LA M.N.E.F AU SERVICE DU MOUVEMENT ETUDIANT

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1 LA M.N.E.F AU SERVICE DU MOUVEMENT ETUDIANT Texte präsentä dans le cadre de la Commission sociale par le secteur intervention de la M.N.E.F. Ce texte tente 1) de faire comprendre aux militants l'importance du fait que l'u.n.e.f. continue de gärer la M.N.E.F., 2) de präciser ce qu'est la Mutuelle, ses possibilitäs et ses limites, 3) de räpondre trås präcisäment Ç un certain nombre d'attaques que la mauvaise foi de certains, la mauvaise information d'autres, contribuent Ç faire que les Älections Ç la M.N.E.F. se däroulent trop souvent dans l'indiffärence d'une partie des militants. I - GESTION ETUDIANTE C'est en ce sens que ce texte est un double instrument de gestion et de lutte : face aux agressions du pouvoir, (attaques de Guichard en däcembre, blocage des remises de gestion, affiches diffamatoires dans certaines villes, lors des Älections etc...), de certains opportunistes en quéte de folklore, mais surtout face aux attaques des participationnistes de l'u.n.e.f RENOUVEAU qui, tentant d'affaiblir le mouvement Ätudiant, ont präsentä des listes d'opposition dans certaines villes, jouant objectivement le jeu du pouvoir capitaliste. A paris, l'u.n.e.f. RENOUVEAU s'est trouvä politiquement contrainte d'abandonner provisoirement ses pratiques scissionnistes et de soutenir et participer Ç la liste U.N.E.F. Bureau Sortant, sur la base du programme de l'u.n.e.f. et conduite par des membres du B.N. de l'unef. Il est donc näcessaire que l'unef reste mobilisäe sur les problåmes de la MNEF, en vue de la räalisation des objectifs du Mouvement Ätudiant et de son unification. Lors du 21Åme congrås de la MNEF, tenu Ç Lyon, du 24 au 26 mai 1969, nous estimions que, si les militants de l'unef, continuent Ç Étre däläguäs au congrås, il appartient Ç l'unef, lors de ses congrås ou assembläes gänärales, de discuter les grandes orientations, et des choix fondamentaux en ce qui concerne la MNEF En fonction de ce choix, le problåme est aujourd'hui de savoir, alors que le congrås de Marseille a däcidä que la MNEF continuerait Ç Étre gäräe par le mouvement Ätudiant, dans quelles perspectives politiques cette gestion doit se faire et comment la MNEF devient un instrument au service du mouvement Ätudiant. En effet, en däcidant de mettre la MNEF au service du Mouvement Ätudiant, de ses luttes et de son unification, le congrås de l'unef ne däcidait pas de gärer pour elle-méme la säcuritä socialle Ätudiante. Il ne däcidait pas non plus d'ailleurs de maintenir un secteur d'action sanitaire et social dans le but de rendre un service charitable aux pauvres Ätudiants. LE MOUVEMENT ETUDIANT DECIDAIT DE SE DONNER UN MOYEN DE LUTTE CONTRE LA BOURGEOISIE DANS UN SECTEUR DONNE, CELUI DE LA SANTE ET PLUS GENERALEMENT DANS LE DOMAINE SOCIAL.

