1. Ne pas se croire arrivé (v a)

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1 Oublie le passé et envisage l aveni Philippiens Lectue de Philippiens «12 Ce n est pas que j aie déjà empoté le pix ou que j aie déjà atteint la pefection ; mais je pousuis (ma couse) afin de le saisi, puisque moi aussi, j ai été saisi pa le Chist- Jésus. 13 Fèes, pou moi- même je n estime pas encoe avoi saisi (le pix); mais je fais une chose : oubliant ce qui est en aièe et tendant ves ce qui est en avant, 14 je cous ves le but pou obteni le pix de la vocation céleste de Dieu en Chist- Jésus.» Le meilleu moyen d alle jusqu au bout est de tie un tait su le passé en nous focalisant su l aveni. 1. Ne pas se coie aivé (v a) 12 Ce n est pas que j aie déjà empoté le pix ou que j aie déjà atteint la pefection ; mais je pousuis (ma couse) afin de le saisi, puisque moi aussi, j ai été saisi pa le Chist- Jésus. 13 Fèes, pou moi- même je n estime pas encoe avoi saisi (le pix); Paul est éaliste. Même s il est à la fin de sa vie chétienne, ayant acquis une cetaine matuité, atteint un degé de sanctification «modélisant», il ne ped pas de vue qu il n a pas encoe fanchi la ligne. Paul n est pas un aiviste. «Poussez- vous, laissez- moi passe, je suis Paul, oui Paul de Tase, le célèbe apôte qui a tout vécu, oui je sais, j ai beaucoup de méite» Paul n est pas comme cela. Au contaie, plus il devient matue dans la foi et la connaissance de son Seigneu, et plus il devient éaliste, empli d humilité, c est- à- die avec une juste vision de lui- même et de Dieu. Il n estime pas encoe avoi saisi le pix. Il est encoe dans la couse, même s il est poche de la ligne d aivée. Il ne se elâche pas. Il este lucide et vigilant su ce qu il est véitablement. Si l on pend l ode chonologique des lettes de l apôte Paul on constate que l estime qu il avait de lui- même n a fait que diminue au fil du temps. Actes Jacques (46) 1 & 2 Thessaloniciens (50-51) Galates (52?) 1 Cointhiens (57) 2 Cointhiens (58) Romains (58) Ephésiens (62) Colossiens (62) Philémon (62) Philippiens(63) 1 Timothée (63) 2 Timothée (66) Hébeux (64) 1 Piee (64) 2 Piee (65) Jude (67-68) 1Jean à Apocalypse (80-97) 14

2 Oublie le passé et envisage l aveni Philippiens Pa exemple dans une lette qu il adesse aux Cointhiens ves l an 57 il dit : 1 Cointhiens 15.9 «ca je suis, moi, le moinde des apôtes, je ne méite pas d ête appelé apôte, pace que j ai pesécuté l Église de Dieu.» Dans une aute lette, qu il adesse aux Ephésiens ves l an 62, il dit : Ephésiens 3.8 «A moi, le moinde de tous les saints, cette gâce a été accodée d annonce aux païens comme une bonne nouvelle la ichesse insondable du Chist,» Enfin, dans une de ses toutes denièes lettes adessées à Timothée, ves l an 63, il dit : 1 Timothée 1.15 «C est une paole cetaine et digne d ête entièement eçue, que le Chist- Jésus est venu dans le monde pou sauve les pécheus, dont je suis, moi, le pemie.» Comment vous estimez- vous ce matin? Estimez- vous ête un seviteu de Jésus- Chist et fie de l ête, ou bien le moinde des seviteus, le moinde des saints, ou encoe le pemie des pécheus? Il n y a que vous qui puissiez éponde à cette question. Mes amis, l humilité ne nous tombe pas dessus du jou au lendemain. Soit Dieu nous l append avec le temps et les épeuves, soit nous la cultivons au egad des Ecitues. Le Roi Salomon était l homme le plus sage et le plus iche de son temps. Il ne s est pivé de ien. Il a empli ses yeux de tout ce qu il pouvait. Il a essayé de joui au maximum de la vie. Il s est fait constuie les plus beaux palais, des immenses pacs, il a éalisé tous ses êves teestes. 1 Rois 11.3 nous dit qu Il eut sept cents pincesses pou femmes et tois cents concubines ; et ses femmes détounèent son cœu. A la fin de sa vie, Salomon fait le bilan. Il tie un tait en bas de la page et constate la chose suivante : Ecclésiaste «8 Vanité des vanités, dit l Ecclésiaste, tout est vanité. 