Leucémie lymphoïde chronique (LLC)

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Leucémie lymphoïde chronique (LLC)"

Transcription

1 Sommaire : Leucémie lymphoïde chronique (LLC) - aspects généraux et signes cliniques - pathogénie de la LLC - hémogramme - immunophénotype - myélogramme et BOM (non indispensables au diagnostic) - autres examens biologiques - formes morphologiques et cliniques de la LLC - bilan pronostique et évolution - diagnostic différentiel - complications, évolution et traitement Correspond à l'accumulation monoclonale maligne de lymphocytes matures avec envahissement sanguin et médullaire. La maladie est liée autant à un défaut d'apoptose qu'à une prolifération excessive. Elle fait partie des tumeurs à cellules lymphoïdes B matures de la classification OMS. Elle atteint préférentiellement l'adulte après 50 ans : son évolution est chronique, avec un pronostic dominé par l'importance de la masse tumorale. Elle reste incurable pour une large majorité des patients. Dans > 95% des cas, la prolifération est faite de lymphocytes B et dans quelques cas de lymphocytes T. 1. Aspects généraux et signes cliniques C'est la plus fréquente des leucémies de l'adulte : incidence = 3 10 nouveaux cas / H / an. Elle représente environ 7% du total des lymphomes malins non hodgkiniens. Exceptionnelle avant 40 ans : âge médian = 64 ans ; 14% des pts ont > 75 ans (n existe pas chez l enfant ; exceptionnelle en extrême orient) Plus fréquente chez l homme : H/F = 2 Découverte fortuite dans 50% des cas, par un hémogramme systématique. Présentation clinique générale : - adénopathies : peuvent être multiples, bilatérales et symétriques, superficielles, fermes, indolores, mobiles, non inflammatoires. - la splénomégalie est présente dans 50 à 75% des cas. L'hépatomégalie est plus rare. - complications infectieuses à répétitions, surtout au cours de l évolution (zona, pneumopathie). Dans la majorité des circonstances, l'hémogramme et l'immunophénotype suffisent au diagnostic de la LLC MAJ : décembre 2006 Page 1 sur 11

2 2. Pathogénie de la LLC Le lymphocyte de la LLC est caractéristique par la faible expression du BCR en surface, qui se traduit en cytométrie de flux par une très faible expression de l Ig de surface et du CD79a. On ne sait pas pourquoi cette expression est faible : on remarque que les protéines et CD79 restent localisées dans le cytoplasme. Ce sont des cellules peu réactives sur le plan immunitaire (anergiques) mais encore capables d être auto réactives. Quelle est la contrepartie normale du lymphocyte B de la LLC? Le phénotype CD5+/ IgM + D est comparable à celui des lymphocytes de la zone manteau du ganglion, mais : - dans cette zone les cellules sont naïves (gènes Ig VH non somatiquement mutés), alors que 50% des LLC ont des lymphocytes avec gènes VH mutés, comme si elles avaient maturé en traversant le follicule lymphoïde. - les cellules de cette zone expriment le CD38 alors que 50% des LLC sont CD38 L orientation mutée ou non mutée des lymphocytes de LLC ne se réalise pas au hasard, mais on ne sait pas si la transformation leucémique a eu lieu avant ou après un éventuel contact antigénique. La LLC est-elle une maladie accumulative ou proliférative? Dans les lymphocytes de LLC il y a un excès de protéine anti apoptotique bcl-2 et de régulateur de cycline p27 Kip1, ce qui correspond à des cellules qui s accumulent à un stade précoce du cycle cellulaire. Cependant il a été récemment montré que la LLC-B n est sans doute pas liée à l accumulation de lymphocytes à vie longue, mais une maladie où il existe un processus dynamique avec des cellules qui prolifèrent et d autres qui meurent, et ce à des degrés variables. Les lymphocytes de LLC-B ont une signature d expression génique commune indépendamment du profil muté ou non muté des gènes VH, montrant qu il s agit d une seule maladie. Au sein des LLC, quelques gènes sont différemment exprimés (100 environ), et certains comme Zap70, LPL, ou ADAM29 (voir plus loin) sont impliqués comme facteurs pronostiques. 3. Hémogramme 3.1. Leucocytes Hyperleucocytose avec hyperlymphocytose = G/L (le seuil de lymphocytose est parfois fixé à 4.5 G/L, et aux USA il est de 5G/L) Neutrophiles : nombre normal (rares neutropénies, surtout par hypersplénisme et rarement par infiltration médullaire lymphocytaire massive) Sur frottis sanguin : hyperlymphocytose morphologiquement monotone dans > 80% des cas. (voir plus loin) Remarques : - toute hyperlymphocytose de l'adulte > 4 G/L, chronique (pas de retour à la normale après 4-6 semaines) correspond dans ½ cas à un syndrome lymphoprolifératif chronique - chez un pt avec lymphocytose > 15 G/L, un temps de doublement du nb des lymphocytes en < 1 an est facteur de mauvais pronostic MAJ : décembre 2006 Page 2 sur 11

