PERCEPTIONS DE L UNION EUROPEENNE ATTITUDES ET ATTENTES A SON EGARD

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1 PERCEPTIONS DE L UNION EUROPEENNE ATTITUDES ET ATTENTES A SON EGARD ETUDE QUALITATIVE AUPRES DU PUBLIC DES 15 ETATS MEMBRES ET DE 9 PAYS CANDIDATS A L ADHESION SYNTHESE DES RESULTATS Synthèse réalisée par OPTEM S.A.R.L. pour la COMMISSION EUROPEENNE Juin 2001

2 Cette note présente les résultats synthétiques et les réflexions conclusives d une étude qualitative réalisée, à la demande de la Commission Européenne, auprès de citoyens de 24 pays européens : Les 15 Etats-membres actuels de l Union Européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays Bas, Portugal, Royaume Uni, Suède. 9 pays candidats à l adhésion à l Union Européenne : Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Pologne, République Slovaque, République Tchèque, Roumanie, Slovénie, constituant un «échantillon» varié des pays candidats en fonction de leurs situations géographiques, économiques, et culturelles 1 Cette étude a été lancée à l initiative : De la Mission Gouvernance, soucieuse de prendre en compte dans ses réflexions les attitudes, attentes et préoccupations des citoyens De la Cellule Dialogue sur l Europe, pour nourrir la réflexion lancée dans le cadre du débat sur l avenir de l Europe De la Direction Générale Education et Culture, qui en a assuré pour une grande part la réalisation matérielle, et à qui elle doit servir à orienter le contenu et les modalités de ses propres actions d information, notamment pour ses programmes de visite, en fonction des besoins et attentes qui se manifestent dans le public De la DG Elargissement, à qui elle doit permettre de faire le point des attitudes, des motivations, craintes ou interrogations relatives à l adhésion, d abord dans les pays candidats, mais aussi dans les Etats-membres. Globalement, les objectifs en étaient d identifier et d expliciter les perceptions de l Union Européenne, les attitudes et les attentes à son égard, et plus précisément d éclairer les questions suivantes : L image et les perceptions de l Europe et de l Union Européenne : leur état existant et leurs fondements La compréhension des objectifs poursuivis par la construction communautaire Le degré et les facteurs d adhésion à l idée de l Union Européenne Les craintes, réticences, oppositions et les facteurs qui les sous-tendent Les attentes explicites ou implicites d action communautaire Le degré de connaissance et de compréhension des principaux volets de la politique communautaire, les attitudes à leur égard, les propensions à y souscrire Les attitudes à l égard de la candidature et de l adhésion future à l Union de nouveaux Etats-membres. Les besoins et attentes d information sur ces sujets. Elle a été réalisée sur le terrain dans la deuxième moitié du mois de janvier 2001, par la méthode des discussions de groupe : 86 discussions de groupe (d une durée moyenne de 3 heures) ont été réalisées entre les différents pays, réunissant au total 694 personnes, femmes et hommes adultes, âgées de 25 à 60 ans, appartenant aux catégories moyennes de la population : dans 1 groupe sur 2, catégories socio-économiques moyennes-hautes, dans 1 groupe sur 2, catégories socio-économiques moyennes-basses. Selon la taille du pays, on a procédé à 4 discussions (dans deux lieux d enquête différents : une très grande ville et une ville moyenne) ou à 2 discussions (dans une ville importante hors de la capitale). La conception, l analyse internationale et la synthèse de l étude ont été assurées par OPTEM, titulaire du Contrat Cadre «Etudes Qualitatives» de la Commission, en collaboration avec et sous le contrôle technique de l Unité chargée de l analyse de l opinion publique (DG Education et Culture - Centre pour le Citoyen au moment de son lancement ; Direction Générale Presse et Communication depuis 2001). Les enquêtes sur le terrain et les analyses nationales ont été menées, dans les Etatsmembres, par les partenaires d OPTEM chargés de leur réalisation sous l égide du Contrat Cadre et, dans les pays candidats, par des partenaires sélectionnés ad hoc. Cette note a été rédigée par Daniel Debomy, directeur d OPTEM, ainsi que le rapport général contenant les résultats complets, aux chapitres duquel il est fait référence dans la synthèse. 1 L étude n ayant pas pu, à ce stade, prendre en compte l ensemble des pays candidats en raison de limites budgétaires 2

3 LE CONTEXTE : SENTIMENTS SUR LA SITUATION DU PAYS ET SES PERSPECTIVES POUR LES ANNEES A VENIR Les citoyens de l Union Européenne sont, pour beaucoup d entre eux, pessimistes sur la situation de leur pays et manifestent des inquiétudes pour l avenir. Les causes de ces inquiétudes sont principalement de trois ordres : La rapidité des mutations en cours, et les grandes incertitudes quant à leurs conséquences, qu il s agisse des évolutions technologiques ou économiques. Les nouvelles technologies de l information et de la communication ouvrent de larges perspectives à ceux qui les maîtrisent, mais «déboussolent» de nombreux autres ; on dispose de moins en moins de repères pour comprendre une économie de plus en plus virtuelle, volatile, et dont on ne perçoit plus les racines (avec la multiplication des opérations de fusion et d acquisition, les bouleversements permanents des contours et des champs d activités d entreprises naguère stables et familières) ; avec la maladie de la vache folle due à l introduction d une alimentation animale non naturelle, les organismes génétiquement modifiés, ou les obus à l uranium appauvri dont on vient d apprendre l utilisation dans l ex-yougoslavie, l homme donne l impression de jouer à l apprenti sorcier, etc. Le sentiment fréquent d une perte des valeurs et de la cohésion du tissu social : maintien ou développement de larges poches de pauvreté dans des pays présumés avancés, dilution des valeurs de solidarité et de la convivialité, isolement de jeunes dans une fréquentation assidue de l univers virtuel, développement de l usage des drogues, montée de la criminalité et de l insécurité, crainte de déstabilisation de la société par une immigration incontrôlable, en sont des signes évoqués par les uns ou les autres. Le constat d excès ou de dérives du libéralisme économique ; certains le dénoncent en tant que tel, d autres, sans s exprimer sur un plan idéologique, s émeuvent cependant tout autant de la dégradation de services publics essentiels (santé, éducation, transports publics), de l accroissement de l écart entre les nantis et les plus pauvres, ou plus généralement de l influence croissante de l argent sur les mentalités. A cet égard, on observe que l amélioration récente, et pourtant notable, de la situation économique de beaucoup de pays, est très peu évoquée. Font partiellement exception : Des pays du «Sud» de l Europe qui ont connu un développement économique et social spectaculaire depuis 10 à 20 ans et dans lesquels on reconnaît d ailleurs généralement l importance de la contribution communautaire à cette évolution le Portugal, l Espagne, l Irlande, et à un moindre degré la Grèce (seulement dans les catégories socio-économiques moyennes-supérieures dans ce pays) La Finlande, qui a également connu une amélioration économique sensible ces dernières années Les Pays Bas et la Suède (dans les couches moyennes-supérieures de la population en ce qui la concerne), dont les citoyens tendent à considérer les bases économiques et sociales sur lesquelles leurs pays s est construit comme solides, et à regarder l avenir avec confiance. Il n empêche que des inquiétudes n y sont pas non plus absentes. On observe également que les citoyens européens interrogés n ont pratiquement pas conscience des effets positifs de la concurrence pour eux en tant que consommateurs ; sauf exceptions, ils perçoivent les augmentations de prix, mais pas les diminutions. En paraphrasant M Jacques Delors qui estimait, lorsqu il était Président de la Commission Européenne, «qu on ne tombe pas amoureux d un marché intérieur sans frontières», on peut constater ici l évidence qu on ne se prend pas davantage de passion pour un taux de croissance, pour un indice de performance, ni pour l annonce de valeurs ajoutées là où on attend que la vie collective soit organisée simplement autour de valeurs. 3