9 Oute que l Ecclésiaste fut un sage, il a encoe enseigné la connaissance au peuple; il a écouté, sondé, mis en ode un gand nombe de povebes. 10 L Ecclésiaste a tâché de touve des paoles agéables ; tanscites exactement, ce sont des paoles véidiques. 11 Les paoles des sages sont comme des aiguillons; les auteus de ecueils sont comme des clous plantés. C est le don d un seul pasteu. 12 Du este, mon fils, ties- en instuction; on ne finiait point de faie un gand nombe de lives, et beaucoup d étude est une fatigue pou le cops. 13 Écoutons la conclusion de tout le discous : cains Dieu et obseve ses commandements. C est là tout l homme. 14 Ca Dieu fea passe toute oeuve en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.» Si Salomon et Paul n estiment pas avoi empoté le pix, alos à plus fote aison devons- nous gade la tête foide. Dieu peut nous epende dans cinq minutes et c est de loin mon dési le plus che. Mais il peut aussi eveni dans dix siècles! Ente- temps nous devons continue la couse. Pesonnellement, je bide mon cops et mes désis pou ne pas ête assevi à quoi que ce soit. Mais l équilibe est difficile à touve. J ai besoin des autes pou m aide à continue la couse quand ça fait mal. 15

3 Oublie le passé et envisage l aveni Philippiens Mes amis, entouez- vous de pesonnes de confiance, des hommes et des femmes qui aiment Dieu, avec qui vous pouez patage vos fadeaux et qui vous aideont à gandi, à faie face aux aléas de la vie. A Dijon, nous avons les goupes de maison, le FEU et les tinômes. Ce sont des lieux où nous pouvons vive cette dimension et nous encouage à coui ce maathon 2. Oublie le passé et alle de l avant (v. 13b- 14) mais je fais une chose : oubliant ce qui est en aièe et tendant ves ce qui est en avant, 14 je cous ves le but pou obteni le pix de la vocation céleste de Dieu en Chist- Jésus. Pou empote le pix de la vocation céleste, l apôte Paul fait une chose : il oublie ce qui est en aièe en tendant ves ce qui est en avant. En fait, il fait deux choses simultanément : 1) il évite de egade deièe lui le chemin pacouu, il ne se etoune pas et 2) il egade la ligne d aivée, ses yeux sont figés su la fin de la couse. Paul évite de egade deièe lui, il essaye d oublie ce qu il a déjà pacouu, son passé. Dans le contexte, je pense que l apôte fait éféence à tous ses tites honoifiques, son excès de zèle conte l Eglise de Chist, sa position sociale, ca le souveni de ce temps gonflait son ego ou bien l attistait pofondément. Il considèe toutes ces choses comme de la boue, des détitus, des odues. Le teme est si fot qu on pouait le taduie pa le mot «excément». Paul était un homme teiblement ogueilleux avant de se conveti. Il jouissait d une excellente éputation aupès des esponsables juifs mais aussi des autoités omaines. N oublions pas qu il faisait le ménage à Jéusalem! Les Romains vivaient en colonisateus à Jéusalem et dans tout le bassin méditeanéen. Une des gandes aspiations politiques des gouveneus omains était d établi la «Pax omana». Ils désiaient établi un empie où ègne la paix (paix eligieuse et sociale). Ils essayaient de mainteni l ode public pa n impote quel moyen. C est pouquoi les autoités eligieuses, dont Paul faisait patie, avaient des appots codiaux avec l autoité civile. Pou ne cite qu un texte du NT : Jean 18.3 «Judas pit donc la cohote [unité de l amée omaine compenant 500 à 600 hommes] et des gades envoyés pa les pincipaux sacificateus et pa les Phaisiens, et s y endit avec des toches, des lantenes et des ames.» Ce texte nous monte que les Phaisiens avaient des liens étoits avec les autoités civiles. Il n y a «en appaence» ien de mauvais à avoi de bons appots avec les autoités, et c est ce que nous nous appliquons à faie à Dijon. Mais, en tant que Phaisien, Paul jouait de son influence. C était pou lui quelque chose d impotant ca cela le valoisait, lui donnait de la valeu aux yeux des hommes. 16

