Perspectives sectorielles Région du Québec

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1 Perspectives sectorielles Région du Québec servicecanada.gc.ca O-Canada

2 Auteur Sylvain Laurendeau, économiste régional principal Service Canada Région du Québec Téléphone : , poste 2310; , poste 2310 Courriel : sylvain.laurendeau@servicecanada.gc.ca Mise en page Johanne Asselin Katalin Budai Photos Image modifiée, Denis Chabot, Le Québec en images, CCDMD Image modifiée, Gilles M. Deschênes, Le Québec en images, CCDMD Image modifiée, Martin Caron, Le Québec en images, CCDMD Juin 2012 This publication is also available in English. Dans ce document, l usage exclusif du masculin pour désigner les personnes n a pour seul but que d alléger le texte. Le contenu de ce document découle d analyses réalisées par son auteur et ne reflète pas nécessairement le point de vue du gouvernement du Canada. Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2012

3 Table des matières Sommaire... 4 Introduction... 7 Notes méthodologiques... 8 Partie 1 : Vue d ensemble Description du territoire Démographie Environnement économique Indicateurs du marché du travail Partie 2 : Perspectives sectorielles Structure industrielle Perspectives Secteur primaire Industrie de la construction Secteur de la fabrication Fabrication liée à la consommation Fabrication liée aux ressources Fabrication liée aux investissements Secteur tertiaire Services à la consommation Services à la production Services gouvernementaux et parapublics Liste des tableaux Tableau 1 Principaux indicateurs du marché du travail, Tableau 2 Répartition et perspectives de l emploi selon certains regroupements industriels Tableau 3 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur primaire Tableau 4 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur de la fabrication liée à la consommation Tableau 5 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur de la fabrication liée aux ressources Tableau 6 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur de la fabrication liée aux investissements Tableau 7 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur des services liés à la consommation Tableau 8 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur des services liés à la production Tableau 9 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur des services publics et parapublics... 37

4 Sommaire Le Québec a mis plus de 20 ans à atteindre le niveau de d habitants. Mais avec un taux de croissance annuel inférieur à celui du reste du Canada depuis plusieurs années, la population québécoise voit son poids démographique diminuer d année en année. Aucun déclin de la population n est envisagé pour l instant mais la faible dynamique démographique pourrait faire en sorte que l accroissement naturel sera négatif d ici une vingtaine d années. À partir de ce moment, seul un solde migratoire positif assurerait la croissance de la population du Québec. Depuis une dizaine d années d ailleurs, le solde migratoire positif compte pour plus de la moitié de l accroissement net de la population. Le nombre de jeunes de 15 à 19 ans est à la baisse depuis 2009, les 25 à 29 ans aussi bien que ce dernier groupe profiteront d une remontée lorsque les ans commenceront à intégrer la prochaine cohorte, plus vieux de cinq années. À l aube d un important nombre de retraites, la population de jeunes québécois n est déjà plus suffisante pour remplacer les départs de la population active. Au cours des trois prochaines années, le vieillissement et la faible croissance démographique auront un impact de plus en plus marqué. La récession a, temporairement, retardé ce problème. Mais, à partir de , les difficultés de recrutement et de remplacement de la maind œuvre pourraient ralentir la création d emplois et la dynamique économique du Québec. Une situation semblable se dessine au Canada. Partout, l érosion du groupe des 15 à 55 ans vient accentuer les pressions sur les marchés du travail causées par le manque de travailleurs qualifiés disponibles. La sous-traitance et la délocalisation du travail à l étranger deviendront de plus en plus fréquentes au Canada pour face aux pénuries de main-d œuvre anticipées. Mais comme ce ne sont pas toutes les activités qui peuvent être accomplies depuis un autre pays, le problème demeurera pour plusieurs segments de l économie. Pour ceux-ci, le recours aux travailleurs étrangers pourrait constituer une avenue pour contrer les difficultés de recrutement. Jusqu à tout récemment, au Québec, on pouvait s appuyer sur le fait qu au cours des deux dernières décennies, les générations demeuraient actives un peu plus longtemps. Il semble qu on approche des limites de ce phénomène. Ainsi, le taux d activité baisse de 20 points chez les ans en comparaison du taux pour les personnes âgées de 30 à 49 ans ; le taux d activité est réduit presque à néant chez les personnes de 60 ans et plus. Le taux d emploi se comporte de la même façon. Pour que la hausse du taux d activité ait un effet plus significatif sur la hausse du taux d emploi des 55 ans et plus, il faudrait réaliser de sérieux gains car au rythme actuel, l impact est trop faible pour apporter des changements d importance. Environnement économique Les États-Unis et l Europe constituent les marchés privilégiés d environ 85 % des exportations québécoises. C est donc dire que la dynamique des économies américaine et européennes marquera la cadence au cours de la période de prévision Les enjeux de la zone euro dépassent le problème de la dette souveraine grecque. Avec la majorité des pays engagés sur la voie des mesures d austérité, l Europe fait face à la récession. L impact des coupes sera important : la consommation sera au ralenti, et même en recul en 2012, l investissement privé sera faible et la production sera bien loin de son plein potentiel. Le choc ne se limite pas qu aux pays adoptant les mesures mais atteint l ensemble des pays qui font commerce de biens et services avec eux. La contagion pourrait faire durer les défis sur une période beaucoup plus longue. Les États-Unis n affichent toujours qu une faible croissance économique. Malgré tout, la sortie de récession semble plus présente à chaque mois qui passe. Depuis la fin de 2010, les indicateurs ont progressé de façon positive. Les perspectives sont de plus en plus optimistes en ce qui a trait à la seconde moitié de 2012 et pour Dans le cas des économies émergentes, la croissance a été revue à la baisse pour 2012 même si celle-ci demeure à des niveaux alléchants par rapport à ce qu on voit dans les 4

