26 novembre 2013, Bouge (Namur)

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1 1 er Séminaire Biomasse-Energie de la Grande Région 26 novembre 2013, Bouge (Namur) 1.1. Atelier n 1 : «Quelles viabilités économiques pour les projets biomasses dans la Grande Région? Médiateur et rapporteur : Madame Inga Klawitter (communauté germanophone de BE) : Réponse à la question = Oui, il y a de nombreux avantages économiques : Production de chaleur et d électricité ; dans le pilier agriculture, importance de la sylviculture et gestion des déchets bois ; à valoriser dans une filière avant de jeter; en diminuant la quantité de déchets, les coûts de gestion des déchets diminuent. La quantité de biomasse est limitée donc elle doit être mieux utilisée ; il faut faire de ces déchets une ressource! Il est surtout intéressant d utiliser les déchets pour la production d énergie biomasse => possibilités de solutions durables (au lieu d utiliser des surfaces pour la production de plantes énergétiques qui ne sont alors plus utilisables pour produire de la nourriture) Il faut atteindre une certaine taille d installation de biométhanisation (<300Kw) sinon ce n est pas rentable. Quant aux projets plus restreints : décevant que les experts disent que ce n est pas rentable Les 1ères ressources à mobiliser ; herbes aux bords des routes (pouvoir méthanogène x4 par rapport au lisier et contient beaucoup d eau ; évaluer l opportunité de transporter ce genre de matière sur de longs trajets). La biomasse stockable peut combler les lacunes quand l éolien et le photovoltaïque sont à l arrêt. Nécessité de définitions plus précises pour utilisations de la chaleur. Problématique des matières premières qui partent à l étranger. Il convient d hiérarchiser les priorités ; «agriculture» vs «urbanisation»? «chaleur» vs «alimentation»? Il faut faire la différence entre les différentes plantes énergétiques. Avec la 3 e génération, il y a des nouvelles possibilités (microalgues) 1

2 2.1. Atelier n 2 : «Comment éviter/limiter la concurrence avec les débouchés Food, Feed, Fiber, Fuel et environnement? Quelle sécurité d approvisionnement? Quid des importations et exportations? Médiateur et rapporteur : Monsieur Robert Plancq : SPW-DGO4 (Direction de la Promotion de l Energie) Le bois est une ressource limitée ; ses ressources sont aujourd hui surestimées. La demande est supérieure à l offre. Tous les pays européens ont opté pour l importation comme solution mais il faut savoir d où on importe, quelle est la qualité de ce bois et quelles sont les conditions d exploitation. Donc, problématique essentielle : la garantie de l approvisionnement (délocalisation des usines). Le bois est utilisé dans de nombreux domaines, il convient de trouver l équilibre subtil entre les différents usages car les conflits existent (Construction, pellets, combustibles, biomatériaux, etc.) : Concurrence ou conflit d usage? Une solution pour diminuer la concurrence des 4F surtout le FOOD et FEED serait de changer nos comportements alimentaires en mangeant moins de viande! Autres sources que le bois comme biomasse énergie : - Les haies et herbes au bord des routes - le miscanthus - les algues (technologie pas encore mature) mais pourrait être une solution à terme. Il faudra définir le potentiel réel sur base des recherches en cours au niveau Européen. Autres solutions : - imposer des quotas de cultures à vocation énergétique ; - améliorer la transversalité entre les départements de l énergie et de l environnement ; - créer une cellule de monitoring interdisciplinaire (voir modèle lorrain) pour établir des données objectives et fiables sur les disponibilités de la biomasse ; à envisager au niveau de la Grande Région de manière consensuelle. Question intéressante qui n est pas tranchée encore : «Faut-il une régulation par l autorité politique ou laisser faire le marché?» 2