4 Oublie le passé et envisage l aveni Philippiens C était aussi pou lui un moyen de gagne son salut, une manièe de se justifie pa les œuves. C était une occasion de chute. C est pouquoi il considèe toutes ces choses comme de la boue. Il est donc nécessaie qu il tie un tait su son passé. Je pense que l on peut élagi le champ d application de ce pincipe. Combien d ente- nous vivent encoe avec les maques de leu passé? Attention. Ici je ne pale pas des bons souvenis qui nous tanspotent émotionnellement et nous appellent les bons moments passés en famille, les découvetes, etc. Ca tout cela constuit note ête et nous donne des jalons, des epèes qui aident à constuie note pesonnalité, à développe nos goûts Ici, je pale des éléments de note passé qui nous font peu, nous endent tistes, malheueux, nous paalysent, nous iitent, nous découagent Je pense à toutes les actions peu gloieuses que nous avons faites dans note passé (tompe, tahi, menti, jalouse, vole, ) ou bien à des choses que nous avons subies (accident, taumatismes dives, abus, agession, hacèlement vebal, moal, sexuel, ou psychologique, tahison, médisance, humiliation ) des choses qui ont sculpté note manièe de vive et d intepéte la vie. Si ces choses tansitent souvent dans note espit ou bien qu elles y demeuent en pemanence, elles nous pivent de la paix et de la joie que Dieu nous offe. Elles nous empêchent de pote du fuit, nous paalysent, nous font pede pied quand nous encontons une situation analogue. Penons quelques exemples : Exemple 1 : Quelqu un qui a été tahi à plusieus epises devienda natuellement méfiant. Il lui sea difficile de faie confiance aux autes. Poutant, la Bible ne nous dit- t- elle pas que l amou ne soupçonne pas [ne comptabilise pas] le mal (1 Co 13.6). De plus, est- ce que cela signifie que chaque pesonne que nous encontons va fini pa nous tahi? Exemple 2 : Quelqu un qui a souffet de la faim sea beaucoup plus sensible au gaspillage. Il aua tendance à développe une peu «non maîtisée» quand les stocks de nouitue s amenuiseont. Cette peu s explique mais elle ne doit pas ête paalysante. Si nous faisons confiance à Dieu, nous savons qu il pouvoia à chacun de nos besoins (Mt ). Exemple 3 : Quelqu un qui a eu un accident de voitue développea une cainte losqu il deva pende le volant. Cette cainte est bonne et natuelle mais elle ne devait pas ête paalysante au point de coie que chaque fois que l on pend sa voitue on va avoi un accident. C est une possibilité, mais cetainement pas une loi. Ici, on fise la supestition. On coit à quelque chose d iationnel qui n est pas la véité. Ceci nous end esclave de note façon de pense. Exemple 4 : A ce popos, savez- vous comment on soigne cette appéhension dans l amée de l ai? Losqu un pilote cashe un avion (et qu il a pu s éjecte à temps J), la pemièe des choses qu on lui demande est de epende les commandes d un avion similaie. Il paaît que le pilote ped tès apidement ses appéhensions. Sa peu de vole est «exocisée» beaucoup plus apidement qu on ne le pense. En epenant les commandes d un avion immédiatement apès un cash, le pilote n associe plus l accident avec le fait de vole mais à un incident quelconque, quelque chose de ationnel. Le fait de le laisse gambege et se appele l événement pendant plusieus semaines l auait pobablement taumatisé. 17

5 Oublie le passé et envisage l aveni Philippiens Exemple 5 : Cette semaine, Sandine me patageait sa éticence vis- à- vis de l eau. En fait, cette cainte s explique tès facilement. Quand on sait que pou une aison médicale, elle n a pu appende à nage à l école pendant un an, et que sa pemièe expéience fut taumatisante. Le maîte l a poussée à l eau pace qu elle ne voulait pas plonge. Elle a bu la tasse et dû ête epêchée. Depuis ce jou, elle a toujous eu peu de l eau. Il a fallu des années avant qu elle ne se éconcilie avec l eau et ne éappenne à nage. Aujoud hui elle se souvient encoe des détails mais elle choisit de ne pas les faie evive dans son pésent. Nous constatons que nos peus sont tès souvent liées à des expéiences taumatisantes et sutout à la mauvaise gestion de nos expéiences. Si quelqu un avait pis le soin et le temps de nous explique chaque expéience à la lumièe des véités bibliques, la plupat de nos peus dispaaîtaient. Mais, malheueusement, elles estent pace que bien souvent nous ne voulons pas nous en débaasse. Il peut y avoi des avantages secondaies : 1) Pou ceux qui n ont aucune confiance en eux, le fait de vive dans le passé est assuant. 