Trisha Brown au CND. Dossier de presse. Sam. 17 oct. au ven. 4 déc En partenariat avec la Cinémathèque de la Danse et le CNDC d Angers

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1 Trisha Brown au CND Sam. 17 oct. au ven. 4 déc En partenariat avec la Cinémathèque de la Danse et le CNDC d Angers et «en éclat» du Théâtre National de Chaillot Avec le soutien de l'ambassade des États-Unis d'amérique en France Dossier de presse Communication Centre national de la danse Karine Atencia / Anne-Sophie Voisin 1, rue Victor Hugo Pantin cedex T / 12 F karine.atencia@cnd.fr / as.voisin@cnd.fr Bureau de presse Pierre Laporte Communication Margot Videcoq 51, rue des Petites Écuries Paris T F margot@pierre-laporte.com Président du conseil d'administration Christophe Tardieu Directrice générale Monique Barbaroux Trisha Brown dans Water Motor, 1978 Johan Elbers

2 Sommaire Note d intention Le CND et le TNC : un pôle chorégraphique de référence p. 2 Exposition vidéographique Sam. 17 octobre au ven. 4 décembre 2009 Mouvements browniens p. 3 Spectacle déambulatoire Mar. 20 et mer. 21 octobre 2009 Early Works p. 4-6 Biographie Trisha Brown p. 7-8 Laboratoire Mémoriel Mer. 21 au ven. 23 octobre 2009 Notre part d Amérique p. 9 Formations p Technique et répertoire Sam. 28 au mer. 2 décembre 2009 Stage pour enseignants impliqués dans les projets et les options danse, du collège à l université Sam. 28 et dim. 29 novembre 2009 En «éclat» au Théâtre National de Chaillot p Renseignements pratiques p. 14 Aller au CND à Pantin p. 15 Note d intention Le CND et le Théâtre National de Chaillot : un pôle chorégraphique de référence Une programmation concertée Le Centre national de la danse et le Théâtre National de Chaillot, au-delà de leurs domaines de compétences propres, renforcent à partir de cette nouvelle saison, un certain nombre d actions : une programmation concertée autour de grands noms de la danse, mais aussi de jeunes artistes ; une résidence de recherche hip-hop autour de Farid Ounchiouene - compagnie Farid O. Le CND et le TNC s engagent également ensemble dans le domaine de l éducation artistique et mènent un rapprochement de leurs politiques en faveur des publics. À l automne 2009, le Centre national de la danse et le Théâtre National de Chaillot célèbrent l une des figures essentielles de la post modern dance américaine, Trisha Brown : au CND : un programme de pièces des années 1970, une exposition vidéographique, une formation professionnelle à Pantin, un stage pour les enseignants impliqués dans les projets et les options danse, du collège à l université, un «Laboratoire Mémoriel» proposé par le CNDC d Angers réunissant acteurs et témoins directs de l aventure de la chorégraphe américaine. au TNC : un programme de pièces dont une création, un programme de films de la Cinémathèque de la Danse, une rencontre avec Trisha Brown en dialogue avec Denise Luccioni. 2

3 Exposition vidéographique Samedi 17 octobre au vendredi 4 décembre 2009 / Atrium Trisha Brown / Trisha Brown Dance Company Mouvements browniens Exposition vidéographique Trisha Brown / Trisha Brown Dance Company Mouvements browniens Entrée libre En partenariat avec la Cinémathèque de la Danse 1973 Babette Mangolte All Rights of Reproduction Reserved Cette exposition donne à voir des traces filmées du travail de Trisha Brown et s organise autour de quatre axes : les Early Works (plus de deux heures de films incluant les premières pièces), le rapport danse-musique (montage d extraits d œuvres), le rapport danse-arts plastiques (montage d extraits d œuvres) et la conversation entre Trisha Brown et le critique d art Klaus Kertess, enregistrée au Trisha Brown Studio à New York les 23 et 25 février Sans constituer une rétrospective, les vidéos présentées évoquent un parcours artistique qui n a cessé de se renouveler. Dès ses premières œuvres, dans les années 1960, la chorégraphe américaine développe une voie de recherche originale : l improvisation structurée. Cette approche trouve un prolongement dans les Equipment Pieces ( ) où Trisha Brown, défiant la pesanteur, explore des supports divers (façades, arbres, treillis ). Elle crée ensuite des danses basées sur des systèmes mathématiques d accumulation qui donnent naissance aux Accumulation Pieces ( ). Avec Glacial Decoy (1979), puis Set & Reset (1983), elle initie son premier cycle de spectacles pour la scène à l italienne, en collaboration avec Robert Rauschenberg et Laurie Anderson. Du cycle Valiant Serie à Back to Zero, elle renonce à la virtuosité pour travailler sur le mouvement inconscient. Suit un cycle «musique» où elle entame des collaborations avec l opéra (avec pour point d orgue L Orfeo de Monteverdi) ; elle crée aussi une trilogie autour du jazz, avec le plasticien Terry Winters et le compositeur Dave Douglas. Dans It s a Draw en 2002, ses œuvres plastiques et picturales se mêlent pour aboutir à une performance où le mouvement produit une trace graphique. Autant de facettes du travail de la chorégraphe que le public découvrira dans cette exposition vidéographique. 3

