UNE SORTIE A REIMS AUTOUR DES THEMES DE LA PREMIERE ET DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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1 UNE SORTIE A REIMS AUTOUR DES THEMES DE LA PREMIERE ET DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE INTRODUCTION. Dés septembre 1914 la ville de Reims se trouve sur la ligne de front. Le 4 septembre la cathédrale est bombardée une première fois par les Allemands car elle est considérée comme un point d'observation permettant d'identifier les mouvements de troupes. Le fort de la Pompelle considéré comme un ouvrage défensif secondaire (il est désarmé en 1913) devient un point de défense essentiel. Durant les quatre ans que durent le conflit Reims sera bombardée. En 1918, 60% de la ville est détruite. Reims avant la première Guerre Mondiale Reims en 1918 Durant la seconde Guerre Mondiale, Reims est occupée par les Allemands. La ville est le siège d'une unité de la Gestapo (rue Jeanne d'arc). La ville devient un centre important dans la reconquête des alliés puisqu'en 1945 le général Eisenhower (chef des forces alliées en Europe depuis le débarquement du 6 juin 1944) y installe son quartier général (actuel Lycée Roosevelt). C'est dans ce quartier général que les forces allemandes signeront leur capitulation le 7 mai I) PREMIERE GUERRE MONDIALE. A) Visite du Fort de la Pompelle (environ 2h00). Fort de la Pompelle en 1914 Photo aérienne du fort (1918) 180 régiments différents ont défendu le Fort de la Pompelle entre 1914 et 1918 dont deux brigades russes. La Garnison standard était de 300 hommes mais elle monte à 2000 hommes pendant le conflit ce qui atteste de l'importance stratégique du

2 lieu. Le phénomène de «cratérisation» observable sur la photo aérienne atteste de l'intensité des bombardements. Classé monument historique en 1922, le Fort de la Pompelle devient un musée en Il offre aujourd'hui la possibilité de parcours historiques diversifiés. Plusieurs thèmes peuvent être évoqués : la techno-histoire (canons, chars, aviation), la vie quotidienne au front (équipement du soldat, artisanat de tranchée), les paysages de guerre (les tranchées, le phénomène de cratérisation). «Techno-Histoire» au fort de la Pompelle. Le musée offre plusieurs pièces d'artillerie à étudier. Sans rentrer dans les détails il est possible d'évoquer la question du pointage dans l'artillerie en distinguant les tirs tendus (canons de 75) des tirs courbes (pièces d'artillerie de marines...). Il est possible d'envisager un travail préparatoire en classe avec le professeur de mathématique (calculs d'angles). Même si l'on ne trouve pas sur le site de chars ou d'avions il es aisé de travailler à partir des maquettes figurant dans les collections. Pour l'aviation la salle consacrée à l'as français René Fonck offre l'occasion d'évoquer les progrès dans ce domaine (aviation d'observation à partir des photos aériennes, aviation de chasse avec l'apparition des mitrailleuses sur les appareils = poser le problème du tir entre les pales d'hélice pour les avions fokkers allemands, aviation de bombardement avec le problème de la visée...à l'œil au départ). Pour les chars de combat une photographie présentant un char allemand détruit aux abords du fort (doc ci-joint) ainsi que quelques maquettes permettent de rappeler la philosophie première des «tanks» à savoir des véhicules longs et lourds destinés à écraser et franchir les tranchées ennemies. Une maquette du char Renault FT17 montre elle l'évolution vers la fin de la guerre en direction de chars plus légers mais aussi plus mobiles capables de mener des attaques en profondeur derrière les lignes ennemies. Char allemand conçu pour écraser les tranchées plus léger et plus mobile Char Renault TF17 Vie quotidienne au front. Il faut distinguer trois axes d'approche : l'équipement des fantassins, l'artisanat de tranchées et la vie dans un fort.

