Hôtel-Dieu dit hôpital du Pont du Rhône puis hôtel-dieu de Notre-Dame de Pitié du Pont du Rhône, Hôpital général, Grand Hôtel-Dieu

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1 Hôtel-Dieu dit hôpital du Pont du Rhône puis hôtel-dieu de Notre-Dame de Pitié du Pont du Rhône, Hôpital général, Grand Hôtel-Dieu 1 place de l' Hôpital rue Marcel-Gabriel-Rivière quai Jules-Courmont 7-9 rue de la Barre rue Bellecordière Lyon 2e Dossier IA réalisé en 2010 Copyrights Copyrights Auteurs Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon Belle Véronique Chalabi Maryannick Désignation Dénominations Appellations Destinations Parties constituantes non étudiées hôtel-dieu hôpital du Pont du Rhône puis hôtel-dieu de Notre-Dame de Pitié du Pont du Rhône, Hôpital général, Grand Hôtel-Dieu hôpital cour ; boutique ; chapelle ; musée Localisation Aire d'étude et canton Aire d'étude : Lyon Urgences Canton : 24 août 2015 Page1

2 Localisations 1 place de l' Hôpital rue Marcel-Gabriel-Rivière quai Jules-Courmont 7-9 rue de la Barre rue Bellecordière Lyon 2e Historique L hôtel-dieu est situé sur la rive droite du Rhône dans le centre historique de la ville de Lyon entre les débouchés de l ancienne rue Confort (actuelle rue du Professeur-Louis- Paufique) et du pont de la Guillotière. L origine de l édifice remonte à la fin du XIIe siècle. Elle est liée à la construction du pont de la Guillotière vers 1180, l hôpital étant attesté en Il s agit alors d une maison d accueil pour les voyageurs, pèlerins et pauvres. Les premiers malades (des pestiférés) seraient accueillis au milieu du XVe s. A cette époque, la ville se développe de façon considérable, notamment grâce aux foires. La Ville ressent alors le besoin d un véritable hôpital à son entrée, contrôlant ainsi les «pauvres errants». En 1478, les échevins achètent l hôpital et entreprennent immédiatement les travaux nécessaires achevés en Parallèle à la rue Serpillière qui prolonge la rue Confort jusqu au Rhône, l hôpital comprend un grand corps de bâtiment rectangulaire séparé en deux dans la longueur, un côté étant attribué aux femmes et l autre aux hommes ; une chapelle est aménagée dans la partie ouest donnant sur la place de l Hôpital. En 1507, l hôpital prend le nom d hôtel-dieu de Notre-Dame de Pitié du Pont du Rhône. En 1583, le consulat confie l administration de l hôtel-dieu à une assemblée de 6 notables, le rectorat. Les 21 bâtiments composant aujourd hui l hôtel-dieu s organisent en trois grands ensembles, construits du XVe au XXe siècles, et ponctués par autant de dômes. Ils s articulent autour de 10 cours reliées par des galeries et des passages couverts. I - Les Quatre Rangs : une puissante composition du XVIIe s appuyant au sud sur l hôpital du XVe siècle L augmentation continuelle du nombre de malades pousse les recteurs à concevoir l agrandissement de l hôpital. Il est dû aux recteurs César Laure, originaire d Italie, et Antoine Picquet. Cet agrandissement s appuie dans un premier temps au sud sur l hôpital du XVe siècle. Il reste de ce dernier aujourd hui un mur gouttereau percé de baies en arc brisé, vestige important qui mériterait une étude archéologique du bâti (bâtiment R). Les Quatre Rangs (bâtiments M, O, Q et L) forment le coeur de l hôtel- Dieu. Cet ensemble du XVIIe siècle commencé en 1622 est composé d un corps central, où était logée la chapelle visible de tous les malades, couvert d un dôme (dit le petit dôme), cantonné de tourelles d angle et de corps de bâtiments disposés en croix. Ce plan a l avantage de dégager ainsi des cours et permet la séparation aisée des sexes et celle des blessés et des fiévreux. Si ce plan en croix est déjà adopté dans d autres pays d Europe (Italie, Espagne), l hôtel-dieu de Lyon paraît être le premier en France où est mise en oeuvre cette disposition. Les travaux sont attribués au maçon Jacques Blanc. Le dôme, essentiel à l évacuation des miasmes des 4 ailes de dortoirs, confère un aspect monumental à la chapelle par ses proportions imposantes. Alors que sous le dôme est aménagée une chapelle permettant aux malades d assister à la messe sans 24 août 2015 Page2

3 sortir du dortoir, les recteurs décident en 1637 la reconstruction de la chapelle ouvrant sur la place de l Hôpital. Elle se dresse à l emplacement de l hôpital du XVe siècle dont n est conservé qu un mur gouttereau. Résolument tournée vers le quartier, elle se signale aux paroissiens par deux élégants clochers. Son emplacement s explique sans doute par la présence de la chapelle occupant la partie ouest de l hôpital du XVe siècle. Commencés par le choeur (dessins dus à Anthoine Mey, recteur, Ducellet, architecte et Regnan, maître maçon), les travaux de la façade ne débutent qu en 1646 (Le Rupt et Chanal (ou Chana) maçons). Le long de la rue M.-G.-Rivière se dresse l ensemble de bâtiments S, fruit de plusieurs campagnes de construction (la partie sud date de 1638) : il conserve de nombreux éléments intéressants (salles voûtées d arêtes, escaliers des XVIIe et XVIIIe siècles, vestiges dans les caves,...). Il est à signaler que la partie ouest du bâtiment N comporte des vestiges du XVIIe siècle. En 1706, un élégant corps de porche est réalisé, place de l Hôpital, sur le dessin de l architecte Jean Delamonce en collaboration avec son fils Ferdinand. Il assure ainsi la liaison entre les Quatre Rangs, la chapelle et les bâtiments annexés de la rue M.-G. Rivière. II - Le projet Soufflot : agrandissement de l hôpital et embellissement de la ville en un siècle de travaux Le deuxième ensemble de bâtiments dépend de la longue façade sur le Rhône dominée par le grand dôme qui abritait à l origine la chapelle des malades ouverte au nord et au sud sur les salles de malades. Il est communément appelé aile Soufflot. Il est envisagé dès le début du XVIIIe siècle dans le souci unique de construire des bâtiments simples à l usage des malades. Puis le consulat projette de construire un nouveau quai (achevé en 1749) du pont de la Guillotière au quartier Saint-Clair associé au projet d embellissement de la ville. Il charge alors l architecte Soufflot de dresser le plan de l hôtel-dieu. Celui-ci dessine, ainsi que ses prédécesseurs du XVIIe siècle, quatre grandes salles de malades, mais au lieu de les disposer en croix, disposition qui a le désavantage de ne pas présenter de façade monumentale sur l extérieur, il les aligne 2 par 2 de chaque côté d une chapelle coiffée d un dôme majestueux, permettant ainsi de déployer une longue façade sur la rive droite du Rhône : il dote ainsi la ville de Lyon d une porte d entrée monumentale s ouvrant sur le Dauphiné et la route d Italie. La rue Serpillière est englobée dans l hôtel- Dieu et disparaît au cours de cet agrandissement. La première pierre est posée en Fin 1745, une partie seulement en est achevée. Le dôme, toujours jugé nécessaire à l évacuation des miasmes, est édifié sous la conduite des architectes Loyer et Munet, élèves de Soufflot «monté» à Paris ; Munet en modifie la silhouette au grand dam de Soufflot. Plusieurs bâtiments sont construits perpendiculairement au bâtiment sur le quai : les bâtiments G (réfectoire des sœurs et escalier d accès aux étages du dôme, terminé en 1747) et E (escalier monumental et grande salle ornée d une colonnade) font partie du projet de Soufflot. La première moitié du XIXe siècle verra l achèvement progressif, conformément au plan de Soufflot, de la longue façade sur le Rhône (295 m) prévu dès 1809 : par les architectes Durand et Tissot pour le bâtiment K puis par l architecte des hôpitaux Dubuisson de Christôt pour le bâtiment A. En reconstruisant le bâtiment I ( ), l architecte Tissot dégage la vue depuis la cour sur le grand dôme. Il prolonge la colonnade au chevet de la chapelle. III - La fin du XIXe siècle : Pascalon et les structures métalliques D autres corps de bâtiment conquièrent la partie sud-ouest sur la rue de la Barre et la rue Bellecordière. Cependant, la décision 24 août 2015 Page3

