Quelques données économiques sur l'édition française

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1 Mediadix Techniques documen taires et gestion des médiathèques Module Edition franç ai s e Jean-Claude Utard - Direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris Quelques données économiques sur l'édition française Objectifs du chapitre Comme dans beaucoup de pays développés, la tendance générale de l édition est à la concentration. Mais, parallèlement à la constitution de quelques grands groupes d édition, inclus en fait dans de puissants groupes financiers aux impératifs de rentabilité affirmés, il existe aussi de nombreux éditeurs indépendants, qui se renouvellent fréquemment et qui explorent de nouveaux domaines, tant littéraires que documentaires. Cette bipolarisation de l édition est un des paradoxes de cette " industrie culturelle " que ce chapitre s entend à souligner. 1. Introduction 2. Le chiffre d affaire de l édition française 3. La concentration éditoriale 4. Les grands groupes d'édition 5. Les maisons indépendantes 6. Les problèmes actuels 7. L'édition et l'etat Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 1/42

2 1. Introduction L'édition est aujourd'hui un marché qui connaît des résultats contrastés selon les années L édition française a connu des périodes économiquement contrastées : après les fameuses trente glorieuses qui, des années cinquante à la fin des années soixante-dix, ont vu, année après année, le chiffre d affaire général de l édition augmenter, une première récession s est produite de 1980 à 1986, puis une seconde de 1990 à De nombreux discours alarmistes se sont fait alors entendre. Or, après une quasi-stagnation pendant plusieurs années, les années 2000 à 2005 se sont traduites par une vive reprise, avec des résultats supérieurs à la croissance du PIB (Produit intérieur brut), étonnant certains économistes qui considèrent que le marché du livre est, dans les pays développés, un marché "mature", c est-à-dire arrivé aux sommets de ses potentialités, qu il n y plus guère de nouveaux lecteurs à conquérir et de nouveaux produits ou domaines à explorer puisqu il existe des livres sur tous les sujets et pour toutes les tranches d âge et qu il ne faut pas s attendre à des croissances fortes de ce secteur. Aujourd hui un nouveau discours souvent alarmiste, parfois enthousiaste s interroge sur les mutations que le numérique va apporter à l édition et surtout, à la commercialisation du livre : le livre numérique va-t-il succéder ou compléter (mais en quelle proportion et dans quels domaines) au livre sur papier? Les acteurs de l édition, les auteurs, les libraires et les bibliothécaires qui sont sur le terrain ne partagent pas forcément cet avis : ils constatent qu il existe encore une large part de la population qui est loin du livre, qui n en achète et n en lit pas ou peu (un quart des Français âgés de plus de 15 ans déclare ne pas lire de livre), et que sur de nombreux sujets, il y a encore fort à faire pour inventer des livres répondant aux besoins et aux demandes des lecteurs. Les résultats des récentes années (2005 à 2011) sont très contrastés. Si on étudie le marché du livre, et pas seulement, les chiffres d affaire des éditeurs, on observe que l année 2005 s était terminée sur un léger tassement des ventes au détail et que 2006 a été une fort mauvaise année avec un recul des ventes au détail du livre de 1,5 % en euros courants. Ce recul a paru très préoccupant car il présentait un décrochage complet de la consommation de livres par rapport à l ensemble des commerces de détail qui, au contraire, connaissait une progression de 1,9 %. En revanche, le commerce du livre a affiché pour 2007 un bilan économique nettement positif, avec une progression de 3 % en euros courants, re-dépassant l évolution du commerce de détail. En 2008, l année avait connu une régression du commerce du livre. En 2009, l année pourtant fort mal commencée, a terminé sur une petite progression de 1,5 % en euros courants, ce qui contraste avec l ensemble du commerce pour la même période (- 2,3 %). En revanche, l année 2010 a connu une légère régression (-0,5 % en euros courants) où tous les secteurs de l édition ont connu des reculs sauf le poche et le livre jeunesse et 2011 a marqué un nouveau recul (- 1 % euros courants), le seul secteur en progression étant celui du livre de poche tandis que, pour la première fois, celui du livre de jeunesse stagnait. On peut donc dire que le marché du livre, sur la décennie écoulée, a connu une forme de stabilité qui peut passer pour de la résistance au vu du contexte général, mais que les deux dernières années sont inquiétantes. Sont-elles les indices d une crise du livre imprimé? Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 2/42

3 2. Le Chiffre d affaire de l édition française Près de 1200 éditeurs étaient recensés dans le supplément de Livres Hebdo, Guide Edition et diffusion francophones, dont environ 170 belges, canadiens et suisses. Mais l'enquête statistique annuelle menée par le Syndicat national de l'édition (SNE) sur la base du chiffre d'affaires réalisé n'en a retenu, sur la base de leur chiffre d affaires, que 267 pour les résultats annuels de l édition (chiffres de l'année 2008 selon les années il avait varié entre 275 et 310 environ les années précédentes, ce qui démontre la con centration croissante de l édition), ce qui signifie que nombre d éditeurs ont une activité d un poids économique marginal. En effet, le Guide édition et diffusion francophones publié par Livres Hebdo qui, il est vrai, élargissait le champ de recensement à la francophonie en comptait environ 800, et enfin le répertoire Editeurs et diffuseurs de langue française (Éditions du Cercle de la Librairie) en recensait plus de Ces produits papier étant aujourd hui abandonnés, une interrogation d Électre donne plus de éditeurs français dont les productions sont recensés dont éditeurs installés à Paris. On comprend aussitôt que ces chiffres recouvrent des réalités diverses et qu'on ne peut traiter sur le même plan des éditeurs diffusés exclusivement en librairie de création et qui défendent un catalogue restreint mais très cohérent, avec des maisons d'édition (comme Grasset ou Fayard), intégrée à un groupe et qui ont des moyens de promotion importants, avec des éditeurs d'ouvrages scolaires ou encyclopédiques (comme Bordas ou de Larousse, d ailleurs eux aussi intégrés à des groupes) aux investissements "lourds" et dont la stratégie privilégie aujourd hui les supports électroniques et, enfin, avec les groupes eux-mêmes où l activité éditoriale ne représente qu une partie des activités et du chiffre d affaire. Enfin, les données économiques sur l édition et le livre peuvent être construits de nombreuses façons : - On peut prendre en compte le chiffre d affaire des éditeurs réalisés en France sur le prix de cession de base des livre, c est-à-dire la part qui revient strictement à l éditeur, hors l ensemble des pourcentages liés à la commercialisation (distributeur, diffuseur et point de vente), et les cessions de droit à l étranger (les statistiques du SNE) - Mais on peut aussi chercher à connaître le marché du livre en France, calculé selon le prix de vente réel des ouvrages, après donc vente en librairie et dans les autres canaux de diffusion, - Et enfin on peut calculer les résultats des sociétés et groupes d édition représentés en France, en y incluant ceux de leur filiales à l étranger pour les éditeurs dont le siège social est en France et en y englobant également les résultats de leurs filiales de distribution ou diffusion s ils en possèdent (les classements annuels des éditeurs de la revue Livres Hebdo). 2.1 Les résultats selon le Syndicat national de l édition Il y a plusieurs manières de considérer les résultats économiques de l édition. On peut en effet considérer le seul chiffre d affaire des maisons d édition ou, de manière plus large, considérer le chiffre d affaire du secteur livre, en incluant donc les résultats des point de Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 3/42

