TOPOLOGIE - SÉRIE 1. x f 1 B i f(x) B i x f 1 (B i ). f 1 ( i I B i) = i I f 1 (B i ); en effet. f 1 B i = f 1 B i et f 1 (B \ B ) = A \ f 1 B ; i I

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "TOPOLOGIE - SÉRIE 1. x f 1 B i f(x) B i x f 1 (B i ). f 1 ( i I B i) = i I f 1 (B i ); en effet. f 1 B i = f 1 B i et f 1 (B \ B ) = A \ f 1 B ; i I"

Transcription

1 TOPOLOGIE - SÉRIE 1 Exercice 1. Soit f : A B une application. Prouver que (a) A f 1 fa pour tout A A, avec égalité si f est injective; (b) ff 1 B B pour tout B B, avec égalité si f est surjective; Preuve. Ad (a): Soit a A. Puisque f(a) f(a ), on a que a f 1 f(a ). Par conséquent, A f 1 f(a ). Supposons f injective et soit a f 1 f(a ). Alors puisque f(a) f(a ), il existe ã A tel que f(a) = f(ã). Puisque f est injective, a = ã A. Nous avons donc montré que f 1 f(a ) = A lorsque f est injective. Ad (b): Soit b ff 1 (B ). Par définition, il existe a f 1 (B ) tel que b = f(a). Puisque a f 1 (B ), b = f(a) B. Par conséquent, ff 1 B B. Supposons f surjective et soit b B. Alors il existe a A tel que f(a) = b, c est-à-dire tel que a f 1 B. Par conséquent, b = f(a) ff 1 B. Nous avons donc montré que ff 1 B = B lorsque f est surjective. Exercice 2. Pour une application f : A B montrer que (a) l opération préimage f 1 préserve les inclusions, les réunions, les intersections et les compléments; i.e. pour tous B, B B et toute famille (B i ) i I avec B i B ( ) B B f 1 B f 1 B, f 1 B i = f 1 B i, i I i I ( ) f 1 B i = f 1 B i et f 1 (B \ B ) = A \ f 1 B ; i I i I (b) l opération image directe par f préserve (seulement) les inclusions et les réunions, i.e. pour tous A, A A et toute famille (A i ) i I avec A i A ( ) A A f(a ) f(a ) et f A i = f(a i ). i I i I Preuve. Ad (a): L opération préimage f 1 préserve les inclusions, les réunions, les intersections et les compléments. B B = f 1 (B ) f 1 (B ); en effet f 1 ( i I B i) = i I f 1 (B i ); en effet x f 1 (B ) = f(x) B B = x f 1 (B ). ( ) x f 1 B i f(x) B i x f 1 (B i ). i I i I i I f 1 ( i I B i) = i I f 1 (B i ); en effet ( ) x f 1 B i f(x) B i x f 1 (B i ). i I i I i I

2 f 1 (B \ B ) = A \ f 1 (B ); en effet x f 1 (B \ B ) f(x) B \ B f(x) B x A \ f 1 (B ). Ad (b): L opération image directe par f préserve (seulement) les inclusions et les réunions. A A = f(a ) f(a ); c est évident. f ( i I A i) = i I f(a i); en effet ( ) y f A i il existe x i A i tel que y = f(x i ) y f(a i ). i I i I Définition. En notant PX pour l ensemble des parties d un ensemble X, un filtre sur X est un ensemble F PX non-vide tel que (a) si A, B F, alors A B F (i.e. F est fermé sous intersections finies); (b) si A F et A B X alors B F. (i.e. F est fermé sous extensions) En particulier, on a X F. Un tel filtre F est dit propre si et seulement si de plus (c) F PX ou de manière équivalente / F. Notons Flt(X) pour l ensemble des filtres sur X, qui est partiellement ordonné par inclusion. Parce que le filtre non propre F = PX n est pas très intéressant, tous les filtres sont supposés propres sauf si dit autrement. Finalement, un filtre propre F est appelé ultrafiltre si et seulement si pour tous A, B X (d) A B F implique A F ou B F. Exercice 3. Pour x X, montrer que l ensemble U x ultrafiltre, appelé l ultrafiltre principal engendré par x. := {x} := {A X x A} est un Preuve. Nous allons verifier les points (a) à (d) de la définition précédente. (a) Soit A, B U x. alors x A et x B, ce qui implique que x A B et donc A B U x. (b) Soit A U x et A B X. alors x A B et donc B U x. (c) x. (d) Soient A, B deux sous-ensembles de X. Si A B U x, alors x A B, c est-à-dire x A ou x B. Ceci montre que A U x ou B U x. Exercice 4. Soit X un ensemble arbitraire. Montrer que (a) l intersection F = i I F i d une famille des filtres (F i ) i I est aussi un filtre; (b) pour S PX un ensemble de parties, l ensemble F X S := {M X n N, A 1,..., A n S : A 1... A n M} est le plus petit filtre (peut être non propre) qui contient S; i.e. F X S est engendré par S; (c) si l ensemble S de (b) satisfait / S et pour chaque A, B S, il y a C S tel que C A B (on dit que S est une base de filtre), alors F X S est propre. Preuve. Ad (a): Soit F = i I F i l intersection d une famille de filtres. En utilisant la définition d intersection on déduit les propriétés suivantes pour F, qui montrent que F est un filtre.

3 Si A, B F, alors pour tout i I on a que A B F i, et donc A B F. Si A F et A B, alors pour tout i I on a que B F i, et donc B F. Comme tout F i est propre, il y a un j I tel que F i. Donc F. Ad (b): Soit F X S := {M X n N, A 1,..., A n S : A 1... A n M}. On va montrer que F X S est un filtre (peut être impropre). Si M, N F X S, alors pour certains m, n N et A 1,..., A m, B 1,, B n S on a que mais alors ce qui signifie que M N F X S. A 1... A m M et B 1... B n N; A 1... A m B 1... B n M N, Si M F X S il y a m N et A 1,..., A m S tels que A 1... A n M. Ensuite si M N, on a que A 1... A n M N, et donc N F X S. Maintenant, clairement F X S contient S. Ensuite on remarque que pour tout filtre F contenant S, il faut que F contienne F X S. En effet, si M F X S, et A 1... A n M pour des A 1,..., A n S, alors A 1... A n F et finalement M F. Ad (c): Supposons que S ne contient pas et que pour tous A, B S il existe C S tel que C A B. On va montrer que tous éléments de M ne sont pas vide. Soit M F X S, satisfaisant A 1... A n M pour des A 1,..., A n S. Par induction il y a un A S tel que A A 1... A n, et donc A A 1... A n M; en particulier M n est pas vide. Une propriété importante des ultrafiltres (que l on va montrer plus tard dans le cours): Théorème de l Ultrafiltre. Tout filtre peut être étendu en un ultrafiltre.

4 TOPOLOGIE - SÉRIE 2 Exercice 1. Pour un espace topologique X et M X, montrer que M est ouvert si et seulement si pour tout x M il existe un ouvert U X tel que x U M. Preuve. Le sens direct est évident, il suffit de prendre U = M pour tout x X. Supposons en revanche que pour tout x M, il existe un ouvert U x tel que x U x M. Alors x M U x = M qui est donc ouvert comme réunion d ouverts. Exercice 2. On définit une topologie sur Z (appelé la topologie des entiers uniformément espacés) comme suit: U Z est ouvert : U est une réunion d ensembles de la forme az + b (où a, b Z, a 0 et où az + b = {ax + b x Z}). Montrer que (a) c est vraiment une topologie sur Z; (b) les az + b avec a, b Z sont fermés (i.e. leurs compléments sont ouverts) et ouverts (clopen en anglais); (c) Z \ {±1} = p prime (pz + 0) et donc, en notant qu un ensemble non vide et fini U Z n est pas ouvert, qu il y a une infinité des nombres premiers. Preuve. (a) Il s agit de vérifier que l ensemble des az + b forme une base de topologie. Puisque Z = 1Z + 0, tout entier appartient à un ouvert de base. De plus, si x (az + b a Z + b ), alors x aa Z + x (az + b) (a Z + b ). (b) Si le reste dans la division de b par a est r, alors az + b = Z \ i=0,...,a 1 i r az + i, ce qui montre que az + b est fermé. (c) L égalité d ensembles provient du fait que tout entier différent de 1, 1 est divisible par un nombre premier. Supposons par l absurde qu il existe seulement un nombre fini de nombres premiers. Alors Z \ { 1, 1} est une union finie de fermés, donc un fermé, ce qui implique que { 1, 1} est un ouvert non vide. Il suffit donc de montrer que tout ouvert non vide est infini pour obtenir une contradiction. Or tout ouvert non vide contient un ensemble de la forme az + b, qui est en bijection avec Z et donc infini. Exercice 3. Vrais ou faux? (a) Un espace topologique est discret (i.e. chaque U X est ouvert) si et seulement si chaque singleton {x} X est ouvert. (b) Pour un espace topologique fini X, si tout singleton {x} X est fermé (i.e. X \ {x} X est ouvert) alors la topologie sur X est la topologie discrète (i.e. tout U X est ouvert). (c) Et pour X dénombrable?

