Organiser un évènement sport - santé - bien-être
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- Ghislain Aimé Breton
- il y a 8 ans
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1 Didier Pereira Organiser un évènement sport - santé - bien-être Publibook
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3 Merci à Marjory, Sandrine et Vincent pour leurs conseils avisés
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5 Introduction Ce livre est le prolongement direct de mon ouvrage publié en 2005 : «Tout pour réussir une manifestation sportive durable» (éditions Publibook). La santé est en effet partie intégrante du développement durable. Le terme de «Sport-Santé-Bien-être» est polysémique, en ce sens où il englobe de nombreux éléments. Entre obésité, maladies cardio-vasculaires, sport-senior, handisport, tai-chi, dopage, hygiène et gestes de premier secours, il était devenu nécessaire de classifier ces différentes approches. C est dans ce cadre que je vous propose une méthodologie de l organisation d un évènement «Sport-Santé- Bien-être», méthodologie qui prend notamment en compte la prévention, thème de référence des actions «Sport-Santé-Bien-être». Cette méthodologie, j ai pu la réaliser et vous la proposer en partie grâce à un document : l «Agenda 21 du sport Français» 1 * en faveur du développement durable du CNOSF*. Cet agenda, composé de 21 objectifs, a ceci de particulier que ses préconisations sont, certes, des pistes à emprunter, mais aucunement des pistes balisées. Vous pouvez donc les adapter à votre convenance et aller là où vous le souhaitez. C est à partir de cette constatation, et grâce à mon expérience professionnelle, que j ai rédigé l ouvrage que vous avez entre les mains. Ce livre, je l ai voulu pratique et concret, tel un vade-mecum auquel vous vous référerez souvent, je l espère, pour le montage de vos 1 Les mots et groupes de mots suivis d un astérisque sont expliqués dans le lexique 9
6 évènements, que vous soyez organisateur de manifestations, partenaire privé ou public d évènement (s) sportif (s), voire professionnel de santé ou tout simplement intéressé (e) par le sujet. Les sportifs (ves), des débutants (es) aux confirmés (ées), sont bien évidemment concernés. La pratique physique et sportive effectuée dans un cadre «Sport-Santé-Bien-être» a été traitée «lato sensu» (au sens large) tant il paraît évident que la seule pratique sportive ne peut complètement répondre à la volonté de promouvoir la santé. L alimentation, l hygiène et l environnement doivent notamment être pris en compte. Nous aborderons à la fois la prévention «primaire» qui permet de préserver sa santé et de réduire les risques, la prévention «secondaire» qui permet d agir au début de la maladie et d éviter son développement, et la prévention «tertiaire» qui permet d éviter les récidives (pour les personnes en phase de rémission). Les principes «de base» de l organisation d un évènement sportif n ont pas été ici abordés. Ils ont en effet été largement détaillés dans mon précédent ouvrage. J ai d abord souhaité me focaliser sur les actions à mettre en œuvre. J espère avoir atteint mon but! 10
7 Quelques précisions avant de commencer «L homme n est pas fait pour être sédentaire, la femme encore moins.» Docteur Jean Israël-Cardiologue CNOSF, le 19 septembre 2012 La sédentarité : c est quand on est allongé ou assis (devant un écran par exemple). L activité physique : l Organisation Mondiale de la Santé (OMS*) la définit comme «tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques, entraînant une dépense d énergie supérieure à celle du repos». La Professeure Martine Duclos, Chef du Service de Médecine du Sport et des Explorations Fonctionnelles au CHU de Clermont-Ferrand, dénombre trois types d activité physique : - L activité physique liée aux déplacements (aller au travail, faire les courses à pied ou en vélo ), - L activité physique effectuée dans le cadre de la vie domestique (faire le ménage, la cuisine, bricoler ), - L activité physique effectuée lors des activités de loisirs dont le sport qui est une activité physique structurée. Bien-être : état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et de la sérénité de l esprit. 11
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9 Première partie
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11 1. Un nouvel enjeu de santé publique En 2002, l Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a souligné que le manque d activité physique peut avoir des conséquences importantes sur la santé. Cette même organisation a également déclaré en 2005 que les maladies chroniques sont la première cause d invalidité et de mortalité dans le monde, et qu elles proviennent surtout des nouvelles habitudes nutritionnelles et de la sédentarité. Aujourd hui, le diabète*, les maladies cardio-vasculaires*, le surpoids et l obésité sont responsables de près de la moitié des morts sur la planète. N oublions pas que la sédentarité joue également un rôle dans l arthrose*, les douleurs lombaires, le stress et le vieillissement précoce. La prise de poids est dans nos sociétés «modernes» la plupart du temps liée à une vie trop sédentaire et à une alimentation déséquilibrée. Le constat est simple et édifiant : 30 % de Français (20 millions) sont en surpoids! Aux Etats-Unis, ce sont 34 % des Américains qui sont concernés par ce problème. Ce pays compte morts par an, victimes d obésité! Dans les pays à fort développement technologique, dont bien évidemment la France, la réduction progressive de l effort physique dans tous les actes quotidiens est aujourd hui patente. Voiture, ordinateur, télévision et console de jeux : notre mode de vie a bien changé! L absence d activité physique affaiblit le fonctionnement de notre cœur. Fumer, boire et/ou une alimentation trop riche aggrave encore davantage le danger. Alcool, tabac, cannabis, cocaïne sont des substances qui agissent sur le cerveau. Elles ont des effets à moyen et long termes. Saviez-vous qu une cigarette contient du mé- 15
12 thanol (carburant), de l ammoniac (détergent), de l acétone (dissolvant), du DDT (insecticide), du monoxyde de carbone (gaz d échappement) et bien d autres produits? L hygiène de vie découlant de la pratique des activités physiques et sportives est bénéfique pour la santé. On peut citer les effets dans la prévention des cancers, et notamment du cancer du sein et du côlon, des maladies cardiovasculaires, des atteintes du système ostéo-articulaire, du cholestérol*, de la tension artérielle*, du diabète* (type 2 non insulinodépendant), du surpoids et de l obésité. Une étude a montré que les personnes d une quarantaine d années pratiquant une activité physique au moins deux fois par semaine voyaient leur risque de démence et d Alzheimer diminuer de moitié. D autres études ont montré une diminution du risque de cancer du sein en pré et post ménopause grâce à une activité physique modérée ou intense. Soulignons enfin que l activité physique a des effets positifs sur l humeur, l anxiété, le stress et le sommeil. Lorsqu on fait un effort physique, notre cerveau sécrète des endorphines* qui se diffusent dans tout le système nerveux central et qui endorment toutes les mauvaises émotions! Conscient que «bouger» est devenu un nouvel enjeu de santé publique, l OMS a édicté des recommandations mondiales en matière d activité physique pour la santé dans le but de fournir aux décideurs politiques nationaux et régionaux des indications sur la relation dose/effet entre la fréquence, la durée, l intensité, le type et la quantité totale d activité physique nécessaire pour prévenir les maladies non transmissibles. Les recommandations concernent trois groupes d âge : les 5-17 ans, les ans et les plus de 64 ans : 16
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