4 Les mêmes observations s appliquent, et beaucoup plus fortement, aux pays candidats à l adhésion. Dans la plupart d entre eux, il règne l impression générale et vécue notamment douloureusement par les personnes des catégories socioprofessionnelles moyennes-inférieures non seulement d une inégale répartition des fruits économiques ou d une sourde menace pour le futur, mais bien d une véritable dégradation au cours des 10 années écoulées : fossé entre un petit nombre de privilégiés et la masse de la population, sans apparition d une classe moyenne intermédiaire, services publics de base tombant en déshérence, disparition du filet protecteur de l Etat, incertitude croissante pour le lendemain. Les citoyens de ces pays font en outre le même constat de la dissolution des liens sociaux, de la délitescence du tissu sociétal, de la montée de la criminalité en y ajoutant, de manière beaucoup plus explicite, la médiocrité du personnel et des dirigeants politiques, parfois même dénoncés comme étant au cœur d une corruption qui gangrène le pays. Le constat de l écart avec les pays de l Europe de l Ouest, et l idée que celui-ci ne s est nullement réduit, concourent également au pessimisme. Certes aucun, dans les pays de l ancien bloc de l Est, ne regrette la disparition du communisme ; la liberté acquise grâce à l instauration d un régime politique démocratique est partout saluée, mais au plan économique les avantages concrets du libéralisme ne se manifestent guère que par la disponibilité dans les magasins d une plus grande variété de produits de consommation que tous ne peuvent pas se payer. Si beaucoup tendent à reconnaître que la situation nouvelle est susceptible d ouvrir des opportunités, précédemment inexistantes, aux plus jeunes, au plus dynamiques, aux mieux formés, la plupart ne s identifient pas à ce portrait. Parmi les pays candidats, il convient toutefois de noter des différences entre ceux d entre eux qui ont acquis un niveau de développement relativement élevé Slovénie, Estonie, Chypre, République Tchèque, où la reconnaissance de progrès accomplis et un optimisme mesuré pour l avenir se manifestent au moins dans les catégories moyennes-supérieures et les autres, parmi lesquels la Pologne et la Lettonie paraissent affectées d un pessimisme particulièrement noir. (Dans ce panorama, les Roumains ont une position originale, considérant leur pays comme étant dans un état de délabrement et de chaos inégalé, mais affichant l espoir ancré de jours meilleurs à terme). Les analyses relatives aux perceptions de la situation et des perspectives d avenir sont développées, pays par pays, dans le Chapitre I du rapport général. 4

5 EVOCATIONS SPONTANEES DE L EUROPE ET SENTIMENT D APPARTENANCE L Europe a une définition géographique, mais celle-ci est secondaire. Quand elle est évoquée dans les pays candidats à l adhésion surtout c est d ailleurs pour tendre à en exclure des pays ou des zones qui font pourtant objectivement partie du continent européen, par l application d autres critères que celui de la géographie : pour l essentiel la Russie (à la seule exception éventuelle de sa frange extrême occidentale admise par certains comme étant historiquement européenne), et par extension l Ukraine et la Biélorussie. La Turquie est également souvent considérée spontanément comme étant non-européenne. Ce qui fait l Europe est en effet avant tout historique et culturel. L analyse des perceptions de son identité et du sentiment d européanité dessine à cet égard une ligne de clivage principale Sud-Nord, entre un très grand «Sud» et un Nord très restreint. Ce «Sud» inclut une très grande majorité des pays européens, Etats-membres ou pays candidats, géographiquement au Sud, au centre ou l Est du continent, dont les citoyens, fortement conscients du l existence d un ciment culturel, voient d abord dans l Europe une entité historique, une terre voire la terre de culture, un lieu de brassage et d échanges constants au fil des siècles entre des peuples divers mais ayant un fond commun. Ces relations ont pu se distendre à certaines périodes de l histoire, dégénérer en conflits, mais leur ancienneté et leur réalité leur apparaissent indéniables. Les citoyens de tous ces pays ressentent, plus ou moins spontanément, l unicité d un modèle qui repose fondamentalement sur des valeurs culturelles et humanistes. Ce modèle oppose notamment l Europe aux Etats-Unis dont la mentalité collective est largement ressentie comme très différente et qui, dans certains des pays étudiés, suscitent la critique caricaturale d'un peuple sans histoire, matérialiste, et dépourvu de ces valeurs, en même temps que l'expression d'un vif antagonisme ; c'est le cas en France (dont on connaît la tradition "gaullienne" de défiance à leur égard), en Allemagne (dont les citoyens paraissent avoir profondément évolué sur ce plan depuis 10 ans), mais plus encore par exemple dans des Etats-membres comme l'espagne ou la Grèce, ainsi que dans beaucoup des pays candidats à l'adhésion. De façon plus ou moins spontanée s y manifeste une forme d empathie pour les autres Européens même quand on les connaît mal, qu on leur prête des défauts, ou des façons de voir sur certains points différentes des siennes. La force du lien culturel est ressentie avec une particulière intensité dans les pays latins, en Belgique et au Luxembourg, et dans la plupart des pays d Europe Centrale. Elle l est un peu moins chez les Allemands (qui aspirent à l européanité, mais qui sont plus sensibles en même temps aux disparités), les Irlandais (un peu coupés des autres par l insularité et par la faible connaissance par beaucoup d'entre eux des langues des autres pays, mais qui se montrent ouverts aux échanges) et les Finlandais (un peu enclavés dans leur coin de l extrême Nord-Est du continent, mais très curieux et très avides de contacts). A l inverse, dans un petit nombre de pays situés dans la partie Nord de l Europe, les concepts de racines et de proximité culturelles sont beaucoup moins valorisés, et l existence d un ciment historique et culturel commun est beaucoup moins présente dans les esprits. Il s agit, pour les Etats-membres, du Royaume Uni dont beaucoup des citoyens interrogés refusent net de se considérer comme européens des Pays Bas, du Danemark et (quoique moins vivement) de la Suède : il y règne une conviction ancrée de la supériorité ou de la spécificité du modèle de société que le pays a développé avec ses valeurs propres, et une faible propension au partage avec d autres qui tendent à être ressentis comme le menaçant. L empathie pour les autres Européens y est faible, notamment pour ceux du Sud avec lesquels la distance psychologique est grande, et envers qui s affiche même assez ouvertement une forme de mépris (pour leur absence de sérieux, de sens de l effort, d ordre, etc.) 5

