Management et Sociologie des ressources humaines - Chapitre1 AEI - L3RH - D. Glaymann Deux courants sociologiques anciens
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- Ségolène Laporte
- il y a 8 ans
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1 Deux courants sociologiques anciens Le holisme selon lequel on ne peut saisir la façon dont les hommes agissent en société qu en étudiant les mécanismes et les déterminismes qui les enserrent dans leur cadre social. Marx, Durkheim L individualisme méthodologique pour qui il faut analyser les actes individuels et leurs interactions pour comprendre le fonctionnement de la société que ces acteurs produisent. Weber, Boudon La sociologie holiste de Durkheim Les faits sociaux : «des manières d agir, de penser et de sentir, extérieures à l individu, et qui sont douées d un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s imposent à lui» «la société n est pas une simple somme d individus, mais le système formé par leur association représente une réalité qui a ses caractéristiques propres» É. Durkheim, Les Règles de la méthode sociologique, 1894 Sociologie et méthode individualiste selon Weber La sociologie «se doit d adopter des méthodes strictement "individualistes"» Max Weber, extrait d une lettre, 1920 AEI - L3RH - D. Glaymann
2 La sociologie compréhensive de Weber «ous appelons sociologie une science qui se propose de comprendre e par interprétation l activité sociale et par là d expliquer causalement ent son déroulement et ses effets.» «ous entendons par "activité" un comportement humain, quand et pour p autant que l agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif. Et par activité "sociale", l activité qui, d après son sens visé par r l agent ou les agents, se rapporte au comportement d autrui, par rapport auquel s oriente son déroulement.» M. Weber, Économie et société, 1921 Les déterminants des actes selon Weber Comportement traditionnel Comportement affectuel Rationalité en valeur Rationalité en finalité Habitudes, coutumes Sentiments, émotions Convictions (éthiques, politiques, religieuses) Adaptation des moyens aux buts pour l efficacité - + I T E T I O A L I T É Le poids déterminant des raisons d agir selon Boudon «Pour le sociologue, comprendre le comportement d un acteur c est donc le plus souvent en comprendre les raisons ou les bonnes raisons.» R. Boudon, Traité de sociologie, 1992 AEI - L3RH - D. Glaymann
3 Le dépassement de l opposition Holisme/Individualisme «ous sommes ( ) poussés à former des concepts absurdes comme celui "d individu et de société", qui font apparaître l individu et la société comme deux choses différentes ( ) bien que l on soit à un autre niveau,, parfaitement conscient du fait que les sociétés sont formées par des individus dus et que ceux- ci ne peuvent acquérir leur caractère spécifiquement humain ( ) qu en fonction de leur relation aux autres, donc en "société "». Élias, Qu est-ce que la sociologie?, 1991 La pensée complexe d Edgar Morin «Un processus récursif est un processus où les produits et les effets fets sont en même temps causes et producteurs de ce qui les produit. On retrouve l exemple de l individu, de l espèce et de la reproduction. ous, les individus, nous sommes les produits d un processus de reproduction qui est antérieur à nous. Mais une fois que nous sommes produits, nous devenons les producteurs du processus qui va continuer. Cette idée est valable aussi sociologiquement. La société est produite par les interactions entre individus, mais la société, une fois produite,, rétroagit sur les individus et les produit.» «Le tout est dans la partie qui est dans le tout.» E. Morin, Introduction à la pensée complexe, 2004 AEI - L3RH - D. Glaymann
4 L exemple de Younès Amrani «Je ne suis pas naïf, j ai conscience que le poids de mon passé pèse p encore sur moi et me donne peu de marge de manœuvre» «J aurais aimé être fils de prof, aller dans un lycée de bourges, fréquenter des salles de concert et les bars branchés, et voté socialiste ou o u Vert pour me donner bonne conscience.mais non, je suis fils d esclaves ayant grandi dans la merde, entourés de personnes sans espoir, ni volonté (ou plutôt possibilité) de réussir je terminerai par cette affirmation : "RIE n est fait pour nous "» Y. Amrani, S. Beaud, Pays de malheur!, 2004 Les trois types de rationalité selon Boudon Rationalité instrumentale Mise en œuvre de moyens pour atteindre un objectif Rationalité cognitive Rationalité axiologique Acte guidé par un raisonnement, une théorie Référence à des valeurs, des principes moraux Les intentions et les résultats selon Merton Point de vue subjectif Intentions (motifs, buts) Acte Les fonctions sont les résultats qui contribuent à un bon fonctionnement du système alors que les dysfonctions entraînent un mauvais fonctionnement. Merton parle de conséquences non fonctionnelles pour les résultats qui n affectent pas le fonctionnement du système Réalités objectives Résultats observés Conséquences attendues : «(dys)fonctions manifestes». Les résultats coïncident avec les intentions. Conséquences inattendues : «(dys)fonctions latentes». Les résultats ne coïncident pas avec les intentions. AEI - L3RH - D. Glaymann
5 Le poids des représentations selon Becker «face à des actions apparemment incompréhensibles, c est probablement faire une excellente hypothèse que de poser qu elles semblaient être une bonne idée pour les gens qui les ont faites au moment où ils les ont faites. Le travail d analyse consiste alors à découvrir les circonstances s qui ont poussé l agent à penser que c était une bonne idée.» H. Becker, Les Ficelles du métier, 2002 Les résultats de l expérience de Duncan «Agresseur» oir oir «Agressé» oir oir Pourcentage classant le geste comme agressif 69% 13% 75% 17% Le poids de la prédiction créatrice selon Merton «Si les hommes définissent leurs situations comme réelles, elles sont réelles dans leurs conséquences.» I. Thomas «les hommes réagissent non seulement aux caractères objectifs d une d situation, mais aussi, et parfois surtout, à la signification qu ils donnent à cette situation. Et cette signification, une fois donnée, détermine le comportement qui en résulte avec ses conséquences. ( ) Les définitions collectives d une situation (prophéties et prévisions) font partie intégrante de la situation et affectent ainsi ses développements pements ultérieurs. Ce fait est particulier à l homme et ne se retrouve pas ailleurs dans la nature. Les prévisions sur le retour de la comète de Halley n influent n pas sur son orbite. Mais la rumeur de l insolvabilité de la banque de d Millingville eut une conséquence directe sur son sort. Prophétiser son effondrement suffisait à le provoquer. La prédiction créatrice débute par une définition fausse de la situation. Provoquant un comportement nouveau qui rend vraie la conception fausse à 1 origine. La spécieuse véracité de la prédiction créatrice engendre une suite d erreurs. Car le prophète arguera des événements pour montrer qu il avait raison.» R. Merton, Éléments de théorie et de méthode sociologique, 1997 AEI - L3RH - D. Glaymann
6 La sociologie et le management des RH Les individus sont influencés dans leurs croyances et leurs comportements par leur contexte. La sociologie fournit des outils pour identifier et caractériser le contexte. Les logiques d action des individus sont complexes. Les individus ne sont jamais totalement soumis contraintes sociales. aux AEI - L3RH - D. Glaymann
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