Prise en compte de la santé environnementale par la Ville de Lille: Illustration à travers deux projets

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1 Prise en compte de la santé environnementale par la Ville de Lille: Illustration à travers deux projets Jacques Richir, Adjoint au Maire, délégué aux Risques Urbains et Sanitaires Avec le soutien financier de l ARS NPDC

2 Santé et territoire Lillois Des indicateurs de santé régionaux parmi les plus mauvais en France Un environnement globalement dégradé (pollution atmosphérique de fond NO2, particules, points noirs du bruit, multitude de friches industrielles ) On sait que 80% de l état de santé des populations dépend de facteurs environnementaux et socio-économiques Coûts sociaux et territoriaux d une mauvaise santé La santé n est pas qu une dépense, mais aussi un investissement pour la collectivité

3 Améliorer la qualité de l air dans les écoles lilloises: SCOL AIR

4 I Contexte et objectifs de SCOL-AIR

5 Contexte et objectifs du projet SCOL-AIR Contexte : «La Lutte contre la pollution des airs intérieurs, trop longtemps négligée, doit constituer une nouvelle priorité» Grenelle de l environnement OBJECTIF Principal : Améliorer la Qualité de l air des écoles de la Ville pour préserver la santé des enfants Objectifs intermédiaires : 1) Produire un premier état des lieux de la qualité de l air intérieur dans les écoles base 10 écoles, pour adapter les recommandations de bonnes pratiques 2) Former les acteurs du secteur scolaire pour pérenniser des actions favorables à une bonne qualité d air

6 Ecoles concernées

7 II Principaux résultats des campagnes de mesures

8 Déroulement des campagnes Tubes passifs pour mesures de NO 2, COV (20 composés dont benzène), Aldéhydes (9 composés dont formaldéhyde) Capteur «Class Air» Analyse en continu du CO2 + relevé T C, %H et P 1 semaine en hiver 1 semaine en été Ex: Plan échantillonnage

9 Campagnes SCOL-AIR, Quelques chiffres En quelques chiffres, les 2 campagnes de mesures SCOL-AIR représentent : - 10 établissements étudiés - 43 salles investiguées - 11 semaines de mesures avec : échantillons NO échantillons d aldéhydes (9 molécules recherchées) échantillons de COV (20 molécules recherchées) - 43 mesures en continu de CO2 avec calcul des indices de confinement - 86 suivis hebdomadaires des paramètres de confort (température et humidité relative) - 10 suivis météorologiques Tubes de prélèvement passifs Station météo Prélèvement salle de classe Prélèvement point extérieur Station météorologique

10 Les études ont mis en évidence: - Des niveaux de CO2 élevés notamment dans les dortoirs - L impact de la circulation automobile sur la qualité de l air de certaines écoles - Pas de dépassement des VGAI Anses ou des Valeurs de gestion (quand elles existent) pour les COV mesurés - 6 écoles/10 ont des concentrations en formaldéhyde comprises entre 10 et 20 µg/m 3 Les activités suivantes contribuent à la dégradation de la qualité de l air: - Ménage (corrélé à la fréquence de nettoyage, au type de produit utilisé ) - Activités en classe (corrélé à l utilisation de peinture, utilisation de feutres) - Type de mobilier et travaux de rénovation (corrélé au changement récent de mobilier)

11 III Les actions d amélioration de la Qualité de l Air Intérieur

12 Les actions engagées Pour l ensemble des établissements : Sur la base des deux axes (renouvellement d air et élimination des sources) de nombreuses actions ont été menées: o o o o Intervention des services techniques afin de faciliter l aération : accessibilité/maniabilité/sécurisation des fenêtres Sensibilisation des usagers sur la nécessité d aérer par la formation des agents de la Ville intervenant dans le milieu scolaire : 23 animateurs périscolaires, 27 ATSEM et agents d entretien déjà formés Fev-mars 2014 au cours de 6 sessions animées par l APPA) Acquisition de 28 boîtiers indicateurs du confinement (test sur les 10 écoles du projet) Formation des agents techniques à la prise en compte de la QAI dans les travaux d entretien/rénovation des écoles : 27 cadres techniques formés au cours de 2 sessions animées par le CEREMA nov- déc 2014