5 Preuve. (a) OUI. En effet, c est claire que si tout sous-ensemble est ouvert les singletons le sont. Ensuite, on peut écrire tout sous-ensemble comment une réunion de singletons, et donc si les singletons sont ouvert la topologie est discrète. (b) OUI. En effet, si X = {x 1,..., x n }, alors pour tout i = 1,..., n on a que qui est ouvert. {x i } = j i X \ {x j }, (c) NON. Considerons N avec la topologie cofinie (i.e., les ouverts sont tous et seules les compléments de sous-ensembles finis et ). Alors par définition les singletons sont fermés, mais la topologie n est pas discrète, comme {0, 1} N n est pas ouvert. Pour un ensemble X, notons UFlt(X) l ensemble des ultrafiltres sur X. Exercice 4. Pour un ensemble X, un S UFlt(X) est appelé fermé ssi S = ou F U implique U S pour tout ultrafiltre U sur X. F S En prenant comme ouverts les compléments des fermés, montrer que ça définit une topologie sur UFlt(X) (que l on appelle la topologie de Zariski). Preuve. On va montrer que ça définit une topologie. Soit {UFlt(X) \ S i } i I une famille d ouverts dans UFlt(X). Supposons que F U. Alors pour tous i I on a F S i F F i I S i F i I S i F U, ce qui donne U S i, et finalement U i I S i. Donc i I S i est fermé et finalement i I (UFlt(X) \ S i) = UFlt(X) \ ( i I S i) est ouvert. Soient S 1 et S 2 deux fermés. On va montrer que S 1 S 2 est fermé, d où l ensemble UF lt(x) \ (S 1 S 2 ) = (UF lt(x) \ S 1 ) (UF lt(x) \ S 1 ) est ouvert. La même preuve marche pour un nombre fini de fermés S 1,..., S n. Supposons par contradiction que F S 1 S 2 F U mais U S 1 S 2. Puisque S 1 et S 2 sont fermés, on deduit que pour i = 1, 2 F S i F U, et cela signifie qu il existe Y i X, Y i F pour tous F S i tel que Y i U. Alors Y 1 Y 2 F pour tout F S 1 S 2, c est à dire Y 1 Y 2 F U. F S 1 S 2 Mais U est un ultrafiltre, donc il faut qu un entre Y 1 et Y 2 soit un élément de U, ce qui est une contradiction.

6 TOPOLOGIE - SÉRIE 3 Exercice 1. Considérer X := R { } la réunion disjointe de R et d un singleton { }. Poser B := {{x} x R} {X \ M M R fini}. (a) Montrer que B est une base de topologie. (b) Montrer que pour tout espace topologique Y et tout y Y l ensemble V(y) := {N Y il existe V Y ouvert tel que y V N} des voisinages de y forme un filtre. (c) Montrer que la topologie T B engendrée par B n est pas métrisable, i.e. il n y a aucune métrique d sur X telle que T B = T d. Indication: Dans un espace métrisable Y tous les V(y) ont une base de filtre dénombrable. Preuve. (a) Puisque X est un élément de B, il est clair que tout x X appartient à un élément de la base. Soient A, B B deux ouverts de base et x A B. Si x R, alors x {x} A B et {x} est un ouvert de base. Si A B, alors A = X \ M et B = X \ M pour M, M R finis. Dans ce cas, X \ (M M ) = A B. (b) Soit S x = {U X : x U et U ouvert}. Le filtre des voisinages de x est exactement V(x) = F X (S x ), puisque une intersection finie d ouverts est un ouvert. Par conséquent, V(x) est bien un filtre par la série 1. On appellera voisinage de x les éléments de V(x). (c) On remarque qu un espace métrisable M admet une base dénombrable pour le filtre des voisinage en chaque x M donnée par { } 1 S x = B(x, n + 1 ) : n N. Nous allons montrer que n admet pas une base dénombrable pour le filtre des voisinages dans X muni de la topologie engendrée par B. Par la remarque précédente, cela suffit à montrer que X n est pas métrisable. Par l absurde, supposons qu il existe (S n ) n N une base dénombrable de voisinage de. Pour tout n N, puisque S n V( ), il existe un ouvert de base X \ M n avec M n R fini qui est inclus dans S n. Puisque S = {S n : n N} F X {X \ M n : n N}, on a par l exercice 4 de la série 1 et par hypothèse que V( ) = F X S F X {X \ M n : n N} V( ). Donc, la collection des (X \ M n ) n N forme aussi une base du filtre des voisinages de V( ). Pour tout x R, X \ {x} est un voisinage de. par conséquent, il existe n N tel que X \ (M 0... M n ) X \ {x}, c est-à-dire tel que x M 0... M n. Par conséquent, R = n N M n et donc R est dénombrable, une contradiction. Par conséquent, la topologie sur X engendrée par la base B n est pas métrisable.

7 Exercice 2. Montrer que d et d ci-dessous définissent des métriques sur l ensemble C[0, 1] des fonctions continues de [0, 1] à R: d: C[0, 1] C[0, 1] R, (f, g) 1 0 fx gx dx, d : C[0, 1] C[0, 1] R, (f, g) sup fx gx. x [0,1] De plus, montrer que la topologie T d induite par d est strictement moins fine que la topologie T d induite par d (i.e. T d T d ). Indication: Pour l inégalité, construire une suite de fonctions qui converge par rapport à d mais ne converge pas par rapport à d. Preuve. On va montrer que d et d sont des métriques. Soient f, g, h : I R des fonctions continues. On a que: d(f, g) = 1 0 fx gx dx 0, puisque l intégrande est positif; d(f, g) = 1 0 fx gx dx = 0 fx gx = 0 pour tout x I fx = gx pour tout x I; d(f, g) = 1 0 fx gx dx = 1 0 gx fx dx = d(g, f); Pour l inégalité du triangle, on a que d(f, h) = 1 0 fx hx dx = Donc d est bien une métrique. Ensuite on a que: d (f, g) = sup x [0,1] fx gx 0; = 0 (fx gx) + (gx hx) dx (fx gx) + (gx hx) dx 1 (fx gx) dx + (gx hx) dx = d(f, g) + d(g, h). 0 d (f, g) = sup x [0,1] fx gx = 0 fx gx = 0 pour tout x I fx = gx pour tout x I; d (f, g) = sup x [0,1] fx gx = sup x [0,1] gx fx = d (g, f); d (f, h) = sup x [0,1] fx hx dx = sup x [0,1] (fx gx) + (gx hx) sup x [0,1] (fx gx) + (gx hx) sup x [0,1] (fx gx) + sup x [0,1] (gx hx) = d (f, g) + d (g, h). Donc d est bien une métrique. De plus, T d est plus fine que T d. En effet, on a l inégalité: d(f, g) = 1 0 fx gx dx 1 0 sup x [0,1] fx gx dx = 1 ( sup fx gx )( dx) = d (f, g) 1 = d (f, g). x [0,1] 0 Cela signifie que pout tout r réel on a B d (f, r) B d (f, r), et donc T d T d.

8 Par ailleurs, il existe une suite dans C(I) qui converge selon T d, mais pas selon T d. En effet, pour tout n N, soit f n (x) = x n. Alors on a que d(f n, 0) = 1 0 f n x dx = Donc f n 0 selon T d. Pourtant pour tout n N on a que 1 0 x n dx = xn+1 n = 1 n 0. n + 1 d (f n, 0) = sup f n x = sup x n 1 n = 1. x [0,1] x [0,1] Donc (f n ) n N ne converge pas vers 0 selon T d. Comme T d T d et les éspaces métriques sont d Hausdorff, si la limite existait, il faudrait qu elle soit égale à 0. Donc la suite ne converge pas dans T d, et T d T d. Exercice 3. Considérer les topologies suivantes sur R: T 1 = la topologie standard; T 2 = la topologie de R K, dont une base est donnée par les intervalles ouverts ordinaires et les ]a, b[ \ K où a, b R et K := {1/n n N >0 }; T 3 = la topologie du complément fini où U R est ouvert ssi U = ou R \ U est fini; T 4 = la topologie de la limite supérieure, avec les intervalles ]a, b] comme base; T 5 = la topologie avec tous les intervalles ], a[ comme base. Pour chacune, déterminer lesquelles des autres topologies elle contient. Solution. Le diagrame suivant exprime les (seules!) inclusions que on a entre les topologies données. On va le montrer. [T 3 T 1 ]: pour x 1 < < x n R on peut écrir [T 5 T 1 ]: c est claire; [T 1 T 2 ]: c est claire; T 3 T 4 T 2 T 1 R \ {x 1,..., x n } = (, x 1 ) (x 1, x 2 ) (x n 1, x n ) (x n, ); [T 2 T 4 ]: puisque R \ K = (, 0] (1, + ) ( n=0 ( 1 n+1, 1 n )), pour tous a, b R on peut écrir (a, b) \ K = (( + n=0 ( n, 0]) ( ce qui est ouvert dans T 4 ; + n,m=0 T 5 1 ( n + 1, 1 n 1 + mn ]) ( (1, n])) ( n=0 + n=0 (a, b 1 n ]),

