Qui a cambriolé mes acquis? Et voilà, j étais encore surpris * * *

Transcription

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3 Un reflet et des soupirs Ton jardin vient de fleurir Et de nombreux rêves volent dans mon ciel de loisirs ; Combien de fois roulais-je sans désir?? Quel miracle et combien de fleurs dois-je cueillir?? Avec toi mon étoile qui brille et mon plaisir, Je fréquentais les surfaces et les sourires Encore des années lointaines pourtant je voudrais courir Pour te dire que je t aime et un bouquet à offrir L âge est court avec quoi dois-je le finir?? Donc un beau moment à accomplir Qui séduira mes fantasmes à se définir 2 3

4 Encore je glisse malgré les larmes et les blessures Des tâches noires et beaucoup de ruptures Une vie multicolore au fur et à mesure Je cache mes peines et ma honte sous mes lectures Des moments de faiblesse et tant de coupures Des jeunes partent et les autres attendent sous les murs Mon village saigne et à qui je signale mes brûlures?? Pas plus que les chagrins qui laissent les bavures Nizar, bébé du village tu as payé les factures Vers maman tu passes et hors des captures Dans un coin de vie, Je lançais mes épis. Les jours se cachent au fond de mes copies, Vers le haut mes chagrins se plient, Pour de bon d âge tourne comme la toupie. Une saveur trouble les vœux des petits ; Village des larmes, où sont tes habits? Où sont les fleurs qui décorent nos prairies? Où est la fête qui n est pas finie? En vain, j appelle l infini 24

5 Qui a cambriolé mes acquis? Et voilà, j étais encore surpris J étais petit et le ciel bleu, Tout passe devant mes yeux, La vie s agrandit avec moi peu à peu, Dans les vallées s expriment mes jeux, Et autour de sa terre s enchainent les vœux. Un drapeau blanc éloigne le feu. Dans les prairies, maman et papa, chantent [tous les deux ; Est-ce la vérité, ou un mensonge fabuleux? Pourtant, je continue sans aborder la queue Peut-être qu un jour, chez moi il pleut Je t aime mon amour, Tu me manques beaucoup, Seul je souffre, Et sans toi je ne sais plus quoi faire Mes jours sont durs, Mes nuits fatigables, Ton ombre me suit, Mon amour n a plus de limite Ma tendresse s agrandit d un jour à l autre ; Je te suis, mais rien devant moi que des chagrins ; Je ne peux pas t oublier, 2 5

6 Et je ne peux jamais m arrêter. Qui doit coudre mes blessures? Je te cherche, mais en vain tu passes Sans m annoncer ton voyage ridicule ; Je t aime maman Et pourquoi tout cet amour?? Je ressens ma pauvreté au fond de moi, Je vis ma faiblesse sans toi, Je goûte mes larmes et pas de quoi, Mes yeux se sèchent et se vident de tes belles images. Comment veux-tu que je me tienne? Tu es absente Pourquoi j ajourne mes fêtes? Toujours nul sans toi Toujours vide Où dois-je passer le reste de mes vœux? Quelle douleur maman Corps sans âme Fleur sans odeur je suis La bataille est finie Et tu es finie et moi maman? et moi maman? Si j avais une mère, Ma vie serait riche et claire, Et la lumière serait la mer. En ce moment, j attrape l horaire Si j avais un père, Je quitterais la misère, Et entre les deux, serait mon repère. Après leur absence, la vie devenait chère, Ni rêve et ni prière 26

7 Chante quoi ma chance? que vas-tu faire?? Rien que la sécheresse et pas d air. Dans chaque instant je vole loin, Je déchire le silence et je dépasse les points. Je plante mes questions dans chaque coin, De temps en temps je m évade du lieu et des témoins. Ah! La vie, pourquoi tu me rejettes vers le moins? Et tu me repousses près du joint? Encore seul et toujours unique sans besoin Et trop de blessures attendent les soins Gamin qui cherche un recoin Ah! Ma vie, où est ton pourpoint? Abandonne-moi sur ce foin J étais jeune mais au courant ; Fragile, doux et vigilant ; Entre les deux, je fondais un paravent Pour capter la vie et les plans. Avec papa, je connaissais les gens ; Au fond de maman je restais enfant ; Entre les deux, je résistais au vent, J acceptais le lieu et j oubliais le quand Je redevenais gai en voyant maman Tant de rêves me passent au suivant! Tout cela était il y a longtemps. 2 7