6 Dans les pays candidats, certains Estoniens s en rapprochent, certains Tchèques également, en limitant l Europe de leurs affinités aux pays les plus développés et les plus organisés du Nord Ouest du continent même si par ailleurs ils affirment fortement leur conscience des valeurs de l histoire et de la culture, et de l opposition sur ce plan entre l Europe dans son ensemble et les Etats-Unis. Les Lettons interrogés paraissent quant à eux très repliés sur eux-mêmes, mais peut être surtout pour des raisons qui tiennent à leur sentiment de grande fragilité. On peut observer que les pays, de loin les plus nombreux, du premier groupe, sont en gros ceux qui ont appartenu, au cours de leur histoire, à de grands ensembles, et qui y ont fréquenté autrui : l Empire romain, ou byzantin, le Saint Empire romain germanique, celui des Habsbourg, voire même l Empire napoléonien en ce qu il a laissé sa marque sur les structures du droit en dépit de sa brièveté et de son caractère dominateur. En outre, on note que ceux du second sont des pays caractérisés par la prédominance des valeurs d un protestantisme rigoureux, contrairement à beaucoup des autres imprégnés au moins en partie par une culture d origine catholique (ou orthodoxe). Autre schéma d interprétation possible enfin, celui qui est proposé par le démographe français Emmanuel Todd dans son ouvrage «L invention de l Europe» qui distingue 4 types familiaux fondamentaux en Europe : parmi eux, la famille «nucléaire absolue», marquée par la prégnance des valeurs de liberté et de non-égalité, est caractéristique des populations de l Angleterre (sauf sa partie Ouest), des Pays Bas et du Danemark (ainsi que du Sud de la Norvège longtemps sous influence danoise) ; et c est, pour lui aussi, la zone géographique de la plus grande réticence à une notion communautaire forte de l Europe Ces hypothèses d explication historique suggèrent que les distances ici constatées ne sont pas conjoncturelles, mais reposent sur des socles anciens et durables même si, bien sur, le sentiment de proximité ou d éloignement entre nations européennes peut varier selon les moments. A cet égard, par rapport à des études similaires réalisées par le même consultant depuis 15 ans (au moins parmi les pays européens de l Ouest), ce fossé Nord-Sud paraît s être creusé. Le sentiment d européanité s est dilué dans les pays du Nord précités ; et, dans des pays d Europe du Sud adhérents récents de l Union Européenne à l époque (où cette adhésion signifiait rejoindre la modernité incarnée par des pays plus au Nord) l attirance pour les valeurs septentrionales de modernité et d organisation s est affadie : sans que s y exprime d agressivité à l égard des peuples qui les symbolisent, on y note plus nettement qu il y a 15 ans une distanciation par rapport à des modes de vie et des façons d être perçus comme austères, ternes, et manquant de sel et de fantaisie. Les analyses pays par pays des évocations de l Europe et du sentiment d appartenance sont détaillées dans le Chapitre II du rapport général. 6

