CHAPITRE XIII : LES ETATS DEPRESSIFS DU SUJET AGE

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "CHAPITRE XIII : LES ETATS DEPRESSIFS DU SUJET AGE"

Transcription

1 CHAPITRE XIII : LES ETATS DEPRESSIFS DU SUJET AGE I- Epidémiologie II- Facteurs de risque III- Aspects sémiologiques IV- Hétérogénéité des tableaux cliniques A- La dépression masquée B- La dépression anxieuse C- Dépression et hypochondrie D- La dépression hostile E- Dépression avec altération cognitive anciennement appelée «pseudo-démentielle» F- La dépression avec symptômes psychotiques G- Syndrome de glissement V- Evaluation du patient dépressif VI- Evolution VII- Traitements A- Traitements pharmacologiques B- Elecroconvulsothérapie (ou sismothérapie ou ECT) C- Approches psychologiques VIII- Conclusion Item 63 : Objectifs terminaux Diagnostiquer un état dépressif chez une personne âgée. Argumenter l attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient. Dernière remise à jour : mars

2 CHAPITRE XIII : LES ETATS DEPRESSIFS DU SUJET AGE Les états dépressifs du sujet âgé (EDA) sont fréquents et de diagnostic difficile en raison surtout de leur hétérogénéité clinique. Une des raisons de l augmentation du taux de suicides chez les plus de 80 ans est probablement la non-reconnaissance des EDA. Les plaintes thymiques et affectives surviennent fréquemment avec l avancée en âge et sont trop souvent attribuées aux conséquences du vieillissement normal, qu accompagnent les pertes successives qui caractérisent la vieillesse. Cependant, il faut insister sur le nécessité de reconnaître l existence d un trouble thymique que l on pourra traiter car ce dernier sera à l origine, outre d une souffrance excessive mais aussi d un handicap important dans le fonctionnement quotidien du sujet. Nous allons tenter dans ce chapitre de souligner les spécificités de cette pathologie chez la personne âgée.. I- Epidémiologie Les résultats des études épidémiologiques sur la dépression varient en fonction des définitions de la dépression et des méthodes d identification et d évaluation. Il semble que le problème principal réside dans le choix des critères diagnostiques et des arguments existent en faveur de l hypothèse selon laquelle la dépression de la personne âgée peut présenter des profils symptomatiques différents de ceux observés chez les adultes jeunes. Il ne s agit pas d une maladie différente mais plutôt d une forme clinique où les différences symptomatiques peuvent représenter des sous-types de troubles liés au vieillissement du cerveau. On sait, par ailleurs, que l état de santé des personnes âgées s est globalement amélioré au cours de ces dernières années. Il faut toutefois souligner que cette observation recouvre des situations fortement hétérogènes. En effet, l état de santé d une personne institutionnalisée n a rien de commun avec celui d une personne autonome vivant à son domicile. On retrouve également cette hétérogénéité lorsqu on s intéresse à la prévalence de la dépression. C est ainsi que les auteurs s accordent pour décrire cette prévalence en fonction de la situation des sujets. Il existe des études en population générale, des études en structure de soins et d hébergement et les résultats sont forts différents. En population générale, le taux de prévalence est estimé entre 2 et 3 % pour un épisode dépressif majeur défini selon le DSMIV après 65 ans. Si on s intéresse à la dysphorie, c est-à-dire les épisodes dépressifs moins bien caractérisés, les taux peuvent s élever jusqu à 10 à 15 %. Les études réalisées en médecine générale sont dignes d intérêt car ce sont les médecins généralistes qui voient, plus que les psychiatres, des sujets âgés dépressifs, du fait de leur disponibilité et surtout du regard souvent péjoratif que les sujets âgés portent sur la psychiatrie. Environ 15 à 30 % des personnes âgées qui consultent en médecine générale, présentent des symptômes dépressifs 150

3 significatifs. C est souvent un trouble somatique qui pousse le sujet à consulter, ce qui rend le diagnostic plus difficile. Chez les sujets institutionnalisés, les auteurs parviennent à repérer un taux de prévalence atteignant les 40 %. Parmi ces sujets, certains présentent des formes de dépression chroniques et sévères (10 %) qui persistent longtemps et peuvent empêcher la résolution de problèmes somatiques concomitants. Globalement, la dépression majeure et les symptômes dépressifs sont plus fréquents chez la femme mais la fréquence de suicide est plus élevée chez l homme. La prévalence du suicide dans la dépression du sujet âgé semble être 4 fois plus élevée que chez le jeune. En effet, les sujets âgés «réussissent» leur suicide dans 54 à 79 % des cas. La dépression constitue un facteur important de mortalité dans les populations âgées institutionnalisées et constitue un facteur de risque pronostique très péjoratif en cas de pathologies associées (infarctus, AVC, fracture de hanche ). II- Facteurs de risque Les causes ou les facteurs de risque de la dépression sont schématiquement de 3 grands types : biologiques, psychologiques et sociaux. La dépression est plus fréquente chez les malades souffrant d affections somatiques graves ou chroniques, en perte d autonomie ou ayant des déficits sensoriels invalidants. Les changements de mode de vie, les séparations, les deuils, la perte des liens et des rôles sociaux et familiaux ou au contraire un rôle nouveau (comme celui qui consiste à assumer son conjoint malade) sont autant de facteurs favorisant les EDA. Les travaux épidémiologiques montrent par ailleurs que les sujets à plus faible niveau de revenu ainsi que ceux de bas niveau culturel sont plus à risque de dépression que les autres. Les études familiales et biologiques suggèrent l éventuelle implication des facteurs génétiques dans la dépression majeure. Toutefois, le terrain familial a un rôle bien moins important chez le sujet âgé par rapport à l adulte jeune. Les modifications d activité et de métabolisme des neurotransmetteurs avec l avance en âge sont également des facteurs de risque de survenue de dépression. Certains traitements peuvent déclencher ou aggraver un état dépressif. Ces formes «iatrogènes» sont parfois difficiles à reconnaître, la symptomatologie pouvant se développer quelques jours après l'initiation comme des semaines plus tard. Les corticoïdes en sont un exemple. Les changements neuroendocriniens semblent également affecter l humeur. En effet, certains travaux mettent en évidence une association positive entre l augmentation de sécrétion du cortisol et la présence d une dépression. Les dysrégulations de l axe thyréotrope peuvent également s associer à des EDA. Citons enfin, la grande fréquence des états dépressifs en péri-ménopause soulignant le rôle du déficit œstrogènique dans l apparition de ce type de symptômes. 151