9 [T 4 T 2 ]: tout ouvert de T 4 qui contient 1 doit contenir ( 1, 1 + ε) pour quelque ε > 0. Donc ( 2, 1] n est pas ouvert; [T 2 T 1 ]; tout ouvert de T 1 qui contient 0 doit contenir (0, ε) pour quelque ε > 0. Donc ( 1, 1) \ { 1 n, n N} n est pas ouvert; [T 3 T 5 ]: c est claire; [T 5 T 3 ]: c est claire. Exercice 4. Pour un ensemble X, montrer que les M = F X {M} = {F Flt(X) M F} avec M X forment une base de topologie sur Flt(X). De même, pour un ensemble partiellement ordonné P, montrer que les p := {x P p x} avec p P forment une base de topologie sur P. Preuve. Nous allons montrer que les M = F X {M} = {F Flt(X) M F} avec M X forment une base de topologie sur Flt(X). Le filtre F X {X} est le filtre trivial {X} qui est le filtre minimal pour l inclusion. Par conséquent, X = Flt(X) et donc tout filtre appartient à un ouvert de base. Vérifions maintenant la seconde condition. Soient M 1, M 2 X, et montrons que (M 1 M 2 ) = M 1 M 2. Soit F (M 1 M 2 ). Alors par définition, M 1 M 2 F. Puisque F est un filtre et donc clos par extension, M 1, M 2 F et donc F M 1 M 2. Supposons que F M 1 M 2. Alors M 1 M 2 F puisque F est clos par intersection finies. Puisque pour tout x P, x x, on a toujours que x x, et donc tout x P appartient à un ouvert de base. Soient z x y avec x, y, z P. Alors par transitivité de l ordre, z x y, ce qui conclut la preuve que les p = {x P p x} avec p P forment une base de topologie sur P.

10 TOPOLOGIE - SÉRIE 4 Exercice 1. Pour un espace métrique (X, d), x X et ε R >0, montrer que la boule fermée B(x, ε) = {y X d(x, y) ε} est vraiment fermée dans X et montrer qu elle inclut l adhérence de la boule ouverte B(x, ε) = {y X d(x, y) < ε}. Donner un exemple où cette inclusion B(x, ε) B(x, ε) est stricte. Preuve. On va montrer que le complementaire de toute boule fermée est ouvert. Soient y X et r > 0, et x B(y, r). Alors B(x, d(x, y) r) X \ B(y, r). En effet, si z B(x, d(x, y) r), alors on a d(y, x) d(y, z) + d(z, x) < d(y, z) + (d(x, y) r), d où on obtient d(y, z) > r, ce qui donne z X \ B(y, r). Puisque B(y, r) est fermé et il contient B(y, r), on a B(y, r) B(y, r). Si on considère {a, b} comment un ensemble avec la métrique dicrète, alors B(a, 1) = {a} = {a}, mais B(a, 1) = {a, b}, et donc l inclusion est stricte. Exercice 2. Soit (X, T ) un espace topologique, M, N X et {M i } i I un ensemble des sousensembles de X. Déterminer si les égalités suivantes sont satisfaites. Dans les cas contraires, déterminer laquelle des inclusions ou est vraie et donner un contre-exemple pour l autre. (a) si M N, alors M N; (b) M N = M N; (c) i I M i = i I M i; (d) M N = M N; (e) i I M i = i I M i; (f) A \ B = A \ B. Solution. (a) OUI; si M N, alors N est un fermé qui contient M. Donc il faut qu il contienne aussi M. (b) OUI; M N est un fermé qui contient M N. Donc il contient M N; de l autre côté, M N est un fermé qui contient M et N, donc M, N M N, et ensuite M N M N. (c) NON; le même argument que celui dans (b) marche pour l inclusion i I M i i I M i, mais l autre n est pas verifiée. Ca suffit de considérer la collection A n := [0, 1 1 n ], avec la topologie éuclideenne; alors n N A n = [0, 1), cependant que n N A n = [0, 1]. (d) NON; comme M N est un fermé qui contient M N, on a l inclusion [ ]. Pourtant l autre n est pas verifiée. Par example, on peut considérer M := [0, 1) et N := [1, 2], avec la topologie éuclideenne. Alors M N =, mais M N = {1}. (e) NON; l inclusion [ ] marche comment dans le cas de l intersection finie, mais comment on vu dans (d) l autre inclusion n est verifié pas même dans le cas fini. (f) NON; si on prend A := [0, 1] et B := {1}, avec la topologie standard. Alors A \ B = [0, 1], mais A\B = [0, 1). Par contre, c est vrai que A \ B A\B. Soit x A\B. En particulier il y a un voisinage V de x qui n intersecte pas B. Si ensuite on prend un voisinage U de x, on a que U V l est aussi, et donc il intersecte A. Chaque z U V A n est pas un élément de B, ce qui veut dire z U (A \ B). On a montré que tout voisinage de x intersecte A \ B, et donc on a la thèse.

11 Exercice 3. Considérons L := { (x, y) R 2 ax + by = 0 } R 2 avec a, b R fixés et où R 2 est muni de la topologie standard. Déterminer l adhérence de L Q 2 dans R 2. Indication: Q est dense dans R; i.e. Q = R. Solution. On rappelle que lorsque la topologie sur X est engendrée par une base, x Ā X si et seulement si pour tout ouvert de base U avec x U, U A. On munit R 2 de sa distance euclidienne standard d(x, y) = ((x 1 y 1 ) 2 + (x 2 y 2 ) 2 ) 1 2, et de la base de la topologie standard de R 2 associée à cette distance. Si a = b = 0 alors L = R 2. Soit x R 2 et ε > 0. Puisque Q est dense dans R, il existe q Q 2 tel que x i q i < ε 2, i = 1, 2. Alors d(x, q) < ε et donc B(x, ε) (L Q2 ). Par conséquent, L Q 2 = R 2. Si b = 0 et a 0 alors L = {0} R et donc par un arguement similaire on obtient que L Q 2 = {0} R. Si b 0, la réponse dépend de la pente de la droite p = a b. Si p R \ Q et si x L est tel que x 1 Q \ {0}, alors x 2 Q, (car sinon p = x 2 x 1 Q) et donc L Q 2 = {0}, ce qui implique que L Q 2 = {0}. Si p Q alors pour tout x L et ε > 0, par densité de Q dans R, il existe q 1 Q avec x 1 q 1 < min( ε 2, ε 2 p +2 ). Alors q = (q 1, pq 1 ) L Q 2 and d(x, q) < ( ε2 4 + ε2 4 ) 1 2 < ε. Par conséquent, B(x, ε) L Q 2 et donc L L Q 2. Pour conclure, il suffit de remarquer que L est fermé et donc contient L Q 2. On a donc montré que L Q 2 = L. Exercice 4. Soit X un ensemble totalement ordonné et définissons la topologie d ordre sur X, ayant tous les ]x, [ := {y X x < y} et ], x[ := {y X y < x} (avec x X) comme sous-base. Montrer que (a) les intervalles de la forme ]x, y[ := {z X x < z < y} sont ouverts et les intervalles de la forme [x, y] := {z X x z y} sont fermés; (b) Si X possède un élément minimal m, les intervalles de la forme [m, x[ sont ouverts et da la même façon, si X possède un élément maximal M, les intervalles de la forme ]x, M] sont ouverts. Soit maintenant X := I 2 = [0, 1] [0, 1], muni de la topologie d ordre lexicographique. Déterminer les adhérences des sous-ensembles suivants de I 2 : A = {(1/n, 0) n N >0 }, B = {(1 1/n, 1/2) n N >0 }, C = ]0, 1[ {0}, D = ]0, 1[ {1/2}, E = {1/2} ]0, 1[. Solution. (a) Il suffit de vérifier que puisque l ordre est total, ]x, y[=], y] [x, [ et X \ [x, y] =], x[ ]y, [. (b) Il suffit de remarquer que [m, x[=], x[ quand m est minimal et que ]x, M] =]x, [ lorsque M est maximal.

