateur d ordre Le biais de ˆθ e θ est E θ ˆθ θ ; 2. ˆθ est sas biais lorsque so biais est ul e chaque θ Θ. 3. ˆθ est asymptotiquemet sas biais si pour chaque θ Θ, lim E θ ˆθ = θ. Pour reveir à l exemple de la sectio 1.1, lorsque (X 1,,X ) est u échatillo de la loi B(p), les 2 estimateurs X 1 et X sot sas biais. La proximité etre l estimateur et sa cible peut être évaluée grâce à la distace L 2 etre les 2 quatités. Das ce qui suit,. désige la orme euclidiee de R d. Défiitios Soit ˆθ u estimateur d ordre Le risque quadratique de ˆθ sous P θ est R(θ; ˆθ) = E θ ˆθ θ Soit ˆθ u autre estimateur d ordre 2. O dit que ˆθ est préférable à ˆθ lorsque pour chaque θ Θ, R(θ; ˆθ) R(θ; ˆθ ). 3. Supposos que ˆθ est sas biais. O dit que ˆθ est de variace uiformémet miimum parmi les estimateurs sas biais (VUMSB) si il est préférable à tout autre estimateur sas biais d ordre 2. L existece d u estimateur VUMSB est e gééral pas acquise. Nous reviedros sur ce problème das la partie 4.3. Das la sectio 1.1, o a remarqué que lorsque (X 1,,X ) est u échatillo de la loi B(p), R(p; X ) = p(1 p)/. Aisi, à mesure que l o acquiert de l iformatio e multipliat les expérieces aléatoires, l estimateur X gage e précisio. Ce est pas le cas pour l estimateur X 1, dot le risque quadratique vaut R(p;X 1 ) = p(1 p). Comme o pouvait s y attedre, X est doc préférable à X 1. E fait, X est VUMSB. Pour le motrer, cosidéros u estimateur sas biais quelcoque ˆϕ := ˆϕ(X 1,,X ), et otos : L(p;X 1,,X ) = p X (1 p) X, et K(p) = ll(p;x 1,,X ). O remarque das u premier temps que : ( 1 E p K (p) = E p p X 1 ) 1 p ( X ) = 0.

19 2.1. CRITÈRES DE PERFORMANCE EN MOYENNE 19 Par suite, si var p et cov p désiget la variace et la covariace sous la loi B(p) : cov p ( ˆϕ,K (p)) = E p ˆϕK (p) = ˆϕ(i 1, i )L (p;i 1,,i ) i 1,,i {0,1} = d dp E p ˆϕ = 1, car ˆϕ est sas biais. Comme, d après l iégalité de Cauchy-Schwarz, ( covp ( ˆϕ,K (p)) ) 2 varp ( ˆϕ)var p (K (p)), o a doc Or, var p ( ˆϕ) 1 var p (K (p)). ( 1 var p (K (p)) = var p p X + 1 ) 1 p X 2 = p 2 (1 p) 2 var p ( X ) = p(1 p) = (R(p; X )) 1. (2.1.1) O a doc obteu R(p; ˆϕ) = var p ( ˆϕ) R(p; X ), c est-à-dire que X est VUMSB. Cette preuve, qui peut sembler ici miraculeuse, sera formalisée das les sectios 3.3 et 4.1. Exercice [CAS OÙ LE PARAMÈTRE D INTÉRÊT EST UNE FONCTION DE θ] Soit le modèle statistique (R,{Q θ } θ Θ ) tel que pour chaque θ Θ, Q θ admet u momet d ordre 2. Pour u échatillo (X 1,,X ) de loi Q θ, o ote : X = 1 X i, et S 2 = 1 1 (X i X ) 2. Motrer que X et S 2 sot des estimateurs sas biais de la moyee et de la variace de la loi Q θ, respectivemet. O ote doréavat, pour deux vecteurs aléatoires X,Y de carrés itégrables et à valeurs das R d : K θ (X,Y ) = E θ (X E θ X) T (Y E θ Y ) = E θ X T Y E θ X T E θ Y et V θ (X) = K θ (X,X) = E θ X E θ X 2.

20 20 CHAPITRE 2. PRINCIPES DE L INFÉRENCE STATISTIQUE Noter que K θ (X,Y ) = K θ (Y,X). Par ailleurs, K θ et V θ e représetet pas la covariace et la variace sous la loi P θ (respectivemet otées cov θ et var θ ), sauf lorsque d = 1. Propositio [DÉCOMPOSITION BIAIS-VARIANCE] Soit ˆθ u estimateur d ordre 2. O a alors la décompositio : R(θ; ˆθ) = E θ ˆθ θ 2 +V θ ( ˆθ). Pour u risque doé, abaisser le biais reviet doc à augmeter la variatio, et réciproquemet. Preuve O a : R(θ; ˆθ) = E θ ( ˆθ E θ ˆθ) + (E θ ˆθ θ) 2 = E θ ˆθ E θ ˆθ 2 + E θ ˆθ θ 2 + 2E θ ( ˆθ E θ ˆθ) T (E θ ˆθ θ). Le résultat e découle, car E θ ( ˆθ E θ ˆθ) = 0 et V θ ( ˆθ) = E θ ˆθ E θ ˆθ 2. Propositio Soit ˆθ u estimateur d ordre 2. Alors, ˆθ est VUMSB si, et seulemet si, pour tout estimateur ˆϕ d ordre 2 tel que E θ ˆϕ = 0 pour chaque θ Θ, o a : K θ ( ˆϕ, ˆθ) = 0, θ Θ. Preuve Pour toute la preuve, fixos θ Θ. Supposos que ˆθ est VUMSB. Soit ˆϕ ue statistique d ordre 2 telle que E θ ˆϕ = 0. Pour tout α R, l estimateur ˆϕ α = ˆθ + α ˆϕ est sas biais. Comme ˆθ est sas biais et VUMSB, o a alors : V θ ( ˆθ) = R(θ; ˆθ) R(θ; ˆϕ α ) = V θ ( ˆϕ α ) = V θ ( ˆθ) + 2αK θ ( ˆθ, ˆϕ) + α 2 V θ ( ˆϕ). Par suite, o a pour tout α R : 2αK θ ( ˆθ, ˆϕ) + α 2 V θ ( ˆϕ) 0. Ce polyôme e α e peut garder u sige positif que si K θ ( ˆθ, ˆϕ) = 0.