4 vente du livre. Nous nous en tiendrons, ici aux résultats des maisons d édition, mais même en ce domaine il existe plusieurs types de données. Les premières sont les statistiques annuelles du Syndicat national de l Édition (SNE) qui prend en considération le chiffre d affaire des éditeurs, résultant de la stricte activité éditoriale (donc le prix de cession éditeur, c est-à-dire la part du prix de vente des ouvrages qui revient strictement à l éditeur, avant le circuit de commercialisation, distributeur, diffuseur, et librairie). Le SNE travaille sur l échantillon des éditeurs principaux, dont ont une activité régulière mais dont seulement 400 ont une activité significative. Au total, les statistiques du SNE en ont retenu 295 en 2007, 267 en 2008, 305 en 2010, etc. Ces résultats sont relativement faibles : le chiffre d'affaires purement édition (hors filiales de diffusion et de distribution) des 295 éditeurs recensés en 2007 représenterait, selon l enquête du SNE, 2,9 milliards d euros (soit une hausse de 3,5 % par rapport à 2006, alors que la croissance française n a été que de 1,9) et aurait connu une baisse en 2008 : les 267 maisons ne réalisant qu un CA de 2,8 milliard d euros. Depuis, il stagnerait puisqu en 2009 et en 2011, il serait à nouveau de 2,8 milliards d euros pour 305 éditeurs. Les autres données de base de cette enquête montrent que : dans leur très grande majorité, ces éditeurs sont installés en région parisienne, les autres régions actives étant Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur, que ces maisons ou groupes recensées emploient un total d un peu moins salariés, le nombre de titres édités serait de en 2010 se répartissant pour moitié entre nouveautés et nouvelles éditions et réimpressions (mais Électre Biblio recensait nouveautés et nouvelles éditions pour 2010! ce qui offre un bon aperçu des divergences d échantillon de ces statistiques) ce qui représenterait, par rapport à l année précédente, une petite augmentation de 1% dans la production éditoriale que le nombre des exemplaires vendus serait en baisse et d environ 452 millions d exemplaires pour environ 632 millions d exemplaires produits en 2010 (465 millions en 2008 pour 711 millions d exemplaires produits en 2008) que l édition numérique demeure marginale : 36,9 millions de CA en 2007, et 49 millions en 2009 (dont 13 millions en téléchargement, les autres étant sur des supports physiques textes lus sur CD ou DVD principalement) et sensiblement pareil en 2010 avec un CA de 52,9 millions dont 17,9 en téléchargement (soit 0,7 % du CA de l édition). Néanmoins 2011 semble marquer un tournant car les revenus de l édition numérique (en ligne et sur support physique) sont une nouvelle fois en hausse de 52,9 à 56,8 millions d euros (+7 %) mais surtout parce qu on y assiste à la substitution du numérique sur support physique (Cd/DVD, clé USB) par le numérique en ligne (téléchargement, streaming). Ainsi, le livre numérique sur support physique, en recul à 21,5 millions d euros (- 38,5 %), est dépassé pour la première fois par le livre numérique en ligne, qui double ses ventes à 34,8 Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 4/42

5 millions d euros (+98%), représentant 1,2% du chiffre d affaires de l édition en et que les contrastes sont importants entre les catégories éditoriales. Ce qu on peut constater avec ces chiffres, c est que de plus en plus de titres mis sur le marché pour des tirages de plus en plus faibles Ces données sont donc ambiguës : après quelques années de stagnation le marché de l édition avait fortement repris et cette croissance s est au final confirmée entre 2002 et Seule ombre persistante au tableau : le tirage moyen demeure très faible. Il varie fortement selon les années, suivant qu il existe de nombreux ou non best-sellers, mais s il était encore de exemplaires en 1990, il n est plus depuis qu autour de les bonnes années. En revanche, il n est que de exemplaires en 2005 et de en Les remontées de certaines années, 2001 (8.158 exemplaires) et 2002 (8 276 exemplaires), et enfin 2006 (8.151) ne se maintiennent jamais sur le long terme ; elles correspondent juste à la percée de quelques bestsellers ce qui veut dire que, en général, le CA de l édition doit se réaliser sur un nombre de titres de plus en plus grands, mais dont chacun, en moyenne, se vend moins. Enfin, 17,6 % des livres vendus en 2010 le sont en librairie alors que 22,3 % le sont par de grandes surfaces spécialisées (type Fnac ou Virgin) ou des chaînes de librairies et 19,1 % par les grandes surfaces (hypermarchés), ce qui démontre l essor considérable de ces deux derniers types de canaux de commercialisation du livre, au détriment de la librairie indépendante. Parallèlement, 13,2 % des ventes de livres sont effectuées par le biais des clubs de livres, modèle qui s épuise et a fortement baissé depuis quelques années. Enfin, la vente par Internet est en pleine croissance et représente déjà 13,1 % des ventes. Il faut cependant noter que ces données sont théoriques et partiales. 2.2 Le marché du livre selon l Insee Si on prend les marché du livre valorisé aux prix réels, c est-à-dire aux prix facturés par les détaillants aux consommateurs, autrement dit, si on prend en considération les achats que les Français ont consacrés aux livres et qu on y ajouter les exportations, le marché du livre demeure le premier marché de biens culturels. Pour 2007, par exemple, ce marché du livre est estimé à près de 5 milliards d euros dont 4,1 milliards pour le seul marché français. En 2010, ce CA n aurait guère varié et serait, pour le marché français de 4,2 milliards. A titre de comparaison, en 2010 et hors exportations, le marché de la musique enregistrée (ventes de CD et de DVD, téléchargement, streaming...) était établi à 617,2 millions d'euros et celui du DVD et de la VOD à millions d'euros. Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 5/42

