LA MASSE SALARIALE ET L EMPLOI DU SECTEUR PRIVÉ AU PREMIER TRIMESTRE 2012

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1 N 151 JUIN 1 Au premier trimestre 1, l emploi salarié du secteur privé est globalement stable (+ %), comme aux deux trimestres précédents, confirmant le net ralentissement observé depuis l été 11. Sur un an, l emploi augmente de, % (3 créations nettes d emploi). Le salaire moyen par tête (SMPT) continue quant à lui de croître ce trimestre (+,7 % après +,7 % au quatrième trimestre 11, soit +, % sur un an). Ainsi, la masse salariale augmente de,7 % au premier trimestre 1, comme au dernier trimestre 11. Sur un an, elle progresse de,7 % (après + 3, % au trimestre précédent). Dans l industrie, la stabilisation des effectifs salariés observée au premier semestre 11 semble bien achevée : l emploi diminue de, % ce trimestre (après -,1 % au trimestre précédent) et de,3 % sur un an. Au premier trimestre 1, l emploi est stable dans le secteur de la construction (+ % après -,3 % au trimestre précédent). Sur un an, les effectifs diminuent de, %. Les effectifs salariés sont également stables dans le tertiaire ce trimestre (- %, soit +, % sur un an). Cette évolution provient d une situation contrastée. L emploi progresse encore dans le tertiaire hors intérim (+, % après +,1 % aux deux trimestres précédents), en particulier dans les secteurs de l action sociale et hébergement médico-social (+,7 %) et de la santé (+, %). En revanche, l emploi diminue de 3,5 % dans l intérim, confirmant le retournement amorcé au printemps 11. Sur un an, l emploi intérimaire enregistre un rythme de croissance négatif (- 5,5 %) pour la première fois depuis fin 9. L emploi associatif, désormais suivi dans cette publication, qui représente près de 1 % des effectifs salariés du secteur privé, est stable depuis deux trimestres, après avoir enregistré des baisses depuis mi 1. Au niveau régional, l emploi continue de progresser, en rythme annuel, dans les Dom (hors Martinique) et les régions du sud de la métropole. En revanche, la plupart des régions du nord et du centre enregistrent des baisses d effectifs sur un an. LA MASSE SALARIALE ET L EMPLOI DU SECTEUR PRIVÉ AU PREMIER TRIMESTRE 1 Graphique 1 : Glissement annuel (GA) et glissement trimestriel (GT) de la masse salariale et de l emploi du secteur privé GA, en % 1, Masse salariale du secteur privé Emploi du secteur privé Acoss - Direction des Statistiques, des Etudes et de la Prévision, 1,,5 -,5-1, - 1, Tableau 1 : Masse salariale et emploi du secteur privé au premier trimestre 1 En niveau 1 11 Glissement trimestriel (en %) 11 T 11 T3 11 T 1,5 -,5-1, - Glissement annuel au 1 er trimestre 1 (en %) Masse salariale (en Md ) 17,7 1,,,,7,7,7 Emploi fin de trimestre (en millions) Emploi moyen (en millions) Salaire mensuel moyen par tête (en ) Indice des prix à la consommation hors tabac 17,9,,, 17,9,3,3,1, 37 1,1,5,3,7,7, 1,1,5,,9, Sources : Acoss-Urssaf ; Insee Indice des prix Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents (encadré).