21 2.2. CRITÈRES DE PERFORMANCE ASYMPTOTIQUE 21 Réciproquemet, tout estimateur sas biais ˆψ tel que ˆψ L 2 (P θ ) s écrit ˆψ = ˆθ ˆϕ, où ˆϕ = ˆθ ˆψ est ue statistique telle que E θ ˆϕ = 0 et ˆϕ L 2 (P θ ). Par hypothèse, o a alors K θ ( ˆθ, ˆϕ) = 0 et la statistique ˆψ vérifie doc : R(θ; ˆψ) = V θ ( ˆθ ˆϕ) = V θ ( ˆθ) +V θ ( ˆϕ) 2K θ ( ˆθ, ˆϕ) ce qui motre que ˆθ est VUMSB. = V θ ( ˆθ) +V θ ( ˆϕ) V θ ( ˆθ) = R(θ; ˆθ), Théorème Soiet ˆθ et ˆθ des estimateurs VUMSB. Alors, pour chaque θ Θ, ˆθ = ˆθ P θ -p.s. Preuve Fixos θ Θ. Comme la statistique ˆϕ = ˆθ ˆθ vérifie les hypothèses du théorème précédet, o a : V θ ( ˆθ ˆθ ) = E θ ( ˆθ θ ˆ ) T ( ˆθ θ ˆ ) = E θ ( ˆθ θ ˆ ) T ( ˆθ θ) E θ ( ˆθ θ ˆ ) T ( θ ˆ θ) = K θ ( ˆθ θ ˆ, ˆθ) K θ ( ˆθ θ ˆ, θ ˆ ) = 0, ce qui motre que ˆθ = ˆθ P θ -p.s., car ˆθ et ˆθ sot sas biais. 2.2 Critères de performace asymptotique A mesure que la taille de l échatillo croît, l échatillo cotiet de plus e plus d iformatios sur la vraie valeur du paramètre. O est alors ameé à s itéresser aux propriétés asymptotiques des estimateurs. Das la suite, sauf metio explicite du cotraire, toute propriété de covergece sera etedue pour ue taille d échatillo qui ted vers l ifii. Défiitio O dit que l estimateur ˆθ est cosistat lorsque pour chaque θ Θ, ˆθ P θ θ. Das l exemple de la sectio 1.1, l estimateur X costruit avec u échatillo (X 1,,X ) de loi B(p) est cosistat, car X B(p) p pour chaque p ]0, 1[. Remarque U estimateur peut être asymptotiquemet sas biais sas être cosistat. De même, u estimateur peut être cosistat sas être asymptotiquemet

22 22 CHAPITRE 2. PRINCIPES DE L INFÉRENCE STATISTIQUE sas biais. Pour se covaicre du secod poit par exemple, cosidéros le modèle statistique (R,{N(m,1) } m ]0,1[ ), et l estimateur ˆm issu de l échatillo (X 1,,X ) de la loi N(m,1), pour m ]0,1[ : ˆm = X + 1 F( ) 1 { X 0}, où F désige la foctio de répartitio de la loi N(0,1). Comme m > 0, la loi faible des grads ombres motre que ˆm P m m, si P m = N(m,1). Par ailleurs, comme X N(m,1/) : P m ( X 0) = 1 m e t2 /2 dt F( ), 2π car m 1. Doc E m ˆm m + 1, et ˆm est pas asymptotiquemet sas biais. Exercice [CAS OÙ LE PARAMÈTRE D INTÉRÊT EST UNE FONCTION DE θ] Soit le modèle statistique (R,{Q θ } θ Θ ) tel que pour chaque θ Θ, Q θ admet u momet d ordre 2. Pour u échatillo (X 1,,X ) de loi Q θ, o ote : ˆσ 2 = 1 (X i X ) 2. Motrer que ˆσ 2 est u estimateur biaisé de la variace de Q θ, mais qu il est asymptotiquemet sas biais et cosistat. Cette propriété e doit être vue que comme ue propriété miimale que doit satisfaire u estimateur raisoablemet costitué. Cepedat, elle e permet pas de préciser l erreur commise. C est précisémmet l objet de la défiitio qui suit. Défiitios Soit (v ) ue suite de réels positifs telle que v. O dit que l estimateur ˆθ est : 1. de vitesse (v ) si, pour chaque θ Θ, il existe ue loi l(θ) telle que v ( ˆθ θ) L /P θ l(θ). 2. asymptotiquemet ormal si, e outre, les lois l(θ) sot gaussiees. La performace d u estimateur est otammet évaluée sur sa vitesse car, pour ue précisio doée, plus la vitesse est rapide, mois la taille de l échatillo