6 2.3 Les résultats des chiffres d affaire des éditeurs selon les classements de la revue Livres Hebdo Si on prend cette fois le CA réel des éditeurs, c est à dire si on y intègre véritablement l ensemble de leurs filiales filiales étrangères comprises dans leur CA consolidé, en particulier celles de leurs activités de distribution-diffusion (qu on peut d ailleurs retrouver dans les comptes financiers de chacune des entreprises considérées), on obtient un second chiffre, beaucoup plus élevé mais cette fois révélateur de leur réelle puissance. La méthodologie appliquée pour cette enquête mêle questionnaires, interrogations de bases de données juridiques et financières, rapports annuels et greffes des tribunaux de commerce. C est l enquête la plus fiable dont on puisse disposer. Le chiffre donné par cette méthode, pour les seuls 218 premiers éditeurs français qui réalisent en 2011 un CA supérieur à 1 million d euros (correspondant, du fait de la concentration éditoriale, à 136 groupes ou éditeurs différents) s élève au total à 6,8 milliards d euros. Ces données sont en légère régression par rapport à 2010 où 226 sociétés (correspondant à 150 entités juridiques) affichaient un CA supérieur à 1 million d euros, pour un total de 7,03 milliards d euros. Elles témoignent des difficultés actuelles du marché du livre, bien qu une comparaison plus fine, société par société, révèle une égalité entre le nombre des entreprises dont l activité a été à la hausse et celles dont l activité a baissé. Pour comparaison, en 2006, le magazine Livres Hebdo donnait déjà un résultat de 6,8 milliards d euros de CA en France et à l étranger pour les 230 premiers éditeurs français qui avaient un CA supérieur à 1 million d euros (correspondant à 161 entités différentes). Ce CA général, même s il semble important, n a rien d exceptionnel : pour prendre un point de comparaison, le CA de la société Pernod-Ricard, numéro deux mondial des spiritueux il est vrai, a atteint un CA de 7,6 milliards d euros pour l exercice (juillet 2010 juin 2011). Avec une rentabilité sans commune mesure avec celle de l édition : son résultat opérationnel était de 1,9 milliards et son bénéfice net de 978 millions d euros. Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 6/42

7 3. La concentration éditoriale Si on prend en compte les résultats livrés par la revue Livres hebdo, on observe que sur les 6,8 milliards d euros de ces 218 maisons, 5,38 sont le fait des 12 principales entreprises. Ces 12 entreprises réalisent à eux seuls 79,1 % du CA de ces 136 maisons et groupes différents. Par rapport à 2006, la concentration s est même renforcée puisqu il ne subsiste que 136 entités différentes au lieu de 161. L édition française est donc très concentrée et a une structure oligopolistique, avec un éditeur très nettement dominant. Les résultats sur ces dernières années présentent d ailleurs une très grande stabilité dans leur structure avec un groupe dominant suivis de 11 autres grands groupes.. Un classement de ces 12 grands groupes montre également l internationalisation croissante des grands groupes éditoriaux : si les deux grands groupes français ont des filiales à l'étrangers, des groupes étrangers ont pris le contrôle de maisons d'édition françaises, essentiellement dans le secteur spécialisé : Reed-Elsevier (anglais-néerlandais) -pour les éditions Juris-classeurs (droit) et les Editions scientifiques et médicales (et Masson en 2005), Wolters Kluwer (néerlandais) pour Lamy (droit) et Initiatives Santé. Le groupe franco-belge Media-Participations contrôle, quant à lui Fleurus-Mame, éditeur religieux et Dargaud (bandes dessinées) et a racheté Dupuis en Quant à Bertelsmann, le géant allemand de l'édition, il possédait France-Loisirs mais aussi le Grand livre du mois (ce qui voulait dire que le marché des clubs de livres en France était et est dominé par un acteur unique) et les Codes Rousseau : cet ensemble a été cédé en 2011 à un investisseur américain Najafi. Il présente illustre également la puissance des éditions spécialisées ou techniques, moins connus du grand public : Reed-Elsevier et Wolters Kluwer déjà présentés et qui sont des pôles de l édition scientifique ou juridique mais aussi le Groupe Lefebvre Sarrut, groupe familial qui développe son activité à travers les éditions juridiques Francis Lefebvre et les Éditions législatives et qui vient de racheter Dalloz à Hachette On note aussi que les éditeurs littéraires sont loin derrière les éditeurs aux secteurs très grands publics : le CA d Hachette livre est 9 fois celui de Gallimard (et quand on réalise que Hachette livre n est qu une partie de Hachette Lagardère, le rapport entre Gallimard est Hachette Lagardère est de 1 à plus de 30 Par ailleurs, ces résultats montrent aussi l importance des éditeurs professionnels scientifiques ou techniques qui par ailleurs sont souvent des groupes internationaux (Reed Elsevier et ses filiales Masson ou Lexis Nexis, Wolters-Kluwer et sa filiale en France Lamy). Enfin, l arrivée dans le peloton de tête du Groupe Panini (Italie) Panini est révélatrice de l essor de la bande dessinée, cette maison d'édition étant connue via Panini Comics et Panini mangas, DC Comics et Marvel France mais aussi pour l'édition d'albums d'images autocollantes à collectionner Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 7/42

8 Les 12 plus grands éditeurs, selon le CA de 2004 à 2010 Nom de l éditeur Maison mère et pays CA 2004 CA : % du CA des 230 premiers éditeurs CA : % du CA des 230 premiers éditeurs Hachette- Livre/Lagardère Publishing Lagardère SCA (F) , ,1 Editis Wendell Investissement (F) ,8 France-Loisirs* Berstelmann (D) puis à partir de 2011 Najafi (USA) , ,3 Éditions Atlas Di Agostini (NL) , ,6 Média Participations Média participations (B) , ,6 Lefebvre Sarrut Frojal (F) , ,6 Groupe Gallimard Madrigall (F) , ,8 La Martinière- Le Seuil La Martinière Groupe (F) , ,8 Groupe Flammarion RCS (I) , ,3 Reed-Elsevier Reed-Elsevier ,3 Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 8/42

9 (GB/NL) Groupe Albin Michel** SHP (F) , ,8 Wolters-Kluwer Wolters-Kluwer (NL) , ,5 Total , CA : % du CA des 218 premiers éditeurs Hachette-Livre Editis ,4 Lefebvre Sarrut 359 5,3 France-Loisirs* 350 5,2 Média Participations Groupe Flammarion 277 4,1 Reed-Elsevier 259 3,8 La Martinière-Le Seuil 258 3,7 Groupe Gallimard 253 3,7 Panini France 198 2,9 Éditions Atlas 175 2,6 Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 9/42

