Les déterminants de la diffusion d Internet en Afrique
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- Marie-Rose Morency
- il y a 8 ans
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1 Les déteminants de la diffusion d Intenet en Afique pa Benad Conte Maîte de Conféences, Cente d économie du développement Univesité Montesquieu-Bodeaux IV - Fance 6µWYQµ Les pogès apides des technologies de l infomation et de la communication (TIC) ont entaîné l émegence d une nouvelle société : la société de l infomation. Cette société qui se développe dans un cade de mondialisation implique pou l ensemble des nations un agenda d ajustement stuctuel. Cet ajustement doit impéativement s opée dans les pays du Sud, et paticulièement en Afique, sous peine d exclusion de la société mondiale de l infomation. Pami ces TIC, Intenet appaaît comme la technologie qui véhicule le plus d espois pou le Sud. De nombeux acteus intenationaux et nationaux du développement mettent en œuve des pojets susceptibles de comble le etad existant de l Afique dans le domaine d Intenet. Ce papie se popose d étudie les déteminants de la diffusion d Intenet en Afique, afin d appécie les politiques mises en œuve pou le développement de cette technologie. Un cetain nombe de elations, su lesquelles se fondent implicitement les politiques de développement des TIC en Afique sont été mises en évidence. Pou la plupat, ces elations s avèent significatives. Elle évèlent le ôle impotant du niveau d éducation fomation, du phénomène d ubanisation, du niveau de vie, de l activité économique, des elations extéieues, des infastuctues de télécommunications, des équipements et des coûts d accès ainsi que de l offe dans le développement d Intenet en Afique. Deux modèles explicatifs sont également poposés. Ils mettent tous deux en lumièe l impotance des infastuctues de télécommunication dont le développement constitue le souci majeu des pincipaux acteus de la coopéation intenationale. %FWXVEGX Within the context of cicuit theoy, we show that the woks of Saffa ae still elevant and fom, togethe with those of Fast pogess in infomation and communication technologies (ICT) involved the emegence of a new society : the infomation society. This society which appeas within a famewok of globalisation implies fo all the nations a stuctual adjustment agenda. This adjustment must impeatively take place in the counties of the South, and paticulaly in Afica, unde penalty of exclusion of the wold infomation society. Among these ICT, Intenet seems to be the technology which conveys most hopes fo the South. Many intenational and national actos in the development pocess implement pojects able to fill the existing delay of Afica in the field of Intenet. This pape pupose is to examine the deteminants of Intenet penetation in Afica, in ode to appeciate policies implemented fo the development of this technology in Afica. Some elations, on which ae implicitly based development policies of ICT ae highlighted. Most of these elations ae significant. They show the impotance of skills, ubanisation, wealth, economic activity, foeign elations, telecommunication infastuctues, computes, costs of Intenet access and Intenet supply in the Intenet penetation in Afica. At last, two models ae built. They both especially highlight the main ole of telecommunication infastuctues whose development is the majo concen of intenational co-opeation.
2 7SQQEMVI -RXVSHYGXMSR RXIVRIX IX PI RMZIEY H µhygexmsr JSVQEXMSR... -RXIVRIX TLµRSQ RI YVFEMR... -RXIVRIX IX PI RMZIEY HI ZMI... -RXIVRIX IX PIW µglerkiw I\XµVMIYVW... -RXIVRIX IX P MRZIWXMWWIQIRX HMVIGX µxverkiv... -RXIVRIX IX P IRXVITVMWI... -RXIVRIX PIW GSÇXW HIW XµPµGSQQYRMGEXMSRW IX H EGG W -RXIVRIX IX PIW SVHMREXIYVW -RXIVRIX IX PIW MRJVEWXVYGXYVIW HI XµPµGSQQYRMGEXMSR -RXIVRIX IX P SJJVI (IY\ QSH PIW I\TPMGEXMJW 'SRGPYWMSR 6µJµVIRGIW WXEXMWXMUYIW... 6µJµVIRGIW FMFPMSKVETLMUYIW...
3 -RXVSHYGXMSR La péiode contempoaine est pincipalement maquée pa deux phénomènes : la mondialisation et le développement de la société de l infomation. Ces deux phénomènes impliquent des tansfomations qui touchent tant les domaines social, économique, politique que technique et cultuel. Ces tansfomations concenent l ensemble de la planète et sont de ce fait poteuses d enjeux et de pespectives déteminants. Les pogès apides des technologies de l infomation et de la communication (TIC) ont facilité l émegence d une nouvelle société : la société de l infomation qui est une fome spécifique d oganisation sociale dans laquelle la poduction, le taitement et la diffusion d infomations constituent les souces pincipales de poductivité et de puissance 1. Cette société est difféente de la société industielle : elle est plus compétitive, plus démocatique, moins centalisée, moins stable, plus à même de satisfaie les besoins des individus et moins agessive pou l envionnement 2 [Wold Bank, 1995, abstact]. Le développement de la société de l infomation dans un cade de mondialisation implique pou l ensemble des nations un agenda d ajustement stuctuel. Les pays industialisés éalisent à gands pas leu ajustement. Les pays du Sud doivent impéativement en faie de même sous peine d exclusion de l économie mondiale. Ces pays se touvent confontés à une nouvelle et dangeeuse fome de pauveté 3 : la pauveté de l infomation qui peut encoe élagi le fossé ente le Nod et le Sud. Le nécessaie ajustement appaaît complexe, coûteux, délicat et isqué. Mais l insetion dans la société mondiale de l infomation s avèe également poteuse d espoi. La évolution de l infomation cée des possibilités nouvelles de lutte conte la pauveté, l inégalité et les dégadations de l envionnement et ouve des pespectives impotantes de développement tant économique qu humain. Le développement des TIC s opèe de façon exponentielle mais difféenciée au Sud et au Nod. Le Sud accuse un etad cetain. Ce etad est tès sensible en Afique pou des aisons tenant pincipalement au manque ou à la déficience des infastuctues de communication. En effet, l envionnement aficain de l infomation et des communications pésente les caactéistiques suivantes : faibles taux de pénétation du téléphone, faible coissance des éseaux, systèmes dépassés, 1 Cf. pa exemple Bangeman [1994]. 2 Taduction de l auteu. 