23 2.3. INTERVALLES DE CONFIANCE 23 doit être importate. Néamois, il e faut pas oublier qu u estimateur performat doit aussi pouvoir être calculé via u algorithme de complexité raisoable. Comme, e pricipe, ces 2 cotraites s opposet, il est importat de savoir réaliser u compromis etre ces exigeces. Remarque U estimateur qui possède la propriété 1. de la défiitio ci-dessus est cosistat. E effet, fixos θ Θ. O suppose pour simplifier que (v ) est croissate, et que l(θ) est ue loi sas atomes (sio, il suffit de travailler sur l esemble des poits de cotiuité de la foctio de répartitio de la loi de l(θ) ; à toutes fis utiles, rappelos que l esemble des poits de discotiuité d ue v.a.r. est au plus déombrable). Pour chaque ε > 0, o a P θ ( ˆθ θ ε) P θ (v ˆθ θ v p ε), pour tout p. O e déduit que pour tout p, lim supp θ ( ˆθ θ ε) P θ ( l(θ) v p ε). E faisat fialemet tedre p vers +, o peut coclure que ˆθ P θ θ. Das l exemple de la sectio 1.1, o a vu que l estimateur X costruit avec u échatillo (X 1,,X ) de loi B(p) est asymptotiquemet ormal, de vitesse, car pour chaque p [0,1], ( X p) L /B(p) N(0, p(1 p)). Exercice Soit le modèle statistique (R,{U ([θ,θ + 1]) } θ [0,1] ). Costruire et étudier des estimateurs du paramètre θ, e utilisat les statistiques mi i X i, max i X i et X issues d u échatillo (X 1,,X ) de la loi U ([θ,θ + 1]). 2.3 Itervalles de cofiace Nous avos déjà vu, das la sectio 1.1, u exemple de costructio d itervalle de cofiace. L objectif de cette sectio est d e rappeler le pricipe, sas toutefois retrer das u formalisme excessif, qui pourrait être préjudiciable à la compréhesio de la démarche. Das cette sectio, le modèle statistique est (H,{P θ } θ Θ ), avec Θ R. L observatio (x 1,,x ) H est issue d ue loi P θ0, avec θ 0 Θ icou.

24 24 CHAPITRE 2. PRINCIPES DE L INFÉRENCE STATISTIQUE Itervalle de cofiace pour ue taille d échatillo fiie O fixe α ]0,1[. Défiitio Soit T ue foctio défiie sur H et à valeurs das les itervalles de R telle que pour chaque θ Θ : P θ (θ T (.)) = (resp. )1 α. T (x 1,,x ) s appelle itervalle de cofiace (resp. par excès) pour θ 0, au iveau de cofiace 1 α. Aisi, θ 0 T (x 1,,x ) avec ue P θ0 -probabilité (resp. au mois) 1 α. O peut remarquer d emblée qu u itervalle de cofiace est d autat plus itéressat qu il est de logueur faible, pour u iveau de cofiace élevé. Comme ces 2 exigeces s opposet, il est impératif de réaliser u compromis. Exemple Cosidéros le cas d u modèle statistique {P θ } θ Θ = {Q θ } θ Θ pour lequel H x2 Q θ (dx) 1 et θ = H xq θ (dx) pour tout θ Θ. Soit (X 1,,X ) u échatillo de la loi Q θ. D après l iégalité de Bieaymé-Tchebytchev : P θ ( X θ > t) var θ ( X ) t 2 = var θ (X 1 ) t 2 1, t > 0. t2 Si t vérifie (t 2 ) 1 α, o a doc P θ ( X θ > t) α. Pour u tel t, [ x t, x +t] est doc u itervalle de cofiace par excès pour θ 0, au iveau de cofiace 1 α. O peut trouver des itervalles de cofiace plus précis e utilisat, au lieu de l iégalité de Bieaymé-Tchebytchev, ue iégalité expoetielle (iégalité de Berstei, iégalité de Hoeffdig,...), forcémet plus précise. Souvet, l u des igrédiets de base pour costruire u itervalle de cofiace est le quatile d ue loi sur R. Défiitio-Propositio Soit F la foctio de répartitio d ue loi ν sur R. Le quatile d ordre r ]0,1[ de la loi ν est défii par q r = if{x R : F(x) r}.