10 Wolters-Kluwer 170 2,4 Total ,3 Sources : «Le marché du livre 2005», Supplément au n 682 de Livres Hebdo, 23 mars 2007, «le marché du livre 2007», hors série chiffres du 11 avril 2008 de Livres Hebdo et Statistiques 2006, Syndicat national de l édition, juillet 2007, Livres hebdo n 794, 23 octobre 2009, Livres hebdo n 881, 14 octobre 2011, Livres Hebdo, n 925, 12 octobre 2012). *France-loisirs a été revendu en 2011 au fonds d investissement américain Najafi Companies. ** Le Groupe Albin Michel est 13 ème en 2011 avec 166 millions de CA Si on analyse l ensemble des chiffres d affaire de ces 218 éditeurs en 2011, l impact de la crise se fait sentir : un éditeur sur deux affiche par rapport à 2010 une baisse de son CA. Même les groupes ci-dessus sont touchés. Dans le détail, les éditions en club ou en fascicules (France loisirs et Atlas) sont particulièrement affectées et il en est de même avec Sélection du Reader s Digest passé désormais au 17 ème rang. Et évidemment, les fusions ou reventes affectent ces résultats, par exemple la cession de De Boeck par le groupe Editis en 2011 s est traduite par une baisse de son CA. Inversement, l an prochain, le rachat de Flammarion par Gallimard permettra à ce dernier de gagner des places dans ce classement. Les éditeurs professionnels scientifiques ou techniques ou scolaires sont en général assez constants d une année sur l autre, ainsi que les grands groupes avec une politique d édition diversifiée, s appuyant également sur des collections de poche. A contrario les groupes littéraires sont marqués par les fluctuations rapides liées à l influence des best-sellers. Ainsi, Gallimard était passé de 290 Millions d euros en 2007 à 241 en 2008, car l année 2007 avait été marquée par les considérables succès du dernier tome d Harry Potter, de l Élégance du hérisson de Muriel Barbery ou de Chagrin d école de Daniel Pennac. Inversement, Actes Sud, avec le succès de la trilogie Millenium de Stieg Larsson gagnait 3 places entre 2007 et 2008 dans ce classement des éditeurs : 39,5 millions d euros en 2007 (21 ème place) et 65,3 millions d euros en 2008 (18 ème place). La présence ou l absence d un best-seller génère ces contrecoups rapides. Même Hachette doit gérer les années sans nouveau tome de Twilight. Cette influence de quelques très grandes ventes se retrouve encore plus marquée pour les éditeurs de taille moyenne spécialisées en littérature qui peuvent connaître de très fortes variations d une année sur l autre, suivant ou non le succès d une de leurs publication. Prenons deux années de référence, les années 2005 et 2006 par exemple. On y verrait que les éditions du Dilettante connaissent un fort recul en 2006, avec un CA de 2,5 millions d euros, au lieu des 5,3 millions de CA obtenus en 2005 grâce à la sortie d un ouvrage d Anna Gavalda, alors qu à l inverse les éditions de Minuit passent de 3 millions à un peu plus de 4 Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 10/42

11 millions pour les éditions de Minuit (passant ainsi de la 108 e place à la 86 e, grâce au Ravel de Jean Echenoz)) et Viviane Hamy de 2,3 à 5,3 millions d euros grâce au succès relativement attendu de Fred Vargas et à celui, totalement surprenant de Golianza Sapienza. Il en est de même de la filiale Gallimard jeunesse qui, en l absence d un nouveau tome d Harry Potter, descend de 66 millions d euros à 41 millions d euros. Ces fluctuations ne sont pas simples à gérer pour ces éditeurs. Ces extraordinaires succès, déclinés à l échelle internationale, aujourd hui peuvent même impacter un grand groupe : Lagardère Publishing a connu une année 2009 exceptionnelle grâce aux ventes de la saga de Stephenie Meyer. Ces ventes ont dopé de 10 % environ le CA du groupe qui, contre coup, a retrouvé un niveau plus bas en Si ces 12 groupes sont aussi les plus productifs en nombre de titres, la concentration de la production éditoriale en nombre de titres est cependant beaucoup moins marquée que la concentration économique : par exemple Hachette représente en moyenne un quart du chiffre d affaire de l édition française et édite environ 10 à 12 % des titres, Editis représente 9 % du CA et à peu près 6 % des titres. Et les 10 groupes les plus productifs ne représentent environ que 35 % des titres édités. Par ailleurs, dans le groupe des éditeurs les plus productifs en titres, se glisse un éditeur atypique très productif mais au CA bien moindre : les éditions de l Harmattan qui publient environ 2300 titres annuellement (très exactement pour un CA de 8,2 millions d euros en 2010). Un petit groupe d'entreprises domine donc le secteur grâce à sa production "commerciale" Ces chiffres confirment la puissance d'un petit groupe d'entreprises qui économiquement dominent le secteur, mais qui ne reflètent pas la diversité intellectuelle de l offre éditoriale française. La puissance économique de certains éditeurs vient du fait qu ils dominent le marché des livres commerciaux (ouvrages scolaires, de référence, ouvrages pratiques, bestsellers, prix littéraires, etc.) mais qu il existe à côté de très nombreux autres éditeurs ayant une production quantitativement et qualitativement tout aussi importante. On peut aussi remarquer que : ce chiffre d affaires est en baisse, si on le compare à celui des années précédentes, le nombre de titres a tendance à s envoler : il est certes supérieur en Grande-Bretagne (environ ) mais celle-ci dispose de débouchés plus nombreux dans les pays anglophones, les nouveautés constituent à peu près la moitié du nombre des titres produits, la littérature, surtout si l'on tient compte des livres de jeunesse qui la porte, vient au premier rang, en nombre de titres, et en pourcentage du chiffre d'affaires (bon an mal an, entre le cinquième et le quart du CA global) ; avec un grand retour du roman policier, et, à un moindre degré, de la science-fiction, le secteur scolaire suit la littérature en matière de CA ; c'est évidemment un secteur où les rééditions sont dominantes; les difficultés viennent de ce que pour l'enseignement Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 11/42

