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1 REPUBLIQUE DU SENEGAL Ministère de l Economie et des Finances Centre d Etudes de Politiques pour le Développement B u l l e t i n d u C E P O D I S S N Quatrième trimestre E d i t i o n s p é c i a l e, c r i s e f i n a n c i è r e CRISE FINANCIERE le processus de la crise SOMMET DU G20 Propositions de l Afrique sur la crise Le processus de la crise financière P2-6 Proposi ons de l Afrique sur la crise P6-8

2 Centre d Etudes de Politiques pour le Développement Le processus de la crise financière dans le monde L été 2008 s est terminé aux Etats-Unis par une crise financière actuelle dite des «subprimes», qui trouve son origine dans l éclatement au cours de l été 2007 de la bulle immobilière américaine. Elle s est fortement aggravée en 2008 à partir de la semaine du 14 Septembre 2008 lorsque plusieurs établissements financiers américains entrent en situation de faillite. 1. Origine de la crise Les crises financières pour la plupart trouvent leur origine dans une prise de risques excessive des acteurs du marché. Pour le cas d espèce, il s agit de risques liés aux variations des taux ou des cours des actifs (immobiliers) qui servent de support à des crédits, donc à la fiabilité d une contrepartie et au fonctionnement même du marché (de l immobilier) et à la possibilité ou non de revendre un actif (maison, appartement, logement). De façon indirecte, la crise financière peut être imputée au modèle de croissance qui s est mis en place aux Etats-Unis au début des années 1980 et qui a été tirée par la consommation financée par le crédit. En effet, depuis des années, on assiste à une hausse de la consommation et à la baisse de l épargne. Cela est du principalement à l effet richesse qui désigne l'impact de la hausse/ baisse de la valeur du patrimoine (actifs immobiliers et/ou actifs mobiliers) sur le comportement des agents économiques en matière de consommation, d'épargne, d'investissement, placement et d'endettement. Lorsque la valeur de marché d'un actif (immobilier par exemple) augmente, de manière soutenue et durable, les ménages ont alors tendance à consommer davantage et à épargner moins. Les entreprises et les ménages tendent à s'endetter plus pour investir ou placer leurs fonds. Ce phénomène a été constaté aux Etats-Unis où la hausse durable et soutenue des prix des maisons sur les marchés immobiliers s'est accompagnée de la croissance de l'endettement des ménages pour l'achat immobilier, lequel, en augmentant, a soutenu en retour la montée rapide des prix de l'immobilier. Simultanément, ce puissant effet de richesse positif entretenu par l'endettement a provoqué une baisse du taux d'épargne. Il ne semblait pas vraiment utile de maintenir une épargne de précaution dans une période ou la hausse de la richesse facilitait l'accès à l'endettement etc. Les sommes empruntées permettaient ainsi aux ménages de consommer plus mais elles étaient aussi utilisées comme alternative à des crédits autre que ceux hypothécaires (assurance santé, carte de crédit, etc.). Parallèlement, une baisse continue du revenu réel aux USA a poussé les ménages américains à avoir recours à l endettement pour joindre les deux bouts. Ce dynamisme a été soutenu par la Fed qui a encouragé le crédit facile pour relancer l économie et permettre ainsi à des millions de foyers modestes de devenir propriétaires, moyennant des prêts à des clients dits «subprimes». L endettement des ménages a permis d augmenter leur consommation avec un revenu nominal stagnant ou en faible hausse. Ainsi aux Etats- Unis, la dette des ménages est passée de 62 % du revenu disponible en 1975 à 127 % en Cet endettement a été permis par la croissance de la valeur du patrimoine immobilier et financier via l effet richesse. En effet, aux Etats-Unis, lorsque le bien immobilier voit sa valeur augmenter, les ménages peuvent accroître leur endettement hypothécaire à proportion de la valeur du bien gagé. Les ménages ne consomment donc pas seulement en fonction de leur revenu, ils prennent en compte leur richesse globale qui augmente avec le patrimoine. De plus, les institutions financières s efforçaient d étirer au maximum la capacité d endettement des ménages grâce à un marketing bancaire très aggressif. S est ainsi créée une bulle à la fois financière et immobilière. Cette bulle a éclaté lorsque les ménages les plus endettés, qui payaient des subprimes (primes de risque), n ont pu faire face à leurs échéances, étant soumis à des taux d intérêts quasi usuraires. Des millions d américains ont ainsi perdu du jour au lendemain leur maison qui a, d ailleurs, perdu brusquement de sa valeur. C est à partir de 2006 que le phénomène s est inversé. Le retournement du marché immobilier s est traduit par un ralentissement marqué de la demande en Page 2