2) Il est vai que losque l on évoque note passé douloueux les gens sont beaucoup plus compatissants avec nous et nous écoutent. Cela nous donne plein d excuses pou ne pas affonte la éalité. O Jésus a dit que c est la véité qui nous affanchiait, nous endait libe, pas le mensonge. Refuse la éalité du pésent en focalisant nos yeux su le passé est un efus de vive dans la éalité. On devient esclave de son passé et de ses pensées. Mais que nous dit l apôte Paul? Il fait une chose : il oublie ce qui est deièe lui, c est- à- die son passé. Il tie un tait dessus (su les mauvaises expéiences). Oublie, dans note cas, c est le choix de ne plus emette au goût du jou. On choisit de ne plus faie evive quelque chose de passé. Note ceveau ne peut pas oublie complètement. Il n est pas possible de faie un «eset» comme su un odinateu. Le temps, un tavail su soi et su ses pensées, un enouvellement de l intelligence (étude des Ecitues), et l aide du Saint- Espit nous aideont à oublie le passé «négatif et taumatisant». Comme Paul, nous pouvons considée toutes ces choses anciennes comme de la boue, des détitus et choisi de les laisse à leu place. Le passé est deièe nous et nous n y pouvons plus ien. Laissons- le à sa place et envisageons l aveni. Si l oubli est un choix, il est bien souvent accompagné du padon qui, lui aussi, est un choix d efface l adoise. Dans le live de Samuel, nous voyons à deux epises que David a l occasion de se venge de son pesécuteu. Dans les deux cas, il choisit de ne ien faie et laisse la vengeance à Dieu. La pemièe fois, il découpe un bout de son manteau. La seconde, il lui subtilise sa lance pendant son sommeil. Tout cela pou lui monte qu il auait pu le tue mais qu il ne l a pas fait pace qu il lui avait padonné. Padonne, c est donc aussi choisi d efface la dette du passé. C est choisi de ne plus eveni su les faits, de ne plus etoune en aièe pou egade le mal causé. 18

6 Oublie le passé et envisage l aveni Philippiens C est aussi confesse son passé avec tous les péchés qui nous viennent à l espit et les emette à Dieu (1 Jn 1.9). Si nous avons du mal à donne le padon, egadons à note pope condition. Souvenons- nous de la dette que Dieu nous a emise. (Mt ). Pesonne ne peut embouse la dette du péché, elle est beaucoup top impotante. Poutant, Dieu a choisi de nous la emette. N allons- nous pas faie de même avec ceux qui nous ont offensés? (Col 3.13) Le padon et la confession sont instantanés. L oubli, la guéison et les nouvelles habitudes (pense, aisonne, applique) peuvent pende du temps et n atteindont jamais la pefection totale. Soyons- en conscients! Avant ma convesion j ai fait toutes sotes de choses pas tès louables dont je ne suis pas fie aujoud hui. Peu à peu, Dieu m a guéi de mes peus, de mes souillues, de toutes les choses qui me collaient à la peau et qui me donnaient l impession d ête encoe sale. Peu à peu, il a installé la véité dans mon cœu. Il m a éclaié à l aide de l Ecitue, su qui j étais, su la valeu que j avais à ses yeux. Peu à peu, mon passé a été balayé. Et aujoud hui, quand j y epense, je ne m effonde pas en lames. C est le passé. Il est deièe moi. Je ne veux pas y eveni. Dieu l a accepté, pouquoi pas moi? J ai compis que l on ne peut ien faie conte ce qui est passé. Inutile de etoune en aièe et vouloi le change. Pa conte je peux faie une chose : vive le pésent et investi pou le futu. Conclusion J aimeais conclue pa