Spriditis (conte letton)

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1 Ecole Bellevue à Gap > Archives > Comenius > Les contes ( traductions). > Spriditis (conte letton) Spriditis (conte letton) vendredi 26 mars 2010 Un petit garçon habitait dans une ferme avec sa méchante belle-mère. Comme il était de petite taille, on l appelait Sprīdītis, le Petit Poucet. Il avait été élevé par une grand-mère qu il aimait beaucoup. Un jour, Sprīdītis se fâcha avec sa belle-mère et avec sa meilleure amie, une fille qui s appelait Lienīte. Il décida de partir découvrir le monde et de chercher la fortune. Autrefois, pendant qu il gardait du bétail, Sprīdītis avait vu des lumières bizarres étincelant à la lisière d une vaste forêt de pins. Il pensa que de l argent devait être caché là. Bien sûr, les gens lui dirent qu il y avait des sorcières, des géants et des loups-garous dans la forêt et aussi que la Mère Vent habitait là-bas. Mais Sprīdītis était un petit garçon courageux, il avait l intention de trouver de l argent, de rentrer chez lui et de se construire un château. Il voulait aussi trouver une princesse qui deviendrait sa femme.

2 Sprīdītis prit la grande pelle de son père, mit un chapeau sur sa tête puis il partit. Bientôt Sprīdītis se retrouva à la lisière marécageuse de la forêt. On pouvait apercevoir le château de la Mère Vent au-dessus de la cime des arbres. La lisière de la forêt était pleine de mousses et de souches d arbres et de petits éclairs de lumière apparaissaient aux pieds de Sprīdītis. «Ça doit être l endroit où est caché l argent!» se dit-il. Sprīdītis commença à creuser, mais les lumières se déplacèrent. Le petit garçon poursuivit les lumières et essaya de les rattraper. Mère Vent apparut à la porte de son château. Ayant appris que Sprīdītis était venu pour chercher de l argent, elle lui offrit un travail. Sprīdītis devait garder ses quatre fils, les quatre vents. Pendant qu ils dormaient Sprīdītis devait les attacher à leurs lits avec des rubans et les garder là jusqu à l aube. Ils ne pouvaient pas souffler autour du monde avant. Sprīdītis fit de son mieux, mais il ne put retenir les vents. L un après l autre les vents s échappèrent de la tour du château. Sprīdītis ne put que lever ses mains en l air. Cependant, Mère Vent savait qu une bonne volonté était quelque chose de bon et elle donna une petite flûte à Sprīdītis. «Chaque fois que la flûte joue», expliqua-t-elle «les gens doivent danser». Sprīdītis but une petite gorgée au ruisseau de la force qui coulait tout près et il se mit en route.

3 Le petit garçon se retrouva dans une forêt épaisse et colorée. Il adora les grands arbres, il mangea des fraises des bois, mais il se demanda pourquoi il n entendait aucun chant d oiseaux. Tout à coup il entendit du bruit :un enfant criait dans la forêt. Le géant Lutausis apparut. Il portait une grande massue et l utilisait pour emmener un groupe d enfants jusqu à sa caverne. C était lui qui avait effarouché tous les oiseaux et tous les animaux de la forêt. Sprīdītis bloqua le chemin du géant et lui demanda de laisser les enfants tranquille. Lutausis attaqua, mais Sprīdītis saisit la flûte que mère vent lui avait donnée. Dès qu il commença à jouer, le géant se mit à danser. Il dansa, dansa et finalement il s effondra sur la terre et il supplia Sprīdītis de ranger sa flûte. Lutausis promit de ne plus jamais faire de mal à quelqu un et il disparut dans la forêt. Les oiseaux recommencèrent alors à chanter. La Mère Forêt apparut pour donner un petit morceau de bois en récompense au garçon. «Chaque fois que quelqu un touchera ce morceau de bois», expliqua-t-elle, «cette personne sera collée à lui, jusqu à ce que tu décides de la libérer». Sprīdītis était fier de sa flûte et de son morceau de bois. Maintenant il était vraiment une personne riche.