3 3.2. Hémoglobine Normale dans > 50 % des cas au diagnostic L anémie (Hb < 12 ou < 10 g/dl) a un caractère péjoratif L anémie a 3 origines possibles : - AHAI 5% des pts (mais test de Coombs positif chez % des pts) - Séquestration splénique (si grosse rate ++) - plus rarement une érythroblastopénie (MO envahie de lymphocytes) 3.3. Plaquettes Nombre normal dans > 70 % des cas au diagnostic ; une thrombopénie (immune, hypersplénisme, défaut de production) < 100 G/L est un critère péjoratif 4. Immunophénotype Il est déterminé sur les lymphocytes sanguins par cytométrie en flux La LLC est de type B dans 95% des cas positivité pour des marqueurs pan B : CD19, 20, Faible expression des CD22 et CD 79b - Expression membranaire d'une Ig avec une chaîne légère kappa ou lambda caractérisant la monotypie. Une caractéristique : intensité d'expression 10 à 100 fois moindre que celle observée pour un lymphocyte B normal. - Positivité du CD5 (physiologiquement, marqueur des cellules T et d'une sous population lymphocytaire B rare (< 5%) chez l'adulte mais majoritaire dans le sang du nouveau né) - Positivité du CD23 (récepteur de faible affinité pour le Fc des IgE) - Système de score du Royal Marsden Hospital (score de Matutes) : il attribue un score à chacun des 5 marqueurs suivants antigène attribuer 1 point si 0 point si CD5 + - CD CD22 (ou CD79b) faible expression expression non faible FMC7 - + Ig de surface faible expression expression non faible Une LLC doit avoir un score total de 5 ou 4. Seulement 5 % des LLC ont un score de 3. Des scores inférieurs à 3 excluent une LLC (correspondent à des LNH-B leucémisés) - Expression de l' Ag CD38 : Expression dans 50-60% des cas ( = mauvais pronostic) - Expression de protéine Zap70 (zêta associated protein 70 = protéine intracytoplasmique retrouvée normalement dans les lymphocytes T et NK) Expression nette dans les lymphocytes de 50% des pts (= facteur de mauvais pronostic) - D'autres Ag, comme le CD10 (négatif dans la LLC), sont utiles pour le diagnostic différentiel. 5. Myélogramme et biopsie ostéo-médullaire Le myélogramme n'est pas indispensable au diagnostic. Os de dureté normale, avec ponction facile et frottis habituellement richement cellulaires. Hyperlymphocytose (> 30%), d aspect morphologiquement proche de celui du sang. MAJ : décembre 2006 Page 3 sur 11

4 Le nombre des mégacaryocytes est normal. Le % d'éléments myéloïdes résiduels est variable, inverse de celui de l'infiltration lymphocytaire. Un nombre élevé d'érythroblastes doit faire évoquer une AHAI. La biopsie ostéo-médullaire n'est pas indispensable au diagnostic Elle confirme l infiltration par des petits lymphocytes matures, sans myélofibrose. Remarque : 4 types d'infiltration (par ordre décroissant de fréquence): diffuse, interstitielle, en amas ou nodulaire, mixte. Il existe des corrélations avec les stades cliniques, mais son intérêt pronostique s'efface aujourd'hui devant de nouveaux marqueurs plus puissants. 6. Autres examens biologiques 6.1. Biopsie ganglionnaire Habituellement non pratiquée, elle montrerait la disparition de l'architecture, l'oblitération des sinus et une infiltration diffuse de lymphocytes Caryotype et cytogénétique moléculaire Le caryotype peut être déterminé par l'étude cytogénétique conventionnelle ou par technique de fluorescence in situ après hybridation (FISH) : anomalies chez > 90% des pts. Quatre anomalies sont d importance majeure : - Délétion 13q14 (55 % des pts) : associée à un bon pronostic, souvent stade A de Binet. Le gène d'intérêt délété n'est pas connu (ce n'est ni Rb1 ni DBM) ; - Trisomie 12 (15-20% des pts) : pas ou peu de caractère pronostique. Associée à une LLC morphologiquement atypique dans 50% des cas - Délétion 11q23 (10% des pts) : marqueur de mauvais pronostic (pts plus jeunes avec forte masse tumorale). Cette délétion fait perdre le gène ATM. - Délétion 17p (7% des pts) : marqueur de mauvais pronostic (formes agressives ou évoluées). Cette délétion fait perdre le gène suppresseur de tumeur p53. Autres : plusieurs translocations, mais pas de t(11 ;14) ni de t(14 ;18) 6.3. Biologie moléculaire - Statut mutationnel de la partie variable des gènes des chaînes d'ig VH : - structure germinale dans 50% des cas (mauvais pronostic ; survie globale 6 7 ans) - remaniements somatiques dans l'autre moitié des cas (bon pronostic ; survie globale > 10 ans) Remarque : la technique est lourde et nécessite un séquençage de l ADN ; inapplicable à la pratique quotidienne. - Autres : hyperexpression de bcl2 (protooncogène à action antiapoptotique) mais sans la t(14 ;18) ; absence de remaniement de bcl1 ou d'hyperexpression de la cycline D1. - LPL et ADAM 29. Les ARN de la Lipoprotéine Lipase et de la métalloprotéinase ADAM29 ont une expression qui s oppose dans la LLC B : un rapport LPL / ADAM 29 > 1 est de bon pronostic (rapport < 1 = mauvais pronostic) MAJ : décembre 2006 Page 4 sur 11

5 6.4. Examens biochimiques et immunologiques. - Hypogammaglobulinémie : 10% des pts au diagnostic, >50% après 10 ans Ig monoclonale dans 10% des cas : IgM dans la majorité des cas ; taux < 5g/L ; a parfois les caractéristiques d'une cryoglobuline. - Protéinurie de Bence Jones dans 30% des cas (faible concentration). - Test de Coombs direct + dans 10-15% des cas (mais AHAI dans 5%) Test de Coombs type IgG ou IgG + C avec Ac chauds dirigés contre les Ag du système Rh. Test de Coombs type complément : agglutinine froide de type IgM - ß2 microglobuline sérique : parfois augmentée (reflet de la masse tumorale) - LDH parfois augmentée (reflet de la masse tumorale). - Thymidine kinase sérique : enzyme intervenant dans la réparation de l ADN. Rarement dosée, un taux élevé est signe de forte masse tumorale et de maladie évoluée - CD23 soluble : = mauvais pronostic - Uricémie augmentée (témoin du turn over d une grande masse de cellules anormales) 7. Formes morphologiques et cliniques de la LLC 7.1. Aspect morphologique habituel (> 80% des cas) Hyperlymphocytose monotone à petits lymphocytes matures, avec rapport N/C >0,9, noyau arrondi sans encoche, chromatine mature sans nucléole, cytoplasme réduit bleuté et dépourvu de granulations. Présence de cellules abîmées et réduites à une "ombre nucléaire" (ombre de Gumprecht), correspondant à l éclatement des lymphocytes lors de la réalisation des frottis de sang, est très fréquente : le nombre de cellules éclatées est parfois > à celui des cellules intactes. De préférence, la cytologie se fait sur un frottis sanguin que l'on aura laissé sécher spontanément, sans ventilation. Remarque : on peut observer jusqu à 3% de cellules d'allure blastique, appelées paraimmunoblastes (terme utilisé par les anatomopathologistes) Frottis sanguin d une LLC : les lymphocytes forment une population homogène de cellules de taille réduite avec un noyau à chromatine dense et très peu de cytoplasme (coloration MGG) MAJ : décembre 2006 Page 5 sur 11