5 économies développées. Plusieurs pourront contrer la baisse des affaires sur les marchés extérieurs grâce au développement de la demande intérieure. En étant optimiste, on peut espérer que la voie de sortie des obstacles aux échanges mondiaux se dessinera à partir de 2013 avec, possiblement, un nouveau départ vers Cependant, la croissance des économies développées, en particulier celles de l Europe, demeurera de faible ampleur, possiblement jusqu en Sur le plan intérieur, les dépenses des ménages québécois ont continué à progresser en 2011 malgré un ralentissement en seconde moitié de l année. Il y a aussi eu amélioration de l investissement privé et des exportations. Bref, le produit intérieur brut (PIB) a progressé en 2011 : sur une base annuelle, la croissance du PIB réel a atteint 1,7 % le gain avait été de 2,5 % en Les prévisions des principales institutions financières canadiennes placent la croissance du PIB québécois à 1,5 % en 2012 et à 2,0 % en Le même consensus se dégage quant à la croissance attendue des PIB ontarien et canadien. Le faible recul entre la dynamique de 2011 et celle attendue pour 2012 nous semble plutôt sous-évaluée, surtout dans le contexte économique mondial actuel. Par contre, avec la publication des données préliminaires du PIB québécois pour le premier trimestre de 2012, certaines institutions financières commencent déjà à penser que 2012 ne sera pas aussi difficile qu on pouvait le croire. Ce récent regain pourrait-il engendrer une révision de la prévision d emploi? Les prévisionnistes sont moins optimistes de ce côté en raison de la dynamique plus difficile en La cadence devrait cependant s accélérer à partir de Nous croyons que ce scénario a toutes les chances de se réaliser compte tenu que le potentiel de croissance de l économie québécoise réside dans l amélioration continue du commerce extérieur. Perspectives sectorielles Au cours de la période de prévision , l impact des mesures d austérité en Europe constitue la plus grande source d incertitude. Il est possible que le commerce mondial soit moins affecté qu on ne le pense. C est, d ailleurs, la position de l Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) qui, tout récemment, a vu une amélioration des conditions en Europe. Dans ce cas, le Québec pourra se concentrer et profiter de la lente relance qui se dessine aux États- Unis. Si, au contraire, la faiblesse des économies européennes engendre un impact prononcé sur le commerce, la croissance pour 2012 et les années suivantes s en trouvera passablement affaiblie. Le scénario supportant les perspectives sectorielles pour le Québec a été élaboré au cours du premier trimestre de Le faible taux de croissance annuel moyen qui s en dégage est lié au ralentissement de la dynamique économique en fin d année 2011, à la très lente croissance de l économie américaine et aux conséquences possibles du ralentissement en Europe sur le commerce mondial, en particulier auprès des économies avec lesquelles le Québec réalise des échanges. Le taux de croissance annuel moyen de l emploi au Québec a été établi à 0,9 % sur la période mais sera beaucoup plus faible en 2012, aux environs de 0,5 %. Le rythme ira en s accélérant par la suite pour atteindre 0,8 % en 2013 et 1,0 % en Une amélioration plus rapide de l environnement économique extérieur entraînerait une croissance plus dynamique. Le principal acteur de la faible croissance sera le secteur de la fabrication. Malgré dix années de pertes, en particulier du côté des industries autrefois à forte intensité de main-d œuvre, la restructuration n est pas terminée. Le taux de croissance annuel moyen pour l ensemble du secteur serait de 0,4 % sur L emploi des segments liés à la fabrication de biens de consommation et à la transformation des ressources demeurera stable sur la période : le recul attendu en serait compensé par de faibles gains en Quant aux industries associées aux investissements, elles 5

6 devraient poursuivre leur croissance au cours des trois prochaines années. Le secteur des services continuera d afficher de la croissance au cours des prochaines années mais le rythme sera beaucoup moins élevé que par le passé. Il faut dire que le niveau d activité est tellement élevé dans plusieurs segments qu il serait difficile d envisager une croissance plus forte. Le taux de croissance annuel moyen, sur , s établit à 0,9 %. Bien que tous les regroupements d industries de services participeront à la croissance d emplois, celle-ci sera plus élevée, autant en nombre qu en pourcentage, dans les entreprises en soutien à la production. 6

7 Introduction Tous les ans, Service Canada effectue des prévisions à moyen terme de l emploi selon les industries et les professions pour l ensemble du Québec et pour chacune de ses régions économiques. Les résultats de ces analyses sont publiés sous la forme d une série d études qui visent à donner un aperçu global de l évolution récente et des perspectives du marché du travail au Québec et dans ses différentes régions. Cette série de documents intéressera, nous l espérons, les personnes cherchant leur voie sur le marché du travail ainsi que celles qui les appuient dans cette démarche, que ce soit les parents, le personnel du milieu de l éducation ou les intervenants des services d aide à l emploi. Elle devrait également intéresser les entreprises et les associations d employeurs désireuses de cerner certains enjeux relatifs à la gestion des ressources humaines dans leur industrie. Le présent document comporte deux sections. La première partie dresse un portrait d ensemble du marché du travail de la région : y sont présentés un aperçu de l évolution économique et les principaux indicateurs du marché du travail. La deuxième partie traite des perspectives sectorielles sur la base de regroupements industriels définis dans le Système de classification des industries de l Amérique du Nord (SCIAN). 7