4 de la Ville de Lyon d élargir la rue de la Barre, mise en oeuvre à partir de 1886, conduit rapidement à leur destruction puis à la troisième grande campagne de construction de l hôtel-dieu. Elle est menée de 1887 à 1893 par l architecte Paul Pascalon et ponctuée d un troisième dôme (dôme Pascalon). C est la structure métallique qui distingue surtout ce dernier. Au cours du XXe siècle, l'hôpital ne fait pas l'objet de constructions importantes, mais subit de nombreux aménagements pour répondre aux besoins de l évolution de la médecine. En , une partie du bâtiment M est remanié afin d y abriter les boiseries des salles classées M.H. de la Charité, hôpital voisin récemment démoli : le musée des Hospices civils est né. Trois arrêtés de classement protègent en 1939, 1941 puis 1944, une partie importante des bâtiments au titre des Monuments historiques. - Classement par arrêté du 3 janvier 1939 : le grand dôme de la façade principale et le petit dôme du cloître. - Classement par arrêté du 8 décembre 1941 : la chapelle - Classement par arrêté du 27 juin 1944 : les 4 travées de baies situées à droite et à gauche de l'entrée de la chapelle, rue de l'hôpital, le grand réfectoire et son entrée, les façades, toitures et galeries des bâtiments entourant la grande cour, la cour Saint-Louis, la cour de l'entrée, ainsi que le sol des 3 cours, les façades, toitures et galeries du rez-de-chaussée du grand bâtiment donnant sur le quai Jules-Courmont, les galeries intérieures du grand dôme. Ces protections présentent cependant plusieurs lacunes : le libellé concernant l entrée de Delamonce est erroné (il ne s agit pas de 4 travées situées à droite et à gauche de la chapelle mais de 7 travées situées entre la chapelle et le bâtiment S), celui de la «grande cour» est imprécis (il s agit de la cour de la Cuisine, la cour de l Entrée étant la cour d Honneur). Hormis les 2 premiers dômes, la chapelle et le réfectoire, seules les façades et toitures des Quatre Rangs et de l aile Soufflot sont protégées. Le bâtiment O des Quatre Rangs ainsi que le corps de bâtiment E avec son très bel escalier XVIIIe et sa colonnade ne bénéficient pas de protection. En outre, au milieu du XXe siècle, le patrimoine du XIXe n est pas encore pris en compte. Or, l hôtel-dieu de Lyon est également un témoin de l architecture hospitalière de cette époque. Le 22 novembre 2011, l'hôtel-dieu est classé en totalité, sols des cours et sous-sols compris. Enfin, le grand dôme flambe en 1944 : il n est reconstruit qu à partir de 1957 avec une coupole et une charpente en béton mais en reprenant le dessin de Soufflot que ses élèves avaient modifié. Conclusion L hôtel-dieu est l un des édifices les plus emblématiques de Lyon tant pour son intérêt historique qu architectural et urbain. Hôpital de la ville pendant plus de cinq siècles, il s est développé grâce à la générosité des habitants qui ont financé presque entièrement la construction des bâtiments jusqu au XIXe siècle. Il l est dans l histoire de la médecine par le nombre important de découvertes et d innovations qui y ont vu le jour. Outre ses qualités de construction remarquables (stéréotomie, soin apporté au décor sculpté et à la ferronnerie), l hôtel-dieu tient une place non négligeable dans l architecture hospitalière française et européenne en adoptant un plan en croix dès Alors que beaucoup d hôtels-dieu en France sont dotés de façades simples et de chapelles peu ou sobrement signalées, celui de Lyon dresse fièrement vers le ciel le dôme du XVIIe siècle, les deux clochers de la chapelle ouvrant place de l Hôpital et le grand dôme terminé en Une quatrième chapelle est même projetée (mais jamais construite) par Soufflot à l angle du quai et de la rue de la Barre : elle est probablement prévue en remplacement de la chapelle élevée à l entrée du pont de la Guillotière. Enfin, le dôme Pascalon signale la dernière campagne de 24 août 2015 Page4

5 construction d envergure. Par sa situation et l ampleur de sa façade principale ouvrant sur le Rhône, l hôtel-dieu marque depuis 1741 l entrée de la ville au sud et à l est. Périodes Auteurs Principal : 12e siècle Principal : 15e siècle Principal : 17e siècle Principal : 18e siècle Principal : 19e siècle Principal : 20e siècle Auteur : Laure César (maître de l'oeuvre, attribution par source) Auteur : Picquet Antoine (maître de l'oeuvre, attribution par source) Auteur : Delamonce Jean (architecte, attribution par source) Auteur : Delamonce Ferdinand (architecte, attribution par source) Auteur : Soufflot Jacques Germain (architecte, attribution par source) Auteur : Pascalon Paul (architecte de l'entreprise, attribution par source) Description Murs Toit Plans Couvrements Élévations extérieures Étages Couvertures calcaire calcaire enduit moellon pierre de taille tuile creuse ; tuile en écaille ensemble concerté voûte d'arêtes ; coupole élévation ordonnancée sous-sol ; 2 étages carrés toit à longs pans dôme carré toit à longs pans brisés croupe lanterneau 24 août 2015 Page5

6 Escaliers États conservations Techniques escalier dans-oeuvre escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie en maçonnerie suspendu suspendu bon état sculpture ferronnerie Intérêt et protection Intérêts de l'œuvre à signaler Protections classé MH ; 2011/11/22 Statuts juridiques propriété d'une personne morale Présentation Historique Les origines La création d un hôpital à Lyon remonte au milieu du VIe siècle, vers 542, et est attestée par deux textes : - le 15e canon du concile d Orléans de 549 rappelle la fondation d un hôpital à Lyon par le roi Childebert et sa femme Ultrogothe et décrète que les dons faits à l hôpital ne pourront être détournés par l évêque de Lyon ; - une charte transcrite dans la Gallia Christiana mentionne la construction de cet hôpital dédiée à la Vierge (CROZE, p. 4, 5). Pour les historiens, cet hôpital serait en fait à l origine de l hôpital Saint-Eloi (anciennement appelé Notre-Dame de Lyon, ou Notre-Dame du Pont, ou Notre-Dame de la Graineterie, ou Notre-Dame de la Saunerie), construit plus au nord, dans le quartier Saint-Paul et vendu en 1499 (Ibid.). La fondation de l actuel Hôtel-Dieu est liée à la traversée du Rhône, l hôpital remplissant son rôle premier au Moyen Age d accueil des pèlerins, voyageurs et pauvres errants. Cette traversée se fait d abord par un (ou plusieurs) bac accostant à la hauteur soit de l actuelle rue Sainte-Hélène, soit de l ancienne rue Serpillière (dans le prolongement de l actuelle rue Paufique). La confrérie du Saint-Esprit, associant commerçants et bourgeois de la Ville, se charge de cet accueil, et possède une maison dite Aumônerie du Saint- Esprit, édifiée dans le tènement d Ainay, sur les bords du Rhône (mentionnée vers 1129, selon VARILLE, COLLY, ROUSSET). 24 août 2015 Page6