4 En résumé, il existe de nombreux facteurs de risque mais l expérience montre que chez les sujets âgés, la dépression est particulièrement fréquente chez les femmes, les sujets célibataires ou veufs, les sujets ayant subi des deuils récents ou des évènements stressants. Il existe donc des facteurs de risque, facilement repérables si on prend la peine de les considérer à leur juste valeur. III- Aspects sémiologiques La dépression est plus difficile à reconnaître chez le sujet âgé du fait des modifications somatiques qui accompagnent le vieillissement, de l intrication fréquente avec les affections somatiques avec l idée qu une anhédonie ou manque de plaisir accompagne inéluctablement la vieillesse. De ce fait, la dépression du sujet âgé sera sous diagnostiquée dans environ 40 % des cas. Toute tristesse n est pas non plus signe de dépression. Les mouvements émotionnels sont fréquents chez le sujet âgé et peuvent être la conséquence du vieillissement physiologique ou des symptômes induits par une affection somatique ou iatrogène fréquente à cette âge. La tristesse ne devient pathologique que lorsqu elle s associe à une perte d intérêt et à un ralentissement et il y a des circonstances comme le deuil par exemple où elle doit être respectée. La perte d intérêt vécue comme désagréable doit attirer l attention, surtout lorsqu elle est disproportionnée par rapport aux aptitudes physiques et cognitives du sujet. L ensemble des signes rencontrés dans la dépression du sujet adulte peuvent se retrouver dans la clinique de la dépression du sujet âgé. Cependant, il faut souligner que la personne âgée a du mal à se reconnaître déprimée et à s en plaindre. Il faut donc s attacher à repérer, outre les symptômes centraux de la dépression qui ne seront pas exprimés, les signes tels que la perte d intérêt, l asthénie et la perte d énergie, la diminution de l appétit, les changements observés au cours du cycle éveilsommeil, le ralentissement psychomoteur et la difficulté à se concentrer, qui devront alerter le médecin. Critères de définition de la dépression majeure et mineure (selon le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou DSM-IV) DEPRESSION MAJEURE A- Humeur triste ou perte des intérêts ou des plaisirs depuis plus de 2 semaines Associées à au moins 4 des 7 symptômes suivants : DEPRESSION MINEURE A- Humeur triste ou perte des intérêts ou des plaisirs depuis plus de 2 semaines B- Pas d antécédent de dépression majeure - perte de poids ou perte d appétit Associées à au moins 2 (mais moins de 5) des 7 - insomnie ou hypersomnie symptômes suivants : - agitation ou ralentissement psychomoteur - perte de poids ou perte d appétit - fatigue ou perte d énergie - insomnie ou hypersomnie - sentiments de culpabilité ou d indignité - agitation ou ralentissement psychomoteur - baisse de la concentration - fatigue ou perte d énergie - idées morbides ou suicidaires - sentiments de culpabilité ou d indignité 152

5 B- Les symptômes retentissent sur les différentes - baisse de la concentration activités sociales ou fonctionnelles - idées morbides ou suicidaires C- Les symptômes ne sont pas dus à l effet direct de C- Les symptômes retentissent sur les différentes certaines substances (drogues, médicaments) activités sociales ou fonctionnelles D- Les symptômes ne sont pas dus à l effet direct de certaines substances (drogues, médicaments) En conclusion, les présentations dépressives sont souvent atypiques: - les plaintes somatiques sont considérées comme un moyen d exprimer le vécu douloureux de la dépression. Ces plaintes sont en général plus fréquentes chez le patient âgé par rapport à l adulte jeune. - les plaintes cognitives, en raison du ralentissement idéomoteur signe de la dépression, sont souvent mises en avant par le patient. Elles constituent un double piège car elles peuvent masquer la dépression et priver le patient d'une prise en charge thérapeutique. Par ailleurs, ces plaintes peuvent être la première manifestation d'une pathologie dégénérative débutante. La dépression peut aussi s exprimer par des troubles anxieux, caractériels ou encore de l'irritabilité, ou impulsivité. Un alcoolisme compulsif récent peut également traduire une dépression débutante. IV- Hétérogénéité des tableaux cliniques Schématiquement, on peut repérer divers tableaux cliniques : A- La dépression masquée C est un tableau fréquent où l absence de l abattement habituel ne permet pas d exclure le diagnostic de dépression. Ce sont alors plutôt des symptômes physiques avec de nombreuses plaintes somatiques qui deviennent prédominantes. Dans ces formes, le déni des sentiments de dépression et une absence de tristesse gênent le diagnostic. B- La dépression anxieuse Les symptômes somatiques et psychiques de l anxiété co-existent avec la dépression. Des études suggèrent que l anxiété est 15 à 20 fois plus fréquente chez les sujets âgés dépressifs. Les rapports entre anxiété et dépression mais aussi maladies somatiques sont complexes. La maladie physique est associée à de l anxiété, l anxiété peut être à l origine des symptômes physiques, enfin, l anxiété grave peut causer un épuisement psychique. L agitation fait partie de ce tableau. Une activité augmentée, le fait de marcher de long en large, de se tordre les mains de manière incessante, ainsi que des insomnies rebelles, sont souvent retrouvées. C- Dépression et hypochondrie Les plaintes somatiques sont fréquentes. Elles sont principalement cardio-vasculaires, urinaires et gastro-intestinales. Ces idées hypocondriaques peuvent parfois prendre une allure délirante, surtout chez le sujet âgé hospitalisé. Cependant, la survenue de la dépression dans un contexte maladie 153

