Impact du TEC de l'uemoa sur la compétitivité du riz irrigué en Côte d'ivoire

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1 PRESAO Programme de Renforcement et de Recherche sur la Sécurité Alimentaire en Afrique de l Ouest West Africa Food Security Capacity Strengthening and Research Program Rapport Final N Riz Novembre 2011 Composante SRAI Strengthening Regional Agricultural Integration in West Africa Impact du TEC de l'uemoa sur la compétitivité du riz irrigué en Côte d'ivoire Par: OUATTARA Zanga Fousséni, Élève Ingénieur Agroéconomiste de la 41 e promotion ENSA Les documents du PRESAO sont disponibles à

2 Avant- Propos Ces contributions sur «l analyse de la compétitivité du riz et du maïs local vis-à-vis des filières importées en Afrique de l Ouest» conjointement parrainées par AfricaRice et Michigan State University (MSU) ont été réalisées en suite à la hausse des prix alimentaires mondiaux de Elles ont été réalisées par les responsables des Systèmes Nationaux de Recherche Agricole (SNRA) et des Directions Nationales des Statistiques Agricoles (DNSA) du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Sénégal, à qui nous adressons nos sincères remerciements. Dans certains cas (Côte d Ivoire, Mali), il a été fait recours aux étudiants en fin de cycle pour la réalisation de ce travail en vue de l élaboration de leur mémoire et l obtention de leur diplôme. Nous tenons également à les remercier. Nos remerciements vont aussi à la «Fondation Syngenta pour une agriculture durable» et le Japon (à travers respectivement MSU et AfricaRice) pour avoir contribué financièrement à la mise en œuvre de cette initiative. Puissent les résultats de cette analyse aider aux prises de décisions pertinentes et appropriées pour le bien être des populations rurales et pour le développement économique et social de la sous-région Ouest- Africaine. Toutes erreurs d interprétation ou de fait dans cette contribution n incombent qu aux auteurs du présent document. ii

3 TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS... Error! Bookmark not defined. REMERCIEMENTS... v SIGLES ET ABREVIATIONS... vi TABLES DES ILLUSTRATIONS ET ANNEXES... vii RESUME... iix ABSTRACT... x INTRODUCTION... 1 CHAPITRE I : GENERALITES Production et échange de riz dans le monde Production mondiale Echange de riz sur le marché international Production de l UEMOA Filière riz en Côte d Ivoire Production Zones agro-écologiques Systèmes de production Mode d acquisition de la terre Identification des variétés utilisées et rendements Acteurs de la filière Financement de la filière Evolution de la politique rizicole Définition de quelques concepts de l étude UEMOA Notion de politiques commerciales Politique commerciale commune de l UEMOA Notion d impact Notion d avantage comparatif Notion de compétitivité Coût de production Intrants échangeables et non échangeables Prix de parité, frontière et de référence i

4 Taux de change CHAPITRE II : Modèles d analyses, hypothèses et méthodologies de l étude Modèles d analyse Présentation des modèles Quelques études antérieures et justification du choix du modèle La matrice d analyse des politiques agricoles Indicateurs de la MAP Critique du modèle Hypothèses de l étude Méthodologie Collecte des données Analyse des données CHAPITRE III : Impact du TEC sur la filière rizicole en Fiscalité de porte sur le riz Impact du TEC sur le niveau d incitation des producteurs Impact du TEC sur les importations de riz Impact du TEC sur le prix des intrants Fiscalité de porte et autres taxes appliquées aux intrants Evolution du prix des intrants Impact du TEC sur le prix d achat du riz sur le marché local CHAPITRE IV : Construction des budgets de culture Budget de l exploitation agricole Coût de la terre Coût de la main d œuvre agricole Coût des intrants Coût du petit matériel Charges d amortissement Coût du capital Recettes du fermier Compte d exploitation fermier Budget Industriel Transport ferme Industrie Charges d amortissement ii

5 4.2.3 Charges de fonctionnement Coût du capital industriel Recette industrielle sur un hectare Compte d exploitation industriel sur un hectare Budget commercial Compte d exploitation de la filière Prix paritaire du riz importé CHAPITRE V : MAP de la filière et Analyse de sensibilité La MAP de la filière rizicole en Côte d Ivoire Présentation de la MAP Analyse des indicateurs de la MAP Analyse de sensibilité Sensibilité du riz importé à une variation du TEC Sensibilité de la filière à une variation du TEC sur les intrants Sensibilité de la filière à un gain ou une baisse de productivité Sensibilité de la filière à une amélioration du taux de blanchissement Sensibilité de la filière à une fluctuation du taux de change Sensibilité de la filière à une variation du prix FOB du riz CHAPITRE VI : Recommandations Recommandations concernant le niveau du TEC Recommandations concernant la productivité et le blanchissement Recommandations concernant la commercialisation du riz local Recommandations concernant les organisations professionnelles Recommandations concernant les pouvoirs publics CONCLUSION REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXES iii

6 DEDICACE Je dédie cette œuvre à mon père LEVOLO OUATTARA. A travers ces lignes, j aimerais te témoigner mon affection et toute ma reconnaissance pour tous les sacrifices consentis pour tous tes enfants. iv