7 CONNAISSANCES ET PERCEPTIONS DE L UNION EUROPEENNE Les attitudes à l égard de l Union Européenne dans les divers pays étudiés reflètent d abord les différences d intensité du sentiment d appartenance et de «l affectio societatis» européenne plus générale, mais il s y mêle d autres facteurs. IMAGE GENERALE DE L UNION EUROPEENNE DANS LES ETATS-MEMBRES Les citoyens des pays du Sud géographique se montrent généralement très favorables à l idée d une Union Européenne forte, ayant pour vocation de rassembler et de fédérer les nations et les Etats européens sur tous les plans ou presque, bien au delà du seul domaine économique, avec l objectif évident de s affirmer comme puissance face à ses grands concurrents et adversaires mondiaux, au premier chef les Etats-Unis. Les Irlandais les rejoignent dans cette adhésion à une Europe fortement soudée, bien que le sentiment d opposition aux Etats-Unis y soit moins présent. Dans tous ces pays, on a clairement conscience des bienfaits qu apporte l appartenance à l Union, et de sa contribution majeure au développement économique et aussi social, les Fonds Structurels étant la manifestation tangible de la solidarité communautaire. L eurofaveur est très forte et pratiquement sans réserve au Portugal et en Irlande. Elle est tempérée dans les autres pays par une relative déception que l Union ne soit pas assez dans les faits cette entité fusionnelle dans tous les domaines à laquelle on aspire ; en Italie, il y a en outre une tendance à garder des distances par rapport à toute forme d institution (qui se manifeste d ailleurs au moins autant vis à vis des institutions nationales) ; en Espagne et en Grèce, de sourdes frustrations dues au constat du maintien d un écart de niveau économique sensible avec les Etats plus développés, et aussi au sentiment que le pays compte peu au sein de cette Europe, qu il n y est pas reconnu à la hauteur de sa réalité, voire que ses intérêts et ses avis y sont quelque peu négligés. Ceux de la Belgique et du Luxembourg, traditionnellement pro-communautaires, ont également une vision assez fusionnelle et égalitaire de l Union Européenne, et une conception large de ses champs d action légitimes outre qu ils ont bien conscience que, pour de petits pays, l appartenance à un tel ensemble est une nécessité incontournable pour exister sur la scène internationale. L Union, si elle est principalement aujourd hui une construction économique, a et doit avoir un dessein politique plus vaste y compris pour faire poids face aux Etats-Unis Les Finlandais et les Autrichiens se révèlent également largement pro-communautaires pour des raisons affectives autant que rationnelles, et ouverts à une Union aux larges champs de compétence au delà de l économie. Les premiers, désenclavés par l adhésion à l Union, se montrent particulièrement avides d échanges avec les autres, et cette adhésion est en outre porteuse de sécurité par rapport à un grand voisin aux tendances naguère dangereusement protectrices ; les seconds, également sensibles à la présence encore récente du Bloc de l Est à leur porte, et ayant aussi la mémoire des déchirements de la dernière guerre mondiale, valorisent l idéal de paix et de coopération, en même temps qu ils reconnaissent l apport de l Union au plan économique même s ils expriment aussi des inquiétudes sur certaines implications de l adhésion pour leur pays, ou sur son faible poids dans les décisions communautaires. Dans l un et l autre cas, la conscience est forte en outre de l impossibilité de l isolement pour des pays de cette taille. 7

8 Les Français et les Allemands, conscients les uns et les autres du dessein politique originel de la construction communautaire (développer la coopération pour éviter le risque de nouvelles guerres) valorisent aussi clairement l idéal d une construction communautaire visant à avancer vers l unité de l Europe et le rapprochement de ses pays dans tous les domaines. Les premiers évoquent d emblée le but évident de renforcement mutuel pour «contrer» les Etats-Unis, ce qui ne constitue pas une surprise ; mais on observe également la très forte prise de conscience par les Allemands, depuis 10 ans, du fait que les intérêts, les façons de voir, et les valeurs des Américains ne sont décidément pas les mêmes que les nôtres. Dans ces deux pays toutefois, il y a un grand décalage entre ce que l Union devrait être et ce qu elle donne à voir d elle-même aujourd hui : trop cantonnée dans le domaine de l économie, fragile de par les désaccords entre (les gouvernements de) ses Etats-membres, dépourvue de vision, complexe et peu lisible. Il y manque cruellement un dessein clairement formulé, une stratégie, un fil directeur qui permette de comprendre et d adhérer pleinement. En ce qui concerne les Français, ce fil directeur, qui était pour eux d une clarté limpide à l époque où la Commission était présidée par l un des leurs (et des plus respectés dans le pays) qui leur proposait et leur expliquait le dessein d ensemble, a complètement disparu. Chez les Allemands, le même sentiment s exprime et, de surcroît, on observe de très fortes préventions à l égard d une institution perçue comme lourde, bureaucratique, ne s occupant que de détails en négligeant les questions de fond, et coûteuse avec ici l idée toujours présente d une Allemagne «vache à lait» : non opposée à la notion de solidarité, mais pensant payer plus que sa part. Il est manifeste en outre que «l affaire Cresson» y a aggravé les soupçons qui pèsent sur l intégrité de l institution communautaire en général. Dans les 4 pays dont les citoyens ont tendance à s exclure de l Europe, à ressentir peu d empathie pour les autres Européens, à se centrer de façon exclusive sur leurs modèles et leurs valeurs propres, ces attitudes générales se traduisent par une forte défiance à l égard de l Union Européenne et par une volonté exprimée de contenir son champ d intervention. On peut y reconnaître, rationnellement et pragmatiquement, l appartenance à l Union Européenne comme utile aux intérêts économiques du pays (de ses entreprises, de ses exportations), mais dans tout autre domaine elle apparaît plutôt a priori comme une menace interventionniste, potentiellement porteuse d atteintes aux valeurs et aux traditions nationales ou de dégradation du modèle de société : toute «harmonisation» tend à être perçue comme étant «par le bas», ou comme contraire aux intérêts du pays. C est dans ces pays que sont le plus répandues les caricatures d une action communautaire qui ne se préoccuperait que de mesures inutiles et ridicules, voire attentatoires à la liberté (courbure des bananes, forme des concombres, calibre des fraises, interdiction de la chique, imposition du système métrique ), la perception d une bureaucratie tentaculaire, inefficace et dispendieuse, et le soupçon généralisé de pratiques d avantages illégitimes, de prébendes ou de corruption. En ce qui concerne l image de l Union Européenne aussi bien que le sentiment général d européanité, il y a dégradation depuis nos études précédentes (au moins dans les 3 pays déjà membres de l Union, pour lesquels nous disposons d évaluations comparatives). Les Suédois paraissent un peu moins virulents dans leurs critiques. NIVEAU DES CONNAISSANCES SUR L UNION EUROPEENNE DANS LES ETATS-MEMBRES Le degré de connaissance de ce dont s occupe l Union Européenne est très inégal. Si on l évalue par la diversité des domaines d action cités, il apparaît généralement plus grand : Dans des pays eurofavorables «du Sud» (Irlande incluse), où même les personnes des catégories socio-économiques moyennes-inférieures mentionnent en fait une grande partie des champs de l action publique (sauf en Italie où le flou est plus grand, notamment dans la ville moyenne de province choisie comme second point d enquête, et en Espagne également dans le lieu d enquête provincial). 8