3 Concernant l'équipement des fantassins de nombreux mannequins permettent d'évoquer les uniformes et leurs évolutions. Il faut en particulier évoquer le passage pour l'armée française des tenues de combat du XIXe siècle trop visibles (bleu et rouge garance) aux tenues camouflées (bleu horizon = totalement adaptée à la guerre de tranchée car la sortie de tranchée offre à l'adversaire comme arrière plan le ciel). Il faut également évoquer l'apparition du casque lourd qui remplace le casque à pointe en cuir chez les Allemands et la casquette chez les Français. Les nombreux masques à gaz permettent d'évoquer l'utilisation des gaz de combats (en particulier l'ypérite) mais aussi les limites de cette arme vite abandonnée (proximité des lignes et effets du vent font que les attaquants peuvent être autant touchés que les attaqués). Le musée offre également des «armes» de conception personnelle créées par les combattants pour les combats au corps à corps (massue, poignard, pelles aiguisées...). Concernant l'artisanat de tranchée plusieurs pièces permettent de rappeler qu'entre les combats il fallait tromper l'ennui et s'occuper l'esprit. Souvent ces œuvres d'art sont réalisées à partit de douilles d'obus en cuivre. Concernant la vie dans un fort la Pompelle offre la possibilité de visiter les pièces de vie enterrées (dortoirs, cuisines...). Sur ce point il est important d'évoquer la difficulté psychologique de combattre dans un lieu clos, sous terrain et frappé régulièrement par l'artillerie ennemie (bruit des obus qui éclatent, peur de l'être enterré vivant...). Les paysages de guerre. Sur ce point les abords de la Pompelle offre la possibilité de visualiser les éléments mis en place durant les cours. Une tranchée reconstituée permet d'appréhender les difficultés de combattre. Une vision plus globale du site permet elle de comprendre la notion de réseaux de tranchées ainsi que l'intensité des bombardements (paysage lunaire, sans végétation et cratériforme suite aux bombardements) fr.wikipedia.org/wiki/système_séré_de_rivières B) Monuments aux morts (20 minutes). Après cette guerre totale qui a ravagé une partie du territoire national mais qui a concerné l'ensemble de la population s'est posée très rapidement la question de la mémoire et du souvenir dans toutes les communes françaises. A Reims ville "martyre" on pourra axer notre étude sur le monument aux morts de la Ville qui surplombe la place de la République.

4 Érigé entre 1924 et 1930, le monument a été inauguré le 1er juin 1930 par André MAGINOT, ministre de la Guerre, en présence du maréchal PÉTAIN, de Paul MARCHANDEAU, député-maire de Reims, et du cardinal LUÇON, archevêque de Reims. Il est dédié à la mémoire des Rémois morts pour la France et des 740 victimes civiles décédées au cours de ce conflit. L'architecture est simple et massive. Elle fait penser à un temple du souvenir devant lequel vont se recueillir toutes les générations. Le motif central symbolise la «pensée accomplissant son effort de Résurrection» ; la stèle de gauche «1914», est dédiée au familles des Morts pour exalter la grandeur de leur sacrifice et celle de droite «1918», aux générations nouvelles pour qu'elles sachent et se souviennent. Dans le contexte de l'époque marqué par 2 inspirations majeures quant à l'architecture de ces monuments aux morts ("revanchards" ou "pacifiques") cette oeuvre s'inscrit plutôt dans une idée d'hommage et de recueillement. Après 1945, comme souvent, le monument est devenu aussi un lieu de mémoire et de commémoration de la seconde guerre mondiale. Ainsi chaque dernier week-end d'avril il est au centre de la cérémonie de la veillée des déportés qui aboutit aux Promenades et au Mémorial de la Résistance. Source : C) Reconstruction de Reims après guerre.

5 Reims, ville martyr ou présentée comme telle (cf : F. Cochet, Rémois en guerre, , l'héroisation au quotidien, Presses Universitaires de Nancy, 1993) va bénéficier à la fin du conflit de donations américaines pour sa reconstruction. Deux bâtiments illustrent les dons obtenus par la ville : la Bibliothèque Carnégie et l'hôpital Américain. la bibliothèque Carnégie (2 rue Carnégie, «derrière» la cathédrale de Reims). La Donation Carnégie pour la paix internationale (créée en 1917) octroie dollars à la ville de Reims pour la reconstruction d'une bibliothèque municipale. Construit à partir de 1921 par l'architecte Max Sainsaulieu (et inauguré en 1928) le bâtiment illustre parfaitement le style Art Déco (la grande porte en fer forgé a été primée en 1925). Façade de la bibliothèque Carnégie Hall d'entrée de la bibliothèque Il est à noter qu'un travail en Histoire des Arts dans l'objectif du DNB peut-être envisagé à partir de la bibliothèque Carnégie comme exemple de l'art Déco en France (cf: photos ci-dessous). Ce travail peut être remplacé dans le contexte plus vaste des «années 20, années folles». Verrière de la bibliothèque Carnégie Lustre (bibliothèque Carnégie) L'hôpital américain. Pour faire face à la reconstruction de la ville après le premier conflit mondial, la mairie de Reims peut compté sur le mécénat public ou privé en faveur de la «ville martyre». L'American Memorial Hospital est un hôpital dédié aux enfants et à la