12 élémentaire et le collège, les manuels sont à la charge des communes qui ne les renouvellent pas très fréquemment, il existe peu de titres pour la catégorie dictionnaires, produit lourd de l'édition ; cette catégorie connaît un déclin considérable (il y a quelques années, elle représentait 20% du CA global, aujourd'hui, environ 8,3 %) le plus faible tirage revient aux sciences et techniques, qui souffrent de l étroitesse du marché francophone et de l abus de la reprographie, l édition jeunesse est, depuis quelques années, en constante progression. Elle représentait dès 2003, 10,5 % du chiffre d affaires de l édition et 16,3 % des ouvrages vendus. Elle est donc la locomotive du marché du livre : ces ventes ont connu la plus forte progression en 2005 puis en 2007 (+ 15,6 % puis + 18, 8 % en valeur), loin devant les autres secteurs (la BD est en deuxième position, tirée par les mangas. Même si sa croissance s est amenuisée depuis, elle est encore le seul secteur qui a connu une progression en 2010 (+0,5 %). Seuls les ouvrages scolaires, ceux de littérature, de bandes dessinées et les encyclopédies et dictionnaires ont un tirage moyen supérieur à exemplaires et ces trois secteurs représentent presque 50 % du chiffre d'affaires total. Ce mouvement de concentration s est accéléré depuis les années 1980 Depuis le milieu des années cinquante, on a vu se développer dans l'édition, comme dans d'autres domaines de l'économie, un mouvement de concentration qui s'est accéléré au début de Prenons l exemple d un éditeur comme Gauthier-Villars, spécialiste de mathématiques. Il a été absorbé par Dunod (technique et gestion), puis ce dernier par Bordas (scolaire et universitaire) ; ensuite l entité Bordas-Dunod-Gauthier-Villars a été rachetée par le groupe CEP Communication (filiale du grand groupe de communication Havas) qui, associé aux Presses de la Cité a constitué le Groupe de la Cité et ce dernier, enfin, est devenu Havas Publications Edition, dépendant de Vivendi (nouveau nom de la Compagnie générale des eaux), avant d être intitulé groupe Vivendi Universal Publishing. Les déboires de ce groupe aboutissent à la cession de toute la branche édition : Hachette souhaite, dans un premier temps, la reprendre dans son intégralité. Dans l attente des autorisations de la Commission européenne pour ce rachat, l ensemble des activités d édition et de distribution issues de Vivendi est rebaptisé Editis et est géré par une banque. Finalement, Hachette obtient l autorisation d en racheter 40 % et le reste d Editis est cédé à la société d investissement dirigée par Antoine Seillières, ex-patron du MEDEF, Wendel Investissement. Dunod devient alors propriété d Hachette, tandis que Bordas est gardé par Editis (Wendel Investissement) qui, au final, revend toutes ses activités éditoriales à l éditeur espagnol Planeta. Entre temps, les éditions Gauthier-Villars ont cessé leurs activités. Les revues ont été vendues à l éditeur scientifique international Elsevier, et le fonds repris par Dunod. Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 12/42

13 Dans d autres cas du même genre, il peut être intéressant pour un groupe d édition, de garder le nom d une maison connue. Celle-ci est alors maintenue comme une filiale mais sa politique est sous le contrôle total du groupe dont elle n est, finalement, qu une des marques commerciales. Une première vague de concentration a d abord été le fait d entreprises industrielles, en général des groupes de communication qui pariaient alors sur la «déclinaison» des produits (par types de publics, par tranches d âge) et de «synergies» entre les médias (presse, livre, audiovisuel). Les années 2000 ont plus vu la financiarisation de l édition avec des rachats par des holdings et des investisseurs financiers. Dans les deux cas, et encore plus dans le second, les maîtres mots sont le «retour sur investissement» et les «dividendes» à distribuer aux actionnaires. Ces actionnaires attendent alors que l édition s aligne sur les résultats et bénéfices dégagés par d autres secteurs. Cette attente financière a des conséquences sur les produits édités : ceux-ci doivent obtenir une rentabilité très rapidement. L éditeur n est alors plus celui qui mise sur la constitution d un fonds dont la rentabilité ne se fera que sur de plus longues échéances, il ne cherche plus à construire avec des auteurs, une œuvre sur le long terme. D où également un certain suivisme dans les modes et une certaine indifférence entre les productions des éditeurs (il est devenu quasi impossible, par exemple, de distinguer des politiques éditoriales différentes chez les grands éditeurs commerciaux anglo-saxons), au contraire de l éditeur d antan qui donnait une marque personnelle, dont l affaire était aussi une affaire de goûts et de choix personnels, ce qui, en retour, pouvait entraîner un sentiment d attachement très fort de la part de communautés de lecteurs (l attachement que nombre de lecteurs avaient et ont peut-être encore vis-à-vis des Éditions de Minuit, de Gallimard, Actes Sud ou de certaines autres maisons indépendantes). Les grands groupes éditoriaux vendent des produits, ils ne s incarnent pas dans des éditeurs et des personnalités. En France, un groupe concentre à lui seul un quart du marché du livre La situation de l'édition française est aujourd hui relativement simple : un groupe d'édition concentre 25 % du marché français du livre, 50 % sont partagé par une dizaine d autres groupes et le reste est réparti entre une pléthore de petits éditeurs. Cette concentration peut être même renforcée selon qu on prend en compte le seul CA de ce groupes on qu on considère leur maîtrise de la distribution-diffusion, auquel cas deux groupes contrôlent environ 50 % du marché, quatre groupes moyens en obtiennent environ 25 %, et les 25 % restants sont partagés par une pléthore d entreprises. On notera immédiatement que la maîtrise de ces groupes revient le plus souvent à des puissances économiques tout à fait étrangères au secteur de l'édition. Le groupe Lagardère- Matra pour Hachette, s'intéresse à tous les secteurs de la communication : le livre et la presse, depuis l'imprimerie jusqu'à la distribution, l'audiovisuel, les nouvelles technologies et travaille à s'imposer sur le plan international. Mais il comprend également de nombreuses autres activités : aéronautique civile et militaire, espace, systèmes de défense et de sécurité, etc. Le groupe RCS Media, vendeur de Flammarion, est un holding spécialisé dans les communications, la régie publicitaire, la création et la gestion de salons et événements. Reed- Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 13/42