8 Notes méthodologiques Estimations d emploi Les estimations d emploi par industrie sont basées sur les données de l Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada. Ce choix a été motivé par le fait que l EPA constitue la seule source à la fois fiable et continue de l évolution de l emploi tant au Québec que dans les régions. Compte tenu que certaines industries présentent de faibles niveaux d emploi dans plusieurs régions économiques, d autres sources de données, principalement de nature administrative, ont parfois été utilisées pour pallier le manque de fiabilité de l EPA dans ces industries. De plus, des moyennes des trois dernières années (2009, 2010 et 2011) sont présentées dans les tableaux statistiques pour donner une indication plus fiable des niveaux d emploi. Les projections d emploi ont été établies pour une période de trois ans s étendant de 2012 à Elles ont été effectuées au cours de l hiver 2011 et sont le fruit d un travail de collaboration de l ensemble des économistes de Service Canada présents dans les régions du Québec. Nous tenons également à remercier l'équipe du Système de projection des professions au Canada (SPPC) sans laquelle nous ne disposerions pas de plusieurs des outils d analyse et de prévisions à la base de la présente étude. Regroupements industriels L analyse par industrie présentée dans ce document repose sur une agrégation basée sur le Système de classification des industries de l Amérique du Nord (SCIAN). Nous donnons ici un bref aperçu de la composition de chacun de ces groupes. Une définition précise des industries est disponible dans le SCIAN publié par Statistique Canada. Secteur primaire 11 Agriculture, foresterie, pêche et chasse 21 Extraction minière et extraction de pétrole et de gaz Secteur secondaire 23 Construction Secteur de la fabrication Secteur tertiaire 22 Services publics Secteur des services Les regroupements suivants peuvent également avoir été utilisés : Fabrication liée à la consommation 311 Fabrication d aliments 312 Fabrication de boissons et de produits du tabac 313 Usines de textiles 314 Usines de produits textiles 315 Fabrication de vêtements 316 Fabrication de produits en cuir et de produits analogues 323 Impression et activités connexes de soutien 337 Fabrication de meubles et de produits connexes 339 Activités diverses de fabrication 8

9 Fabrication liée aux ressources 321 Fabrication de produits en bois 322 Fabrication du papier 324 Fabrication de produits du pétrole et du charbon 327 Fabrication de produits minéraux non métalliques 331 Première transformation des métaux Fabrication liée aux investissements 325 Fabrication de produits chimiques 326 Fabrication de produits en plastique et en caoutchouc 332 Fabrication de produits métalliques 333 Fabrication de machines 334 Fabrication de produits informatiques et électroniques 335 Fabrication de matériel, d appareils et de composants électriques 336 Fabrication de matériel de transport Services à la consommation Commerce de détail 51 Industrie de l information et industrie culturelle 71 Arts, spectacles et loisirs 72 Hébergement et services de restauration 81 Autres services, sauf les administrations publiques Services à la production 22 Services publics 41 Commerce de gros Transport et entreposage 52 Finance et assurances 53 Services immobiliers et services de location et de location à bail 54 Services professionnels, scientifiques et techniques 55 Gestion de sociétés et d entreprises 56 Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d assainissement Services gouvernementaux et parapublics 61 Services d enseignement 62 Soins de santé et assistance sociale 91 Administrations publiques 9

10 Partie 1 : Vue d ensemble Description du territoire Moins de 1 % des municipalités du Québec regroupent 48 % de la population. La plus grande des provinces canadiennes en superficie, le Québec arrive au second rang pour la population, estimée à habitants en mars 2012, ce qui représente environ 23 % de la population canadienne. L Ontario est la province la plus populeuse avec plus de habitants, soit près de 39 % de la population canadienne. La majorité de la population québécoise est concentrée dans les territoires de part et d autre du fleuve Saint-Laurent. Selon le décret de population pour 2012 du Ministère québécois des Affaires municipales, des Régions et de l Occupation du territoire, on dénombre dix municipalités de plus de habitants abritant près de la moitié de la population de la province. C est en milieu urbain, c est-à-dire dans les régions métropolitaines de recensement et dans les agglomérations de recensement, qu on retrouve 80 % des Québécois. La population active et le nombre de personnes en emploi s y retrouvent concentrés dans les mêmes proportions. Démographie Les impacts de la faible démographie seront plus prononcés à partir de Le Québec aura mis plus de 20 ans pour passer de d habitants, atteint en 1990, à Cependant, comme le taux de croissance annuel de la population québécoise est inférieur à celui du reste du Canada depuis plusieurs années, le poids démographique de la province diminue légèrement d année en année. Bien qu aucun déclin de la population ne soit envisagé au cours des 40 prochaines années, la faible croissance de la démographie québécoise pourrait faire en sorte que, d ici une vingtaine d années, l accroissement naturel (le nombre de naissances moins les décès) soit négatif. À partir de ce moment, seul un solde migratoire positif assurerait la croissance de la population du Québec. Déjà, depuis une dizaine d années, le solde migratoire positif de la province compte pour plus de la moitié de l accroissement net de la population et ce, malgré la hausse des naissances que le Québec a connu au cours de cette même période. Le nombre de personnes dans le groupe des 15 à 19 ans est à la baisse depuis 2009, celui des 25 à 29 ans aussi bien que ce dernier groupe profitera d une remontée lorsque les ans commenceront à intégrer la prochaine cohorte, plus vieux de cinq années. À l aube d un important nombre de retraites, la population de jeunes québécois n est déjà plus suffisante pour remplacer les départs de la population active. Au cours des trois prochaines années, le vieillissement et la faible croissance démographique auront un impact de plus en plus marqué. La récession a, temporairement, retardé ce problème. Mais, à partir de , les difficultés de recrutement et de remplacement de la main-d œuvre pourraient ralentir la création d emplois et la dynamique économique du Québec. Pour chiffrer l impact de la dynamique démographique sur les marchés du travail au Québec, l Institut de la statistique du Québec (ISQ) utilise, entre autres, l indice de remplacement de la main-d œuvre (IRMO). Il s agit du rapport entre le nombre de jeunes de 20 à 29 ans susceptibles d entrer sur le marché du travail et le nombre de retraites potentielles, associées au nombre de personnes âgées de 55 à 64 ans. En 1987, l indice était de 200, c est-à-dire qu on comptait 200 jeunes de 20 à 29 ans par groupe de 100 personnes âgées de 55 à 64 ans. En 2009, l IRMO est passé sous le niveau d équilibre de 100 : autrement dit, le nombre potentiel de jeunes en position d intégrer le marché du travail est devenu inférieur au nombre de personnes qui pouvaient le quitter ; en 2016, l indice serait de

