. Presse. Service communication province Sud : Service communication Ville de Nouméa :

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1 . Presse. Service communication province Sud : Service communication Ville de Nouméa :

2 Le 19 septembre 2013, à l occasion de la date anniversaire du ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France libre, la Ville de Nouméa et la province Sud inaugurent le musée de la Seconde Guerre mondiale en Nouvelle-Calédonie. Ce musée est cofinancé à parts égales par ces deux institutions pour la conception, la réalisation et le fonctionnement. La gestion est confiée à la Ville par l intermédiaire du musée de la Ville. Ce nouveau musée ambitionne de transmettre la mémoire d une époque et d un pan de l histoire locale. Il reflétera cette vision paradoxale, d une guerre qui fut plutôt positive pour le Caillou, qui a généré d importants bouleversements tant dans la vie quotidienne que dans les mentalités des Calédoniens, malgré les difficultés et les traumatismes subis par la population. Installé dans une demi-lune - construite par l armée américaine en totalement réaménagée, ce musée présentera plus de 500 objets (de la vie quotidienne des soldats ou des civils durant la guerre) et documents (extraits de journaux intimes, lettres, témoignages, images d époque collectées auprès des vétérans et de leur famille ou provenant des archives américaines) issus des collections de la Ville de Nouméa et de la province Sud. Des extraits de films de fiction, illustrant les différents épisodes de cette guerre, ponctueront le parcours. Des bornes scientifiques, ludiques, et interactives, expliciteront les principales découvertes scientifiques réalisées ou développées à cette époque. Un centre de documentation permettra d effectuer des recherches plus approfondies sur la période. Un espace dédié aux expositions temporaires permettra par la suite de mettre en valeur différents aspects de l histoire de la Nouvelle-Calédonie durant la Seconde Guerre mondiale. #01

3 Alors que l Europe est en guerre depuis 1939, dans le Pacifique, les États-Unis et leurs alliés tentent de contenir l avancée des Japonais après l attaque de Pearl Harbor le 7 décembre Du fait de la position stratégique de la Nouvelle-Calédonie, l US army décide d en faire une de ses bases arrières. Le 12 mars 1942, soldats débarquent à Nouméa, petite ville de habitants. Le triplement de la population en à peine une journée bouleverse durablement le quotidien paisible de ses habitants et de l ensemble du Territoire. La Nouvelle-Calédonie ouvre une nouvelle page de son histoire contemporaine. Débarquement des troupes alliées - Coll. NARA-DCPS Le 19 septembre 2013, à l occasion de la date anniversaire du ralliement à la France libre, la Ville de Nouméa et la province Sud inaugurent le musée de la Seconde Guerre mondiale en Nouvelle-Calédonie. #02

4 Pourquoi un musée de la Seconde Guerre mondiale en Nouvelle-Calédonie? volontaires ont combattu au sein des FFL (Forces françaises libres) sur les principaux fronts européens et méditerranéens (Afrique du Nord, Italie puis Provence, Paris) et ont participé à la chute du nazisme. Le nombre des tués a été relativement peu important : 75 morts calédoniens au combat (contre 575 lors de la Première Guerre mondiale). Le développement de la production locale - Coll. NARA-DCPS L épopée des engagés volontaires, la présence américaine et celle des troupes de l ANZAC sont profondément ancrées dans la mémoire collective de la Nouvelle-Calédonie. Si pour la majorité des pays, la Seconde Guerre mondiale est synonyme d horreurs et de destructions, celle-ci revêt une signification très différente pour le Territoire. C est pourquoi, ce nouveau lieu ambitionne de transmettre la mémoire d une époque et un pan de l histoire locale. Cette période a généré d importants bouleversements tant dans la vie quotidienne que dans les mentalités des Calédoniens. Le Territoire a connu une expansion économique avec le développement de la production locale, une ouverture cultu relle sans précédent avec notamment le développement du cinéma et des dancings, engendrant une formidable évolution sociale et politique. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle- Calédonie a cessé d être une colonie et les Kanak accèdent progressivement à la citoyenneté. Le cinéma Hickson - Coll. NARA-DCPS Le musée reflétera cette vision paradoxale, d une guerre qui fut plutôt «positive pour le Caillou malgré les difficultés et traumatismes subis par la population. En effet, la Nouvelle-Calédonie n a subi ni dégâts matériels ni victimes sur son sol. #02

