Méthodes d investigation
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- Geoffrey Martineau
- il y a 8 ans
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1 Méthodes d investigation 1 LE QUESTIONNAIRE
2 LE questionnaire 1. l économie générale du questionnaire : 2. L avant questionnaire 3. la construction du questionnaire 4. Le choix de l échantillon 2
3 1. Le choix de la démarche Approche qualitative Approche intensive structuration minimum entretien ouvert sur un thème pas de questions préparées libre expression du répondant nombre réduit d enquêtés 3 Approche quantitative approche extensive structuration maximum questionnaire standardisé questions préparées questions imposées aux répondants. grands nombre d enquêtés
4 1. Le choix de la démarche Le questionnaire et ses qualités Après avoir construit l objet d étude, qui détermine l objet de l enquête et la problématique ou les problématiques sur lesquelles doivent porté les techniques d investigation, on construit la méthode d investigation la plus approprié, au public, à la situation, aux problèmes construits. 4
5 Le questionnaire I. L économie générale du questionnaire et sa construction : L avant questionnaire : écouter ce que les acteurs sociaux disent de leurs propres pratiques ; Lire ce qui a été écrit auparavant sur le thème étudié. élaborer progressivement une problématique, c est à dire le questionnement théorique qui servira de base à la seconde phase, celle de la formulation du questionnaire. 5
6 L économie générale du questionnaire Le choix des questions et la pertinence de l utilisation d un questionnaire. Avant de construire une enquête, il faut se poser la question de la pertinence et de l utilité d un questionnaire, puis construire les questions adaptées à la situation, au public et à l objet. Les avantages et les inconvénients du questionnaire (voir tableau ci après) 6
7 L économie générale du questionnaire 7 Les avantages : Un traitement en nombre (sur une série de grand nombre) un traitement statistique possible une stabilité et une invariance du questionnement La possibilité de croiser un nombre relativement élevé de variables. Les inconvénients : Interactivité faible ou inexistante (en fonction de la modalité de passation du questionnaire). Le choix d un échantillon représentatif La nécessité d être précis et clair dans les questions posées. L impossibilité de revenir sur le questionnement La nécessité de choisir des croisements de variables pertinents. Un mode traitement rigoureux souvent difficile.
8 L économie générale du questionnaire 8 Le choix du questionnaire comme mode d investigation est donc conditionné à l ensemble de ces avantages et inconvénients. On procédera par ce mode d investigation lorsque : On souhaite disposer d un ensemble d informations relativement ; nombreux, par rapport à une population totale (ou encore population mère) importante, sur lequel on aura appliqué un échantillonnage pertinent ; On peut traiter les questions sous une forme rigoureuse, à l aide d outil de traitement des données. Ces outils peuvent être quantitatifs (statistique) ou quantitatif et qualitatifs (analyse statistique et de contenus).
9 L économie générale du questionnaire On souhaite disposer d un ensemble cohérent de questions, que l on aura testé au préalable. La forme des questions est relativement homogène, même si l on peut combiner dans un même questionnaire questions ouvertes et fermées. On doit enfin tenir compte de la population enquêtée, en général non-demandeur de l enquête. 9
10 Les deux parties du questionnaire : Il existe deux parties dans le questionnaire, que celui-ci soit passé auprès d institutions ou de personnes celle portant sur l objet proprement dit celle portant sur les déterminants sociaux. 10
11 11 Les déterminants sociaux : 1. Le repérage de la détermination sociale Le sexe et l âge : ils concernent les individus et peuvent être transformer selon que l on s adresse à des individus ou a des groupes constitués : les déterminants sociaux d une institution ou d une organisation sont ainsi plus complexes : ex. Date de création de la structure, nb. de salariés, de bénévoles La position sociale : les PCS ils ne renvoient pas seulement à une hiérarchie sociale, mais aussi selon la taille de la structure d appartenance (salariat/ vie indépendante. La position individuelle et familiale ; La trajectoire sociale qui comprend : la trajectoire scolaire, la trajectoire professionnelle, le capital économique
12 Le choix des indicateurs A chaque question doit correspondre un indicateur. Dans le traitement des données, cet indicateur produira une variable (variable sexe, âge, PCS, etc). un indicateur doit également produire plusieurs modalités de variable. 12
13 13 1. le choix des questions Les questions fermées sont les plus simples, mais c est aussi celles qui sont les moins riches en informations. On distingue Les questions fermés à choix unique : (Oui non, NSP) Des questions fermées à choix multiples : (proposition de réponses types) suggérée par l enquêteur. Avantage : un même mode de traitement affecté à l ensemble des individus questionnés. Inconvénient : choix de réponses peu réfléchis, entachés de désirabilité sociale.