7 La confrérie du Saint-Esprit charge les Frères du Pont de la construction du pont du Rhône. Les textes originaux mentionnant la construction du pont et de l hôpital ont disparu après 1833 et ne sont connus que par les inventaires d archives. L acte le plus ancien est une lettre non datée, mais probablement de de l archevêque Jean de Bellesme (grand cartulaire d Ainay, fol. 65 ; obituaire de l église de Lyon, p. 179) : à la prière des habitants de Lyon qui avaient la garde de l oeuvre du pont, les religieux d Ainay leur concèdent deux emplacements sans construction, l un dans la paroisse Saint-Michel et l autre dans la paroisse Saint-Nizier. Le 5 septembre 1183, une bulle du pape Lucius III conforte l Oeuvre du Pont dans ses possessions dont une chapelle, un cimetière et une maison pour les pèlerins. La reconstruction du pont, après son effondrement en 1190, va entraîner de nouvelles donations : entre 1193 et 1226, Renaud de Forez, archevêque de Lyon, donne un nouveau tènement à l Oeuvre du Pont, autour d un «hôpital autrefois appelé aumônerie» (cartulaire d Ainay, charte 75 ; AD Rhône. 10G 815, 1335). Une bulle d Innocent IV, adressée en 1243 au doyen du chapitre de Lyon confirme un acte de l archevêque Renaud par lequel il aurait donné aux Frères de l Hôpital du Pont du Rhône certaines maisons de l Aumonerie joignant ce pont nouvellement construit afin de pourvoir à l entretien de ce pont en bois (DAGIER, p. 31). Une bulle de Clément IV de 1268 confirme l existence de l hôpital (CROZE, p ) «...Clément,... à nos biens aymés filz les frères establis sur le pont du Rosne de Lyon... Nous mettons sous la protection du bienheureux Pierre et sous la nostre, la maison hospitalière et la chapelle que l on sait estre bastie à la teste du pont nouveau, pour la garde et la conservation dudit pont, avec toutes les choses que vous possédez... et spécialement la maison de Symon et de Beaunan, l aumosne du Sire de Villars, la maison de Vienne, la maison d Avignon, la maison du pont de Lyon..., la maison de Grenne et la terre que Simon de Luxi vous a données en aumosne, tout ce qu Imbert de Veaux et le comte Ude de Mascon vous a donné,..., et du don du duc du Bourg la maison de Dieu de Marsy, la prébende de Saint Martin d Anse et dans l église de Belleville, une prébende dans le monastère de Clugny, et une dans celui de Versetay...» Au XIIIe s., cette aumônerie serait située à l emplacement de l aile sud de l hôpital actuel ; un petit cimetière lui serait accolé (à l emplacement de la cour A. Bonnet, où des ossements ont été trouvés) (CROZE, p. 10). Entre 1308 et 1310, l archevêque Pierre de Savoie tente une prise en main du pont : il enlève l Oeuvre du Pont à la confrérie des Frères et la remet à l abbaye de Hautecombe (Savoie), avec toutes les obligations que cela implique : entretien du pont, maintenance de l hôpital et de la chapelle à la tête du pont, sans doute pour des raisons financières (l abbaye a plus de moyens), mais aussi religieuses (cf. texte de 1335 AD Rhône. 10G 815 ; GUIGUE, M.-C. Recherches sur Notre-Dame de Lyon, hôpital fondé au VIe siècle par le roi Childebert et la reine Ultrogothe. Origine du grand pont de la Guillotière et du grand Hôtel-Dieu. Lyon : N. Schevring, p.). Mais les revenus de l abbaye ne peuvent suffire à l entretien, pas plus que ceux de l Abbaye de Chassagne à qui l entretien du pont a été remis en 1314 (AD Rhône. 10G 815 : «... Frater Stephanus, olim pro dicto abbate rector dicti pontis et nunc abbas dicti monasterii Alte Combe coram nobis asseruit quod nos ipsos ab hujusmodi liberaremus août 2015 Page7

8 et quictaremus, et ipsum opus et locum alicui alii concederemus et traderemus... quia opus dicti pontis est onus incessabile...»(1314) ; «... Dictus abbas et ejus abbatia (Alte Combe) nulla habent nemora congrua ponti predicto, quamvis infinita nemora de die in diem sunt necessaria in eodem...» (1314) ; «...sunt adeo abbas et conventus Chassagne pergravati quod non possunt ullathenus nedum ad refectionem sed nec ad sustentationem dicti pontis operis ipsorum sufficere facultates...» (1335). (DARA, note 29, p. 186). En 1335, l archevêque de Lyon partage l Oeuvre du Pont entre les consuls de la Ville et l abbaye de Chassagne ; ce texte donne de nombreuses indications sur le patrimoine de l Oeuvre (AD Rhône. 10G 518, 10G 815 ; GUIGUE, M.-C. Recherches sur Notre-Dame de Lyon, hôpital fondé au VIe siècle par le roi Childebert et la reine Ultrogothe. Origine du grand pont de la Guillotière et du grand Hôtel-Dieu. Lyon : N. Schevring, p.) : «Le pont du Rhône avec la chapelle posée dessus, la maison appelée aumônerie située à côté du pont, et leurs dépendances» sont remis à deux représentants des conseillers de la Ville, Barthélémy de Varey et Michel Cytharel, qui assumeront l administration de l ensemble et l entretien du pont». «La maison du pont, avec l hôpital qui lui est adjacent et sa chapelle» resteront à l abbaye de Chassagne». Cette deuxième partie se situe approximativement au coin des rues Serpillière et Confort (DARA) Cette situation va perdurer pendant un siècle et demi, l hôpital n étant alors, et depuis son origine, qu une maison d accueil pour les voyageurs, en particulier pour les pèlerins et les pauvres, et n assurant pratiquement aucun soin médical. En 1334, le personnel de l hôpital ne compte que deux religieux et trois domestiques. Les premiers malades (des pestiférés) seraient accueillis au milieu du XVe siècle, la Ville payant le service de médecins avant même l acquisition de l hôpital (CROZE, p. 31). Au XVe siècle, la ville se développe de façon considérable, après les épreuves (peste, guerres) du XIVe siècle. Lyon a obtenu sa première foire en 1420, puis trois en 1444 et une quatrième en Les échanges s intensifient. La Ville ressent le besoin d un véritable hôpital à son entrée, filtrant les malades et contrôlant les «pauvres errants». Les religieux de l abbaye de Chassagne ne parviennent pas à entretenir l hôpital qui comprend d une part l hôpital et sa chapelle à l angle de la rue Serpillière, et de l autre l ancienne maison du pont entre l hôpital et le Rhône. En 1478, les bâtiments de l hôpital menacent ruine, alors que le nombre de malades ou de pauvres passants augmente. Les consuls réclament l administration de l hôpital. (DAGIER, p. 59). Le 21 juillet ils achètent l hôpital à l abbé de Chassagne (CROZE, p. 33), et le 24 mai 1480 une bulle du pape donne la gestion complète de l hôpital aux consuls (ibid., p. 37). Ceux-ci engagent les réparations nécessaires et décident de construire de nouveaux bâtiments (DAGIER, p. 63), avec une chapelle neuve (CROZE, p. 38). Le grand corps est achevé en 1493 (CROZE, p. 39). Les «filles repenties» hébergées à l hôpital sont chargées du service et de l entretien des malades ; elles sont à l origine du corps des soeurs hospitalières (CROZE, p. 39). 24 août 2015 Page8

9 L hôtel-dieu de Notre-Dame de Pitié du Pont du Rhône A partir de 1507, l hôpital prend le nom d hôtel-dieu de Notre-Dame de Pitié du Pont du Rhône (CROZE, p. 39). En 1517, de nouvelles constructions seraient réalisées par le voyer de la ville Edouard Grand, assisté du maître d oeuvre Jehan de Salles sur les dessins de Jean Perréal (CROZE, p. 39) ; le mur de clôture de l hôpital est surélevé afin d éviter les intrusions (AC Lyon. BB 39). En 1520, on ouvre une prison pour les «filles repenties qui l auront méritées» et en , un dortoir pour les filles employées à l hôpital et des chambres pour les jeunes enfants et les nourrices (CROZE, p. 39). En 1526, le cimetière de l Hôtel-Dieu est établi près de l actuelle rue Grolée (DAGIER, p. 77). La première description connue de l Hôtel-Dieu date de 1539 (La police de l aulmosne de Lyon, p ; annexe 1) : l édifice comprend alors une grande salle séparée par des piliers et un «treillis», avec hommes et femmes de chaque côté ; cette salle compte six rangées de lits, en noyer, avec des «dessus de tapisserie» blancs, avec en son milieu, une grande cheminée. A l extrémité ouest de la salle se trouve la chapelle «que tous les malades peuvent veoir de leur couche». Un second bâtiment, séparé du premier, à deux rangées de lits, accueille les femmes en couches, les enfants trouvés et leurs nourrices. On y trouve également «la bouticque d appoticaire bien meublée et fornye de drogues et médecines», la boulangerie où l on cuit le pain, et la salle du bureau «nouvellement édifiée» avec la chambre des archives où se trouve le caisse de l hôpital «fermant à deux clefs». Le cimetière se trouve au nord de l hôpital qui est entouré de murs et un portier assure la garde de la porte. L hôpital accueillerait alors environ 80 malades et une dizaine d enfants par an ; il y a une vingtaine de religieuses et une douzaine de serviteurs, qui tous demeurent à l hôpital (CROZE, L hôtel-dieu de Lyon en 1523). Le plan scénographique de Lyon daté de 1550 environ en donne une représentation que l on peut considérer comme fidèle (fig. 1) : l hôpital fait l angle de la rue Serpillière au sud et de la rue Confort à l ouest. Un grand bâtiment est-ouest, de deux étages, couvert d un toit à deux versants, est le grand corps des malades, avec la chapelle incluse mais surmontée d un clocher à six (?) côtés à l ouest. Ce bâtiment est flanqué au nord du cimetière entouré d une galerie couverte, les galeries ouest et est étant surmontées d un étage, tout comme le corps de porche ouvrant à l ouest, sur l actuelle place de l Hôpital. Des jardins complètent les bâtiments et descendent jusqu à la clôture élevée directement en bordure du Rhône et percée de deux portes ouvrant sur des degrés descendant au fleuve. Les constructions et jardins à l est du bâtiment principal correspondent peut-être aux possessions de la confrérie de la Sainte-Trinité que l hôtel-dieu annexera pour s agrandir. 24 août 2015 Page9