3 Su la pauveté voi les tavaux de Jean-Piee Lachaud en bibliogaphie. éinvestissement de bénéfices qui laisse à désie, taification élevée des installations pivées, liaisons téléphoniques inteubaines médioces et infastuctues de éseaux nationaux tès vaiables [ECA 1999, p. 8]. Pami les TIC, Intenet 4 appaaît comme la technologie qui véhicule le plus d espois notamment pou le Sud et plus paticulièement pou l Afique [PNUD, 1999]. Intenet enegiste une coissance apide en Afique, la pogession des abonnements a été de 92 % ente juillet 1998 et septembe 1999, d apès les statistiques de l Institut intenational pou la communication et le développement (IICD) 5. Néanmoins, d impotantes dispaités égionales existent : l Afique du Sud et le Magheb appaaissant les mieux dotés 6. Ces écats, au sein du continent, se évèlent toutefois moins impotants que ceux constatés à l'échelle de la planète, ente l'afique et le este du monde. Malgé la nette augmentation du nombe d'utilisateus d'intenet su le continent, on ne dénombait en 1999 qu'un intenaute pou habitants, conte 1 pou 4 aux Etats-Unis, la moyenne mondiale se situant aux alentous de 1 pou 40. Dans ce contexte, de nombeux acteus intenationaux et nationaux du développement mettent en œuve des pojets susceptibles d amene à comble le etad aficain dans le domaine d Intenet 7. Selon leu initiateu, ces pojets mettent en avant le ôle du maché ou celui de l Etat. Toutefois, ils eposent conjointement su l existence d éventuelles liaisons fotes ente un cetain nombe de vaiables et le développement d Intenet. Au niveau mondial, une étude éalisée pa l Union intenationale des télécommunications [ITU, 1997a] soutient que la pénétation globale d Intenet est significativement 4 Intenet est un éseau mondial associant des essouces de télécommunication et des odinateus seveus et clients, destiné à l échange de messages électoniques, d infomations multimédias et de fichies. Il fonctionne en utilisant un potocole commun qui pemet l acheminement de poche en poche de messages découpés en paquets indépendants. 2SXI : L acheminement est fondé su le potocole IP (Intenet Potocol), spécifié pa l Intenet Society (ISOC). L accès au éseau est ouvet à tout utilisateu ayant obtenu une adesse aupès d un oganisme accédité. La gestion est décentalisée en éseaux inteconnectés. Vocabulaie de l infomatique et de l Intenet, Jounal officiel du 16 mas Cette statistique exclut l Afique du Sud dont la situation se distingue nettement de celle du este du continent.. De plus, ce chiffe ne tient compte que du nombe d odinateus connectés, sachant qu un même odinateu peut abite plusieus abonnements et qu un même abonnement peut ête utilisé pa plusieus pesonnes. Site de l IICD : < >. 6 L Afique du Sud concente à elle seule 57 % des comptes Intenet. 7 On peut cite à ce popos un cetain nombe d initiatives : le pojet RIO de l ORSTOM, le pojet canadien ACACIA, le pojet REFER de l AUPELF, l initiative Leland de l USAID et de nombeux pojets de moinde ampleu initiés pa des ONG.
4 (3'91)28 () 86%:%-0 23 Vaiable expliquée : Logaithme du nombe de comptes Intenet pou 100 habitants () égession Logaithme du taux d alphabétisation des adultes Logaithme de l indicateu du niveau d éducation 1 Vaiables explicatives Logaithme du taux de scolaisation secondaie Logaithme du nombe d étudiants pou 100 habitants -1,17* -1,02* -4,46* -1,17* t -5,84-4,97-7,93 5,73 1,95* 2,30* 1,80* 0,63* t 3,25 3,96 5,07 3,60 Nombe d obsevations R² 0,19 0,25 0,42 0,23 F 10,55* 15,66* 25,71* 13,00* (1) L indicateu de niveau d éducation du PNUD est composé pou deux ties du taux d alphabétisation des adultes et pou un ties du taux but de scolaisation tous niveaux confondus. Cet indicateu est une composante de l indicateu du développement humain IDH. coélée à un cetain nombe de facteus : la ichesse, la quantité et la qualité des infastuctues de télécommunications, le nombe d odinateus, les coûts des communications téléphoniques et d accès à Intenet, le langage, le taux d alphabétisation et la fomation. En ce qui concene l Afique, une étude de la Banque Mondiale teste les liaisons ente un cetain nombe de vaiables : le nombe d hôtes Intenet pa pays aficain et la population, le PNB ainsi que le nombe d odinateus pesonnels [Banque mondiale, SD]. Nous nous poposons de tente d identifie les pincipales vaiables économiques explicatives du développement d Intenet su le continent aficain. Cette démache pemetta d appécie les politiques mises en œuve pou pomouvoi l usage d Intenet. Pou ce faie, étant donné le manque de fiabilité des données statistiques 8, nous utiliseons des instuments simples et ustiques, mais obustes et nous ne etiendons que les elations les plus significatives. L usage d Intenet sea epésenté pa le nombe de comptes Intenet pa pays en mai 1999 [Jensen Mike, 1999a]. A cette date, 49 pays hébegeaient des abonnés à Intenet. Etant données les caactéistiques de la distibution de cette vaiable, il est appau oppotun d utilise les logaithmes. Nombe de comptes Intenet pa pays 8 Les estimations du nombe d utilisateus actifs de l Intenet vaient fotement selon les oganismes évaluateus : en mas 1999, l OTEC évaluait le nombe d utilisateus en Allemagne à 8,4 millions tandis que IDC Reseach en touvait 12,9 millions à la même péiode soit 53,5 % de plus. De même, en octobe 1998, Multiscope évaluait le nombe d utilisateus belges à 0,4 million tandis qu Initiative Média avançait le nombe de 1,12 millions [Elie Michel, 2000]. On peut pense que les estimations concenant l Afique sont au moins aussi impécises. Nombe de comptes Intenet N Min Max x σ En conséquence, la vaiable expliquée etenue est le logaithme du nombe de comptes Intenet pou 100 habitants dans chaque pays aficain (). Caactéistiques de la vaiable N Min. Max. x σ 49-2,99 0,12-1,74 0,78 Dans un pemie temps l investigation potea su la véification des liaisons les plus communément admises ente un cetain nombe de vaiables et l utilisation d Intenet et, dans un deuxième temps, seont poposés deux modèles explicatifs. -RXIVRIXIXPIRMZIEY H µhygexmsrjsvqexmsr L éducation est un viatique pou ente dans la haute société en éseau [PNUD, 1999, p.62]. Pou tente de véifie le lien ente le niveau d éducation fomation et l usage d Intenet en Afique, quate égessions ont été opéées. Elles s avèent toutes significatives. Les liaisons se évèlent positives mais d intensité elativement moyenne si l on se éfèe aux s espectives des coefficients de détemination. Paadoxalement, l impotance elative de l enseignement supéieu semble moins déteminante dans l usage d Intenet que celle de l enseignement secondaie 9. L usage d Intenet nécessiteait-il 9 Il est à note qu en aison de la disponibilité des données, la égession potant su le taux de scolaisation secondaie ne compote que 38 obsevations ce qui peut avoi une influence su la du R².