3 CEPOD,, renforcement de capacités prêts hypothécaires et, par suite de la consommation. Désendettement et hausse de l'épargne se cumulent pour contribuer à faire baisser fortement la consommation sur les différents marchés, conduisant à l éclatement de la bulle immobilière et au fonctionnement à l envers de l effet de richesse. La bulle immobilière est le résultat d une accélération rapide des prix immobiliers et du crédit hypothécaire. Après l éclatement de la bulle des nouvelles technologies de l information et de la communication en 2001, le gouvernement américain a mis en place une série de mesures visant à améliorer les conditions de vie des ménages. Parmi ces mesures on note une baisse accélérée du taux de la banque centrale américaine, taux ramené en un temps très court de 6% à 1% (soit un taux réel négatif, si on tient compte de l inflation). Cette baisse de taux a grandement facilité le crédit hypothécaire et lancé la bulle immobilière. En effet, avec des taux d intérêts moins élevés, les ménages américains bénéficient d une richesse supplémentaire sur les maisons empruntées. Ils ont alors profité de l extraction hypothécaire pour s endetter encore plus. C est ainsi que le taux d endettement des ménages américains a bondi de 107 % en 2001 à 140 % en 2006, ouvrant la voie à une crise de surendettement. Les banques aussi ont entretenu les hausses des prix sur le marché puisqu elles ont continué à soutenir la demande en procurant à leurs clients des moyens de financement. Mais, à partir de 2004, la Réserve fédérale (FED) va progressivement relever son taux directeur de 1 % à 5,25 %, en 2006, et les prix de l immobilier vont commencer à chuter dans plusieurs régions des États-Unis à partir même de Le marché immobilier américain a ainsi perdu aux alentours de 20 % durant les 18 derniers mois précédant la crise. Face à cette hausse du taux directeur de la FED, les ménages n ont pas pu faire face aux remboursements de leurs prêts généralement assortis de taux d intérêt révisables indexés sur les taux directeurs de la FED majorés d une prime de risque «subprime». Les banques ont alors entrepris de revendre les logements saisis. L afflux de mises en vente a aggravé le déséquilibre du marché immobilier où les prix se sont effondrés et cela aboutit à l éclatement de la bulle immobilière et à la crise financière actuelle. 2. Naissance de la crise La crise actuelle a débuté pendant l été 2007 avec la crise des subprimes qui est le résultat d une offre excessive de crédits hypothécaires aux ménages américains sans prise en compte de leur capacité de remboursement. De plus, les établissements de crédits ont transformé leurs créances immobilières par des titres qui ont été vendus à des fonds de pensions et à des banques américaines. Le non paiement de ces crédits s est ainsi répercuté sur le bilan de l ensemble des acteurs. En effet, les établissements concernés ont vu le déficit de leur bilan s aggraver du fait de la dépréciation des actifs, ce qui a conduit à une perte de confiance généralisée entre banques. La perte de confiance entre banques a conduit à un assèchement du marché interbancaire conduisant ainsi à une crise de liquidités, qui s est traduite par une envolée des taux interbancaires et des taux de refinancement des banques. Elle est renforcée par l asymétrie d informations entre banques, qui sont donc réticentes à se prêter entre elles. Certaines banques en sont arrivées à acheter à des taux élevés pour refinancer des crédits qu elles ont accordés à des taux moindres. Les Banques Centrales américaines et européennes ont, pour éviter tout risque de crise systémique, procédé à une injection importante de capitaux. C est ainsi que le 09 Aout 2007 par exemple, la BCE a injecté sur le marché 94,8 milliards d Euro et la FED 24 milliards $ US. Les conséquences sur les comptes des banques sont énormes. Elles subissent une dépréciation substantielle d actifs à partir du troisième trimestre de Les établissements financiers les plus vulnérables sont tombés en faillite, d autres sont rachetés par des concurrents en meilleure posture ou nationalisés. C est le début d une réaction en chaîne qui va toucher des banques dans le monde entier. NorthernRock, établissement spécialisé dans le crédit immobilier au Royaume-Uni, sera nationalisé en février 2008, faute de repreneur, après que les images des longues files Page 3