6 physique concomitante n est pas rare. Cet aspect doit pousser le médecin à la prudence afin d éviter des erreurs diagnostiques. D- La dépression hostile Les sujets âgés dépressifs sont souvent irritables et même parfois agressifs. Ils peuvent s installer dans des attitudes de refus, notamment alimentaire. E- Dépression avec altération cognitive anciennement appelée «pseudo-démentielle» Le terme de pseudo-démence désigne le patient dépressif qui présente une perte apparente de ses facultés cognitives et surtout de la mémoire. La dépression et la démence entretiennent entre-elles des rapports étroits. Il faut se souvenir qu une maladie neuro-dégénérative comme la maladie d Alzheimer, peut se révéler par un syndrome dépressif. Par ailleurs, la dépression est beaucoup plus fréquente chez des sujets âgés déments par rapport à des sujets de même âge non déments. Enfin, tout syndrome dépressif s accompagne d une altération plus ou moins importante des fonctions cognitives telles que l attention, les fonctions exécutives et surtout la mémoire. Une évaluation neuro-psychologique précise est primordiale. F- La dépression avec symptômes psychotiques La présence d idées délirantes ou d hallucinations sensorielles signe la gravité de l épisode dépressif. Ces signes psychotiques peuvent prendre le devant de la scène. A côté des thèmes de culpabilité, d auto-dépréciation ou d incurabilité, il est fréquent de retrouver des idées de type persécutoire, de jalousie ou de préjudice. Le classique syndrome de Cotard ou syndrome de négation d organes dans lequel le sujet est convaincu d un dysfonctionnement majeur de ses organes profonds, qui associe un sentiment de damnation, de nihilisme et d immortalité est fréquent chez le sujet déprimé âgé. L ensemble de ces signes réalise le tableau de mélancolie délirante qui peut s accompagner de signes confusionnels en marge des idées délirantes. Il s agit là d une urgence thérapeutique et cette situation clinique peut être une indication à l éléctro-convulsothérapie. G- Syndrome de glissement Ce tableau clinique est une présentation sémiologique sévère de dépression du sujet âgé. Le sujet âgé ne s exprime pas. On retrouve une altération franche de l état général avec asthénie majeure, perte de l appétit jusqu au refus de nourriture, amaigrissement rapide et déshydratation. Il existe un désinvestissement total de ce qui l entoure. Il n existe pas de tristesse exprimée mais le sujet semble se laisser mourir. Ici aussi, il s agit d une urgence thérapeutique. Une évaluation clinique doit être aussi physique avec un examen somatique approfondi. La réalisation d examens complémentaires peut être aussi utile dans certains cas. Les patients âgés sont extrêmement disposés à des troubles métaboliques et hydro-électrolytiques secondaires aux effets d une dépression sévère, comme par exemple une déshydratation. 154

7 V- Evaluation du patient dépressif A l heure actuelle, il n existe encore aucun consensus concernant les procédures à utiliser pour dépister la dépression chez le sujet âgé. Il existe un instrument très souvent utilisé qui est une échelle à 30 items destinés à l auto-évaluation et qui est peut être ramenée à 15 items sans rien perdre de sa sensibilité. Il s agit de la Geriatric Depression Scale (GDS) (Annexe 1) Certains auteurs ont suggéré l utilisation de 4 items de cette échelle afin que des médecins généralistes ou des infirmières, intervenant au domicile, puissent dépister un syndrome dépressif. Ces 4 items sont les suivants : - êtes vous fondamentalement satisfait de votre vie?, - considérez-vous que votre vie est vide?, - redoutez-vous que quelque chose de mauvais vous arrive?, - vous sentez-vous heureux la plupart du temps?. Cette échelle à 4 items constitue un bon point de départ et peut être complétée par une liste de facteurs prédisposants : le patient a-t-il des antécédents de dépression?. Le patient est-il isolé socialement?, le patient souffre t-il de problèmes de santé chroniques?, a-t-il subi récemment un deuil? L histoire clinique est l aspect le plus important de l évaluation. Il existe 7 points principaux qu il convient d envisager dans tous les cas : - anamnèse familiale : antécédents familiaux de dépression ou d autres maladies psychiatriques, - antécédents psychiatriques personnels : le patient a-t-il des antécédents documentés?, a-t-il des antécédents d alcoolisme ou de toxicomanie?, y a-t-il eu précédemment des traitements psychotropes prescrits?, dans le cadre d antécédents de dépression, quels ont été les traitements efficaces? - personnalité : comment le patient fonctionne-t-il sur le plan de la personnalité lorsqu il est non déprimé?. Des informations sur cet aspect devraient être recueillies auprès d une personne proche du patient. - antécédents sociaux : quel est le niveau de fonctionnement optimal du patient?, vit-il seul?, sort-il, bénéficie-t-il d une aide à domicile?, - suicide : le patient présente-t-il un risque de suicide?, a-t-il commis plusieurs tentatives de suicides? - troubles somatiques : le patient présente-t-il des troubles somatiques?, quels médicaments prend-il au quotidien?. - évolution du symptôme dépressif : depuis quand la symptomatologie évolue-t-elle?, quelle a été sa rapidité d installation?. 155

8 L évaluation cognitive, même si elle va être fortement perturbée par la symptomatologie dépressive, doit être réalisée et ce avec des instruments simples. Pour cela, pourra être utilisé le «Mini-Mental State Examination» (MMSE) qui donnera un point de repère avant de débuter le traitement antidépresseur. S il existe une altération cognitive, celle-ci devra s améliorer avec le traitement si le sujet ne présente pas de pathologie neuro-dégénérative. Par ailleurs, il faut savoir qu un sujet âgé présentant des signes d altération cognitive aura 4 fois plus de risque de présenter une maladie d Alzheimer quelques années après comparé à un sujet âgé déprimé chez qui les fonctions cognitives sont préservées. VI- Evolution La fragilité du sujet âgé déprimé est sans conteste. Même après la résolution de l épisode dépressif, ces sujets restent à risque soit de rechute, soit de complications somatiques. Le taux de mortalité a été évalué à 15 %. La mortalité peut déprendre des complications immédiates des épisodes dépressifs (décubitus, dénutrition) mais survient également plusieurs années après du fait du mauvais état physique des sujets. Le pronostic de la dépression dépend de la sévérité du trouble. L évolution peut se faire vers sa guérison complète sans rechute, mais un taux important de patients présente des rechutes de la maladie et ce, au cours de la première année. Une proportion non négligeable de déprimés (environ 10 %), présenteront une évolution chronique avec persistance d une symptomatologie dépressive invalidante. Enfin, soulignons que la dépression du sujet âgé en elle-même reste un facteur de risque de démence non négligeable. VII- Traitements La prise en charge du sujet âgé déprimé est en premier lieu une prise en charge globale. Elle doit s intéresser aux facteurs environnementaux ayant favorisés le syndrome dépressif mais aussi aux pathologies somatiques associées ainsi qu à la personnalité antérieure du sujet. Outre les thérapeutiques pharmacologiques représentées par la prescription des psychotropes, notamment des médicaments antidépresseurs, il ne faut pas oublier que les sujet âgé répond à la psychothérapie et que l âge n est pas en lui-même une contre-indication. A- Traitements pharmacologiques Les sujets âgés sont de grands consommateurs de psychotropes. La consommation moyenne en institution est plus élevée qu à domicile. Les benzodiazépines seront plus prescrites en ambulatoire alors que c est le neuroleptique qui arrive en tête des prescriptions dans les structures médicales. Dans une étude récente réalisée dans les maisons de retraite en France, sur 2510 patients, les auteurs ont relevé que 69 % des résidents prenaient un traitement psychotrope. Les indications sont parfois mal 156