14 Les questions à choix ordonnées : la personne se voit proposer un classement allant dans le sens du plus grand accord avec la proposition au plus faible. Avantage : réflexivité par rapport au choix Inconvénient : mode de traitement compliqué sans l aide d un outil de traitement des données. 14
15 Enfin les questions ouvertes sont utiles lorsque la personne se trouve impliquée d une manière ou d une autre dans l enquête et qu elle peut exprimer sans contraintes son opinion ou ses représentations. Les questions semi-ouvertes combinent à la fois questions fermées et questions ouvertes : on demande une explication ou un complément d information par rapport à une question fermée. 15
16 2. Les différentes natures de questions : Les questions de comportement ou de pratique : questions de type «que fontils?» 16 Deux types de comportement : les comportements non gênants : Comportement habituel ou exceptionnel qui ne nuisent pas à l image de l individu ou de l institution. Les comportements gênants : réponse socialement désirable ou socialement indésirable
17 17 Dans le cas de comportement gênants, l individu répond par rapport à ce qu il souhaite être (ou à ce que la norme sociale impose) et non par rapport à ce qu il est. On privilégiera : Un climat de permissivité Un large éventail d alternatives Un choix parmi une liste de comportements l usage d un vocabulaire familier l usage de procédures spécifiques
18 Les questions d opinion : que pensent-ils? Ce sont des questions très largement utilisées dans les les sondages d opinion : on favorisera : Les échelles bipolaires : Vrai/faux, insatisfaisant/satisfaisant, Bon/mauvais. Les échelles bipolaires peuvent comporter plusieurs sous propositions ; Le choix forcé : soumettre des propositions préétablies : Permettre les classements ou la préférence (choix de mots : également selon 4 à 6 modalités) 18
19 Ouvrir aux positions intermédiaires ; Permettre l expression des sans opinions ; Facilitation de réponses Questions en général fermées Questions courtes, simples. Ordre des items. Des Illustrations peuvent agrémenter les questions d un questionnaire écrit. 19
20 20 3. Les questions d anticipation ou d intention : quels projets ont-ils? Partir de la situation présente et voir si les besoins sont réellement exprimés (poser les questions sur la manière dont le sujet construit son projet) Les questions de connaissances. Que savent-ils (cette connaissance porte en général sur un objet externe). Renseigne sur la connaissance que le sujet peut avoir du problème ou de la situation évoquée dans la question.
21 21 Les questions d identification ou les renseignements signalétiques. Elles ne doivent pas nécessairement être posées dès le début du questionnaire. Une méthode d investigation ne doit pas se réduire à une enquête de police! Elles portent en général sur : Le Sexe et l âge Le Niveau social : la position sociale : profession, niveau d instruction et revenu La PCS, ou anciennenement CSP
22 22 Le niveau d instruction peut se mesurer par rapport au dernier diplôme obtenu, ou par les niveaux de formation qualifiante de VI à I. Les revenus. Classification selon une échelle Les autres renseignements : ils diffèrent selon le contexte et le public de l enquête. Un questionnaire s adressant à des institutions peut comporter des renseignements sur la date de création, le nombre de personnes y travaillant, ses missions, le public auquel elles s adressent
23 23 3. L ordre des questions : Un ordre logique des questions : abandonner l ordre des thèmes et des hypothèses du projet d étude pour construire un questionnement aussi naturel que possible. Il faut aller en principe du plus général au plus particulier. Le dosage des difficultés se fait en ne posant pas les questions difficiles ou ouvertes au début du questionnaire, mais en réservant celles-ci lorsque que la personne est «entrée dans le questionnaire». Il faut aussi éviter l effet de lassitude, provoqué lorsque l ensemble des questions ouvertes et difficiles est concentré à la fin du questionnaire.
24 24 Les passages et les transitions : Ils doivent être prévus, que le questionnaire soit auto administré ou qu il soit passé par un enquêteur. Dans le premier cas, prévoir des parties et des chapeaux et des sous titres pour indiquer ce qui va être renseigné. Dans le second cas, l enquêteur doit aménager des transitions par une phrase.