9 Dans d autres pays traditionnellement pro-communautaires, la Belgique et le Luxembourg ainsi qu en France mais à un moindre degré. Dans les pays les plus récents adhérents, enclins ou non à voir dans l Union Européenne une bonne chose : Suède, Finlande, Autriche ; le caractère récent de l adhésion et des débats qu elle a suscités suffit à l expliquer. Il est, de manière générale, plus faible dans les grands pays de l Union que dans les petits, l Allemagne et surtout le Royaume Uni étant ceux où la méconnaissance apparaît la plus grande. En outre, et surtout, on observe que même des interviewés qui connaissent beaucoup de choses sur l Union Européenne et ses domaines d action expriment souvent le sentiment d en savoir peu ou de n avoir que des éléments de connaissance épars à l évidence faute de l expression claire d une vision, d un dessein, et d une stratégie, en résumé du fil directeur évoqué plus haut. La méconnaissance des institutions et du système institutionnel est impressionnante. Elle est relativement moindre au Portugal, en Grèce, en Irlande, en Belgique, au Luxembourg, en Finlande et en Autriche au moins dans les catégories socio-économiques moyennes-supérieures : en résumé, dans les petits pays eurofavorables de l Union ; assez nombreux sont les interviewés qui y identifient au moins la Commission et le Parlement, qui ont une idée approximative de leurs compositions et de leurs rôles respectifs, et qui ont conscience (même si c est sans beaucoup de précisions) de l existence de mécanismes institutionnels. Elle est grande, parfois même abyssale, dans les autres pays, où l ignorance, les confusions ou les très grandes approximations sont un phénomène général. La Commission et le Parlement ne sont souvent connus que de nom ; ces deux institutions sont parfois confondues entre elles ; leurs rôles et leurs responsabilités sont très flous ; les mécanismes institutionnels sont souvent quasi-totalement ignorés ; tout cela apparaît extrêmement lointain. Cette ignorance et cette distance perçue sont d autant plus frappantes qu on les observe autant dans de grands pays comme la France, l Allemagne ou l Italie, fondateurs et moteurs d une construction communautaire dont le dessein y est valorisé, que dans des pays psychologiquement plus à l écart. Globalement, on observe que seuls la Commission et le Parlement même quand on ne sait guère ce dont il s agit sont reconnus comme institutions (avec parfois la Cour de Justice, en partie confondue toutefois avec d autres instances juridictionnelles européennes ou internationales). Le Conseil des Ministres et, plus encore, le Conseil Européen, sont très largement ignorés ou, quand ils sont connus, sont davantage perçus comme des lieux de rencontres, de palabres ou d affrontement des intérêts que comme des institutions participant de manière organisée au processus de décision. Les sources de connaissance sur l Union Européenne qu évoquent les citoyens interrogés se limitent pour l essentiel aux médias. Ils n ont pas conscience d informations qui leur parviennent des institutions communautaires elles-mêmes, ni de leurs autorités nationales, qui leur semblent largement absentes du débat sur l Europe dans leur propre pays. 9

10 IMAGE GENERALE DE L UNION EUROPEENNE DANS LES PAYS CANDIDATS Les citoyens des pays candidats à l adhésion ont généralement une vision large et assez claire de ce qu est l Union Européenne et de ce à quoi elle tend. Elle apparaît à la plupart comme une union au sens fort du terme, à la fois économique et politique (et militaire, dès aujourd hui ou potentiellement), qui a pour but le renforcement mutuel dans les domaines les plus divers, par le développement de la coopération et l instauration de règles communes, et l affirmation de l Europe en tant que puissance face aux Etats-Unis et aux autres grands pays ou ensembles qui existent dans le monde. Cet objectif de mettre l Europe en position de force face aux Etats- Unis est d ailleurs souvent perçu comme étant celui qui avait présidé à sa création, avec celui, à l époque, de faire front devant le Bloc de l Est et le COMECON dominés par l URSS. Implicitement ou même parfois très explicitement (comme en Slovénie, où on est familier avec le concept), on perçoit bien l Union Européenne comme un ensemble fédéral ou à vocation fédérale. Ceux de 4 des pays candidats étudiés tendent cependant à en avoir une vision plus restrictive, plus limitée à l économie, et moins empreinte d idéal. C est le cas des Tchèques (qui n ignorent pas l ampleur plus grande du dessein général, mais qui croient observer un décalage sensible avec la réalité, et qui formulent parfois des critiques de type allemand), des Estoniens (avec une sensibilité un peu scandinave à cet égard), des Lettons (très repliés sur leur craintes et concentrant leur attention sur les problèmes économiques que connaît leur pays), et des Polonais (qui aspirent à une Europe au large champ d action, mais qui y voient d abord un club de pays riches cherchant à se renforcer mutuellement, parmi lesquels ils craignent d être éternellement des parents pauvres ignorés ou dédaignés). Les attitudes à l égard de l Union Européenne apparaissent les plus ouvertes en Slovénie (où on s en sent déjà proche), en Roumanie (où l adhésion apparaît à tous comme une nécessité historique, une chance et une ardente obligation), puis à Chypre, en Hongrie et en République Slovaque. Les Tchèques n y sont certes pas défavorables, mais avec un angle de vue plus pragmatique, de même que les Estoniens d ailleurs. Généralement, les attitudes sont plus positives (ou moins assorties de questions et d inquiétudes) dans les catégories les plus dynamiques de la population (les couches sociales moyennes-supérieures, les plus jeunes, les plus éduqués, les mieux formés), mais cette règle générale connaît des exceptions. NIVEAU DES CONNAISSANCES SUR L UNION EUROPEENNE DANS LES PAYS CANDIDATS Globalement, on peut constater que le degré de connaissance des domaines d action de l Union Européenne n est pas moins grand et qu il est même plutôt meilleur que dans la moyenne des Etats-membres. Il est évident que dans tous ces pays, la question de l adhésion est la question-clé pour l avenir, et que les citoyens y sont particulièrement attentifs. Il est tout aussi clair que l Europe est, pour leurs citoyens, toute entière incarnée dans une Union Européenne qu ils aspirent à rejoindre, qu ils mythifient parfois, tout en ayant en même temps des appréhensions très réelles et même des angoisses profondes dans certains pays. Les connaissances apparaissent particulièrement étendues chez les Slovènes, les Hongrois, les Tchèques, les Chypriotes, et les Roumains (avec une corrélation logique, mais pas systématique avec le niveau socioéconomique et le niveau d éducation) mais elles ne sont pas médiocres dans les autres pays. 10