5 LES DÉTERMINANTS DE LA DIFFUSION D INTERNET EN AFRIQUE 3 Vaiable expliquée : égession Vaiables explicatives Log de la population ubaine en poucentage Log de la population ubaine totale -4,37* -6,8E-02 t -6,70-0,06 1,74* -0,26 t 4,01-1,52 N R² 0,27 0,05 F 16,78* 2,31 simplement un niveau d études secondaie? Les ésultats obtenus dans les quate égessions semblent alle à l enconte de l étude CABECA menée en dans un petit nombe de pays aficains 10 [Wold Bank, SD, p.18]. Cette étude évèle que 87% des utilisateus d Intenet en Zambie et 98% en Ethiopie possédaient un diplôme de l enseignement supéieu. Homis pou l enseignement supéieu, la des élasticités souligne l impotance de l éducation fomation dans l usage d Intenet. L indicateu de niveau d éducation, avec une élasticité de 2,30 synthétise à lui seul le ôle majeu du système éducatif. -RXIVRIXTLµRSQ RIYVFEMR On pouait pense qu Intenet est un phénomène essentiellement ubain ca les zones ubaines concentent la majoité des lignes téléphoniques, pincipal moyen d accès au éseau mondial. Dans l ensemble, les égions ubaines sont le plus souvent elativement bien dessevies même si les listes d attente demeuent impotantes et que l ensemble de la demande n est pas satisfait. Ainsi, au Sénégal et en Côte d Ivoie, 80 à 90 % du pac de lignes se touveait en zones ubaines ou industielles [Machal Jean. 2000, p. 70]. La égession opéées ente la vaiable et le logaithme de la population ubaine totale évèle une liaison non significative 11. De plus, la faiblesse du 10 Cette étude potait pincipalement su l Ethiopie, le Sénégal, l Ouganda et la Zambie. 11 Les ésultats de la égession du nombe d hôtes Intenet pa pays avec la population donne une liaison positive mais non significative (R² = 0,04) [Banque mondiale, SD, pp ]. Vaiable expliquée : Cte Coeff. Log dupnb /hab. ($ couants) Vaiables explicatives Log du PIB éel /hab. PPA PIB éel/hab. PPA des 20% les plus iches -5,40* -6,94* -9,47* t -11,67-9,30-5,58 1,35* 1,62* 2,17* t 8,01 7,03 4,59 N R² 0,58 0,52 0,54 F 64,16* 49,46* 21,07* coefficient de détemination ne pemettait pas de eteni une liaison effective ente ces deux vaiables. Ce ésultat inattendu peut ête attibué à la situation spécifique de cetains pays qui possèdent une population ubaine totale nombeuse qui enegistent une densité d utilisateus d Intenet elativement élevée (l Afique du Sud, l Egypte, le Maoc) et des pays à population ubaine nombeuse ayant une densité d utilisateus d Intenet faible (La République démocatique du Congo, le Nigeia). Pa conte, la deuxième égession ente et le logaithme de la population ubaine en poucentage est significative. Elle taduit le fait que l usage d Intenet est un phénomène essentiellement ubain en Afique. -RXIVRIXIXPIRMZIEYHIZMI L accès (à Intenet) est subodonné au evenu [PNUD 1999, p. 62]. De nombeux tavaux mettent en avant le lien ente le développement d Intenet et le niveau de vie. Les deux égessions potant su le PNB pa habitant et le PIB éel pa habitant (PPA) se évèlent significatives. Elles poduisent des s du coefficient de détemination assez poches : 0,58 pou le PNB pa habitant en dollas couants et 0,52 pou le PIB éel pa habitant en PPA. L intensité de la liaison appaaît plus faible que ce que l on pouvait attende 12. La difféence de ente les coefficients de égession du PNB (1,35) et du PIB éel (1,62) pa habitant appaaît confome aux attentes. En effet, la vaiation du PIB éel (PPA) etace plus fidèlement l évolution du pouvoi d achat des populations et donc de leu aptitude à assume les coûts liés à l usage d Intenet. Il semble logique que l élasticité de l usage d Intenet au PIB éel pa habitant soit la plus élevée. 12 Une égession du nombe d hôtes Intenet en 1995, avec le PNB de 35 pays aficains donne une elation significative avec un R² de 0,76 [Wold Bank, SD, p.66].