25 2.3. INTERVALLES DE CONFIANCE 25 Si F est cotiue, F(q r ) = r. Si, de plus, F est strictemet croissate, alors q r est l uique solutio de l équatio F(.) = r. Preuve Il suffit de remarquer que, comme F est croissate et cotiue à droite, F(q r ) r F(q r ), si F(q r ) est la limite à gauche de F e q r. Exemple Cosidéros le modèle statistique {N(m,1) } m R. Pour (X 1,,X ) u échatillo de la loi P m = N(m,1), o a ( X m) N(0,1). Soit t 0 le quatile d ordre 1 α/2 de la loi N(0,1) : si Φ est la foctio de répartitio de la loi N(0,1), o sait que Φ(t 0 ) = 1 α/2. Comme la loi N(0,1) possède ue desité paire : P m ( X m t 0 ) = 2Φ(t0 ) 1 = 1 α. Si les observatios x 1,,x sot régies par la loi N(m 0,1), [ x t 0 /, x + t 0 / ] est u itervalle de cofiace pour m 0, au iveau 1 α. Si l obtetio d ue telle propriété est hors d atteite, ou si T est trop complexe pour pouvoir être utilisé, o se retrache sur ue propriété asymptotique Itervalle de cofiace asymptotique Soit α ]0,1[. Défiitio Soit, pour chaque, T ue foctio défiie sur H et à valeurs das les itervalles de R telle que pour chaque θ Θ : P θ (θ T (.)) 1 α. T (x 1, x ) s appelle itervalle de cofiace asymptotique pour θ 0 au iveau de cofiace 1 α. Exemple Supposos par exemple que ˆθ est u estimateur asymptotiquemet ormal, de vitesse (v ) : pour chaque θ Θ, v ( ˆθ θ) L /P θ N(0, 1). (2.3.1) Notos q 1 α/2 et q α/2 les quatiles d ordre 1 α/2 et α/2 de la loi N(0,1). Par symétrie de la loi N(0,1), q 1 α/2 = q α/2. Si q = q 1 α/2 > 0, alors : P θ ( q v ( ˆθ θ) q ) 1 α.

26 26 CHAPITRE 2. PRINCIPES DE L INFÉRENCE STATISTIQUE L itervalle de cofiace asymptotique au iveau 1 α est doc : [ ˆθ(x 1,,x ) q v ; ˆθ(x 1,,x ) + q v ]. Pour la costructio des itervalles de cofiace asymptotiques, le lemme de Slutsky (au programme du L3) est souvet utile. Lemme [SLUTSKY] Soiet (X ) et (Y ) des suites de v.a.r. sur (Ω,F,P). Si il P L /P existe ue v.a.r. Y et u réel a tels que X a et Y Y, alors (X,Y ) L /P L /P L /P (X,Y ). E particulier, X Y ay et X +Y a +Y. Exemple Supposos à ouveau que ˆθ est u estimateur asymptotiquemet ormal, de vitesse (v ) : pour chaque θ Θ, il existe σθ 2 > 0 tel que v ( ˆθ θ) L /P θ N(0,σθ 2 ). (2.3.2) Soit ˆσ u estimateur cosistat de σ θ. O a recours au lemme de Slutsky pour e déduire de (2.3.2) que pour chaque θ Θ : v ˆθ θ ˆσ L /P θ N(0,1). Par suite, avec les otatios de l exemple précédet : ( ) ˆθ θ P θ q v q 1 α, ˆσ ou bie, avec ue écriture équivalete : [ P θ (θ ˆθ ˆσq ; ˆθ + ˆσq ]) 1 α. v v Comme les quatités ˆθ et ˆσ qui itervieet das cet itervalle peuvet être calculées pour les observatios x 1,,x, cette propriété ous doe l itervalle de cofiace asymptotique recherché.

27 2.3. INTERVALLES DE CONFIANCE 27 La δ-méthode est aussi souvet utilisée pour la costructio d itervalle de cofiace asymptotiques. Lemme [δ -MÉTHODE] Soit (X ) ue suite de v.a.r. sur (Ω,F,P), g : R R ue foctio cotiûmet dérivable e x 0 et (v ) ue suite de réels tedat vers +. Si v (X x 0 ) L /P X, alors v (g(x ) g(x 0 )) L /P g (x 0 )X. Preuve D après la formule de Taylor-Lagrage, il existe ξ compris etre x 0 et X tel que g(x ) = g(x 0 ) + (X x 0 )g (ξ ). Comme g est cotiue e x 0 et (X ) coverge e probabilité vers x 0, o a doc v (g(x ) g(x 0 )) = v (X x 0 )g (ξ ) L /P g (x 0 )X, d après le lemme de Slutsky. Exemple Supposos que l o veuille costruire u itervalle de cofiace asymptotique au iveau 1 α pour le paramètre λ, das le modèle {E (λ) } λ>0. Soit (X 1,,X ) u échatillo de la loi E (λ). D après le théorème de la limite cetrale : ( X 1 ) L /E (λ) N(0,1/λ 2 ). λ O a recours à la δ-méthode pour e déduire que ( 1 X λ) L /E (λ) 1 λ 2 N(0,1/λ 2 ) = 1 λ 3 N(0,1). Fialemet, e utilisat l estimateur cosistat 1/ X, le lemme de Slutsky ous doe ( X 3 L /E (λ) λ) N(0,1). 1 X L itervalle de cofiace asymptotique s e déduit facilemet.