2 Au premier trimestre 1, la masse salariale augmente de,7 %, au même rythme qu au quatrième trimestre 11 (graphique 1 et tableau 1). Le ralentissement tendanciel observé depuis l été 11 se confirme : le glissement annuel est de +,7 % ce trimestre, après + 3, % au trimestre précédent et + 3,9 % un an plus tôt. L emploi est stable ce trimestre (+ %) comme aux deux trimestres précédents. Ainsi, sur un an, son rythme ralentit pour atteindre +, % (soit 3 créations nettes d emploi), après +,7 % au quatrième trimestre 11. La stabilité de l emploi enregistrée au premier trimestre 1 s observe notamment dans le secteur de la construction (graphique et tableau 1) et dans le tertiaire (graphique 5 et tableau 1). Toutefois, le tertiaire hors intérim connaît une progression de l emploi de, %. A contrario, les effectifs intérimaires diminuent de 3,5 %, confirmant l infléchissement constaté depuis le deuxième trimestre 11 (graphique et tableau 1). L emploi industriel recule quant à lui de, % ce trimestre, après avoir baissé de,1 % le trimestre précédent. Au premier trimestre 1, le salaire moyen par tête (SMPT) augmente de,7 %. Il est particulièrement dynamique dans l industrie (+ 1,3 %). Il est à noter que la revalorisation du SMIC au 1 er décembre 11 a probablement réduit l ampleur de la hausse du premier trimestre 1 au profit de celle du quatrième trimestre 11. Sur un an, la progression du SMPT est similaire à la hausse des prix (+, %). Graphique : Evolutions de la masse salariale et de l emploi de l industrie Masse salariale de l'industrie GA, en %, Emploi dans l'industrie 1, 1,,5 - -,5 - -1, - -1, - -, - - Graphique 3 : Evolutions de la masse salariale et de l emploi dans quelques secteurs industriels GA, en % Industrie agro-alimentaire GA, en % Industrie agro-alimentaire 1, 1,,5,5 -,5 - -,5 - -1, - -1, Fabrication de machines et équipements 1 3, Fabrication de machines et équipements 1,,,5-1, -1, ,5-1, - - -, - -, - 1-3, - 1 -,5 115 DECEMBRE 1 N 151 JUIN 1

3 3 GA, en % Fabrication de matériel de transport, 3,, 1, -1, -, -3, Fabrication de matériel de transport 1,,5 - -,5 - -1, , L emploi industriel recule à nouveau Dans l industrie, la masse salariale continue d augmenter (+ 1, %, après +, % au quatrième trimestre 11), tirée par une évolution soutenue du SMPT (+ 1,3 % ce trimestre, soit + 3, % sur un an). En revanche, la situation de l emploi se détériore. La stabilisation de l emploi industriel observée au premier semestre 11 semble bien achevée : la baisse est de, % ( 5 postes) au premier trimestre 1, après -,1 % au dernier trimestre 11. Certaines branches industrielles continuent de créer des emplois ce trimestre, notamment le secteur de la fabrication de matériels de transport (+,3 %), tiré par les activités aéronautiques et spatiales, et celui de la fabrication de machines et équipement (+, %). Les secteurs moins liés au cycle conjoncturel restent bien orientés, la distribution d eau et l énergie qui enregistrent des hausses respectives de, % et,5 %. En revanche, la baisse de l emploi se poursuit dans le secteur du bois et papier (-,9 %), l industrie chimique (-, %), la fabrication d équipements électriques (-, %), l industrie des plastiques (-,5 %) et le secteur de l habillement, textile et cuir (-, %). Graphique : Evolutions de la masse salariale et de l emploi dans le secteur de la construction Masse salariale du BTP 1, Emploi du BTP 1 3, 1,,,5 1, - -,5 - -1, - -1, - -, - - L emploi est stable dans le BTP Dans le secteur de la construction, le ralentissement de la masse salariale observé depuis un an se poursuit. Avec une augmentation de, % ce trimestre (après +1,1 % au quatrième trimestre 11), elle ne progresse plus que de 1, % sur un an (après + 3, % au trimestre précédent). Au premier trimestre 1, les effectifs salariés sont stables (- %) après trois trimestres