25 25 Les «pièges» du questionnaire 1. Les phénomènes de contagion : Ils sont appelés en général «effets de halo». Une question posée ne doit pas être influencée par la question précédente : les réponses seront induites par les questions précédentes, qui entraînent une modification dans le taux ou la nature des réponses.
26 26 2. La longueur du questionnaire : Il n existe pas de longueur idéale de questionnaire. Cette longueur est fonction de la nature du questionnaire et surtout du public auquel il s adresse : plus le public est général par rapport à l objet de connaissance (sondage d opinion, recensement), plus le questionnaire aura tendance à être concis et court ; administré selon le principe des questions fermées et à variables restreintes. La longueur dépend également des conditions de passation : en face-à-face, auto administré.
27 27 Dans le questionnaire aux institutions, il est important de savoir qui répond (principe de connaissance et de représentativité) et comment les personnes des institutions ont été consultées sur ce questionnaire. 3. La présentation matérielle Ne pas omettre de la soigner, voire de l illustrer : un questionnaire n est pas une enquête de police, ni un document administratif.
28 4. L importance du test du questionnaire Le test doit être proposé à des personnes identiques en termes de caractéristiques que ceux auxquels il sera proposé. Il s agit de reformuler le questionnaire sur certains points : La Compréhension La Gêne des enquêtés 28 L adaptation du vocabulaire L information demandée
29 29 La liste des modalités de réponses (pertinence et exhaustivité) la variation des réponses et la mesure des écarts la logique des questions les transitions les enchaînements mesurer la durée des réponses au questionnaire éventuellement fermer certaines questions ouvertes.
30 3. Le recueil des informations 30 Comment choisir les enquêtés? 1. le choix de l échantillon La population parente (ou mère) est l ensemble de la population sur laquelle porte l étude. Sonder ou échantillonner, c est choisir une partie de la population parente pour la représenter.
31 3. Le recueil des informations 31 Les méthodes pour construire un échantillon représentatif Les échantillons probabilistes (ou aléatoires) Le tri simple ou au hasard. La méthode est simple. Plus la population parente est grande, plus la représentativité de l échantillon porte sur un nombre faible de sondés. Le tri systématique trie sur une unité à intervalle régulier (tous les dix, tous les 50 ) Le Tirage aléatoire après stratification : on catégorise la population à partir d un critère de sélection. Il faut donc aboutir à des sous groupes de même taille. Le sondage par grappes ou groupes : le sondage aréolaire.
32 3. Le recueil des informations Les échantillons empiriques. 32 On s attache à reproduire un échantillon qui ressemble à la population parente, à partir d information statistique sur la population parente : c est un «modèle réduit» qui est établi. Le problème réside toutefois dans la connaissance préalable de la totalité de la population parente, qui doit être actualisée en permanence pour être fiable.
33 3. Le recueil des informations 33 Des échantillons non représentatifs Ces échantillons ne sont pas «à l image de» mais typique : typique d une certaine zones, d un certains type de population. La distinction que l on fait n est pas d ordre statistique, mais sociologique. Enfin les non réponses à un questionnaire faussent la représentativité de l échantillon, surtout lorsqu il est administré par la poste. En dehors des relances, qui ne se justifient que lorsque la population est concernée ou impliquée, il faut toujours prévoir un échantillon plus grand que celui retenu comme représentatif.
34 3. Le recueil des informations 34 Si l on veut effectuer un sondage, on a intérêt à savoir mesurer sont exactitude à partir de l intervalle de confiance : c est la «fourchette» bien connue des instituts de sondage. L intervalle de confiance varie avec la taille de l échantillon : l erreur d échantillonnage décroît quant la taille de l échantillon augmente. Le gain de précision est plus fort pour les petits échantillons que pour les grands ; Enfin le taux de sondage n indique pas la précision du sondage, au moins en ce qui concerne les grandes populations.
35 3. Le recueil des informations 35 Combien de personnes faut-il interroger? Cela dépend : du degré de précision que l on veut atteindre dans les conditions les plus défavorables. Du nombre et de la nature des sous groupes pour lesquels on veut atteindre un résultat. De la technique d échantillonnage choisie. Des moyens disponibles Du temps de l enquête Du coût de réalisation De l homogénéité de la population : plus la population est homogène, plus les informations sont sûres
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