6 7.2. Variants morphologiques de la LLC-B (20% des cas): Dans la LLC classique on peut observer une petite hétérogénéité morphologique. Quand elle dépasse certaines limites on définit : LLC mixte à petits et grands lymphocytes : au moins 15% de lymphocytes avec cytoplasme abondant LLC morphologiquement atypique : mélange de lymphocytes à grand cytoplasme et de lymphocytes avec noyau au contour irrégulier (quelques uns en forme de cœur) LLC prolymphocytoïde ou LLC/LPL : 10-55% des lymphocytes sont des prolymphocytes = taille un peu plus grande qu'un lymphocyte, cytoplasme clair plus ou moins abondant, noyau à chromatine mature mais présentant un nucléole net. Leucémie prolymphocytaire B (dite de Galton) Maladie très rare qui atteint le sujet > 65 ans Altération marquée de l'état général et volumineuse splénomégalie souvent isolée. Forte hyperleucocytose (> 100 G/L) avec > 55% de prolymphocytes Anémie et thrombopénie marquées Score de Matutes faible (2, 1, ou 0 : voir tableau) Pronostic péjoratif MAJ : décembre 2006 Page 6 sur 11

7 7.3. Leucémie prolymphocytaire T < 3 % des syndromes lymphoprolifératifs chroniques. Ce terme regroupe (en France) à la fois la LLC T et la leucémie prolymphocytaire T. Maladie de l'adulte, cliniquement indolente dans quelques cas, souvent agressive avec syndrome tumoral important. Anémie et thrombopénie fréquentes. Hyperlymphocytose > 50 G/L, avec 3 aspects morphologiques : - aspect morphologiquement proche de la leucémie prolymphocytaire B (noyau arrondi et nucléolé) (50% des cas) - noyau très irrégulier et nucléolé (30% des cas) - aspect de lymphocytes sans grande particularité (20% des cas) - Immunophénotype : pas de marqueurs B plusieurs marqueurs T : CD2, CD3, CD7, CD4 ou CD8. 8. Bilan pronostique et évolution Globalement les pts ayant une LLC-B peuvent être classés en 3 catégories : - 1/3 des pts a une hyperlymphocytose qui va peu évoluer : leur espérance de vie est proche de celle de la population générale - 1/3 des pts a une maladie initialement indolente mais qui va progressivement évoluer - 1/3 des pts a une maladie agressive qui nécessite un traitement dès le diagnostic. Deux classifications bio-cliniques sont actuellement utilisées permettant de codifier les indications thérapeutiques : Classification pronostique de Binet (1981) Pronostic bon intermédiaire mauvais Stade Définition A A' A'' B C Lymphocytose et jusqu à 2 aires ganglionnaires atteintes Idem mais lymphocytose < 30 G/l et Hb > 12 g/dl Idem mais lymphocytose > 30 G/l ou Hb < 12 g/dl Lymphocytose et au moins 3 aires ganglionnaires atteintes Lymphocytose et Hb < 10 g/dl ou plt < 100 G/l Survie médiane % LLC >10 63% >10 49% 7 14% 5 30% 2 7% NB : 5 aires ganglionnaires sont définies : tête et cou, creux axillaires (uni ou bilatéral), régions inguinales (uni ou bilatéral), splénomégalie, hépatomégalie. MAJ : décembre 2006 Page 7 sur 11

8 Classification pronostique de Rai (1975) Stade Défintion Survie médiane % LLC Stade 0 Lymphocytes >5 G/l >10 31% Stade I Lymphocytes >5 G/l> + adénopathies 9 35% Stade II Lymphocytes >5 G/l + Spléno et/ou hépatomégalie 5 26% Stade III Lymphocytes >5 G/l + Hb <11 g/dl 2 6% Stade IV Lymphocytes >5 G/l + Plt <100 G/l 2 2% Une partie des pts de bon pronostic va à terme évoluer et devoir être traitée : c est dans cette optique que les facteurs pronostiques sont utiles : facteurs de masse tumorale: 2M, temps de doublement des lymphocytes sg < 1 an. Cytogénétique moléculaire (FISH) Autres (CD38, Zap 70, si possible statut des gènes Ig VH) 9. Diagnostic différentiel 9.1. Leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) à petits lymphoblastes. La morphologie est différente (chromatine moins dense, contour nucléaire irrégulier), et souvent anémie et thrombopénie. Remarques : -la LLC n existe pas chez l enfant - la LAL est rare (1000 cas / an en France, dont les ¾ chez l enfant) 9.2. Hyperlymphocytoses réactionnelles (infectieuses) - lymphocytoses infectieuses (coqueluche ; maladie de Carl Smith), mais ce sont essentiellement des maladies de la petite enfance!!! - syndrome mononucléosique : sujet jeune, origine virale, contexte infectieux, lymphocytose transitoire avec présence de grands lymphocytes hyperbasophiles (population lymphoïde hétérogène) 9.3. La phase de dissémination des LNH à cellules matures Plusieurs lymphomes à cellules B matures de la classification OMS peuvent présenter une dissémination sanguine au diagnostic : leur présentation clinique est parfois suffisamment particulière pour attirer l'attention (splénomégalie très importante, signes digestifs importants ), mais souvent la présentation initiale se rapproche d'une LLC et nécessite un diagnostic différentiel. L'étude morphologique et l'immunophénotype des cellules lymphoïdes permettent en général de réorienter le diagnostic. Le diagnostic définitif du lymphome sera ensuite réalisé (biopsie ganglionnaire) Schématiquement : Type delnh Particularités Morphologie des cellules lymphoïdes LNH lymphoplasmocytaire et maladie de Waldentsröm LNH folliculaire Rare Pic IgM> 5g/l Très fréquent (25-30% des LNH) Dissémination sanguine seulement dans 5% des cas Lymphoplasmocytes Lymphocytose dans 1/3 des cas, modérée Petites cellules clivées MAJ : décembre 2006 Page 8 sur 11