cette petite paabole. Il était une fois un abe tout neuf, qui appaut un jou dans un jadin déjà empli d'abes plus hauts et plus vieux. Le petit abe avait eçu pou la pemièe fois une belle paue de feuilles, et il se sentait tès fie de son feuillage. Quand vint l'automne cependant, ses feuilles vièent au jaune et le petit abe en fut tout mofondu! Affolé, il egada autou de lui pou constate que les feuilles des autes abes penaient la même couleu, et il en fut assué. Mais voilà qu'il pedit une feuille! Pis de panique, le petit abe décida de eteni femement toutes les feuilles qu'il avait encoe. Il jeta de nouveau un coup d'œil aux autes abes et emaqua qu'ils pedaient eux aussi leus feuilles! Pouquoi laissaient- ils donc s'échappe leus feuilles? Comment seaient- ils potégés du vent? Sans pale du soleil? Comment feaient- ils, sans feuillage, pou offi de l'ombe? Le petit abe pit la décision de ne pas laisse échappe une feuille de plus, même si elles devenaient toutes bunes. Elles ne tadèent pas à moui, mais le petit abe tenait bon, ca il se sentait assué à l'abi de ses feuilles. Avec l'aivée de la neige, elles lui pesaient ; mais il s'effoçait toujous de les gade. Le temps devint alos plus chaud, et de douces pluies emplacèent les chutes de neige. Ah! Voilà qui était nettement mieux. Alos il fut fappé de voi de petits bougeons vets pousse su les autes abes, cetains se mient même à fleui! Il avait beau s'examine attentivement, pas le moinde signe de changement en ce qui le concenait. Il ne fallut pas longtemps avant que les autes abes se couvent de feuilles épanouies ; cetains potaient déjà des fuits qui pendaient au bout de leus banches. Il en conçut une vive jalousie! 19

7 Oublie le passé et envisage l aveni Philippiens Il demanda alos à Dieu : «Dis donc, comment se fait- il que tu aies donné des feuilles et des fuits aux autes et que moi je n'aie ien eçu?» Dieu lui épondit : «Mon che petit abe, tu as eçu le même soleil, j'ai fait pleuvoi su tous la même pluie, et je t'ai offet le même amou qu'à tous les autes abes du jadin.» Le petit abe épliqua : «Mais enfin Seigneu, egade- moi donc! Vois comme je suis laid! Pouquoi ont- ils été paés de ces feuilles nouvelles, et pas moi? Ce n'est pas juste!» Dieu lui dit alos : «Mon enfant, tu n'as pas eçu de nouvelles feuilles pace que tu n'as pas abandonné les motes. Les abes plus anciens, vois- tu, sont passés pa les mêmes saisons plusieus fois déjà. Ils savent ainsi que losqu'ils laissent pati une feuille mote, je la emplace avec une nouvelle le pintemps venu. Et même, ils en eçoivent d'habitude encoe plus que celles d'avant! Ils ont du mal à les laisse pati, tout comme toi. C'est une victoie qui n'est jamais acquise, même en gandissant. Tout ce que tu as à savoi, c'est qu'il y a une bonne aison de ne pas gade tes feuilles motes. Ne te laisse pas abuse pa ta peu et ton ogueil à gade les choses du passé. D'ailleus, avoue qu'il t'a été difficile de les eteni en hive! Il te sea bien plus aisé de les laisse pati et de me laisse le soin de t'en donne de nouvelles. Voilà la leçon que doivent appende tous les abes.» Le petit abe dit : «Es- tu en tain de me die que je peux deveni aussi beau que les autes?» Dieu épondit : «Tu es déjà aussi beau qu'eux, à mes yeux. Malgé tes vieilles feuilles, je ne t'aime pas moins qu'eux. Je egade à ce que tu peux deveni, pas à ton appaence d'aujoud'hui. Mais si tu veux vaiment gandi, sois patient, laisse pati tes feuilles au fu et à mesue qu'elles meuent, et je me chage du este. Je t'aime.» 3 3 Neil Andeson, Libéés de nos peus, page , Editions La Maison de la Bible,

8 De Fanck Segonne, Pasteu à Dijon. Nous écie à Un poisson dans le net, Vous pouvez utilise ce texte pesonnellement ou en petits goupes. Autoisation vous est donnée de le diffuse (en moins de 300 exemplaies) su des suppots papie gatuits en pécisant " Un poisson dans le net, ". Toute aute utilisation nécessite note autoisation.