7 REMERCIEMENTS Nous ne saurions présenter nos travaux sans toutefois exprimer notre reconnaissance à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué au bon déroulement du stage et à la rédaction de ce mémoire et de façon singulière à : - Docteur Alioune Diagne, Directeur du programme 3 d AfricaRice pour la contribution de sa structure à notre formation ; - Monsieur DEMBELE Yacouba, Directeur Général de l ONDR, pour nous avoir reçu dans sa structure. Aussi, nous a-t-il encouragé en mettant à notre disposition les moyens humains et matériels indispensables au bon déroulement de notre stage ; - Monsieur Yo Tiémoko, Directeur Général du CNRA, pour les moyens humains et financiers mis à notre disposition. Si ce document devait être exempt de graves lacunes, aussi bien dans le fond que dans la forme, nous le devons aux critiques, au suivi et à la disponibilité des personnes de bonne volonté qui ont bien voulu nous encadrer pendant ce stage. Il s agit de : - Docteur COULIBALY Massita, enseignante chercheur au Département Gestion Commerce et Economie Appliquée de l INP-HB ; - Docteur BAMBA Ibrahim, chercheur au programme 3 d AfricaRice ; - Docteur DOUMBIA Sékou, chercheur au CNRA ; - Monsieur TRAORE Youssouf, chef de service Gestion de l Information à l ONDR ; - Monsieur AYE N'Cho Arsène, chargé d'études et enquêtes au SGI, à l ONDR ; - Et à Monsieur ASSEU Anouma Mathias, chargé de la communication et de la documentation à l ONDR. Enfin, nous tenons à dire, un grand merci à toute ma famille, particulièrement à mon oncle TRAORE SOUGALO et à mon frère OUATTARA MAMADOU, ainsi qu à mes amis pour le soutien moral et financier dont ils ont su faire preuve tout le long de mon cursus universitaire. v

8 SIGLES ET ABREVIATIONS ADRAO AfricaRice ANADER ANARIZ-CI CAF CASA CEDEAO CGPPPGC CIDT CNRA CODERIZ CPE CPG CPN CRI DAA DD DFE DGE ESP F CFA FAO FIRCA FOB INP-HB MAP OCPV OMC ONDR PNR PUR RCBE RCBF RE RF SCP SODERIZ TEC TSP TVA UE UEMOA VMC : Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'ouest : Centre du Riz pour l'afrique : Agence Nationale d'appui au Développement Rural : Association Nationale des Riziculteurs de Côte d Ivoire : Courtage Assurance et Fret : Crédit d Ajustement du Secteur Agricole : Communauté Economique des Etats de l Afrique de l Ouest : Caisse Générale de Péréquation des Prix des Produits de Grande Consommation : Compagnie de Développement du textile : Centre National de Recherche Agronomique : Coopératives Départementales des Riziculteurs : Coefficient de Protection Effective : Coefficient de Protection Globale : Coefficient de Protection Nominale : Coût en Ressources Internes : Diplôme d Agronomie Approfondie : Droits de Douanes : Droit Fiscal d'entrée : Droit Général d Entré : Equivalent Subvention Producteur : Franc de la Communauté financière en Afrique : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture : Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole : Free on Board : Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny : Matrice d'analyse des Politiques : Office d aide à la Commercialisation des Produits Vivriers : Organisation Mondiale du Commerce : Office de Développement de la riziculture : Programme National Riz : Programme d Urgence Riz : Ratio Coût Bénéfice Economique : Ratio Coût Bénéfice Financier : Rentabilité Economique : Rentabilité Financière : Structure-Conduite-Performance : Société de Développement de la Riziculture : Tarif Extérieur Commun : Taux Subvention Producteur : Taxe sur la Valeur Ajoutée : Union Européenne : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine : Valeur de la Marge de Commercialisation vi

9 LISTE DES TABLEAUX TABLES DES ILLUSTRATIONS ET ANNEXES Tableau 1: Catégorisation des produits et droits de douane Tableau 2 : Matrice d Analyse des Politiques Tableau 3: Fiscalité de porte sur le riz depuis Tableau 4: Variation de la production et des importations de riz de 1994 à Tableau 5 : Fiscalité de porte sur les intrants avant et après le TEC Tableau 6 : Coût de la main d œuvre rizicole Tableau 7 : Structure du prix de l engrais NPK en zone forestière Tableau 8 : Coefficient de décomposition de l engrais NPK Tableau 9 : Coût des intrants en zone forestière Tableau 10 : Part échangeable des intrants en zone forestière Tableau 11 : Coût des intrants en zone des savanes Tableau 12 : Part échangeable des intrants en zone des savanes Tableau 13 : Charges relatives au petit matériel Tableau 14 : Coût économique et financier du petit matériel Tableau 15 : Charges d amortissement Tableau 16 : Coût économique et financier des amortissements Tableau 17 : Part échangeable de l amortissement du capital Tableau 18 : Taux d intérêt financier sur le motoculteur Tableau 19 : Taux d intérêt économique sur le motoculteur Tableau 20 : Taux d intérêt financier sur l ensemble du capital Tableau 21 : Taux d intérêt sur l emprunt informel Tableau 22 : Recette du producteur par hectare Tableau 23 : Budget de production du paddy en zone forestière Tableau 24 : Budget de production du paddy en zone des savanes Tableau 25 : Amortissement de la décortiqueuse Tableau 26 : Coût économique et financier d une décortiqueuse Tableau 27 : Part échangeable de l amortissement de la décortiqueuse Tableau 28 : Coût d utilisation d une décortiqueuse Tableau 29 : Taux d intérêt financier sur la décortiqueuse Tableau 30 : Budget de blanchissement du riz en zone forestière Tableau 31 : Budget de blanchissement du riz en zone des savanes Tableau 32 : Budget de commercialisation du riz local Tableau 33 : Compte d exploitation de la filière en zone forestière et des savanes Tableau 34 : Structure du prix du riz importé de grande consommation Tableau 35 : MAP de la filière riz en F CFA/hectare en Côte d Ivoire Tableau 36 : MAP de la filière en F CFA/Tonne de riz blanchi Tableau 37 : Indicateurs d analyse des résultats de la MAP Tableau 38 : Evolution du prix du riz importé face à une augmentation du TEC Tableau 39 : Sensibilité de la filière à une variation du taux de blanchissement vii

