>> Communiqué de presse
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- Pascale Pageau
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1 30 septembre 2011 >> Communiqué de presse Bilan encourageant pour l assainissement des eaux usées urbaines sur les bassins Rhône-Méditerranée et Corse. L Agence de l eau se lance sur 2 nouvelles priorités : la pollution azotée et les eaux pluviales Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l écologie, a fixé un «nouveau cadre d action pour l assainissement des eaux usées urbaines». Il prévoit la fin de la mise en conformité des stations d épuration avec la directive «eaux résiduaires urbaines» de L Agence de l eau Rhône-Méditerranée et Corse s engage dans la mise en œuvre de ce nouveau cadre d action. Elle se fixe deux priorités pour les années à venir : - réduire la pollution azotée et phosphorée qui perdure à la sortie des stations d épuration ; Les rejets d azote et de phosphore sont devenus la principale cause d eutrophisation des rivières : ils devront être traités de manière plus poussée ou être renvoyés vers des zones moins sensibles à l eutrophisation. C est par exemple le cas de l étang de l Or (Hérault) pour lequel l agence finance aujourd hui le raccordement des collectivités à l agglomération de Montpellier (qui rejette en mer) pour éviter un rejet direct à l étang. - Maîtriser les rejets d eaux usées par temps de pluie qui risquent de polluer le milieu naturel ; L agence conduira un repérage des systèmes d assainissement qui débordent en cas de pluie et incitera les collectivités à construire des bassins d orages ou des ouvrages d infiltration naturelle. Elle accordera une priorité spéciale aux stations situées près de zones de baignades pour éviter les fermetures de plages. Conformément à ce nouveau cadre national, l agence continuera d apporter un soutien plus important aux zones rurales devant encore s équiper. Elle s intéressera aussi au bon fonctionnement des ouvrages vieillissants, ou mal entretenus et qui sont à l origine de pollutions. De la même façon, elle cherchera à réduire les rejets de micropolluants et à fiabiliser la qualité des boues d épuration : si 97% des stations d épuration produisent aujourd hui des boues conformes à la réglementation, 10% peinent encore à maîtriser complètement les rejets sauvages dans les réseaux d eaux usées et sont à risque. Ces orientations seront inscrites dans le 10 ème programme d intervention ( ) de l Agence de l eau.
2 L Agence de l eau rappelle les importants efforts de mise en conformité des stations qui ont été faits dans la dernière décennie, et leur accélération depuis le plan «Borloo» de 2007, lancé sous la menace d une condamnation de la France par la Cour de justice de l Union européenne. Si l Agence de l eau avait financé la mise en conformité de 23 grandes stations d épuration pendant son 8 ème programme d intervention ( ) pour un montant de 170M d aides, elle double son effort avec le plan «Borloo» en finançant 172 mises en conformité pour un montant atteignant 283 M (pour 1 milliard d euros de travaux au total) sur la période de son 9 ème programme ( ). Parmi celles-ci, les 57 stations les plus grandes étaient visées par le contentieux européen (146 au niveau national). 45 sont désormais conformes et 10 achèvent les travaux de mises en conformité. Bastia et Ajaccio démarrent leurs travaux et prévoient d être conformes pour Au-delà, il reste 33 collectivités, de taille moyenne, à aider pour une mise en conformité d ici la fin Ce rattrapage désormais bien engagé doit son succès à une action plus déterminée depuis 2007 de la part de l Etat et de l Agence de l eau en soutien aux collectivités, détentrices des stations et responsables des travaux. En parallèle des actions de police de l Etat, l Agence de l eau a revu en 2007 ses instruments de soutien financier pour introduire une incitativité sans précédent : elle a créé un système de bonus/malus sur la prime pour épuration qu elle verse chaque année aux collectivités, en fonction du niveau de bon fonctionnement de leurs stations d'épuration. Ainsi en 2010, 12 M de prime n ont pas été versés aux 150 collectivités non-conformes (à comparer aux 88M de primes versées cette année là). De même les retards dans les plannings de travaux des grandes collectivités ont entraîné une diminution des aides de 5 points de pourcentage par année de retard. La qualité des rivières est la première gagnante de ces opérations de mise en conformité, même si toute pollution n a pas disparu La pollution organique d origine domestique est aujourd hui mieux éliminée par les stations d épuration. La mise en oeuvre de la directive «eaux résiduaires urbaines» a permis d augmenter le taux d épuration de l eau de 67 à 93%. Dans 90% de ses points de surveillance, l agence a constaté une absence de pollution organique contre 70% en 1991.
3 Evolution de la concentration moyenne en DBO5 (en mg/l) sur les bassins Rhône- Méditerranée et Corse DBO5 : demande biologique en oxygène, indicateur de la pollution organique Sur le terrain, riverains et pêcheurs perçoivent des améliorations. En Ardèche par exemple, la construction de la station d épuration d Annonay a permis le retour de truites et de vairons dans la Deume. L Ouche (Côte d Or) aussi est passée d une qualité moyenne à bonne sur les paramètres de pollution domestique suite à des travaux d amélioration de la station de traitement de Dijon. Ces travaux de 50 M ont permis de réduire de plus de 20% la pollution organique et azotée rejetée par la station. Les indicateurs biologiques s améliorent et de nouvelles espèces d invertébrés apparaissent. Le Lez (Hérault) est quant à lui proche du bon état suite à un investissement de 160 M pour la construction de la station de Montpellier et de l émissaire de rejet en mer.
4 Annexes La directive européenne en chiffres sur les bassins Rhône-Méditerranée et Corse La majorité des stations d épuration non-conformes en équipement ont été aidées. Sur les 462 M d dépensés pour réduire la pollution domestique entre 2007 et 2010, plus de la moitié ont été dédiés à la mise en conformité
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6 Le bon état pour 90% des points de surveillance.
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