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1 Rapport régional 6 L'ARTISANAT AU JAPON (Sommaire du texte anglais) par Satsuo Nagata, Chef adjoint, Section de formation, Bureau de la formation professionnelle, ministère du Travail, Tokyo - Japon 1. Bien que les "industries villageoises" au sens strict du terme n'existent pas au Japon, on trouve cependant un bon nombre de petites entreprises de l'industrie traditionnelle un peu partout dans le pays; celles-ci se sont développées comme industries locales, ayant le marché national à leur disposition. 2. Suivant la façon dont ils ont été créés, on distingue trois genres d'artisanat s i) ceux établis par les paysans comme' occupation à mi-temps qui prédominent dans les régions agricoles; ii) ceux entrepris par les artisans comme occupation principale, situés surtout dans les villes; iii) ceux introduits depuis 1913 dans certaines régions et venant de l'étranger. 3. On a pu observer une évolution de l'artisanat à domicile vers la fabrication en usine; en conséquence, les méthodes de travail ont été mécanisées rapidement. Les entreprises qui ne disposaient pas des capitaux nécessaires et celles qui utilisaient relativement peu de main-d'oeuvre ont été prises en main par des commerçants, dont quelques-uns étaient en même temps producteurs. L'organisation de la production suit le schéma suivant J Producteur Sous-traitants Travailleurs à domicile' 4. Le développement rapide de l'économie nationale japonaise depuis la seconde guerre mondiale a contribué à la modernisation de ces entreprises, mais l'organisation est restée la même. Actuellement, beaucoup de gens travaillent encore dans un régime de soustraitance. L'exemple est cité de trois grands producteurs d'appareils électroménagers à Osaka qui, entre eux trois, groupent un total de 850 sous-traitants, nombre dans lequel les ouvriers à domicile ne sono pas inc-lus. 5. Les considérations principales sur lesquelles on s'est basé peur l'établissement de petites industries dans certaines localités sont les suivantes ; i) disponibilité de matières.premières; ii) disponibilité de travailleurs; iii) climat favorable et disponibilité d'eau; iv) existence d'industries produisant des articles similaires ou ayant une relation'quelconque avec celles à : ; établir; v) débouchés et bonnes voies de communications

2 - 2 - Au cours de ces dernières années cependant, les industries locales ont rencontré de plus en plus de difficultés à réunir les conditions satisfaisantes, particulièrement en ce qui concerne les points i) et ii). 6. Les artisans ont aussi été obligés d'introduire de nouvelles matière-s premières,, Du fait, par exemple, que la plupart des Japonais achètent de préférence des meubles de style européen, les matières premières nécessaires (bois, etc.) doivent être importées. Même pour la production d'articles identiques, les matières premières ont changé : alors qu'on utilisait jadis le bois comme matière solide pour les produits laqués japonais, on applique à présent le vernis (laque) sur une base en plastique. 7. L'emploi n'a cessé d'augmenter depuis la seconde Guerre mondiale, par suite de l'évolution rapide de la situation économique. Le nombre des chômeurs est passé de en 1950 à en 1964 (0,8 pour cent de la force ouvrière totale). Certains producteurs ont tenté d'appliquer une mécanisation plus poussée, mais par suite d'un manque de capitaux ils n'ont pas été à même de rationaliser le travail et se sont vu contraints de continuer la fabrication en petite série. Aussi, pour combler les lacunes, fait-on appel aux ménagères et aux travailleurs à domicile. Selon une enquête effectuée en 1965, le nombre de ces travailleurs s'élevait à , mais il diminue également. 8. On trouve cinq genres d'entreprises dans les industries locales : a) sous-traitants acceptant du travail qui leur est fourni par d'autres entreprises ; b) sous-traitants d'exportateurs; c) sous-traitants de grands fabricants5 d) sous-traitants de fabricants locaux; e) entreprises indépendantes. Par suite de l'évolution du mode de vie au Japon, de nouveaux articles sont produits par des industries locales. Certaines localités ont enregistré un essor de l'artisanat, d'autres, au contraire, ont vu son déclin. Les premières sont étroitement liées avec les villes. 9. L'auteur indique ensuite le nombre des entreprises artisanales de services et de leurs employés. Ces unités ont diminué de 21,4 pour cent au cours de la période de , spécialement en ce qui concerne le métier de forgeron (32 pour cent). Par contre, le nombre de toutes les industries artisanales (y compris celles de services) a augmenté de 19,9 pour cent. Dans l'artisanat de services (exception faite de celui de la réparation des meubles) on a noté une augmentation sensible du nombre d'ouvriers, du fait que