10 En 1542, on affecte une chambre au traitement des vénériens (CROZE, p.43). Certains auteurs avancent que les galeries de la cour (ou cimetière) auraient été édifiées vers 1550 aux frais de la confrérie de la Croix ; dans un acte de 1625, les confrères mentionnent simplement qu ils entretiennent ces galeries. A partir du milieu du XVIe siècle, les consuls achètent des terrains pour agrandir l hôpital, en particulier au nord, en , des maisons et tènements nécessaires à la construction de la boucherie (DAGIER, p. 105), achevée en 1579 (AC Lyon. E HD 4, délibérations des 26 octobre 1578, 24 mai et 3 décembre 1579 ; DAGIER, p. 117 ; cf sousdossier). Guillaume Roville, imprimeur à Lyon, consul-échevin en 1568, 1573 et 1578, et recteur de l hôtel-dieu, a largement participé à la construction de la boucherie et à celle d un puits qui en est une dépendance. On a fait graver sur une pierre scellée sur la façade d une maison en face de la fontaine de la place de l Hôpital l inscription suivante : 1579 / GUILLELMUS ROVILLIUS/ HUNC PUTEUM IMPENSIS/ SUIS AEDIFICAVIT, MACELLUM/ ETIAM QUOD A TEGO EST, / PUBLICA CIVIUM LUGDUN./ LIBERALITATO COLLECTA,/ FACIENDUM CURAVIT, /DUM ESSET CON. III./ ANNO MDCLXXIX («Guillaume Roville a fait creuser ce puits à ses frais, et a donné ses soins à la construction de la boucherie qui est sur le derrière, ayant obtenu, pendant son troisième consulat, de la libéralité lyonnaise, les fonds qu exigeait cette construction en l an 1579»). Suite à l inscription est gravée un verset du psaume 112 : NON NOBIS DOMINE, NON NOBIS, SED NOMINI TUO DA GLORIAM. Sur la pierre sont sculptées en relief les armes de Roville : d azur au chevron d or, chargé d une petite coquille de gueules, le tout accompagné en chef de deux croix d or, et en pointe d une gerbe d or ; autour de l écu, la devise «In virtute et fortuna» (DAGIER, p ). On ne connaît pas la date de la suppression de cette fontaine et de son inscription. La boucherie comprend 20 boutiques au nord et 21 au sud qui sont louées le 3 décembre 1579 (AC Lyon. E HD 4), puis 30 de chaque côté à partir de Les marchands de Saint-Gall, en Suisse, et les marchands allemands donnent les uns 350 livres et les autres 116 écus d or, pour construire deux boutiques qui porteront respectivement les armes de la ville de Saint-Gall et celles de l Empire (CROZE, p. 44 ; AC Lyon. BB 107). Le 1er janvier 1583, le consulat confie l administration de l hôtel-dieu à une assemblée de six notables, le rectorat, nommés par le consulat et renouvelés par moitié, chaque année. A leur nomination, les recteurs doivent avancer l argent nécessaire au fonctionnement de l hôpital (CROZE, p. 53). A partir de 1583, les recteurs font construire de nouveaux bâtiments pour augmenter les capacités d accueil de l hôpital, sans que l on puisse localiser avec précision ces bâtiments : un bâtiment neuf en (AC Lyon. E HD 5, fol. 63, 79, 157, 181, 228, 291), réalisé par le maçon Etienne Faure et le charpentier Guigo de la Rochette, avec un canal reliant la cuisine au Rhône (AC Lyon. E HD 613) ; une prison avec une porte en pierre de taille, près de la cuisine en (AC Lyon. E HD 7, fol. 159 ; DAGIER, p.158). Les prix-faits mentionnent divers bâtiments ou pièces : dans l un le grand corps des pauvres, le grand corps qui regarde sur la cour de la cuisine, la chambre des passants, 24 août 2015 Page10

11 la chambre des nourrices, la chambre de la mère, la chambre du bureau, la boutique du barbier, la boutique de l apothicaire ; dans un autre le grand corps d hôtel de l hôpital et la chambre neuve près du four (AC Lyon. E HD 1926). La grosse cloche est cassée : une convention est passée en 1592 avec François (ou Jean) Deneyron, fondeur à Lyon, pour qu il la descende et la refonde ; la nouvelle cloche, qu il replacera dans le clocher, doit avoir le même poids que l ancienne, et ce pour la somme de 24 écus soleil (AC Lyon. E HD 7, fol. 104 ; DAGIER, p ). En 1602, les recteurs font construire sur un terrain joignant l hôpital Sainte-Catherine (réservé aux filles enceintes) des bâtiments assez vastes pour qu ils y tiennent plus commodément leur bureau, et qu ils y placent leurs archives, travaux réalisés par le maçon Abraham Bernard et le couvreur Jean Clerc. Ils font également construire au même lieu deux prisons, l une pour les hommes, l autre pour les femmes (DAGIER, p. 192 ; AC Lyon. E HD 630, 631). L inventaire des meubles réalisé le 5 mai 1606 donne le dénombrement des pièces de l hôpital : la grande salle des malades, 12 chambres dont celle des nourrices, celle du chirurgien, celle de l apothicaire et la chambre chaude des passants, le dortoir des soeurs, le bureau, le réfectoire, les greniers (AC Lyon. E HD 21, fol. 49 ss ; annexe 2). Les constructions du XVII e siècle Mais en dépit de ces agrandissements, les bâtiments restent trop petits face à l augmentation du nombre des malades qui passent de 80 en 1523 à 258 en 1580 (CROZE, p. 63), en particulier lors des épidémies de peste. Les malades sont souvent trois par lits, et les recteurs sont conscients des inconvénients de cette situation : «bien souvent dans ung mesme lict se trouvent ung mort, l autre se mourant et l autre malade, et qu on est contrainct de les mettre tous peslé et meslé, jaçoit qu aucungs soient affligez de maladies infectes et si facheuses que pour le bien des ungs et des autres seroit grandement à désirer qu ilz fussent séparez» (AC Lyon. BB ). En 1608, les recteurs achètent des maisons sur les courtines du Rhône pour agrandir le claustral (DAGIER, p. 203) En 1609, ils font construire un nouveau bâtiment «pour donner air au grand corps de l hôtel-dieu sur la rue du costé du vent» ; ce bâtiment est édifié le long de la cour, «proche la pille», et précédé d une galerie soutenue par des piliers de pierre de taille. En 1610, le peintre Jehan Pebressin réalise pour ce bâtiment cinq armoiries, et sur la porte du grand corps du côté de la cour une peinture dite Noli me tangere. Les recteurs font également construire des cheminées à la chambre du bureau et à celle des passants (AC Lyon. E HD 22, fol. 44, 46 v, 50, 59 v, 64, 70, 91, 97, 100 v, 102 v ). Ils font ouvrir une porte entre le cloître et le cimetière des protestants au sud, et édifier une galerie pour 24 août 2015 Page11