6 (3'91)28 () 86%:%-0 23 Vaiable expliquée : Cte Coeff. Log des expots de B&S pou 100 habitants Vaiables explicatives Log des impots de B&S pou 100 habitants Log des échanges extéieus de B&S pou 100 habitants -9,2E-02 0,21-0,24 t -0,38 0,87-1,17 0,87* 1,01* 0,99* t 7,45 8,47 7,92 N R² 0,59 0,65 0,62 F 55,55* 71,69 62,81* Les ésultats de la toisième égession, potant il est vai su un échantillon plus esteint 13, évèle confomément aux attentes, une liaison significative obuste (R² = 0,54) ente le evenu des plus iches et l utilisation d Intenet. La élevée du coefficient de égession (2,17) semble indique l impact des goupes à evenu élevé censés expime la majeue pat de la demande solvable adessée à Intenet. -RXIVRIXIXPIWµGLERKIW I\XµVMIYVW Depuis le début des années 80, la position de l Afique au sein de l économie mondiale s est pofondément détéioée. En effet, sa place dans les échanges intenationaux n a cessé de se dégade. Toutefois, le continent este lagement tibutaie des ses expotations encoe essentiellement constituées de poduits pimaies. Le continent este également tès dépendant de ses impotations de biens et sevices en povenance des pays développés. Dans ce contexte, le commece extéieu devait ête un facteu de développement de l usage d Intenet, technologie appopiée pou des contacts intenationaux. Les tois égessions évèlent effectivement une liaison notable ente le commece extéieu et l usage d Intenet. Il est à note que la liaison se évèle plus intense en ce qui concene les impotations. La difféence de 6 points du coefficient de détemination ente les impotations et les expotations de biens et sevices pouait s explique du fait de l impotance elative des impotations ca les échanges extéieus de biens et sevices du continent 13 Etant donné la disponibilité des données statistiques su le PIB éel pa habitant des 20% les plus iches de la population. Vaiable expliquée : égession Vaiable explicative Log des investissements diects étanges ($ pou 100 habitants) -3,11* t -8,71 0,57* t 3,94 N 32 R² 0,34 F 15,53* sont déficitaies 14. D aute pat, les activités d impotations qui nécessitent des contacts nombeux avec l extéieu, se évèlent plus atomisées que celles liées à l expotation qui sont pincipalement le fait de gandes entepises moins nombeuses. -RXIVRIXIXP MRZIWXMWWIQIRX HMVIGXµXVERKIV A l insta des échanges extéieus, les investissements diects étange (IDE) dont le volume en diection des pays du Sud 15 s est fotement accu ces denièes années, devaient se taduie pa un développement de l usage d Intenet. En effet, les IDE sont le fait d acteus extéieus, le plus souvent issus des pays développés, pou lesquels l usage des TIC est une devenu une nécessité. Dans cette optique, il seait logique que les IDE génèent une impulsion au développement d Intenet dans les pays d accueil. Les ésultats de la égession ente et les IDE 16 évèlent l existence d une liaison significative mais d intensité elativement moyenne (R² = 0,34). La du coefficient de égession (0,57) taduit une faible élasticité des abonnements Intenet aux IDE. -RXIVRIXIXP IRXVITVMWI Malgé les tentatives de démocatisation 17, l usage d Intenet est encoe elativement peu développé en Afique. Le continent ne compteait qu un utilisateu d Intenet pou 1500 habitants conte 14 En 1997, pou l Afique subsahaienne : impotations de biens et sevices : 106,4 milliads de dollas ; expotations : 100,8 milliads [Banque mondiale, 2000, p. 287]. 15 L Afique dans son ensemble n a pas bénéficiée de cet accoissement des IDE. 16 L obsevation elative au Gabon a été ignoée ca le montant des IDE était négatif. 17 Voi les initiatives extéieues potant notamment su le développement du patage de l Intenet notamment à taves les télécentes.
7 LES DÉTERMINANTS DE LA DIFFUSION D INTERNET EN AFRIQUE 5 Vaiable expliquée : égession Vaiable explicative Log du nombe d entepises nationales + 1 classées dans les 500 pemièes du continent pa le CA pa million d habitants -1,49* t -18,63 0,89* t 7,97 N 49 R² 0,58 F 63,48* Vaiable expliquée : égession Vaiable explicative Log du nombe d entepises nationales classées dans les 500 pemièes du continent pa le CA pa million d habitants -1,35* t -12,58 0,86* t 6,26 N 29 R² 0,59 F 39,14* une moyenne mondiale d un utilisateu pou 38 habitants et une moyenne d un utilisateu pou 4 habitants en Améique du Nod et en Euope [Jensen Mike, 1999b]. Intenet, sauf peut ête en Afique du Sud 18, este encoe un outil ésevé à une demande solvable esteinte. Il est à pense que les gandes entepises contibuent pou une lage pat à cette demande solvable. Pou tente de véifie cette hypothèse, deux égessions ont été menées. La pemièe ente et le logaithme du (nombe d entepises nationales +1), classées dans les 500 pemièes du continent pa le chiffe d affaies [JAE, millions de dollas, c'est le chiffe d'affaies que les entepises sud-aficaines ont éalisé en 1998 su le Web. C'est, du moins, l'estimation de la société Acuity Media Afica spécialisée dans le maketing su Intenet. Ce qui epésente une coissance de 140% pa appot à l'année pécédente. Le décollage ne fait que commence. Selon Athu Goldstuck, diecteu d'acuity Media Afica, une nouvelle pogession de 125% sea enegistée cette année. Envion 600 sociétés sud-aficaines poposent une offe commeciale su le Net [MFI/RFI, 17/12/99]. 