Manon Méndez CENEA centre neuchâtelois d alcoologie 23 mai 2013

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Manon Méndez CENEA centre neuchâtelois d alcoologie 23 mai 2013"

Transcription

1 Manon Méndez CENEA centre neuchâtelois d alcoologie 23 mai 2013

2 Objectifs de la présentation Offres de la FNA-CENEA Politique fédérale Les différents types de consommateurs Processus d addiction et de dépendance Conséquences consommation chez les jeunes et les moins jeunes Outils pour prévenir-aider

3 FONDATION NEUCHATEL ADDICTIONS Neuchâtel Le Locle La Chx-de-Fds Neuchâtel La Chaux-de-Fonds et son antenne CAPTT Centre d aide, de prévention et de traitement de la toxicomanie Fleurier

4 FNA prestations pour: Addictions aux substances légales et illégales (excepté tabac = Vivre sans fumer) Addictions sans substances, (comportementales) principalement jeux d argent et cyberaddictionmésusage

5 Le CENEA: qui sommes-nous? Depuis 1952 dans le canton sous la dénomination SMS (service médico-social). Existe depuis 2003 sous la dénomination CENEA. 3 centres répartis dans le canton sur Neuchâtel-La CDF-Le Locle. Notre mandat : Traitement ambulatoire psycho-médico-social, entretien individuel/de famille, groupes, accompagnement des proches, accompagnement socio-thérapeutique de jour Prévention primaire et secondaire dans les écoles, les entreprises, en milieu festif.

6 Les 4 piliers de la politique fédérale Prévention Traitement-Réduction des risques-répression Quatre niveaux d actions : Promotion de la santé, Prévention, Traitement et réduction des risques

7 Notions d alcoologie On peut classer les consommateurs selon leurs modalités ou à leurs manières de boire : 5 groupes peuvent être distingués : Les non-consommateurs ou abstinents les consommateurs modérés Les consommateurs à risque Les consommateurs à problèmes Les consommateurs dépendants

8 Les non-consommateurs Conduite à l égard des boissons alcooliques et/ou alcoolisées caractérisée par une absence de consommation. Le non-usage peut être : Primaire quand il s agit d un non-usage initial (enfants, préadolescents) ou d un choix durable, voire définitif (préférences personnelles et/ou culturelles chez l adulte) Secondaire quand il advient après une période de mésusage, alors généralement désigné par le terme abstinence

9 1 verre de vin rouge (1 dl) = 10 grammes 1 verre de vin blanc (1 dl) = 10 grammes 1 bière (3 dl) = 12 grammes 1 eau de vie (0.2 dl) = 7 grammes 1 grande eau de vie (0.4 dl) = 14 grammes

10 Les consommateurs modérés Toute conduite d alcoolisation ne posant pas de problème pour autant que la consommation reste modérée, inférieure ou égale aux seuils définis par l OMS et prise en dehors de toute situation à risque ou de risque individuel particulier. Les seuils définis par l OMS sont les suivants : - Jamais plus de 4 boissons standards par occasion pour l usage ponctuel - Pas plus de 21 boissons standards par semaine pour l usage régulier chez l homme (3 bs/jour en moyenne) - Pas plus de 14 boissons standards par semaine pour l usage régulier chez la femme (2 bs/jour en moyenne)

11 Les consommateurs à risque Toute conduite d alcoolisation où la consommation est supérieure aux seuils définis par l OMS et non encore associée à un quelconque dommage d ordre médical, psychique ou social (dépendance incluse), mais susceptible d en induire à court, moyen et/ou long terme. Cette catégorie inclut également les consommations égales et ou même inférieures aux seuils de l OMS quand elles sont associées à une situation à risque et/ou un risque individuel particulier.

12 Les consommateurs à problèmes Toute conduite d alcoolisation caractérisée par : - l existence d au moins un dommage d ordre somatique, psychique ou social induit par l alcool, quels que soient la fréquence et le niveau de consommation, et par : - l absence de dépendance à l alcool Conséquences physiques et psychiques de l alcool : diabète, cholestérol, maladies cardio-vasculaires, troubles gastriques et digestifs, troubles neurologiques, dépression, anxiété, perte de la motivation, troubles mémoire et concentration...