3 3.1. Atelier n 3 : «Définition de la biomasse : produits énergétiques? Déchets? Quels contrôles, quelles législations au niveau transfrontalier? Médiateur et rapporteur : Monsieur Robert Plancq : SPW-DGO4 (Direction de la Promotion de l Energie) -Rhénanie-Palatinat (DE) : «Déchets importants en tant que matière où il n y a pas de demande ; «l herbe» qui peut être valorisée sous forme énergétique et pour incinération ainsi que les ordures ménagères comme cela se fait en Belgique. Le digestat a été considéré comme déchet alors que c est de l engrais de grande qualité! En tant que déchet, cela ne peut être répandu, c est absurde! C est un sujet difficile. On cherche des solutions» «Il vaut mieux parler de «résidus» plutôt que de «déchets», dans l agriculture, il y a beaucoup de résidus qui ne sont pas des déchets.» -Au niveau européen, la notion de déchet a une connotation négative. Ex : le bois classe B (en fin de vie) est considéré comme déchet! Ex : le lisier de volaille ne sent pas bon et problème de l azote mais ça reste un bon engrais. -Est-ce que l installation de biométhanisation traite le plomb ou pas? (par exemple dans le cas où l intrant provient de taille d arbustes le long des autoroutes). Important de vérifier que les installations peuvent limiter l impact environnemental. -Le déchet devient parfois la seule matière qui rentre dans le produit biomasse. Application de l échelle de Lansink qui donne la priorité aux modes de transformation des déchets les plus respectueux de l'environnement. -Il existe différents types de biomasse -> Définir un cadre légal en fonction des biomasses et tenir compte des réalités de chaque filière. Ex : feuilles de betterave ne sont pas au même niveau que le lisier. -Il ne faut pas mettre à mal l image de l agriculture ; ex. du lisier qui n est pas si mauvais après biométhanisation, idem pour les cendres (sauf les cendres volantes chargées de plomb qui sont à éliminer) Conclusion Atelier 3 : 1. Percevoir les produits de la Biomasse de façon positive, en temps que résidus plutôt que déchet. 2. Il existe des déchets non dangereux avis unanime pour harmoniser la classification des déchets au sein de la Grande Région (de l UE) 3. Il faut harmoniser les aides au sein de toute l Europe concernant la biomasse 3

4 4.1. Atelier n 4 : «Quels espaces disponibles, mobilisables pour la biomasse dans le but d augmenter la production (ligneux et rotation courte). Dans la Grande Région, quels sont les gisements inexploités, les nouveaux gisements et les nouvelles techniques d exploitation?» Médiateur et rapporteur : Monsieur Jacques Defoux, SPW (DGO3/Directeur à l OWD- Direction de la Protection des Sols) - il y a des surfaces disponibles (pas énormément) mais c est un problème de logistique ; - la récolte des végétaux le long des voieries serait possible, idem des haies agroforesterie ; on «dé-densifie» l agriculture ; - Discussion sur le potentiel de différents arbres : bois. Les épicéas «Douglas» sont les plus efficaces (16-20m³ par ha par an vs. environ 6m³ par ha par an pour le hêtre) ; le bois du chêne est moins utilisable. - Il existe en Wallonie une cellule d appuie à la petite exploitation forestière qui essaie de regrouper/ travaille sur un plan de gestion ; pour le moment il n y a que 1-2 personnes mais c est un début ; en Allemagne il y a des administrations communes des forêts qui assure la coopération ; la moyenne de propriété de surface forestière en Belgique est 2 ha ; - Réhabilitation des terres par des plantes : en Wallonie bcp. de sites industriels qui pourraient être utilisés pour la replantation mais la loi ne le permet pas ; quant aux algues, pour pouvoir les utiliser, c est encore en cours de recherche. Le groupe de travail a listé les différentes possibilités d exploitation : - La forêt publique - La forêt privée (regrouper proprios pour augmenter production) - Les cultures agricoles - Les prairies - Les friches industrielles - Les bords de voies de communication (voiries, chemin de fer, )mais attention qualité ; plomb> émissions CO2 - Les parcs et jardins - Les bandes enherbées - Les haies - Les plans d eau (macrophytes, algues) - L agroforesterie (associer plantation d arbres dans les cultures & pâturages) - Les matières organiques 4

5 Conclusion Atelier 4 - Il y a un manque de logistique pour recenser les ressources disponibles ; - Importance de l Efficacité de l utilisation, - Nécessité d un plan de gestion des forêts privées afin de les regrouper. - Le potentiel de la Biomasse en Europe n est pas extensible, ce ne sera pas la solution pour atteindre les objectifs du paquet 3x20 de l UE. Conclusion générale : il ne faut pas s attendre à des miracles en ce qui concerne les possibilités de produire durablement de la biomasse à usage énergétique ; et comme l a dit M.N.Sacca de la Sarre : Arriver aux objectifs est/sera difficile ; le plus important doit rester l efficacité énergétique et l utilisation de moins d énergie (aussi la priorité de l UE) FIN 5