11 Dans les régions du Québec liées à l exploitation des ressources, l IRMO atteint déjà des niveaux très bas et les difficultés de renouvellement de la population active font en sorte que le nombre de personnes disponibles à l emploi est déjà bien inférieur aux besoins. Une situation semblable se dessine au Canada en général. Statistique Canada rapporte que dès 2016, l érosion du groupe des 15 à 55 ans accentuera les pressions sur les marchés du travail causées par le manque de travailleurs qualifiés disponibles. Exportation et développement Canada s est d ailleurs récemment exprimé à ce sujet, estimant que la sous-traitance et la délocalisation du travail à l étranger deviendrait de plus en plus fréquent au Canada pour faire face aux pénuries de main d œuvre anticipées. Mais comme ce ne sont pas toutes les activités qui peuvent être accomplies depuis un autre pays, le problème demeurera entier pour plusieurs segments de l économie. Jusqu à tout récemment, au Québec, on pouvait s appuyer sur le fait qu au cours des deux dernières décennies, les générations demeuraient actives un peu plus longtemps. Il semble qu on approche des limites de ce phénomène. Ainsi, le taux d activité baisse de 20 points chez les ans en comparaison du taux pour les personnes âgées de 30 à 49 ans ; le taux d activité est réduit presque à néant chez les personnes de 60 ans et plus. Le taux d emploi se comporte de la même façon. Pour que la hausse du taux d activité ait un effet plus significatif sur la hausse du taux d emploi des 55 ans et plus, il faudrait réaliser de sérieux gains car au rythme actuel, l impact est trop faible pour apporter des changements d importance. Comme le concluait un article du groupe de l analyse de conjoncture de Statistique Canada paru dans l Observateur économique canadien de décembre 2011, le taux d activité et le cycle d affaires connaissaient désormais une relation différente par rapport aux années passées. Avant, la croissance économique s accompagnait aussi d une croissance du taux d activité : «depuis 2003, le vieillissement de la population semble avoir modifié en grande partie cette réalité. De plus, le mélange changeant d influences cycliques et structurelles sur le taux d activité de diverses catégories d emplois suggère qu il faut procéder avec prudence si l on veut extrapoler les tendances futures du taux d activité à partir de l expérience du passé.» Le passé n est pas garant de l avenir. Environnement économique L environnement extérieur est ce qui pèse le plus dans le ralentissement de la croissance au Québec. Le développement du marché domestique est revenu à un rythme beaucoup plus calme, passé le rattrapage et la récupération post-récession. Maintenant, c est la crise européenne et la lenteur de l économie américaine à récupérer qui donnent la mesure. Contexte international Les prévisions de croissance du PIB américain ont augmenté de plus de 50 % depuis le début de l année. Les enjeux de la zone euro dépassent le problème de la dette souveraine grecque. Avec la majorité des pays engagés sur la voie de l assainissement des finances publiques, les mesures d austérité signifient des coupes de plusieurs milliards d euros dans les dépenses gouvernementales et des mises à pied massives dans les administrations publiques. Dans ces circonstances, c est toute l Europe qui fait face à la récession ou, au mieux, à un ralentissement prononcé de la croissance. L Europe qui, pourtant, peinait encore à sortir de la récession se retrouve plongée dans un environnement économique plus difficile encore. L impact de telles mesures sera important : la consommation sera au ralenti, même en recul en 2012, l investissement privé sera faible et la production sera bien loin de son plein potentiel. Plusieurs misent sur une meilleure santé financière comme base d une relance européenne très lente à partir de 2013 mais ce n est pas certain. Le choc ne se limite pas qu aux pays adoptant les mesures mais atteint 11

12 l ensemble des pays qui font commerce de biens et services avec eux. La contagion pourrait faire durer les défis sur une période beaucoup plus longue. Pendant ce temps, les États-Unis n affichent toujours qu une faible croissance économique. Cependant, si elle n est pas rapide, la sortie de récession semble plus présente à chaque mois qui passe. Depuis la fin de 2010, la plupart des indicateurs ont progressé de façon positive. Ce qui ne se voyait pas dans la dynamique de mois en mois devient de plus en plus tangible lorsqu on observe les derniers 15 à 18 mois. Les perspectives sont de plus en plus optimistes en ce qui a trait à la seconde moitié de 2012 et pour 2013 bien que le taux de chômage global demeure élevé. Il faut dire que, bien que l emploi du secteur privé soit en croissance continue depuis deux ans, celui-ci a été, à plusieurs reprises, amputé par les mises à pied effectuées par les administrations publiques des États et des villes qui cherchent à équilibrer leurs finances. Dans le cas des marchés émergents, ils comptent pour la moitié du PIB mondial et cette proportion augmente de façon constante. En 2011, on estimait que 80 % de la croissance du commerce mondial provenait de ces pays. La croissance a été revue à la baisse pour 2012 mais celle-ci demeure à des niveaux alléchants par rapport à ce qu on voit dans les économies développées. Et plusieurs pays pourront contrer une partie de la baisse des affaires sur les marchés extérieurs grâce à la demande intérieure qui demeure élevée et continue de se développer. Bref, en étant optimiste, on peut espérer que la voie de sortie des obstacles aux échanges mondiaux se dessinera à partir de 2013 avec, possiblement, un nouveau départ vers Cependant, la croissance des économies développées, en particulier celles de l Europe, demeurera de faible ampleur possiblement jusqu en Les exportations Le poids relatif des États-Unis dans les exportations du Québec a beaucoup diminué en dix ans. Malgré la faible croissance de l économie américaine et les rebondissements liés aux difficultés de dettes souveraines en Europe, la valeur des exportations québécoises a augmenté en La croissance a atteint 6,8 % vers notre principal partenaire économique, les États-Unis, et 3,3 % vers l Europe. L Asie, en ce moment le plus petit marché d exportation pour les produits du Québec avec moins de 10 % de la valeur exportée, a connu une croissance de près de 25 % en Pour 2012 cependant, Exportations et développement Canada (EDC) a revu à la baisse ses prévisions de croissance des exportations pour le Québec. EDC prévoit une hausse de 7 % de la valeur des exportations québécoises, une croissance identique à la prévision qu il fait pour l ensemble du Canada. Deux raisons en particulier expliquent cette prévision : tout d abord, la détérioration de la conjoncture pèse sur la confiance des gens et des entreprises partout dans le monde et cela aura un effet domino jusque dans les marchés émergents où se situe le plus grand potentiel de nouveaux consommateurs, en second lieu, le marché du logement américain demeure affligé par la récession. L aéronautique est le secteur où la croissance de la valeur des exportations serait la plus élevée en Jusqu à tout récemment, l impact de la récession était encore assez marqué dans ce secteur en raison du délai entre la prise des commandes, la production puis la livraison du produit. Ainsi, les annulations et les reports de commandes de 2009 et de 2010 se sont répercutés sur le niveau d activité de 2010 et de Malgré un taux de croissance impressionnant de la valeur des exportations (23 %) attendu en 2012 selon EDC, il faut mettre en perspective la prévision : la hausse des carnets de commandes de cette année demeure «modeste» en comparaison des années précédentes. Alors que les temps demeurent difficiles pour les compagnies aériennes, il est possible que la vente d avions ait besoin d une année de plus avant de montrer une véritable relance du secteur. 12