2 Il faut Étre parfaitement conscient des limites et des possibilitäs de cette gestion. La M.N.E.F., sous ses multiples aspects est liäe aux impäratifs du syståme capitaliste. Elle ne saurait devenir dans son essence un bastion avancä du prolätariat sans se dätruire : c'est en cela qu'elle n'est pas un Ñlot du socialisme, notion mythique s'il en est. Le croire, c'est conclure Ç une attitude dämagogique autant qu'utopique vis-ç-vis du personnel et des Ätudiants. Raisonner en sens inverse, c'est la dämarche des räformistes totalement intägräs au syståme et souhaitant ouvertement faire de la MNEF un organisme purement technocratique. Elles sont toutes les deux Ägalement erronäes et tendent Ç fourvoyer le mouvement Ätudiant dans une impasse. Une analyse politique, méme succincte de la situation de la Mutuelle, de sa non insertion directe dans le processus de production, prouve immädiatement qu'il est absurde de vouloir l utiliser comme support Ç l'ätablissement d'un double pouvoir. Enfin, il ne faut pas oublier que son rüle social consiste notamment Ç gärer la säcuritä sociale des Ätudiants issus pour la plupart des couches petites et moyennes bourgeoises. On pourrait en conclure que cette gestion de la säcuritä sociale Ätudiante n'est pas actuellement une näcessitä pour le mouvement Ätudiant Ätant donnä son rüle pseudo-social. L'Ätat bourgeois ou ses valets pourraient assurer cette gestion eux-mémes. Ainsi donc gärer cette säcuritä sociale peut sembler n'étre pour le mouvement qu'accessoire. En effet, sans cette gestion qui pourrait apparañtre comme une caution, et ce surtout depuis les ordonnances de 1967, nous n'aurions pas de possibilitäs qui permettent l'existance sous ses diverses formes d'un secteur d'intervention (A.S.S et intervention idäologique). Ce secteur peut tout d'abord präsenter deux aspects : 1) un secteur offrant au milieu Ätudiant menacä, nägligä par l'etat bourgeois, une särie de gadgets visant Ç amäliorer ses conditions en tant que tel et ne lui permet aucun ralliement räel au cütä de la classe ouvriåre ; tout au plus permet-il la räalisation de projets technocratiques visant Ç amäliorer le syståme ; 2) un syståme offrant au contraire au Mouvement Etudiant, autrement dit Ç l'unef, des moyens lui permettant de mener Ç bien ses objectifs politiques, dans le secteur social-santä. Il serait bon d'ailleurs, de präciser Ç ce propos, pourquoi il n'y a pas pour nous de militants mutualistes. L'admettre serait considärer la M.N.E.F. comme une structure d'intervention autonome par rapport au mouvement Ätudiant. Il y aurait donc un secteur Ätudiant qui n'aurait rien Ç voir avec l'u.n.e.f.

3 Ceux qui expliquent qu'ils sont militants mutualistes, rendant service aux Ätudiants, ne font que gärer au profit de la bourgeoisie. Par lç-méme, ils n'ont rien Ç voir avec nous. Notre ligne d'action se dätermine par rapport et en accord avec celle de l'unef et au service de celle-ci. Pour que ceci soit possible, il faut que ce soit le Mouvement Ätudiant qui dälågue ses militants. En fonction de tout cela, nous dirons qu'il n'y a pas, dans notre type "de gestion", de militants mutualistes, mais des militants UNEF agissant dans un secteur particulier. C'est dans ce domaine oá les contradictions du capitalisme sont particuliårement accentuäes, qu'ç partir de la dänonciation idäologique la jonction avec les autres luttes Ätudiantes et ouvriåres peut se räaliser (problåme des examens, lutte contre la sälection et l'austäritä) en dänonàant le rüle de la mädecine de classe (mädecine präventive, mädecine du travail...) Dans l'analyse que nous faisons, de la situation politique actuelle du Mouvement Ätudiant et de son importance dans la lutte contre le capitalisme et l'impärialisme, la MNEF est un instrument de l'unef, oeuvrant pour les objectifs du Mouvement Ätudiant et pour son unification. C'est lç un point essentiel qu'il faut retenir : la gestion de la S.S. et de la M.N.E.F. n'est pas pour une fin en soi, mais l'abandonner serait priver le mouvement de possibilitäs et de moyens d'intervention efficaces. II.-LA M.N.E.F. ET LE PERSONNEL Nous n'häsitons pas Ç dire que la Convention Collective actuelle, si elle peut et doit Étre revue dans sa formulation, est un ÄlÄment de räfärence fondamental et qu'il est näcessaire de l'appliquer, non seulement d'ailleurs de la part des militants Ätudiants, mais aussi de la part du Personnel. Nous ne remettons pas en cause les avantages dont dispose le personnel de la MNEF par rapport aux catägories similaires de travailleurs en France : il semble en effet normal, que, méme si nous pensons que les väritables problåmes des travailleurs ne sont pas des problåmes financiers et "alimentaires" nous puissions accorder des avantages complämentaires Ç ce niveau. Par ailleurs, il nous semble näcessaire de poser trås clairement le problåme du pouvoir Ç l'intärieur de la M.N.E.F. : autant nous refusons toute politique participationniste visant Ç associer les organisations syndicales Ç la däfinition de la politique et des diffärentes däcisions et donc Ç remettre en cause leurs possibilitäs revendiatives, autant nous disons que si le pouvoir de däcision doit rester entre les mains des militants Ätudiants, il