11 La connaissance des institutions est généralement faible, encore qu elle apparaisse dans certains pays plutôt meilleure que dans la moyenne des Etats-membres : c est le cas en Slovénie (dont les citoyens se montrent étonnement bien informés), en Roumanie (pour une partie seulement des citoyens, mais alors presque «experts» en la matière), des Hongrois de Budapest, de certains Estoniens, Chypriotes, Slovaques, et Polonais (dans les couches sociales supérieures surtout). Elle semble en revanche très faible en Lettonie, et moyenne seulement en République Tchèque. Naturellement, cette connaissance est rarement précise, comme d ailleurs celles des mécanismes institutionnels ; mais souvent, on sait ou au moins on pressent, que ces mécanismes existent, et que l Union Européenne est un ensemble organisé autour de règles et de processus de décision. Le Parlement Européen est sans doute l institution la plus connue ne serait ce que par assimilation avec le Parlement national qui fait au moins supposer un rôle législatif. La Commission, quand elle est à peu près clairement identifiée (ce qui n est pas toujours le cas) apparaît logiquement comme un exécutif. Les visions du Conseil des Ministres et du Conseil Européen et du rôle de ces institutions sont très floues comme dans les Etats-membres. Les sources d information sur l Union Européenne qui sont citées par les interviewés, sont d abord, et souvent uniquement, les médias, tout comme dans les Etats-membres mais il s y ajoute un «bouche à oreille» plus actif. Généralement, les autorités communautaires ne sont pas perçues comme directement émettrices d information atteignant le grand public sauf exception remarquable de la Slovénie, où l Eurobus qui sillonne le pays et la ligne téléphonique gratuite Europhone semblent avoir un réel succès. Quant aux autorités nationales, ou plus généralement aux personnalités politiques, elles s expriment évidemment sur les questions relatives à l Union Européenne, mais elles sont rarement perçues comme sources d information objectives (toutes disant la nécessité de l adhésion sans l expliciter et sans ouvrir le débat sur ses avantages et ses contraintes). Quelques cas ont toutefois cités où leur crédibilité est a priori meilleure (en Slovénie, et en République Tchèque en ce qui concerne la personnalité du négociateur de l adhésion qui paraît assez bien connu et respecté). Les analyses détaillées pays par pays des perceptions de l Union Européenne et des connaissances qu on en a sont détaillées dans le Chapitre III du rapport général. 11

12 REACTIONS A DES ELEMENTS DE PRESENTATION DE L UNION EUROPEENNE Après discussion sur les thèmes objets des analyses ci-dessus, les participants des réunions organisées dans les différents pays étaient invités à prendre connaissance successivement de deux documents : Le premier, présentant et explicitant en 3 à 4 pages l historique de l Union Européenne et les principaux domaines de l action communautaire Le second, décrivant synthétiquement, en 1 page, les 5 principales institutions et le fonctionnement institutionnel de l Union Les réactions qu ils suscitent, ayant une grande homogénéité d un pays à l autre, sont exposées de manière synthétique (et non pays par pays) dans le Chapitre IV du rapport général, et il est difficile de les résumer davantage ; nous exposerons toutefois ici les principaux enseignements qui nous paraissent se dégager de cet exercice. Ces réactions montrent de manière très nette que lorsqu on apporte aux citoyens une information élémentaire, exprimée en langage simple (ce qui ne veut pas dire simpliste) et structurée, faisant savoir que l Union Européenne fait des choses qui les concernent, proposant un fil directeur et faisant sentir l articulation entre les différentes politiques communautaires, elle intéresse et elle est beaucoup plus crédible qu elle ne le croit elle-même. Dans un grand nombre des groupes, les personnes réunies ont demandé à pouvoir conserver ces documents, en exprimant leur satisfaction d avoir «enfin compris quelque chose de clair» sur l Union Européenne. Dans plusieurs pays pourtant extrêmement réticents, la présentation de ces textes a partiellement «retourné» bon nombre des attitudes négatives à l égard de l Union, ou au moins amené à s interroger sur les stéréotypes qu on pouvait avoir à son sujet : c est le cas en Allemagne, aux Pays Bas, et moins nettement au Royaume Uni et chez quelques Danois et Suédois, pour ce qui concerne les Etats-membres. Dans les pays candidats, les europhiles tièdes ou euroneutres tendent à évoluer vers une adhésion mesurée plus positive, et les europposants retiennent au moins un certain nombre de points positifs qu ils ignoraient ou négligeaient. Dans les uns comme dans les autres, les eurofavorables en ressortent mieux armés pour exprimer et justifier leur position. Mais il est manifeste qu une telle information n a jamais été portée à la connaissance de la très grande majorité des citoyens, ni dans les pays candidats, ni dans les Etats-membres. Entre autres aspects, cette analyse met en évidence : L intérêt que suscitent dans la plupart des pays toutes les actions communautaires qui contribuent à bâtir une Europe plus soudée : monnaie unique, stimulation des coopérations entre Etats-membres, politiques structurelles quasi-ignorées en dehors des pays «du Sud» (où leur existence ne peut passer inaperçue), législation en matière de santé publique, d environnement, de protection du consommateur, de normes sociales, lutte en commun contre la criminalité, construction d une défense commune, etc. Dans les pays les plus eurosceptiques ou eurorésistants, les réticences demeurent naturellement, mais sensiblement atténuées. A l inverse, il est clairement plus difficile de faire adhérer à la politique de la concurrence (dont beaucoup continuent à douter qu elle puisse être rendue vraiment «loyale», ou simplement que les entreprises du pays puissent y résister), à son prolongement dans le cadre de la mondialisation, ou à une politique agricole complexe comprise de manière ambivalente : faire comprendre leur logique et leur articulation avec les autres politiques s avère plus ardu. La possibilité de faire assimiler au citoyen moyen des bases très simples de droit constitutionnel communautaire. La présentation qui était proposée de la Commission comme exécutif, à l instar d un gouvernement, et d un législatif à deux branches formées du Parlement et du Conseil, clarifie des choses jusque là très floues et ne suscite pratiquement aucune levée de boucliers. 12