13 Au Québec, la diversification des marchés n est pas qu une idée mais une réalité. Les États-Unis comptent désormais pour moins de 70 % de la valeur des exportations québécoises, une baisse de 15 points de pourcentage depuis Jusqu à tout récemment, le Royaume-Uni était la deuxième destination en importance pour les produits du Québec avec 3,3 % de la valeur des expéditions. La Chine vient de lui ravir cette position en raison de la croissance des cinq dernières années. Le marché américain demeure aussi la destination de choix des exportateurs canadiens. À l instar du Québec, on note également que la tendance à la diversification des marchés se maintient. EDC s attend à une forte croissance de la valeur des exportations vers les marchés émergents, bien que cette dynamique ne représente qu un petit montant par rapport au total. Le Québec 2012 serait marquée par un profond ralentissement de la croissance d emploi. Les dépenses des ménages ont continué à progresser en 2011 malgré un ralentissement dans la seconde moitié de l année. Il y a aussi eu amélioration de l investissement privé bien que celui-ci demeure en recul par rapport au niveau où il se situait avant la récession. Quelques industries ont cependant réalisé de grandes avancées dans ce domaine. C est le cas de l industrie de l extraction minière, du pétrole et du gaz. En 2011, non seulement les minières québécoises ont investi des sommes records mais les annonces de projets et de développements pour 2012 et les années suivantes se sont succédé à bon rythme. Le Nord-du-Québec, l Abitibi-Témiscamingue et la Côte-Nord sont les régions qui profitent le plus de cette situation. Si les intentions annoncées pour 2012 en exploration et en aménagement se confirment, les investissements miniers devraient croître de 50 % cette année. Loin d être aussi dynamique, le secteur de la fabrication inscrirait une croissance de 28 % dans les dépenses d immobilisation pour l année Malgré la hausse attendue, la valeur des investissements demeurerait de 12 % inférieure au niveau d avant la récession. Mais, à ce rythme, on pourrait avoir un secteur en meilleure position concurrentielle d ici quelques années. Le secteur des services se tire bien d affaire. La hausse des investissements en 2010 et celle projetée pour 2011 ont ramené la valeur au-dessus du niveau d avant la récession. Des gains dans les administrations publiques, la santé, l éducation, le transport et l entreposage, la gestion des entreprises et les services administratifs et de soutien ont été réalisés. Par contre, 2011 marque une quatrième année consécutive de décroissance des investissements dans le secteur de la finance. On s attend aussi à ce que le niveau recule dans les services professionnels, scientifiques et techniques, les arts et spectacles, l hébergement et la restauration et les autres services. Avec la dynamique des dépenses de consommation, des investissements, des exportations, il n est pas surprenant que le produit intérieur brut (PIB) ait progressé en 2011 : sur une base annuelle, la croissance du PIB réel a atteint 1,7 % en comparaison, le gain a été de 2,5 % en Ce sont les industries productrices de services qui ont enregistré la meilleure croissance globale (1,9 %), bien que deux segments affichent une performance négative : le PIB réel a reculé dans le commerce de détail (-0,4 %) et dans les arts, spectacles et loisirs (-1,5 %). Au sein de la production de biens (1,1 %), seul le secteur de la fabrication s inscrit à la baisse (-0,3 %) pour le PIB sectoriel en La moyenne des prévisions des principales institutions financières canadiennes place la croissance du PIB québécois à 1,5 % en 2012 et à 2,0 % en Le même consensus se dégage quant à la croissance attendue des PIB ontarien et canadien. Le faible recul entre la croissance de 2011 et celle attendue pour 2012 nous semble plutôt sous-évalué toutefois, surtout dans le contexte économique mondial actuel. Par contre, avec la publication des données préliminaires du PIB québécois pour le premier trimestre de 2012, certaines institutions financières commencent déjà à penser que 2012 ne sera 13