10 LISTE DES FIGURES Figure 1 : Production et exportation mondiale de riz en 2010 en millions de tonne... 5 Figure 2: Production de paddy dans l UEMOA de 2006 à Figure 3 : Répartition des importations de riz par importateur en Figure 4 : Evolution de la production nationale de Paddy Figure 5 : Evolution des importations des brisures de riz Figure 6 : Evolution du prix au comptant des insecticides Figure 7 : Evolution du prix au comptant des engrais Figure 8 : Evolution du prix d achat du kilogramme de riz Figure 9 : Evolution du CPE de la filière à une variation du TEC sur les intrants Figure 10: Evolution de la rentabilité du producteur à une variation du TEC Figure 11 : variation du CRI en fonction de la productivité Figure 12 : Variation de la rentabilité en fonction de la productivité Figure 13 : Evolution du CRI en fonction du cours du dollar Figure 14: Variation du CRI face à une augmentation du prix FOB Figure 15 : Variation du CRI face à une diminution du prix FOB LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Sigles et rôles des structures ayant participé à l enquête Annexe 2 : Répartition des chefs de ménages rizicoles selon l âge et le genre Annexe 3 : Situation matrimoniale et taille des ménages Annexe 4 : Niveau d instruction des chefs de ménages rizicoles Annexe 5 : Evolution du cours international du riz entre 2006 et Annexe 6 : Variétés de riz inscrites au catalogue officiel de l ONDR Annexe 7 : Production de Paddy dans les 19 régions de la C.I en Annexe 8 : Répartition des importateurs de riz par rapport à leur part de marché Annexe 9 : Taux d intérêt sur le capital Annexe 10 : Prix financiers et économique des intrants Annexe 11 : Part échangeable et domestique des intrants Annexe 12 : Tableaux des analyses de sensibilité viii

11 RESUME Pour une meilleure intégration économique, les Etats de l Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont décidé de la libre circulation totale, à partir de janvier 2000, des biens, services et capitaux entre leurs pays. Cette politique commerciale a également prévu la mise en place d un Tarif Extérieur Commun (TEC) pour les échanges extracommunautaires. Dans le souci d assurer aux populations l accès à un moindre coût aux produits de premières nécessités, ce tarif ne semble pas avoir pris suffisamment en compte la protection des filières locales notamment la filière riz. Il semble avoir encouragé les importations au détriment de la production locale. Vu la place prépondérante qu a pris le riz dans nos habitudes alimentaires et l objectif d autosuffisance alimentaire que se sont assignés nos Etats, il devient donc nécessaire que l on se demande comment le TEC a-t-il impacté la compétitivité de la filière rizicole en Côte d Ivoire. C est dans ce cadre que s inscrit cette étude dont l objectif est d analyser l impact qu a eu l adoption du TEC sur le secteur du riz en 2000 et la compétitivité du riz irrigué sous ce nouveau tarif. Pour ce faire, une série d hypothèses ont été émises. Elles ont été testées grâce à la méthodologie «Avant et Après» d évaluation d impact et à la Matrice d Analyse des Politiques (MAP). Au terme de cette étude, il ressort que l instauration du TEC en 2000 a entrainé une croissance de 60 % des importations des brisures de riz et une baisse de 30 % de la production locale. L on a par ailleurs constaté une baisse de 8 % et de 20 % respectivement du prix des produits phytosanitaires et des engrais. En outre, une partie du surplus du consommateur qu aurait dû entrainer la réduction fiscale d entré est absorbée dans les marges commerciales. Les résultats des budgets de culture révèlent un coût de production moyen du riz blanchi de 259 F/kg et de 251 F/kg en écologie irriguée respectivement pour les zones forestières et des savanes. Les résultats de la MAP indiquent que les acteurs de la filière sont protégés. Celle-ci est financièrement et économiquement rentable et est compétitive. Elle perd cet avantage en dessous d un seuil de production de 3 t/ha et d un cours international du riz inférieur à 275$/t. Pour permettre à la filière d être mieux rentable et compétitive, deux suggestions principales ont été faites. Il s agit de l amélioration de la productivité et du taux d usinage du paddy ainsi que le relèvement du niveau du TEC de 10 à 20 % sur les brisures de riz importés. Mots clés : UEMOA, TEC, Riz irrigué, Rentabilité, Compétitivité. ix

12 ABSTRACT For a better economic integration, the WAEMU (West African Economic and Monetary Union) states have decided to the full freedom of movement, from January 2000, of goods, services and capital between their countries. This trading policy also planned the establishment of a Common External Tariff (CET) for extra community exchanges. In order to ensure to populations the access at lower cost TO basic necessities, this rate seems not to have taken account sufficiently to the protection of local industries particularly the rice sector. He seems to have encouraged imports to the detriment of local production. Given the prominent place taken by the rice in our diet and the objective of food selfsufficiency that are assigned our states, it is necessary that one wonders how the CET has impacted the competitiveness of the rice sector in Côte d'ivoire. It is in this context that this study whose objective is to analyze the impact OF the adoption of CET on the rice sector in 2000 and the competitiveness of irrigated rice under This new tariff. To do this, a series of assumptions were made. They were tested using the methodology "Before and After" of Impact Assessment and Policy Analysis Matrix (PAM). Following this study, it appears that the introduction of the CET in 2000 led to a growth of 60% in imports of broken rice and a drop of 30% in local production. It has also observed a decrease of 8% and 20% respectively of the price of pesticides and fertilizers. Moreover, part of the consumer surplus that the reduction of tax entered would have had to lead is absorbed in the trading margins. The results of culture budgets reveal an average cost of rice milled production to 129 F/kg and 120 F/kg in irrigated ecology respectively in forest and savanna areas. The results of the PAM indicate that actors in the rice sector are protected. This one is financially and economically profitable and is competitive. It loses this advantage below a threshold of production of 3 t /ha and an international price of rice below 275 $ / t. To enable the sector to be more profitable and competitive, two main suggestions were made. These are the improvement of productivity and the rate of paddy milling and the raising of the level of the CET from 10 to 20% on broken rice imports. Keywords: WAEMU, CET, Irrigated rice, Profitability, Competitiveness. x