d érosion. Sur un an le repli est de, % (9 5 postes nets supprimés). Ce trimestre, l emploi enregistre une augmentation dans la construction de bâtiments (+,9 % après + % au trimestre précédent), en particulier dans la promotion immobilière de logements (+ 1, %) et dans la construction de maisons individuelles (+, %). Dans les travaux de construction spécialisés (- %), l emploi s améliore particulièrement dans les travaux de montage de structures métalliques (+,7 %), les travaux d isolation (+, %) et dans les travaux d'étanchéification (+ %). En revanche, il se dégrade dans les travaux de peinture et vitrerie (-, %), d'installation d'équipements thermiques et de climatisation (-,3 %) et de menuiserie métallique (-,9 %). L emploi dans le génie civil recule de, % ce trimestre. Il se dégrade notamment dans la construction d'ouvrages maritimes et fluviaux (- 1, %) et dans la construction de réseaux électriques et de télécommunications (-,5 %). A l inverse, il s améliore dans la construction de voies ferrées de surface et souterraines (+ %). 115 DECEMBRE 1 N 151 JUIN 1

4 Graphique 5 : Evolutions de la masse salariale et de l emploi dans le tertiaire GA, en % Masse salariale du tertiaire 1,5, 1,,5 GA, en % Emploi dans le tertaire 1,, ,5-1, - -, , Graphique : Evolutions de la masse salariale et de l emploi dans plusieurs secteurs tertiaires Intérim 1 7,5 5,,5 -,5-5, -7, , GA, en % Intérim 1 7,5 5,,5 -,5-5, -7, , Commerce 1,5 Commerce 1,, 3, 1,, ,5,3 -,3 -,5 - -,5-3 -, - -1, - -1, GA, en % Hébergement-restauration 3, GA, en % Hébergement-restauration,, 1, 1,,5-1, - -,5 - -, - -1, 115 DECEMBRE 1 N 151 JUIN 1

5 5 Activités informatiques 5, GA, en % Activités informatiques 1, 1, 1 3, 1 3,, 1,, 1, - -1, - -1, - -, - -, GA, en % Activités financières et d'assurance 1 1, GA, en % Activités financières et d'assurance 3 9 9, 1, 3, 3, 1,5-3 -3, - 1 -,5 - -, - -1, GA, en % Associations 3, GA, en % Associations, 1, 1,,5 - -,5-1, - -1, Dans le tertiaire, la baisse de l emploi intérimaire est compensée par les hausses d effectifs dans les autres activités La masse salariale du secteur tertiaire augmente de, % au premier trimestre 1 après +,7 % au trimestre précédent. Sur un an, la masse salariale progresse de, %. L emploi du secteur tertiaire est stable (- %) après +,1 % et + % aux quatrième et troisième trimestres 11. Sur un an, les effectifs du tertiaire augmentent de, %. Cette stagnation résulte d une baisse dans l intérim compensée par des hausses dans le tertiaire hors intérim. L emploi intérimaire diminue en effet de 3,5 %, confirmant le retournement observé depuis le printemps 11. Sur un an, il enregistre un rythme de croissance négatif (- 5,5 %) pour la première fois depuis fin 9. En revanche, dans le tertiaire hors intérim, l emploi augmente de, % après +,1 % au trimestre dernier. Sur un an, la progression est de,7 %. Les secteurs les mieux orientés sont l action sociale et hébergement médicosocial (+,7 %), les activités pour la santé humaine (+, %) et les activités juridiques, de conseil et d ingénierie (+,3 %). Des hausses sont également enregistrées dans les autres activités de service (+,3 %), les activités informatiques (+,3 %), les télécommunications (+, %), le secteur des transports et 115 DECEMBRE 1 N 151 JUIN 1 entreposage (+,1 %) et les activités financières et d assurance (+,1 %). Dans les secteurs du commerce et de l hébergement restauration, l emploi se stabilise (+ %) ce trimestre. En revanche, l emploi diminue fortement dans l édition et audiovisuel (-, %). Les autres activités scientifiques et techniques, les activités immobilières, l éducation et l administration publique enregistrent également des baisses ce trimestre (respectivement -, %, -,5 %, -,3 % et -,3 %). Le salaire moyen par tête progresse de,5 % ce trimestre (+,1 % en glissement annuel).