4 S pectacle Mardi 20 et mercredi 21 octobre 2009 / 19h30 et 21h / Atrium et circulation Trisha Brown / Trisha Brown Dance Company Early Works Thérèse Barbanel «En éclat» du programme proposé par le Théâtre National de Chaillot, le Centre national de la danse présente quelques danses des cycles Equipment ( ) et Accumulation ( ) qui ont fait la radicalité de sa démarche : Trisha Brown, avec sa compagnie alors nouvellement créée, pose simplement la question : où commence la danse? Explorant le territoire de son quartier new-yorkais, Soho, elle perturbe les échelles et dissout les mouvements dans l environnement urbain. Elle met le dedans dehors, le fond dans la forme, étend l espace scénique de la danse aux toits et aux façades d immeubles, déjoue les lois de la pesanteur et de l optique. La danse se découvre elle-même à travers son environnement : surfaces, matériaux, murs, obstacles concrets, aires d action se mêlent à la structure de la chorégraphie et lui ouvrent des perspectives illimitées L histoire continue à tous les étages du CND! Une expérience rare et savoureuse. Programme identique présenté à 19h30 et à 21h Spectacle Trisha Brown / Trisha Brown Dance Company Early Works Tarif : 18, TR : 14 Abonné CND : 12, TR : 10 Trisha Brown Dance Company Directrice artistique et chorégraphe : Trisha Brown Interprètes : Dai Jian, Hyun Jin Jung, Leah Morrison, Melinda Myers, Tamara Riewe, Todd Stone, Nick Strafaccia, Laurel Tentindo Directrice des répétitions : Irene Hultman Assistante à la chorégraphie : Carolyn Lucas Directrice générale : Michele Thompson Directrice de la compagnie, diffusion aux États-Unis : Nicole Taney Diffusion à l international : Thérèse Barbanel, Les Artscéniques Chargée de production : Colette de Turville Ces pièces ont été reprises avec l aide du programme du National Endowment for the Arts, American Masterpieces : Dance Initiative, administré par la New England Foundation for the Arts. Group Primary Accumulation, 1970 Accumulation, 1971 Sticks, 1973 Spanish Dance, 1973 Figure Eight,

5 ... GROUP PRIMARY ACCUMULATION (1970) Primary Accumulation (1972) se danse en position allongée sur le sol. C est une suite de trente mouvements accumulés un à un, en repartant du début : 1, 1-2, 1-2-3, , etc. Les mouvements sont calmes et sans affect ( ). La chaîne des gestes se répète à un rythme égal, quasi-hypnotique. «En position allongée sur le sol, mes jambes sont libérées du poids du corps et peuvent fonctionner comme les bras ou la tête.» Dans Group Primary Accumulation, dansé à plusieurs, les danseuses sont transportées par deux «déménageurs» à différents endroits de l espace, empilées les unes sur les autres, assises contre un mur ou sur un banc ( ). Pendant ce temps, le flux de mouvement continue dans une unisson parfaite, comme si l enchaînement était inexorable, même s il est complètement transformé par les changements de relation du corps au sol. ( ) Group Primary Accumulation a été dansé sur les bancs et les pelouses de jardins publics, sur la plazza de l immeuble McGraw-Hill à New York, dans des galeries d art et des lofts et à Minneapolis sur des radeaux dérivant au fil du Loring Lagoon. ACCUMULATION (1971) Musique : Uncle John s Band, The Grateful Dead La première fois que Trisha Brown danse Accumulation, la pièce dure quatre minutes et demie, sur un air des Grateful Dead. La deuxième fois (1972), elle dure cinquante-cinq minutes, dans le silence. Dès que Trisha Brown sent qu elle est capable de maintenir la précision du mouvement au fil de la répétition, elle complique les choses comme elle sait si bien le faire. En 1973, elle ajoute à la danse le récit de représentations antérieures d Accumulation. En 1978, elle entremêle deux récits et improvise le passage de l un à l autre, tandis que le mouvement garde son allure calme et régulière. On peut voir cette dernière version dans le remarquable film que Jonathan Demme tourne en 1986 dans le loft de Trisha Brown à New York. STICKS (1973) [À l origine, la danse n est exécutée que par des femmes, d où le féminin du texte ci-dessous.] Dans Sticks, cinq femmes allongées sur le dos forment une ligne, tête contre orteils. ( ) Sans jamais rompre le contact entre les bâtons, et en gardant la ligne qu ils forment aussi droite que possible, elles s en dégagent, par un côté, puis les enjambent tout en changeant la main qui tient le bâton ; enfin, elles se replacent au sol en se glissant par le côté opposé. ( ) Les actions de Sticks ne sont guère différentes de celles accomplies chaque jour par ( ) des ouvriers du bâtiment... 5

