Expérience d une Cellule de Conseil en Santé et Environnement Intérieur à Paris Académie de Pharmacie 7 Mars 2012

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Zoé Plamondon
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1 Expérience d une Cellule de Conseil en Santé et Environnement Intérieur à Paris Académie de Pharmacie 7 Mars 2012 Docteur Fabien Squinazi Directeur Laboratoire d hygiène de la ville de Paris fabien.squinazi@paris.fr

2 La pollution intérieure : une préoccupation croissante une durée d exposition importante des bâtiments mieux isolés et une ventilation parfois insuffisante de nombreuses sources de pollution intérieure des populations fragiles (enfants, personnes âgées, malades) des effets sanitaires mieux reconnus

3 Les pathologies liées à la pollution de l air intérieur pathologies spécifiques, reliées à une cause authentifiée symptômes non spécifiques, d origine souvent multifactorielle «sick building syndrome» (syndrome des bâtiments malsains), qui disparaissent en dehors du bâtiment «multiple chemical sensitivity» (hypersensibilité aux produits chimiques»

4 Pathologies spécifiques infectieuses : légionellose, viroses respiratoires, tuberculose, allergiques : rhinite, asthme, dermatite, urticaire immunologiques : fièvre des humidificateurs, pneumonie d hypersensibilité (microorganismes) irritatives : voies aériennes, dermatite (fibres de verre, fumée de tabac, gaz, particules) toxiques : monoxyde de carbone

5 Nombre de cas déclarés de légionellose en France cas déclarés

6 Les allergies respiratoires terrain atopique : 20 à 25% de la population générale prévalence a doublé depuis 20 ans asthme (Insee Santé 2003): 12,7 % (enfants ans) 6 % (adultes) 1355 décès /an (92 enfants - adultes jeunes)

7 Sick Building Syndrome symptômes «œil, nez, gorge» : irritation, sécheresse, écoulement, toux effets neurotoxiques : mal de tête, fatigue, malaise, difficulté de concentration symptômes respiratoires : souffle court, toux, sifflement symptômes cutanés : prurit, rougeur, sécheresse anomalies sensorielles : perception des odeurs, troubles visuels, nausées

8 Des sources de pollution intérieure diverses matériaux de construction, d ameublement et de décoration occupants, activités et comportements (appareils de combustion, équipements, ménage, bricolage, désodorisation, présence d animaux domestiques, tabagisme, température, humidité, aération, ventilation) air extérieur

9 De multiples polluants intérieurs agents biologiques allergènes, bio-effluents humains, micro-organismes, leurs composants (endotoxines, ) et émissions, agents physiques amiante, fibres minérales artificielles, particules, humidité, radon, champs électromagnétiques, agents chimiques monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, fumée de tabac environnementale, composés organiques volatils et semivolatils, aldéhydes, dioxyde d azote, ozone, métaux lourds, pesticides, polluants organiques persistants,

10 Cellule de Conseil en Santé et Environnement Intérieur Laboratoire d hygiène de la ville de Paris Ingénieurs hygiénistes Conseillère Médicale en Environnement Intérieur Techniciens de laboratoire

11 Qui peut bénéficier d un audit environnemental? Toute personne ayant une symptomatologie ORL, pulmonaire, oculaire ou cutanée persistante pour laquelle l environnement intérieur est suspecté - allergique présentant une rhinite, un asthme,un eczéma, des problèmes ORL (otite,toux) - sans allergie diagnostiquée - suspicion d une pollution physico-chimique

12 MISSIONS ET RÔLES visite à domicile sur prescription médicale Observer Identifier & Mesurer les différents polluants biologiques et chimiques de l environnement intérieur Informer & Conseiller sur les mesures d éviction Accompagner la mise en pratique en s adaptant aux habitudes de chaque famille Orienter vers les différents partenaires (services sociaux, services de l habitat ) Communiquer vers les professionnels de santé

13 Audit environnemental La démarche Demande médicale Rapport Médecin - Patient Enquête in situ Conseils Audit environnemental Echantillonnage Recueil d informations questionnaires Visite Recherche de sources potentielles

14 Les aéro-allergènes pollens allergisants acariens animaux domestiques (chat, chien, rongeurs ) blattes moisissures allergisantes

15 Les acariens Conditions idéales :humidité (50 à 80%), chaleur (26,6 32,2 C), Réservoirs: matelas, sommier tapissier, canapé, literie diminuer le taux d humidité ambiant diminuer la température ambiante éviter les niches à poussières ranger les objets, jouets, livres, vêtements envelopper le matelas d une housse spécifique laver en machine les doudous, couverture tous les 3 mois laver les draps chaque semaine

16 Les animaux domestiques

17 Les Blattes T idéale 25 C, réserves alimentaires, humidité, sources d eau, insecte nocturne, lucifuge réservoirs : cuisine, salle de bains, toilettes,... évaluer la contamination : piège élimination nettoyer les lieux traiter entièrement l immeuble en une seule fois surveiller informer les occupants

18 Les Moisissures Derrière du papier peint Suite à un dégât des eaux Sous une peinture

19 Développement des moisissures Les moisissures sont des éléments naturels de l environnement ont besoin de chaleur : C et d humidité. Différentes sources d humidité dans un logement: dégât des eaux fuites provenant du toit ou de la tuyauterie remontées capillaires étanchéité du bâtiment empêchant l évacuation de l humidité accumulée humidité générée par les douches, les appareils de cuisson, chauffages d appoint

20 Humidité des logements (n= 501) Problème d humidité visible Au moins une pièce avec moisissures 1m 2 Quelques taches éparses de moisissures Au moins une pièce avec revêtements dégradés Problèmes d humidité 46 % des logements 5,4 % des logements 13% des logements 1 logement sur 3 Chambres et salles de bains / WC

21 Moisissures intérieures : une très grande diversité clinique l inhalation de spores fongiques peut provoquer des pathologies : infectieuses (aspergillose bronchopulmonaire invasive chez le sujet immunodéprimé) toxiques (mycotoxines) irritatives (composés organiques volatils, glucanes) immuno-allergiques aspergillose bronchopulmonaire allergique alvéolites allergiques extrinsèques allergies fongiques : rhinites, conjonctivites, bronchites asthmatiformes, asthme

22 Les Plantes Spathiphyllum Papyrus

23 Origines des Polluants physico-chimiques Pollution intérieure dispositifs de combustion CO, CO 2, NO, NO 2, (chauffage, chauffe-eau, gazinière,...) COV, HAP, particules occupants et activités COV, formaldéhyde (soins hygiène, entretien, rénovation, tabagisme,...) particules les matériaux (construction, ameublement COV, formaldéhyde décoration,...) fibres Pollution extérieure sources de combustion SO 2, particules en suspension, oxydes d azote, CO, HA polluants secondaires aux réactions O 3, NO 2 photochimiques

24 POUR UNE MEILLEURE QUALITE D AIR INTERIEUR aérer chaque pièce 10 minutes matin et soir vérifier le bon fonctionnement de sa VMC préférer le nettoyage humide des surfaces entretenir ses appareils de combustion limiter l exposition aux COV aérer lors de l utilisation des produits chimiques choisir des produits de construction peu émissifs surveiller l état de dégradation des matériaux

25 Laboratoire D Hygiène de la Ville de Paris 11 rue George Eastman Paris MERCI

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