13 Parmi les informations qui étaient apportées, celle de la neutralité de la Commission et de l indépendance des Commissaires par rapport à leur pays d origine est entièrement nouvelle pour beaucoup, et très positive ce qui amène à relativiser singulièrement la «critique bureautique» relative au pouvoir d un organisme non élu. Dans la période actuelle de défiance croissante à l égard de la politique traditionnelle, de suspicion à l égard des élus, et de valorisation des instances de type judiciaire, un tel statut apparaît plus rassurant que l inverse ; et les réactions unanimement positives sur le rôle de la Cour de Justice vont dans le même sens. De fait, de toutes les institutions, la Commission est, après explication de son statut et de son rôle, celle qui ressort de cet exercice comme la plus crédible. Le Parlement, quoique restant entaché du discrédit qui affecte aujourd'hui généralement les élus, voit également son image renforcée ; mais les informations apportées suffisent rarement à accréditer le Conseil des Ministres, et surtout le Conseil Européen, comme de vraies institutions qui font avancer la résolution des problèmes ou qui tracent des lignes directrices. Un dernier texte (testé à l'initiative du consultant) était soumis aux participants des groupes en conclusion des réunions, présentant la Commission comme moteur de l avenir de l Europe, au nom, en résumé, des idées : Que beaucoup de problèmes nécessitent être traités à un niveau plus global que le niveau national Que sa composition plurinationale la fait bénéficier de la diversité des points de vue et des expériences Que sa neutralité et son indépendance lui confèrent, a priori, objectivité et capacité à proposer des mesures parfois difficiles mais nécessaires. L analyse détaillée des réactions à ce texte est rapportée dans le Chapitre VIII du rapport général. Globalement, elle montre qu un positionnement fort et ambitieux de la Commission, pour peu qu il soit explicité, rencontre un agrément très large. Dans les Etats-membres les réserves subsistent, mais pas systématiquement, en Allemagne, au Royaume Uni et en Suède, mais même les Néerlandais et les Danois, pourtant fortement braqués au départ contre l Union Européenne et la Commission qui l incarne plus que toute autre institution, y adhérent majoritairement. Dans les pays candidats, en dépit du maintien de certaines réserves également en République Tchèque, en Pologne et en Lettonie, les réactions largement positives des interviewés montrent également la possibilité d un positionnement fort de la Commission comme éclaireur et coordinateur pour l avenir de l Europe pour autant qu on évite de donner l impression d une «mise sous tutelle». 13

14 ATTENTES A L EGARD DE L UNION EUROPEENNE Les attentes qui s expriment apparaissent également assez homogènes d un pays à l autre ; elles sont présentées sous la forme d une synthèse générale dans le Chapitre V du rapport général. Elles sont nombreuses et fortes, et pour certaines largement répandues dans les différents pays. On peut en gros les classifier comme suit : Attentes suscitées par la défaillance ou l insuffisance des pouvoirs publics nationaux. Elles s expriment notamment dans les Etats-membres «du Sud» de l Europe en matière sociale, dans les domaines de la protection des consommateurs, de la santé, du système éducatif, des services publics de base mais aussi au Royaume Uni dont les citoyens font le constat d une dégradation inquiétante dans leur pays. Elles sont encore plus fortes dans les pays candidats, sur les mêmes sujets comme sur celui du développement économique et du niveau de vie. Attentes de soutien au développement économique et social Il s agit des politiques de cohésion. Dans les Etats-membres qui en sont le plus bénéficiaires, on attend qu elles se poursuivent, du moins tant que le «rattrapage» n est pas effectué. Dans d autres Etats-membres dont les citoyens découvrent leur existence, on en appelle à leur concours pour pallier des défaillances de l Etat national (Royaume Uni). Dans les pays candidats, elles sont évidement extrêmement fortement attendues, avec toutefois des doutes sérieux dans plusieurs d entre eux sur la volonté des Etats-membres actuels de leur accorder cette manifestation de solidarité. Evidence de la nécessité du niveau communautaire pour traiter des problèmes qui sont par essence trans-frontières. Il en va ainsi de la préservation de l environnement, de la protection de la santé publique, et de celle du consommateur (domaine où la crédibilité de l Union pâtit cependant sérieusement de la gestion de la crise de l ESB), de la lutte contre la criminalité ou du contrôle de l immigration tous domaines qui apparaissent essentiels et prioritaires aux citoyens. Evidence de la nécessité de renforcement général de l Europe sur la scène mondiale C est l objet bien compris, dans la plupart des pays, membres actuels ou candidats, de l Union Européenne, dont on attend qu elle sache s opposer efficacement aux visées antagonistes américaines (et secondairement à celles d autres grands concurrents). Il inclut tout autant les domaines économique, monétaire, et technologique, que la sphère culturelle et la construction d une défense autonome par rapport aux Etats-Unis et à l OTAN. Pour le premier de ces domaines (l économie), les citoyens des pays candidats sont dans l immédiat cependant moins sensibles aux enjeux mondiaux qu aux conséquences concrètes de l ouverture intraeuropéenne qui se dessine et qui suscite chez eux au moins autant de craintes que d espoirs. Attentes de traitement économique équitable Ce qui est en cause ici est l instauration d une véritable loyauté de la concurrence dont beaucoup, on l a vu, doutent, et dans les pays candidats une demande de protection minimale de leurs économies, qu ils savent très fragiles. Attentes de mobilité et d échanges Il s exprime à l égard de l Union des attentes manifestes dans ce domaine, qu il s agisse de réelle mobilité des travailleurs, d harmonisation et de reconnaissance mutuelle des niveaux des diplômes et des qualifications, d échanges éducatifs et culturels, ou d aide à la préservation du patrimoine. Elles apparaissent particulièrement fortes dans les pays candidats à l adhésion. 14