4 Centre d Etudes de Politiques pour le Développement Le processus de la crise financière d épargnants venus retirer leur argent en catastrophe aient fait le tour du monde. En France, BNP-Paribas a été obligé de fermer plusieurs de ses fonds. La Société Générale a annoncé une dépréciation de 2 milliards d euros suite à cette crise. Les marchés financiers internationaux par l effet de contagion, ont, eux aussi, subi les effets de la crise. Des indices boursiers, comme le CAC40 de la bource de Paris par exemple, ont perdu 1000 points soit 20% de leur valeur. La généralisation de la crise Au-delà de la chaîne des effets directs (insolvabilité des emprunteurs subprime, faillite des sociétés de crédit spécialisées, pertes de la part des grandes banques qui les détenaient ou travaillaient avec elles), l essentiel des effets de la crise des subprimes est indirect. En effet, partant des ménages dont les maisons ont été saisies, la crise a remonté progressivement la chaîne : les prêteurs hypothécaires spécialisés, les banques, les rehausseurs de crédits, puis les agences gouvernementales américaines chargées de refinancer les crédits immobiliers, Freddie Mac et Fannie Mae. Cette généralisation de la crise s est faite à travers différents mécanismes. Fannie Mae et Freddie Mac :Fannie Mae (Federal National Mortgage Association) et Freddie Mac (Federal Home Loan Mortgage Corporation) sont des agences de refinancement hypothécaire. Ce sont deux sociétés privées, qui ne sont pas liées formellement à l'etat américain mais qui disposent d'une ligne de crédit garantie par ce dernier. Cette facilité leur permet d'emprunter de l'argent sur le marché à des taux bien plus faibles qu'une banque. Elles achètent ainsi aux banques les prêts immobiliers qu'elles ont consentis aux particuliers et les revendent ensuite à des investisseurs institutionnels. Les banques dégagent ainsi des liquidités qui leur permettent d'effectuer de nouveaux prêts, contribuant ainsi au dynamisme du marché immobilier. Fannie Mae et Freddie Mac détiennent ou garantissent ainsi plus de 40% des prêts immobiliers accordés aux Etats-Unis. Les deux groupes assurent depuis quarante ans la fluidité du marché du crédit immobilier américain et ont permis de faciliter l'accès à la propriété de la classe moyenne américaine. La transmission de la crise par la titrisation Le premier canal de transmission de la crise des Etats- Unis aux autres économies a résidé dans le phénomène de la titrisation de créances. La titrisation est un instrument de financiarisation de marchés tels que le marché immobilier. La titrisation a porté à l origine sur des prêts immobiliers, puis s est étendu aux prêts à la consommation et aux crédits commerciaux. Une telle titrisation s opère en regroupant un portefeuille de créances de nature similaire (prêts immobiliers, prêts à la consommation,...) que l on cède alors à une structure ad hoc (fonds d investissements classiques, fonds spéculatifs, etc.) qui en finance le prix d achat en plaçant des titres auprès d investisseurs. Les titres (obligations, billets de trésorerie) représentent chacun une fraction du portefeuille de créances titrisées et donnent le droit aux investisseurs de recevoir les paiements des créances sous forme d intérêts et de remboursement de principal. La titrisation peut également viser à ne transférer aux investisseurs que le risque financier lié aux actifs concernés, auquel cas les actifs ne sont pas vendus, mais le risque ou partie du risque est transféré grâce à une titrisation synthétique. La titrisation est donc pour les banques et les assurances, mais aussi pour des émetteurs non financiers, un instrument de gestion de bilan. Il s agit d éliminer du bilan soit des actifs à faible risque pour les transformer en liquidité, soit des actifs à haut risque de façon à cantonner la perte. Subprimes : Le marché des «subprimes» est constitué de prêts risqués qui peuvent être hypothécaires (gagés sur l immobilier résidentiel), des cartes de crédit, de la location de voitures et autres, accordés à une clientèle peu solvable ou à l'historique de crédit difficile. Ce marché s'est largement développé aux États- Unis à partir de 2001, passant d'un montant de 200 milliards USD pour les prêts hypothécaires en 2002 à 640 milliards USD en Ce montant représentait 23 % du total des prêts immobiliers souscrits. Les emprunteurs à risque peuvent contracter un emprunt immobilier sur ce marché, moyennant un taux d intérêt révisable généralement indexé (par exemple sur le taux directeur de la Réserve Fédérale, la Banque centrale des Etats-Unis), majoré d'une «prime de risque» (subprime) pouvant être très élevée. Typiquement, les premières années du prêt (1, 3 ou 5 en général) sont couvertes par un taux d intérêt fixe promotionnel qui devient ensuite variable. Les emprunteurs hypothécaires américains ont Page 4