14 pas aussi difficile qu on pouvait le croire. Pour l heure, ce récent regain ne nous conduit toutefois pas à réviser notre prévision d emploi. Au cours de la période de prévision , l impact des mesures européennes sur l ensemble du commerce extérieur constitue la plus grande source d incertitude puisque la croissance américaine semble s améliorer à chaque mois qui passe même si celle-ci demeure lente. Il est possible que le commerce mondial soit moins affecté qu on ne le pense par les troubles de l Europe. C est, entre autres, la position de l Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) qui, tout récemment, a vu une amélioration des conditions en Europe. Dans ce cas, le Québec pourra profiter de la lente relance qui se dessine aux États-Unis. Mais si, au contraire, la faiblesse de l économie européenne engendre un impact prononcé sur l ensemble du commerce, la croissance pour 2012 et les années suivantes s en trouvera affaiblie pour tout le monde. Enfin, récemment, lors du dépôt de leur budget respectif, les gouvernements fédéral et provincial ont tous deux fait état de prudence face à la conjoncture actuelle : les perspectives de croissance demeurent modérées, voire même fragiles dans certains cas. Dans ce contexte, les deux niveaux de gouvernements ont procédé à un examen de leurs dépenses pour dégager des économies et s assurer du retour à l équilibre budgétaire au cours des trois ou quatre prochaines années. Bien qu une partie des économies sera réinvestie pour stimuler la croissance dans certains secteurs, la croissance d emploi des administrations publiques fédérale et provinciale devrait être négative au cours des prochaines années. Dans cette perspective, le scénario de prévision d emploi par industrie de la région du Québec présume que la croissance du PIB sera positive cette année mais qu elle sera particulièrement freinée par la faible dynamique du commerce mondial. Ainsi, la progression du PIB en 2012 sera légèrement inférieure à celle de 2011, une année de croissance modérée. En 2013, la cadence devrait s accélérer mais ne dépasser que de peu la croissance de Loin d oublier le Plan Nord du gouvernement du Québec, nous sommes cependant d avis que, outre les investissements miniers déjà annoncés, l impact de la majorité des investissements potentiels se fera sentir à plus long terme et contribuera à la croissance économique au-delà de l horizon de prévisions de ce document. Indicateurs du marché du travail Les indicateurs du marché du travail du Québec affichent une performance mi-figue mi-raisin pour En 2010, le Québec était transporté par le dynamisme post-récession : la croissance globale de l emploi s est établi à 1,8 %, un taux vigoureux si tôt à la sortie d une récession. En une année, il s est ajouté, dans les marchés du travail du Québec, le double du nombre d emplois perdus lors de la récession. Comme on ne pouvait s attendre à ce que l économie maintienne un tel rythme de croissance sur une longue période, il était légitime d anticiper un ralentissement en cours d année Après un début d année dynamique, le rythme a diminué en seconde moitié. Les données révisées de l Enquête sur la population active de Statistique Canada montrent que le Québec aura ajouté emplois en 2011, à peine 55 % de la croissance de l année précédente. Toutefois, alors que l effectif travaillant à temps partiel est demeuré relativement stable, c est la progression du temps plein qui a généré la totalité de la création d emplois en Les marchés du travail du Québec ont généré des gains bruts importants mais cinq secteurs d activités ont enregistré des pertes assez élevées pour soustraire près de la moitié de la croissance d emplois : les services publics; la fabrication représente le tiers des emplois perdus en 2011; la finance, les assurances, l immobilier et les activités de location; l information, la culture et les loisirs; les administrations publiques. 14

15 Dans le secteur de la production de biens, les pertes d emplois dans les services publics et la fabrication ont complètement renversé les gains réalisés dans les autres composantes. Pour la fabrication, 2011 constituait une dixième année consécutive de pertes d emplois. Puisque ce secteur représente environ 60 % des effectifs dans la production de biens, les gains des autres composantes pouvaient difficilement faire obstacle. Même le secteur minier qui profite d une forte croissance en raison d investissements massifs, ne pouvait s opposer aux pertes d emplois dans la fabrication compte tenu de sa petite taille relative : 2 % des effectifs de la production de biens. Du côté des services, au contraire, les gains ont largement dépassé les pertes même si ces dernières étaient plutôt élevées dans le groupe de la finance, les assurances, l immobilier et les activités de location et celui de l information, de la culture et des loisirs. Sur une base annuelle, les indicateurs du marché du travail du Québec affichent une performance mifigue mi-raisin pour Ainsi, le taux d activité recule légèrement, ce qui signifie que des personnes ont quitté la population active, ayant cessé de se chercher un emploi. Malgré un dernier trimestre 2011 plus difficile sur le plan du marché du travail, le bilan annuel place le taux de chômage à 7,8 %, légèrement en-dessous de celui de 2010 (8,0 %). Mais puisque cette baisse se réalise en partie grâce au retrait de personnes de la population active, l amélioration du taux de chômage prend une teinte un peu moins positive. Enfin, le taux d emploi de 2011 bouge à peine par rapport à celui de 2010 il perd un dixième de point de pourcentage pour se situer à 60,1 % puisque la croissance d emploi s est effectuée sensiblement au même rythme que celui de la population de 15 ans et plus. Tableau 1 Principaux indicateurs du marché du travail, Région du Québec Moyenne Population de 15 ans et plus (en milliers) 6 434, , , ,9 Population active (en milliers) 4 204, , , ,8 Emplois (en milliers) 3 848, , , ,7 Chômeurs (en milliers) 355,6 338,5 332,3 342,1 Taux d activité 65,3 % 65,4 % 65,2 % 65,3 % Taux de chômage 8,5 % 8,0 % 7,8 % 8,1 % Taux d emploi 59,8 % 60,2 % 60,1 % 60,0 % Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active Données compilées par Service Canada 15