15 ATTITUDES A L EGARD DE L ELARGISSEMENT DE L UNION EUROPEENNE ET DE LA PERSPECTIVE D ADHESION DE NOUVEAUX PAYS. Dans les Etats-membres, les attitudes à l égard de l élargissement apparaissent directement liées aux attitudes générales à l égard de l Europe et au sentiment d européanité analysés dans le Chapitre II du rapport général. Dans la plupart des pays ceux qu on a définis dans ce chapitre comme constituant un «Sud» au sens très large du terme, la légitimité de l accueil des pays candidats n est pas contestée, et elle est la plus fortement ressentie dans les pays du Sud géographique, les moins développés économiquement, qui démontrent une particulière empathie et une particulière solidarité avec des pays dont on comprend d autant mieux les difficultés qu on les éprouve ou qu on les a éprouvées soi-même. Si, sans doute, les citoyens de ces pays ne seraient pas prêts à accepter une disparition ou une réduction drastique des Fonds Structurels dont ils bénéficient, au moins se déclarent-ils spontanément prêts à participer à l effort commun au profit des nouveaux entrants. Naturellement, l arrivée de nouveaux Etats-membres suscite aussi de réelles inquiétudes, pour le pays ou collectivement pour l Union (dont on craint parfois qu elle ne devienne «ingérable») mais l idée de bénéfices nationaux et communautaires est également présente. A l inverse les citoyens du «Nord» étroit, au sens du Chapitre II, Néerlandais, Danois, et Suédois, se montrent particulièrement résistants à un élargissement auquel ils s opposent ou qu ils n acceptent qu à contre-cœur comme inévitable en n y voyant guère que des effets négatifs pour eux, et en se montrant, pour beaucoup d entre eux, clairement inaccessibles aux considérations de solidarité à l extérieur de leurs propres frontières. Pas plus qu eux, les Britanniques ne se déclarent très disposés à «payer» pour de futurs nouveaux adhérents envers lesquels ils affichent plutôt leur indifférence. Dans les pays candidats, se dégagent des traits communs mais aussi des différences sensibles d un pays à l autre et parfois d une catégorie à l autre de la population. Parmi les pays avec lesquels les négociations en vue de l adhésion ont été engagées le plus tôt, les Slovènes s y révèlent dans l ensemble très favorables, malgré des réserves dans la partie la moins jeune et la moins dynamique de la population ; il en va en gros de même à Chypre, et en République Tchèque avec des considérations plus pragmatiques et moins affectives tout comme en Estonie ; les Hongrois voient bien l adhésion comme une nécessité qui suscite d ailleurs de grands espoirs, mais aussi de fortes craintes ; quant aux Polonais, les secondes dominent nettement chez eux sur des espérances que leur très grand pessimisme les retient en quelque sorte de formuler. Parmi les pays avec lesquels l ouverture de ces négociations est plus récente, le contraste est extrêmement grand entre des Roumains unanimes et ardents en tout à la perspective de rejoindre «la famille» européenne (même s ils pressentent de grandes difficultés étant donné le délabrement et la désorganisation de leur pays), des Slovaques aux attitudes contrastées, mais sans guère d opposition radicale à l adhésion, et des Lettons particulièrement angoissés, sur ses conséquences pour un pays économiquement très fragile, et plus encore pour le maintien de sa capacité de décision autonome : le mot d Union va même jusqu à y réveiller le spectre de «l Union» soviétique sans toutefois bien sur le risque de menace par la force : ce n est qu avec beaucoup de réticences qu une majorité paraît accepter le caractère inéluctable de l appartenance à l Union Européenne. Très généralement, les citoyens des pays candidats paraissent vivre sans impatience la durée du processus conduisant à l adhésion, et se montrent conscients de l ampleur de la préparation qui reste à accomplir. On trouvera dans le Chapitre VI du rapport général l analyse détaillée des attitudes relatives à l élargissement et à la perspective d adhésion. 15

16 ATTENTES D INFORMATION SUR L UNION EUROPEENNE Nous résumerons ici les résultats qui sont exposés plus en détail dans le Chapitre VII du rapport général. On peut faire le constat d un besoin d information fortement et spontanément exprimé par beaucoup des citoyens des pays candidats, et d attentes inégalement fortes chez ceux des Etats-membres, avant qu on n attire leur attention sur les domaines d action d une Union Européenne qu ils perçoivent a priori comme abstraite et lointaine dans certains pays au moins, et qui y suscite moins une demande active d en savoir plus : dans ces pays (en gros, les moins europhiles ou ceux dans lesquels l image de l Union en tant que telle est la moins bonne), les attentes se développent cependant à partir du moment où on a commencé à éveiller l intérêt en faisant sentir que ce que fait l Union les concerne. En ce qui concerne le contenu de l information attendue, il s agit : De faire savoir et de faire sentir en quoi les actions communautaires concernent le pays et le citoyen dans sa vie courante Cette demande est formulée partout, et avec une force particulière par les citoyens des Etats candidats, très soucieux de se faire une opinion eux-mêmes en sachant plus clairement quels sont les effets positifs attendus de l adhésion (dont ils entendent parler) mais aussi leurs contreparties (que les responsables locaux ont peu tendance à expliciter). La clarification des uns et des autres, réduisant les incertitudes, pourrait aussi réduire des inquiétudes en partie irrationnelles. De donner les éléments d une meilleure «culture générale» des choses de l Union, de ses projets, de ses actions, de ses décisions, de son fonctionnement. Certes, tous ne montrent pas le même appétit «culturel» de connaissance de l Union, notamment dans les pays les plus eurosceptiques ; mais globalement on constate l existence d une envie d en savoir plus et de mieux comprendre plus répandue qu on ne l aurait imaginé, et en même temps d un désir de discussion et de débat (totalement insatisfait aujourd hui). Dans l un et l autre cas, il faut naturellement fournir des illustrations concrètes et tangibles de l Union Européenne et de ses actions. En ce qui concerne la forme et le ton de la communication, un consensus très large s exprime logiquement pour rejeter ce qui est austère, ennuyeux, tout jargon technocratique, toute «langue de bois» politique, et pour réclamer des présentations vivantes qui font sentir autant que comprendre, touchant l affectif autant que le rationnel. Les réactions enregistrées, par exemple, à l idée de visites physiques ou virtuelles de la Commission confirment bien le besoin ressenti de contacts directs avec des personnes «en chair et en os», et de formules de présentation qui mêlent apport d information, communication d impressions plus subjectives «qui donnent envie», et possibilité d échanges et de dialogue. Pour ce qui est des canaux et relais envisageables de l information sur l Union Européenne, on observe que : Les personnes interviewées évoquent logiquement surtout les médias, tout en reconnaissant qu ils pratiquent souvent le «zapping» réel ou mental lorsqu ils «tombent» sur des informations communautaires évidemment moins séduisantes que des programmes de distraction mais beaucoup d entre elles font alors un effort de précision et d imagination pour suggérer des formes ou des plages horaires qui forceraient leur attention Internet comme moyen d accès à l information est évoqué par une minorité substantielle (plus faible dans les pays candidats) la limite principale de ce media étant que son utilisation présuppose un intérêt suffisamment actif au départ pour la matière communautaire pour qu on s y connecte. 16

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