13 INTRODUCTION Contexte général La libéralisation commerciale est devenue une nécessité mondiale à laquelle la quasitotalité des pays désirent se soumettre. La théorie économique indique que le libre-échange peut contribuer à la croissance économique, à la prospérité et au développement durable. C est ainsi que la mondialisation de l économie s est intensifiée au milieu des années 1980, augurant une nouvelle ère des échanges internationaux. En effet, depuis 1948, Le GATT (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) avait constitué les différentes règles régissant le commerce international. Durant cette période, la réduction de droit de douane était le principal ordre du jour, à l occasion de cycles de négociations. C est à partir de 1986 que les débats sur les échanges deviennent plus ambitieux avec le cycle d Uruguay (de 1986 à 1994) qui introduit pour la première fois la question sectorielle de l agriculture au cœur des débats. Les négociations aboutissent en outre, à la création de l Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L avènement de l OMC en 1995 est donc une nouvelle étape des échanges commerciaux avec des enjeux nouveaux comme les engagements contraignants que prennent les Etats. Les accords commerciaux régionaux semblent être en contradiction avec le principe commercial prôné par l OMC. L établissement d une union douanière ou d une zone de libreéchange constituerait normalement une violation du principe de l OMC selon lequel tous les partenaires commerciaux doivent bénéficier de l égalité de traitement. Ces arrangements peuvent, en effet, nuire aux intérêts commerciaux d autres pays. Toutefois, en vertu de l article 24 du GATT, la conclusion d accords commerciaux régionaux constitue une exception spéciale à cette règle et elle est autorisée à condition de satisfaire à certains critères rigoureux. Ces accords doivent en particulier favoriser la libéralisation des courants d échange entre les pays participants sans opposer d obstacles au commerce avec le reste du monde. En d autres termes, l intégration régionale devrait compléter le système commercial multilatéral et non le mettre en danger. L article 24 dispose que lors de l établissement d une zone de libre-échange ou d une union douanière, les droits de douane et autres obstacles au commerce doivent être réduits ou éliminés pour l essentiel des échanges réalisés dans tous les secteurs du commerce entre les membres du groupement. Les non-membres ne devraient pas constater que le traitement 1

14 appliqué à leurs échanges avec les pays du groupement est plus rigoureux qu il ne l était avant l établissement de ce dernier. De même, l article 5 de l Accord général sur le commerce des services autorise la conclusion d accords d intégration économique dans le secteur des services. D autres dispositions des accords de l OMC permettent, aux pays en développement, de participer à des accords de portée régionale ou mondiale qui prévoient la réduction ou l élimination des droits de douane et des obstacles non tarifaires dans leurs échanges mutuels. (OMC, 2007). C est dans ce contexte que les huit (8) pays de l Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont décidé, à partir de 1996, de la réduction progressive des droits fiscaux et de douanes entre les différentes frontières des Etats membres jusqu en Le 1 er janvier de cette année ayant aboutit à la libre circulation totale des biens, services et capitaux entre ces Etats ainsi qu à la mise en place d un Tarif Extérieur Commun (TEC) pour les échanges extracommunautaires (UEMOA, 2007). Problématique L objectif de l UEMOA est de créer une zone de libre échange en supprimant les entraves qui restreignent la libre circulation des biens et des services (droits de douane, quotas et autres mesures d effet équivalent) et des personnes entre les États membres. De telles mesures sont destinées à favoriser le développement économique, social et culturel de l Afrique de l Ouest par la promotion du commerce intra-régional mais aussi à réduire le coût de vie des populations. Cependant, l adoption du Tarif Extérieur Commun, alimente encore de nombreux débats. Il ne semble pas avoir pris en compte la volonté de protection des secteurs de production de la région, eu égard à la faiblesse des droits de douane. Au niveau social, l un des principaux défis auxquels doit faire face le TEC est de garantir aux consommateurs, l accès à un moindre coût aux produits de premières nécessités tels que le riz et le lait, tout en garantissant un niveau de protection minimale acceptable pour les producteurs locaux. Ainsi, alors que le droit maximal du TEC est de 20%, la taxe appliquée aux produits alimentaires (hors produits tropicaux et non alimentaires) est de 15% en moyenne simple, et de 13% en moyenne pondérée par les importations (SOULE, 2006). Selon cette classification, les brisures de riz sont en effet taxées à 10 %, ce qui peut être insuffisant pour protéger la filière locale. Cette mesure est en parfaite opposition avec l'objectif de la politique agricole de la CEDEAO, qui est de garantir la souveraineté de la 2

15 communauté en réduisant la dépendance alimentaire de l extérieur. C'est une politique qui semble promouvoir les importations de riz au détriment de la production locale. Il devient donc nécessaire que l on se demande comment ce tarif extérieur commun de l UEMOA a t il impacté, en 2000, le secteur du riz en Côte d Ivoire? Quelles est la compétitivité de la filière avec ce nouveau tarif et Comment la commission peut-elle les réviser afin de permettre aux filières locales d être mieux compétitives? Objectifs et Plan de l étude L objectif global de cette étude est de fournir une évaluation quantitative de l impact qu a eu l adoption du TEC sur la filière riz en Côte d Ivoire et d analyser la compétitivité actuelle de la riziculture irriguée. Le choix de la riziculture irriguée se justifie par le fait que c est de ce mode de production que se dégage le grand surplus commercialisable. Plus spécifiquement les objectifs sont de : présenter le contenu du tarif extérieur commun de l UEMOA; évaluer l impact de ce TEC sur les importations de riz et sur le coût des intrants échangeables (fertilisants, produits phytosanitaires et technologies importées) ; construire les budgets actuels de cultures pour l écologie irrigué ; évaluer les coûts de production probables et d importation pour différents niveau du TEC à travers des simulations ; contribuer à la proposition d une nouvelle ligne tarifaire à la commission de l UEMOA en ce qui concerne principalement le riz. L atteinte des objectifs énoncés plus haut va s appuyer sur le plan d étude ci-dessous qui s articule autour de six (6) chapitres : le chapitre 1 sera consacré aux généralités c'est-à-dire une revue de littérature des différents termes de l étude ; le chapitre 2 présentera les modèles utiles pour l étude, les hypothèses et la méthodologie adoptée ; les chapitres 3 et 4 exposeront les résultats des enquêtes en ce qui concerne les l impact du TEC en 2000 et les coûts de production en écologie irriguée. Le chapitre 5 présentera les résultats de la MAP ainsi que les analyses de sensibilité ; le chapitre 6 présentera, enfin, les suggestions et recommandations faites en vue de rendre plus compétitives nos filières locales. 3