9 respectées ainsi que les contre-indications et malgré la tolérance meilleure des nouveaux antidépresseurs par rapport aux tricycliques, la dépression du sujet âgé est encore sous-traitée. Le vieillissement s accompagne d une modification de la pharmacocinétique des médicaments par une résorption digestive parfois réduite, par un effet de premier passage hépatique, par une réduction de l excrétion hépatique, de l élimination rénale ou de la fixation protéique. Ces remarques générales doivent susciter un comportement de prudence chez le prescripteur et il faut se souvenir que dans la plupart des cas, les posologies doivent être diminuées ainsi que fractionnées dans la prise. La polypathologie entraînant la polymédicamentation est un facteur limitant dans la prescription de psychotropes et le patient risque souvent des interactions médicamenteuses. Le taux des effets secondaires serait aussi plus important chez le sujet âgé. Les iatrogénies les plus souvent rencontrées sont : -la confusion -le déclin cognitif du fait des effets des psychotropes sur les fonctions cognitives, -le syndrome parkinsonien retrouvé avec la prescription de neuroleptiques mais aussi avec les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine qui peuvent être à l origine d un syndrome extra-pyramidal, -les chutes, -l hypotension, -les effets cardio-vasculaires avec les troubles de la conduction, et enfin, -les hyponatrémies car il existe un risque de survenue d un syndrome de sécrétion inappropriée de l hormone anti-diurétique lors de la prise d un inhibiteur de la recapture de la sérotonine. Toute prescription d un traitement pharmacologique repose bien évidemment sur l établissement d un diagnostic clinique fiable. Par ailleurs, la compliance médicamenteuse des personnes âgées est un problème très fréquent. Ce dernier oblige à une information médicale du patient et de son entourage sur sa dépression et son traitement qui reste une condition indispensable à la réussite du traitement. Une fois que le traitement antidépresseur est prescrit, la durée du traitement est en fait liée à la prévention des récurrence lorsqu il a été efficace sur des épisodes aigus. Il a été montré que la poursuite des antidépresseurs permettrait une prévention significativement plus grande contre les récurrences que le placebo. En règle générale, le traitement doit être maintenu 6 mois après guérison du premier épisode et 12 mois à 2 ans après le second. Il faut souligner que l adage «start low, go slow» «débuter à petite dose, augmenter lentement» est particulièrement adapté à la conduite d un traitement antidépresseur chez le sujet âgé. Ces précautions permettent, en débutant à des posologies basses, d éviter les effets secondaires rencontrés en début de traitement et en augmentant par de petits paliers, permet d éviter des modifications trop brutales de taux sériques responsables très souvent de iatrogénies. 157

10 Devant l existence de modifications importantes dans la pharmacocinétique, ainsi que l existence d une poly-médicamentation une autre règle est celle de la surveillance du taux sérique des antidépresseurs qui doit être de pratique plus répandue chez le sujet âgé. Devant l inefficacité d un traitement bien conduit, cette pratique permettra d expliquer la plupart des situations par la découverte d un taux sérique trop bas, mais elle permettra d expliquer aussi l apparition d effets secondaires inattendus dans les cas d accumulation du produit. Les stratégies thérapeutiques sont guidées par la tolérance des produits disponibles. En premier lieu, il s agira de prescrire les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine qui sont en règle générale bien tolérés et souvent efficaces sur les symptômes dépressifs. L effet ne sera pas immédiat et est souvent retardé par rapport aux délais retrouvés chez l adulte. Il faudrait donc savoir patienter au moins un mois avant de juger un traitement inefficace et d augmenter la posologie. Les changements de molécule pour inefficacité doivent être guidés par un raisonnement clinique cohérent et attentif en essayant d éliminer toutes les causes d inefficacité comme la non observance avant de déclarer le trouble résistant à la molécule. Les antidépresseurs imipraminiques sont prescrits en deuxième intention, du fait de leurs effets secondaires non négligeables. Ils seraient pour certaines auteurs plus efficaces dans les dépressions résistantes que les antidépresseurs sérotoninergiques. B- Elecroconvulsothérapie (ou sismothérapie ou ECT) L ECT est un traitement auquel il faut avoir recours dans la dépression du sujet âgé résistante. Les modes d action restent inconnu mais leur efficacité demeure sans conteste. Les indications chez le sujet âgé sont le syndrome dépressif avec troubles délirants, les formes «pseudodémentielles» et la présence de contre-indications aux antidépresseurs ou la mauvaise tolérance à ces derniers. Les effets secondaires restent très modérés et les contre-indications se limiteraient à celles de l anesthésie. Cette technique supporte encore une image très négative tant de l opinion publique que chez les médecins, pourtant le taux de mortalité serait compris entre 1 cas sur ou , ce qui en ferait un des traitements médicaux sous anesthésie les plus sûrs. C- Approches psychologiques La sollicitation du patient à une plus grande participation familiale et sociale n est pas à négliger (activité physique, club de troisième âge ). La psychothérapie (thérapie de soutien, thérapie cognitive) peut jouer un rôle important dans la prise en charge de la dépression. Toutefois, l expérience montre que cette approche est rarement mise en place chez le sujet âgé. 158

11 VIII- Conclusion La personne âgée peut se déprimer. Le reconnaître cliniquement n est pas chose aisée du fait d une symptomatologie souvent spécifique mais aussi parce que tristesse et ralentissement psychomoteur sont trop souvent compris comme simple conséquence de l avancée en âge. La dépression du sujet peut être une situation médicale grave qui engage le pronostic vital du sujet et un traitement adapté doit toujours être discuté, parfois en hospitalisation. Au traitement pharmacologiquee doit s associer une prise en charge globale, psychothérapeutique et sociale. 159

12 Annexe 1 : La Geriatric Depression Scale ou GDS 1. Etes-vous satisfait de votre vie? / NON 2. Avez-vous renoncé à un grand nombre d'activités? OUI / 3. Vous ennuyez-vous souvent? OUI / 4. Etes-vous de bonne humeur la plupart du temps? / NON 5. Avez-vous peur que quelques chose de mauvais vous arrive? OUI / 6. Etes-vous heureux la plupart du temps? / NON 7. Avez-vous le sentiment d'être désormais faible? OUI / 8. Préférez-vous rester seul dans votre chambre, plûtot que de sortir? OUI / 9. Pensez-vous que votre mémoire est plus mauvaise que celle de la plupart des gens? OUI / 10. Pensez-vous qu'il est merveilleux de vivre à notre époque? / NON 11. Vous sentez-vous une personne sans valeur actuellement? OUI / 12. Avez-vous beaucoup d'énergie? / NON 13. Pensez-vous que votre situation actuelle est désespérée? OUI / 14. Pensez-vous que la situation des autres est meilleure que la votre? OUI / SCORE:. / 15 (1 point pour les caractères en gras) Normal: Moyennement déprimé: Très déprimé:

