LIEU PRIVILEGIE LIEU INTIME LIEU DE LA RENCONTRE LIEU DE LA CONFIDENCE LIEU DES SOUVENIRS
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- Eugène Beaudin
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1 LE DOMICILE LIEU PRIVILEGIE LIEU INTIME LIEU DE LA RENCONTRE LIEU DE LA CONFIDENCE LIEU DES SOUVENIRS
2 LEGISLATION LOI DU 4 MARS 2002:définition des réseaux de santé : «Ils ont pour objet de favoriser l accès aux soins,la coordination,la continuité ou l interdisciplinarité des prises en charge sanitaires,notamment celles qui sont spécifiques à certaines populations,pathologies ou activités sanitaires. Ils assurent une prise en charge adaptée aux besoins de la personne..»
3 La legislation (2) Circulaire du 19 février 2002 :les missions des réseaux de soins palliatifs : «le réseau de soins palliatifs a pour objectif de mobiliser et de mettre en lien les ressources sanitaires et sociales sur un territoire donné autour des besoins de la personne. Il vise à assurer la meilleure orientation du patient,à favoriser la coordination et la continuité des soins ainsi qu à promouvoir des soins de qualité qui lui sont dispensés.
4 L équipe de coordination Ses missions : - mobiliser et mettre en lien les personnes et structures ressources ( HAD, EMSP,USP ) - offrir des ressources complémentaires en professionnels de santé ( psychologue..) - proposer un soutien et un accompagnement aux intervenants du domicile - permettre l accès à une expertise en soins palliatifs - aider à la continuité de la prise en charge entre le domicile et l hôpital et entre l hôpital et le domicile.
5 La continuité des soins Dans ce lieu privilégié, pour assurer une continuité des soins, il est nécessaire de tenir compte de: l environnement psychologique et matériel du patient et de sa famille La formation des intervenants La coordination entre le domicile et l hôpital En privilégiant le confort et la qualité de vie du patient jusqu au bout.
6 L équipe de coordination La prise en charge effective des personnes en fin de vie repose sur le médecin traitant et les équipes soignantes de proximité L équipe de coordination ne se substitue pas à l équipe à domicile. Elle accompagne la démarche de soins dans une dynamique de partenariat et de complémentarité avec les acteurs du domicile.
7 L équipe de coordination (2) Les soins et l accompagnement s organisent autour de la personne malade dans une approche humaniste, en considérant l homme souffrant dans sa globalité, en interaction avec son entourage et son environnement. Le projet de soins et les moyens à mettre en œuvre sont décidés avec la personne malade.
8 La part retrouvée de l humain C est une approche particulière où l écoute, la présence attentive requièrent une forme de disponibilité qui ne saurait exclure l empathie
9 L empathie La bonne distance pour mieux aider Notion complexe désignant le mécanisme psychologique par lequel un individu peut comprendre les sentiments et les émotions d une autre personne, en «se mettant à sa place» sans toutefois les ressentir lui-même. Elle vise la compréhension des états émotionnels des autres
10 La différence avec la sympathie La sympathie consiste à comprendre les affections d une autre personne mais comporte en plus une dimension affective. La sympathie est un comportement réflexe, de type réactif L empathie repose sur une capacité d imagination La sympathie repose plus sur la proximité affective avec celui ou celle qui en est l objet
11 La différence avec la sympathie (2) L empathie désigne une attitude envers autrui caractérisée par un effort de compréhension intellectuelle de la..souffrance de l autre,excluant tout entraînement affectif personnel ( sympathie, antipathie ) et tout jugement moral
12 Les intervenants La famille L aide ménagère L aide à domicile Les professionnels de santé : Médecins libéraux Paramédicaux : infirmière, Kinés libéraux Pharmaciens HAD, SSIAD CLIC Bénévoles
13 La pluridisciplinarité de l équipe L équipe est un groupe de personnes souhaitant travailler ensemble autour d un projet commun centré sur le patient. La synergie des compétences de chacun est utile pour le mieux-être du patient. Une condition essentielle au bon fonctionnement de l équipe passe par une définition claire des règles du groupe et le respect de ces règles.