12 (c) La première chose à remarquer est que les ]x, y[, [(0, 0), x[ et ]x, (1, 1)] forment une base de la topologie sur X, car toute intersection finie non vide d ouvert de sous base est de cette forme. Pour éviter la redondance du calcul de l adhérence des ensembles A à D, on regroupe certains arguments en resolvant le problème pour F = S {z} avec S I et z I. Pour tout x S {z}, on a soit x 1 S, soit x 2 z. Si x 2 z, et x 2 0, 1, alors il existe ε > 0 tel que ]x 2 ε, x 2 + ε[ est contenu dans [0, 1] \ {z}. Par conséquent ](x 1, x 2 ε), (x 1, x 2 + ε)[ est un ouvert qui contient x et qui n intersecte pas F, et donc x F. Si x 1 S et x 2 0, 1, alors il existe ε > 0 tel que ]x 2 ε, x 2 + ε[ est contenu dans [0, 1]. Alors ](x 1, x 2 ε), (x 1, x 2 + ε)[ est un ouvert qui contient x et qui n intersecte pas F, et donc x F. Nous avons donc montré que F F ([0, 1] {0, 1}). Supposons x F. Si x 2 = 0, x 1 0, alors x F si et seulement s il existe 0 a < x tel que ]a, x 1 [ S =. En effet, si l hypothèse est vérifiée, choisissons ε = 1 si z = 0 et 0 < ε < z si z > 0. Alors ](a, 1), (x 1, ε)[ F = et x F. Si l hypothèse n est pas vérifiée, alors pour tout ]y, w[ contenant x, il existe t ]y 1, x 1 [ S et alors y < (t, z) < x. Par conséquent, ]y, w[ E, et donc x Ē. Si x 2 = 1, x 1 1, alors x Ē si et seulement s il existe x < a 1 tel que ]x 1, a[ S =. En effet, si l hypothèse est vérifiée, choisissons ε = 0 si z = 1 et z < ε < 1 si z > 0. Alors ](x 1, ε), (a, 0)[ E = et x Ē. Si l hypothèse n est pas vérifiée, alors pour tout ]y, w[ contenant x, il existe t ]x 1, w 1 [ S et alors x < (t, z) < w. Par conséquent, ]y, w[ E, et donc x Ē. On remarque aussi que si (0, 0), (1, 1) ne sont jamais dans Ē \ E. En appliquant le critère précédent, on obtient que Ā = A {(0, 1)}, B = B {(1, 0)}, C = C {(x, 1) : 0 x < 1} {(1, 0)}, D = D {(x, 0) : 0 < x 1} {(x, 1) : 0 x < 1}. Il est relativement aisé de voir que Ē = { 1 2 } [0, 1].

13 TOPOLOGIE - SÉRIE 5 Définition. Un espace topologique (X, T ) est dit T 1 ssi tous les singletons {x} X sont fermés. Exercice 1. Montrer qu un espace fini et T 1 est discret et que tout espace de Hausdorff est T 1. Preuve. Soit X = {x 1,..., x n } un espace topologique qui satisfait l axiome T 1. Alors pour tous i = 1,... n on a que le singleton {x i } = j i X \ {x j}, ce qui est ouvert. Donc la topologie est discrète. Soit maintenant X un espace topologique d Hausdorff. On va montrer qu il satisfait l axiome T 1. Soit x X, et y dans le complementaire X \ {x}. Alors x y, et on trouve deux ouverts disjoints U et V tel que x U, y V. En particulier y V X \ U X \ {x}. Exercice 2. Considérer les cinq topologies sur R de la semaine passée. (a) Pour chacune des topologies, déterminer l adhérence de K := {1/n n N >0 }. (b) Lesquelles de ces topologies satisfont-elles l axiome de Hausdorff? Et l axiome T 1? Solution. On va calculer l adhérence de K dans chaque cas. (a) K T 1 = K {0}; en effet chaque voisinage de 0 doit intersecter K, et pourtant pour tout x K {0} on trouve un interval ouvert qui n intersecte pas K. (b) K T 2 = K; en effet, par définition K est fermé. (c) K T 3 = R; en effet, l adhérence de K doit être un fermé infini, donc il est necessairement R. (d) K T 4 = K; lorsque T 4 est plus fine que T 2 et K est fermé dans T 2, il l est aussi dans T 4. (e) K T 5 = [0, + ); en effet, [0, + ) est fermé et il contient K. Donc on a l inclusion [ ]. Pour l autre, ca suffit de remarquer que pour tout y 0 les voisinages contient un interval de la forme d un ouvert de base, qui doit nécessairement intersecter K. On va dire, pour toutes les topologie, s elles satisfont l axiome T 1 et/ou sont d Hausdorff. (a) T 1 est d Hausdorff; en effet la topologie est métrisable. (b) T 2 est d Hausdorff; en effet elle est plus fine que T 1. (c) T 3 satisfait l axiome T 1, mais elle n est pas d Hausdorff; en effet, pour tous x y R \ {y} est un voisinage de x qui ne contient pas y. Mais l intersection de deux ouverts n est jamais vide. (d) T 2 est d Hausdorff; en effet elle est plus fine que T 1. (e) T 5 ne satisfait pas l axiome T 1 ; en effet, tous voisinage de 1 doit contenir 0. Exercice 3. Pour un espace topologique métrisable (X, T ) et M X montrer que x M si et seulement si on y trouve une suite (x n ) n N M N qui converge vers x (dans X). Indication: La direction est juste dans un espace topologique quelconque (pas forcément métrisable).

14 Preuve. Supposons d abord qu il existe une suite (x n ) n N telle que x n M pour tout n N qui converge vers x. Par définition, pour tout ouvert U tel que x U, il existe N N tel que x n U pour tout n > N. Par conséquent, x N+1 U M qui est donc non vide. Par conséquent, x est dans l adhérence de M. Supposons maintenant que x M et soit d : X X R une distance qui engendre la 1 topologie sur X (X est métrisable). Pour tout n N, on a par définition que B(x, n+1 ) M 1 et donc on peut choisir x n B(x, n+1 ) M. Ceci veut dire que la suite (x n) n N ainsi définie est telle que x n M pour tout n N. 1 Pour tout ε > 0, il existe N N tel que N+1 < ε. Par conséquent, pour tout n > M, d(x n, x) < ε et donc la suite (x n ) n N converge vers x. Exercice 4. Pour un espace topologique (X, T ), montrer que (a) tout point limite d un filtre est aussi un point d accumulation; (b) pour un ultrafiltre, la réciproque est aussi juste; (c) X est de Hausdorff si et seulement si tout filtre converge au plus vers un point; (d) pour tout sous-ensemble M X et x X on a x M si et seulement s il existe un filtre F sur M avec F x (dans X). Preuve. (a) Soit x est un point limite d un filtre propre F et U est un voisinage ouvert de x. On a que U F et donc pour tout A F, U A F est non vide puisque F est propre. Ceci montre que x est un point d accumulation de F. (b) Soit x un point d accumulation d un ultrafiltre U et V un voisinage ouvert de x. Puisque V (X \ V ) = X U, on a que V U ou bien X \ V U. Mais la deuxième possibilité est absurde puisque alors V X \ V. Par conséquent, V U et donc x est un point limite de U. (c) Soit F et F deux filtres et définissons S F,F = {A B : A F, B F }. On remarque que sup(f, F ) = F X (S F,F ) est propre si et seulement si pour tout A F et tout B F, A B (autrement dit S F,F est une base de filtre). Par ailleurs, si F, F F alors sup(f, F ) F, autrement dit sup(f, F ) est le plus petit filtre contenant F et F. On remarque que par définition, un filtre F converge vers x s il contient le filtre des voisinage de x, V(x). Par conséquent, sup(v(x), V(y)) est le plus petit filtre qui converge à la fois vers x et y (Un filtre non propre converge vers tout les points). On a alors que tout filtre propre converge au plus vers un point si et seulement si pour tout x y, sup(v(x), V(y)) n est pas propre. La dernière condition est équivalente au fait que X est Hausdorff. (d) Pour tout filtre F sur X, on peut définir F M = {A M : A F}. On remarque que c est un filtre sur M qui est propre si A M pour tout A F. En effet, la propriété de clôture par intersection finie découle de celle de F et si A M B M, alors A B F et donc B = (A M) (B M) = (A B) M F M. Par ailleurs, si G est un filtre sur M, alors on remarque que F F X (G) si et seulement si F M G. En effet, si A M G pour tout A F, alors A M A et donc A F X (G). Par ailleurs, si pour tout A F, il existe B G avec B A, alors B A M et donc A M G.

15 L existence d un filtre propre G sur M convergeant vers x et donc équivalente à l existence d un filtre propre G sur M avec V(x) M G. Ce dernier point est équivalent au fait que V(x) M est propre, c est-à-dire que V M pour tout V V(x). Cette dernière propriété est équivalente au fait que x M.