16 CHAPITRE I : GENERALITES 1.1 Production et échange de riz dans le monde Production mondiale Le riz est la troisième céréale produite avec environ 467,3 millions de tonnes de riz blanchi en 2010 ; ce qui le place juste derrière le blé et le maïs (OSIRIZ 2011). Produit principalement en Asie, le riz est essentiellement consommé dans les pays producteurs. En 30 ans, la production a doublé tandis que les surfaces cultivées augmentaient de 16 % et les rendements de 70 % grâce à la maîtrise de l eau et ainsi qu à la révolution verte (DUPAIGRE et al. 2006). L Asie représente 90 % de la production de riz. A eux deux, la Chine et l Inde ont produit en 2010 environ 235,4 millions de tonne de riz blanchi soit près de 50 % du riz mondial. La répartition de la production mondiale est restée à peu près stable sur la période, hormis l Indonésie et le Viêt-Nam qui ont accru significativement leur part de production et le Japon qui a vu sa position s effriter (DUPAIGRE et al. 2006). La production de riz fluctue d une année à l autre car elle reste fortement influencée par le climat. Plus de la moitié des surfaces rizicoles en Asie, 94 % en Afrique et 45 % dans le monde ne bénéficie pas de la maitrise de l eau (DUPAIGRE et al. 2006) Echange de riz sur le marché international Le riz fait l objet d un volume limité d échanges internationaux avec 6 % de volume de production en riz décortiqué échangé en Toutefois, les échanges se sont considérablement accrus en 30 ans. Les volumes échangés ont été multipliés par deux et la valeur des exportations par cinq voire six. Néanmoins si la tendance est à la hausse, les variations d une année à l autre sont considérables. Ceci s explique en partie par le rôle exercé par les exportations. En effet, on distingue deux groupes de pays parmi les grands exportateurs dont les stratégies diffèrent sensiblement. D une part, le groupe des exportateurs réguliers et structurels, dont la production est pour une part importante destinée à priori à l exportation (Thaïlande, Etats-Unis et Viêt-Nam). D autre part, le groupe des exportateurs «occasionnels» dont les positions à l export sont influencées par les besoins de régulation interne. Pour ces pays, le marché mondial est un marché résiduel qui pourra être exploité comme source d approvisionnement les années déficitaires et comme un moyen d écouler les excédents de production les années excédentaires (Inde et Chine). 4

17 Le marché des exportations est très concentré puisque les 4 principaux exportateurs représentent 75 % des volumes échangés. Cette concentration est bien moindre du côté des importateurs : l ensemble Afrique Caraïbe Pacifique (ACP) plus les 8 principaux pays importateurs non-acp représente 55 % des volumes importés. L Afrique représente 28 % des importations mondiales en 2004 contre 9 % dans les années 1960 (DUPAIGRE et al. 2006). Le marché mondial de riz est très segmenté. On distingue le marché des riz de grande qualité avec un faible taux de brisure (moins de 10 %), dominée par les Etats-Unis et la Thaïlande. Le marché des riz de faible qualité (à plus de 10 % de brisures) est dominé par les pays asiatiques (Thaïlande, Viêt-Nam, Inde, Pakistan, Birmanie, ) et répond à la demande des pays pauvres d Afrique, d Amérique Latine ou d Asie. Dans cette catégorie, les brisures de riz (100 %) constituent un sous produit de l usinage des riz de première qualité (DUPAIGRE et al. 2006). Cette diversité d offre et de demande se traduit sur les marchés par des prix volatiles et des volumes échangés très variables. En revanche, la demande est inélastique sur ce produit de base. Figure 1 : Production et exportation mondiale de riz en 2010 en millions de tonne ,3 99,1 119, ,2 26,7 21,4 6,9 9,1 3,5 4 3,4 Production Exportation Source : OSIRIZ Avril

18 1.1.3 Production de l UEMOA Selon les données de l Organisation des Nations Unis pour l alimentation et l Agriculture (FAO), l UEMOA a produit en 2009, environ 3,7 millions de tonnes de paddy (FAOStat, 2011). Depuis plusieurs années, on observe l existence de dynamiques de production diverses : la production est en croissance au Mali, au Sénégal, au Burkina Faso et au Bénin, alors qu on observe une relative stagnation en Côte d Ivoire, en Guinée Bissau et au Togo. Au Niger, l on enregistre même une régulière baisse. Le Mali est le premier producteur de l espace avec plus de 50 % de la production. Viennent ensuite de loin la Côte d Ivoire (18 %) et le Sénégal (13 %). Toutefois, ces données sur la production de la FAO sont à prendre avec beaucoup de réserve tant elles divergent parfois avec celles fournies par les structures en charge au plan local. Par exemple en Côte d Ivoire, selon l ONDR, le pays a produit 1,047 millions de tonnes de paddy en 2009, soit plus de 50 % des données publiées par le FAO. Figure 2: Production de paddy dans l UEMOA de 2006 à MALI CÔTE D'IVOIRE SENEGAL BURKINA FASO BENIN GUINEE BISSAU TOGO NIGER Source : FAO STAT, 2011 C est en Guinée-Bissau que le riz a le plus de poids dans l économie agricole, avec 14,4 % du chiffre d affaire agricole. Au mali, le riz génère 8,3 % du chiffre d affaire agricole (environ 5 % du PIB du pays). Il se classe ainsi juste derrière l élevage et le coton respectivement. En Côte d ivoire, la part du riz dans le chiffre d affaire agricole est de 6,5 %. Dans ces trois pays, le riz représente une part du PIB agricole plus importante que la moyenne de l UEMOA. (DUPAIGRE et al. 2006). 6