13 Les consommateurs dépendants Présence de 3 ou plus de ces critères sur période d un an Toute conduite d alcoolisation est caractérisée par la perte de maîtrise de la consommation Développement d une tolérance au produit : augmentation de la quantité consommée et effet diminué Manifestation de symptômes de sevrage Produit souvent pris en quantité plus importante ou dans une période plus prolongée Continuation de la consommation malgré les problèmes psychologiques ou physiques causés par le produit. Activités sociales, professionnelles, de loisirs abandonnées ou réduites à cause de l utilisation du produit

14 dépendance 5% usage à problème usage à risque consommation modérée abstinence 10% 10% 60% 15%

15 Pourquoi les jeunes boivent-ils, consomment-ils des produits psychotropes? La majorité des jeunes boit de l alcool pour profiter au mieux d une soirée, avoir du plaisir, ne pas faire bande à part ou parce que l on est alors perçu comme étant plus drôle. La consommation d alcool ou d autres produits devient problématique quand elle est utilisée pour faire face à des sentiments négatifs ou à gérer ce qui pèse. Cela concerne environ 10% des jeunes.

16 Quel est l impact de la consommation d alcool sur un cerveau jeune? La consommation problématique nuit à la santé. Chez les jeunes l alcool cytotoxique produit de plus grands dégâts que chez les adultes, car les organes des jeunes sont encore en développement. La consommation d alcool peut ralentir le développement du cerveau. La biture expresse affecte la mémoire quotidienne et interfère avec la croissance des cellules. Parallèlement l on constate aussi des comorbidités psychiques comme l anxiété et la dépression. Chez les jeunes qui consomment de l alcool régulièrement et en grande quantité le risque de devenir dépendant est plus grand.

17 Et les moins jeunes? Actuellement, plusieurs études et les milieux spécialisés alertent sur l augmentation de la consommation chronique/excessive/à problèmes/dépendance chez les plus de 60 ans. En effet, en vieillissant, la proportion entre la masse liquide et graisseuse du corps change. L on devient plus sensible aux effets de l alcool. De nombreux changements interviennent dans la vie : départ des enfants, retraite, perte de proches, diminution de certaines capacités, maladies et traitements liés à l âge Cela peut nous rendre plus fragile vis-à-vis de l alcool.

18 Quand la consommation d alcool par les jeunes devient-elle problématique? Environ 80% de la population suisse (15 ans et plus) boivent de l alcool, la plupart sans problème. Chez les adolescents de sexe masculin, la consommation problématique est un peu plus répandue que chez les jeunes femmes et elle augmente avec l âge. Les formes de consommation problématique d alcool sont : Les bitures expresses binge drinking La consommation chronique d alcool La consommation d alcool inappropriée à la situation Les limites de ces formes de consommation sont mouvantes

19 L alcool désinhibe et conduit à la perte de contrôle Les jeunes ayant une consommation problématique d alcool ont nettement plus de contacts sexuels et à risques (sans protection, IST, grossesse ). Ils ont plus souvent recours à la violence ou sont victimes de violence. Les nuisances sonores et dépradations diverses sont également souvent liées à des états d alcoolisation. Quelques chiffres : Chez les jeunes 25 à 50% de tous les actes de violence sont perpétrés sous l influence de l alcool.

20 Le risque de développer une addiction augmente lorsque les facteurs de risque (faible estime de soi, incapacité à résoudre des problèmes ) prennent le dessus sur les facteurs de protection. Par exemple : de bonnes relations, la capacité de gérer les conflits, de bons rapports avec les parents, un climat positif en classe, dans le lieu de formation/travail.

21 Que pouvons-nous faire? Intervention Précoce source: pyramide IP GREA

22 IP phases I et II Promouvoir un bon climat Maintenir la communication et une bonne relation Etablir des règles claires et les appliquer de manière conséquente Rendre des expériences de réussites possibles pour renforcer l estime de soi Lorsque des signes sont constatés : parler sans attendre, faire la distinction entre les faits et les conjectures, formuler des attentes concrètes, documenter les anomalies, en parler et chercher de l aide en cas de nécessité.