28 28 CHAPITRE 2. PRINCIPES DE L INFÉRENCE STATISTIQUE

29 Chapitre 3 Vraisemblace La méthode de costructio des estimateurs par maximisatio de la vraisemblace est sas doute la plus répadue. Le pricipe de la costructio est ituitivemet évidet : il s agit de choisir comme estimateur le paramètre pour lequel l observatio est la plus probable, ou la plus vraisemblable... Das tout le chapitre, l espace des observatios idividuelles est H R k, et l espace des paramètres est Θ R d. 3.1 Le cocept de vraisemblace Défiitio O appelle vraisemblace du modèle statistique (H,{P θ } θ Θ ) domié par µ toute applicatio L : H Θ R + telle que, pour chaque θ Θ, l applicatio partielle L(.;θ) : H R + soit u élémet de la classe d équivalece de la desité de P θ par rapport à µ. Remarque La vraisemblace, dot l existece est acquise grâce au théorème de Rado-Nikodym, déped doc du choix de la mesure domiate du modèle, qui est pas uique. De plus, e raiso du fait que que chaque desité dp θ /dµ est uique qu à ue équivalece près, ue vraisemblace elle-même est pas uique. Malgré cela, ous parleros de "la" vraisemblace, sachat que, das la pratique, le choix d ue vraisemblace s impose souvet par ses propriétés aalytiques. Exemples 1. Das le modèle statistique ({0,1},{B(p) } p ]0,1[ ) de la sectio 1.1, qui 29

30 30 CHAPITRE 3. VRAISEMBLANCE est domié par la mesure (δ 0 + δ 1 ), la vraisemblace L s exprime par : L(x 1,,x ; p) = B(p) ({x 1,,x }) = p x i (1 p) x i, pour p ]0,1[ et x 1,,x {0,1}. 2. Das le modèle (R,{N(m,σ 2 ) } m R,σ R + ), qui est domié par la mesure de Lebesgue sur R, la vraisemblace est : L(x 1,,x ;m,σ 2 ) = pour x i R, m R et σ R +. 1 ( 2πσ 2 ) exp ( (x i m) 2 Das le cadre de modèles statistiques issus d observatios idépedates, l expressio aturelle de la vraisemblace est simple, comme le motre la propositio ci-dessous. Propositio Soit (H,{Q θ } θ Θ ) u modèle statistique domié par la mesure µ, et de vraisemblace L. Alors, la foctio L : H Θ R (x 1,,x,θ) L(x i ;θ), est la vraisemblace du modèle (H,{Q θ } θ Θ ) pour la mesure domiate µ. Preuve Il suffit de remarquer que, pour chaque θ Θ, est ue versio de la desité de Q θ L(x i ;θ), par rapport à µ. Repreos l exemple de la sectio 1.1. Les lacers de la pièce ot fouri ue suite d observatios x 1,,x {0,1}. Il est aturel de cosidérer que la loi B(p 0 ) qui régit ces observatios est la loi qui apporte la plus forte probabilité à cette réalisatio. C est aisi que, pour doer ue valeur approchée de la vraie valeur du paramètre, o est ameé à maximiser e p la vraisemblace L(x 1,,x ; p) : l idée sous-jacete est que la valeur de p obteue est celle qui 2σ 2 ),

31 3.2. CONSISTANCE DE L EMV 31 s ajuste le mieux aux observatios. C est cette observatio qui motive le cocept de maximum de vraisemblace. Défiitio Soit (H,{P θ } θ Θ ) u modèle statistique domié, et L la vraisemblace associée. U estimateur du maximum de vraisemblace (EMV) est ue statistique g à valeurs das Θ qui vérifie : L(x;g(x)) = sup L(x;θ), x H. θ Θ Aisi, si (X 1,,X ) est u échatillo de la loi P θ, l EMV (de θ) est g(x 1,,X ). Bie etedu, i l existece, i l uicité des EMV e sot e gééral pas acquises. Das le modèle statistique issu d observatios idépedates de la propositio précédete, o préfère calculer l EMV e maximisat la "log-vraisemblace" - c est-à-dire le logarithme de la vraisemblace- plutôt que la vraisemblace, car celle-ci s exprime comme : ll (x 1,,x ;θ) = ll(x i ;θ). L itérêt pratique est clair, l étape de maximisatio état e pricipe plus facile à meer. Exemple L EMV du modèle statistique (R,{N(m,1) } m R ) est la moyee empirique. 3.2 Cosistace de l EMV L u des outils de base pour l étude des EMV est décrit ci-dessous : Défiitio-Propositio Soit (H,{P θ } θ Θ ) u modèle statistique idetifiable et domié par µ, de vraisemblace L. Pour chaque α,θ Θ, o suppose que ll(.;α) L 1 (P θ ). O ote : K(α,θ) = E θ l L(.;α) L(.;θ)

32 32 CHAPITRE 3. VRAISEMBLANCE l iformatio de Kullback etre les lois P α et P θ. Alors, K(α,θ) 0 et de plus K(α,θ) = 0 α = θ. Preuve Tout d abord, il est clair que K(θ,θ) = 0. Soiet doc α θ. Comme la foctio t lt défiie sur R + est covexe, o a avec l iégalité de Jese : K(α,θ) = l H l L(.;α) L(.;θ) dp θ H L(.;α) L(.;θ) dp θ = l H L(.;α)dµ = 0. Supposos que K(α,θ) = 0. O est alors das u cas d égalité das l iégalité de Jese. Comme t lt défiie sur R + est strictemet covexe, o e déduit qu il existe C R + tel que L(.;α) = CL(.;θ) P θ -p.s. Or, P α est absolumet cotiue par rapport à P θ, de desité L(.;α)/L(.;θ). Par suite, pour tout borélie A H, L(.;α) P α (A) = L(.;α)dµ = L(.;θ) dp θ = CP θ (A). A O e déduit tout d abord que C = 1 (predre A = H ), puis que P θ = P α, ce qui cotredit l idetifiabilité du modèle. Cette propriété de l iformatio de Kullback permet d idetifier le paramètre icou θ e tat que seule solutio de l équatio K(.,θ) = 0. C est e ce ses que l iformatio de Kullback doe des iformatios sur le modèle. A priori, il y a pas de raiso pour qu u EMV soit cosistat, comme e atteste l exemple suivat : Exemple Soit (R,{C (θ) } θ>0 ) u modèle statistique, où C (θ) désige la loi sur R, de desité θ 1 π θ 2 + x 2, x R. Notos (X 1,,X ) u échatillo de la loi C (θ), avec θ > 0. U simple calcul ous motre que l EMV ˆθ est la seule solutio de l équatio ϕ (.) = 1/2, où l o a oté ϕ (α) = 1 A (X i /α) 2, α > 0.