1999]. Ceci afin d intége dans l analyse, les pays n ayant aucune entepise dans le classement Vaiable expliquée : égession Vaiables explicatives Log du coût hoaie d une communicatio n locale / (PNB/hab.) Log du coût annuel de cinq heues d accès à Intenet pa mois (USD) / (PNB/hab.) -3,44* -1,68* t -8,48 13,01-0,72* -0,75* t -4,51-3,72 N R² 0,37 0,41 F 20,38* 13,82* continental. La seconde égession élimine ces pays. Les deux égessions se évèlent significatives avec un coefficient de détemination moyen et à peu de chose pès identique. Dans les deux cas, la elation ente les vaiables est positive : la pésence de gandes entepises su le teitoie national seait un facteu explicatif notable de la diffusion d Intenet. Ce ésultat confime la liaison obsevée ente et le commece extéieu ca ces entepises, de pa leu activité, inteviennent tant dans les impotations que dans les expotations. -RXIVRIXPIWGSÇXWHIW XµPµGSQQYRMGEXMSRWIXH EGG W Les coûts d accès epésentent un facteu impotant influençant l usage d Intenet [Jensen Mike, 1998a]. La plupat des pays qui enegistent une fote pénétation d Intenet ont des coûts d accès au sevice elativement faibles. Les coûts d accès à Intenet se décomposent en deux éléments : le coût des communications téléphoniques et le coût d accès aux founisseus de sevices Intenet (FSI). Dans les pays industialisés, ces coûts sont elativement faibles tant en ce qui concene les communications que les sevices des FSI. En Afique, les coûts sont élevés 19 et 19 Oute le pix des équipements et l'accès au éseau téléphonique, le pix des communications est un obstacle au développement du éseau des éseaux. Si la factue moyenne pou une minute de communication est de 2,7 dollas pou une heue de suf, il existe de fotes dispaités ente les Etats. Ainsi, le sufeu égyptien ne paiea que 1,6 dolla de l'heue, là où l'ivoiien débousea 4,8 dollas. Et le Mauitanien 6,60 dollas [MFI/RFI].
8 epésentent une chage impotante pou les usages d Intenet et notamment pou ceux qui utilisent un Vaiable expliquée : égession Vaiable explicative Log du nombe de PC pou 100 habitants (en 1998) -1,24* t -13,77 0,95* t 7,57 N 39 R² 0,61 F 57,38* founisseu d accès situé en dehos de la zone d appel local 20. La pemièe égession ente et logaithme du coût hoaie d une communication locale / PNB pa habitant, s avèe significative et d intensité moyenne (R² = 0,37). Le coefficient de égession a le signe négatif attendu signifiant une elation invese ente les deux vaiables 21. La deuxième égession ente et le logaithme du coût total annuel de 5 heues d accès Intenet pa mois / PNB pa habitant, pote su un échantillon plus esteint (N = 22) mais poduit des ésultats similaies. Les politiques de éduction des coûts d accès à l Intenet se touveaient justifiées. Cette éduction des coûts d accès passe pa la pivatisation des office publics de télécommunications ainsi que pa la mise en concuence des founisseus de sevices Intenet (FSI) [Jensen Mike, 1996b ; Wold Bank, 1995 ; ITU, 1998b]. -RXIVRIXIXPIWSVHMREXIYVW Dans la plupat des cas, l accès à Intenet implique la disponibilité d odinateus. La égession ente et le Logaithme du nombe de PC pou 100 habitants monte effectivement l existence d une 20 Fo instance, the pecentage of costs fo local intenet access that go towads telephone chages and ISP chages is 58 pecent of the total use cost. Fo a use who accesses an ISP fom outside a local calling aea, telephone and ISP chages skyocket to 86 pecent of total use cost, [Wold Bank, SD, p. 4]. 21 Une pemièe égession ente et le logaithme du coût hoaie d une communication locale, donnait une elation invese mais non significative ente les deux vaiables. (3'91)28 () 86%:%-0 23 elation positive significative ente ces deux vaiables. La poche de l unité du coefficient de égession suggèe l efficacité d un accoissement du nombe Vaiable expliquée : égession Vaiable explicative Log de la télédensité -1,65* t -23,50 1,05* t 8,84 N 49 R² 0,62 F 78,07* d odinateus su l usage d Intenet 22. Toutefois, l accoissement du pac de mico-odinateus se heute à un poblème de coût. Si l on considèe qu un odinateu pouvant se banche au éseau Intenet possède le même coût en Euope qu en Afique soit 1000 dollas, ce coût epésente 9 fois le PNB pa habitant de l Ethiopie et 5 fois celui du Nige. C est pou cette aison que se développe le patage des odinateus dans des lieux publics tels les écoles, les bibliothèques, les cybecafés et télécentes. -RXIVRIXIXPIWMRJVEWXVYGXYVIW HIXµPµGSQQYRMGEXMSR Des études économétiques ont évélé un lien de causalité ente le développement des télécommunications et la coissance économique [Canning 1998, 1999 ; Eastely et Levine 1997]. Eastely et Levine soutiennent d ailleus que le faible développement des télécommunications est un facteu explicatif impotant de la faiblesse des taux de coissance en Afique. Il est vai que l Afique possède l infastuctue de télécommunications la moins développée du monde. Le continent ne compte que 2 % des postes téléphoniques mondiaux alos qu il abite 12 % de la population mondiale. En Afique subsahaienne pa exemple, la densité globale este inféieue à un poste téléphonique pou 200 habitants, la plupat des éseaux de télécommunication sont analogiques et bon nombe 22 L élasticité (0,95) bien que poche de l unité, évèle que la totalité des odinateus installés ne sont pas connectés au éseau.