6 mémoire des soldats américains. Sa construction est financée par les grandes filles américaines de la côte Est des USA. La souscription permet de lever dollars pour la construction et 6000 dollars par lit (cent sont prévus). La construction est confiée à l'architecte américain Charles Butler (associé à l'architecte parisien Pellechet). Les fresques décoratives sont l œuvre du peintre franco-américain Robert La Montagne Saint-Hubert. L'American Memorial Hospital est achevé en 1925 date à laquelle il est remis officiellement à la ville de Reims. Il est à noter que cet hôpital se localise au sein d'un quartier nouveau fruit lui aussi de la reconstruction d'après-guerre : le quartier Maison Blanche. Les maisons ont été construites grâce à des dons de villes françaises et même de l'etat du Chili. La mémoire des ces donateurs est conservée grâce au nom des rues qui leur est dédié (Chili, Rouen, Dunkerque...). II) SECONDE GUERRE MONDIALE. A) Le square de la Gestapo (après-midi). Localisation : 18 rue Jeanne d'arc à Reims (entre ville). Ce lieu de mémoire a été construit sur l'emplacement de la «maison Demay»

7 qui fut le siège de la Gestapo de Reims pendant la seconde guerre mondiale. Cette maison est choisie par les Allemands en raison de sa grande taille, de son garage (dix voitures) et de ses caves ou sont installées dix cellules. La Gestapo de Reims était dirigée par Joseph Weisensee et Bernard Ruchti. Ces deux personnages ont été arrêtés à la fin de la guerre. Le premier a été condamné à mort et le second à 20 ans de prison. De nombreux résistants ont été emprisonnés, torturés puis parfois déportés. On peut citer en particulier Henri Chollet, membre des FTP (communistes) qui arrêté a préféré se suicidé dans sa cellule de la rue Jeanne d'arc. Square de la Gestapo inauguré en 1986 (18 rue Jeanne d'arc à Reims) Sur ce site il est possible d'étudier plusieurs plaques commémoratives évoquant les victimes rémoises de la répression allemande. Une plaque dédiée aux maîtres victimes de la barbarie nazie» rappelle l'engagement des enseignants rémois dans la résistance. Une stèle commémorative en forme de croix de Lorraine est également visible. B) Musée de la Reddition (après-midi). Situé dans l'actuel Lycée Roosevelt (rappeler que le Lycée rend hommage au président des USA qui mena une grande partie de la seconde guerre mondiale), le musée de la reddition permet d'évoquer la fin de la deuxième guerre mondiale.

8 Photo de la signature du 7 mai 1945 musée (état actuel) La War room du En 1945 Reims et plus particulièrement le «collège moderne et technologique» abrite le QG du général américain Eisenhower (organisateur du débarquement 6 juin 1944 puis chef des forces alliées en Europe). C'est en ce lieu que ce dernier accueille les officiers supérieurs allemands venus offrir la reddition de l'allemagne suite au suicide d'hitler. Le musée offre la possibilité de visiter la «war room» qui offre plusieurs cartes murales rendant compte du déroulement des combats ainsi que la table ou fut signer la capitulation allemande. La visite du musée permet de rappeler que la date du 8 mai 1945 comme fin de la deuxième guerre mondiale est une date artificielle puisqu'en réalité les Allemands se sont rendus aux anglo-américains le 7 mai 1945 à Reims et le 9 mai 1945 aux soviétiques (à Berlin). Outre la capitulation du 7 mai 1945, le musée propose quelques vitrines permettant d'évoquer le D.Day (6 juin 1944), la 101 division aéroportée (D.Day et l'opération «market Garden» aux Pays-Bas) ainsi que la Luftwaffe (aviation allemande).