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Questions / Réponses Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Quelques chiffres sur les troubles du sommeil et la consommation de benzodiazépines

Plus en détail

Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19. Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire 2002-2003

Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19. Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire 2002-2003 Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19 Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire 2002-2003 Plans et objectifs Pendant la grossesse Troubles mineurs, dépressions

Plus en détail

Dépression. du sujet âgé. Docteur Patrick Frémont. Professeur Joël Belmin. Psychiatrie

Dépression. du sujet âgé. Docteur Patrick Frémont. Professeur Joël Belmin. Psychiatrie 360 Psychiatrie Dépression du sujet âgé Docteur Patrick Frémont Service de Psychiatrie, Hôpital de Lagny-sur-Marne, Marne-la-Vallée Professeur Joël Belmin Service de Gériatrie, Hôpital Charles-Foix, Ivry-sur-Seine

Plus en détail

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5 SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5 2.1. ETUDES REALISEES PAR LES SERVICES DES CAISSES D ASSURANCE MALADIE 5 2.2. ANALYSE DE LA LITTERATURE 5 2.3. ANALYSE DES VENTES 6 2.4. COMPARAISONS

Plus en détail

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant Vivre avec un trouble dépressif Septembre 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

Carte de soins et d urgence

Carte de soins et d urgence Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase

Plus en détail

Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée

Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée Dr G. Fournis Service de Psychiatrie et d Addictologie CHU Angers Faculté de Médecine Angers 1 Introduction

Plus en détail

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite Guide à l intention des familles AU COEUR du trouble de personnalité limite À propos du trouble de personnalité limite Ce document a été élaboré en 2001 par madame France Boucher, infirmière bachelière,

Plus en détail

«Tout le monde devrait faire une psychothérapie.»

«Tout le monde devrait faire une psychothérapie.» «Tout le monde devrait faire une psychothérapie.» Moins je me connais, mieux je me porte. Clément Rosset, Loin de moi, 1999 Faut-il tout «psychiatriser»? Tout événement de vie difficile tel qu une rupture

Plus en détail

9.11 Les jeux de hasard et d argent

9.11 Les jeux de hasard et d argent 9.11 Les jeux de hasard et d argent Maud Pousset, Marie-Line Tovar 288 Les jeux de hasard et d argent (JHA) constituent une activité ancienne et répandue, mais longtemps interdite. Leur offre s est étoffée,

Plus en détail

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009 L aide aux aidants Aude Comberieu Psychologue clinicienne Hôpital Émile Roux Capacité de gériatrie mars 2009 Définition L aidant naturel L aidant non professionnel L aidant familial «L aidant familial

Plus en détail

«Les jeux en ligne, quelle influence en France?»

«Les jeux en ligne, quelle influence en France?» Les multiples facettes du jeu Québec, 30 mai 2012 «Les jeux en ligne, quelle influence en France?» M. Grall-Bronnec, G. Bouju, M. Lagadec J. Caillon, J.L. Vénisse Le contexte des jeux de hasard et d argent

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Nouvelles addictions. Dr Marie VERSCHAVE Praticien hospitalier Service de médecine interne E et addictologie

Nouvelles addictions. Dr Marie VERSCHAVE Praticien hospitalier Service de médecine interne E et addictologie Nouvelles addictions comportementales Dr Marie VERSCHAVE Praticien hospitalier Service de médecine interne E et addictologie Item N 77. Addictions comportementales Diagnostiquer, évaluer le retentissement

Plus en détail

La prise en charge d un trouble bipolaire

La prise en charge d un trouble bipolaire GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE La prise en charge d un trouble bipolaire Vivre avec un trouble bipolaire Décembre 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide pour vous informer

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité!

testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité! : t i u t a r g t i Extra testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité! Enoncé Un fan de casino Vous êtes praticien dans la belle ville d Enghien (célèbre pour son casino ). Vous recevez Joël 43

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

Les troubles mentaux dans le contexte de l Assurance de Personne. SCOR inform - Septembre 2012

Les troubles mentaux dans le contexte de l Assurance de Personne. SCOR inform - Septembre 2012 Les troubles mentaux dans le contexte de l Assurance de Personne SCOR inform - Septembre 2012 Les troubles mentaux dans le contexte de l Assurance de Personne Auteur Dr Lannes Médecin-Conseil SCOR Global

Plus en détail

Bon usage. Mise au point

Bon usage. Mise au point Bon usage Mise au point Évaluation et prise en charge des troubles psychiatriques chez les patients adultes infectés par le virus de l hépatite C et traités par (peg) interféron alfa et ribavirine Mai

Plus en détail

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : 1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : a. Les troubles fonctionnels digestifs sont définis par les critères de Paris b. En France, le syndrome de l intestin irritable touche

Plus en détail

Les Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est

Plus en détail

SOUFFREZ-VOUS D UN TROUBLE BIPOLAIRE?

SOUFFREZ-VOUS D UN TROUBLE BIPOLAIRE? SOUFFREZ-VOUS D UN TROUBLE BIPOLAIRE? Les changements de l humeur constituent un phénomène normal de la vie. Cependant, dans la maladie bipolaire, ces changements sont hors de proportion avec les énervements.

Plus en détail

La schizophrénie est une maladie évolutive; elle comporte 5 phases, qui se succèdent souvent dans l ordre 2 :

La schizophrénie est une maladie évolutive; elle comporte 5 phases, qui se succèdent souvent dans l ordre 2 : Qui peut être atteint de schizophrénie? La schizophrénie est une maladie mentale qui touche environ 1 % de la population canadienne. Elle frappe autant les hommes que les femmes, et se déclare généralement

Plus en détail

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Plan Introduction Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Introduction NACO: une actualité brûlante! AVK: Plus forte incidence

Plus en détail

Se libérer de la drogue

Se libérer de la drogue Chacun doit savoir qu il peut se libérer de la drogue à tout moment. Se libérer de la drogue Je ne maîtrise plus la situation Longtemps encore après la première prise de drogue, le toxicomane croit pouvoir

Plus en détail

Le guide du bon usage des médicaments

Le guide du bon usage des médicaments Le guide du bon usage des médicaments Les médicaments sont là pour vous aider mais......ils ont parfois du mal à vivre ensemble. Votre médecin et votre pharmacien peuvent adapter votre traitement pour