9 LNH de la zone marginale Fréquent (10-15% des LNH) Existence d'un variant à lymphocytes villeux LNH de la zone manteau 10-15% des LNH, souvent au stade IV dès le diagnostic, avec dissémination sg > 30% des cas Leucémie à Habituellement pancytopénie tricholeucocytes Leucémie à plasmocytes Syndrome de Sézary (et Mycosis fungoïdes) Rare Signes cliniques de myélome Pic Ig ou protéinurie de Bence- Jones Signes cutanés Hyperlymphocytose modérée (Sézary) ou absente (Mycosis) Lymphocytose à lymphocytes granuleux Neutropénie Souvent asymptomatique Leucémie/Lymphome T de l'adulte Associées au virus HTLV1 (rétrovirus humain de type C) Villosités à un pôle de la cellule Taille moyenne, noyau clivé ou encoché Villosités tout autour de la membrane externe Aspect proche de petits plasmocytes Cellules à noyau cérébriforme Grands lymphocytes avec granulations cytoplasmiques Cellules au noyau lobé (aspect en méduse) On y associe toujours l'immunophénotype : CD19 Ig CD5 CD23 FMC7 CD79b CD25 CD10 CD38 surface ou CD22 LLC +/- - ou (faible) faible ou + LPL FL MCL MZL HCL PL (+) ++ LLC : leucémie lymphoïde chronique, LPL: leucémie prolymphocytaire, FL: lymphome folliculaire, MCL: lymphome de la zone manteau, MZL: lymphome de la zone marginale, HCL: leucémie à tricholeucocytes, PL: leucémie à plasmocytes NB : voir le document : «phase de dissémination des LNH à cellules matures» 9.4. Les diverses lymphoproliférations de type T L immunophénotype est de type T (CD3, CD2, CD7, CD5, CD4 ou CD8) - Leucémie prolymphocytaire T : voir plus haut - Syndrome de Sézary (et Mycosis fungoïdes) : Signes cutanés (érythrodermie) ; hyperlymphocytose absente ou modérée. Les cellules anormales ont un noyau à chromatine claire et 1 à 3 encoches (aspect cérébriforme). Phénotype CD4+ CD8- - Lymphocytose à lymphocytes granuleux Parfois asymptomatique. Neutropénie fréquemment associée (voir «neutropénies») MAJ : décembre 2006 Page 9 sur 11

10 Excès (> 2G/L) de grands lymphocytes contenant des granulations cytoplasmiques. Phénotype CD8+ ou NK. - Leucémie/Lymphome T de l'adulte. Maladie associée au virus HTLV1 (rétrovirus humain de type C). S observe en Asie (Japon) et dans les Caraïbes. Maladie grave, peu accessible au traitement. Les cellules anormales ont un noyau lobé, d aspect «en méduse» 10. Complications, évolution et traitement Si pour de nombreux patients la LLC demeure stable de longues années elle peut être émaillée de multiples complications responsables des décès : * Infections : bactériennes, virales, opportunistes (candidose, aspergillose, pneumocystose). Sont la première cause de mortalité, liée au déficit immunitaire, et/ou la neutropénie. Certains traitements (immunosuppresseurs, corticoïdes) favorisent leur apparition. * Aggravation de l'insuffisance médullaire : anémie, thrombopénie, neutropénie avec conséquences hémorragiques et infectieuses * Complications auto-immunes : accentuation d une anémie ou d une thrombopénie autoimmunes. Evolution * Evolution d une LLC classique en leucémie prolymphocytoïde: augmentation de l agressivité * Syndrome de Richter : apparition d un lymphome de haut grade de malignité ou d une maladie de Hodgkin. Le lien entre le clone lymphocytaire et le clone lymphomateux existe rarement. Habituellement : altération rapide de l état général, avec augmentation de taille d'abord d'une adénopathie, puis un syndrome polyganglionnaire rapidement progressif. Pronostic péjoratif. (survie souvent < 1 an) * Fréquence accrue d une seconde néoplasie. Le risque de LA secondaire après un traitement prolongé par chloraminophène est augmenté. Il existe également un nombre plus élevé de tumeurs solides. Traitement Il n y a pas d urgence à traiter un pt asymptomatique, même avec des facteurs de risque biologiques : on ne pénalise pas ces pts quand on décide de ne les traiter que quand ils évoluent. Traiter l hyperlymphocytose n est pas indispensable car il n y a habituellement pas de leucostase dans la LLC (c est cependant parfois un facteur psychologique important pour les malades). Stade A : abstention thérapeutique Stades B et C : * Traitement symptomatique : - antibiothérapie en cas de syndrome infectieux, - administrations régulières de gammaglobulines intraveineuses en cas d'hypogammaglobulinémie compliquée d'infections antérieures - transfusions sanguines en cas d'anémie mal tolérée. * La chimiothérapie est indiquée dans les formes avec signes cliniques : - Chloraminophène (chlorambucil) en cures discontinues (0,3 mg/kg/j pendant 4 jours) : souvent utilisé en association avec les corticoïdes (1 mg/kg/jour - J1 à J4) : ne modifie pas la survie globale. A réserver aux pts âgés. MAJ : décembre 2006 Page 10 sur 11

11 - dans les formes plus sévères avec forte masse tumorale ou cytopénies, une polychimiothérapie de type mini CHOP peut être utilisée (mini CHOP : adriamycine 25 mg/m2, cyclophosphamide, vincristine et prednisone), Mais les rémissions complètes sont rarement observées par ces traitements. - traitement conventionnel actuel de la LLC : fludarabine, seule ou associée à un anti-cd20. Des rémissions prolongées sont observées - corticothérapie : en cas de manifestations auto-immunes (thrombopénie, AHAI). Le recours aux immunosuppresseurs est parfois nécessaire. - la splénectomie peut se discuter dans les formes spléniques (très rares. Attention : Les vaccins vivants sont proscrits (immunodépression). - Intensification thérapeutique avec greffe de moelle osseuse : intérêt dans le traitement des LLC graves du sujet jeune. Bibliographie succincte. Abrégé d Hématologie et de Transfusion. Levy, Varet et coll, Masson, Dighiero G. CLL : biology and prognosis. ASH educational program, 2005, p278. Facteurs pronostiques de la LLC. ABC 2005 ;63 :589. (décembre 2006) MAJ : décembre 2006 Page 11 sur 11