16 Partie 2 : Perspectives sectorielles Structure industrielle L importance de la fabrication dans la structure industrielle québécoise ne cesse de diminuer. La structure industrielle a évolué au gré des cycles et des restructurations, en réponse aux différentes pressions, notamment la mondialisation des marchés et l évolution de la demande des consommateurs et des entreprises, d ici et d ailleurs. Depuis la fin des années 1990, le secteur de la fabrication voit son importance relative au sein de la structure industrielle québécoise diminuer d année en année. Au début, c était en raison d une croissance d emplois moins rapide que celle des autres secteurs d activités. Depuis 2002 cependant, c est parce que l emploi manufacturier enregistre des pertes chaque année. Le secteur de la fabrication comptait pour seulement 12 % de l emploi total au Québec en 2011 c était 18 % dix ans plus tôt. L industrie de la construction et le secteur des services sont les seuls à avoir vu leur représentativité augmenter au sein de la structure industrielle du Québec. En 2011, l ensemble des industries de services regroupe plus de 79 % de l emploi total au Québec. La représentativité des emplois de services ne cesse d augmenter grâce à la juxtaposition de plusieurs années de croissance d emploi élevée, notamment au sein de la dernière décennie. Quant à l industrie de la construction, elle compte aujourd hui pour 6 % de l emploi total au Québec alors que cette proportion n était que de 4 % il y a dix ans. La croissance s est effectuée avec l essor de la construction résidentielle, de la rénovation et à la faveur des investissements privés et gouvernementaux dont les récents programmes d infrastructures publiques. Le secteur primaire, lié à l exploitation des ressources, constitue le plus petit effectif au Québec avec un peu plus de 2 % de l emploi total. La représentativité de ce secteur était en perte de vitesse mais les récents développements miniers ont contribué à raffermir la position de ce groupe d activités au sein de la structure industrielle québécoise. Tableau 2 Répartition et perspectives de l emploi selon certains regroupements industriels Moyenne Région du Québec Niveau (en milliers) Part de l emploi total Taux de croissance annuel moyen Ensemble des industries 3 905,7 100,0 % 0,7 % Primaire 87,1 2,2 % 0,2 % Construction 226,0 5,8 % 0,6 % Fabrication 507,1 13,0 % 0,2 % Fabrication liées à la consommation 182,9 4,7 % -0,2 % Fabrication liée aux ressources 106,4 2,7 % -0,2 % Fabrication liée aux investissements 217,8 5,6 % 0,7 % Services 3 085,5 79,0 % 0,8 % Services à la consommation 1 067,4 27,3 % 0,7 % Services à la production 1 021,9 26,2 % 1,1 % Services gouvernementaux et parapublics 996,1 25,5 % 0,7 % Source : Service Canada, Région du Québec Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada 16

17 Perspectives La croissance du Québec repose sur l amélioration des conditions économiques chez ses partenaires. Le scénario supportant les perspectives sectorielles pour le Québec a été élaboré au cours du premier trimestre de Le faible taux de croissance annuel moyen qui s en dégage repose sur : le ralentissement de la dynamique économique québécoise en fin d année 2011 et la stagnation de l emploi en début d année 2012; la progression des dépenses des ménages et des investissements privés et publics; la très lente croissance de l économie américaine qui, sur une plus longue période, montre définitivement des signes d amélioration; les conséquences possibles du ralentissement en Europe sur le commerce mondial, en particulier auprès des économies avec lesquelles le Québec réalise des échanges. Le scénario des perspectives sectorielles pour le Québec intègre aussi l amélioration de l industrie de la construction résidentielle américaine de façon plus marquée à partir de Bien que cette hypothèse semble assez simple lorsqu énoncée ainsi, sa réalisation entraînerait des retombées dans l industrie forestière, la fabrication des produits en bois, les services de transport et les grossistesmarchands de bois d œuvre et de menuiseries. En raison du contexte économique extérieur incertain, le taux de croissance annuel moyen de l emploi a été établi à 0,7 % sur l horizon La croissance serait particulièrement faible en 2012 avec un taux aux environs de 0,5 %. Le rythme irait en s accélérant par la suite pour atteindre 0,8 % en 2013 puis 0,9 % en Une amélioration plus rapide de l environnement économique extérieur entraînerait une meilleure dynamique mais nous préférons demeurer prudents même si des signes encourageants apparaissent à l horizon. Le principal acteur du ralentissement de la croissance au Québec sera le secteur de la fabrication. Malgré dix années de pertes d emplois, en particulier du côté des industries autrefois à forte intensité de main-d œuvre, il semble que la restructuration ne soit pas encore terminée. Mais chaque année qui passe nous rapproche d un noyau industriel composé d entreprises occupant des créneaux commerciaux spécifiques et ayant une meilleure capacité de résistance aux chocs. Le taux de croissance annuel moyen de l emploi manufacturier serait de 0,4 % sur l horizon Les segments liés à la fabrication de biens de consommation et à la transformation des ressources devraient enregistrer des pertes d emploi de qui seraient compensées par de faibles gains réalisés en de sorte que le niveau de l effectif paraîtrait stable sur l ensemble de la période. Quant aux industries de la fabrication associées aux investissements, elles devraient poursuivre leur croissance au cours des trois prochaines années. Le secteur des services continuera d afficher de la croissance au cours des prochaines années mais le rythme sera beaucoup moins élevé que par le passé. Il faut dire que le niveau d activité est tellement élevé dans plusieurs industries qu il serait difficile d envisager une croissance plus forte. Le taux de croissance annuel moyen sur s établit à 0,8 %. À l instar du secteur de la fabrication, le rythme sera plus faible en 2012 et ira en s accélérant au cours des années suivantes. Environ 90 % de la croissance d emplois des trois prochaines années au Québec proviendrait des services. Cette proportion est supérieure à la part qu occupe ce secteur dans la structure industrielle de l emploi. Elle reflète une meilleure dynamique générale au cours de l horizon et le fait que les pertes d emplois continueront d hypothéquer la croissance du secteur manufacturier de la période. 17