6 ... SPANISH DANCE (1973) Musique : Bob Dylan interprétant Early Morning Rain de Gordon Lightfoot Dans Spanish Dance, cinq femmes, de profil, forment une ligne à travers l espace, à égale distance l une de l autre. ( ) La dernière femme de la ligne lève les bras et cambre les reins à la manière d une danseuse espagnole. Elle avance à petits pas traînants, balançant les hanches au rythme de la musique. Lorsqu elle heurte en douceur la danseuse suivante, immobile jusque-là, celle-ci lève les bras lentement, au rythme de la musique, et les deux, collées l une contre l autre, continuent à avancer jusqu à ce qu elles s emboîtent dans la danseuse suivante. ( ) L humour de Trisha Brown fonctionne ici à plusieurs niveaux : le style country, râpeux de la chanson contraste étrangement avec les positions grandioses, extravagantes et suggestives des danseuses. De plus, ces dernières n ont pas l air conscientes de se livrer à une parodie de flamenco, avec leurs petits pas, leurs balancements souples des hanches, leurs airs pince-sans-rire et leurs pantalons qui pochent. ( ) FIGURE EIGHT (1974) Dans Figure Eight, les danseuses se tiennent en ligne l une derrière l autre, face au public. ( ) Les yeux fermés,( ) elles baissent et relèvent les bras pliés pour effleurer du bout des doigts le sommet de leur crâne, sur une mesure à huit temps. ( ) Chaque danseuse ayant une notion du rythme différent, il se produit d infimes variations, contrastant avec l extrême précision du contenu ; et leur unisson, un moment décalé, finit par se rétablir. Les passages en italique des textes précédents sont extraits de : Terpsichore en baskets, post-modern dance Sally Banes Avant-propos, traduction et notes de Denise Luccioni Éditions du CND - Hors collection. En coédition avec les éditions Chiron. Meilleur livre sur la danse : Grand Prix de la critique 2002/ Palmarès Danse Dans les années 1960 puis 1970, à New York, parallèlement à une montée de la contestation sociale et politique dans le monde occidental, quelques jeunes danseurs et chorégraphes se détachent radicalement de la modern dance et de la danse classique. Issus des ateliers d Ann Halprin en Californie et/ou de ceux de Robert Dunn au studio Cunningham, ils rejettent virtuosité, expression dramatique, «inspiration», codes esthétiques et techniques, relations conventionnelles entre artistes et spectateurs, et entre les arts. Ils renouvellent fondamentalement les processus de création et adoptent la composition par procédés aléatoires, le discours direct, l emploi d amateurs, les structures et mouvements empruntés à la vie quotidienne. Sally Banes, professeur à l université d État du Wisconsin et auteur de nombreux ouvrages sur la danse, conduit dans les années 1970 des entretiens avec les figures majeures de cette dissidence : Simone Forti, Yvonne Rainer, Steve Paxton, Trisha Brown, David Gordon, Deborah Hay, Meredith Monk, Lucinda Childs, Kenneth King, Douglas Dunn - certains s étant aussi regroupés au sein du Grand Union, un collectif d improvisation. Au-delà de la description exaltante d une période relativement récente, cet ouvrage offre une remontée aux sources de pratiques parfois revisitées par la danse française actuelle, en témoignant d une extraordinaire liberté d inventer, en prise directe sur la dimension politique de l art en général. Terpsichore en baskets, post-modern dance Sally Banes Parution : juin x pages ISBN : Prix : 23,50 (hors frais de port) T / publication@cnd.fr 6