5 CEPOD,, renforcement de capacités Le processus de la crise financière la possibilité d'emprunter jusqu'à 110 % de la valeur de l'immeuble objet du prêt, d'avoir la possibilité de ne rembourser que la partie intérêt de leur mensualité, un intérêt d'ailleurs entièrement déductible d impôts. Le marché des subprimes a été massivement financé par la titrisation, les créances de mauvaise qualité étant regroupées dans des véhicules de refinancement et transformées en titres négociables restructurés souscrits par les investisseurs du monde entier sans qu ils aient une juste notion du risque sous-jacent. Ainsi, l insolvabilité des débiteurs et la chute des prix de l immobilier ont provoqué la chute ou la faillite de plusieurs entreprises de prêts hypothécaires à risque tels que la en avril 2007, conduisant à l effondrement du prix des actions de l industrie du crédit. La transmission par les fonds d investissement La deuxième courroie de transmission de la crise aux autres marchés financiers est constituée des fonds d investissement qui ont eux-mêmes acheté les créances titrisées. Les fonds d investissements ont été créés au début des années Ils collectent l argent de grands investisseurs (assureurs, fonds de pension, fonds souverains...) et utilisent cet argent pour acheter des entreprises, si possible en totalité, et les revendent avec profit quelques années après. Leur ascension spectaculaire à partir des années 2000 tient évidemment au coût très faible de l argent qui leur a permis de jouer au maximum de l effet de levier pour acquérir des entreprises de plus en plus grosses. Le système fonctionnait comme prévu, car la hausse continue de la Bourse entre 2003 et 2007 permettait de revendre toujours plus cher. De plus les crédits subprimes offrant des rendements élevés dus au paiement par l emprunteur d un taux d intérêt plus élevé que pour le marché prime, les investisseurs ont exercé une forte demande de ce type de produits afin de doper les performances de leurs fonds d investissement. Ces fonds se sont trouvés en difficulté du fait de la chute de la valeur de leurs actifs. Ils sont dans l incapacité de se refinancer au jour le jour sur un marché devenu extrêmement méfiant. L effondrement de la valeur de deux fonds d investissement de la banque américaine Bear Stearns, révélé le 17 juillet 2007, a donné le signal de la crise de confiance. Tous les fonds d investissement sont alors devenus suspects. La contagion dans le système bancaire, les dépréciations d actifs Les fonds d investissement appartiennent ou sont financés par les banques. Ces dernières reprennent donc par ce biais les risques qu elles avaient dans un premier temps confiés aux marchés. La communauté financière s est alors rendu compte, à l été 2007, que l ensemble du système bancaire international supportait des risques de crédits, non seulement dans les fonds que les banques finançaient, mais aussi dans les fonds qu elles géraient. Les banques du monde entier ont donc dû passer chaque trimestre dans leurs comptes des dépréciations de la valeur de leurs actifs liées aux subprimes afin de respecter les normes comptables et d évaluation des risques. En effet, les banques sont tenues de valoriser leurs actifs au prix du marché («mark to market»), ce qui les a forcées à procéder à des dépréciations massives lorsque les dérivés de crédit immobilier «subprime» se sont effondrés. Ces charges ont réduits leurs fonds propres, les obligeants à se recapitaliser en urgence et/ou à vendre des actifs pour tenir leurs obligations réglementaires et conserver leurs notations financières. Au final, ces institutions ont donc été contraintes d afficher des pertes colossales dont le montant s élevait, à la fin du premier semestre 2008, à quelque 400 milliards d euros, entrainant la faillite de certaines d entre elles, à l instar de Lehman Brothers. Page 5

6 Centre d Etudes de Politiques pour le Développement Le Sommet du Groupe des 20 à Londres : les propositions de l Afrique sur la crise Les incertitudes sur les engagements directs et indirects des établissements financiers en matière de crédit à risque, mais aussi la crainte d un ralentissement général des activités de financement et d investissement très rentables et moteurs de la croissance au cours des années précédentes, ont fini par entraîner une véritable crise de confiance entre banques. Un mouvement de faillites et de recomposition du paysage bancaire international s est alors engagé sur fond de chute généralisée des bourses. La crise financière des subprimes et les enjeux de la gouvernance mondiale Le fait qu une crise financière mondiale ait pris naissance aux Etats-Unis, la première économique de la planète Terre, a ramené au premier plan la question de la gouvernance mondiale. Aussi, sous l impulsion de la France, l Europe va-t-elle proposer et obtenir que le G20 soit le cadre de gestion et de traitement de la crise, dans le souci d impliquer également les pays émergents comme la Chine, l Inde, la Russie et le Brésil. S agissant du Continent africain, il a été épargné par la première vague d effets de la crise du fait de sa faible insertion dans le système financier international. Toutefois, la crise est venue renforcer ses arguments