6 Tableau : Evolutions de la masse salariale, de l emploi et du SMPT* par secteur détaillé d activité économique (NACE 3) Secteurs (NACE 3) T Masse salariale Emploi SMPT* GT (%) 11 T3 11 T DECEMBRE 1 N 151 JUIN 1 GA (%) 1 Niveau (M ) T GT (%) 11 T3 11 T 1 GA (%) 1 Niveau (milliers) BZ Industries extractives, 1, 1,3 -,5 3,3,,1,1 -,,1 -,3 -,5 5 -, 3, 7 CA Industries agro-alimentaires, 1,,,,9, 3,,1 -,3 -, -, -,7 99 1,1 3, 135 CB Habillement, textile et cuir 1, -, -,,1,,3, -, -,3 -, -,7 -, -, 11 1,,5 5 CC Bois et papier,, -,5, -,9-1, -, -, -,5 -,9 -,9-3,,1 1, 37 CD Cokéfaction et raffinage -,1,7 -, -1, 1,, 1, -, -, -,5, -5, 1-1, 7,1 3 CE Industrie chimique 5, -1, -,5 -, 1, -,5 1,, -, -, -, - 139,5, 3 7 CF Industrie pharmaceutique 1,,,9 1,, 3,,9, -, -, -,5,1-1,,, GT (%) 1 GA (%) 1 Niveau moyen ( ) 1 Industrie des plastiques et autres produits CG non minéraux 1,, -,,, 1,,3 -, -, -,5 -,5-1, 99 1,3 3, Métallurgie et fabrication de produits CH métalliques,7 -,, 1, 1,9 3,,1, -, -, -, 1,,1 595 CI Fabrication de produits informatiques, électron. et optiques 1,1 1,1 -,5, -,1,, -,3 -,,1 -, 1 -, 1, 3 5 CJ Fabrication d'équipements électriques,,7 -,1 -,3,,3 1,1 -, -,1 -, -, -1, 11, 3, 93 CK Fabrication de machines et équipements n.c.a. 1, 1, 1,7 1,1, 1,7,7,,3, 1, 19,9 3,1 935 CL Fabrication de matériels de transport, 3,5-1, 1,1,9,5 3,,5,,,,3 1,9 3,5, 3 5 Autres industries manuf. ; réparation et CM installation machines 1, 1,1,1, 1,,,,1, -,1 -,5 -, 1,3,9 53 Produc. distribution d'électricité, gaz, vapeur DZ et air conditionné -,1,,9, 7,1 9,1,,3,,3,3,5 1,3 173,7 7, 3 7 Production et distribution d'eau, EZ assainissement 1,1 1,7 1,,7 1, 5, 1,,7,,,,, 175 1,1,5 35 FZ Construction, -,3 1,1, 1, 9,1,3 -, -,1 -,3 -, 1 3,3 GZ Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles,,, 1,, 19,9,,,, 3 7 1,1, 179 HZ Transports et entreposage 1, 1, -,,,9 1 -,,1 -, , 15 IZ Hébergement et restauration 1, 1,,,,,9, 1,,7 -, ,, 1 1 JA Edition et audiovisuel 1,1 1,,5,3 -,9,3 -,, -1, -, -3, 1, 3,5 3 3 JB Télécommunications, -,,, 1,1 1, -,5 -, -,9 -,5, -1, 1 1,, JC Activités informatiques 1, 1,3,5 1,1, 5, 3, 1, 1,1 1,1,,3 3,5 37, 1,9 3 3 KZ Activités financières et d'assurance 1,,9 1,, -,5,1,3,,3,3,,1 1,1 7 -,7-1, 3 51 LZ Activités immobilières,,5 -,1 -,,, 1,7 -, -, -1,1-1, -,5 -,7 1,3 3, 39 MA Activités juridiques, de conseil et d'ingénierie 1,9 1,1 1,,,5 9,,9,,7,,3, MB Recherche et développement -1, 1,,5,3,, 1, -,,,,1,5 157,, 3 3 MC Autres activités scientifiques et techniques,7,9 1,,3 1,, 1, 1,1,, -,3 -,, 3, 93 NZ Activités de services administratifs et de soutien 3,, -1,9,1,1,7 9, 1,7, -,9, -, -, 1 11,1 1 OZ Administration publique -,9, -,1-1,, 1,9 -, -,3 -, -, -,3-1, ,3, PZ Education 1,7 1,1 -,1,3,9,3 1, -, -,1,1 -,3 -, 3 1,,5 1 1 QA Activités pour la santé humaine 1,1,,, 1,, 3,5,3,1,3,, 1, 51, 1,7 95 QB Action sociale et hébergement médico-social 1,,7,3, 1,7 3, 5,,,,3,,7 1, 1 9 1, 1, RZ Arts, spectacles et activités récréatives 1, 1,, -,3 3,,3 1,7 -, -,5 -, -,7 -,1-1,7 7 3,,3 1 SZ Autres activités de services,,1 -,7, 1,9 1, 3, -, -,5 -, -,,3 -, 57 1, 3, Activités diverses et non classées,,3,7,3,9, -,3 -,,9, -,, 5 Total 1,,,,7,7,7 17,7,,, 17 93,7, 37 Total hors intérim 1,,,5,7,7,7 13,,3,,1,1, 17 3,7, 35 Industrie 1, 1, -,, 1,,9,9,1 -,1 -, -, ,3 3, 777 Construction, -,3 1,1, 1, 9,1,3 -, -,1 -,3 -, 1 3,3 Tertiaire (y compris intérim),9,5,7,, 91,7,5,3,1, 13 1,5,1 31 Intérim 7, 3, -, 1,, 3,9, -,1 -,,5-3,5-5,5,1 5 Associations,9, -,1, 1,,,7 -,1 -,3 -, -, ,, 1 7 * Salaire moyen par tête