7 TRISHA BROWN Lourdes Delgado Trisha Brown, l une des principales inspiratrices de la post-modern dance, s est faite connaître du public, toujours plus vaste et chaleureux, avec ses premières performances réalisées au Judson Dance Theater de New York dans les années En compagnie d artistes avec lesquels elle partage une communauté d esprit, Yvonne Rainer, Steve Paxton, elle repousse les limites du mouvement imposé jusqu alors à la chorégraphie et transforme ainsi la danse moderne d une manière définitive. Ce «lieu qui a révolutionné la danse», selon un critique de l époque, est alors imprégné d un esprit d indépendance et de total irrespect envers la gestuelle affectée de l époque, qualités qui sont toujours présentes chez Trisha Brown, même quand elle présente son travail dans les grands opéras du monde entier. Avec sa compagnie, fondée en 1970, elle commence par explorer le territoire de son quartier new-yorkais d adoption, Soho, en créant des pièces spécialement conçues pour des lieux alternatifs, toits et façades d immeubles, où elle flirte avec la gravité, s'y pliant ou s en affranchissant. Avec Man Walking Down the Side of a Building, tout en annonçant la nouvelle manière de voler qu elle a par la suite développée dans son Orfeo de Monteverdi, en 1998, elle inspire le travail de nombre de chorégraphes et metteurs en scène en quête de lieux insolites et déroutants pour faire évoluer les corps. Elle commence très tôt à explorer ses idées complexes sur le mouvement en travaillant à plusieurs pièces regroupées par cycles. En 1983, avec Set & Reset, en collaboration avec Robert Rauschenberg et Laurie Anderson, elle complète son premier cycle de travail, Unstable Molecular Structures, et établit le style géométrique fluide bien qu imprévisible qui est une marque de son travail. Suit la Valiant Serie, implacablement athlétique, peut-être le mieux incarnée par Newark, œuvre puissante dans laquelle elle pousse ses danseurs à leurs limites physiques et explore pour la première fois un mouvement sexué. Ensuite vient l élégant et mystérieux cycle intitulé Back to Zero, dans lequel la chorégraphe s éloigne d une virtuosité concrète pour investir le mouvement inconscient, cycle qui comprend le classique For M.G.: The Movie.... 7