Plus en détail

Démence et fin de vie chez la personne âgée

Démence et fin de vie chez la personne âgée Démence et fin de vie chez la personne âgée Dr C le Provost Gériatre C.H.B.A Vannes Dr M Michel Gériatre C.H.U Rennes Démence et fin de vie Sujet grave: la mort la «de mens» = être privé de son esprit

Plus en détail

La dépression qui ne répond pas au traitement

La dépression qui ne répond pas au traitement La dépression qui ne répond pas au traitement Mise à j our Wilfrid Boisvert, MD Présenté dans le cadre de la conférence : À la rencontre de l humain, Collège québécois des médecins de famille, novembre

Plus en détail

Autisme Questions/Réponses

Autisme Questions/Réponses Autisme Questions/Réponses 1. Quelle est la définition de l autisme et des autres troubles envahissants du développement établie dans l état des connaissances élaboré et publié par la HAS? Les définitions

Plus en détail

Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien

Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien Société vaudoise de pharmacie, février 2008 Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien Olivier Bugnon, Professeur adjoint en Pharmacie communautaire, Ecole de Pharmacie Genève-Lausanne;

Plus en détail

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson Comprendre la maladie de Parkinson La maladie de Parkinson se définit classiquement par des troubles moteurs. Néanmoins, de nombreux autres symptômes,

Plus en détail

Description des résidants dans les IHP et les MSP

Description des résidants dans les IHP et les MSP I RAPPORT NATIONAL RPM 1999 Description des résidants dans les IHP et les MSP Données d admission D après le tableau 1 A (p.1), au 30 juin 1999, les initiatives d habitation protégée comptaient 2853 résidants

Plus en détail

Qu est-ce que la maladie de Huntington?

Qu est-ce que la maladie de Huntington? Qu est-ce que la maladie de Huntington? Description sommaire Qu est-ce que la maladie de Huntington? La maladie de Huntington (MH) est une maladie neurodégénérative longtemps connue sous le nom de Chorée

Plus en détail

Inventaire Symptomatique de la Dépression et du Trouble Affectif Saisonnier Auto-évaluation (IDTAS-AE)

Inventaire Symptomatique de la Dépression et du Trouble Affectif Saisonnier Auto-évaluation (IDTAS-AE) Inventaire Symptomatique de la Dépression et du Trouble Affectif Saisonnier Auto-évaluation (IDTAS-AE) Ce questionnaire vous aidera à juger si vous devez consulter un clinicien pour votre dépression, si

Plus en détail

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE CHEFIRAT B. Les intoxications aiguës constituent un réel problème de santé publique dont l impact reste encore à évaluer. Le nombre total

Plus en détail

LE JEU EXCESSIF. Dr Christine Davidson M.Philippe Maso. Décembre 2011

LE JEU EXCESSIF. Dr Christine Davidson M.Philippe Maso. Décembre 2011 LE JEU EXCESSIF Dr Christine Davidson M.Philippe Maso Décembre 2011 Qu est-ce qu un Joueur Occasionnel? Joue pour le plaisir Accepte de perdre l argent misé. Ne retourne pas pour se refaire. Joue selon

Plus en détail

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme) La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire

Plus en détail

La migraine : une maladie qui se traite

La migraine : une maladie qui se traite La migraine : une maladie qui se traite L évolution natuelle de la migraine Maladie fluctuante+++ Modification des symptômes avec l âge ++ : Moins de crises sévères Caractère pulsatile moins fréquent Plus

Plus en détail

Définition. Recherche sur Internet. Quelques chiffres. Stress et enseignement. Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress

Définition. Recherche sur Internet. Quelques chiffres. Stress et enseignement. Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress Stress et enseignement Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress Recherche sur Internet Moteur de recherche: GOOGLE Mots-clés: + stress + enseignement Nombre de pages francophones

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Référentiel Officine

Référentiel Officine Référentiel Officine Inscrire la formation dans la réalité et les besoins de la pharmacie d officine de demain - Ce référentiel décrit dans le cadre des missions et des activités du pharmacien d officine

Plus en détail

Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés

Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés IEN/CTR ASH 2011-2012 Comportements inappropriés / Troubles de la conduite et du comportement

Plus en détail

Comment la proposer et la réaliser?

Comment la proposer et la réaliser? RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Comment la proposer et la réaliser? Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à aider les professionnels de santé dans la mise en œuvre d un programme

Plus en détail

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux 27 novembre 2013 Nouveaux anti-coagulants oraux : une étude de l Assurance Maladie souligne la dynamique forte de ces nouveaux médicaments et la nécessité d une vigilance accrue dans leur utilisation Les

Plus en détail

TROUBLES ENVAHISSANTS DU COMPORTEMENT (TEC)

TROUBLES ENVAHISSANTS DU COMPORTEMENT (TEC) TROUBLES ENVAHISSANTS DU COMPORTEMENT (TEC) Comprendre, prévenir et prendre en charge la clinique du mouvement et de l agir de l enfant Pierre Delion 1. Actualité Les enfants sont préoccupants sur ce point

Plus en détail

Recommandation Pour La Pratique Clinique

Recommandation Pour La Pratique Clinique Recommandation Pour La Pratique Clinique Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l adulte ( et chez l enfant) : aspects cliniques (et économiques) Octobre 2002 1 La migraine de

Plus en détail

LA MÉTHAMPHÉTAMINE LE CRYSTAL C EST QUOI

LA MÉTHAMPHÉTAMINE LE CRYSTAL C EST QUOI LA MÉTHAMPHÉTAMINE LE CRYSTAL C EST QUOI? LA MÉTHAMPHÉTAMINE est un produit stupéfiant illicite, synthétisé à partir de substances chimiques, également connu sous le nom de «crystal» ou «crystalmet», «ice»,

Plus en détail

Fonctionnement neural et troubles cognitifs chez le patient bipolaire: preuve ou surinterprétation

Fonctionnement neural et troubles cognitifs chez le patient bipolaire: preuve ou surinterprétation DIALOGUE ESPRIT / CERVEAU : CIRCULARITE CRP -OU Santé ANTAGONISME? Fonctionnement neural et troubles cognitifs chez le patient bipolaire: preuve ou surinterprétation Charles Pull Directeur du «Laboratoire

Plus en détail

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES CONTEXTE 1. Pourquoi avoir élaboré un guide sur l éducation thérapeutique du En réponse à la demande croissante des professionnels de santé

Plus en détail

Les tests génétiques à des fins médicales

Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Nous avons tous hérité d une combinaison unique de gènes de la part de nos parents. Cette constitution originale et l

Plus en détail

La prise en charge de votre épilepsie

La prise en charge de votre épilepsie G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre épilepsie Vivre avec une épilepsie sévère Novembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

Existe-t-il plusieurs types de troubles bipolaires?