14 Les moyens nécessaires La communication est indispensable pour que l information circule au sein de l équipe (cahier au domicile, téléphone, rencontres ) L organisation du travail en équipe nécessite : - la connaissance et le respect du rôle et de la complémentarité de chacun - le consensus d équipe pour la mise en œuvre des actions de soins afin d en assurer la continuité - la formation professionnelle et continue
15 Quelques points importants Pour réussir, il faut : - une volonté de travail en équipe - la motivation pour s engager dans un projet commun, dont le patient est le centre - le respect du travail de chacun : tolérance, humilité, humour - la connaissance de soi et l acceptation d une remise en question personnelle
16 Les intérêts du travail en équipe Pour le patient et son entourage : - Une prise en charge globale (physique, psychologique, socio-familiale, spirituelle) - la cohérence, la sécurité, l apaisement, la confiance - l écoute et la disponibilité
17 Les intérêts du travail en équipe (2) Pour l équipe : - un confort de fonctionnement - une notion de partage - une valorisation de chacun - une responsabilisation avec prise d initiatives - une réalisation professionnelle
18 Les ajustements nécessaires être techniquement performant sans jamais oublier la dimension globale de la souffrance et du soin accepter de respecter les différentes dynamiques familiales, sans jugement prendre conscience que chaque membre de l équipe est différent prendre chacun ses marques dans un espace à partager, à ne pas envahir, ni se laisser envahir
19 Les ajustements nécessaires (2) savoir qu ici comme ailleurs, des conflits existent et qu il n y a pas d équipe idéale apprendre à écouter et prendre conscience que parler n est pas dire n importe quoi, n importe comment, n importe quand, à n importe qui accepter de renoncer à la toute-puissance
20 Les ajustements nécessaires (3) Vivre en équipe, c est une façon d être, de devenir, de grandir dans le respect de soi-même et des autres C est un chemin d autonomie dans le partage d un projet commun au service du patient
21 La démarche clinique Rechercher et évaluer les différents symptômes d inconfort dont souffre le patient Préciser la cause des symptômes qui peuvent être le signe d une progression de la maladie, ou d effets secondaires aux traitements curatifs ou palliatifs, ou encore d une autre pathologie Etablir le projet de soins Une bonne prise en charge nécessite une évaluation permanente du fait de l évolution parfois rapide de la situation du patient
22 L évaluation PSYCHOLOGIQUE du patient et de l entourage LOGISTIQUE : - les moyens humains - les moyens matériels - les outils de transmissions médicales - les soins infirmiers :nature,fréquence,protocole - les séances de kiné - les aides financières possibles
23 L aide à domicile Ces professionnels ne sont pas des soignants mais prennent soin du patient Leur spécificité est ailleurs Leur mission consiste à aider les personnes dépendantes dans les tâches de la vie quotidienne La relation qui lie la personne aidée et le professionnel s inscrit dans le temps car elle est rarement ponctuelle
24 L aide à domicile (2) L aide à domicile a donc une connaissance fine de la personne. L aide à domicile est donc un acteur important dans l accompagnement, auprès de la personne et auprès des autres professionnels dans son rôle d observation, de transmission et d alerte. Le lien relationnel fort que cela engendre, justifie que l on soit vigilant à soutenir le professionnel.
25 Rôle de l aide à domicile - Réaliser les actes de la vie quotidienne : Avec et non à la place de la personne, sauf impossibilité aide au lever et au coucher aide à l habillage, à la toilette surveillance de l état cutané préparation des repas et aide à la prise des repas aide aux déplacements effectuer les courses entretien du logement autour de la personne assurer un soutien moral
26 L aide à domicile dans l accompagnement de fin de vie «être à l écoute du corps» Prêter une attention particulière aux plaintes, à l expression du visage, à la position du corps (mobile, immobile), aux troubles de l appétit ou du sommeil. Troubles liés à l alimentation : l appétit, la perte de goût, l état buccal, les fausses routes, les nausées, les vomissements, les reflux, le hoquet. Troubles du transit :constipation, diarrhée, rythme Troubles de la communication et du comportement : élocution, vigilance, confusion, désorientation, hallucinations, anxiété Troubles respiratoires :toux, encombrement.
27 L aide soignant L aide soignant exerce son activité sous la responsabilité de l infirmier dans le cadre du rôle propre dévolu à celui-ci, conformément aux articles R.4311 du Code de la Santé Publique. Dans ce cadre, l aide soignant réalise des soins liés aux fonctions d entretien et de continuité de la vie. Son rôle s inscrit dans une approche globale de la personne soignée et prend en compte la dimension relationnelle des soins.
28 L aide soignant (2) Dans la mesure de ses compétences et dans le cadre de sa formation, il participe aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs. L aide soignant réalise les soins d hygiène et de confort, dans le respect de la personne,de son autonomie, de son intimité et en tenant compte des appareillages et matériels d assistance médicale. Son rôle est essentiel dans la transmission des informations.
29 L aide soignant (3) L aide soignant est le partenaire privilégié d une part du patient, par la relation d intimité et de confiance qu il instaure pendant la toilette, les changes et d autre part de l infirmier par la pertinence de l observation et des transmissions fondamentales à la démarche de soins.
30 L infirmier Acteur de la démarche de soins, l infirmier, par sa présence, son écoute, ses compétences et sa connaissance du patient peut repérer, au quotidien, tout changement et aider à identifier les problèmes de santé ou ce qui est important pour le patient et sa famille
31 La démarche de soins infirmiers Selon le décret de compétences,l infirmier dans son rôle propre doit : - Effectuer une évaluation des besoins avec un recueil de données - Poser des diagnostics infirmiers - Etablir une démarche de soins en collaboration avec le médecin et l aide-soignant.
32 Le rôle de l infirmier auprès des proches Son rôle s établit à plusieurs niveaux : - il accompagne l entourage - il rassure - il apprend aux proches tous ces gestes de confort et de soins - il a un rôle de conseil et de réassurance dans les gestes du quotidien - il réexplique les différentes phases par lesquelles passe ou risque de passer la personne en fin de vie.
33 Le rôle de l infirmier auprès des proches (2) La particularité du domicile, pour l infirmier, est que soucieux d une approche globale, il doit concilier les soins et cette relation d aide souvent dans le même temps.
34 CONCLUSION Nous avons beaucoup parlé des acteurs de soins au domicile de la personne, du rôle de chacun, de l apport du travail en équipe dans le respect de chacun. Je souhaiterais terminer cet exposé sur la personne, elle-même, car c est elle la plus importante.
35 CONCLUSION (2) Son environnement se médicalise,son autonomie se réduit. Malgré cette confrontation à la réalité, nous, soignants devons lui permettre de garder sa place d acteur dans sa vie et son rôle dans la cellule familiale. Cela suppose le respect de son rythme, de ses habitudes et de ses choix,tout en veillant à ce que ce ne soit pas le parent proche qui parle et décide à sa place. La personne doit se sentir entourée et sécurisée.
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