12 joindre la chambre des nourrices, construite à l est vers le Rhône (AC Lyon. E HD 23, fol. 1 v, 54). La pharmacie est alors établie dans une maison proche de l Hôtel-Dieu, la Madeleine (DAGIER, p. 252). En 1612, on continue d enterrer les protestants au cimetière qui leur est réservé dans un des jardins de l hôpital (DAGIER, p. 217). Un autre jardin, près du Rhône, est planté de simples. mais sa surveillance est malaisé, aussi les recteurs l afferment-ils. Devant les protestations des apothicaires, les recteurs leur cèdent, dans l enceinte de l Hôtel-Dieu, un jardin plus vaste et plus sûr (DAGIER, p ). En 1614, deux maisons mitoyennes, rue de la Blancherie, sont acquises pour l agrandissement du claustral, puis de 1616 à 1619, deux jardins rue de l Hôpital et deux autres maisons rue de la Blancherie (AC Lyon. B HD 1, fol. 255, 353 v ; DAGIER, p. 223, 240, 243). En 1621, les recteurs proposent d aliéner la boucherie de Bourgneuf qui «est inutile comme chascung sçait» pour alimenter les fonds nécessaires à l agrandissement (AC Lyon. BB 159) Les Quatre Rangs Deux recteurs, César Laure, originaire d Italie, et Antoine Picquet, établissent plusieurs plans et projets pour construire un nouvel hôpital. En 1621, le rectorat sollicite à plusieurs reprises le consulat et le gouverneur de Lyon, pour approbation (AC Lyon. E HD 28, fol. 53, 55 v, 72 v, 86, 94 v, 223). Le 25 janvier 1622, c est le plan en croix qui est choisi (ibid. fol , 229 v, ; annexe 3). Le 20 mars 1622, le prix-fait de cette construction est donné au maçon Jacques Blanc (AC Lyon. E HD 28, fol ; annexe 5). Ni les délibérations, ni le prix-fait de 1622 ne mentionne le dôme. Le prix fait décrit la construction de deux bâtiments en croix dont les dimensions correspondent aux bâtiments existants : 95 m environ au total du nord au sud et d est en ouest (si l on rajoute les 10 m de l extrémité est détruite lors de la construction du bâtiment Soufflot), 10 m 90 dans oeuvre en largeur et 3m 08 de large pour les galeries. Le bâtiment nord-sud part au sud de la «muraille du grand corps soubz les cloistres de présent en nature joignant la porte de la chapelle du sieur de Vauzelles jusques... [au] coing d une petite ruette qui regarde le Rosne», celui est-ouest part du Rhône. Les prix-faits ultérieurs indiquent que les galeries de la cour d honneur actuelles ont été bâties à l emplacement des galeries du XVIe siècle. On peut donc avancer l hypothèse que le dôme a été construit à l angle nord-est du cloître du XVIe siècle et que le corps de bâtiment nord (bâtiment O) a été édifié à la place de la rangée de maisons qui sur le plan scénographique s étirent des murs du cloître à la petite rue qui descend au Rhône (fig. 1). Une partie des bâtiments est construite sur l ancien cimetière ; les recteurs ont donc pris le jardin de la maison loué au boucher Anthoine Chady, pour y transférer le cimetière ; celui ci se plaint de la gêne occasionnée car des tombes ont été creusées «mesmes jusques au dessous des fenestres et estiers de la maison» ; il obtient un rabais de sa location (AC Lyon. E HD 28, fol. 37). Le prix-fait mentionne qu il y aura des bâtiments à démolir et des caves à «descombrer» tout en gardant les voûtes, mais reste interrogatif sur l établissement de caves sous les 24 août 2015 Page12

13 nouveaux bâtiments, «si tant est qu il s en faict». Le prix-fait mentionne la construction d escaliers, mais sans plus de détail, et indique que l ensemble des bâtiment sera carrelé en «carreaux de Verdun» (carreaux de terre cuite). Les pierres, tant pour les corps de bâtiment que pour les piliers et arcades des galeries, viennent des carrières de Saint-Cyrau-Mont-d Or (AC Lyon. E HD 28, fol. 1 v, 41 v, 124 v ). Quant aux cheminées, elles sont faites dans des pierres provenant de Saint-Germain en Bresse (AC Lyon. E HD 28, fol. 41 v ). Le dôme est mentionné pour la première fois dans le prix-fait de la charpente passé à Jean Piroud, le 24 juillet 1622 (AC Lyon. B HD 84 ; annexe 7). Ce prix-fait indique que les charpentes seront en sapin, à l exception du dôme qui sera en chêne, que les galeries seront voûtées d arêtes et que l un des corps de logis seulement sera voûté (aujourd hui seule la partie nord du bâtiment M (salle des Vieux Livres) et le bâtiment O (pharmacie) sont voûtés d arêtes). Le dôme doit s élever de 2 m (6 pieds) au-dessus des toitures des bâtiments et être surmonté d un lanterneau octogonal. Le 23 octobre 1623, un nouveau prix-fait est passé aux tailleurs de pierre de Saint- Cyr au Mont d Or pour les «grandes arcades du dosme», l arcade «qui doibt se faire proche la chapelle du sieur de Vauzelle», ainsi que la porte du bureau «à pillastres aussi accompaignée de son cordon et d un larmier au dessus» (AC Lyon. B HD 84). En 1624, les vitres des deux premiers corps de bâtiment sont posées (AC Lyon. B HD 84 ; annexes 9, 10). Dès le début des travaux, les fonds commencent à manquer. Le 3 avril, les recteurs font une avance de 300 livres chacun, Mathieu Gaillat faisant don de sa participation, suivi bientôt par ses collègues (AC Lyon. E HD 28, fol. 252 ; DAGIER, p. 275, 286). Le 12 janvier 1625, Jean (ou Pierre?) Charrier, trésorier général de France, et M. Lentillon offrent de faire construire à leurs frais les deux grandes galeries sud («le long du vieux corps de logis où sont à présent les pauvres») et ouest, sous réserve de pouvoir y apposer leurs armoiries, à l emplacement des anciennes galeries qui doivent être démolies (ACL. E HD 29, fol ; B HD 84 ; DAGIER, p ). Le prix-fait est passé au maçon Jacques Blanc (annexe 11). Le 19 mai, les recteurs assemblés évoquent la nécessité de faire couvrir le dôme dont la charpente est achevée depuis deux mois. Ils ont choisi de faire faire la couverture en plomb, plutôt qu en ardoise ou en fer blanc (AC Lyon. E HD 29, fol ; annexe 13). Le 8 juin, le recteur Louis Bouiller offre 7500 livres pour achever le dôme : la chapelle basse qui doit être consacrée à Notre Dame de Grâce (actuels bureau du vaguemestre et vestiaire du personnel, voûtés en berceau à pénétrations?) est déjà voûtée, il faut la décorer, faire l autel qui doit être sous le dôme, et couvrir ce dernier (AC Lyon. E HD 29, fol.66 v -68). Le 9 juin, les recteurs passent prix-fait à François Benoît, maître lanternier, et à Anthoine Pillot, fontainier, pour la couverture du dôme (AC Lyon. B HD 84 ; DAGIER, p. 289 ; annexe 7). Ces deux artisans étant reconnus «incapables de faire la couverture», les recteurs chargent leur confrère Pellot de trouver un artisan parisien et passent prix-fait à Claude Le Mière, maître plombier, de Paris (AC Lyon. E HD 29, fol. 100, 103, ). Mais ce dernier tombe malade et subroge son prix-fait à son compagnon plombier Guillaume Houchard. Après sa mort survenue fin octobre-début novembre, les 24 août 2015 Page13

