EXAMEN PROFESSIONNEL BRIGADIER - CHEF DE POLICE UNITE DE VALEUR N 1

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1 Liberté Égalité Fraternité RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTERE DE L INTERIEUR, ET DE L AMENAGEMENT DU TERRITOIRE EXAMEN PROFESSIONNEL BRIGADIER - CHEF DE POLICE UNITE DE VALEUR N 1 ACTIVITES PHYSIQUES ET PROFESSIONNELLES PARCOURS PROFESSIONNEL TOME 7 PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION EDITION : 2007 DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE DIRECTION DE LA FORMATION DE LA POLICE NATIONALE SOUS-DIRECTION DES ENSEIGNEMENTS BUREAU DES ACTIVITES PHYSIQUES ET PROFESSIONNELLES

2 AVERTISSEMENT Ce fascicule a été conçu et réalisé par le bureau des activités physiques et professionnelles de la Direction de la Formation de la Police Nationale Il est destiné à la préparation de l examen professionnel pour l accès au grade de brigadier chef de police Vous pouvez obtenir des renseignements complémentaires sur le site intranet de la DFPN dans l espace «forum», rubrique brigadier chef ou en vous adressant à la délégation régionale au recrutement et à la formation DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE DIRECTION DE LA FORMATION DE LA POLICE NATIONALE SOUS-DIRECTION DES ENSEIGNEMENTS BUREAU DES ACTIVITES PHYSIQUES ET PROFESSIONNELLES

3 TOME 7 Premiers secours en intervention Chapitre 1 PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE DIRECTION DE LA FORMATION DE LA POLICE NATIONALE SOUS-DIRECTION DES ENSEIGNEMENTS BUREAU DES ACTIVITES PHYSIQUES ET PROFESSIONNELLES

4 AVANT PROPOS Le document «premiers secours en intervention» à été élaboré par la Direction de la Formation de la Police Nationale en collaboration avec le docteur Daniel Meyran, médecin en chef au Bataillon des Marins Pompiers de Marseille et chef de projet à l Observatoire National du Secourisme. Cet ouvrage a été conçu à partir du guide national de référence de la formation aux premiers secours (GNRFPS), document de référence nationale édité par la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles. Il répond de façon pratique au souci de concilier la mission de police et la pratique des premiers secours. L adaptation des techniques décrites dans le GNRFPS a été faite au plus près et répond en tous points aux recommandations de l Observatoire National du Secourisme et de son comité scientifique. Après consultation du Professeur Pierre Jolis, président de ce comité et avec son accord, les techniques de premiers secours qui figurent dans ce document ont été validées par la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles pour servir de référence à la formation des personnels de la police nationale.

5 FICHE TECHNIQUE N 00 1 PREAMBULE CADRE DE FORMATION ET TEXTES EN REFERENCE : Les techniques de premiers secours en intervention font partie intégrante des gestes et techniques professionnels en intervention. En conséquence elles ne peuvent être enseignées que par un formateur en activité physiques et professionnelles, lui même moniteur des premiers secours à jour de sa formation continue annuelle. Un formateur en activités physiques et professionnelles ne possédant pas cette qualification en premiers secours peut assurer cette formation en co-animation avec un moniteur des premiers secours. Les gestes de premiers secours auxquels tout policier est susceptible de se trouver confronté à l occasion de l exercice de ses missions répondent à des obligations légales prévues par le code pénal : Art : du C.P. Fait d entraver volontairement l arrivée de secours destinés à faire échapper une personne à un péril imminent ou à combattre un sinistre présentant un danger pour la sécurité des personnes. Art : al.1 du C.P. Personne s abstenant volontairement d empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l intégrité de la personne. Art : al.2 du C.P. Personne s abstenant volontairement de porter à une personne en péril l assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pourrait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. Art : du C.P. Personne s abstenant volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour un tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes.

6 FICHE TECHNIQUE N 00 2 COMMENTAIRE Le délit d omission de porter secours est complété par deux infractions nouvelles. La première réprime des comportements plus graves, puisqu il s agit d un délit de commission et non d omission (entrave aux mesures d assistance destinées à faire échapper une personne à un péril imminent ou à combattre un sinistre). La seconde incrimine un comportement d omission de moindre gravité, puisqu il ne suppose pas qu une personne soit effectivement en péril (abstention volontaire de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes). Ce type d infraction peut être relevé notamment lors d évènements qui surviennent dans le cadre de violences urbaines. PRINCIPE GENERAL Dans le cadre de ses missions, le policier est amené à effectuer un certain nombre de gestes professionnels. Certaines de ces missions nécessitent d y associer la mise en pratique des gestes de premiers secours. La sécurité du policier est primordiale. Lors de l intervention le policier analyse la situation, identifie la nature du risque et intervient dans le respect du cadre légal et du code de déontologie. La protection pour l intervention de premiers secours constitue un préalable indispensable (équipage intervenant, environnement, victime ) Les différentes familles de situations évoquées dans ce document répondent à un souci de dégager les principales problématiques auxquelles le policier peut se trouver confronté lors de ses missions. L objectif des techniques de formation aux premiers secours en intervention est conforme au Guide National de Référence de la Formation aux Premiers Secours.