33 3.2. CONSISTANCE DE L EMV 33 Par ailleurs, o vérifie facilemet que pour tous α 1,α 2 > 0 : ϕ (α 1 ) ϕ (α 2 ) α 2 1 α α1 2 + X i 2 Par l absurde, supposos que ˆθ est cosistat. La loi des grads ombres et cette iégalité ous motret que pour chaque θ > 0. Par suite, ϕ ( ˆθ) C (θ) E θ (X/θ) 2 1 E θ 1 + (X/θ) 2 = 1, θ > 0, 2 ce qui est impossible car le terme de gauche ted vers 1 lorsque θ. Il est doc écessaire de doer des coditios suffisates de cosistace des EMV. Théorème Soit (H,{Q θ } θ Θ ) u modèle statistique idetifiable et domié, de vraisemblace L. O suppose que Θ est compact, et que : (i) x H, ll(x;.) est cotiu sur Θ ; (ii) θ Θ, il existe H L 1 (Q θ ) telle que sup α Θ ll(.;α) H. O ote ˆθ l EMV de θ associé à la vraisemblace L (x 1,,x ;θ) = L(x i ;θ) du modèle (H,{Q θ } θ Θ ). Alors, ˆθ est cosistat. Preuve O fixe θ Θ et o ote P θ = Q θ. Soit (X 1,,X ) u échatillo de la loi P θ et, pour chaque α Θ : U (α) = 1 ll (X 1,,X ;α) = 1 U(α) = E θ ll(.;α).. ll(x i ;α) Remarquos que U ( ˆθ) = if Θ U et, par hypothèse, que U est cotiue. D après P la loi des grads ombres, U θ U poctuellemet ; ous allos tout d abord

34 34 CHAPITRE 3. VRAISEMBLANCE motrer que cette covergece est e fait uiforme. Pour tout η > 0, o désige par g(.,η) la foctio défiie pour chaque x H par g(x,η) = sup ll(x;α) ll(x;β). α β η O fixe maiteat ε > 0. Comme g(.,η) 2H avec H L 1 (P θ ) et g(x,η) 0 si η 0 pour tout x H, o a E θ g(.,η) < ε/3 d après le théorème de Lebesgue, pour ue certaie valeur de η que ous fixos doréavat. O recouvre le compact Θ par N boules fermées de Θ de rayo η : O a das u premier temps : sup U U max Θ j=1,,n B(θ j,η) + max 1 N Θ = B(θ j,η). j=1 sup sup j=1,,n B(θ j,η) g(x i,η) + U U (θ j ) + max j=1,,n U (θ j ) U(θ j ) U(θ j ) U max U (θ j ) U(θ j ) + E θ g(.,η). j=1,,n O e déduit das u secod temps que, puisque E θ g(.,η) < ε/3 : ) ( ) 1 P θ (sup U U ε P θ Θ g(x i,η) + max U (θ j ) U(θ j ) 2ε/3 j=1,,n ( ) P θ max U (θ j ) U(θ j ) ε/3 j=1,,n ( ) 1 +P θ g(x i,η) ε/3. Or, d après la la loi des grads ombres, o a à la fois : max U (θ j ) U(θ j ) j=1,,n P θ 1 0 et g(x i,η) P θ E θ g(.,η) < ε/3. P Ces observatios ous permettet de déduire que sup Θ U U θ 0. E particulier, U ( ˆθ) = if Θ U P θ if Θ U. (3.2.1)

35 3.3. INFORMATION DE FISHER 35 Comme Θ est compact et U est cotiue, il existe t Θ tel que U(t) = if Θ U. Par suite : U ( ˆθ) U (θ) P θ U(t) U(θ) = K(t,θ). De plus, U ( ˆθ) U (θ) = if Θ U U (θ) 0. O a doc K(t,θ) 0, ce qui motre que K(t,θ) = 0 d où t = θ. D après (3.2.1), U ( ˆθ) P θ U(θ) et, puisque U coverge uiformémet vers U e probabilité, o e déduit que K( ˆθ,θ) = U( ˆθ) U(θ) P θ 0. Soit ε > 0. Il existe γ > 0 tel que si α Θ vérifie α θ ε, alors K(α,θ) γ. Par coséquet, P θ ( ˆθ θ ε ) P θ ( K( ˆθ,θ) γ ) 0, doc ˆθ ted vers θ e probabilité. 3.3 Iformatio de Fisher Das le cadre d u modèle statistique (H,{P θ } θ Θ ) de vraisemblace L telle que pour chaque x H, ll(x;.) C 1, la foctio score au poit θ défiie par x ll(x;θ), et das laquelle désige le gradiet par rapport à θ, évalue la variabilité du modèle. C est ue otio itrisèque au modèle, e ce ses qu elle e déped i de la mesure domiate, i de la vraisemblace. C est ce qui justifie la défiitio qui suit. Par covetio, dès que l o parle de gradiet (resp. hessiee), il est sousetedu que la foctio est de classe C 1 (resp. C 2 ). Défiitio Soit (H,{P θ } θ Θ ) u modèle statistique domié de vraisemblace L. O suppose que Θ est ouvert, et que pour chaque θ Θ : ll(.;θ) L 2 (P θ ).

