PÈRES DU CLSC DE SUR LES HOMMES ET LE. Atelier 2B Su Père conférence 2010 par Claude Rathé, Stéphane Picard et Étienne Bourdouxhe

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1 UNE INTERVENTION NOVATRICE DE GROUPE EN EMPOWERMENT AUPRÈS DE PÈRES DU CLSC DE DORVAL LACHINE : IMPACTS SUR LES HOMMES ET LE MILIEU Atelier 2B Su Père conférence 2010 par Claude Rathé, Stéphane Picard et Étienne Bourdouxhe

2 PLAN DE LA PRÉSENTATION 1. Le contexte d implantation du projet au CLSC 2. Le recrutement et la phase prégroupe 3. Le premier contact avec les pères 4. La première rencontre et le «programme d intervention» 5. La composition du groupe 6. Quelques réalisations et effets sur les pères et le milieu 7. Questions et échanges

3 1. LE CONTEXTE D IMPLANTATION DU PROJET AU CLSC Le contact UQAM et CLSC Rencontre et intérêt commun (milieu déjà sensible à la cause des pères) Un début de stage difficile: créativité, adaptation et persévérance

4 2 LE RECRUTEMENT ET LA PHASE PRÉGROUPE Une démarche en plusieurs étapes L objectif est de parler directement aux pères Présenter le projet dans le respect de la confidentialité À partir des case loads des intervenants

5 2. LE RECRUTEMENT ET LA PHASE PRÉGROUPE Une «formation» Intervenir auprès des pères : Enjeux, défis et pistes (4 rencontres/32 intervenants) et présentation du projet aux équipes de travail Écriture d un mot «quoi dire» pour les intervenants Relance écrite sous forme de mémo aux intervenants (x2) Rencontres informelles dans les corridors et sur l heure du midi

6 2 LE RECRUTEMENT ET LA PHASE PRÉGROUPE Provenance des références Professionnel Nbr. références Accueil psychosocial 2 travailleurs sociaux 2 Équipe 0 5 ans 2 infirmières 1 psychoéducatrice 2 travailleuses sociales 9 Équipe scolaire 6 travailleurs sociaux 15 Totaux 3 services 13 intervenants / 4 professions 26 références

7 2 LE RECRUTEMENT ET LA PHASE PRÉGROUPE 93 appels effectués du 19 février 2009 au 17 mars 2009 Une moyenne de 3.5 appels par numéro avant de parler au père Minimum d appel : 4 ont été rejoints en 1 seul appel (1 seul sera participant) Maximum d appels : 7 ont été appelés 6 ou 7 fois (4 participants et 3 non rejoints) 14 pères se sont dit intéressés et disponibles à participer à un groupe. 6 pères non rejoints dans les délais 6 n étaient pas intéressés et/ou disponibles 9 ont confirmé leur présence pour la première rencontre. 8 se sont présentés lors de la première rencontre.

8 2 LE RECRUTEMENT ET LA PHASE PRÉGROUPE Une démarche «win win win» : Le CLSC sur la place des pères Le stagiaire pour sa maîtrise Les pères pour eux mêmes Tous ensemble pour améliorer les services aux hommes du quartier

9 2 LE RECRUTEMENT ET LA PHASE PRÉGROUPE La philosophie en empowerment pour nous en quelques mots À la fois un processus et un but à atteindre (Le Breton) Niveaux individuel, organisationnel et communautaire (Ninacs) Un sentiment réel ou ressenti d oppression

10 2 LE RECRUTEMENT ET LA PHASE PRÉGROUPE La philosophie en empowerment pour nous en quelques mots suite 5 composantes : Reconnaissance et développement de compétences personnelles (et parentales) Développement de l estime de soi et confiance en soi Participation, développement de relations interpersonnelles Développement d une conscience critique (3 niveaux : sociale, collective et politique) Relation égalitaire (intervenant pas expert du contenu mais bien du processus)

11 2 LE RECRUTEMENT ET LA PHASE PRÉGROUPE La co animation : entente, rôles et rapport égalitaire

12 3 LE PREMIER CONTACT AVEC LES PÈRES Comment c est passé le téléphone, ce qui t as intéressé? La question m a accroché : «Qu est ce que ça a envie de dire un homme, un père en 2009» «Y veut mon opinion, j va y donner»