8 ... Inspirée par l expérience de l opéra, qu elle connaît grâce à Lina Wertmüller qui l invite à créer la chorégraphie de Carmen, Trisha Brown se tourne vers la musique classique avec le dessein de mettre en scène sa propre production lyrique. M.O., créé sur la monumentale Offrande musicale de Jean-Sébastien Bach, est considéré comme un chef-d œuvre par Anna Kisselgoff, critique au New York Times, qui affirme que cette pièce «ramène nombre d autres chorégraphies créées sur la musique de Bach à de simples pièces enfantines» voit la création mondiale à Bruxelles de sa production de L Orfeo de Monteverdi, suivie par une tournée à guichet fermé à Londres, Paris, Aix-en-Provence et New York. Dans Orfeo, Trisha Brown réussit une totale symbiose entre musique, texte et mouvement, et crée ce qu un critique du Daily Telegraph de Londres nomme «un opéra dansé proche de la perfection comme je n en ai encore jamais vu». En 2000, Trisha Brown s est adjointe deux nouveaux collaborateurs, l artiste visuel Terry Winters et le compositeur Dave Douglas, pour donner naissance à une trilogie chorégraphique s appuyant sur les sons et structures de la musique de jazz d aujourd hui. Complétée par l éclairagiste Jennifer Tipton, cette équipe artistique a conçu une œuvre à la fois pleine de sensualité et d une totale modernité. En 2001, Trisha Brown se tourne à nouveau vers l opéra et met en scène le nouvel opéra de Salvatore Sciarrino, Luci mie Traditrici. Basé sur l histoire du comte Carlo Gesualdo, compositeur du début du XVII e siècle, l opéra traite d amour, de trahison et de meurtre. Bernard Holland, après la première au Lincoln Center, dit de l œuvre qu elle a «une puissance viscérale» et une «forte théâtralité». Parmi ses projets, une collaboration avec le baryton Simon Keenlyside, la mise en scène de Winterreise de Franz Schubert, pour une série New Visions au Lincoln Center. En décembre 2003, Present Tense est créé à la Biennale internationale de danse de Cannes. La chorégraphie met en scène des échanges très aériens et abrupts où les danseurs semblent chevaucher confusément dans les airs. La phrase maîtresse de la pièce est typique de Trisha Brown, mais inhabituelle dans sa logique, utilisant des motifs qui mènent à une trame narrative émotionnelle et poétique. Les pièces les plus récentes de Trisha Brown continuent à explorer de nouveaux territoires. La première en décembre 2004 de O zlozony O composite, pièce créée pour trois étoiles de l Opéra de Paris, marque l entrée de Trisha Brown dans le monde du ballet et est la première pièce qu elle crée pour une autre compagnie. Cette chorégraphie élégante est un mélange de classique et de moderne, mêlant un poème de Czeslaw Milosz, une musique originale de Laurie Anderson et une toile de Vija Celmins. Puis elle créée How long does the subject linger on the edge of the volume et utilise la dernière technologie de captation du mouvement pour ses éléments visuels et ses graphismes. La critique acclame cette pièce en avril 2005, «perçue de manière subliminale, les correspondances profondes des mouvements, du son et de l environnement créent l image d un monde uni, magnifiquement beau». En 2006, Trisha Brown met en scène Da Gelo a Gelo, un nouvel opéra de chambre de Salvatore Sciarrino inspiré d un poème d amour du IX e siècle à la cour de la courtisane Izumi Shikibu. La première est présentée au festival Schwetzinger en Allemagne. Sa recherche historique sur l opéra lui permet de développer sa plus récente pièce, I love my robots : deux robots constituent la scénographie et rencontrent les danseurs. Kenjiro Okazaki est le créateur des robots ; Laurie Anderson, qui a déjà collaboré avec Trisha Brown pour Set & Reset, compose la musique ; les lumières sont de Jennifer Tipton et Elizabeth Cannon conçoit les costumes, sculptant les danseurs dans la lumière et les mouvements. Artiste plasticienne reconnue, les œuvres de Trisha Brown sont exposées collectivement ou individuellement, comme en 2007 à la Documenta 12 à Kassel en Allemagne. 8

9 Laboratoire mémoriel Mercredi 21 au vendredi 23 octobre 2009 / CND Pantin Laboratoire Mémoriel Notre part d Amérique Sur une proposition du CNDC d Angers, en partenariat avec le CND Qu est-ce qu un «Laboratoire Mémoriel»? Expérimentés au fil de la saison des 30 ans du Centre national de danse contemporaine (CNDC) d Angers, les «Laboratoires Mémoriels», dits «Labo- Mémoire», consistent à réunir d anciens acteurs et/ou témoins de la vie de l établissement ; essentiellement d ex-étudiants et ex-enseignants. Le contexte ainsi créé, à l abri de toute pression publique et/ou médiatique, favorise un éveil et une circulation de la mémoire, introduits et conduits de manière à se concrétiser à travers le geste et la parole. Pourquoi Notre part d Amérique? L histoire des trente dernières années de la danse contemporaine en France est aussi l histoire d un jeu d influences, de transmissions, de références, pratiques et/ou discursives, entre les États-Unis et la France. Les trente années d histoire du CNDC illustrent bien que cet établissement fut l une des plaques sensibles où ce jeu s exerça. Chacun citera spontanément les directions fondatrices d Alwin Nikolais ou Viola Farber. Mais de la manière dont Michel Reilhac relaya cet héritage pour mieux le transgresser, à la pensée du Judson ou des release techniques qui animent l actuelle direction, en passant par l obstination de Laurence Louppe à publier les textes de la grande modernité américaine au temps de Nadia Croquet, il n est quasiment aucune période qui ne procède à sa propre lecture, son interprétation, voire son invention, de l héritage américain. Une démarche originale Si le thème annoncé est déjà bien connu, la manière de l aborder est neuve. Les 21, 22 et 23 octobre, le CNDC et le CND permettront, en effet, de réunir des acteurs américains concernés par la question, établis en France, mais aussi venus des États-Unis à cette occasion, de manière à activer leurs points de vue, et les croiser avec ceux d acteurs français. De même, il est rare que soient recherchées les lignes de continuité et points de rupture ou de retournement, tout au long des trente années de cette histoire. La forme originale du «Labo-Mémoire» ne peut être assimilée ni à un colloque, ni à un séminaire, ni à une master-classe, ni à un atelier chorégraphique. Il constitue un temps de partage, de réflexion, librement et gratuitement assumé par ses participants. La table ronde ouverte au public le vendredi en constitue une extension, où des personnalités non directement rattachées à l histoire du CNDC apportent des éclairages complémentaires sur le même thème. Laboratoire Mémoriel Notre part d Amérique Participants Labo-Mémoire Avec (liste non exhaustive et sous réserve) : Marianne Baillot Laure Bonicel Carole Bonneau Valérie Castan Claudia Gitelman Dominique Jégou Jennifer Lacey Diane Madden Martha Moore Jean Pomarès Fabrice Ramalingom Dominique Rebaud Mark Tompkins Table ronde ouverte au public Vendredi 23 octobre, 17h-20h / CND Pantin - Studio 8 Entrée libre sur réservation T / Invités Tables Ronde (liste non exhaustive et sous réserve) Dominique Dupuy Mark Lawton Henry Pillsbury Gérard Violette Modérateurs, répondants et observateurs, au titre du CNDC : Aymar Crosnier Patrice Lambert Gérard Mayen Julie Perrin Gérard Mayen, journaliste et critique de danse 9