16 TOPOLOGIE - SÉRIE 6 Exercice 1. Soient (X, d), (Y, d ) deux espaces métriques et f : X Y. Prouver que f est continue si et seulement si elle est continue au sens ε-δ: x X ε R >0 δ R >0 x X : d(x, x ) < δ d ( f(x), f(x ) ) < ε. Preuve. On remarque d abord que la condition au-dessus est equivalente à la suivante: x X ε R >0 δ R >0 : f(b X (x, δ)) B Y (f(x), ε). [= ] Puisque f est continue, on a que pour tout x X et r > 0 la préimage de la boule ouverte B Y (f(x), ε) Y est ouverte et elle contient x. En particulier, on a qu il existe une boule ouvert dans X de la forme B X (x, δ) tel que B X (x, δ) f 1 (B Y (f(x), ε)), et donc f(b X (x, δ)) B Y (f(x), ε). [ =] Soit U Y un ouvert, tel que f 1 (U) n est pas vide. On va montrer que f 1 (U) est ouvert. Soit x f 1 (U). Puisque U est ouvert et il contient f(x), il y a une boule B Y (f(x), ε) qui est contenue dans U. En utilisant l hypothèse on obtient δ > 0 tel que f(b X (x, δ)) B Y (f(x), ε), et donc B X (x, δ) f 1 (B Y (f(x), ε)) f 1 (U). Donc f 1 (U) est ouvert. Exercice 2. Soient (X, T ), (Y, T ) deux espaces topologiques. (a) Montrer que (Y, T ) est de Hausdorff si et seulement si la diagonale Y := {(y, y) y Y } Y Y est fermée par rapport à la topologie produit T T sur Y Y. (b) Pour (Y, T ) de Hausdorff, D X dense (par rapport à T ) et f, g : (X, T ) (Y, T ) continues, montrer que f = g si et seulement si f D = g D. Preuve. (a) [= ] On va montrer que si Y est d Hausdorff, alors le complementaire de la diagonale est ouvert. Soit (x, y) Y. Alors x y e lorsque Y est d Haudorff il y a deux ouverts disjoints U et V qui contiennent respectivement x et y. Alors U V est ouvert dans Y Y, il contient (x, y) et il n intersecte pas la diagonale. [ =] Soit x y dans Y. Ca veut dire que (x, y) Y. Alors il y a un ouvert de base de Y Y qui contient (x, y) et qui n intersecte pas la diagonale. Cela signifie que (x, y) U V Y Y \ Y, pour quelques ouverts U et V dans Y. En particulier, on deduit que x U, y V et U V =. (b) On va montrer que E := {x X f(x) = g(x)} = X. Si on definit h: X Y Y par h(x) := (f(x), g(x)), alors cette application est continue parce que ses projections f et g le sont. Ensuite, E = h 1 ( ), qui est fermé comme h est continue et Y est d Hausdorff. Par ailleurs E D. Donc on a E = E D = X. Exercice 3. Soient Y un ensemble totalement ordonné (muni de la topologie d ordre), (X, T ) un espace topologique et f, g : (X, T ) (Y, T < ) deux applications continues. Montrer que (a) {x X f(x) g(x)} X est fermé; (b) l application minimum min: (Y Y, T < T < ) (Y, T < ) est continue. Indication: Lemme de Recollement.

17 Preuve. (a) On note A = {x X : f(x) g(x)}. Soient x X avec f(x) > g(x). On va montrer qu il existe un voisinage ouvert U de x avec U (X \ A). On distingue deux cas. S il existe z ]g(x), f(x)[, alors on définit U = g 1 ], z[ f 1 ]z, + [. Le sous-ensemble U est ouvert puisque f et g sont continues. De plus, si y U alors g(y) < z < f(y) et donc y X \ A. Il est évident que x U. Si ]g(x), f(x)[ =, alors on définit U = g 1 ], f(x)[ f 1 ]g(x), + [. Pour les mêmes raisons que précédemment, U est un voisnage ouvert de x. De plus, si y U alors g(y) < f(x) et donc puisque ]g(x), f(x)[ =, on a que g(x) g(y). De même, on obtient que f(y) f(x). Puisque f(x) > g(x), par transitivité on obtient que y X \ A. Ceci montre que le complémentaire de A est ouvert et donc que A est fermé. (b) On pose A 0 = {(x, y) Y Y : x y} et A 1 = {(x, y) Y Y : y x}. Ce sont des fermés par le point précédent appliqué aux projections π 1, π 2 : Y Y Y. On remarque que min A0 = π 1 A0 et min A1 = π 2 A1 et donc celles-ci sont continues (par restriction du domaine). On a que A 1 A 2 = Y car l ordre sur Y est total. Par le lemme de recollement, il suffit de montrer que ces deux applications coincident sur A 1 A 0, ce qui est évident. Définition. Pour une application d ensembles f : X Y et un filtre F sur X on définit l image directe de F par f f F := F Y {fa A F} ( ) { = B Y } f 1 B F comme le filtre engendré par les images directes des éléments de F. Exercice 4. Soit f : X Y une application quelconque. (a) Montrer l égalité ( ) ci-dessus et conclure que l image directe f F d un filtre propre F est de nouveau propre. Indication: Les fa avec A F forment une base de filtre. Maintenant suppose que X et Y sont de plus munis de topologies et x X. Montrer que (b) si f est continue et x un point d accumulation d un filtre F sur X alors fx est un point d accumulation de f F; (c) f est continue en x si et seulement si pour tout filtre F sur X, F x implique f F fx. Solution. (a) Soient A, B F, avec F un filtre propre. On a que f(a B) f(a) f(b) et puisque F est propre, l ensemble {f(a) : A F} est une base de filtre. Ceci montre que f F est un filtre propre. On montre l égalité ( ). Soit G = {B Y : f 1 B F} et soit Z F Y ({f(a) : A F}). Ceci veut dire qu il existe A F avec f(a) Z (puisque les f(a) forment une base de filtre). Or, A f 1 f(a) f 1 Z donc on a que f 1 Z F, et ainsi Z G. Si B Y est tel que f 1 B F, alors ff 1 B B et donc B F Y ({f(a) : A F}). On a donc montré que G = F Y ({f(a) : A F}).

18 (b) Soit U un ouvert qui contient f(x) et B f F. Puisque f est continue en x X, on a l existence d un voisinage ouvert x V tel que f(v ) U. Or V f 1 (B) puisque x est un point d accumulation de F. Puisque f(v f 1 (B)) f(v ) ff 1 B U B, U B est non vide. (c) Il est clair que si F F, alors f F f F. On a donc que F x f F f(x) pour tout filtre F sur X si et seulement si V(f(x)) f (V(x)). On a va donc montrer que V(f(x)) f (V(x)) si et seulement si f continue en x. On commence par le sens direct. Soit U un voisinage ouvert de f(x). Par hypothese, f 1 U V(x), et donc f 1 U contient un voisinage ouvert de x. Ceci montre que f est continue en x. Supposons que f est continue en x, et soit A V(f(x)). Alors A contient un voisinage ouvert V de f(x). Par hypothèse, f 1 V contient un voisinage ouvert de x, c est à dire V f (V(x)). Par conséquent, A f (V(x)).

19 Exercice 1. Montrer que TOPOLOGIE - SÉRIE 7 (a) tout sous-espace d un espace de Hausdorff est de Hausdorff; (b) tout produit de deux espaces de Hausdorff est de Hausdorff; (c) si (Y, T ) est un espace de Hausdorff et f : (X, T ) (Y, T ) est une injection continue alors (X, T ) est aussi de Hausdorff. Preuve. (a) Soit X un espace d Hausdorff, et Y X un sous-espace. On va montrer que Y est d Hausdorff aussi. Soient y et y deux points divers de Y. En particulier on peut les séparer dans X par deux ouverts disjoints U et U qui contiennent réspectivement y et y. Maintenant U Y et U Y sont ouverts disjoints dans Y, et ils contiennent encore y et y. (b) Soient X et Y deus espaces d Hausdorff. On va montrer que X Y est d Hausdorff aussi. Soient (x, y) et (x, y ) deux poiints divers de X Y. En particulier x x ou y y. Supposons que x x, et soient U, U deux ouverts disjoints dans X qui contiennent réspectivement x, x. Alors on a que U Y et U Y sont ouverts dans X Y, ils sont disjoints et ils contiennent réspectivement (x, y) et (x, y ). (c) On va montrer que X est d Hausdorff. Soient x et x deux points divers de X. Comme i est injective, i(x) i(x ), et on peut donc les séparer dans Y par deux ouverts disjoints U et U qui contiennent réspectivement i(x) et i(x ). Ensuite i 1 (U) et i 1 (U ) sont deux ouverts disjoints qui séparent x et x dans X. Exercice 2. Les mêmes énoncés que dans 1(a) et (b) mais avec métrisable en lieu de Hausdorff. Trouver un contrexemple pour l énoncé 1(c) avec métrisable en lieu de Hausdorff. Preuve. (a) Soit (X, d X ) un espace métrique, et Y X un sous-espace. On va montrer que Y est métrisable. On définit d Y : Y Y [0, + ) par réstriction of d X. Alors c est clair que les axiomes de m etrique sont toujours satisfaits. Il faut qu on montre que la topologie induite sur Y par d Y est en effet la topologie de sous-espace T Y. [T Y T dy ]; Soit U T Y. Alors U = Y V pour quelque V T X. Soit maintenant y U. Alors il y a une boule B X (y, r) qui est contenue dans V, et ensuite B Y (y, r) = B X (y, r) Y est contenue dans U. Donc U est ouvert dans T dy. [T dy T Y ]; Chaque boule ouvert d Y (y, r) est en effet égal à Y B X (y, r), ce qui est ouvert dans T Y. (b) Soient (X, d X ) et (Y, d Y ) deus espaces métriques. On va montrer que X Y est métrisable. On definit d X Y : (X Y ) (X Y ) [0, + ), d X Y ((x, y)(x, y )) := d X (x, x ) + d Y (y, y ). On va verifier que les axiomes de métrique sont valids. Soient (x, y)(x, y ), (x, y ) X Y.