19 1.2 Filière riz en Côte d Ivoire Production La Côte d Ivoire, bien que deuxième producteur de paddy de l espace UEMOA, après le Mali et troisième producteur dans l espace CEDEAO après le Nigéria et le Mali, importe chaque année une importante quantité de riz pour couvrir 50 % des besoins de consommation de sa population. Depuis de nombreuses années, ce sont l équivalent de plus de 150 milliards en devises qui sont sorties chaque année et qui auraient pu être affectées à des investissements socio-économiques. La production nationale de riz blanchi est estimée à tonnes en 2009 (PNR, 2010) contre un besoin de consommation de tonnes. Le riz occupe le 3è rang des productions alimentaires après l igname et le manioc et représente 6 à 8 % des productions vivrières. Les cultures du riz et du maïs sont les deux principales spéculations céréalières. Le riz à lui seul représente plus de la moitié de la superficie cultivée en céréales avec 57,06 % (RNA, 2001). Les statistiques agricoles indiquent que la riziculture occupe plus de personnes, venant ainsi en troisième position derrière la culture du cacao et les cultures maraîchères. (FIRCA, 2011). La riziculture est pratiquée dans toutes les régions de la Côte d Ivoire. Toutefois, l on constate quatre grandes régions productrices que sont les régions des Montagnes, des Savanes du Haut Sassandra et du Bas Sassandra. Elles représentent environ 50 % de la production nationale (RNA 2001) Zones agro-écologiques Sur l étendue du territoire, on identifie trois principales zones agro-écologiques que sont : La zone guinéenne (zone forestière) à deux saisons de pluie ; La zone soudanienne (savane sèche) à une saison de pluie ; La zone soudano-guinéenne (savane humide) à deux saisons de pluie. La zone soudano-guinéenne est une zone de transition entre les zones guinéennes situées dans les régions du sud, sud-ouest et de l ouest et les zones soudanienne au nord et au nordest. (ILDEFONSE, 1995). Outre cette classification traditionnelle faite par les climatologues, l on peut différencier une quatrième zone agro-écologique dans l ouest, en occurrence la zone des montagnes (habituellement classée en zone guinéenne). En effet, en plus de la grande saison des pluies, cette région se démarque par une prépondérance des précipitations tout au long de l année. 7

20 1.2.3 Systèmes de production On distingue la riziculture pluviale et la riziculture irriguée. Elles se pratiquent dans toutes les régions c'est-à-dire aussi bien en zone forestière qu en zone de savane. La riziculture pluviale, de pratique ancestrale est la plus importante avec plus de 90 % des surfaces. Elle occupe près de actifs agricoles et représente 80 % de la production nationale. Elle est caractérisée par une atomisation des exploitations (au plus 1,5 ha). Ces exploitations sont extensives et itinérantes sur brulis. Le rendement moyen oscille entre 0,8 et 1,5 t/ha. La production est destinée en premier lieu à l autoconsommation familiale. Le surplus fait l objet d une commercialisation informelle (KOUAKOU, 2006). La riziculture irriguée est réalisée sur des périmètres aménagés, avec maîtrise totale ou partielle de l eau. Elle offre la possibilité de faire deux cycles de culture et ne représente qu environ 5 % des surfaces emblavées (33500 ha exploités pour un potentiel estimé à ha). Environ exploitants sont concernés et le rendement moyen est de l ordre de 4 à 5 t/ha (KOUAKOU, 2006). En riziculture irriguée, l intensité culturale en termes de nombre de culture par an varie à travers les périmètres, allant d une culture de riz annuelle (11% des périmètres) à deux cultures (86 %) ou trois cultures (3%). Pour la culture annuelle de riz, le semis peut avoir lieu dans l une ou l autre moitié de la saison de la saison des pluies : de février à avril ou de juillet à août et la récolte intervenant 3 à 4 mois plus tard. Dans la double culture, le premier semis est généralement fait de janvier à mars et récolté de mai à juillet et le second de juin à août avec la récolte d octobre à décembre. Dans les périmètres avec trois cycles de riz, les trois périodes de semis sont janvier, mai et septembre. (Thomas Randolph et al., 1998) Mode d acquisition de la terre Le mode d acquisition de la terre peut être scindé en deux selon les zones agroécologiques. Dans la région des savanes, le capital terre y est généralement acquis sous forme de legs familiaux. Par contre, dans les zones forestières au sud, la terre est généralement exploitée sous forme de bail annuel par des allogènes venus du nord. Ce contrat entre métayer et propriétaire est basé sur une partie de la récolte de paddy ou sur un montant convenu entre les deux parties. 8

21 1.2.5 Identification des variétés utilisées et rendements Dès les années 70, la Côte d Ivoire avait bâti une stratégie de production semencière efficace qui était fondée sur une coopération étroite avec les instituts de recherche sur le riz. Cela a permis de créer, à côté de nombreuses variétés traditionnelles, des variétés performantes, pour la plupart bien acceptées par les producteurs. Ainsi, dans l édition 2002 du catalogue officiel des variétés de riz cultivées en Côte d Ivoire, sont inscrites 23 variétés certifiées réparties entre les variétés pluviales, de bas-fond et à vocation mixte (cf. Annexe ). Parmi les variétés inscrites au catalogue officiel, le Wita 9, le Wab 638-1, Bouaké 189, et le NERICA sont couramment utilisées par l ONDR dans la vulgarisation de la culture du riz en Côte d Ivoire. Chez certains excellents producteurs, le rendement en riziculture irriguée de ces variétés avoisine 8 t/ha Acteurs de la filière Notion de filière La filière englobe tous les participants impliqués dans la production, la transformation et la commercialisation d un produit agricole. Elle inclut les fournisseurs, les agriculteurs, les entrepreneurs comme l ensemble des agents permettant au produit agricole de passer de la production à la consommation. Elle concerne enfin toutes les «institutions» telles que les institutions gouvernementales, les marchés, les associations de producteurs, d industriels et de commerçants qui affectent et coordonnent les niveaux successifs par lesquels transitent le produit. La filière est caractérisée ainsi par les différents agents mais également par la circulation des flux. La filière évoque, également, l enchaînement d actes successifs ou d états à traverser, la suite obligée d opérations s emboîtant les unes dans les autres ; chaque opération assurant la production d un bien utilisé pour l opération suivante. Chaque activité de production constituant la consommation intermédiaire de l autre. On peut aussi parler de système de production, de chaîne de valeur ajoutée entre des secteurs amont (où les biens commencent à être élaborés) et des secteurs aval (où les biens sont mis à la disposition du consommateur final). Les relations entre les activités et les agents relèvent tant d interdépendances et de complémentarités que de hiérarchies. Il en émane une dynamique d ensemble. Pour le monde agricole et pour la plupart des pays agricoles, l approche filière consiste généralement à raisonner le développement rural en centrant l analyse sur un produit donné. 9