Existe-t-il plusieurs types de troubles bipolaires? Existe-t-il plusieurs types de troubles bipolaires? Il existe 4 grandes catégories principales de troubles bipolaires, mais les symptômes et l'évolution de ces troubles seront particuliers à chacun. Les

Plus en détail

SUPPLEMENT AU DIPLÔME

SUPPLEMENT AU DIPLÔME SUPPLEMENT AU DIPLÔME Le présent supplément au diplôme (annexe descriptive) suit le modèle élaboré par la Commission européenne, le Conseil de l'europe et l'unesco/cepes. Le supplément vise à fournir des

Plus en détail

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalées de tension Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalée de tension : une maladie hétérogène La plus fréquente des céphalées primaires Diagnostic basé sur l interrogatoire Manque de spécificité

Plus en détail

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Dr Solène de Gaalon Service de neurologie- CHU Nantes Société française des migraines et céphalées Céphalées de tension

Plus en détail

Une échelle d évaluation semistructurée. B. Gravier

Une échelle d évaluation semistructurée. B. Gravier Une échelle d évaluation semistructurée : la HCR-20 B. Gravier Exemple de jugement clinique structuré: The Historical Clinical Risk Management 20 item scale HCR - 20 Echelle utilisée par les cliniciens

Plus en détail

Programme intercantonal de lutte contre la dépendance au jeu (PILDJ) Actions neuchâteloises

Programme intercantonal de lutte contre la dépendance au jeu (PILDJ) Actions neuchâteloises 1 Programme intercantonal de lutte contre la dépendance au jeu (PILDJ) Actions neuchâteloises Luca Fumagalli Adjoint au chef du Service des établissements spécialisés et délégué du canton au groupe d accompagnement

Plus en détail

GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Affections psychiatriques de longue durée Troubles dépressifs récurrents ou persistants de l adulte

GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Affections psychiatriques de longue durée Troubles dépressifs récurrents ou persistants de l adulte GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Affections psychiatriques de longue durée Troubles dépressifs récurrents ou persistants de l adulte Février 2009 Ce guide médecin est téléchargeable sur www.has-sante.fr

Plus en détail

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Flunarizine

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Flunarizine NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR SIBELIUM 10 mg, comprimé sécable Flunarizine Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant de prendre ce médicament. Gardez cette notice, vous pourriez

Plus en détail

Pour certains, la maladie est assimilée à une faiblesse (consulter constitue un aveu de défaillance physique).

Pour certains, la maladie est assimilée à une faiblesse (consulter constitue un aveu de défaillance physique). P.R ALPS. Re tour sommaire P ages précédentes Les professionnels de santé ne sont pas toujours bien perçus par les bénéficiaires du RMI, ils éprouvent souvent une certaine méfiance (peur du diagnostic?

Plus en détail

Maladie d Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs

Maladie d Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs RECOMMANDATIONS DE BONNE PRATIQUE Maladie d Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement RECOMMANDATIONS Mai 2009 1 L argumentaire et la synthèse des recommandations

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

DOSSIER DE SOINS INFIRMIERS

DOSSIER DE SOINS INFIRMIERS DOSSIER DE SOINS INFIRMIERS Débuté le Terminé le. FICHE ADMINISTRATIVE PATIENT Nom Prénom Date de naissance / / Téléphone. ADRESSE...... N SS / / / / / // ENTOURAGE-PERSONNE RESSOURCE NOM QUALITE..TEL...

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes:

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes: Point d Information Médicaments à base d ivabradine, de codéine, médicaments contenant du diméthyl fumarate, du mycophénolate mofétil/acide mycophénolique, de l octocog alpha, spécialité Eligard (contenant

Plus en détail

Sophie Blanchet, Frédéric Bolduc, Véronique Beauséjour, Michel Pépin, Isabelle Gélinas, et Michelle McKerral

Sophie Blanchet, Frédéric Bolduc, Véronique Beauséjour, Michel Pépin, Isabelle Gélinas, et Michelle McKerral Le traumatisme cranio-cérébral léger chez les personnes âgées : impact sur les processus mnésiques et exécutifs - Mise en relation avec les habitudes de vie Sophie Blanchet, Frédéric Bolduc, Véronique

Plus en détail

Plans de soins types et chemins cliniques

Plans de soins types et chemins cliniques Plans de soins types et chemins cliniques 20 situations cliniques prévalentes Thérèse Psiuk, Monique Gouby MATERNITÉ CHIRURGIE MÉDECINE PÉDIATRIE RÉHABILITATION SOINS DE SUITE ET DE RÉADAPTATION UNITÉ

Plus en détail

7- Les Antiépileptiques

7- Les Antiépileptiques 7- Les Antiépileptiques 1 Définition L épilepsie est un trouble neurologique chronique caractérisé par la survenue périodique et imprévisible de crises convulsives dues à l émission de décharges électriques

Plus en détail

JE NE SUIS PAS PSYCHOTIQUE!

JE NE SUIS PAS PSYCHOTIQUE! rétablissement et psychose / Fiche 1 JE NE SUIS PAS PSYCHOTIQUE! JJérôme s énerve : «Je ne suis pas psychotique! Vous ne dites que des conneries! Je suis moi, Jérôme, et je ne vois pas le monde comme vous,

Plus en détail

L arthrose, ses maux si on en parlait!

L arthrose, ses maux si on en parlait! REF 27912016 INFORMER UPSA BROCH ARTHROSE V2 08-12.indd 2 30/08/12 11:48 Qu est-ce que l arthrose? L arthrose est une maladie courante des articulations dont la fréquence augmente avec l âge. C est une

Plus en détail

Stress des soignants et Douleur de l'enfant

Stress des soignants et Douleur de l'enfant 5e rencontre francophone Suisse et France voisine de la douleur chez l enfant Stress des soignants et Douleur de l'enfant Céline ROUSSEAU-SALVADOR Psychomotricienne - Psychologue Clinicienne Service d

Plus en détail

Placebo Effet Placebo. Pr Claire Le Jeunne Hôtel Dieu- Médecine Interne et Thérapeutique Faculté de Médecine Paris Descartes

Placebo Effet Placebo. Pr Claire Le Jeunne Hôtel Dieu- Médecine Interne et Thérapeutique Faculté de Médecine Paris Descartes Placebo Effet Placebo Pr Claire Le Jeunne Hôtel Dieu- Médecine Interne et Thérapeutique Faculté de Médecine Paris Descartes Plan Définitions Placebo dans les essais thérapeutiques Effet placebo Médicaments

Plus en détail

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre Page 1 Garantie Responsabilité civile - Lésions corporelles de l assurance automobile - Étude des dossiers de demande d indemnisation fermés en Ontario Descriptions des blessures Élaborées à partir des

Plus en détail

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique Caroline Karras-Guillibert Rhumatologue, Hôpital Saint Joseph, Marseille La lombalgie chronique : le «mal du siècle»?