3 - 3 - les-ateliers modernisés offrent un attrait particulier' aux jeunes gens. Cependant, les travailleurs de cette, branche ne représentaient que le 0,02 pour cent du total des employés en 1S Les artisans de services sont étroitement liés aux fabricants. Ces derniers font appel a eux pour assurer les services "après-ventes". Quelques détaillants pratiquent l'artisanat de services comme second métier. On estime que artisans environ s'occupent de la réparation et de l'entretien des appareils. électro-ménagers, et leur nombre s'accroît sans cesse. 11. Les entreprises de réparation de véhicules se sont également multipliées rapidement. En effet, des fabricants choisissent un magasin ou un garage auquel ils vendent leurs marchandise ou véhicules, sans se soucier si celui-ci dispose de ressources financières ou non; ils lui octroient des crédits afin qu'il puisse réparer son atelier, le compléter ou acheter des véhicules et mettent à sa disposition, à titre gratuit, un conseiller en administration des entreprises. 12. En. général, les fabricants choisissent un magasin qui dispose déjà.d'ouvriers spécialisés dans les travaux de réparation. Ensuite, ils s'efforcent d'améliorer encore la qualité du travail de ces ouvriers. 13. Les fabricants importants mettent sur pied et dirigent des centres de formation pour les travailleurs des magasins affiliés, centres dans lesquels de nombreux cours sont donnés. L'auteur cite comme exemple la TOSHIBA ELECTRIC COMPANY. A la fin.de chaque cours, les apprentis doivent passer un examen en vue d'obtenir une licence, grâce à laquelle les fabricants les autoriseront à réparer leurs produits. 14. Prenant en considération la demande toujours croissante de travailleurs qualifiés,, le gouvernement japonais prend des mesures positives pour en former davantage. Le gouvernement central et les préfectures ont établi les services de formation suivants s a) centres généraux de formation professionnelle, installés par les préfectures en 153 endroits différents. Une formation de base dans plusieurs branches de l'artisanat de services y est donnée : radie et télévision, équipement électrique, automobiles, autres moteurs, machines et outillage agricoles,, équipement. pour la construction, etc. L'auteur fournit une statistique à cet égard; b) centres de formation professionnelle approfondie, établis par la "Société pour les projets de la promotion de l'emploi" dans 90 secteurs différents. Formation apportée dans les mêmes branches que celles mentionnées sous a). Une statistique est également donnée par l'auteur. sur ces centres.; c) centres de formation professionnelle pour les personnes physiquement handicapées, installés par le gouvernement central dans '

4 - 4-7 localités et gérés par les préfectures. Ces -centres travaillent dans les disciplines suivantes : i) réparation des machines à coudre, ii) réparation des horloges, iii) réparation des appareils électriques5 d) assistance aux apprentis ; i) la formation professionnelle pour les personnes handicapées est donnée à titre gratuit; ii) un rabais est octroyé pour les frais de voyage des apprentis qui doivent suivre des cours pendant une année au moins 5 - iii) iv) la période pendant laquelle' les apprentis touchent une indemnité de l'assurance-chômage s'étend jusqu'à la fin des cours. Une subvention pour la formation et le logement est en outre attribuée aux apprentis qui sont autorisés à bénéficier des primes de l'assurance-chômage; ces subventions pour la formation et le logement sont versées également aux apprentis qui ne bénéficient pas de l'indemnité de 1'assurance-chômage, mais qui se trouvent dans certaines conditions particulières, comme par ' exemple ; licenciement dû. au déclin d'une branche artisanale; d'une catastrophe 1 d'une mécanisation poussée; de la clôture d'une usine, d'une mine ou d'une base militaire, etc. 15. Les règlements pour les programmes de formation et des cours, la durée de la formation et d'autres matières concernant ce domaine dans les entreprises (pour les travailleurs non qualifiés) sont confirmés par décret émanant du ministère du Travail. La formation dans les entreprises, pour autant qu'elle soit conforme à ces règlements, est autorisée par la préfecture. 16. Il existe deux genres de formation professionnelle autorisée s a) celle organisée par les patrons(employeurs) individuels pour leurs employés (formation professionnelle indépendante); b) celle organisée par des unions ou coopératives d'entreprises moyennes ou petites pour leurs travailleurs, membres de l'union ou de la coopérative (formation professionnelle coopérative ou collective). 17. Le gouvernement central et les préfectures respectives octroient une subvention pour les dépenses courantes de la formation professionnelle collective, autorisée dans les entreprises (salaires des instructeurs ou maîtres, achats des livras d'instruction, des machines et outils, frais relatifs à l'entretien de

5 l'équipement, etc.)» La durée de la période de formation pour les branches suivantes a été fixée à 3 ans dans le décret sus-mentionné ; - réparation de l'équipement pour la construction; - réparation des machines et outils agricoles; - réparation des automobiles; - collage des papiers peints; - réparation des montres et horloges; - rechapage; - tonnellerie. 19. Nombre de coopératives et d'apprentis s Avril 1967 Profession Nombre de coopératives Nombre a'apprentis Réparation des automobiles!s Réparation des horloges

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