13 Les actions engagées, Pour l ensemble des établissements : Volet ménage : o Choix de société de prestation en accord avec les critères de qualité nécessaires à une bonne QAI Rédaction CCTP avec clauses sur les bonnes pratiques pour une bonne qualité de l air (oct 2014) - renouvellement du marché (2 ème trimestre 2015) Formation d une soixantaine d agents techniques opérationnels sur les bonnes pratiques de chantier pour une bonne QAI + sessions de spécialisation pour les cadres techniques - CEREMA (1 er semestre 2015) Volet travaux : o Choix de matériaux de construction/décoration moins émissifs o Choix d entreprises mettant en œuvre de bonnes pratiques durant la phase chantier Rédaction CCTP avec clauses sur la qualité de l air (nov 2014) pour le renouvellement du marché (1 er semestre 2015)

14 Les actions à engager Un plan d action en cours d élaboration. Il s inscrira sur plusieurs années. Les actions suivantes seront mises en œuvre: o o o o o o Elaboration de fiches de bonnes pratiques de maintenance de la ventilation : Diagnostic/surveillance complémentaire dans de nouvelles écoles ciblées Tester des produits écologiques sur une école pour évaluer la faisabilité d un déploiement Choix de fournitures et matériel scolaire moins émissifs Choix de mobilier scolaire moins émissif Mise à disposition de guides de bonnes pratiques à destination des acheteurs

15 IV Point sur les projets pédagogiques menés avec les enfants

16 Projets pédagogiques QAI Des projets pédagogiques lancés dans 9 écoles sur les 10 du projet. Premières activités dès septembre Mise à disposition des équipes d animation de malles pédagogiques composées de divers outils : livres, DVD, Jeux, quizz + achat de 2 mallettes Justin Peud Air à faire tourner dans les différentes écoles du projet. Une première matinée d échange avec les enfants a eu lieu à la Maison de l Habitat Durable (10 décembre), elle a réuni une quarantaine d enfants autour des ateliers qu ils avaient eux-mêmes construits. Continuer de former de nouveaux animateurs volontaires sur le long terme aux enjeux de la qualité de l air : pourra contribuer au programme des NAP Proposition : formation animateurs volontaires - Intégration dans le plan de formation des agents, pour 2015 : 60 animateurs (soit 20 nouvelles écoles), formation APPA.

17 Projets pédagogiques QAI Matinée d échange à la MHD 10 Dec 2014 Création d un montage vidéo : Les Aventures de Super Air Man Jeu «Et si on changeait d Air?»

18 La santé environnement dans le cadre d un aménagement urbain: L Etude d Impact sur la Santé du projet Saint Sauveur

19 Le ré-aménagement de la Friche Saint Sauveur

20 Saint Sauveur Choix d une méthodologie pour introduire la Santé : L Evaluation d Impact Santé (EIS) Qu est ce que l EIS? Combinaison de procédures, méthodes et outils par lesquels une politique, un programme ou un projet peut être jugé quant à ses effets potentiels sur la santé de la population et la distribution de ses effets à l intérieur de la population (Consensus de Goteborg, 1999) Outil d aide à la décision Il s agit d une démarche d analyse prospective conduite avec les parties prenantes dans un contexte multidisciplinaire Peu développée en France mais utilisée de manière systématique en Suisse, au Québec et en Grande-Bretagne Exemples : Politiques urbaines, transports et communications, agriculture, économie, développement, logement, énergie Application d une loi - Plus récemment test en France de la démarche par la Communauté d Agglomération de Plaine Commune dans le cadre de l évaluation de 3 projets de transports

21 Saint Sauveur Choix d une méthodologie pour introduire la Santé : L Evaluation d Impact Santé (EIS) Les grande étapes de l EIS?

22 Merci de votre attention Contact : jrichir@mairie-lille.fr Adjoint au Maire de Lille, délégué aux Risques Urbains et sanitaires Mise en œuvre technique Service des Risques Urbains et Sanitaires Ville de Lille Tel: 03/20/49/54/74