20 Positivité: d X Y ((x, y)(x, y )) = 0 d X (x, x ) + d Y (y, y ) = 0 d X (x, x ) = 0 et d Y (y, y ) = 0 x = x et y = y (x, y) = (x, y ). Symmétrie: claire. Inégalité triangulaire: d X Y ((x, y)(x, y )) := d X (x, x ) + d Y (y, y ) (d X (x, x ) + d X (x, x )) + (d Y (y, y ) + d Y (y, y )) = = d X Y ((x, y)(x, y )) + d X Y ((x, y )(x, y )). Donc d X Y est bien une métrique. Il faut qu on montre que la topologie induite sur X Y par d X Y est en effet la topologie produit T X Y. [T X Y T dx Y ]; Un base pour la topologie produit est donnée par les produits d une boule overte de X et une boule ouvertede Y. Soient B X (x, r) et B Y (y, s) deux boule ouvertes de X et Y réspectivement. On va montrer que B X (x, r) B Y (y, s) est ouvert dans T dx Y. Soit (x, y) B X (x, r) B Y (y, s). Alors B X Y ((x, y), min{r, s}) B X (x, r) B Y (y, s). [T dx Y T X Y ]; Soit B X Y ((x, y), r) une boule ouverte de X Y. On va monter qu elle est ouverte dans T X Y. Soit (x, y) B X Y ((x, y), r). Alors B X (x, r 2 ) B Y (y, r 2 ) B X Y ((x, y), r). (c) Considérons la droite de Sorgenfrey R l avec R comme ensemble sous-jacent et les intervalles de la forme [a, b[ comme base pour la topologie. On va montrer que R l est séparable (i.e. il possède un sous-ensemble dénombrable et dense) mais n a pas de base dénombrable. Une fois qu on a montré ça, on utilise le lemme ci-dessous pour conclure que R l n est pas métrisable. Après, parce que la topologie de R l est plus fine que la topologie standard sur R, l application id: R l R est continue et bijective mais R est métrisable et R l ne l est pas. R l est séparable parce que Q R l est dense (tout intervalle [a, b[ contient un nombre rationnel). R l n a pas de base dénombrable parce que supposons qu il y a une telle base B = {B n } n N. Sans perte de généralité, on a B n = [a n, b n [ pour quelques a n, b n R l parce qu on peut toujours diminuer les ouverts d une base. Mais maintenant il y a x R l \ {a n } n N et donc l ouvert [x, x + 1[ ne contient aucun ouvert de base autour de x. Lemme. Un espace métrisable X est séparable (i.e. possède un sous-ensemble dénombrable et dense) si et seulement s il a une base dénombrable. Preuve. Soit d une métrique sur X qui induit la topologie donnée et supposons qu il y a D X dénombrable et dense. Alors les boules B(d, ε) avec d D et ε Q >0 forment une base dénombrable pour la topologie de X. À savoir, si U X est ouvert et x U, il existe ε Q >0 tel que B(x, 2ε) U et parce que D X est dense, on trouve un d D B(x, ε). Donc aussi x B(d, ε) et par l inégalité du triangle B(d, ε) B(x, 2ε) U. Par contre, si X a une base dénombrable B, on utilise l axiome du choix pour choisir un point x B B pour tout B B. Parce que B est une base dénombrable, l ensemble des x B est dénombrable et dense.

21 Exercice 3. Trouver un exemple qui montre qu on ne peut pas généraliser le Lemme de Recollement au cas infini. Plus spécifiquement, trouver une application f : (X, T ) (Y, T ) et une suite (X n ) n N de sous-espaces fermés de X tels que X = n=0 X n et les f Xn : (X n, T Xn ) (Y, T ) sont continues pour tout n N mais f ne l est pas. Preuve. On considère X = N avec la topologie de complément fini et Y = N avec la topologie discrète, et f : N N l application identité. Il est clair que f n est pas continue, car la topologie discrète est strictement plus fine que la topologie de complément fini. On pose X n = {n}, il est clair que X = n N X n. Par ailleurs, toute application constante est continue, et donc f Xn est toujours continue. Ceci fournit le contre-exemple demandé. On se souvient qu une application (f 1, f 2 ): (X, T X ) (Y Z, T Y T Z ) est continue si et seulement si f 1 : (X, T X ) (Y, T Y ) et f 2 : (X, T X ) (Z, T Z ) sont continues. En reversant la situation, on se demande si un résultat analogue est juste pour une application X Y Z. Exercice 4. Considérons S 1 := {z C z = 1}, I := [0, 1] comme sous-espaces de C = R 2 et R respectivement (munis des topologies standards) et définissons f : (S 1 I, T S 1 T I ) (S 1, T S 1), (e i2πϕ, t) e i2πϕt où ϕ ]0, 1] (et donc ϕ t est bien-défini pour tout t I). (a) Montrer que f est continue en chaque variable. Plus spécifiquement, ça veut dire que pour tout z S 1 et t I, les applications f(z, ): (I, T I ) (S 1, T S 1) s f(z, s) et f(, t): (S 1, T S 1) (S 1, T S 1) w f(w, t) sont continues. (b) L application f, est-elle continue? Preuve. (a) On commence par montrer que c: R R R définie par f(t) = e i2πt est continue. En fait, par la propriété universelle du produit, il suffit de montrer qu elle est continue composante par composante. Mais c(t) = (cos 2πt, sin 2πt) et le cours de première année d analyse permet de conclure que c est continue puisque les fonctions sinus et cosinus le sont. On peut maintenant restreindre le domaine à I et le codomaine à S 1 et la fonction est toujours continue. On a donc montré que q : I S 1 définie par q(t) = e i2πt est continue. Pour z = e i2πϕ, ϕ > 0 fixé, on remarque que la fonction g : I I s ϕ s = e s ln ϕ est continue comme composition d applications continues. Par conséquent, l application f(z, ) = q g est aussi continue. On procède via le lemme de recollement. On pose S 1 = {(x, y) S 1 : y 0} {(x, y) S 1 : y 0} et on montre que f(, t) est continue sur chacun des fermés. De la géométrie élémentaire (trigonométrie) montre que d(q(x), q(y)) = 2 sin(π(x y)) lorsque x y 1 2.

22 Une analyse de fonction appliqué à 2 sin(π(x y)) x montre que cette fonction est positive pour 0 x 1 2. Ceci montre que d(q(x), q(y)) > x y lorsque x y < 1 2. Ainsi, q : [0, 1 2 ] {(x, y) S1 : y 0} est un homéomorphisme. Pour t fixé, on remarque que la fonction g : ]0, 1/2] I s s t = e t ln s est continue comme composition d applications continues, et elle tend vers 0 quand s converge vers 0. Par conséquent, on peut la prolonger par continuité par g(0) = 0 (les espaces sont métriques). Ainsi, f(, t) = q gq 1 est continue lorsque restreinte à {(x, y) S 1 : y 0}. Un raisonnement analogue montre la continuité sur l autre fermé, et le lemme de recollement achève la preuve. (b) On considère la suite x n = ( 1 2, 1 n n ), qui converge vers (0, 0) dans I I. Puisque q est continue, (e i2π 1 2 n, 1 n ) converge vers (1, 0) = (q(0), 0) dans S1 I. Mais f(e i2π 1 2 n, 1 n ) = ei2π 1 2 = 1 et donc cette suite ne converge pas vers f(1, 0) = 1. Ceci montre que f n est pas continue.