22 En général, cette approche est liée à des produits d exportation (coton, café, hévéa, cacao, riz ), mais peut aussi servir à mieux connaître l écoulement de produits vivriers Les producteurs et les OPA On dénombre 44 coopératives rizicoles parmi lesquelles figurent entre autres des Coopératives Départementales de Riziculteurs (CODERIZ), des Coopératives des producteurs de Riz (COPRORIZ), des Coopératives Régionales des Riziculteurs (CORERIZ), et des unions de coopératives. Il existe une Association Nationale des Riziculteurs de Côte d Ivoire, (ANARIZ-CI) qui regroupe 35 CORERIZ reparties sur l ensemble du territoire. Depuis juin 2009, il existe l Association Nationale des Semenciers de Côte d Ivoire (ANASEM-CI), mise en place dans le cadre de la redynamisation du secteur semencier ivoirien. Cependant, ces organisations ne sont pas suffisamment fortes et leurs impacts ou services rendus aux membres de base ne sont pas toujours clairement identifiés, surtout en approvisionnement d intrants et en négociation commerciale du prix du paddy vendu (FIRCA, 2011) Les transformateurs Il existe de petites unités de transformation qui sont estimées entre 5000 et 5600, avec une capacité de transformation totale de à tonnes de paddy/an. Ce sont elles qui traitent la quasi-totalité du paddy produit en Côte d Ivoire en riz blanchi mis sur le marché. Ces installations opèrent en grande partie en prestation de service à raison de 25 F à 35 F/kg de riz blanchi. Au niveau de la transformation industrielle, on en dénombre une dizaine avec une capacité d usinage de t/an. Cependant, ces rizeries industrielles (micro-rizeries) sont toutes inopérationnelles à ce jour Les acheteurs et les commerçants La collecte et la commercialisation du paddy sont faite par des opérateurs privés pour leur propre compte ou ce sont les producteurs eux-mêmes qui se chargent de vendre leur production soit bord champ soit au niveau du marché local, après transformation ou non en riz blanchi Les importations / importateurs Selon les statistiques douanières, la Côte d Ivoire a importé tonnes de riz blanchi en 2009 pour une valeur de 234 milliards de F CFA contre tonnes en 2008 pour un coût de 209 milliards F CFA (PNR, 2010). 10

23 La majeure partie du riz importé en Côte d Ivoire provient principalement de la Thaïlande (45 % des importations en 2009) et le Viêt-Nam (23 %). Viennent ensuite le Pakistan et la Birmanie (Myanmar). En ce qui concerne les importateurs, environ 50 entreprises émargent au fichier des douanes en qualité d importateurs de riz au cours de ces dernières années. Les six plus gros importateurs ont traité 95% du volume total des importations ivoiriennes de riz. La plus grosse société d importation SDTM (Société de Distribution de Toutes Marchandises) a traité à elle seule 66% des volumes totaux de riz importé en Ces importations portent pour l essentiel sur le riz de grande consommation (16 à 35 % de brisures) avec 71% du volume total. Le riz de luxe (0 à 15 % de brisure), et le riz de plus de 35 % de brisures représentent respectivement 4 % et 25 % des réalisations de l année. Le cargo et le Paddy sont pratiquement négligeables La recherche Le système national de recherche sur le riz est composé du CNRA et de l ADRAO (devenu AfricaRice). La plupart des variétés de riz produites et vulgarisées en Côte d Ivoire sont des obtentions de deux instituts de recherche, à savoir l Institut des Savanes (IDESSA), absorbé par le CNRA depuis 1998 et l ADRAO. Il faut noter que des variétés, le plus souvent de création récente, ne figurent pas dans le catalogue officiel où ne sont inscrites que des variétés certifiées (FIRCA, 2011) Les structures d encadrement et de formation Des structures telles que l Agence Nationale d'appui au Développement Rural (ANADER), le Fonds de Développement et de Formation Professionnelle (FDFP), le Centre des Métiers Ruraux (CMR) et de nombreux cabinets de formation sont fortement impliqués dans la formation et le renforcement des capacités des producteurs. Cependant, il faut noter un faible niveau d organisation et de capacité de négociation commerciale. L ONDR, dans le cadre de la politique de relance de la production rizicole, met un accent particulier sur le renforcement des capacités des exploitants des périmètres rizicoles, en matière de gestion des périmètres, de gestion de l eau et de maîtrise des coûts de production Le cadre institutionnel Institutionnellement, la gestion de la riziculture en Côte d Ivoire est attribuée à L Office National de Développement de la Riziculture (ONDR). Il a été créée par le décret n du 15 juillet 2010 en remplacement le Programme National Riz, créé par arrêté n 015 du 11