14 recteurs engagent le maître plombier Louis Louchière (AC Lyon. E HD 29, fol. 104 v, 112). Le 28 janvier 1626, les recteurs font dresser le toisage des bâtiments construits par le maître maçon Jacques Blanc (AC Lyon. B H 84 ; annexe 16) : - la galerie contre le vieux corps de logis joignant l église (bâtiment R), avec la fondation des murs de ce vieux corps, du côté de l est, joignant le «vieux bureau» (la porte à l extrémité est du bâtiment R serait-elle celle de ce «vieux bureau»?) ; - la surélévation de 3m 80 (11 pieds de Lyon) du mur de ce vieux corps de logis ; - la «muraille traversière portant la voûte cave joignant la petite porte qui entre à la cour dudict Hostel Dieu» (il s agit sans doute du mur pignon sud du bâtiment M, avec le passage voûtée en berceau vers la cour de l Arbre) ; - quatre «murailles traversières» dans ce bâtiment, donc 4 salles basses (actuellement il ne reste que deux grandes pièces, la salle du Conseil et la salle des vieux livres séparées par un vestibule) ; - à l étage jusqu au dôme, une grande salle de 40 m de long (118 pieds 6 pouces) ; - le bâtiment qui aboutit à la rue (bâtiment Q) : ce bâtiment compte six chambres en rezde-chaussée. En janvier 1626, les nouvelles constructions comprennent donc les quatre galeries de la cour d honneur, les corps de bâtiment M et Q, le dôme, et la surélévation du bâtiment R ; mais il faut encore y faire les escaliers et poser les vitres. Le bâtiment M est complètement achevé en janvier 1627 (AC Lyon. E HD 29, fol. 264 v ). De nouvelles donations vont permettre de poursuivre l édification de l hôpital : le 4 janvier 1626, le recteur Guesdon et son frère Philippe, André Ollier, Jean-Baptiste de Murard et Constance de Murard veuve d Anthoine Parye offrent livres pour construire l un des deux corps de bâtiment restant à construire, sous réserve d y apposer leur armes sculptées (bâtiment Q) (AC Lyon. B HD 84 ; E HD 29, fol. 133 v -134 ; DAGIER, p. 290). Quant au sieur Erard, il offre livres pour le corps de bâtiment vers le Rhône (bâtiment L). Le prix-fait de ce bâtiment est donné le 7 juin 1626 à Etienne Michaille, maître maçon choisi par Erard (AC Lyon. B HD 84 ; annexe 17). Mais ce dernier bâtiment doit s appuyer sur les murs de la ville qui sont en très mauvais état et dont la restauration est à la charge du royaume et du consulat (AC Lyon. E HD 29, fol. 175 v ). Le consulat autorise les recteurs à s appuyer sur ce mur, en faisant un passage voûté au-dessus du chemin longeant les courtines, et en ouvrant des jours dans ces dernières pour éclairer le passage (AC Lyon. E HD 29, fol. 178 v ). Les recteurs se tournent vers le gouverneur de Lyon, puis vers le conseiller du roi Troussou, intendant des finances, pour obtenir 4000 livres pour les réparations de la courtine sur le Rhône attendu que l hôtel-dieu est bien «l hospital de l armée du Roy, vu qu il y a d ordinaire grand nombre de soldatz venant de l armée d Italie» (AC Lyon. E HD 29, fol. 203 v ). Le consulat autorise cette restauration, tout comme le Roi qui promet 1200 livres (AC Lyon. E HD 29, fol. 238 v ; E HD 30, fol. 1-3 ; B HD 84 ; DAGIER, p. 292). La même année le prix-fait du dernier corps de bâtiment (bâtiment O) est passé à Jacques Blanc (AC Lyon. E HD 29, fol. 230). Des bains et des étuves sont établis pour le traitement des maladies vénériennes (DAGIER, p. 291). 24 août 2015 Page14

15 Le 10 janvier 1627, Pellot fait l avance de 1200 livres et donne 900 livres pour faire les réparations des fortifications et construire la voûte du corps de passage (AC Lyon. E HD 30, fol. 1-3). M. de Saint-André, trésorier, prend entièrement à sa charge le financement ( livres) du corps de bâtiment ouest (bâtiment Q) (AC Lyon. E HD 29, fol. 264 v ). Le 30 mai 1627, les recteurs décident de faire reconstruire le portail d entrée de l hôpital joignant l église, et d y aménager une chambre pour le portier (AC Lyon. E HD 30, fol. 47). La poursuite des travaux des bâtiments est arrêtée du fait des réparations à faire à la muraille de la ville, et des maisons à acheter pour pouvoir continuer la construction (AC Lyon. E HD 30, fol. 49 v ). De même la couverture du dôme a été arrêtée du fait de l abandon du chantier par le maître plombier Louis Le Houcher (ou Huchier) (AC Lyon. E HD 30, fol. 53 v -55). En 1627, les recteurs décident de poursuivre Jacques Blanc, maître maçon, en justice pour non respect du prix-fait qui lui avait été passé (AC Lyon. E HD 30, fol. 67 v, 70). Un accord est trouvé le 26 décembre : J. Blanc doit finir le pavement des bâtiments, nettoyer la chapelle en dessous du dôme, et blanchir les bâtiments (AC Lyon. E HD 30, fol. 126 v ). Le 2 janvier 1628, il est décidé que le pavement des galeries sera fait en pierre grise de Saint-Cyr-au-Mont-d Or (AC Lyon. E HD 30, fol. 129). Des bâtiments ont été construits, du côté de l est, entre le bâtiment L et le réfectoire non localisé (AC Lyon. E HD 30, fol. 136). Le 5 mars 1628, la somme de 220 livres est payé à Louis Bourdel, dit Pellègre, pour avoir planter 99 pilotis le long du Rhône pour fonder la muraille qui doit soutenir la façade du corps de bâtiment L (AC Lyon. E HD 30, fol. 155). Le 23 juillet 1628, les recteurs décident de louer au chirurgien La Coste une partie de l étage d un bâtiment donnant sur la rue de la Triperie (AC Lyon. E HD 30, fol. 195 ; annexe 19) Le 6 janvier 1630, quatre des maisons construites sur l emplacement des nouveaux bâtiments, sont acquises (AC Lyon. E HD 96 v -97). Le 17 février 1630, les recteurs, constatant que le prix-fait des bâtiments n a pas été respecté, décident de faire construire des caves voûtées sous le bâtiment O, car le rez-dechaussée du bâtiment est trop malsain (AC Lyon. E HD 31, fol ; annexe 20). Dans le même temps, les recteurs décident de faire des lits à une place pour l ameublement du bâtiment L (AC Lyon. E HD 30, fol. 129). A partir de 1630, les recteurs procèdent à l aménagement des nouveaux bâtiments de l hôtel-dieu : mise en place de l autel sous le dôme (AC Lyon. E HD 31, fol. 174 ; annexe 21), achat de 30 lits en noyer (AC Lyon. E HD 31, fol. 184, 194, 196 v ), achèvement du réfectoire neuf construit le long du chemin longeant le Rhône (AC Lyon. E HD 31, fol. 202). En dépit des nouvelles constructions, la place manque toujours : les recteurs décident de rabaisser le plancher de l ancien corps de logis pour faire une salle pour les malades à l étage, et au dessous un bûcher (AC Lyon. E HD 31, fol. 28v -29). Au cours de l année 1631, les anciens bâtiments sont peu à peu désaffectés : la cuisine ayant été transférée dans un des bâtiments neufs, l ancienne servira de buanderie (AC Lyon. E HD 32, fol. 42) ; l ancien bureau, ainsi que la chambre y attenant et la salle des 24 août 2015 Page15