5 L origine du projet Une collaboration active et durable entre la province Sud et la Ville de Nouméa Une demi-lune réaménagée en musée La volonté de créer un musée de la Seconde Guerre mondiale en Nouvelle-Calédonie est ancienne. Au fil des ans, la ville de Nouméa et la province Sud ont chacune de leur côté constitué un fonds d objets et de documents concernant cette période. Ainsi la Ville a reçu quelque 200 objets donnés par l association des chercheurs d épaves (en 1999), ainsi que par de nombreuses familles. Elle a également collecté photos, films et témoignages auprès de vétérans. La Province, quant à elle, a racheté en 2007 la collection Paturel, riche d un millier d objets, fait de nombreuses recherches dans les fonds d archives, en particulier de l armée américaine et lancé une campagne de recueil d archives orales auprès des Calédoniens. En août 2010, les deux collectivités ont décidé d unir leurs moyens pour présenter au public leurs collections dans une demi-lune appartenant à la Ville de Nouméa. #03

6 L origine du projet En octobre 2011, elles ont signé une convention de cofinancement (à part égale) pour la conception, la réalisation et le fonctionnement du musée de la Seconde Guerre mondiale. Une seconde convention, signée le jour de l inauguration du musée, marque une nouvelle étape dans ce partenariat. Elle confie la gestion du musée à la Ville de Nouméa, par l intermédiaire du musée de la Ville, ainsi que le versement d une subvention provinciale correspondant à la moitié du coût total de fonctionnement, l autre moitié étant intégralement versée par la Ville. L Université de Nouvelle-Calédonie a également activement participé à la conception de ce projet grâce à l expertise de Fanny Pascual, maître de conférences en histoire et auteur d une thèse sur les SAS (Special Air Service). De nombreux autres acteurs sont intervenus dans l élaboration du projet comme : les associations Symbiose et Témoignage d un passé, le cercle du musée de la Ville, des collectionneurs privés, les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, les consulats du Japon, de Nouvelle-Zélande et d Australie, des particuliers (dont Emmanuelle Eriale, Ambre Marini, Marie Josée Michel, Philippe Palombo, Yves et André Jacquier, Paul Paturel, Malia Terebo, Linda Rabah, Pauline Picca et les familles Meyer et Vautrin) sans oublier les élèves du lycée Jules-Garnier et du collège des Portes-de-Fer. Les différentes étapes du projet Octobre 2010 définition du programme muséographique et architectural par la province Sud et la ville de Nouméa 2011 études architecturales et signature officielle de la convention de partenariat (20 octobre) travaux d aménagement de la demi-lune aménagement muséographique et ouverture du musée le 19 septembre. #03

7 Le concept du musée Le bâtiment Ce nouveau musée est installé dans une demi-lune, située avenue Paul-Doumer, au centre-ville, construite en 1943 par l armée américaine qui l utilisait pour stocker son matériel. Cette structure a été donnée à la fin de la guerre à la marine qui l utilisait pour entreposer le mobilier des militaires en poste. Elle a été cédée à la Ville de Nouméa en 2002 en même temps que les bâtiments avoisinants, qui abritent actuellement le pôle culture, jeunesse et sports de la municipalité. Afin de lui permettre de recevoir du public, la demi-lune a fait l objet de nombreux travaux d aménagement : création d une sur-toiture pour isoler le bâtiment d origine, extension sur le pignon ouest afin de créer une entrée principale, installation d un dispositif de sécurité incendie, d une climatisation et d une ventilation automatique pour la bonne conservation des objets, aménagement des communs, création d espaces d accueil, d espaces d expositions, de documentation et de toilettes. Pour rester dans l esprit de l époque, les concepteurs ont opté pour une architecture industrielle où alternent métal et verre. Ils ont incorporé certains éléments d époque à l aménagement intérieur : un lavabo et des portes provenant du bâtiment américain du Pentagone de l Anse Vata pour les sanitaires, des grilles de débarquement des navires comme gardecorps au premier étage. #04