36 36 CHAPITRE 3. VRAISEMBLANCE O appelle iformatio de Fisher la foctio ( ( )) I : θ var θ ( ll(.;θ)) = cov θ ll(.;θ), ll(.;θ). θ i θ j i, j=1,,d Lorsque ous parleros d iformatio de Fisher, il sera sous-etedu que les hypothèses imposées das cette défiitio serot satisfaites. L iformatio de Fisher est doc ue foctio à valeurs das l esemble des matrices semi-défiies positives qui évalue le pouvoir de discrimiatio du modèle etre 2 valeurs proches du paramètre d itérêt. E effet, o voit directemet das le cas d = 1 que I(θ) grad traduit ue grade variatio de la ature des probabilités du modèle au voisiage de P θ, d où ue discrimiatio de la vraie valeur du paramètre icou facilitée. A l iverse, si I(θ) est petit, la loi est très piquée : c est mauvais, car o est ameé à rechercher le maximum de la vraisemblace das ue régio très vaste. Ce sot ces propriétés de I(θ) qui fourisset ue iformatio sur le modèle. Pour illustrer ces affirmatios, repreos le modèle de la sectio 1.1, pour lequel la vraisemblace vaut, si p ]0,1[ et x 1,,x {0,1} : L(x 1,,x ; p) = p x i (1 p) x i. O a déjà vu das la relatio (2.1.1) que : I(p) = var p ( ll(.; p)) = p(1 p). Das ce modèle, l icertitude est faible pour p proche de 0 et 1 alors qu elle est grade pour p = 1/2. Ceci se traduit bie par ue iformatio I(p) maximale pour p proche de 0 et 1, et miimale pour p = 1/2. Das ue situatio d échatilloage i.i.d., l iformatio de Fisher est proportioelle à la taille de l échatillo. Cette propriété, que ous motros cidessous, légitime ecore plus ce cocept e tat que mesure d ue quatité d iformatio. Propositio Soit (H,{Q θ } θ Θ ) u modèle statistique domié d iformatio de Fisher I. Alors, l iformatio de Fisher I du modèle (H,{Q θ } θ Θ ) vaut I (θ) =

37 3.3. INFORMATION DE FISHER 37 I(θ) pour chaque θ Θ. Preuve Si L désige la vraisemblace du modèle (H,{Q θ } θ Θ ), la vraisemblace L du modèle (H,{Q θ } θ Θ ) est : L (x 1,,x ;θ) = Le score de ce derier modèle est doc : ll (x 1,,x ;θ) = L(x i ;θ). ll(x i ;θ). Si (X 1,,X ) est u échatillo de la loi P θ = Q θ, o a alors par idépedace : ) I (θ) = var θ ( ll(x i ;θ) = var θ ( ll(x i ;θ)) = I(θ). Du poit de vue des calculs, o se réfèrera souvet à la propositio qui suit, dot l objectif pricipal est de doer ue forme simplifiée pour la matrice d iformatio de Fisher. Das la suite, 2 g(θ) désige la matrice Hessiee de g : Θ R évaluée e θ Θ. Propositio Soit (H,{P θ } θ Θ ) u modèle statistique domié par µ, de vraisemblace L et d iformatio de Fisher I. Soit θ Θ. O suppose qu il existe u voisiage V Θ de θ tel que sup α V L(.;α) L 1 (µ). Alors : (i) E θ ll(.;θ) = 0. (ii) si, e outre, sup α V 2 L(.;α) L 1 (µ), o a I(θ) = E θ 2 ll(.;θ). Les coditios de cette propositio e sot pas aussi restrictives qu elle peuvet le sembler, car elle sot satisfaites par bo ombre de modèles statistiques. Comme ous allos le voir, il s agit essetiellemet de doer des coditios pour faire passer l opératio de dérivatio sous ue itégrale. Preuve O commece par remarquer que, sous la coditio sup α V L(.;α) L 1 (µ), o a d après le théorème de Lebesgue : L(x;θ)µ(dx) = L(x;θ)µ(dx) = 0. H H