16 pas perdus, tout comme la cave située au dessous sont démolis pour donner du jour au nouveau bureau qui sera meublé, «attendu qu il y a maintenant d autres caves à suffisance» (AC Lyon. E HD 32, fol. 52, 78 v ). En 1632, tous les malades sont désormais logés dans les nouveaux bâtiments. Les recteurs décident d aménager des chambres et salles dans l ancien bâtiment, derrière l église, pour servir entre autres, aux convalescents (bâtiment détruit ultérieurement à l emplacement du choeur de la chapelle?). Et pour se faire, ils font construire un mur nord-sud, de l entrée du cloître à la rue de la Tripperie (ou rue Serpillère) (mur formant le chevet actuel de l église?), puis décident de ne pas toucher au bâtiment vieux, car des travaux sur les planchers risqueraient de le faire s ébouler ; par ailleurs un plafond trop bas engendrerait de l infection. Les anciennes salles seront seulement pavées de carreaux et les murs lambrissés, et l on construira un escalier en vis pour passer des nouveaux bâtiments aux anciens, dès que les fonds le permettront (AC Lyon. E HD 32, fol. 106v, 111, 119 ; annexe 24) ; cet aménagement est de nouveau mentionné en 1636 (AC Lyon. E HD 34, fol. 114). Le 6 juin 1632, les recteurs font fermer la ruelle, à l extrémité nord du bâtiment O, allant de la rue Grolée au Rhône, le long du cimetière où l on enterre les protestants, car les bouchers y jettent des immondices (AC Lyon. E HD 32, fol. 137). Cette mention tendrait à situer le cimetière dans l actuelle cour de la Pharmacie, plutôt que dans la cour du Magasin où on le situe traditionnellement. Le mois suivant, les recteurs font fermer de barreaux de fer, la galerie du bâtiment O, aboutissant à la boucherie (ACL. E HD 32, fol. 145 v ). En 1632, Jean Pierrot, maître couvreur plombier, de Dijon, répare le couvert du dôme (AC Lyon. E HD 34, fol. 76) En 1633, Boniel termine son rectorat et fait faire à ses frais une balustrade en fer ouvragé autour du grand autel, sous le dôme (DAGIER, p. 321) Le plan scénographique de Simon Maupin (1635) donne la représentation du bâtiment nouvellement achevé (fig. 2). En 1636, les recteurs font des travaux à l église : ils font abattre la tribune qui était au sud, et le remplace par une nouvelle tribune construite dans l angle nord-ouest de la chapelle, et de plain pied avec la galerie située «au dessus du cloistre pour aller au corps d hostel neuf des malades», soit vraisemblablement la construction antérieure à la galerie du bâtiment R. Ils décident également de fournir une pièce pour les consultations de chirurgie, et une pour le rangement du matériel (AC Lyon. E HD 34, fol. 155 ; annexe 25). De nouveaux aménagements sont réalisés : une chambre chaude pour sécher le linge «en la vieille salle basse au dessoubz le logement des petitz enfans, et aboutissant du costé de bize à la buanderie, en laquelle salle sera construict un mur de clôture du soir au matin», et un logement pour les enfants «au vieux corps d hôtel d en bas servant autrefois à loger les malades et à présent de bûcher, ayant vue du costé d orient sur la cour de la vieille cuisine» (AC Lyon. E HD 34, fol , 164). Ces travaux (la boutique de chirurgie, la chambre des chirurgiens et apothicaires, la chambre chaude, la chambre des nourrices et la tribune de l église) sont payés le 14 décembre aux maîtres maçons François Regnaud et Pierre Burnand (AC Lyon. E HD 34, fol. 165). 24 août 2015 Page16

17 Les travaux aux nouveaux bâtiments, tout comme leur ameublement doivent beaucoup à la générosité des recteurs et des bourgeois lyonnais. Les mentions de ces dons sont consignés dans les archives de l hôpital : Puget, maître des comptes à Paris, donne 1000 livres pour acheter des meubles ; le recteur Rovière donne également 1000 livres pour l achat de six lits complets ; Claude Pellot père, recteur en 1608, et son fils, conseiller du roi, trésorier général de France en la généralité de Lyon, recteur en 1625, donnent livres pour contribuer aux nouvelles constructions, sous réserve que leurs armoiries soient placés au premier corps de bâtiment ; Jean Rosne, marchand cartier, donne un lit complet à ses armoiries, et une rente annuelle de quatre livres pour son entretien ; Plusieurs recteurs en fin d exercice font également des dons : l ancien consul Navernon donne 600 livres pour quatre lits garnis, Hérard donne livres, Chapuis 500 livres et abandonne les fournitures qu il a faites pour la pharmacie et les 700 livres avancées pour les travaux ; En 1630 enfin, les recteurs décident que les nouveaux bâtiments ne seront meublés que par des lits à une place (DAGIER, p. 293, 296, 298, 299, 300, 309). La construction des Quatre Rangs achevée en 1632 a coûté la somme totale de livres 19 sols et 9 deniers, se répartissant en livres pour l acquisition et la démolition des maisons, livres 12 sols pour les matériaux et la main d oeuvre, et enfin livres 7 sols et 9 deniers pour l ameublement (DAGIER, p. 319). Description de l hôtel-dieu en 1646 Le règlement de l hôtel-dieu établi en 1646 donne une description des bâtiments (transcription dans CROZE, p ). Les corps de bâtiment des Quatre Rangs (infirmeries) avaient chacun une grande cheminée «au milieu contre une des murailles... A l extrémité et aux costez, il y a de belles fenestres à vitres avec les armes de ceux qui les ont fait faire...» Dans chaque corps de bâtiment, il y a deux rangées de lits, distants d environ 1m 35. Si le nombre des malades augmente, on ajoute une rangée de lits au milieu. Il y a quatre servantes pour chaque infirmerie. Le dôme est couvert de plomb, et sous le dôme se trouve l autel, entouré d une grille, visible par tous les malades. La messe y est célébrée tous les jours à 5 heures. Au rez-dechaussée du dôme se trouve une autre chapelle voûtée. Dans l un des corps de bâtiment se trouve l escalier desservant les infirmeries et les greniers [escalier du bâtiment O]. Il y a également dans ce bâtiment la cuisine, le gardemanger et le réfectoire «avec une pompe». Dans un autre corps (bâtiment M) se trouve la salle des archives voûtée, à côté la «chambre où l on reçoit et compte les deniers», puis le bureau où s assemblent les recteurs chaque dimanche et mercredi, puis la «chambre appelée des pas perdus où le chirurgien et la sage-femme visitent les malades et femmes grosses pour les présenter au bureau ; de plus il y a une chapelle où pour l ordinaire on baptise les enfants». Au rez-de-chaussée d un autre corps de bâtiment (bâtiment L?) se trouvent les chambres de l économe, des prêtres, des pharmaciens et des chirurgiens, une «chambre pour panser et saigner les malades venant du dehors et qui ne sont pas receus, et pour 24 août 2015 Page17

18 visiter ceux qui se présentent tous les jours», une autre chambre «où sont enfermés les drogues et médicaments plus précieux», puis la boutique du pharmacien et deux petites chambres pour préparer les potions et conserver les huiles et onguents, et enfin un «lieu aéré où se font les médecines... dans de grands vases d étain bien travaillez et garnis de cuivre...» Au rez-de-chaussée d une autre infirmerie (bâtiment Q), il y a deux chambres pour les diettes, et le grenier à blé. Au dessous de ce bâtiment il y a une cave voûtée. L actuelle cour d honneur était un jardin de plantes médicinales, avec au milieu une croix sur un autel construit par la confrérie de la Sainte-Croix. Une autre cour (actuelle cour de la Pharmacie?) servait de jardin potager, la 3e de cimetière (cour du magasin?) et dans la dernière se trouvait le bûcher, un hangar pour les tonneaux, et à côté le cimetière des protestants. Il y avait également à côté de la grande entrée la loge du portier. Un autre corps de bâtiment servait d accueil pour les «passants» (vagabonds), avec une chambre pour les hommes et une pour les femmes ; ils pouvaient y dormir une nuit avant d être conduits hors de la ville. Il y avait également au rez-de-chaussée de ce bâtiment une pièce pour les malades soupçonnés d être contagieux. Au-dessus se trouvait le logement des enfants, avec deux grandes chambres et une cheminée au milieu, «entourée de barreaux de fer pour empescher que les enfans se chauffant ne tombent dans le feu...», ainsi qu une pièce aérée pour les enfants malades. Au 2e étage, se trouvait la chambre des femmes enceintes et des nourrices. Un grand corps de logis le long du Rhône abritait l atelier du charpentier, la boulangerie avec son four, et quatre chambres basses pour les «incensez furieux». C est dans ce bâtiment que se faisaient les lessives deux fois par mois dans des pièces avec des cuves, des cheminées et des fours qui servaient auparavant de cuisines. A l étage se trouvaient des chambres pour les militaires. L hôtel-dieu ouvrait sur le Rhône par des portes permettant d y aller faire la lessive, ou d y faire entrer les denrées (blés, bois, farines). Ces portes ordinairement fermées n étaient ouvertes qu en présence de l économe ou d un responsable afin d éviter toute «évasion de ceux qui sont dans le dit Hostel Dieu». La reconstruction de la chapelle Une fois les bâtiments des malades achevés, les recteurs décident de reconstruire l église vieille de plus de 200 ans et trop petite, d autant que Barthélemy Honnorat qui avait financé la balustrade entourant l autel de la chapelle du dôme, souhaite que le surplus soit affecté à la construction de l église. Le recteur Anthoine Mey en a dressé un plan et modèle sur papier qu il présente au rectorat le 7 janvier 1637 : l église sera construite à la place de l ancienne, agrandie d autant, à l est du vieux corps de malades ; le choeur, à lest, pentagonal, aura 32 pieds de large et 25 de long, avec deux fenêtres au nord, et deux au sud, avec une sacristie de 20 pieds de long et 13 de large, de chaque côté. Un arc doubleau de 30 pieds de large le séparera de la nef, longue de 75 pieds dans oeuvre et large de 30, qui ouvrira sur la rue. De chaque côté de la nef, il y aura quatre chapelles. L ensemble sera voûté d arêtes en bois recouvertes de plâtre. L ancienne église ne sera pas démolie, avant la construction du choeur (AC Lyon. E HD 34, fol. 175 ; DAGIER, p. 329, 330 ; annexe 26). 24 août 2015 Page18