14 Elsevier est aussi une société qui est dans le domaine de la gestion des salons professionnels et elle investit aujourd hui dans la gestion du risque. Toutes ces sociétés sont cotées en bourse et dépendante de leurs actionnaires financiers et la partie livre n est pas forcément la plus importante de leurs activités. Elle ne représente qu un tiers de l activité de RCS, un peu moins du quart de celle du Groupe Lagardère. Donnons quelques chiffres pour comparaison sur cette dernière entité puisqu elle est la première entreprise d édition française : le groupe Lagardère pesait 7,9 milliards d euros et près de personnes en 2010, et encore ce chiffre ne prenait pas en compte sa participation à EADS. Si nous comparons ces chiffres aux CA des 226 premiers éditeurs ou aux effectifs de la branche édition, on ressent immédiatement le décalage entre la puissance du groupe et la modestie du reste de la filière. La concentration éditoriale ne faiblit pas : après la surprise de 2004 qui vit la reprise des éditions du Seuil par La Martinière qui aboutit rapidement à la fusion de deux appareils de diffusion-distribution (sous l appellation de Volumen), les années suivantes ont été marquées par le rachat des éditions du Cherche-Midi par Editis, puis de Thierry Magnier et des éditions de l Imprimerie nationale par Actes-Sud, de Masson par la groupe anglo-néerlandais Reed- Elsevier, des éditions Le Rocher par le groupe Privat et en juin 2007 des éditions Gründ par Editis, l acquisition définitive d Autrement par Flammarion en 2010 et enfin, en 2012, la cession de Flammarion à Gallimard (sauf avis contraire de l autorité de la concurrence). Mais, sur les «marges, de très nombreux autres éditeurs publient Mais à côté de ces groupes, bien d'autres maisons jouent un rôle non négligeable dans le paysage éditorial français : dans le domaine universitaire et scolaire, les Presses universitaires de France et Belin, en littérature générale Minuit, Actes Sud, les Editions du Rocher et de nombreuses autres. Mais leur CA n est en aucune part comparable à leur renommée : 58,6 millions d euros pour Actes Sud (19 e place) mais 68,5 millions avec ses filiales, un peu moins de 13,7 millions d euros de CA en 2010 pour les PUF (38 e place). La bibliodiversité est donc à l opposé de la concentration éditoriale : en 2010, éditeurs différents ont, selon Electre, publiés au moins un titre. On peut donc conclure aujourd hui que l édition française est une structure oligopolistique (avec un éditeur prédominant) à frange atypique pour évoquer tout l archipel d éditeurs moyens et encore plus de petits éditeurs qui, aux marges de cette économie, existent. Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 14/42

15 4. Les groupes d'édition en France Hachette Histoire rapide C'est le plus ancien et il a longtemps été le plus puissant de ces groupes de communication avant de passer provisoirement au second rang des groupes français, au bref temps de la splendeur de Vivendi. Il est né en 1826, et était spécialisé au départ dans le livre scolaire et le livre de jeunesse (les célèbres Bibliothèque verte et Bibliothèque rose). Hachette, avec le développement du chemin de fer à partir du milieu du 19ème siècle, prend le marché de la distribution du livre et de la presse en implantant notamment des bibliothèques de gare, et en même temps crée des collections de livres faciles destinés aux voyageurs ainsi que des guides de voyage (12 collections aujourd'hui dont la plus ancienne créée en 1841 : le Guide bleu). Hachette a accompagné durant des décennies nombre de lycéens et d'étudiants en rééditant régulièrement des ouvrages de référence tels que le Littré, le Gaffiot pour les latinistes, le Bailly pour les hellénistes, le célèbre manuel d'histoire Malet-Isaac, la collection La Vie quotidienne. Plus près de nous, c'est le premier éditeur français (en 1953 après Penguin en Grande-Bretagne), à avoir créé une collection de poche, Le Livre de poche, éditée par sa filiale La Librairie générale française. En 1980, le groupe Lagardère-Matra, spécialisé dans l'armement, l'espace, l'audiovisuel et les télécommunications en prenait le contrôle : ce groupe, dans le domaine de la communication, possède les stations radiophoniques Europe 1 et Europe 2, et possède une maison de production cinématographique (Hachette Première). Le 1er janvier 1993, Hachette est devenue filiale de Matra puis du groupe Lagardère. Aujourd hui Lagardère Active a renforcé la présence du groupe dans la presse et les médias : il possède par exemple 1/3 de Canal-Sat, 16 sociétés de production et il investit dans les nouveaux médias avec la société Plurimedia, éditeur et distributeur de contenus mobiles pour les trois opérateurs français de téléphonie. Du côté du livre, le 30 juillet 2003, la commission de Bruxelles a donné son aval au rachat de 40 % des activités d Editis, nom temporaire des activités éditoriales et de distribution de l exgroupe Vivendi Universal Publishing. C est beaucoup moins que ce qu espérait Hachette mais c est tout de même l acquisition de Larousse, Dunod, Dalloz (revendu depuis lors) et Armand Colin, ce qui renforçait considérablement les secteurs de l édition éducative et de référence du groupe et assure au groupe la première place en France Activités En 2010, Lagardère Publishing, dont Hachette Livre est la marque d'édition, a publié environ titres dans le monde (dont pour le marché français), pour une centaine de marques d édition. Il emploie personnes dans le monde et a un CA de millions d euros et un résultat net de 250 millions d euros. Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 15/42

16 Sur ce CA, seuls 32 % sont réalisés en France. Pour comparaison, le CA du groupe Lagardère est de millions d euros. Ces quelques chiffres donnent une bonne idée du rôle attendu d un secteur éditorial au sein d un grand groupe : ils atteignent un bénéfice à deux chiffres, supérieur à 10 % et assez proche des résultats attendus par les marchés financiers, mais surtout ce secteur joue un rôle de stabilisateur (parce que beaucoup moins soumis à des variations annuelles importantes). C est le cas pour Hachette-Lagardère qui, selon les années, subit le choc des difficultés aérospatiales et connaît des mutations très importantes dans le domaine de la presse et des médias. Ils indiquent aussi l importance du marché mondial sur lequel se positionne le groupe. En effet, depuis 2003, le groupe Hachette livre s est considérablement renforcé à l étranger. Aux acquisitions de Anaya, Salvat et Bruño en Espagne et d Orion, Cassell, Octopus en Grande Bretagne, ont suivi en août 2004, celles de Hodder Headline en Grande Bretagne puis de Time Warner Book Group (TWGB), la division livre du géant américain des médias Time Warner, en février TWGB est lui-même un groupe d éditeurs, classé au cinquième rang des éditeurs américains de «consumer books», c est-à-dire des livres destinés au grand public, hors édition professionnelle, avec un chiffre d affaire de 460 millions d euros en 2005 et un millier de salariés. Cet ensemble a été rebaptisé Hachette Book Group USA. Avec ce dernier achat, Hachette est devenu leader sur le marché de l édition grand public en Grande Bretagne, Australie et Nouvelle-Zélande, mise sur des «effets de famille» entre les diverses branches linguistiques de ses maisons d édition et devient le troisième groupe éditorial généraliste dans le monde derrière Pearson et McGraw Hill. Le groupe Lagardère a annoncé le 6 février 2006 la conclusion d'un accord en vue de racheter Time Warner Book Group, cinquième éditeur américain de livres (littérature grand public, livres illustrés, ouvrages religieux, littérature pour la jeunesse et livres audio). Cette acquisition fait de la branche Livre du Groupe le numéro trois mondial. Par ailleurs, il reste attentif à toutes les opportunités de croissance même si les limites imposées par la législation sur les concentrations l obligent plus à envisager des acquisitions à l étranger, principalement dans les bassins linguistiques anglais et espagnols. Ce fort développement international traduit également une volonté d implantation dans les pays émergents à l économie en forte croissance : Mexique et Argentine en Amérique latine, début d une implantation en Inde. En France, Hachette-Livre contrôle environ 40 % du marché du livre de poche, et 60 % de celui de la vente par courtage (par sa filiale Le Livre de Paris) en France. Son activité de distributeur de livres (Centre de diffusion du livre de Maurepas et 19 centres régionaux répartis dans les capitales provinciales) lui a permis à partir des années cinquante d'être présent dans de nombreux secteurs de l'édition, notamment la littérature, par la prise de contrôle de maisons en difficulté. De nouveaux éditeurs ont choisi en 2005, la distribution d Hachette Livre : Payot Rivages, jusque-là distribué par Volumen, à partir du 1erjanvier Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 16/42