Plus en détail

IMAGES ET REALITES DE LA SANTE MENTALE EN POITOU-CHARENTES

IMAGES ET REALITES DE LA SANTE MENTALE EN POITOU-CHARENTES Association Régionale Poitou-Charentes pour l Information Médicale et l Epidémiologie en Psychiatrie (ARPCIMEP) Observatoire Régional de la Santé de Poitou-Charentes (ORSPEC) IMAGES ET REALITES DE LA SANTE

Plus en détail

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV Guide méthodologique développé par l équipe de projets ci-dessous : Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV EQUIPE PROJET Chef de projet : Maryline CHARRA, Pharmacien Conseil Responsable de la mission

Plus en détail

Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être

Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être CONFERENCE DE HAUT-NIVEAU DE L UE ENSEMBLE POUR LA SANTÉ MENTALE ET LE BIEN-ÊTRE Bruxelles, 12-13 juin 2008 Slovensko predsedstvo EU 2008 Slovenian

Plus en détail

Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque Insuffisance cardiaque Connaître son évolution pour mieux la vivre Guide d accompagnement destiné au patient et ses proches Table des matières L évolution habituelle de l insuffisance cardiaque 5 Quelles

Plus en détail

REFLEXIONS POUR LE DEVELOPPEMENT D UNE PRATIQUE DE CONCERTATION PROFESSIONNELLE ENTRE MEDECINS ET PHARMACIENS DANS L INTERET DES MALADES

REFLEXIONS POUR LE DEVELOPPEMENT D UNE PRATIQUE DE CONCERTATION PROFESSIONNELLE ENTRE MEDECINS ET PHARMACIENS DANS L INTERET DES MALADES REFLEXIONS POUR LE DEVELOPPEMENT D UNE PRATIQUE DE CONCERTATION PROFESSIONNELLE ENTRE MEDECINS ET PHARMACIENS DANS L INTERET DES MALADES Le médecin et le pharmacien bien que fréquentant souvent des facultés

Plus en détail

Critères de Choix d une Echelle de Qualité De Vie. Etudes cliniques dans l autisme. Introduction

Critères de Choix d une Echelle de Qualité De Vie. Etudes cliniques dans l autisme. Introduction Critères de Choix d une Echelle de Qualité De Vie Etudes cliniques dans l autisme Marie-Christine Picot Congrès Epsylon 5 avril 2013 Introduction Mesurer la Qualité de Vie liée à la Santé : Evaluer les

Plus en détail

Accidents des anticoagulants

Accidents des anticoagulants 30 Item 182 Accidents des anticoagulants Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un accident des anticoagulants. Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. COFER

Plus en détail

Classifier le handicap épileptique avec ou sans autres déficiences associées. Réponses médico-sociales.

Classifier le handicap épileptique avec ou sans autres déficiences associées. Réponses médico-sociales. Classifier le handicap épileptique avec ou sans autres déficiences associées. Réponses médico-sociales. 1 Les outils de mesure existants et description du handicap épileptique Il ne s agit pas ici de mesurer

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 1 er octobre 2008

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 1 er octobre 2008 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 1 er octobre 2008 Examen dans le cadre de la réévaluation du service médical rendu de la classe des IMAO B, en application de l article R 163-21 du code de la sécurité

Plus en détail

Définition trouble psychosomatique. TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES Item 289. Définition trouble psychosomatique. Définition trouble psychosomatique

Définition trouble psychosomatique. TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES Item 289. Définition trouble psychosomatique. Définition trouble psychosomatique Définition trouble psychosomatique TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES Item 289 La médecine psychosomatique est l étude des perturbations psychiques d ordre affectif et des troubles viscéraux qui en constituent

Plus en détail

Le bilan neuropsychologique du trouble de l attention. Ania MIRET Montluçon le 4-12- 2009

Le bilan neuropsychologique du trouble de l attention. Ania MIRET Montluçon le 4-12- 2009 Le bilan neuropsychologique du trouble de l attention Ania MIRET Montluçon le 4-12- 2009 Introduction L attention est une fonction de base dont l intégrité est nécessaire au bon fonctionnement cognitif

Plus en détail

Prise en charge du patient adulte se plaignant d insomnie en médecine générale

Prise en charge du patient adulte se plaignant d insomnie en médecine générale Recommandations pour la pratique clinique Prise en charge du patient adulte se plaignant d insomnie en médecine générale Recommandations Décembre 2006 Avec le partenariat méthodologique et le concours

Plus en détail

Aimerais-tu en connaître davantage sur les troubles alimentaires? Clique sur chacune des sections pour avoir plus de détails

Aimerais-tu en connaître davantage sur les troubles alimentaires? Clique sur chacune des sections pour avoir plus de détails LES TROUBLES ALIMENTAIRES Les troubles alimentaires se caractérisent par des croyances, des attitudes et des comportements extrêmes à l égard de la nourriture et du poids. Ce sont des troubles complexes

Plus en détail

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel LE GRAND LIVRE Du diabète Vivre avec le diabète à tout âge Traiter et surveiller la maladie Prévenir les complications, 2012 ISBN : 978-2-212-55509-7

Plus en détail

L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois

L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois 2. Elle est présente : 15 jours/mois pour les antalgiques non opioïdes (paracétamol, aspirine,

Plus en détail

La détresse psychologique

La détresse psychologique Fiche 3.4.4 La détresse psychologique L importance de ne pas rester seule avec sa souffrance Saviez-vous que... «Les gens qui font régulièrement de l exercice physique tirent plus de plaisir des petites

Plus en détail

GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE

GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE Vous êtes à la recherche d un médecin de famille? Le CSSS-IUGS peut vous aider. Inscrivez-vous au guichet d accès à un médecin de famille en remplissant le formulaire

Plus en détail

Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012

Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012 Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012 Qu'est-ce-que la douleur? La douleur est une sensation désagréable et complexe (sensorielle et émotionnelle). Cette sensation provient de l'excitation

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 10 mai 2006 METOJECT 10 mg/ml, solution injectable en seringue pré-remplie 1 seringue pré-remplie en verre de 0,75 ml avec aiguille : 371 754-3 1 seringue pré- remplie

Plus en détail