10 F ormation continue Samedi 28 novembre au mercredi 2 décembre 2009 / 10h30-13h30 et 14h30-17h30 / CND Pantin Trisha Brown Dance Company / Tamara Riewe and Todd Lawrence Stone Technique et répertoire Formation continue Trisha Brown Dance Company / Tamara Riewe et Todd Lawrence Stone Technique et répertoire Formation ouverte sur inscription T formation@cnd.fr Thérèse Barbanel «La danse et sa structure étaient visibles et ultra simples, aucun mouvement n avait de sens au-delà de lui-même ; et je ne m étais jamais sentie plus vivante, plus expressive et plus révélée sur scène.» Trisha Brown, à propos de la pièce Accumulation Deux des danseurs de la Trisha Brown Dance Company assureront cours et atelier de répertoire et travailleront sur des extraits de Set & Reset (1983), Glacial Decoy (1979)... Un temps de transmission des Early Works rarement enseignés par la compagnie sera également au programme. Une belle occasion de danser dans différents espaces du CND quelques extraits des cycles Accumulation ( ) Group Primary Accumulation (1970), Spanish Dance (1974), Figure Eight (1974) et Equipment ( ) Sticks (1973) qui ont fait la radicalité de la démarche de la chorégraphe. TAMARA RIEWE Tamara Riewe reçoit sa formation en danse à New York, puis à Salt Lake City. À New York, elle travaille avec Daniel Charon, Keith Johnson et Doug Varone au Metropolitan Opera. Elle rejoint la Trisha Brown Dance Company en TODD LAWRENCE STONE Todd Lawrence Stone danse avec la Irene Hultman Dance Company et Wil Swanson, travaille avec la Pearl Lang Dance Company, Bill T. Jones / Arnie Zane Dance Company, et Neta Pulvermacher and Dancers, avant de rejoindre la Trisha Brown Dance Company en

11 S tage pour enseignants impliqués dans les projets et les options danse du collège à l université Samedi 28 et dimanche 29 novembre 2009 / CND Pantin Trisha Brown Dance Company / Leah Morrison Autour de l œuvre Set & Reset En partenariat avec Danse au Cœur et le Théâtre National de Chaillot Stage pour enseignants impliqués dans les projets et les options danse, du collège à l université En partenariat avec Danse au Cœur et le Théâtre National de Chaillot. Qui contacter? Delphine Bachacou T / mediation.culturelle@cnd.fr Set & Reset, Trisha Brown Naoya Ikegani/Saitama Arts Foundation, 2006 Public : enseignants impliqués dans les projets et options danse (collège, lycée, IUFM, université). Interprète de la Trisha Brown Dance Company, Leah Morrison transmettra quelques phrases de la pièce Set & Reset (1983). À ces six heures de pratique, viendront s ajouter une visite de l exposition vidéographique effectuée en partenariat avec la Cinémathèque de la Danse, Mouvements browniens, et une conférence autour des états de corps reconnaissables dans les pièces historiques de la chorégraphe. LEAH MORRISON Leah Morrison est originaire de Saint-Louis (Missouri) où elle suit les cours de Lee Nolting au Centre d Art contemporain. Elle est diplômée du Conservatoire de danse au Purchase College à New York en 2003 et rejoint la Trisha Brown Dance Company en juillet Leah Morrison a également suivi les cours de Neil Greenberg et Sigal Bergman. 11