23 TOPOLOGIE - SÉRIE 8 Exercice 1. Soit (X i, T i ) i I une famille d espaces topologiques. Montrer que (a) si les X i sont de Hausdorff, alors leur produit ( i I X i, i I T i ) est aussi de Hausdorff; (b) i I M i = i I M i pour toute famille (M i ) i I de sous-ensembles M i X i ; (c) i I (T i ) Yi = ( i I T i ) i I Y i pour toute famille (Y i) i I de sous-espaces Y i X i. Preuve. (a) Soient x, y deux éléments distincts de i I X i. Alors il existe j I tel que x(j) y(j). Puisque X j est de Hausdorff, il existe U, V deux ouverts disjoints de X j avec x(j) U et y(j) V. On définit les ouverts W x = {z i I X i : z(j) U} et W y = {z i I X i : z(j) V } (ils appartiennent à la sous-base de la topologie sur le produit). Puisque U et V sont disjoints, W x et W y sont disjoints et on a que x W x et y W y. (b) Nous allons commencer par montrer que i I M i est fermé dans ( i I X i, i I T i ). Soit x i I M i. Alors il existe j I tel que x(j) M j, c est à dire il existe un ouvert U de X j avec x(j) U et U X j \ M j. On remarque que l ouvert de sous-base {z i I X i : z(j) U} contient x et est inclus dans le complémentaire de i I M i. Par conséquent, le complémentaire de i I M i est ouvert et donc i I M i est fermé. Or i I M i est le plus petit fermé contenant i I M i, et donc i I M i i I M i. Pour l inclusion inverse, nous allons utiliser la caractérisation de l adhérence par les bases. Soit x i I M i et un ouvert de base W de la topologie produit qui contient x. Par définition, W est de la forme { } W = z i I X i : z(j k ) U jk pour k = 1,... n, où n N, j 1,..., j n I et x(j k ) U jk T jk pour k = 1,... n. Puisque x i I M i, alors pour tout i I, il existe y i V i M i, où V i = X i si i j k et V jk = U jk. On définit y par y(j) = y j et on remarque que y W i I M i. Ceci montre que i I M i i I M i. (c) Nous allons démontrer que si (X, T ) admet une base B et Y X alors B Y = {B Y : B B} est une base pour la topologie sur Y. Il est clair que tous les éléments de B Y sont des ouverts de (Y, T Y ), et donc T BY T Y. Par ailleurs, si W T Y, alors il existe un ouvert U de X tel que W = U Y. Alors, piusque B est une base, il existe des B i B, i I avec U = i I B i. On a que W = ( i I B i) Y = i I (B i Y ), et donc T BY T Y. En appliquant le résultat à X = i I X i et Y = i I Y i, on obtient que la topologie ( i I T i ) i I Y à pour base i {{ C = x } X i : x(j k ) U jk pour k = 1,... n } Y i : n N, j k I, U jk T jk i I i I {{ = x } } Y i : x(j k ) U jk Y jk pour k = 1,... n : n N, j k I, U jk T jk i I et l on remarque que cette base est exactement celle du produit i I (T i ) Yi

24 Exercice 2. Pour une famille dénombrable (X i, T i ) i I d espaces topologiques métrisables, montrer que leur produit ( i I X i, i I T i ) est de nouveau métrisable. Trouver un exemple de famille indénombrable, dont le produit n est plus métrisable. Indication: Considérer les bases locales d un point où on appelle base locale d un point x une base pour le filtre V(x) des voisinages de x. Preuve. On va montrer que le produit d une famille dénombrable d espaces métriques est métrisable. Soit (X n, d n ) une famille d éspaces métrique, avec chaque d n bornée par 1. On définit alors une métrique sur X := n N X n par d X : X X [0, + ), d n (x n, y n ) d X ((x n ) n N, (y n ) n N ) := sup 1. n N n d X est bien une métrique. Les propriétés de symmétrie et réflexivité sont triviales. Il reste à montrer l inégalité triangulaire. Soient (x n ) n N, (y n ) n N, (z n ) n N dans X. Pour tout n N on a que d n (x n, z n ) n d n(x n, y n ) + d n(y n, z n ) d X ((x n ) n N, (y n ) n N )+d X ((x n ) n N, (y n ) n N ). n n En passant au supremum on a l inégalité voulue. Ensuite, d X induit la topologie produit. [T dx T X ]; soit V un ouvert de base dans la topologie induite par la métrique, et (x n ) n N V. Il y a une boule ouverte B X ((x n ) n N, ε) qui est contenue dans V. Soit N > 1 ε. Si U := n N U n, oú U n := B Xn (x n, ε) pour n N et U n = X n pour n > N, alors U est ouvert dans la topologie produit et U B X ((x n ) n N, ε) En particulier (x n ) n N U B X ((x n ) n N, ε) V. Donc V est ouvert dans la topologie produit. [T X T dx ]; soit U un ouvert de base dans la topologie produit, et (x n ) n N U. Il y a un ouvert de base U dans la topologie produit tel que (x n ) n N U U. On peut prendre U est de la forme U = n N U n, où U n = B Xn (x n, ε n ) pour un nombre fini de n, et U n = X n autrement. Si ε := min n ε nn, alors B X ((x n ) n N, ε) U. En particulier (x n ) n N B X ((x n ) n N, ε) U U. Donc U est ouvert dans la topologie induite par la métrique. En général le produit d une famille d éspaces métriques n est pas métrisable. Soit X r := {0, 1} muni de la topologie discrète pour tout r R. Alors chaque X r est métrisable, tandis que le produit X := r R X r ne l est pas. En effet dans X on ne peut pas caractériser l adhérence par suites (Exo3, série5). Soient O := (0) r R, et A := {(x r ) r R X x r = 0 pour un nombre fini de r}. Alors O A. Condidérons une suite (x k ) k N dans A et pour tout k N soit I k := {r R x k r = 0} R, ce qui est fini. Alors I := r R I k est dénombrable, et donc il existe z R \ I. Cela signifie que pour tout k N on a x k z = 1. En particulier la suite (x k ) k N ne peut pas être définitivement contenue dans l ouvert {(x r ) r R X x z = 0}, ce qui est un voisinage de O. Donc aucune suite dans A peut converger vers O.

25 Exercice 3. (a) Montrer que R ω avec la topologie boite (et où R est muni de la topologie standard) n est pas métrisable. Indication: De nouveau, considérer les bases locales. (b) Trouver un exemple d une famille (X i, T i ) i I d espaces topologiques et d une application f : (Y, T ) ( i I X i, T box ) tels que chaque composante f i : (Y, T ) (X i, T i ) est continue mais f ne l est pas. Preuve. (a) On va montrer que dans R ω avec la topologie boite on ne peut pas caractériser l adhérence par suites (Exo3, série5). Soient O := (0) n N, et A := {(x n ) n N x n > 0 pour tout n}. Alors O A. Considérons après une suite (x k ) k N dans A. L ouvert U := n N( x n n, x n n) contient O mais aucun x k (lorsque x k k ( xk k, xk k )). En particulier, aucune suite dans A converge vers O. (b) Soit X n := {0, 1} avec la topologie discrète pour tout n N, et Y := {0, 1} N avec la topologie produit. Alors la fonction identité Y = ({0, 1} N, ) n N X n = ({0, 1} N, ) n est pas continue, puisque la topologie boite est strictement plus fine que la topologie produit. Pourtant les projections sont continues. Exercice 4. (a) Pour une application f : X Y et un ultrafiltre F sur X, montrer que f F est un ultrafiltre sur Y. Soit (X i, T i ) i I une famille d espaces topologiques dont le produit X := i I X i est non-vide, F un filtre sur (X, i I T i ) et notons F i := (pr i ) F les images directes de F par les projections pr i : X X i. Pour chaque point x = (x i ) i I X, montrer que (b) pour f : Y Z une application surjective et G un filtre sur Y f G = {fa A G} (en particulier F i = {pr i A A F}); (c) F converge vers x si et seulement si chaque F i avec i I converge vers x i. (d) Trouver un exemple concret de X et une suite (x n ) n N qui n a pas de point d accumulation mais où chaque (pr i x n ) n N avec i I en possède un.

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres Énoncé Soit E un ensemble non vide. On dit qu un sous-ensemble F de P(E) est un filtre sur E si (P 0 ) F. (P 1 ) (X, Y ) F 2, X Y F. (P 2 ) X F, Y P(E) : X Y Y F. (P 3 ) / F. Première Partie 1. Que dire

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

CHAPITRE IV. L axiome du choix

CHAPITRE IV. L axiome du choix CHAPITRE IV L axiome du choix Résumé. L axiome du choix AC affirme qu il est légitime de construire des objets mathématiques en répétant un nombre infini de fois l opération de choisir un élément dans

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques Université de Provence Topologie 2 Cours3. Applications continues et homéomorphismes 1 Rappel sur les images réciproques Soit une application f d un ensemble X vers un ensemble Y et soit une partie P de

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 MPSI 1 Feuille d exercices Manipulation des relations d ordre. Relation d ordre Exercice 1. Soit E un ensemble fixé contenant au moins deux éléments. On considère la relation

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 :

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 : Exercice 1 : NOMBRES COMPLEXES On donne θ 0 un réel tel que : cos(θ 0 ) 5 et sin(θ 0 ) 1 5. Calculer le module et l'argument de chacun des nombres complexes suivants (en fonction de θ 0 ) : a i( )( )(1

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Théorie de la mesure. S. Nicolay

Théorie de la mesure. S. Nicolay Théorie de la mesure S. Nicolay Année académique 2011 2012 ii Table des matières Introduction v 1 Mesures 1 1.1 Sigma-algèbres................................. 1 1.2 Mesures.....................................

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Université Pierre & Marie Curie (Paris 6) Licence de Mathématiques L3 UE LM364 Intégration 1 & UE LM365 Intégration 2 Année 2010 11 Théorie de la Mesure et Intégration Responsable des cours : Amaury LAMBERT

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques.