38 38 CHAPITRE 3. VRAISEMBLANCE Par suite, E θ ll(.;θ) = ( ll(x;θ))l(x;θ)µ(dx) = H H L(x;θ)µ(dx) = 0, d où (i). Pour motrer (ii), o remarque das u premier temps que d après (i), ( ( )) I(θ) = cov θ ll(.;θ), ll(.;θ) θ i θ j i, j=1,,d ( = E θ ll(.;θ) ) ll(.;θ). (3.3.1) θ i θ j i, j=1,,d Soit alors i, j = 1,,d. Pour x H, o a ( ) 2 2 θ i θ j L(x;θ) ll(x;θ) = θ i θ j L(x;θ) ( )( ) θ i L(x;θ) θ j L(x;θ) L 2 (x;θ) Il est bo de remarquer que chacue des expressios qui itervieet das le membre de droite est ue foctio de x qui est das L 1 (P θ ) : c est clair pour le 1er terme car 2 L(.;θ) L 1 (µ) ; c est vrai aussi pour le 2d membre sous la coditio d existece de l iformatio de Fisher, i.e. ll(.;θ) L 2 (P θ ). Le théorème de Lebesgue motre que sous l hypothèse sup α V 2 L(.;α) L 1 (µ), o a : Par suite, L(x;θ)µ(dx) = 2 θ i θ j θ i θ j H 2 E θ 2 θ i θ j ll(.;θ) = H = H L(x;θ)µ(dx) = 0. ( 2 ) ll(x;θ) L(x; θ)µ(dx) θ i θ j ( )( ) 1 L(x;θ) L(x;θ) θ i θ j L(x;θ) µ(dx) H = E θ θ i ll(.;θ) θ j ll(.;θ). D après (3.3.1), cette derière quatité coicide avec I(θ) i j, d où (ii). Cette propositio légitime la défiitio qui suit. Défiitio O dit que le modèle statistique domié (H,{P θ } θ Θ ) domié et de vraisemblace L est régulier si pour chaque θ Θ :.

39 3.4. NORMALITÉ ASYMPTOTIQUE DE L EMV 39 (i) so iformatio de Fisher e θ existe et est iversible ; (ii) E θ ll(.;θ) = 0 et I(θ) = E θ 2 ll(.;θ). La propositio précédete ous doe doc des coditios suffisates de régularité d u modèle. A ouveau, il est etedu das cette défiitio que les coditios d existece de l iformatio de Fisher sot satisfaites. De même, o évoque l espérace d ue v.a. que lorsque celle-ci existe. 3.4 Normalité asymptotique de l EMV Théorème Soit (H,{Q θ } θ Θ ) u modèle domié régulier, de vraisemblace L et d iformatio de Fisher I tel que, pour chaque θ Θ, il existe u voisiage V Θ de θ avec sup α V 2 ll(.;α) L 1 (P θ ). O ote ˆθ l EMV de θ associé à la vraisemblace L (x 1,,x ;θ) = L(x i ;θ) du modèle (H,{Q θ } θ Θ ). Si ˆθ est cosistat, alors il est asymptotiquemet ormal, de vitesse et de variace asymptotique I(θ) 1 : ( ˆθ θ ) L /Q θ N(0,I(θ) 1 ), θ Θ. Remarque Si les coditios de régularité du modèle e sot certaiemet pas optimales pour garatir u tel résultat, il e reste pas mois qu il est écessaire d imposer ue certaie régularité. Cosidéros e effet le cas du modèle (R +,{U ([0,θ]) } θ>0 ). Sa vraisemblace L s écrit pour θ > 0 : { θ si 0 x L (x 1,,x ;θ) = 1,,x θ; 0 sio. L EMV calculé à partir d u échatillo (X 1,,X ) de loi U ([0,θ]) est doc ˆθ = max 1 i X i. Calculos maiteat sa vitesse de covergece. E adoptat la otatio P θ = U ([0,θ]), o a pour chaque 0 < t < θ : ( ( P θ θ ˆθ ) t ) ( = 1 P θ max X i < θ t ) 1 i ( = 1 1 t ). θ

40 40 CHAPITRE 3. VRAISEMBLANCE Comme la limite est 1 exp( t/θ) dès que t > 0, o a doc motré que ( θ ˆθ ) L /P θ E (1/θ). Aisi, das cet exemple de modèle o régulier, i la vitesse de l EMV, i la loi limite, e correspodet à celles du théorème. Preuve O fixe θ Θ et o pose P θ = Q θ. Das la suite, (X 1,,X ) est u échatillo de loi P θ. Pour chaque α Θ, o ote : L (α) = ll (X 1,,X ;α) = ll(x i ;α). Comme ˆθ maximise L, u développemet de Taylor avec reste itégral ous doe : ( 1 0 = L ( ˆθ) = L (θ) + 2 ( L θ +t( ˆθ θ) ) ) dt ( ˆθ θ). (3.4.1) 0 Nous examios séparémet chacu des termes qui itervieet das cette relatio. Rappelos que, puisque le modèle est régulier, E θ ll(.;θ) = 0. Par ailleurs, var θ ( ll(.;θ)) = I(θ). Doc, d après le théorème de la limite cetrale : 1 L (θ) = 1 ll(x i ;θ) L /P θ N(0,I(θ)). (3.4.2) Motros maiteat que : L ( θ +t( ˆθ θ) ) dt Notos, pour chaque x H et r > 0 : σ(x,r) = P θ I(θ) sup 2 ll(x;α) 2 ll(x;θ). α θ r Or, σ(.,r) L 1 (P θ ) pour r assez petit et de plus, ll(x;.) C 2 pour chaque x H. Fixos ε > 0. D après le théorème de Lebesgue, il existe r > 0 tel que E θ σ(.,r) < ε/2. Par ailleurs, comme L ( θ +t( ˆθ θ) ) dt = ll ( X i ;θ +t( ˆθ θ) ) dt,

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