17 2006 mais aussi les éditions Tonkam, etc. Pour la vente au détail, il existe plus de 900 Relais H devenus Relay. La chaîne de librairies Virgin est également possession du groupe. Le groupe Hachette s est également renforcé en France par des achats : il a acquis Pika, éditeur de Mangas, marquant ainsi sa volonté de ne devenir un acteur important dans un marché en pleine expansion. Enfin, preuve de son intérêt pour un marché en croissance, en mai 2008, Hachette a racheté Numilog, premier agrégateur de et distributeur de livres numériques en France. En 2010 et 2011, le groupe s est plus intéressé au développement du Numérique (qui est passé de 3 % à 10 % du chiffre d'affaires de Hachette Book Group). La signature d un accord entre Hachette et Google pour les conditions de la numérisation par Google des œuvres en langue française dont les droits sont contrôlés par Hachette Livre illustre cette politique. La presse a longtemps eu pour le groupe une importance considérable, tant dans le domaine de l'édition (surtout la presse de loisirs) que dans celui de la distribution (Hachette possède 49% des Nouvelles messageries de la presse parisienne). Mais le groupe se désengage aujourd hui de la presse écrite (il a revendu ses activités de Presse magazine à l'international) pour investir dans l'univers numérique, en particulier sur Internet et sur les mobiles. Editis Histoire rapide Ce groupe avait d'abord été créé en 1988 sous le nom de Groupe de la Cité après accord entre - Les Presses de la Cité, maison d'édition fondée en 1942 (livres à grande diffusion), qui avait développé un réseau de filiales, dont les Messageries du livre (distribution) et avait ensuite racheté un ensemble d éditeurs en littérature et sciences humaines (Plon, Julliard, Perrin, Orban), livres pratiques (Solar) et livre scolaire et universitaire (Bordas-Dunod-Gauthier- Villars) et - C.E.P. Communication (Compagnie européenne de publications), spécialisée dans l'organisation de salons professionnels, la presse professionnelle et technique et qui avait racheté une bonne part de l'édition scolaire, universitaire et de référence (Larousse, Robert, Nathan). En avril 1996, le Groupe de la Cité est à son tour rattaché à CEP Communication, contrôlé par Havas (5 e groupe mondial de communication qui contrôle Canal Plus). Il change de nom en 1997, avec sa complète prise en main par Havas. Enfin la transformation de Havas en Vivendi puis le rachat du canadien Seagram qui contrôlait le plus grand catalogue discographique mondial, celui d Universal aboutissait, en 2001, au nom de Vivendi Universal Publishing qui ne gardait donc rien des activités «historiques» de la presse ou de l édition et illustrait bien la part toute relative que ces dernières avaient dans le groupe. Les activités du groupe Vivendi se répartissaient entre l'édition, la presse, la distribution, la vente directe, l'édition de jeux, l'édition électronique, l'organisation de salons professionnels, mais aussi la téléphonie, l Internet et l environnement (Vivendi était numéro 1 mondial des Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 17/42

18 services comme le traitement des eaux, les services énergétiques, etc.) et ses participations à Canal plus et à d autres médias audiovisuels. Le chiffre d'affaires général de Vivendi en 2000 était de 344 milliards de F, dont 7,6 pour l'édition, ce qui en faisait le premier éditeur français, avant Hachette. En 2001, le CA de Vivendi Universal Publishing était de millions d euros. Sa principale force, dans l édition, était l'édition de référence et l'édition professionnelle, mais il disposait également de ressources dans le domaine de la littérature générale. En 2001 près de titres avaient été produits. Il avait mené durant ces années d expansion une intense politique de rachats, tant en France (acquisition en 2001 les éditions Juris-Service) qu'à l'étranger (notamment en Espagne les groupes Anaya et Doyma et en 2001 Houghton Mifflin, grand éditeur éducatif anglo-saxon), et avait de grands projets en matière d'édition électronique et de distribution des produits culturels par Internet. Puis la dépréciation de son action et l endettement maximal du groupe Vivendi, dus à des mauvais choix d investissement (dans la netéconomie) et à une politique très onéreuse d expansion externe par rachats de nombreuses sociétés sur-valorisées, a amené la nouvelle direction de Vivendi, sous la pression de ses actionnaires et des banques créancières, à revendre de nombreuses activités. Le groupe, pour satisfaire ses besoins urgent de liquidités a donc cédé l ensemble des activités éditoriales françaises, de manière transitoire à une banque, pour le compte de Hachette, pour un prix somme toute assez faible (1,25 milliard d euros) mais il était pressé de réaliser cette vente et ne souhaitait ni ne pouvait attendre de revendre l ensemble maison par maison. Restait à revendre les maisons étrangères, en particulier Houghton payé assez inconsidérément 2,2 milliards d euros en juillet 2001 par JM Messier, l ex-grand patron de Vivendi et revendu 1,7 milliard en décembre Au final, après décision des autorités de Bruxelles chargées de veiller à la concurrence, cet ensemble de sociétés françaises a été partagé : Hachette a acquis le droit d en acquérir 40 %. Les 60 % autres, dont l activité du distributeur Interforum, étaient à acquérir. Plusieurs grands éditeurs se montrèrent intéressés mais ce fut finalement un holding financier qui l emporta : Wendel Investissement. Reste à redonner une véritable unité, économique et stratégique, à un ensemble amputé de maisons d éditions, coupé de surcroît de toute dimension internationale. C est dire que l activité éditoriale d un tel ensemble a été prise dans un jeu de dominos financiers très éloigné de la conception «familiale» et des investissements sur le long terme d une maison d édition littéraire du début ou du milieu du 20 ème siècle Par ailleurs on pouvait s interroger sur l avenir à long terme du groupe Editis, la stratégie du holding Wendel Investissement consistant, en effet, à se payer sur les résultats des entreprises dans lesquelles il investit, puis à revendre ses participations, ce qui semble bien engagé en cette fin 2008 : au 21 avril 2008, le groupe d édition espagnol Planeta déclarait entrer en négociation exclusive avec Wendel pour le rachat d Editis. Valorisé à 1026 millions d euros Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 18/42