7 7 Carte 1 : Glissement annuel de la masse salariale du Carte : Glissement annuel de l emploi du secteur privé secteur privé au premier trimestre 1 au premier trimestre 1 Evolution nationale :,7 % Evolution nationale :, % Nord- Pas-de-Calais Nord- Pas-de-Calais, -,1 Bretagne, Haute- Picardie Basse- Normandie 1,9 Normandie Champagne-,3 Ardenne Ile-de-France Lorraine,,1 Alsace, 1,7, Centre Pay s de la Loire Franche- Guyane Bourgogne 1,9 Comté 3,1, 1, Poitou- Guadeloupe Charentes,9, Limousin Auvergne Rhône- Martinique Alpes 111, 3,5 3, Réunion Aqutaine 5,1 3, Provence-Alpes- Midi-Pyrénées Languedoc- Côte d'azur Roussillon, 3,1 Corse, Bretagne Provence-Alpes- Languedoc- Côte d'azur Roussillon,,3 Haute- Picardie Basse- Normandie -1 Normandie Champagne- -1, Ardenne Ile-de-France Lorraine -,3 Alsace,5-1 -,5 Pays de la Loire,3 Poitou- Charentes Aqutaine,7 -, Limousin Auvergne Rhône- -, -, Alpes,,1 Centre Franche- Guyane -, Bourgogne Comté, -,3 -, Guadeloupe Midi-Pyrénées,,1 Martinique -,3 Réunion, Corse 111 Cette publication conjoncturelle comprend pour la première fois un suivi des associations. Sur ce champ, qui regroupe des établissements exerçant dans le tertiaire (encadré), l emploi semble se stabiliser (+ % ce trimestre, après - % au quatrième trimestre 11) alors qu il enregistrait des baisses depuis mi 1 (graphique ). La masse salariale du secteur associatif connaît ce trimestre une nette augmentation (+ 1, %), soutenue par une forte progression du SMPT (+ 1, %). Sur un an, la masse salariale augmente de, %. Des évolutions régionales contrastées Au premier trimestre 1, les Dom (hors Martinique) et les régions du sud de la métropole continuent, en rythme annuel, de connaître des hausses d emploi (Carte ). En revanche, la plupart des régions du nord et du centre enregistrent des baisses d effectifs sur un an. Dans les Dom, la Guyane, la Réunion et la Guadeloupe restent toujours bien orientées (respectivement +, %, +, % et +,1 % sur un an), dynamisées par les secteurs du BTP et de l intérim. En revanche, en Martinique l emploi baisse de,3 % ; le commerce et l industrie y sont mal orientés. Ce trimestre, les régions du sud, les Pays de la Loire et l Alsace continuent de créer des emplois sur un an (avec des hausses comprises entre,1 % et 1, %) mais observent un ralentissement par rapport au trimestre précédent. Cette croissance est portée principalement par les «autres services» qui progressent à des rythmes annuels élevés, notamment en Rhône-Alpes (+ 1,3 %), en Languedoc-Roussillon (+ 1, %), en Aquitaine (+ 1,1 %) et en Provence-Alpes-Côte d'azur (+ 1, %). Le secteur des HCR est également créateur d emplois dans ces régions. La Bretagne enregistre quant à elle une stabilité (+ %) de l emploi sur an. Enfin, les régions du nord et du centre enregistrent des baisses sur un an de -, % à - 1, %. Ces régions subissent principalement des pertes dans l intérim (-, % en moyenne), notamment en Franche-Comté (- 9,7 %), Champagne- Ardenne (- 9,1 %), Centre (- 9,1 %) et Basse-Normandie (-,5 %). Le secteur du BTP contribue également aux pertes d emploi dans ces régions. Mihaela Mosu-Nasr Elodie Sévin Yi Zhang Département des études statistiques et de l observation des cotisants (DESOC) 115 DECEMBRE 1 N 151 JUIN 1

