Thème 2 : Une nouvelle approche pour l amélioration de la qualité et la promotion du coton africain

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1 Thème 2 : Une nouvelle approche pour l amélioration de la qualité et la promotion du coton africain 1

2 EXIGENCES DE QUALITÉ DU MARCHÉ DU COTON 2

3 DÉFINITIONS DE LA QUALITÉ «La qualité est l ensemble de propriétés et caractéristiques d un produit ou d un service à satisfaire au moindre coût et dans les moindres délais les besoins exprimés ou implicites des utilisateurs.»(iso) «Laqualitéducotonc est: - lafibre, - rienquelafibre, - maispasseulement lafibre.» 3

4 EXIGENCES DE QUALITÉ DU MARCHÉ Les caractéristiques intrinsèques de la fibre de coton déterminent ses performances en filature ainsi que la qualité des filés et des tissus. Ces caractéristiques sont donc déterminantes pour le prix de vente de la fibre qui représente environ la moitié du coût de fabrication du fil. Les exigences croissantes de l industrie textile en matière de performances et de qualité s imposent à la matière première (coton brut) et aux produits semifinis(filés, tissus) et finis(vêtements). 4

5 CRITÈRES QUANTIFIABLES DE LA QUALITÉ DU COTON Propriétés intrinsèques de la fibre -variétés - conditions agro-climatiques - pratiques culturales - méthodes de récolte -égrenage Propreté du coton fibre -récolte - stockage et transport -égrenage 5

6 CRITÈRES NON QUANTIFIABLES DE LA QUALITÉ DU COTON Homogénéité - conditions de production et d égrenage - classement - constitution des lots Mode de commercialisation - classement -emballage - conditions de livraison, traçabilité Réputation, respect des contrats -origine -vendeur 6

7 DÉTERMINANTS DU PRIX DE LA FIBRE - Réputation de l origine. - Caractéristiques intrinsèques de la fibre : variété, longueur de soie, couleur, grade, micronaire, ténacité, allongement, uniformité, teneur en fibres courtes, taux de neps. - Technologie d égrenage(scies ou rouleaux). - Risque de contamination, réel ou perçu. - Méthode et fiabilité du classement. - Conditionnement(dimensions, densité, emballage, cerclage des balles). - Certification éventuelle(biologique, équitable, CmiA, BCI, ISO). - Livraisons(période, durée transport, fiabilité, uniformité, régularité). - Réputation et envergure du vendeur. 7

8 DIFFÉRENTIELSDE PRIX Californie SJV Australie Ouzbékistan Texas Zimbabwe Cameroun Zambie Tchad Côte d'ivoire Mali Bénin Burkina Faso Inde Tanzanie Cotations dans Cotton Outlook pour les grades supérieurs (Strict Middling 1-1/8 ) moins Indice A Cotlook (cents USD par livre) Source : Cotton Outlook, (12/7/2013) 8

9 MARCHÉ INTERNATIONAL DU COTON 9

10 MARCHÉ INTERNATIONAL DU COTON Importations mondiales: environ 7,5 millions tonnesen (Chine 20 %) 97 % cotons «upland» (Gossypium hirsutum) 3/4 moyennes et longues soies: filature classique(à anneaux) 1/4 soiescourtes : filature à rotor (open end) 3 % cotonsextra-longue soie(gossypiumbarbadense) égrenage à rouleaux ; filés très fins 10

11 IMPORTATIONS DE FIBRE Autres Mexique 13% 3% Afrique Inde 3% 3% Corée du Sud 4% Thailande 5% Chine 20% Bangladesh 12% Prévisions 2014/15 Source : CCIC Pakistan 5% Indonésie 10% Turquie 11% Vietnam 11% 11

12 AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DU COTON AFRICAIN 12

13 QUALITÉ DES COTONS AFRICAINS UPLAND. Récoltes globalement homogènes(petit nombre de variétés par pays).. Grande variabilité entre balles (petites exploitations, culture pluviale).. Caractéristiquesde la fibreconvenantgénéralement pour la production de filés fins peignés (Ne 40 = Nm 65): -grade: Middling à Good Middling -couleur: Blanc, parfoiscrémé -longueur: 1-1/16 à 1-3/16 -micronaire: 3,7 à 4,5 -ténacité:27 à 30 g/tex. Récoltés à la main : coton fibre plus propre, contenant moins de fibres courtes et de neps, mais avec un risque plus élevé de contamination entraînant une décote par rapport aux cotons récoltés à la machine.. En majorité égrenés avec des scies(égrenage à rouleaux en Afrique de l Est).. Classement manuel, types de vente nationaux ou privés. 13