19 soit 11 fois son résultat opérationnel (93 millions d euros), le groupe français gardant alors son management et son périmètre. Le contrat de cession devait être signé d ici fin juin Cette issue prévisible illustre la différence de logique entre la recherche de rentabilité financière à court terme des fonds d investissement et la spécificité de l édition. Même si les industries culturelles ont banalisé une certaine forme de culture, la prise de risque sur des auteurs et produits nouveaux, la production de «prototypes», le temps long des investissements, toutes ces caractéristiques de l édition supposent une stratégie culturelle ou industrielle sur le long terme, dimension dont sont parfaitement dénués les fonds d investissement. Le groupe aujourd hui Même s il ne représente plus qu une part de ce qu il fut, le groupe Editis représente encore 44 marques d édition. Et il semble chercher à s agrandir. De deux manières différentes : d une part en rachetant des éditeurs qui lui permettent de rentabiliser et d augmenter sa diffusion, d autre part en étoffant sa branche scolaire et universitaire fortement entamée par le départ des ex-filiales, Larousse en particulier, reprises par Hachette. D un côté donc, Editis a repris en 2005 les éditions du Cherche Midi puis en 2006, XO et ses filiales (dont Oh! Éditions), petit ensemble d édition créé par Bernard Fixot pour publier des best-sellers (les romans historiques sur l Égypte ancienne de Christian Jacq par exemple) et, toujours en 2006, le groupe DNL (Diffusion nationale du livre), grossiste qui travaille en direction d environ 3900 points de vente (et dont le CA en 2005 était de 55,25 millions d euros). Il a aussi racheté en 2007 Gründ, un des derniers éditeurs indépendants de taille moyenne en France. Cette maison est connu pour ses beaux livres et son secteur d ouvrages sur l art (le «Bénézit», Dictionnaire critique et documentaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs et Graveurs de tous les temps et de tous les pays qui est régulièrement réédité paraît depuis 1911) mais aussi pour ses séries de livres pour enfants. Gründ avait réalisé un CA de 18,2 millions d euros en Le groupe semble miser sur une logique d intégration autour du scolaire, avec Internet et une offre numérique, doublée d une forte présence en livres de poche et dans l édition grand public pour rentabiliser sa plate-forme de distribution. Il faut espérer que sa reprise par Planeta (1 er groupe d édition en Espagne et Amérique latine, 12ème dans le monde avant le rachat d Editis) donnera une stabilité à ce groupe, lui permettant enfin d assurer une stratégie de développement sur le long terme. Activités En 2010 le groupe a publié titres (Alors qu en 2004, il avait publié environ titres). Editis a réalisé en 2007 un chiffre d affaire de 760,3 millions d euros, en hausse de 2 % (à périmètres comparables) avec un résultat opérationnel de 93,1 millions d euros et un bénéfice net de 48,9 millions. En 2010, son CA est de 753 millions d euros. Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 19/42

20 D'autres groupes d'édition sont moins importants, du moins sur le plan économique mais justifient néanmoins d'une grande renommée : il s'agit de Gallimard, Flammarion, La Martinière-Le Seuil et Albin Michel. Gallimard En 1911 Gide et ses amis crée la Nouvelle revue française qui va devenir rapidement une des plus importantes revues littéraires françaises. Ils fondent ensuite un comptoir d édition pour éditer les auteurs que cette revue défend et vont chercher, pour s en occuper, Gaston Gallimard. Celui-ci prend en 1919 la direction complète de cette maison, lui donne son nom et fonde une dynastie d éditeurs puisque les éditions Gallimard sont aujourd'hui encore dirigées par son petit-fils Antoine Gallimard et que la famille (holding Madrigal) possède 59% du capital. Cette maison aura édité pendant la majeure partie du 20 ème siècle les plus grands noms de la littérature et des sciences humaines. Depuis 1972, date de la rupture du contrat qui le liait à Hachette, Gallimard assure grâce à ses filiales, sa diffusion (CDE) et sa distribution (SODIS). De cette rupture naît la collection de poche Folio, les titres de Gallimard ayant été jusqu'à cette date réédités dans la collection Le Livre de poche. C'est à partir de cette même année que s'est développée sa filiale Jeunesse avec une très grande réussite, sous la direction de Pierre Marchand, qui avait également mis au point la célèbre collection Découvertes. Plusieurs maisons ont été rachetées par Gallimard : Denoël, Mercure de France. Dans ces dernières années, des prises de participation ont permis à Gallimard de contrôler POL et Joëlle Losfeld même si, dans ces deux cas, les éditeurs de ces maisons ont été gardés et qu une large marge d autonomie leur a été attribuée. Certains catalogues prestigieux de l édition littéraire, ceux de l Arbalète, de Lachenal et Ritter, ont également été repris. Enfin, en 2005, l équipe éditoriale des éditions Verticales a rejoint les éditions Gallimard tandis qu en 2006 ont été rachetées les éditions Alternatives (livres d écologie pratique mais ouvrages d architecture, sur le design, etc.). Enfin, toujours en 2006, une prise de participation de 49 % du capital des éditions Hoebeke a été réalisée. Cette dernière participation, jointe à l entrée en diffusion (par le CDE) et en distribution (par la SODIS) de l éditeur Steidl, renforce la position du groupe Gallimard dans le domaine des beaux livres et livres d art. Le groupe Gallimard a produit environ titres (1 186 titres sous la seule marque Gallimard) en 2004 et titres (1.406 pour la seule marque Gallimard) en Il a réalisé un CA de 265 millions d euros en 2003 mais seulement de 221 millions d euros en 2004, année sans nouvelle parution d Harry Potter! En 2010, son CA est de 241 millions d euros et de 253 millions en Enfin, en 2012, le groupe s est porté acquéreur de Flammarion, pour lequel depuis mai il était en négociation exclusive avec RCS, après la décision d'une autre maison d'édition française, Albin Michel, de jeter l'éponge. Ce rapprochement est assez logique car les deux maisons sont assez complémentaires en terme d offre : par exemple, dans le livre de poche, les deux groupes disposent de positions fortes, Gallimard plutôt dans le poche haut de gamme avec Médiadix / Cours d édition française/mise à jour : 24 octobre 2012 Chapitre 2 : 20/42

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