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE SERVICE DES LABORATOIRES DE BIOLOGIE CLINIQUE COMITE DES EXPERTS RAPPORT GLOBAL

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER Dr Michael Hummelsberger, Pr Jean-Gabriel Fuzibet, Service de Médecine Interne, Hôpital l Archet, CHU Nice 1. ANEMIE L étiologie de l anémie

Plus en détail

Université Pierre et Marie Curie. Hématologie. Niveau DCEM3. Polycopié National. Mise à jour : 22 juin 2006

Université Pierre et Marie Curie. Hématologie. Niveau DCEM3. Polycopié National. Mise à jour : 22 juin 2006 Université Pierre et Marie Curie Hématologie Niveau DCEM3 2006 Polycopié National Mise à jour : 22 juin 2006 2/120 Hématologie - Polycopié National 2006 Sommaire Sommaire 3 Sommaire 11 Chapitre 1 : Agranulocytose

Plus en détail

A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger

A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger Apport de la cytoponction ganglionnaire dans le diagnostic des lymphomes A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger Introduction Large

Plus en détail

Introduction générale

Introduction générale Introduction générale Touchant près de 600 nouvelles personnes chaque année en France, la leucémie myéloïde chronique est une maladie affectant les cellules du sang et de la moelle osseuse (située au cœur

Plus en détail

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE Livret LAM page 1 INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE Dans certains cas les symptômes et le traitement peuvent différer de ce que y est présenté dans ce livret. A tout moment

Plus en détail

Leucémie Lymphoïde Chronique

Leucémie Lymphoïde Chronique Sur la Leucémie Lymphoïde Chronique Coordination : Pierre Feugier, Nancy Avec le soutien de Sur la Leucémie Lymphoïde Chronique Sommaire Qu est-ce que la leucémie lymphoïde chronique?..........................

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

Item 127 : Transplantation d'organes

Item 127 : Transplantation d'organes Item 127 : Transplantation d'organes Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Allogreffe de moelle ou de cellules souches...1 2 Transplantation d'organes... 2 3 Diagnostic...3

Plus en détail

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis. Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis. Tarek Ben Othman Congrès de la STPI, 24 avril 2009 Plan Introduction

Plus en détail

L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros

L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros Joël X. CORBERAND Service d Hématologie Biologique Hôpital Rangueil CHU de Toulouse L hémogramme est en tête des demandes d examens biologiques

Plus en détail

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Maladies du sang Objectif de ce dossier Les demandes des médias portent régulièrement sur les usages

Plus en détail

cytogénétiques 11 8-10, 12, 13, ainsi qu à des travaux moléculaires 14, 15 16, les questions posées par l équipe

cytogénétiques 11 8-10, 12, 13, ainsi qu à des travaux moléculaires 14, 15 16, les questions posées par l équipe LES LYMPHOMES B DE LA ZONE MARGINALE: un nouveau modèle d oncogenèse lymphoïde? Depuis de nombreuses années, l équipe de recherche «Pathologie de Cellules Lymphoïdes» au sein de l UMR5239, en collaboration

Plus en détail

L anémie hémolytique auto-immune

L anémie hémolytique auto-immune L anémie hémolytique auto-immune La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur, Cette fiche est destinée à

Plus en détail

Transplantation de cellules souches du sang

Transplantation de cellules souches du sang Transplantation de cellules souches du sang Rapport d Immersion en communauté NICOLAS BRANDT-DIT-GRIEURIN DAMIEN POLET PHILIPPE REYMOND EHTESHAM SHAMSHER Sous la supervision de : Mme L. Soguel Prof. C.

Plus en détail

Les syndromes myelodysplasiques

Les syndromes myelodysplasiques INFORMATION AUX PATIENTS Les syndromes myelodysplasiques Publié par le Groupe Français des Myélodysplasies, la Société Française d'hématologie et la Myelodysplastic Syndromes Foundation (Fondation Internationale

Plus en détail

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims 12 2014 HEMATOPOIESE Progéniteurs puis précurseurs Stimulation par facteur : activation spécifique de leur récepteur Moelle

Plus en détail

Comprendre les lymphomes non hodgkiniens

Comprendre les lymphomes non hodgkiniens France Lymphome Espoir Comprendre les lymphomes non hodgkiniens Un guide d information pour les patients et leurs proches En partenariat avec Edition septembre 2011 Préambule La première édition datant

Plus en détail

Les syndromes myélodysplasiques: Information aux patients

Les syndromes myélodysplasiques: Information aux patients Les syndromes myélodysplasiques: Information aux patients the myelodysplastic syndromes foundation, inc. Publié par le Groupe Francophone des Myélodysplasies, la Société Française d Hématologie et la Myelodysplastic

Plus en détail

Biomarqueurs en Cancérologie

Biomarqueurs en Cancérologie Biomarqueurs en Cancérologie Définition, détermination, usage Biomarqueurs et Cancer: définition Anomalie(s) quantitative(s) ou qualitative(s) Indicative(s) ou caractéristique(s) d un cancer ou de certaines

Plus en détail

Lymphome non hodgkinien

Lymphome non hodgkinien Lymphome non hodgkinien Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca LYMPHOME NON HODGKINIEN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du cancer presque

Plus en détail

Hématologie et soins infirmiers. Dr Stéphane MOREAU Hématologie clinique CHU LIMOGES

Hématologie et soins infirmiers. Dr Stéphane MOREAU Hématologie clinique CHU LIMOGES Hématologie et soins infirmiers Dr Stéphane MOREAU Hématologie clinique CHU LIMOGES Diaporama confectionné en collaboration avec : Pr Bordessoule, Pr Jaccard, Dr Girault, Dr Turlure Réseau Hématolim Plan

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané Énoncés Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané N 109 Dermatoses faciales : acné, rosacée, dermatite séborrhéique Diagnostiquer l acné, la rosacée, la dermatite séborrhéique.