24 12 mars C est une structure rattachée directement au Cabinet du Ministre de l Agriculture. Ces principales missions sont d organiser les acteurs de la filière et de proposer des orientations en matière de la politique rizicole Financement de la filière Financement privé Le problème du financement de l agriculture se pose avec acuité, notamment l accès de la petite paysannerie au crédit. La Côte d Ivoire disposait jusqu à la fin des années 80 d une Banque Nationale pour le Développement de l Agriculture (BNDA). Suite aux difficultés liées principalement à des problèmes de gestion et de gouvernance, cette structure a fait faillite et a été dissoute. Depuis cette dissolution, un vide persiste en matière de financement agricole au regard de la participation marginale des banques commerciales au développement de ce secteur. L on estime à environ 3 % du total, le montant de crédit accordé à l agriculture. L essentiel de ce financement va prioritairement à la commercialisation des produits d exportation (café et cacao). En matière de micro-finance, les statistiques mentionnent que le pays dispose d environ une cinquantaine de structures, dont les plus importantes sont la COOPEC, les Caisses Mutuelles d Epargne et de Crédit (CMEC), le Fonds Local d Epargne et de Crédit (FLEC). Malheureusement, ces établissements sensés jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la pauvreté, connaissent moult difficultés liées principalement à l impact de la crise sociopolitique de septembre 2002, la mauvaise gestion des risques (taux de recouvrement des prêts en deçà des espérances), le coût de fonctionnement élevé obérant la rentabilité, une insuffisante implantation dans le milieu rural et un cadre institutionnel inadapté et souvent mal défini (FIRCA, 2011). Par ailleurs, il serait illusoire de supposer qu ils jouent un rôle prépondérant dans le financement des activités productrices dans le milieu rural. L expérience a en effet montré que la majorité d entre ceux qui ont réussi, ont consenti des prêts pour des activités hors de l agriculture Financement public En Côte d Ivoire, l Etat intervient dans la filière, en partenariat avec des bailleurs de fonds internationaux, par le financement des infrastructures de base (barrages, aménagements de périmètres rizicoles) et des équipements tels que des motoculteurs, des batteuses, des décortiqueuses et des mini-rizeries au profit des organisations professionnelles. Ces appuis de l Etat sont préférentiellement destinés à la riziculture irriguée. 12

25 En outre, suite à la hausse des prix des denrées alimentaires et aux crises sociales qui s en sont suivies, l Etat a suspendu la décision d application du prélèvement de 10 FCFA/Kg sur le riz importé. Ce prélèvement qui devait débuter en décembre 2008 était destiné à l approvisionnement d un fonds de développement de la riziculture Crédits alloués par les projets Une part non négligeable des ressources accordées à l agriculture provient des projets de développement, financés par les institutions bilatérales et multilatérales qui, dans leur stratégie d intervention, prévoient des crédits agricoles généralement destinés aux coopératives et groupements. Dans le cadre de la relance de la Filière Riz, la Côte d Ivoire a bénéficié de l appui financier de l UE, de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), du Fonds Islamique de Développement Agricole (FIDA), de la FAO et d autres partenaires au développement pour le financement de son Programme d Urgence Riz et son Programme de relance de la production rizicole, à hauteur de 17 milliards de F CFA sur la période 2008 à Ces financements sont principalement destinés aux aménagements hydro-agricoles de base et à l acquisition d équipements plus performants Financement informel ou traditionnel Le financement informel est un système très ancien qui est dominé par les commerçants. Au niveau des cultures vivrières, ce type de financement est essentiellement orienté vers les maraîchers et les riziculteurs pour l achat des intrants agricoles ainsi que la rémunération de la main d œuvre. Sa procédure d octroi est très flexible et a l avantage de satisfaire les besoins des agriculteurs, conformément au respect des calendriers des activités agricoles. Le crédit est obtenu immédiatement, sans démarche, ni coût de transaction. Les principaux inconvénients de cette pratique sont les taux très élevés de l emprunt et l obligation de commercialiser toute ou une partie de la récolte au créditeur parfois à des prix inférieurs à ceux du marché Evolution de la politique rizicole La politique rizicole ivoirienne a connu plusieurs phases qui s imbriquent dans les différentes politiques agricoles mises en œuvre depuis l indépendance De 1960 à 1977 La politique volontariste et interventionniste de l Etat a permis le développement de la filière riz à travers deux importantes structures que sont la Société d'assistance Technique 13

26 pour la Modernisation Agricole de la Côte d'ivoire (SATMACI) de 1960 à 1970 et la Société de Développement de la Riziculture (SODERIZ) de 1970 à Cela a eu pour résultat un accroissement de la production pour atteindre un niveau d autosuffisance en 1977/1978, avec une baisse significative des importations dès Les mesures incitatives concernaient la distribution de semences sélectionnées, l octroi de crédit de campagne, la fixation d un prix minimum garanti, la fourniture de petits matériels agricoles et l encadrement des producteurs. Cependant, l inorganisation des circuits de distribution avec des pénuries artificielles sur les marchés, la forte subvention à la filière (52 F/kg de paddy) et les problèmes de gestion ont amené l Etat à dissoudre la SODERIZ (DIOMANDE, 1997) De 1978 à 1994 La volonté de diversifier l agriculture ivoirienne, bien affirmée malgré l accent mis sur les cultures d exportation, a permis de poursuivre le développement de la riziculture ivoirienne, dont la filière était gérée par plusieurs structures : la production de semences confiée à l Office des Semences et Plants (OSP), l encadrement des producteurs à la SATMACI, la Société pour le Développement du Palmier à huile (SODEPALM), la Société pour le Développement des Fruits et Légumes (SODEFEL), et la Compagnie Ivoirienne de Développement du Textile (CIDT), en fonction des zones agro-écologiques. Les activités industrielles et de commercialisation sont confiées au secteur privé et à l Office de Commercialisation des Produits Agricoles (OCPA). La régulation est quant-à-elle confiée à la Caisse Générale de Péréquation. Malgré l importance des subventions octroyées au secteur privé, les usiniers manquent de stratégies d approvisionnement et de coordination de leurs activités. Ils se retrouvent vite en faillite et cessent leurs activités. L Etat se désengage donc progressivement des filières agricoles et l encadrement de la filière riz est confié à une seule structure de 1988 à 1994, en occurrence la Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Cultures Vivrières (CIDV), avec des mesures incitatives, dont la fourniture de semences à haut rendement (Bouaké 186, IDSA 6 et 10), l installation de micro-rizeries etc. Cependant, les résultats restent mitigés avec une production évoluant en dents de scie De 1995 à 2008 A partir de 1995, les mesures d ajustement structurel imposées au pays ont entrainé la dissolution de la Caisse Générale de Péréquation en janvier 1995, le transfert des opérations d importation du riz au secteur privé, la cession des rizeries industrielles et des silos de stockage aux opérateurs privés. L élimination du système de péréquation des coûts de transport, la libéralisation totale de l importation du riz de grande consommation et 14

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