12 «En éclat» au Théâtre National de Chaillot Jeudi 15 au samedi 17 octobre 2009 à 20h30, dimanche 18 à 15h30 / Salle Jean Vilar - Théâtre National de Chaillot Trois pièces au programme Set & Reset (1983) C est la pièce la plus populaire de Trisha Brown. Après Son of Gone Fishing (1981), qui marque l entrée de la musique dans l univers de la chorégraphe, celle-ci fait appel à Laurie Anderson qui compose Long Time No See. Robert Rauschenberg imagine un prisme aérien sur lequel se projettent des images télévisuelles en noir et blanc. Le rectangle scénique induit les directions de la phrase dansée initiale. Trisha Brown assortit celle-ci d un jeu de consignes : être simple, agir d instinct, être visible ou caché, sortir, entrer, tracer une ligne. Des duos et trios viennent éclore au milieu du plateau et complexifier l espace. Cette danse continue d explorer les lieux inédits : une danseuse portée à l horizontale marche le long du mur de fond de scène et autour des pendrillons, un duo est exécuté par un couple à l orée de la scène. Set & Reset est emblématique du cycle des Instabilités Moléculaires, nom donné par le critique d art Klaus Kertess en regard de la nature imprévisible, tumultueuse et fluide de la danse de Trisha Brown à cette période. Le tremblé chorégraphique est renforcé par les projections suspendues et le voile transparent des costumes qui masquent à peine la nudité des danseurs. Emmanuelle Huynh, notice pour Le Dictionnaire de la danse, Larousse, 1999 You Can See Us (1996) You Can See Us est la version «duo» de If You Couldn t See Me, dansé à l origine par Trisha Brown et Mikhail Baryshnikov. Elle crée un impact visuel très fort en transposant la composition spatiale d origine en images se faisant écho. «Les deux danseurs ne se touchent ni ne se regardent jamais, mais néanmoins la tension entre eux est palpable, tout sauf calme.» Anna Kisselgoff, The New York Times Spectacle Trisha Brown / Trisha Brown Dance Company Abonné CND : 18,5, TR : 10 Chorégraphie : Trisha Brown Scénographie : Robert Rauschenberg Musique originale : Laurie Anderson Lumière : Beverly Emmons Avec : Leah Morrisson, Melinda Myers, Tamara Riewe, Laurel Tentindo, Dai Jian, Hyun-Jin Jung, Todd Stone Commande du National Endowment for the Arts, de Charles Engelhard Foundation, de Brooklyn Academy of Music and Philip Morris Companies, Inc. Création réalisée avec le soutien du New York State Council on the Arts, de Jacob s Pillow, avec l aide du Massachusetts Arts Council New Works Program. La musique de Laurie Anderson est une commande de Trisha Brown Dance Company. Chorégraphie : Trisha Brown Musique, costumes, effets visuels, lumière : Robert Rauschenberg Avec : Leah Morrison, Dai Jian Créé par Trisha Brown et Bill T. Jones au festival Montpellier Danse suivi par des représentations à la Brooklyn Academy of Music avec Trisha Brown et Mikhail Baryshnikov... 12

13 ... L Amour au théâtre (création 2009) Première en France Hippolyte et Aricie est une très belle composition de formes préclassiques inspirées de l opéra baroque de Jean-Philippe Rameau. Complexe et musical, cette danse abstraite met en scène des duos et trios intensément compliqués et athlétiques qui répondent à l essor aérien de la musique. «L Amour au théâtre a cette intelligence caractéristique des pièces de Trisha Brown. S appuyant sur des extraits exubérants d Hippolyte et Aricie, la chorégraphe évite néanmoins subtilement les références au monde de la chasse et de la mer que comporte l œuvre de Rameau. Magnifiquement costumés par Elizabeth Cannon, les danseurs jouent avec la variété des associations : tantôt ce Paul B Goode sont les hommes qui portent et soulèvent les femmes, tantôt ce sont elles qui les soutiennent, donnant constamment le sentiment que l initiative peut être prise des deux côtés. Au-delà de l aspect humoristique, L Amour au théâtre est une intéressante mine de réflexion sur le mouvement.» Alistair MacCaulay, New York Times Chorégraphie : Trisha Brown Musique : Hippolyte et Aricie de Rameau (extraits) Costumes : Elizabeth Cannon Lumière : Jennifer Tipton Scénographie : Trisha Brown Avec : Leah Morrisson, Melinda Myers, Tamara Riewe, Laurel Tentindo, Dai Jian, Hyun-Jin Jung, Todd Stone, Nicholas Strafaccia Autour du spectacle au Théâtre National de Chaillot Performance > Vendredi 16 et samedi 17 octobre 2009 à 19h30 Grand Foyer Renseignements : Théâtre National de Chaillot 1, place du Trocadéro Paris T Projection > Dimanche 18 octobre 2009 à 11h Salle Jean Vilar films de Babette Mangolte sur le travail de Trisha Brown Shot Backstage, réalisation et chorégraphie Trisha Brown Rencontre avec Trisha Brown en dialogue avec Denise Luccioni, autodidacte spécialiste de son œuvre > Samedi 17 octobre 2009 à 17h30 Salle Jean Vilar 13