9 LES DÉTERMINANTS DE LA DIFFUSION D INTERNET EN AFRIQUE 7 de sections sont tès peu fiables, notamment pendant la saison des pluies [Jensen Mike, 1998a, p. 8]. La pousuite de la coissance d Intenet en Afique est intimement liée à la qualité et la disponibilité d infastuctues de communications dans ce vaste continent [Banque mondiale, SD, p.2] 23. Le accodement à Intenet étant Vaiable expliquée : égession Vaiables explicatives Log du nombe de founisseus d accès pou 100 habitants Log de la lageu de bande intenationale pou 100 habitants 2,71* 0,26 t 4,98 1,48 1,05* 0,87* t 8,25 12,13 N R² 0,59 0,76 F 67,98* 147,11* tibutaie du éseau de télécommunication, il appaaît utile de teste la liaison ente le nombe de comptes Intenet et la télédensité 24. Une elation significative ente les deux vaiables se dégage, l intensité de la liaison s avèe notable (R² = 0,62). La du coefficient de égession (1,05) indique l impact impotant de l infastuctue de télécommunications su la densité d usages Intenet. Il est toutefois à note que la télédensité ne end pas compte de la qualité de ladite infastuctue ce qui peut explique la elative faiblesse du coefficient de détemination. -RXIVRIXIXP SJJVI L offe est également un élément impotant de la diffusion d Intenet. Seont envisagés l influence de la lageu de bande intenationale mesuée en kilobits pa seconde et celle du nombe de founisseus d accès Intenet (FSI). Pou la plupat des pays aficains, le gos poblème est d avoi accès à une lageu de bande intenationale suffisante pou pouvoi mene à bien des activités inteactives su l Intenet [Mike Jensen, 1998a]. La égession ente et le logaithme de lageu de bande intenationale pou 100 habitants évèle une elation significative positive 23 Taduction de l auteu. Voi aussi : [ITU, 1997a]. 24 Télédensité : nombe de lignes téléphoniques pou 100 habitants. ente la densité d utilisateus Intenet et la lageu de bande intenationale. De même, la deuxième égession fait appaaîte une elation significative positive ente et les FSI. L accoissement de la lageu de bande intenationale ainsi que la multiplication des FSI 25 pouaient avoi une effet favoable su la pénétation d Intenet si l on considèe évidemment que Log de la télédensité Log du coût hoaie d une communication locale/(pnb/hab) Log du montant des échanges de B&S pou 100 habitants Vaiable expliquée: -0,23 t -0,58 1,18* t 5,65 0,34** t 2,24 0,30** t 2,06 N 33 R² 0,86 F 57,38* l accoissement de l offe induit une augmentation paallèle de la demande. Un cetain nombe de elations, su lesquelles se fondent implicitement les politiques de développement des TIC en Afique, ont été mises en évidence. Pou la plupat, ces elations s avèent significatives. Elle évèlent le ôle impotant du niveau d éducation fomation, du phénomène d ubanisation, du niveau de vie, de l activité économique, des elations extéieues, des infastuctues de télécommunications, des équipements et des coûts d accès ainsi que de l offe dans le développement d Intenet en Afique. (IY\QSH PIWI\TPMGEXMJW A pati de l analyse pécédente, deux modèles explicatifs ont été constuits 26. Le pemie modèle, significatif (F = 57,38) explique le nombe de comptes Intenet pa la 25 Thee is evidence to suggest that competition in the ISP (FSI) maket has shaply affected the level of pices and degee of Intenet penetation [ITU, 1999b]. 26 Su la base de la méthode d intoduction des vaiables pas à pas.
10 télédensité, le coût elatif des communications locales et les échanges extéieus. Il met en évidence l impotance des infastuctues de communication avec la télédensité (élasticité = 1,18) et dans une moinde mesue (élasticité = 0,30) celle des elations extéieues 27. Pa conte, le coefficient de égession du Log de la télédensité Log de la population Log des impotations de B&S pou 100 habitants Log du coût hoaie d une communication locale/(pnb/hab) Vaiable expliquée: log du nombe de comptes Intenet pa pays (LCI) -3,05* t -4,33 1,06* t 5,40 1,19* t 11,21 0,55* t 3,30 0,35** t 2,50 N 33 R² 0,90 F 64,14* coût hoaie d une communication locale appotée au PNB pa habitant ne pésente pas le signe attendu. Le modèle explique 86 % de la vaiance de. Dans le pemie modèle, la vaiable expliquée est appotée à la population, ce qui occulte d une cetaine manièe la dimension démogaphique qui concout à la taille du maché national. Dans un second modèle nous avons considéé le logaithme du nombe de comptes Intenet pa pays (LCI). Le modèle significatif (F = 64,14) confime les ésultats du modèle pécédent en mettant en lumièe l impotance des infastuctues de communication, celle du commece extéieu à taves les impotations de biens et sevices et accessoiement du coût des communications qui comme pécédemment ne possède pas le signe attendu. Pa conte, le modèle évèle l impotance de la population de chaque pays comme facteu impotant de la taille du maché national dans une Afique balkanisée. Ce modèle a 27 Il est possible de emplace la vaiable échanges extéieus de biens et sevices pa la vaiable impotations de biens et sevices. Dans ce cas, la égession accoît sa signification (F = 63,2), le coefficient de égession de la vaiable intoduite augmente 0,41** (2,67), ce qui tend à confime que les impotations sont un élément incitatif d usage d Intenet plus impotant que les expotations. Enfin, le R² pend la 0,87. (3'91)28 () 86%:%-0 23 une capacité explicative plus impotante que le pécédent puis que le coefficient de détemination est égal à 0,9. Au total, les deux modèles paviennent à explique envion 90 % de la vaiance du nombe de comptes Intenet. Ils mettent tous deux en lumièe l impotance des infastuctues de télécommunication dont le développement constitue le souci majeu des pincipaux acteus de la coopéation intenationale. Il convient de note que l accoissement de la explicative des modèles nécessiteait peut ête l intégation d une nouvelle vaiable, il pouait s agi d une vaiable économique non pise en compte 28, ou bien d une vaiable sociale du type âge ou langue d expession 29. 'SRGPYWMSR La pésente étude a mis en évidence un cetain nombe de déteminants de la diffusion d Intenet en Afique. Le pemie déteminant a tait à la télédensité et plus généalement aux infastuctues de communication. O, l Afique pésente de nombeuses caences dans ce domaine tant en quantité qu en qualité. Toutefois pou cetains, cette situation peut ête exploitée pou empunte un accouci technologique. En effet, les pays aficains ne sont pas encombés pa des éseaux extensifs constuit su la base de technologies obsolètes, qui nécessiteaient un pocessus de emplacement pogessif. L inetie technologique s avèe donc elativement faible. Dans le domaine technologique, l ampleu du bond en avant est en aison invese de l inetie technologique véhiculée. L objectif étant de maximise l ampleu du bond, la technologie la plus évoluée deva ête utilisée pou éalise les nouvelles infastuctues. Les pays aficains pouont ainsi bûle plusieus étapes et gagne plusieus décennies dans le pocessus de développement des technologies de l infomation. En agissant ainsi, ils pofiteont de l expéience des pays plus avancés pou détemine les voies et moyens de maximise les bénéfices sociaux adessés à une lage fange de la population, tout en évitant les effets peves 30 [PANOS, 1998]. Le développement des 28 Il peut aussi s agi d une vaiable pise en compte mais pou laquelle nous n avons pas un nombe suffisant d obsevations. 29 Il est évident que le langage de la toile mondiale est l anglais, en ce sens les pays fancophones d Afique ont à faie face à un handicap. Pès de 80% des sites web et les intefaces utilisateus (gaphismes et instuctions) sont exclusivement en anglais, alos que moins d une pesonne su dix maîtise cette langue dans le monde [PNUD, 1999, p.62]. 30 Taduction de l auteu.