pour une réforme des institutions de Bretton-Woods et du système monétaire international. Au-delà du nombre de représentants qu elle souhaite détenir au Conseil de Sécurité des Nations-Unies et aux Conseils d Administration du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, l Afrique est également interpellée par la crise des subprimes pour parler d une seule et même voix à chaque fois que l avenir des populations africaines est en jeu. Aliou FAYE, Directeur du CEPOD Awa GUEYE, Stagiaire Les Chefs d Etat et le Gouvernement du G20 ont tenu le 02 avril 2009 à Londres un Sommet sur la crise financière. L Afrique a fait entendre sa voix à cette rencontre à travers la participation de l Afrique du Sud qui est membre du G20, celle du NEPAD et de l Union africaine. Ses propositions sur la crise financière ont été préparées par le Comité des Ministres des Finances et des Gouverneurs (le Comité de Dix) mis sur pied à cet effet. Ci-après figure une présentation des résultats de ce Sommet du G20. D emblée, le Sommet reconnaît que la crise financière constitue le plus grand défi qui se pose à l économie internationale des temps modernes. Elle n épargne aucun pays. C est une crise mondiale qui requiert une solution globale. Le Sommet donne les raisons de sa démarche à savoir que la prospérité est indivisible et que la croissance économique pour être réellement soutenable doit être partagée, sans oublier la solidarité intergénérationnelle. Il rappelle les fondements d une mondialisation soutenable et d une prospérité pour tous, qui sont : une économie internationale ouverte et bâtie sur des principes de marché, une régulation efficace et des institutions fortes. Les accords conclus à Londres ont trait à la mobilisation des ressources, à la régulation et à la supervision du système financier, au renforcement des institutions financières internationales, à la promotion du commerce et de l investissement et à la sortie de crise. Mobilisation des ressources Près de mille milliards de dollars de ressources additionnelles sont à mobiliser pour faire face à la crise par le canal principalement du Fonds Monétaire International (FMI) et des Banques Multilatérales de Développement (BMD) telles que la Banque Mondiale (BM), la Banque Africaine de Développement (BAD). Du côté du FMI, ces mesures comprennent le doublement des ressources concessionnelles du FMI destinées aux pays à faible revenu ainsi que le doublement des limites d accès. Elles comprennent également les produits de vente d or par le FMI à concurrence de 6 milliards de dollars au titre des ressources concessionnelles à accorder aux pays les plus pauvres. Page 6

7 CEPOD,, renforcement de capacités Supervision et régulation du système financier La crise est née en partie des failles du dispositif de supervision et de régulation du système financier. Pour cette raison, le G20 est résolu à bâtir un cadre plus solide et globalement plus cohérent de supervision et de régulation. Les actions vont concerner le niveau national et nécessiter la coopération entre pays et l établissement des standards requis par un système financier global. Le Sommet a retenu une allocation générale de DTS pour un montant de 250 milliards de dollars à l effet de renforcer la liquidité de l économie mondiale, dont 100 milliards de dollars vont aller directement aux pays émergents et autres pays en développement. Du côté des Banques de développement, le paquet de mesures inclut 100 milliards de dollars de prêts additionnels y compris aux pays à faibles revenus. Toutes ces mesures, conjuguées aux mesures exceptionnelles prises au niveau national forment le plan global de redressement et de relance de l économie internationale. Les Banques centrales contribuent aux efforts de relance économique. Elles ont déjà baissé les taux d intérêt directeur et continuent d utiliser les instruments utiles à la relance pour autant que ceux-ci restent compatibles avec la stabilité des prix. Reprise économique Le G20 est confiant que la reprise sera au rendez-vous en En effet, il est attendu la restauration des liquidités, la remise à niveau des marchés du crédit et des flux de capitaux. Les leaders du G20 demandent au FMI d assurer un suivi régulier des actions prises ainsi que des actions globales requises. Ils s engagent à appuyer le FMI dans sa mission et ses activités pour une surveillance indépendante et impartiale de leurs économies et secteurs financiers, de l impact de leurs actions sur les autres pays et des risques auxquels l économie internationale est exposée. Le nouveau système de régulation et de supervision devra promouvoir la propriété, l intégrité et la transparence, être garant contre les risques pouvant menacer le système financier, atténuer et non amplifier le cycle économique et financier, réduire la dépendance sur