8 Encadré : Sources et méthodologie Les Bordereaux Récapitulatifs de Cotisations Emploi (hors grandes entreprises nationales) et (BRC) sont remplis par les établissements de l Insee (qui inclut l emploi à domicile). Pour employeurs du régime général exerçant leur 13 Juin le secteur 1 de l agriculture, la branche du activité en France (Métropole et Dom) qui recouvrement n a qu une couverture marginale déclarent aux Urssaf leurs cotisations par rapport à la Mutualité Sociale Agricole sociales, les différentes assiettes (MSA). Cette dernière est présente également salariales (plafonnée, déplafonnée, CSG) dans le domaine des industries agroalimentaires donnant lieu à cotisations ou à allégements, (IAA), du commerce de gros et ainsi que leurs effectifs salariés. Cette des services financiers, pour lesquels la déclaration est mensuelle si l effectif de couverture des Urssaf n est donc pas totale. l entreprise est supérieur à 1 salariés et en principe trimestrielle en deçà de ce seuil. La base Séquoia centralise depuis janvier 1997 ces déclarations et comporte environ comptes mensuels et 1 3 comptes trimestriels actifs (plus du double en comptabilisant les comptes actifs au moins une fois depuis 1997). Elle est alimentée par des extractions mensuelles. L extraction qui a lieu deux mois après la fin d un trimestre comprend la quasi-totalité (99,9%) des déclarations. Les bordereaux arrivant postérieurement à ces mois sont estimés dans un premier temps par l Acoss à partir des informations des périodes précédentes, puis cette estimation est affinée ultérieurement au regard de l ensemble de la chronique des déclarations. Les données présentées ici sont donc provisoires pour le dernier trimestre et comprennent de légères révisions sur l historique, essentiellement sur le trimestre précédent. Les données sont également désaisonnalisées pour corriger notamment l impact des versements de primes et les fluctuations saisonnières de l emploi. Ces corrections peuvent également conduire à des révisions des périodes antérieures Les coefficients saisonniers sont revus une fois par an avec la publication des données sur le quatrième trimestre. L impact des dernières révisions de CVS est assez faible en ce qui concerne l emploi salarié (des différences maximales de +/-,1 point selon les trimestres sur les deux dernières années). L impact est plus marqué en matière de masse salariale, en particulier aux premier et troisième trimestres 11 (des différences maximales de +/-, point selon les trimestres sur les deux dernières années) et donc indirectement de SMPT. Le champ couvre l ensemble des cotisants du secteur concurrentiel qui comprend tous les secteurs d activité économique sauf les administrations publiques, l éducation non marchande (établissements d enseignement relevant de l Etat ou des collectivités locales), la santé non marchande et l emploi par les ménages de salariés à domicile. Il est très proche de ceux de l Unedic - Pole La dernière nomenclature d activité NAF (articulée sur la nomenclature européenne NACE et la nomenclature internationale) est en vigueur depuis le 1er janvier. Cette publication suit dorénavant le secteur «associations». Celui-ci regroupe près de 1 % des effectifs salariés du secteur privé. Il comprend la plupart des personnes morales associatives ou assimilées identifiées par leur catégorie juridique Insee : les associations non déclarées (91), les associations déclarées (9), les associations déclarées «entreprises d insertion par l économique» (91), les associations intermédiaires (9), les associations d utilité publique (93), les associations de droit local (9). Ne sont en revanche pas retenus : les congrégations (9), les groupements d employeurs (93) et les comités d entreprise ; ces catégories recouvrent des secteurs d activités spécifiques (services aux entreprises ou activités cultuelles). La quasi-totalité des établissements associatifs exerce dans le tertiaire, notamment dans les secteurs de l action sociale et hébergement médico-social (qui représente 5 % de l emploi associatif), des autres activités de services (1 %), de l éducation (1 %), de la santé ( %), des arts, spectacles et