11 LES DÉTERMINANTS DE LA DIFFUSION D INTERNET EN AFRIQUE 9 infastuctues de communication en Afique fait l objet d un lage consensus, mais il pose une cetain nombe de poblèmes. Le pemie concene le coût élevé des infastuctues. L Union intenationale des télécommunications (UIT) a estimé qu il faudait au moins 50 milliads de dollas pou paveni à une télédensité de 5%, soit 5 lignes téléphoniques pou 100 habitants en Afique subsahaienne 31 [ITU 1998a]. Ces coûts seont encoe plus élevés si l objectif d un accès univesel au éseau 32 poposé pa cetaines oganisations intenationales et ONG, est etenu, sachant que 80 % de la population aficaine se situe en zone uale. Et ce, même si l on oganise un patage des essouces au sein de centes d infomation communautaies à vocation multiples (télécentes). Le second poblème est celui du financement. Il est évident que la éalisation d investissements massifs dépasse la capacité de financement public d Etats aficains le plus souvent exsangues et sous le joug des institutions de Betton Woods. Conscients de cette situation et pou évite la maginalisation du continent, les acteus de la coopéation intenationale ont mis en œuve un cetain nombe de pojets (initiative Leland de l USAID, pojet ACACIA du Canada, pojet RIO de la Fance, pogamme Infodev de la Banque Mondiale ) dont l une des contepaties est la libéalisation du secteu des télécommunications dans les pays bénéficiaies 33. Cette libéalisation est censée incite l investissement pivé qui devait assue la majeue pat du financement des infastuctues. Déjà, dans le cade de pocessus de pivatisation, les fimes multinationales des pays du Nod se sont taillé de lages pats de maché en Afique 34. En effet, pou la plus gande pat, les ventes d opéateus nationaux de télécommunications ont été éalisées au pofit d investisseus étanges 35 [ITU 1998b, p.2]. Le toisième poblème est celui de la maîtise de la technologie. En effet, vue d Afique la technologie adoptée appaaît totalement off-shoe. Les aficains ne la maîtisent pas en ce sens qu ils estent étanges à toutes les étapes allant de la conception à la poduction de la technologie. Se pose également le poblème de la maintenance. En fait, l Afique este en position de simple consommateu vis à vis des TIC. Le même type d analyse peut ête faite pou ce qui est des équipements nécessaies à l accès au 31 Dans la zone OCDE, la télédensité est de 52,3. 32 Cet accès univesel est peçu comme une condition essentielle du développement socio-économique. 33 Le pogamme Infodev de la Banque Mondiale se fixe comme objectif pemie la céation d un envionnement favoable au maché dans lequel la esponsabilité pemièe en matièe d investissement et de founitue de sevices appatient au secteu pivé. 34 C est notamment le cas de Fance Télécom en Côte d Ivoie et au Sénégal. 35 Taduction de l auteu. éseau (odinateu, modem ) ca la généalisation de l utilisation d Intenet este malgé tout limitée en aison de l insuffisance de l infomatisation [Jensen Mike, 1998a p.3]. Un deuxième déteminant de la diffusion d Intenet se éfèe à l activité économique et paticulièement au commece extéieu. Les échanges extéieus nécessitent l établissement de contacts avec des clients ou founisseus étanges et en ce sens ils suscitent le développement d Intenet. Mais, le développement d Intenet peut à son tou suscite un développement du commece extéieu et pemette à l Afique de paticipe activement à l économie mondiale. Le couie électonique, la mise en ligne de poduits locaux peuvent développe le commece à taves le éseau mondial. La Banque mondiale cite les exemples du café et des poduits de l atisanat [Banque Mondiale SD, p.19]. En fait, la question qui se pose n est pas l utilisation des TIC pou expote mieux, mais plutôt que peut-on expote? Il est évident que le développement des TIC en Afique ne suscitea pas le développement, tant que le continent continuea d expote des matièes pemièes et des poduits issus de l agicultue de ente. Ce développement tant attendu implique une modification de la spécialisation intenationale du continent. Peut-elle avoi lieu dans un contexte ulta-libéal? Un toisième déteminant est la population. A taves elle, on voit se dessine la notion de taille du maché. L Afique est balkanisée et l intégation égionale se pésente comme une nécessité. Les TIC peuvent ête utilisées pou enfoce l intégation égionale pa le développement des échanges d infomations. Un cetain nombe d initiatives ont déjà été pises au niveau égional comme au sein de la SADC et du COMESA dans le cade du pojet de société de l infomation en Afique (AISI) coodonné pa la Commission économique pou l Afique (CEA). Au niveau national, Intenet peut contibue au bien-ête des populations. Les applications dans le domaine de l enseignement, de la fomation, de la santé, de la gouvenance et de la démocatie sont nombeuses [cf. Wold bank, 1995]. Un quatième déteminant de la diffusion d Intenet est epésenté pa les coûts d accès au éseau. Ces coûts élevés doivent ête éduits. Selon les tenants de la pensée économique dominante, cette éduction implique une libéalisation du secteu. La pivatisation des opéateus publics de télécommunication, l ouvetue du maché à de nouveaux intevenants auait déjà pemis une éduction des coûts d accès qui devait se pousuive. A mesue que le maché d Intenet en Afique se libéalise, et que les foces du maché pennent de la vigueu, les initiatives pivées se évèlent en mesue