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. 14-3- 214 J.F.C. p. 1 I Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. Exercice 1 Densité de probabilité. F { ln x si x ], 1] UN OVNI... On pose x R,

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon Premiers exercices d Algèbre Anne-Marie Simon première version: 17 août 2005 version corrigée et complétée le 12 octobre 2010 ii Table des matières 1 Quelques structures ensemblistes 1 1.0 Ensembles, relations,

Plus en détail

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Albert Cohen Dans ce cours, on s intéresse à l approximation numérique d équations aux dérivées partielles linéaires qui admettent une formulation

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur

Plus en détail

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé Chapitre 2 Eléments pour comprendre un énoncé Ce chapitre est consacré à la compréhension d un énoncé. Pour démontrer un énoncé donné, il faut se reporter au chapitre suivant. Les tables de vérité données

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Maths MP Exercices Fonctions de plusieurs variables Les indications ne sont ici que pour être consultées après le T (pour les exercices non traités). Avant et pendant le T, tenez bon et n allez pas les

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t 3.La méthode de Dirichlet 99 11 Le théorème de Dirichlet 3.La méthode de Dirichlet Lorsque Dirichlet, au début des années 180, découvre les travaux de Fourier, il cherche à les justifier par des méthodes

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Cours Fonctions de deux variables

Cours Fonctions de deux variables Cours Fonctions de deux variables par Pierre Veuillez 1 Support théorique 1.1 Représentation Plan et espace : Grâce à un repère cartésien ( ) O, i, j du plan, les couples (x, y) de R 2 peuvent être représenté

Plus en détail

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5.

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. DÉVELOPPEMENT 32 A 5 EST LE SEUL GROUPE SIMPLE D ORDRE 60 Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. Démonstration. On considère un groupe G d ordre 60 = 2 2 3 5 et

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Denis Vekemans R n est muni de l une des trois normes usuelles. 1,. 2 ou.. x 1 = i i n Toutes les normes de R n sont équivalentes. x i ; x 2

Plus en détail

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Exercice - - L/Math Sup - On multiplie le dénominateur par sa quantité conjuguée, et on obtient : Z = 4 i 3 + i 3 i 3 = 4 i 3 + 3 = + i 3. Pour

Plus en détail

Cours d Analyse I et II

Cours d Analyse I et II ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE Cours d Analyse I et II Sections Microtechnique & Science et génie des matériaux Dr. Philippe Chabloz avril 23 Table des matières Sur les nombres. Les nombres

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables 6. 1 Fonctions différentiables de R 2 dans R. 6. 1. 1 Définition de la différentiabilité Nous introduisons la différentiabilité sous l angle des développements

Plus en détail

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie 1 Définition des nombres complexes On définit sur les couples de réels une loi d addition comme suit : (x; y)

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Qu est-ce qu une probabilité?

Qu est-ce qu une probabilité? Chapitre 1 Qu est-ce qu une probabilité? 1 Modéliser une expérience dont on ne peut prédire le résultat 1.1 Ensemble fondamental d une expérience aléatoire Une expérience aléatoire est une expérience dont

Plus en détail

TIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES

TIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES Bulletin de la SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE NILSYSTÈMES D ORDRE 2 ET PARALLÉLÉPIPÈDES Bernard Host & Alejandro Maass Tome 135 Fascicule 3 2007 SOCIÉTÉ MATHÉMATIQUE DE FRANCE Publié avec le concours du

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

Intégrale de Lebesgue

Intégrale de Lebesgue Intégrale de Lebesgue L3 Mathématiques Jean-Christophe Breton Université de Rennes 1 Septembre Décembre 2014 version du 2/12/14 Table des matières 1 Tribus (σ-algèbres) et mesures 1 1.1 Rappels ensemblistes..............................

Plus en détail

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal III CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR A - Propriétés et détermination du choix optimal La demande du consommateur sur la droite de budget Résolution graphique Règle (d or) pour déterminer la demande quand

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

Équations non linéaires

Équations non linéaires Équations non linéaires Objectif : trouver les zéros de fonctions (ou systèmes) non linéaires, c-à-d les valeurs α R telles que f(α) = 0. y f(x) α 1 α 2 α 3 x Equations non lineaires p. 1/49 Exemples et

Plus en détail

Mesure et Intégration (Notes de cours de L3)

Mesure et Intégration (Notes de cours de L3) Mesure et Intégration (Notes de cours de L3) Ahmed Zeriahi Version préliminaire-octobre 2011 Avertissement : Ceci est une version préliminaire des notes du cours que l auteur a dispensé en troisème année

Plus en détail

Cours d arithmétique Première partie

Cours d arithmétique Première partie Cours d arithmétique Première partie Pierre Bornsztein Xavier Caruso Pierre Nolin Mehdi Tibouchi Décembre 2004 Ce document est la première partie d un cours d arithmétique écrit pour les élèves préparant

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007 Correction du baccalauréat S Liban juin 07 Exercice. a. Signe de lnx lnx) : on fait un tableau de signes : x 0 e + ln x 0 + + lnx + + 0 lnx lnx) 0 + 0 b. On afx) gx) lnx lnx) lnx lnx). On déduit du tableau

Plus en détail

Cours d Analyse 3 Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse 3 Fonctions de plusieurs variables Université Claude Bernard, Lyon I Licence Sciences, Technologies & Santé 43, boulevard 11 novembre 1918 Spécialité Mathématiques 69622 Villeurbanne cedex, France L. Pujo-Menjouet pujo@math.univ-lyon1.fr

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Mesures et Intégration

Mesures et Intégration Mesures et Intégration Marc Troyanov - EPFL - Octobre 2005 30 avril 2008 Ce document contient les notes du cours de Mesure et Intégration enseigné à l EPFL par Marc Troyanov, version 2005-2006. Table des

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité

Plus en détail

Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles

Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles Université de Nice-Sophia Antipolis Mémoire de Master 1 de Mathématiques Année 2006-2007 Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles Auteurs : Clémence MINAZZO - Kelsey RIDER Responsable

Plus en détail

Fonctions Analytiques

Fonctions Analytiques 5 Chapitre Fonctions Analytiques. Le plan complexe.. Rappels Soit z C, alors!(x,y) IR 2 tel que z = x + iy. On définit le module de z comme z = x 2 + y 2. On peut aussi repérer z par des coordonnées polaires,

Plus en détail

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs Eo7 Limites de fonctions Théorie Eercice Montrer que toute fonction périodique et non constante n admet pas de ite en + Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une ite finie en + Indication

Plus en détail

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2 Chapitre 8 Fonctions de plusieurs variables 8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles Définition. Une fonction réelle de n variables réelles est une application d une partie de R

Plus en détail

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique :

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique : Chapitre Chapitre. Séries de Fourier Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction - périodique : c c a0 f x dx c an f xcosnxdx c c bn f xsinn x dx c L objet de

Plus en détail

1 Première section: La construction générale

1 Première section: La construction générale AMALGAMATIONS DE CLASSES DE SOUS-GROUPES D UN GROUPE ABÉLIEN. SOUS-GROUPES ESSENTIEL-PURS. Călugăreanu Grigore comunicare prezentată la Conferinţa de grupuri abeliene şi module de la Padova, iunie 1994

Plus en détail

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé Planche n o Fonctions de plusieurs variables Corrigé n o : f est définie sur R \ {, } Pour, f, = Quand tend vers, le couple, tend vers le couple, et f, tend vers Donc, si f a une limite réelle en, cette

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale. MODÉLISATION ET SIMULATION EQUATIONS AUX DIFFÉRENCES (I/II) 1. Rappels théoriques : résolution d équations aux différences 1.1. Équations aux différences. Définition. Soit x k = x(k) X l état scalaire

Plus en détail

Dérivation : cours. Dérivation dans R

Dérivation : cours. Dérivation dans R TS Dérivation dans R Dans tout le capitre, f désigne une fonction définie sur un intervalle I de R (non vide et non réduit à un élément) et à valeurs dans R. Petits rappels de première Téorème-définition

Plus en détail

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets Programmation linéaire et Optimisation Didier Smets Chapitre 1 Un problème d optimisation linéaire en dimension 2 On considère le cas d un fabricant d automobiles qui propose deux modèles à la vente, des

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples 45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux Fonctions de plusieurs variables Sébastien Tordeux 22 février 2009 Table des matières 1 Fonctions de plusieurs variables 3 1.1 Définition............................. 3 1.2 Limite et continuité.......................

Plus en détail

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables PC*2 2 septembre 2009 Avant-propos À part le théorème de Fubini qui sera démontré dans le cours sur les intégrales à paramètres et qui ne semble pas explicitement

Plus en détail

Angles orientés et trigonométrie

Angles orientés et trigonométrie Chapitre Angles orientés et trigonométrie Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Trigonométrie Cercle trigonométrique. Radian. Mesure d un angle orienté, mesure principale.

Plus en détail