19 La pose de la première pierre a lieu le 23 décembre 1637, en présence du marquis de Villeroy, d Alphonse-Louis de Richelieu, cardinal-archevêque de Lyon, des doyens et comtes de l Eglise de Lyon, des prévôts des marchands et échevins, des recteurs. On y lit : ANNO SALUTIS 967 XXX67. / URBANO VIII PONTIF. MAX. / LUDOVICO XIII REG. FRANC. ET NAVAR. / ALPHONSO LUDOVICO DE RICHELIEU / CARDINALE, ARCHIEPISCOPO NEC NON SUMMO GALLIAE ELEEMONE / CAROLO DE NEUFVILLE LUGD. PROREGE., / ERECTO CHRISTI MEMBRIS HOSPITIO, / HANC AEDEM EJUS VISCERIBUS (B. MARIAE VIRGINI COMMISERATIONIS) SACRAM PRO VETUSTATE ET ANGUSTIA A SOLO RESTITUENDAM ET AMPLIANDAM FUNDAVIT SPES, PERFICIETQUE CHARISTAS, CAPUT, PRINCIPIUM ET FINIS. P. O. M. (AC Lyon. E HD 35, fol. 66 v -67 ; DAGIER, p. 332). Guillaume Ducelles, maître architecte et sculpteur suit les travaux réalisés par les maîtres maçons François Renan et Pierre Bournan (prix-fait reçu Gajan notaire à Lyon, le 13 décembre 1637). Les soubassements des murs nord et sud de l église, de l arc doubleau, des piliers du choeur et de ceux des deux premières chapelles à partir du choeur, sont construits en pierre de Saint-Cyr au Mont d Or, fournies par le tailleur de pierres François Nicolas Ponson, dit de Vaulx (AC Lyon. E HD 36, fol. 74) Le 7 décembre 1639, il reste à faire la voûte et la couverture du choeur (AC E HD 36, fol. 77). Mais les travaux sont arrêtés pendant plus d un an suite au décès de l architecte et du maître maçon. Un nouveau prix-fait est passé à Simon Le Rupt et Claude Chana (ou Chanal), maîtres maçons, le 22 août 1640 (acte reçu Jean Gajan, notaire à Lyon). Le 20 février 1641, les recteurs décident de transformer leur projet : les tribunes du choeur seront ouvertes en arcades et non par une plate-bande, et l église voûtée en pierre. Mais pour cela il faut renforcer les murs du choeur par quatre arcs-boutants (AC Lyon. E HD 36, fol. 174 ; annexe 28). Une nouvelle transformation est arrêtée le 8 décembre 1641 : le projet prévoyait une triple entrée en façade ; elle est ramené à un seul portail, en adéquation avec la nef unique. Le clocher prévu au sud sera ramené au nord de façon à être plus facilement accessible depuis l hôpital (AC Lyon. E HD 37, fol. 14 v ; annexe 29). La chapelle est consacrée le 6 janvier 1645, bien qu elle ne soit pas achevée. Le prix-fait de la construction du portail et de la façade de l église est donné en 1646 à Simon Le Rupt et Claude Chana, devant Gajan, notaire royal à Lyon (AC Lyon. E HD 38, fol. 113). Le grand autel et son retable sont réalisés en 1647 par le sculpteur Georges Hanicq, natif de Mons en Hainault (AC Lyon. E HD 38, fol. 144) ; le peintre Guillaume Perrier, de Lyon, fait un tableau en 1648 pour une des chapelles (AC Lyon. E HD 38, fol. 197 v ) ; et le recteur Girardet offre de faire faire à ses frais la statue de Notre-Dame-de-Pitié qui doit être posée au-dessus du portail (AC Lyon. E HD 39, fol. 134). En 1653, les recteurs font un emprunt pour achever et couvrir les deux tours du clocher. Le 6 janvier 1677, la statue de Notre-Dame de la Paix qui était sur le pont de pierre de la Saône est transportée dans l église de l hôtel-dieu, dans la chapelle de Mathieu de Serre (AC Lyon. E HD 43). 24 août 2015 Page19

20 La construction du bâtiment S sud Barthélemy Honnorat avait financé la construction d une balustrade autour de l autel de la chapelle du dôme. Cela ne s est pas fait par la faute du serrurier. Honnorat donne la somme prévue à l hôtel-dieu ; en 1638, les recteurs décident de faire construire un logement permettant de séparer les blessés des malades et fiévreux, et ce «aux membres aboutissans du costé d occident à la galerie du cloître... qui sont sur les bouticques tendant de la grande porte et entrée dudit hostel Dieu à la boucherie le long de la rue...» (AC Lyon. E HD 35, fol. 92 ; annexe 27). La surélévation du dôme En 1654, sans que l on sache pourquoi, le dôme est surélevé : les maîtres maçons Pierre Renaud et François Rousset doivent surélever les murs de deux pieds (environ 70 cm) et réaliser 4 arcades de pierre «routte», pour servir de décharge à la surélévation ; les charpentiers François et Henri Anselme doivent démonter entièrement la charpente, la voûte en plâtre sur liteaux de bois (voûte à cannes), et les toits en pavillon des quatre tourelles et la remonter. Ils doivent construire une galerie extérieure. La couverture de plomb est remplacée par une couverture en tuiles plombées et vernissées (AC Lyon. B HD 84, prix-faits de la reconstruction du dôme, 15 juin juillet 1655 ; annexes 30, 32, 33). Des vases en cuivre doré décorés de fleurs de lys sont réalisés par Alexandre Corbenschlacq pour être placés autour du dôme, ainsi qu au clocher nord de l église (AC Lyon. E HD 40, fol. 60, 157). Les ornements en pierre (pilastres, corniches, encadrement des fenêtres) sont réalisés en pierre de Saint-Fortunat au Mont d Or («banc du Vas et Pellatu»), taillée par les frères Antoine et Claude Boisson, dit Gorin, et Etienne et Claude Perret Le corps de logis des convalescents Ce corps de logis est construit à partir de 1658, du côté du Rhône, entre le corps de logis des «fébricitantes» et les triperies de la boucherie (bâtiment N?), par le maître maçon Claude Chana (AC Lyon. B HD 84, 6 janvier 1658 ; annexe 35). Le prix-fait des planchers et des couverts est passé au maître-charpentier Henry Anselme, le 4 juillet 1660, remplacé le 20 février 1661 par les charpentiers Etienne Guillermet et François Sacquin (AC Lyon. B HD 84, 4 juillet 1660, 20 février 1661). La construction se fait très lentement ; en 1661, les recteurs se plaignent de la lenteur des travaux auprès du maçon (AC Lyon. B HD 84, 27 mars, 18 mai 1661 ; annexe 36). Le bâtiment achevé et béni le 27 mai 1663 est très important : le prix-fait de la menuiserie passé aux maîtres menuisiers Jean de Fillion et Pierre Barille mentionne 124 fenêtres. Il est orné des armoiries de la Ville par Jacques Mimerel au-dessus de la porte du grand escalier du côté du jardin, et de celles du roi, du duc de Villeroy, gouverneur de Lyon, de l archevêque et de la Ville, par Nicolas Bidault, au-dessus du portail faisant face au quai du Rhône. Des vases en cuivre rouge, par Alexandre Corbenschlacq, avec pommes et fleurs de lis, sont posés sur les pavillons (AC Lyon. E HD 43, fol. 53 v, 55, 182 v, 216) A cette date, l hôtel-dieu, qui comprend 216 lits pour les malades et quatre «chambres basses ou cachots pour les insensés», reçoit entre 300 et 400 malades, sans compter les femmes en couches, les petits enfants et les aliénés. La dépense annuelle se monte à août 2015 Page20

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