14 LA CONTAMINATION, HANTISE DES FILATEURS. La contamination par des corps étrangers (ne provenant pas du cotonnier) est le problème le plus sérieux auquel sont confrontés les filateurs de coton(pas avec la fibre de polyester, principal concurrent).. La présence de fibres étrangères (surtout polypropylène) peut entraîner le déclassement, voire le rejet, des filés, tissus ou vêtements.. La récolte manuelle est perçue comme la cause principale de la contamination.. Le risque avéré ou supposé de contamination se traduit par des différentiels de prix importants..enréalité,laréputationducotonafricainestpluscontaminéequelafibre elle-même. 14

15 PROMOTION DU COTON AFRICAIN 15

16 OBJECTIFS DU PROGRAMME DE L ITC Améliorer la compétitivité et renforcer les capacités des entreprises cotonnières africaines à travers une approche participative pour: Promouvoir la qualité du coton africain sur les marchés internationaux. Changer la perception et améliorer la réputation du coton africain auprès des utilisateurs finaux. Construire des liens commerciaux étroits entre les différents acteurs afin d améliorer la qualité et optimiser les ventes de coton africain. 16

17 OBJECTIFS DU PROGRAMME DE L ITC Capitaliser les acquis du programme AAACP. Renforcer les capacités pour réduire la contamination à l égrenage. Inverser la perception négative des consommateurs de coton africain. Positionner le coton africain comme un produit de qualité supérieure. Accroître la part de marché des cotons africains sur les créneaux rémunérateurs de la filature afin d optimiser les prix de vente. Améliorer les outils de promotion et les compétences en commercialisation et marketing. Développer des relations à long terme et des partenariats entre les sociétés cotonnières, les producteurs, les négociants et les utilisateurs finauxdelachaînedevaleur. 17

18 APPROCHE POUR LA PROMOTION DU COTON AFRICAIN Promotion générique du coton africain s appuyant sur des origines ayant une image positive(bénin, Mali, Sénégal, Tchad) sélectionnées en partenariat avec l A.C.A. qui assure la dissémination des acquis. Contribution active des sociétés cotonnières (SONAPRA, CMDT, SODEFITEX, COTONTCHAD). Coopération avec des filateurs asiatiques et africains : création de boucles de rétroaction(feedback loops). Implication de négociants internationaux en étroite coopération avec l AFCOT pour établir une relation trilatérale. Cibler les marchés importateurs rémunérateurs (segment des filés fins peignés) où le coton africain peut accroître sa part de marché. 18

19 APPROCHE POUR LA PROMOTION DU COTON AFRICAIN Elaboration d un argumentaire visant à convaincre les utilisateurs finaux d'acheter le coton-fibre africain non pas pour son prix attractif, mais pour ses qualités supérieures qui justifient un prix plus élevé. Mise en exergue des avantages de la récolte manuelle pour préserver les caractéristiques intrinsèques de la fibre. Faire connaître les efforts constants pour améliorer la qualité. Accroître la transparence dans la chaîne de valeur afin de réduire les différentiels d information qui ne profitent qu à certains acteurs. Nouer des liens plus étroits entre les filateurs et les égreneurs entraînant des améliorations significatives dans la chaîne de valeur, notamment en matière de qualité du coton. 19

20 ACTIVITÉS ET DOMAINES DE COOPÉRATION Formations et ateliers de renforcement des capacités sur les règles commerciales et d arbitrage dans le commerce du coton, mécanismes de fixation des prix. Développement d'outils promotionnels : brochure marketing, carte du coton africain, film promotionnel régional. Visite de filateurs asiatiques et de négociants au Sénégal en février Collaboration et formation avec les filateurs (Bangladesh, Inde) et réalisation de 2 films de sensibilisation sur la réduction de la contamination.

21 ACTIVITÉS ET DOMAINES DE COOPÉRATION Diffusion des outils promotionnels (brochure, carte, film) sur les marchés internationaux. Tournées de promotion sur les marchés ciblés (Indonésie et Vietnam fin 2014 ; Bangladesh en 2015) pour promouvoir le coton africain et établir des relations commerciales étroites entre les filateurs, les négociants et les exportateurs de coton. Visites de filateurs en Afrique. Visite de la Commission des filateurs de l ITMF, prescripteur de référence, en Afrique de l Ouest en 2016 pour améliorer l image du coton africain.

22 LEÇONS APPRISES ET ROUTE À SUIVRE Il reste beaucoup d efforts à faire aux sociétés cotonnières et aux cotonculteurs pour améliorer la qualité et se mettre au niveau des concurrents : classement par instrument, emballage en matériaux non contaminants, logistique export, etc L amélioration de la réputation du coton africain est un travail de longue haleine qui doit être mené conjointement au niveau régional pour assurer une véritable promotion générique. Tous les acteurs doivent être au même niveau de motivation et d investissements pour renforcer cette promotion générique: faire des efforts ensemble pour mieux valoriser le coton africain au bénéfice de tous. efforts doivent se poursuivre (brochure, carte, film) sur les marchés

23 MERCI POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION 23