8 Le concept du musée Les choix muséographiques Afin d intéresser un public le plus large possible, la muséographie a été élaborée selon quatre axes principaux : Faire parler les objets. À travers la mise en commun des collections de la Ville de Nouméa et de la province Sud, l exposition permanente présentera des objets de la vie quotidienne des soldats ou des civils durant la guerre. Ces objets mis en scène dans des vitrines thématiques raviveront les souvenirs de cette période mythique ou illustreront des moments de la vie quotidienne. Faire vivre la mémoire. La Nouvelle-Calédonie compte de nombreux passionnés ou collectionneurs qui gardent une mémoire très vive de cette période dont ils aiment partager les récits. À travers les extraits de journaux intimes, de lettres, de témoignages présentés dans le musée, les hommes qui l ont vécu, raconteront la guerre. Un espace de documentation situé à proximité de l entrée principale permettra d effectuer des recherches plus approfondies tandis que l audio-guide mis gratuitement à la disposition du public permettra d écouter des témoignages et les déclarations des principaux protagonistes de cette période (notamment De Gaulle, Roosevelt, Hiro-Hito). Des objets du bataillon du Pacifique mis en scène dans des vitrines Présenter des images fortes. Le musée présente de très belles images d époque collectées auprès des vétérans et de leur famille ou provenant des archives américaines. Ces trésors iconographiques (photographies et films) seront mis en valeur sur différents supports multimédia (télévision, bornes multimédias) qui répondront également aux attentes du jeune public. Des extraits de films de fiction tirés des différents épisodes de cette guerre ponctueront le parcours. Valoriser les progrès scientifiques. Le musée a choisi de montrer un autre visage de la guerre, celui de l extraordinaire développement scientifique et technologique suscité par les besoins de la guerre. Des bornes scientifiques ludiques et interactives expliciteront les principales découvertes scientifiques réalisées ou développées à cette époque. #04

9 Les différents espaces L exposition permanente L exposition permanente présente, sur deux niveaux, la période de la Seconde Guerre mondiale telle qu elle a été vécue par les Néo-Calédoniens. On y retrouve tous les événements marquants : le ralliement à la France libre, la politique intérieure en Nouvelle-Calédonie, l expulsion des Japonais, la création d une milice civique, l épopée des volontaires calédoniens (BP, FNFL, SAS), la vie quotidienne à Nouméa et en brousse durant la présence alliée ainsi que les conséquences locales du conflit. Cette période est déclinée en quatre grandes thématiques : au rez-de-chaussée, sont présentés la situation géopolitique avant le conflit et les Calédoniens dans la guerre. à l étage, la Nouvelle-Calédonie dans la guerre et les conséquences de celle-ci. Plus de 500 objets et documents y sont rassemblés. 1. La situation géopolitique avant le conflit (rez-de-chaussée) Les différentes communautés du Territoire avant-guerre au travers de 6 personnages aux statuts différents représentés par des silhouettes sur verre à taille réelle avec le rappel de leurs droits et devoirs. Une chronologie de la période permettant de resituer les événements en Europe et dans le monde, dans le Pacifique et en Nouvelle-Calédonie. Le Bataillon d infanterie de marine et du Pacifique (BIMP) - Coll. Porcheron Un Command car Dodge rénové par les ateliers municipaux, qui a notamment transporté le général de Gaulle lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie, et auprès duquel les visiteurs pourront se faire photographier. 2. Incidences du conflit pour les Calédoniens (rez-de-chaussée) De la mobilisation à la drôle de guerre. Le ralliement politique du 19 septembre Le bataillon du Pacifique. Les FNFL (forces nationales de la France libre). Une borne interactive traitera des engagés volontaires. Les parcours atypiques : les SAS, les femmes. La Milice civique de la Nouvelle- Calédonie chargée de protéger la colonie. La vie politique en Nouvelle- Calédonie et la succession des gouverneurs. L arrestation des Japonais. Sur une borne, 750 photos de Japonais seront visibles. 3. La Nouvelle-Calédonie dans la guerre de 1942 à 1946 (à l étage) Les Alliés en Nouvelle-Calédonie. Au total, un million de personnes ont transité par le Territoire. Au pic de la présence militaire alliée, soldats ont séjourné sur le Caillou. (...) #05