4 Tard le soir, Sprīdītis arriva près d une cabane laide qui se trouvait au fond des bois. La cabane appartenait à un homme qui s appelait Stingy et qui vivait là avec sa domestique. Il y avait une tempête dehors et il pleuvait beaucoup. Sprīdītis demanda s il pouvait rester là pour la nuit. Stingy lui permit d entrer, mais le garçon dut rester éveillé toute la nuit et garder la maison. Quelqu un frappa à la porte. Sprīdītis ouvrit la porte et trouva un vieil homme, portant un manteau gris et une longue barbe blanche. Quand il entra, la pièce se remplit immédiatement de lumière. Stingy arriva et Sprīdītis voulut cacher son nouvel ami. Stingy vit l homme et dit à Sprīdītis que s il voulait que le vieil homme reste, il devait d abord survivre à trois tortures. Stingy piqua une aiguille dans le doigt de Sprīdītis, brûla la main du garçon au feu et voulut faire couler son sang. De plus il n avait pas l intention de permettre au vieil homme de rester chez lui. Sprīdītis se fâcha. Il prit le morceau de bois que la Mère Forêt lui avait donné. Stingy le saisit et fut collé tout comme la domestique, qui voulut sauver son maître. Sprīdītis les entraîna tous les deux dans la chambre de Stingy et il les enferma à clé. Le vieil homme demanda où Sprīdītis voulait aller et le garçon lui dit qu il cherchait son bonheur et sa fortune.

5 Le vieil homme demanda à Sprīdītis s il se souvenait de sa grand-mère, de son amie Lienīte et de sa belle-mère, il lui dit qu elles attendaient toutes son retour à la maison. Sprīdītis ne voulait plus entendre parler de sa belle-mère, mais le vieil homme lui dit que personne n était parfait, pas même Sprīdītis. Il devait nettoyer son cœur, le cœur pouvait devenir une belle boîte dans laquelle Sprīdītis pouvait entreposer ses trésors les plus précieux. Le vieil homme fit cadeau d un anneau à Sprīdītis. Sprīdītis pouvait l utiliser pour voyager dans un lieu où tout est merveilleux et si le vœu était vrai, l anneau l emmènera là. Il devait aller au bord de l eau, frapper dans ses mains trois fois et dire, «Petit cygne, petit cygne, bouge tes pieds!» Puis il devait attacher l anneau à une des ailes du cygne et le cygne le porterait au pays de la chance. Le vieil homme traversa le mur et disparut. La lumière dans la maison disparut aussi. Maintenant on pouvait entendre la voix d un héraut. On recherchait des hommes forts pour venir au château où les deux filles du roi avaient été emportées par le diable. Seule la fille la plus jeune était encore dans le château, mais le diable viendrait bientôt la chercher. Sprīdītis se porta volontaire pour sauver la princesse. Le héraut et le garçon arrivèrent au château. Le héraut était embarrassé car il n avait pu trouver que ce petit garçon. Sprīdītis dit qu il était prêt à combattre contre le diable. Le roi lui dit que celui qui sauverait la princesse recevrait la moitié du royaume et prendrait sa fille la princesse Goldie comme femme. Tout à coup tout le monde sentit que le diable arrivait, l obscurité le précedait, Sprīdītis renvoya le roi et sa cour, restant seul pour combattre le diable. Le diable arriva et exigea de savoir où était la princesse. Le garçon commença à jouer de sa flûte et le diable dut danser. Quand le diable fut épuisé, Sprīdītis lui donna le morceau de bois, le diable s y colla. Le garçon cassa une des cornes du diable et le diable disparut sous terre et ne pouvait y revenir avant 1000 années.

6 Le roi était prêt à tenir sa promesse qui était de donner la moitié du royaume et la main de sa fille mais la princesse Goldie ne voulut rien de ça. Elle trouva une sorcière et lui demanda d expulser le garçon. Mais le plan échoua. Sprīdītis se souvint de sa grand-mère et son amie Lienīte, qui n avaient jamais été arrogantes comme la princesse. Tout était magnifique au château, mais la vie était meilleure dans la forêt. Tout le monde là-bas aimait Sprīdītis. Il ne voulut pas rester plus longtemps au château. Après tout, le monde entier lui était ouvert! Sprīdītis alla au bord d un lac, frappa dans ses mains trois fois et appela : «Petit cygne, petit cygne, bouge tes pieds! Porte-moi au pays de la chance!» Le lac étincela et un cygne apparut. Sprīdītis prit sa pelle et regarda autour de lui. Le cygne passa par la route qu il avait pris pour trouver Mère Vent et Mère Forêt. Il s avèra que le pays de la chance était la maison. Tout le monde attendait son retour et tout le monde se réjouissait maintenant que Sprīdītis était à la maison. Il était un homme différent maintenant, il avait parcouru le monde. Les autres voulurent tout connaître sur les pays où il était allé, mais Sprīdītis leur dit que souvent la réalité était différente de ce qu on imaginait au départ. Sprīdītis a voyagé vers des pays éloignés et il a trouvé une nouvelle sagesse. Notre héros a trouvé le bonheur et il vivra longtemps!