14 RENSEIGNEMENTS PRATIQUES Président du conseil d administration Christophe Tardieu Directrice générale Monique Barbaroux CENTRE NATIONAL DE LA DANSE 1, rue Victor Hugo Pantin cedex RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS T Accueil du lundi au vendredi, de 10h à 19h TARIFS Tarif réduit : - de 26 ans, + de 65 ans, demandeurs d emploi sur présentation d un justificatif, groupes à partir de 5 personnes. Les billets ne sont ni repris ni échangés. Les événements commencent à l heure : en cas de retard, l entrée dans la salle n est plus garantie et les billets ne sont pas remboursés. Abonnez-vous! > Choisissez 4 spectacles en une fois et nous vous offrons la carte CND ou > Achetez votre carte CND 10 pour choisir vos spectales à votre rythme > Des places dès 6 > 30 % à 40 % d économie sur les spectacles CND > 12 événements offerts et 16 projections > Accès aux spectacles hors les murs à prix réduits : Théâtre National de Chaillot, Théâtre de la Ville Les Abbesses, Théâtre des Bergeries Noisy-le-Sec, Théâtre de la Cité internationale, Théâtre de la Bastille, Théâtre du Rond-Point > Tarifs réduits sur présentation de la carte CND au Théâtre National de Chaillot, au Théâtre du Rond-Point et au Parc de la Villette. > Carte CND utile pour le prêt gratuit à la médiathèque Pour obtenir de plus amples informations sur la carte CND : T / du lundi au vendredi, de 10h à 19h Plus d avantages dans l espace «Abonné» sur notre site internet : ICONOGRAPHIES DISPONIBLES Téléchargez des photos depuis notre site internet en vous procurant un login et mot de passe auprès de notre webmestre : webmaster@cnd.fr RETROUVEZ TOUTE L ACTUALITÉ DU CND PARTENAIRES PRESSE 14

15 Photos Agathe Poupeney - PhotoScene.fr / Plan : Studio Sur Sud Le CND - entrée principale Le CND, vu de l avenue Édouard Vaillant V, V,, V, V aller au CND à Pantin Centre national de la danse 1, rue Victor-Hugo Pantin cedex T (accueil) T (réservation) En transports en commun > RER E, Direction Villiers-sur-Marne / Le Plessis Trévise, station Pantin (zone 2). 10 minutes depuis Haussmann / Saint-Lazare, 5 minutes depuis la Gare du Nord / Magenta. En sortant, à droite de la gare, prendre l avenue Édouard Vaillant sur votre gauche en direction de la mairie. Le CND est devant vous, de l autre côté du canal de l Ourcq. > Métro ligne 5 - direction Bobigny, arrêt Hoche. 20 minutes depuis République. Prendre sortie n 1 rue Hoche (à gauche). Remonter la rue Hoche en direction de la mairie. Le CND est au bout de la rue. > Bus 170, arrêt Centre national de la danse 15 minutes depuis la Porte des Lilas. À l arrêt vous êtes devant le CND. En voiture Porte de Pantin. 2 minutes environ depuis la Porte de Pantin. Prendre la D115, direction Drancy, Centre national de la danse (route des Petits Ponts). Puis, prendre la première à droite, rue Scandicci, et continuer tout droit rue du Congo. Tourner à gauche au deuxième feu, rue Hoche, le CND est au bout de la rue. À pied ou à vélo (piste cyclable) 10 minutes du Parc de la Villette, par les berges du canal de l Ourcq. 2 stations Vélib avenue de la Porte de Pantin (n et 19112). 1 station Vélib le long du canal de l Ourcq, entre les carrières Lafarge et la rampe d accès au pont. 1 station Vélib avenue de la gare, derrière la mairie de Pantin (n ). 15