des sources de financement trop risquées et décourager les prises excessives des risques. Dans ce cadre, le G20 a retenu d établir un nouveau Conseil sur la stabilité financière avec un mandat renforcé, en lieu et place de l actuel Forum sur la Stabilité Financière. Ce nouveau Conseil devra collaborer avec le FMI et alerter sur les risques macroéconomiques et financiers ainsi que les actions à prendre pour faire face à de tels risques. Le nouveau dispositif de régulation et de supervision s étend à tous les instruments, marchés et institutions financières d importance systémique dont, pour la première fois, les hedge funds : Le G20 est décidé à aller à l encontre des juridictions qui ne coopèrent pas à la nouvelle démarche. Les paradis fiscaux sont particulièrement visés à cet égard. Le système de régulation et de supervision va étendre ses activités aux Agences de notation afin que cellesci respectent le code international de bonne pratique, ce qui permettra de prévenir tous conflits d intérêt peu acceptables. Institutions financières internationales Le Sommet G20 réitère son soutien aux Institutions financières internationales, en particulier le FMI, en dédicant de leur allouer d importantes ressources additionnelles. En agissant ainsi, le G20 entend redonner vigueur aux flux de capitaux en direction des pays émergents et pays en développement qui ont été le mo- Page 7

8 Centre d Etudes de Politiques pour le Développement Le Sommet du Groupe des 20 à Londres : les propositions de l Afrique sur la crise teur de la croissance de l économie mondiale ces dernières années. Les ressources mises à disposition permettront de financer les dépenses anti-cycliques, les opérations de recapitalisation des banques, les infrastructures, le commerce, l appui à la balance des paiements, le refinancement de la dette et les filets de sécurité sociale. L utilisation de ces ressources vise à sous-tendre la croissance économique. Elle doit se faire dans un souci d efficacité et avec flexibilité. Le Sommet du G20 souligne l importance de revigorer le commerce mondial et l investissement pour rétablir la croissance. Il appelle à tirer les leçons de l histoire et éviter d ériger des barrières à l investissement et au commerce des biens et services. Du reste, des ressources importantes d au moins 250 milliards de dollars seront mobilisées durant les deux prochaines années à l effet d appuyer le financement du commerce. Il y a également besoin de conclure rapidement de cycle de négociations commerciales de Doha. Il est attendu des Institutions financières internationales qu elles aident à gérer la crise actuelle et à prévenir des crises futures. Par conséquent, le G20 entend mieux asseoir leur pertinence à long terme, leur efficience et leur légitimité. Il est déterminé à les réformer et à les moderniser en ce qui concerne leurs mandats, l étendue de leur champ d intervention et leur gouvernance de façon à refléter les changements dans l économie mondiale et les nouveau défis de la globalisation, et également de façon à donner davantage de voix et de représentation aux pays émergents et en développement, dont les pays les plus pauvres. La nomination et le processus de sélection aux premiers postes de décision de ces Institutions se feront désormais dans un cadre plus ouvert et privilégiant le mérite. L idée d une «Charte pour une activité économique soutenable» a fait jour au cours du Sommet. Mais elle sera approfondie à l occasion des rencontres futures. Promotion du commerce et de l investissement L expansion du commerce mondial a porté la prospérité en hausse durant un demi-siècle. Mais la tendance des échanges commerciaux est à la baisse pour la première fois depuis vingt cinq ans. Les facteurs en jeu sont la baisse de la demande mondiale, les pressions protectionnistes et le resserrement du crédit pour le commerce. Une reprise à la fois soutenable et large Le G20 est non seulement déterminé à restaurer la croissance économique mais aussi d en faire une croissance soutenable et plus largement partagée. Il réaffirme ses engagements en ce qui concerne l aide au développement et l appui à l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), pour ce qui est en particulier de l Afrique sub-saharienne. Conclusion Il ressort de ce qui précède que le Sommet de Londres du G20 a pris d importantes mesures visant à indiquer la crise et à retrouver la croissance économique. Le cadre de mise en œuvre de ces mesures s appuie largement sur les Institutions financières internationales. Le prochain Sommet du G20 est prévu en septembre 2009 à Washington. Il permettra entre autres de faire le point de l état d avancement de la lutte contre la crise et pour la reprise économique. Mamadou NDONG, Economiste principal Page 8

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