10 Les différents espaces La Nouvelle-Calédonie, base stratégique des alliés : commandement, logistique, hôpitaux, loisirs. Les ANZAC (Australian New Zealand Army Corps). La Nouvelle-Calédonie pendant la guerre, évolution économique et sociale. Fin de la guerre en Europe et dans le Pacifique. 4. Les conséquences de la guerre en Nouvelle-Calédonie (à l étage) Présentation de la mosaïque sociologique des différentes communautés présentes sur le territoire après la guerre : dans cet espace, le visiteur retrouvera les 6 personnages présentés au rez-dechaussée dans leur nouvelle conditions de vie. Les femmes ont obtenu le droit de vote, les Kanak accèdent progressivement à la citoyenneté, les Javanais aspirent à repartir dans l Indonésie indépendante, les Japonais retrouvent un pays dévasté et les premiers Wallisiens s installent sur le territoire. Chiffres et bilan. Un hôpital pour les soldats alliés - Coll. NARA-DCPS L espace d exposition temporaire (rez-de-chaussée) Au rez-de-chaussée, un espace mettra successivement en valeur différents aspects de l histoire de la Nouvelle- Calédonie durant la Seconde Guerre mondiale. En 2014, des expositions temporaires sur l histoire des demi-lunes à Nouméa (leur construction et comment elles ont été recyclées après la guerre), sur l utilisation de la photographie pendant la guerre et sur les camps d internement des Japonais sont programmées. Centre de documentation (rez-de-chaussée) L exposition permanente présente 10 % des objets collectés et des recherches effectuées. 3 bornes sont à la disposition du public permettant de découvrir l ensemble des photos, films et bandes sonores de l époque ainsi que des livres numérisés. Espace repos et détente (à l étage) Dans l espace repos situé face à l entrée au premier étage, confortablement installé dans un canapé, le visiteur pourra consulter des fac-similés de magazines et de journaux d époque. Et aussi Des jeeps restaurées À l intérieur du bâtiment, le visiteur pourra admirer deux jeeps, l une restaurée par les élèves du lycée Jules-Garnier et la seconde par ceux de la SEGPA du collège des Portes-de-Fer. Des bornes scientifiques 6 bornes interactives des tinées aux ans et conçues avec l association Symbiose sont disposées sur l ensemble du parcours. Elles concernent les grandes découvertes effectuées pendant cette période : nucléaire, antibiotique, radars, moteur de 4x4, psychologie (manipulation des foules), espèces invasives (tiques notamment). #05

11 Un musée pour tous les publics À travers la présentation d un pan fondamental de l histoire du pays et de ses différentes communautés, le musée entend participer à la construction du destin commun en devenant un lieu d apprentissage, de découvertes, mais aussi un acteur civique à part entière. Plusieurs parcours destinés à des publics variés ont ainsi été conçus. Le public calédonien retrouvera des lieux, des noms, des récits qui raviveront sa mémoire. Le public scolaire et les enseignants s appuieront sur une approche pédagogique (dates, personnages, événements clés ) et des animations adaptées aux différents niveaux. Le public familial appréciera l approche ludique et interactive. Le public plus averti (chercheurs, col - lec tionneurs, passionnés) aura la possibilité de compléter et d approfondir sa visite avec le centre de documentation. Le public anglophone parcourra aisément l exposition grâce à des panneaux et un audio-guide bilingue. Les autres sites patrimoniaux de la Seconde Guerre mondiale Nouméa et la Grande Terre offrent aux visiteurs intéressés d autres lieux de mémoire concernant la Seconde Guerre mondiale. À Nouméa Le Mémorial américain, le site de l ancien Pentagone à l Anse Vata transformé en jardins publics sur lesquels reste un porte-drapeau de l époque, le véhicule amphibie à l Université de la Nouvelle-Calédonie, la barge de débarquement et un espace de l exposition permanente au Musée maritime, le parc du Receiving, les demilunes, etc. Dans l intérieur de la Grande Terre Le cimetière néozélandais à Bourail, le musée de Bourail, la plaine des Gaïacs, les demi-lunes, etc. #06

12 Informations pratiques Adresse : 14, avenue Paul Doumer Tél. : Horaires d ouverture : du lundi au vendredi de 9h à 17h le samedi de 9h à 13h et de 14h à 17h. Fermé le dimanche et les jours fériés Tarifs : 200 F Tarif réduit : 100 F Étudiants et personnes de plus de 60 ans 50 F : ans Gratuit pour les moins de 12 ans et les personnes handicapées Audio-guide gratuit en français et en anglais Un DVD des contenus de l audioguide version française est disponible à la vente à la boutique au tarif de F. IL a été conçu avec le CDP NC (centre de documentation pédagogique). Boutique : La boutique du musée propose des ouvrages sur la période de la guerre, des catalogues et des objets souvenirs. L entrée au musée sera gratuite du 25 au 28 septembre à l occasion du Mois du patrimoine. Visite guidée : F (8 personnes minimum, sur rendez-vous) #07