Plus en détail

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas HEPATITES VIRALES 22/09/09 Mme Daumas Infectieux Introduction I. Hépatite aigu II. Hépatite chronique III. Les différents types d hépatites A. Hépatite A 1. Prévention de la transmission 2. Vaccination

Plus en détail

LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte

LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte Comment comprendre sa maladie de Waldenström lorsque l'on est ni médecin, ni biologiste? Bernard Cornillon, biochimiste à l'inserm, a rédigé ce document

Plus en détail

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés - décembre 2009 - CARCINOMES BASOCELLULAIRES La chirurgie : traitement de référence et de 1 ère intention Classification clinique et histologique

Plus en détail

Item 116 : Maladies autoimmunes

Item 116 : Maladies autoimmunes Item 116 : Maladies autoimmunes COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Définition du concept d'auto-immunité...3

Plus en détail

Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation. Dr J.C. Osselaer, Luxembourg, 14.12.2006

Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation. Dr J.C. Osselaer, Luxembourg, 14.12.2006 Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation Dr J.C. Osselaer, Luxembourg, 14.12.2006 Etiologie d'un Coombs Direct positif 1. Autoanticorps immunisation contre GR

Plus en détail

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte Mars 2012 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide pour faciliter la discussion sur

Plus en détail

3 - Les SMD, notamment les SMD débutants, présentent souvent des difficultés de diagnostic pour le biologiste (cytologie).

3 - Les SMD, notamment les SMD débutants, présentent souvent des difficultés de diagnostic pour le biologiste (cytologie). 1 Myélodysplasies (ou dysmyélopoïèses) Item n 161 :diagnostiquer une dysmyélopoïèse Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont des affections clonales des cellules souches hématopoïétiques, caractérisées

Plus en détail

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013 Hépatite B Le virus Structure et caractéristiques o o o Famille des Hepadnaviridae Genre orthohepadnavirus Enveloppé, capside icosaédrique, 42 nm 1 Le virus Structure et caractéristiques En microscopie

Plus en détail

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1 Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1 Introduction L hyperéosinophilie est définie par la présence de polynucléaires éosinophiles circulants à plus de 0,5 G/l (500/µl) (quel que soit leur

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203 .(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3 .( @.*" '!%2"+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2"+ 16 3047!

.( /.*!0) %1 2+ %#(3004) 05' 203 .(.*0+ ) '!2+ %#(30+ 0!%) 4!%2) 3 .( @.* '!%2+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2+ 16 3047! !"#! $ %#&' (!"#$!% & % ' (!%' ) )''! *)+* *! %#"+, ' ( ', -) " *.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203.(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3.( -.* %)!(2"+ %#(30! &' 4!!%.+.*0%!!'!(!%2"+ 16 3047!%(%' 0.(89.*

Plus en détail

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Auteurs Cendrine Godet (*) Jean-Pierre Frat (**) Cédric Landron (*) Lydia Roy (***) Paul Ardilouze (****) Jean-Pierre Tasu (****) (*)

Plus en détail

Maladie hémolytique du nouveau né. Dr Emmanuel RIGAL Unité d hématologie transfusionelle GENEVE Présentation du 13 janvier 2012.

Maladie hémolytique du nouveau né. Dr Emmanuel RIGAL Unité d hématologie transfusionelle GENEVE Présentation du 13 janvier 2012. Maladie hémolytique du nouveau né. Dr Emmanuel RIGAL Unité d hématologie transfusionelle GENEVE Présentation du 13 janvier 2012. HISTORIQUE Période de DESCRIPTION : -Ictère, Anasarque 1609 Louyse BOURGEOIS

Plus en détail

ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES

ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES R. Belhadj, R.Ahmed Nacer, F.Mehdid, M.Benakli, N.Rahmoune, M.Baazizi, F. Kaci, F.Harieche, F.Zerhouni,

Plus en détail

MYELOFIBROSE PRIMITIVE (MP)

MYELOFIBROSE PRIMITIVE (MP) MYELOFIBROSE PRIMITIVE (MP) La myélofibrose primitive (MP) est le plus rare des syndromes myéloprolifératifs (600à 800 patients en France, de 3 à 7 nouveaux cas/million d habitants/an) ; elle touche habituellement

Plus en détail

LEUCEMIE MYELOÏDE CHRONIQUE (LMC)

LEUCEMIE MYELOÏDE CHRONIQUE (LMC) LEUCEMIE MYELOÏDE CHRONIQUE (LMC) La leucémie myéloïde chronique (LMC) est une hémopathie maligne appartenant au groupe des syndromes myéloprolifératifs. Elle est caractérisée par la présence d un marqueur

Plus en détail

Guide destiné aux patients atteints d un myélome multiple

Guide destiné aux patients atteints d un myélome multiple Guide destiné aux patients atteints d un myélome multiple ÉDUCATION CONNAISSANCE ACCÈS RECHERCHE Exclusivement au service de la communauté canadienne du myélome Introduction Ce document s adresse aux :

Plus en détail

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale 16-17 septembre 2009

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale 16-17 septembre 2009 Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale 16-17 septembre 2009 Complications pulmonaires en onco-hématologie (Mokart et al Chest 2003) ~ 20 % des patients ~

Plus en détail

Les greffes de cellules souches

Les greffes de cellules souches A qui en parler? Vous cherchez de l aide ou d autres informations? Vous avez besoin de parler? Vous cherchez des informations sur un type de cancer ou ses possibilités de traitement? Vous voulez savoir

Plus en détail

LES DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS SÉVÈRES

LES DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS SÉVÈRES LES DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS SÉVÈRES Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement

Plus en détail

Les syndromes myélodysplasiques

Les syndromes myélodysplasiques INFORMATION AUX PATIENTS Les syndromes myélodysplasiques Publiés par le Groupe Francophone des Myélodysplasies, la Société Française d Hématologie et la Myelodysplastic Syndromes Foundation (Fondation

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

Anémies hémolytiques auto-immunes

Anémies hémolytiques auto-immunes ² GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DUREE Anémies hémolytiques auto-immunes Protocole national de diagnostic et de soins Octobre 2009 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de Santé

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 3 septembre 2008 PRIVIGEN 100 mg/ml, solution pour perfusion Flacon en verre de 50 ml (CIP: 572 790-7 Flacon en verre de 100 ml (CIP: 572 791-3) Flacon en verre de 200

Plus en détail

LE CANCER C EST QUOI? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN ORGANE NORMAL ET UN ORGANE ATTEINT PAR LE CANCER? Organe normal Organe précancéreux Cancer

LE CANCER C EST QUOI? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN ORGANE NORMAL ET UN ORGANE ATTEINT PAR LE CANCER? Organe normal Organe précancéreux Cancer LE CANCER C EST QUOI? Généralement, le cancer se présente sous la forme d une tumeur, d une masse, qui se développe dans un organe. Les tumeurs solides, qui représentent 90% de tous les cancers, se distinguent

Plus en détail

TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E

TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E é d i t o r i a l s o m m a i r e la l e t t r e3 TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E POUR D E M E I L L E U R S T R A I T E M E N T S Télévie 2005... Par Arsène Burny PRÉSIDENT DE LA COMMISSION TÉLÉVIE

Plus en détail

L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE

L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE NEUCHATEL, Suisse, 7 avril/prnewswire/ -- - LA LENALIDOMIDE est évaluée par l EMEA comme thérapie orale pour

Plus en détail

La maladie de Still de l adulte

La maladie de Still de l adulte La maladie de Still de l adulte Syndrome de Wissler-Fanconi La maladie Le diagnostic Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur Cette fiche est destinée

Plus en détail

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques IMMUNOLOGIE La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T Informations scientifiques L infection par le VIH entraîne des réactions immunitaires de l organisme qui se traduisent par la production

Plus en détail

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca MALADIE DE HODGKIN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du

Plus en détail

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B Actualisation février 2009 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICE 1 PAGE 406 : EXPERIENCES A INTERPRETER Question : rôles respectifs du thymus et de la moelle osseuse dans la production des lymphocytes.

Plus en détail

L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques L historique 1960 - Pr Jean DAUSSET Découverte des groupes HLA 1970 - Pr Georges MATHE Première greffe de moelle osseuse allogénique 1974 - Pr Donald THOMAS

Plus en détail

TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE

TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE RECOMMANDATIONS Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, mai 2005 Afssaps - 143/ 147, bd Anatole France

Plus en détail

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches

ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches Le don de cellules souches Jean VIVIN 04/2013 1-Nature du problème : 2- Technique Les leucémies représentent

Plus en détail

STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD)

STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD) STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD) An 1 (Clinique) An 2 (Clinique et Recherche) 3 (Recherche et Clinique) An Crédits : 6 Crédits : 6 Crédits : 3 Durée : 6 périodes Durée : 4 périodes Durée : 2

Plus en détail

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Dr Olfa BAHRI Laboratoire de Virologie Clinique Institut Pasteur de Tunis INTRODUCTION Plus de 300. 10 6 porteurs chroniques de VHB dans le monde Hépatite chronique

Plus en détail

Module Biologie Humaine S5 Cours d Hématologie du Pr Nouzha Bouamoud TD2

Module Biologie Humaine S5 Cours d Hématologie du Pr Nouzha Bouamoud TD2 Module Biologie Humaine S5 Cours d Hématologie du Pr Nouzha Bouamoud TD2 Hémoglobinopathies Drépanocytose, Thalassémie Anomalies du nombre de cellules sanguines Augmentation du nombre de cellules Maladie

Plus en détail

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION Madame, Monsieur, Si votre état de santé nécessite une transfusion sanguine, ce document est destiné à vous informer sur les avantages et les risques de la transfusion,

Plus en détail

MANUEL D INFORMATION DESTINÉ AUX MALADES ADULTES ATTEINTS D UNE LEUCÉMIE LYMPHOBLASTIQUE AIGUË. Réseau européen des leucémies (European LeukemiaNet)

MANUEL D INFORMATION DESTINÉ AUX MALADES ADULTES ATTEINTS D UNE LEUCÉMIE LYMPHOBLASTIQUE AIGUË. Réseau européen des leucémies (European LeukemiaNet) MANUEL D INFORMATION DESTINÉ AUX MALADES ADULTES ATTEINTS D UNE LEUCÉMIE LYMPHOBLASTIQUE AIGUË Réseau européen des leucémies (European Net) Groupe de travail n 6 «leucémie lymphoblastique aiguë (Workpackage

Plus en détail

Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct)

Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct) Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct) Mise en évidence par le réactif de Coombs polyspécifique d une fixation des anticorps (Igs) ou des fractions du complément (C3d) sur les hématies du

Plus en détail

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011 Mesure 21 SOINS ET VIE DES MALADES Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011 COLLECTION Rapports & synthèses POUR UN ACCÈS AUX THÉRAPIES CIBLÉES : - LES PLATEFORMES

Plus en détail

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie Pathologies inflammatoires et connectivites Pathologies dégénératives Exclusion du métabolisme phosphocalcique et des marqueurs du remodelage osseux

Plus en détail

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points)

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) Lycée M hamdia Année scolaire : 2011/2012 Prof : Saïd Mounir Date : 17/05/2012 Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) EXERCIE N O 1: (4 points) : 1 : a-b 2 : b 3 : a-b 4 : d 5 : d 6 :

Plus en détail

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Dominique GENDREL Necker-Enfants Malades Traiter en urgence en présence de trophozoïtes Plus de 80% des paludismes d importation en

Plus en détail

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Parc d Innovation d Illkirch, France, le 10 mars 2010 Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Transgene (Euronext