13 3 LE PREMIER CONTACT AVEC LES PÈRES Dès 20 pères rejoints, 19 parlent «Parfois il y a aussi des hommes victimes de violence.» «La dépression existe chez les hommes, c est une maladie et ça se soigne». Les hommes ne sont pas à l abris des problèmes de santé mentale. La place des gars à l école : «Y faut être un intellectuel». «Lorsqu il y a des problèmes avec nos enfants, il faut se battre pour avoir des services». «Y a pas d aide pour les hommes, il faut que ça aille vraiment mal». «Les pères manquent de confiance dans leur rôle de parent» «Il y a un sujet qui est tabou pour les hommes, c est parler de la pédophilie»

14 LE «PROGRAMME D INTERVENTION» La mise en place de l aide mutuelle selon Moyse Steinberg (2008) : Les 9 dynamiques. Le partage d informations La confrontation des idées La discussion de sujet tabous Tous dans le même bateau Le soutien émotionnel Les demandes mutuelles L aide à la résolution de problèmes individuels L expérimentation de façons d être et de faire La force du nombre

15 LE «PROGRAMME D INTERVENTION» Lors de la première rencontre, déjà de l entraide et du soutien entre pères. exemple du moment lorsque le père partage ses difficultés avec ses enfants et l écoute et le support du groupe.

16 LE «PROGRAMME D INTERVENTION» Les règles et normes du groupe (heures, durés, règles etc et des devoirs) Le choix des pères : Confidentialité et anonymat Groupe fermé On fait un tour de table en début de rencontre Écoute des autres Droit de ne pas vouloir parler sur tous les sujets Assiduité, présence et rappels de l animateur Horaire de 19h à 21h15 le mercredi Possible de faire appel au groupe pour recevoir de l aide Le groupe décide à la fin de la rencontre le thème suivant Les hommes ont le droit d exprimer et de vivre des émotions Droit de parler de sujets tabous Le groupe peut se donner des «devoirs» Il est possible de revoir nos règles et normes

17 LE «PROGRAMME D INTERVENTION» Contenue des rencontres (thèmes à aborder) C est le groupe qui décide de l ordre et des sujets à traiter L objectif individuel La cible commune après 5 6 rencontres

18 5 LA COMPOSITION DU GROUPE Le nombre de pères (8, 7 6 ) La chaise vide : un père abandonne mais est toujours là Un groupe hétérogène : âges 28 à 52 enfants de 2 mois à 19 ans situation conjugale : en couple, séparé, monoparentale, recomposé origines diverses : anglophone, francophone, mexicain, italien.

19 5 LA COMPOSITION DU GROUPE Un commentaire sur l expérience de Claude Senti l ouverture des autres, Respect et écoute des idées même les idées pas pareilles, Les devoirs que le groupe décide de se donner permettaient d approfondir un sujet : par exemple Donne lieu à des discussions émotives et sérieuses La relance hebdomadaire au téléphone.

20 5 LA COMPOSITION DU GROUPE Ce qui nous unis : tous des pères, avons tous un lien avec le CLSC, avons tous envie de réfléchir sur c est quoi être un homme, un père en 2009, voulons être meilleur Voulons changer les choses et être utile pour le quartier Nous aussi, ça nous fait cheminer comme père et comme intervenant

21 6 QUELQUES RÉALISATIONS ET EFFETS SUR LES PÈRES ET SUR LE MILIEU Sur la collectivité: Site Web Journée de l homme à Lachine et visite d un journaliste Rencontre avec direction adjointe et accompagnement d un organisateur communautaire mais A H1N1: à suivre Un autre groupe pour les pères à Lachine

22 6 QUELQUES RÉALISATIONS ET EFFETS SUR LE MILIEU ET LES PÈRES Sur l organisation : Formation : discussions, débats et échanges au sein des équipes de travail Cours prénatale avec infirmière (préparation et animation) Consultation clinique (x4) Lettre de la direction générale au groupe en reconnaissance de travail réalisé

23 6 QUELQUES RÉALISATIONS ET EFFETS SUR LE MILIEU ET LES PÈRES Sur les pères : Des prises de consciences et des mises en actions Exemples: M. X. et la demande d aide à l hôpital et affirmation de soi M. T. qui s affirme auprès de son ados en prenant sa place de père M. Z. et la course le matin avec son fils pour un lien plus solide

24 6 QUELQUES RÉALISATIONS ET EFFETS SUR LE MILIEU ET LES PÈRES Une réflexion qui nous amène à créer un projet particulier : le recueil Histoires de père

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