4 est näcessaire de donner aux organisations syndicales des ÄlÄments leur permettant d'exercer en plein leur rüle : toutes les däcisions prises par le B.N. sont communiquäes aux sections syndicales et tout particuliårement les däcisions concernant le personnel : les moyens sont donnäs au Personnel de connañtre toutes les däcisions prises et d'älaborer et de mettre en oeuvre leur politique revendicative. C'est lç que se situe le rüle de la Commission Paritaire : nous pensons que les problåmes des organisations syndicales ne sont pas de fait et Ç priori antinomiques avec celles des militants UNEF et, dans ces conditions, que de nombreux accords peuvent se faire que ce soit sur des problåmes gänäraux ou particuliers. Dans la méme ordre d'idäe, nous pensons qu'il est näcessaire que les militants Ätudiants donnent aux organisations syndicales du personnel un certain nombre de moyens d'intervention, en plus des heures mensuelles dont disposent les sections syndicales. Le B.N. a däcidä d'attribuer, sur leur demande, les moyens näcessaires pour des däplacements en province ou Ç Paris. Ainsi, nous räaffirmons une fois encore, que les alternatives proposäes präcädemment en ce qui nous concerne (liquidation de la gestion de la Mutuelle, patrons de combat, ou cogestionnaires du syståme) ne sont que pures diffamations de la part de certains qui ne peuvent objectivement se räclamer que du räformisme ou du situationnisme. III.- SECTEUR INTERVENTION Nous l'avons dit, au däbut de ce texte, notre objectif n'est pas de fournir aux Ätudiants, dans un but charitable, ce que le capitalisme ne leur fournit pas. Notre objectif est de fournir les moyens pour que l'etudiant (non pas isolä, mais dans le cadre du Mouvement, l'unef) puisse mettre en cause l'origine de sa maladie, le rüle méme de la mädecine et du secteur santä, qui veut le soigner (entendez remettre sur pied le plus rapidement possible). D'ailleurs en admettant méme que nous voulions jouer le rüle des organisations confessionnelles ou des Rockefeller charitable, c'est-ç-dire rendre service aux pauvres Ätudiants, nous n'en possäderions pas les moyens financiers... Dans cette optique, palliatrice, nous ne räussirions qu'ç räaliser une "oeuvre pilote" qui servirait de guide Ç la Bourgeoisie gänäreuse et lui fournirait une belle faàade utilisäe Ç des fins d'intägration. C'est pourquoi notre objectif est de considärer le Secteur A.S.S. dans son ensemble comme expärimental et surtout d'intervention politique dans le domaine de la santä. Ceci implique un certain nombre de consäquences.

5 qu'il faut considärer ces räalisations comme non däfinitives, opäratoires au sens militant du terme, et donc comme transitoires En second lieu, et de maniåre plus gänärale, l'action de la M.N.E.F. s'inscrit dans la stratägie globale du Mouvement Ätudiant. Elle permet sur le plan de la SantÄ dans le cadre des objectifs de la Commission Sociale de mener une propagande intense durant les Älections et de donner au Mouvement Ätudiant des possibilitäs importantes (stages santä, citäs universitaires, cråches, sexualitä, Recherches Universitaires, HygiÅne Mentale, MNEF Inform ) Extrait du rapport social suppläment UNEF-INFORM Nä11

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