12 d assue la pogession d Intenet. Les pix devaient baisse, endant plus abodable l accès et incitant à la céation de nouveaux sevices pou les aficains [ITU 1998b, p.14]. La libéalisation et la dééglementation epésentent peut ête le pix à paye pou que l Afique se connecte à la société mondiale de l infomation. Ca, les pays, les égions, les populations ne disposant pas des moyens financies ou des infastuctues, ou bien ne possédant pas le savoi faie nécessaie à l exploitation et à la maintenance des infastuctues et des éseaux, isquent de se voi maginalise, de s exclue de la société mondiale de l infomation ou bien d en subi passivement les couants dominants. Le isque est gand de voi se développe une société mondiale factionnée ente des pôles connectés au sein desquels l accès aux essouces d infomation est illimité et des péiphéies où l accès este limité voie inexistant. La conséquence en seait un élagissement de la factue déjà existante ente le Nod et le Sud et une maginalisation accue du continent aficain. (SRRµIW WXEXMWXMUYIW Nombe de comptes Intenet pa pays en mai 1999, [Jensen Mike, 1999a] Nombe de founisseus de sevices Intenet pa pays (FSI) en mai 1999, [Jensen Mike, 1999a] Télédensité (nombe de lignes téléphoniques fixes pou cent habitants) en 1998, [Jensen Mike, 1999a] Bande passante intenationale en Kbps en mai 1999, [Jensen Mike, 1999a] Coût d une communication téléphonique locale en dolla US pa heue en mai 1999, [Jensen Mike, 1999a] Population en 1998, [Jensen Mike, 1999a] Coût annuel de 5 heues d accès à Intenet pa mois en dollas US, 1998, [Jensen Mike, 1998a] Taux d alphabétisation des adultes en 1997 [PNUD, 1999] Indicateu de niveau d éducation en 1997 [PNUD, 1999] Taux net de scolaisation secondaie (en poucentage du goupe d âge concené) en 1997 [PNUD, 1999] PIB éel pa habitant (PPA) en 1997, [PNUD, 1999] PIB éel pa habitant (PPA) des 20% les plus iches ( ), [PNUD, 1999] Population ubaine en 1997, [Banque mondiale, 1999] PNB pa habitant en 1997 (dollas US), [Banque mondiale, 1999] Expotations et impotations de biens et sevices en 1997, (millions de dollas US) [Banque mondiale, 2000] Investissements diects étanges (IDE) de 1996 en millions de dollas US, [Banque mondiale, 1999]. Nombe d étudiants dans l enseignement supéieu (diveses années) [UNESCO, SD] Classement des 500 pemièes entepises aficaines pa le chiffe d affaies en 1998, [JAE, 1999]. Nombe d odinateus pesonnels (PC) en 1998, [ITU, 2000] 6µJµVIRGIW FMFPMSKVETLMUYIW (3'91)28 () 86%:%-0 23 Afican Development Bank. [1999], Afican Development Repot, 1999, Abidjan: ADB. Afican Development Bank. [1998], Afican Development Repot, 1998, Abidjan: ADB. Andieu Olivie, Lafont Denis. [1995], Intenet et l entepise, Pais, Ed. Eyolles. Antonelli, C. [1996], The Netwok of Netwoks: Localized Technological Change in Telecommunications and Poductivity Gowth, Infomation Economics and Policy, 8, pp Aschaue, D. [1989,], Is Public Expenditue Poductive?, Jounal of Monetay Economics, XXIII, pp Bamogo, D. et al. [1996], The Impact of new Communication and Infomation Technologies in Developing Counties : A Case study of Bukina Faso, Document pésenté à l'atelie intenational su la technologie de l'infomation pou le développement UNI/INTECH, Maasticht, Pays-Bas, octobe. Baanshamaje Etienne et al. [1995], Inceasing Intenet Connectivity in Sub-Sahaan Afica Issues, Options, and Wold Bank Goup Role, Wold Bank, daft of 29 Mach, < Bond, J. [1997], The Dives of the Infomation Revolution Cost Computing Powe, and Convegence in The Wold Bank, The Infomation Revolution and the Futue of Telecommunications. Callaghy, T, Ravenhill J. (eds.). [1993], Hemmed In: Responses to Afica's Economic Decline. New Yok, Columbia Univesity Pess. Canning David. [1999], Telecommunications, infomation technology and economic development, Cambidge, Havad Institute fo Intenational Development, CAER II, Discussion pape n53, decembe. Canning David. [1998], A database of wold infastuctue stocks, , Wold bank economic eview, Vol. 12, pp Chéneau-Loquay Annie. (di) [2000], Enjeux des technologies de la communication en Afique, Pais, Kathala Regads. Chéneau-Loquay Annie. [1999], Défis liés à l insetion des technologies de l infomation et de la communication dans les économies aficaines, l exemple d Intenet au Sénégal, communication au symposium Ouestaftech, Lille I, 25-26janvie Conte Benad. (di) [2000], Impact des nouvelles technologies de l infomation et de la communication
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