18 Bien que tous les regroupements d industries de services participeront à la croissance d emplois, celle-ci sera plus élevée, autant en nombre qu en pourcentage, dans les services en soutien à la production. Secteur primaire La croissance d emploi attendue proviendra uniquement de l industrie minière. Tableau 3 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur primaire Région du Québec Moyenne Niveau (en milliers) Part de l emploi total Taux de croissance annuel moyen Ensemble du secteur primaire 87,1 2,2 % 0,2 % Agriculture 56,0 1,4 % -0,3 % Foresterie et exploitation forestière 13,0 0,3 % 0,0 % Pêche, chasse et piégeage 1,3 0,0 % -1,0 % Extraction minière 16,8 0,4 % 1,9 % Source : Service Canada, Région du Québec Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada Agriculture : cultures agricoles, élevage et aquaculture Le nombre d'exploitations agricoles ne cesse de diminuer au Québec. La mécanisation, les difficultés de trouver une relève, les coûts élevés à l achat et à l exploitation font en sorte que l emploi agricole diminue aussi. La valeur élevée du dollar canadien nuit aux marchés d exportation. En 2011, les recettes agricoles ont progressé plus rapidement que les dépenses de sorte que le revenu net a bondi de près de 12 %, ce qui constitue des gains non négligeables compte tenu que les paiements de programmes aux agriculteurs ont baissé de façon importante depuis Ce qui n a pas changé, c est la poursuite de la longue tendance à la baisse de l emploi agricole et du nombre d exploitations même si, récemment, le rythme de la décroissance a diminué. De plus, les changements en regard de l application du programme québécois d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) pourraient entraîner d autres pertes d emplois. Avec une plus grande uniformisation des critères et des coûts de production par fermes types, cela désavantage les petites productions et les fermes qui occupent des créneaux spécifiques à coûts de production plus élevés. Nous nous attendons à un recul de l emploi au cours des trois prochaines années qui pourrait atteindre 500 postes. La tendance d ici cinq ans n est guère mieux : pertes anticipées d environ 750 postes. Foresterie et exploitation forestière Baisse de la demande pour certains types de papier : l industrie de la forêt est tributaire des conditions de marché dans la fabrication de pâtes et papier qui, elle, repose en partie sur la dynamique dans l imprimerie. La chute de la construction résidentielle aux États-Unis, où les produits québécois du bois sont vendus en majorité, continue de peser sur la croissance du secteur. Il faut aussi tenir compte des révisions périodiques du régime forestier qui détermine les droits de coupes et la quantité de bois qui sera soumis à la vente aux enchères. 18

19 En 2011, la production québécoise de bois d œuvre a reculé de 10 % et les livraisons ont connu un repli de près de 6 %. Ceci contraste fortement avec le regain que l industrie avait connu en 2010 : la production avait bondi de 23 % et les livraisons de 14 %. Il faut dire que cette forte croissance s appuyait sur une année (2009) de très faibles rendements. Avec le ralentissement anticipé dans le secteur de la construction résidentielle au Québec au cours des trois prochaines années et l éventualité d un resserrement de la possibilité annuelle de coupe, l industrie devrait connaître d autres mises à pied à court terme. Cependant, la construction résidentielle aux États- Unis montre des signes encourageants : les pertes d emplois ont été lentement remplacées par de petits gains et le nombre de permis et de mises en chantier est à la hausse. Nous nous attendons à ce que l environnement d affaires se raffermisse à partir de ce qui entraînerait une très lente reprise des exportations des produits de la forêt en 2 e moitié de 2013, sinon certainement en Annoncée en 2008, le gouvernement du Québec a remis à l avant-plan sa Stratégie d utilisation du bois dans la construction au Québec en mars 2012 avec le dépôt du Rapport du groupe de travail visant à favoriser une utilisation accrue du bois dans la construction. Il s agit de promouvoir l utilisation du bois pour la construction d immeubles non résidentiels où ce matériau est beaucoup moins présent par rapport à la construction résidentielle. Ainsi, avec les pertes attendues en 2012 et les gains des années suivantes, le niveau de l effectif devrait demeurer stable au cours de la période Pêche, chasse et piégeage C est le segment de la pêche qui a la plus grande valeur commerciale au sein du groupe. Le nombre de prises est fixé par la loi (quotas) en fonction des espèces et des zones. Les prix aux débarquements sont faibles et bien loin du prix payé par le consommateur. Le nombre de pêcheurs et de bateaux est à la baisse depuis quelques années. La demande intérieure s est maintenue mais celle issue des marchés d exportation a diminué. En contrepartie, les coûts de carburant ont augmenté alors que le prix des produits débarqués a baissé. Malgré des débarquements sensiblement de même tonnage au cours des dernières années, les revenus ont reculé. Alors qu on demande le rachat de permis comme moyen d augmenter les quantités par pêcheur, les perspectives demeureront légèrement négatives sur l horizon Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz L appétit mondial pour les matières premières est de retour. La demande et le prix des matériaux ont progressé depuis la dernière récession et contribuent à créer un environnement positif pour l industrie minière. L industrie minière accumule les années record d investissement. Après un bref ralentissement de la cadence lors de la dernière récession, les dépenses en exploration, en développement et en production ont repris de plus belle depuis Ce sont les régions de l Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec qui profitent le plus de cette dynamique. Par contre, les investissements annoncés reposent sur la capacité d adaptation de l industrie face à sa propre croissance, notamment en regard des besoins d enrichissement et de transport de la matière vers les usines de transformation. Il pourrait y avoir une baisse de la demande en cours de 2012 mais cela n entraînerait qu un déplacement des besoins vers l année suivante. Et, malgré le ralentissement pressenti du commerce mondial en général, la mise en place de programmes d infrastructures dans les économies émergentes pour stimuler le développement de leur marché intérieur devrait faciliter le redressement de la demande, dans les produits métalliques entre autres. 19

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