activités récréatives et de loisirs (%). L assiette salariale totale ou l assiette déplafonnée désigne l ensemble des rémunérations sur lesquelles repose le calcul des cotisations des assurances sociales, des accidents du travail et des allocations familiales, c est-à-dire le salaire de base auquel s ajoutent des compléments légaux, conventionnels ou attribués à l initiative de l employeur, sous forme de commissions, de primes, de rémunération des heures supplémentaires, de gratifications et d avantages en nature. Elle se distingue de l assiette «Contribution Sociale Généralisée» (CSG) qui comprend également des éléments de rémunération non soumis à cotisations sociales. Elle est notamment constituée des éléments assujettis au «forfait social», en particulier l intéressement, la participation, l abondement de l employeur aux plans d épargne salariale et le financement de certains éléments de retraite supplémentaire. Hors forfait social, l assiette CSG comprend également des indemnités versées lors de la rupture du contrat de travail ou à l occasion de la cessation forcée des fonctions (indemnités de licenciement, de départ volontaire, de rupture conventionnelle, de chômage partiel et de mise à la retraite). Le financement de la prévoyance complémentaire figure également dans ce segment. Une révision des éléments composant l assiette déplafonnée a été réalisée au cours du quatrième trimestre 1. L assiette déplafonnée inclut dorénavant les rémunérations des apprentis et les assiettes de salariés bénéficiant de diverses exonérations dont les principales sont celles des centres communaux d action sociale (CCAS) et celle des contrats de professionnalisation. L effectif salarié est un effectif en fin de trimestre ; chaque salarié compte pour un, indépendamment de sa durée de travail. Cet effectif réel en fin de mois diffère d autres notions d emploi faites en ETP ou qui excluent certaines catégories de salariés dont les emplois aidés. Cet effectif donne lieu à de nombreuses vérifications par les Urssaf et l Acoss. L effectif moyen est égal à la demisomme des effectifs de fin de trimestre. Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Le glissement trimestriel (GT) compare les données du trimestre avec celles du trimestre précédent. Le glissement annuel (GA) compare les données du trimestre avec celles du trimestre correspondant de l année précédente. Les séries trimestrielles de l emploi produites par l Acoss sont labellisées par l Autorité de la statistique publique Par cette labellisation, l Autorité de la statistique publique reconnaît la conformité de la production des statistiques d emploi trimestrielles de l Acoss aux principes fondamentaux régis par le Code de bonnes pratiques de la statistique européenne que sont, entre autres, l impartialité, l objectivité, la pertinence et la qualité des données. cf. avis n 11-, JORF n 7 du /11/ 11 Pour approfondir - «Les heures supplémentaires au premier trimestre 1», Acoss Stat n 15, mai 1. - «La baisse des embauches de plus d un mois se confirme au premier trimestre 1», Acoss Stat n 19, avril 1. - «Principaux indicateurs mensuels Acoss-Urssaf à fin avril 1», Le baromètre économique n, Acoss, mai 1. A paraître : Le baromètre économique n 1, Acoss, juin 1. ISSN 13-1 Acoss 3, rue de Valmy Montreuil Cedex Tél. : Directeur de la publication : Pierre Ricordeau Rédacteur en chef : Alain Gubian Responsable éditorial : Cyrille Hagneré Réalisation : Direction des Statistiques, des Etudes et de la Prévision La collection Acoss Stat est consultable en ligne sur dans la rubrique Publications Pour toute demande : contact@acoss.fr Impression Chaumeil