Plus en détail

14. TRANSPLANTATION DE CELLULES SOUCHES maj 2010 HEMATOPOIETIQUE

14. TRANSPLANTATION DE CELLULES SOUCHES maj 2010 HEMATOPOIETIQUE 14. TRANSPLANTATION DE CELLULES SOUCHES maj 2010 HEMATOPOIETIQUE 14.1. INTRODUCTION. 3 14.2. INDICATIONS.. 3 14.3. SOURCES DE CSH 4 14.3.1. La moelle osseuse. 4 14.3.2. Le sang périphérique 4 14.3.3. Le

Plus en détail

Cytokines & Chimiokines

Cytokines & Chimiokines Cytokines & Chimiokines I. (D après Förster, R. et al. (1999) Cell 99:23) Dans le but d étudier la régulation de la circulation des leucocytes dans l organisme, des souris déficientes pour le récepteur

Plus en détail

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE 1 Plan de cours I - TUMEURS PRIMITIVES DE LA VESSIE c1 - Tumeurs papillaires non infiltrantes c2 - Tumeurs papillaires infiltrantes c3 - Carcinome in-situ en muqueuse plane D - Pronostic : II - TUMEURS

Plus en détail

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Cordarone et Thyroïde par François Boustani Physiologie de la thyroïde : l hormonosynthèse thyroïdienne se fait à partir de l iode essentiellement d origine digestive et de la thyroglobuline qui est une protéine synthétisée par la thyroïde à partir

Plus en détail

Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes

Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes Sébastien Lacroix-Desmazes INSERM UMRS 1138 Immunopathology and herapeutic Immunointervention CRC - Paris, France Ma connaissance d un patient

Plus en détail

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique

Plus en détail

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS Le traitement de votre maladie nécessite une Chimiothérapie intensive. Cette chimiothérapie qui utilise de fortes doses de médicaments antimitotiques est plus efficace

Plus en détail

Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines

Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines Jean Daniel Lelièvre, Yves Lévy, Pierre Miossec I-Introduction... 2 II-Les interférons... 2 II-1.L interféron... 3 II-1-a.

Plus en détail

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES QU EST-CE QUE LE MDRD? Il s agit d une formule permettant d estimer le débit de filtration glomérulaire et donc la fonction rénale La formule est la suivante :

Plus en détail

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus. AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne Les dons de cellules & de tissus. Introduction : Une greffe (don) de cellules consiste à administrer à un patient dont un organe vital ne fonctionne plus correctement, une

Plus en détail

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Tuteur : Anne Muhr-Tailleux cardiovasculaires et diabète (Equipe 1) Institut

Plus en détail

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 ACTUALITES THERAPEUTIQUES Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 Traitement de fond Objectifs: Réduire le nombre de poussées Arrêter ou freiner la progression du handicap Les traitements disponibles

Plus en détail

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil Le Diagnostic Objectif de la démarche diagnostique Diagnostic de SPONDYLARTHROPATHIE

Plus en détail

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Service Régional Universitaires des Maladies Infectieuses et du Voyageur, Hôpital Gustave Dron 59208 TOURCOING

Plus en détail

LES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQUES J.P. JOUET. Février 2007

LES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQUES J.P. JOUET. Février 2007 LES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQUES J.P. JOUET Février 2007 Introduction Il est aujourd hui souhaitable de ne plus parler de «greffe de moelle» mais de «greffe de cellules souches hématopoïétiques

Plus en détail

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la élever CommenT UN enfant ayant une drépanocytose Q Le test de dépistage qui a été pratiqué à la maternité vient de révéler que votre bébé est atteint de drépanocytose. Aujourd hui, votre enfant va bien,

Plus en détail

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Introduction Le prélèvement d une partie du foie chez une personne «vivante» et apparentée

Plus en détail

1 of 5 02/11/2012 14:03

1 of 5 02/11/2012 14:03 1 of 5 02/11/2012 14:03 Le cancer du chat par Sandrine Cayet, docteur-vétérinaire Le cancer chez le chat n est pas une fatalité. Un cancer chez le chat, c est comme chez l homme, ça se diagnostique, ça

Plus en détail

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux Diagnostic des Hépatites virales B et C P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux Diagnostic VHC Dépistage: pourquoi? Maladie fréquente (Ac anti VHC chez 0,84% de la population soit 367 055

Plus en détail

Explorations des réponses Immunitaires. L3 Médecine

Explorations des réponses Immunitaires. L3 Médecine 2012 Explorations des réponses Immunitaires L3 Médecine Rappel sur les réponses Immunitaires DIFFERENTS TYPES DE REPONSES IMMUNITAIRES Naturelle = innée Adaptative Non spécifique Spécifique Immédiate Barrière

Plus en détail

Stratégies pour aider les patients et leurs aidants à VIVRE avec le SMD

Stratégies pour aider les patients et leurs aidants à VIVRE avec le SMD Édition canadienne Stratégies pour aider les patients et leurs aidants à VIVRE avec le SMD par Sandra Kurtin Initiative internationale de la MDS Foundation pour la défense des intérêts des patients en

Plus en détail

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC?

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC? QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC? On vous a diagnostiqué une leucémie myéloïde chronique (LMC) et il se peut que vous ayez déjà débuté un traitement. Le traitement de la LMC dépend largement

Plus en détail

a leucémie à tricholeucocytes

a leucémie à tricholeucocytes SYNTHÈSE médtcint/scimcts lis; 1 : 36-4 La leucémie à tricholeucocytes : une indication privilégiée de l'interféron alpha La leucémie à tricholeucocytes, récemment individualisée, représente environ 2%

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Transfusions sanguines, greffes et transplantations Transfusions sanguines, greffes et transplantations Chiffres clés en 2008 La greffe d organes est pratiquée depuis plus de 50 ans. 4 620 malades ont été greffés. 1 563 personnes ont été prélevées. 222

Plus en détail

GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE APLASIES MÉDULLAIRES

GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE APLASIES MÉDULLAIRES GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE APLASIES MÉDULLAIRES Protocole national de diagnostic et de soins pour une maladie rare Février 2009 Ce guide médecin est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité

Plus en détail