7 SOMMAIRE Fiche technique 1. Fiche technique 2. Fiche technique 3. Fiche technique 4. Fiche technique 5. Fiche technique 6. Fiche technique 7. Fiche technique 8. Fiche technique 9. Fiche technique 10. Fiche technique 11. Fiche technique 12. La Protection. Le bilan et l alerte. Le dégagement d urgence. La désobstruction des voies aériennes. Le saignement abondant. L inconscience. L arrêt respiratoire. Le malaise. Les plaies. Les brûlures. Les atteintes traumatiques. Le retrait du casque.

8 FICHE TECHNIQUE N 01 1 Etre capable d adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. Le policier doit être capable d intégrer les gestes de premiers secours dans ses missions en assurant la sécurisation de son intervention. En intervention, le policier doit être capable d exécuter les gestes de premiers secours : - identifier et analyser la nature du risque afin d en supprimer la cause et d éviter un sur accident. - alerter les secours d urgence adaptés, - empêcher l aggravation de l état de la victime et préserver son intégrité physique en attendant l arrivée des secours d urgence. LA PROTECTION IDENTIFICATION DES RISQUES Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l intervention? Cadre juridique Comment vais-je intervenir? Tactique d action Lors de l accomplissement de l action de premiers secours, le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible par la victime. Le second policier assure la protection de l intervention. Les policiers se positionnent en «face à face, victime au centre» de façon à garder en permanence un contact visuel entre eux, sur la victime, sur l'environnement à 360. Après analyse de la situation, le policier sauveteur: - repère l existence d un danger et en identifie la nature, - supprime ou écarte le danger si possible, - à défaut, place la victime en sécurité en effectuant une technique de dégagement d urgence, - balise la zone de danger, - s assure qu il n existe pas d autre risque pour autrui.

9 FICHE TECHNIQUE N 01 2 I - LA PROTECTION La protection du sauveteur, de la victime et des tiers est définie en partie par le Guide National de Référence de la Formation aux Premiers Secours. Il convient de prendre en compte les protections spécifiques du policier concernant les moyens matériels et les risques spécifiques aux missions de la police nationale. Le policier sauveteur prend les mesures nécessaires pour supprimer ou écarter le danger et pour éviter le sur accident. En cas d impossibilité, il effectue un dégagement d urgence de la victime. Une protection particulière consiste, au cours de l examen de la victime destiné à rechercher une lésion éventuelle, de s assurer dans le même temps qu elle ne porte aucun objet dangereux pour elle même ou autrui. Confronté régulièrement à un accident routier, le policier doit respecter les consignes existantes quant au balisage de la zone de l accident afin d assurer une protection maximum des intervenants. Risques Traumatiques En situation d intervention, le policier peut se trouver confronté à différents types de traumatismes plus ou moins graves. Les procédures et techniques de premiers secours utilisées sont conformes aux fiches techniques G.T.P.I. des premiers secours en intervention du référentiel des activités physiques et professionnelles de la police nationale, les objectifs de ces fiches étant conformes au guide national de référence de la formation aux premiers secours. Dans toutes situations le policier doit : - préserver l intégrité physique et morale des victimes, - effectuer une protection adaptée, - permettre une arrivée rapide des secours adaptés. Risques Electriques Technique : Que faire face à une électrisation? l électricité ne se voit pas, ne s entend pas, ne se sent pas

10 FICHE TECHNIQUE N COUPER LE COURANT : le corps humain est conducteur d électricité. Il ne faut jamais toucher la victime d une électrisation sans avoir au préalable coupé le courant (interrupteur, compteur), ou à défaut laissé quelqu un à côté en protection. Il est possible d écarter la source d énergie à l aide d un objet non-conducteur dans le cas d un courant domestique. Si l accident est dû à un courant de moyenne ou haute tension, vous devez rester à une distance d au moins 20 mètres de la victime. 2 ALERTER OU FAIRE ALERTER LES SECOURS : Transmettre les informations au C.I.C qui se charge d alerter les services de secours adaptés. La transmission d une information correcte permet l arrivée des secours d urgence adaptés. (voir fiche technique GTPI / 1ers secours en intervention / BILAN - ALERTE) 3 PRODIGUER LES PREMIERS SECOURS : Conformément aux techniques et conduites à tenir prescrites dans le guide national de référence de la formation aux premiers secours (GNRFPS). Risques Incendie et/ou explosif 1) Incendie Le feu est la constitution de trois éléments réunis, carburant, comburant et énergie d activation. La suppression d un de ces éléments éteint le feu. Comburant ( ex : oxygène) FEU Carburant (ex : gas-oil, papier ) Energie d activation ( ex : étincelle, chaleur, flamme) Face à un feu naissant : le policier utilise les moyens mis à sa disposition (couverture, extincteur, etc.) pour l éteindre.

11 FICHE TECHNIQUE N 01 4 Face à un feu plus important, le policier sauveteur : - Evite de mettre sa vie en danger. - Evite la propagation, pour cela il doit empêcher un nouvel apport d oxygène en laissant les fenêtres et les portes fermées. - Pénètre dans une pièce si une victime est présente à l intérieur, elle doit être visible, facile à atteindre, et aucune entrave ne doit l immobiliser ou gêner son déplacement. Le policier sauveteur retient sa respiration pendant toute la durée de la manœuvre qui ne doit pas excéder 30 secondes, se protége avec ses vêtements ou autres, se couvre le visage avec un linge mouillé si possible. En présence d une odeur suspecte (gaz, essence, etc ) la conduite à tenir du policier est celle décrite dans le GNRFPS page 15. 2) Explosif Voir fiche technique G.T.P.I. / Engins Explosifs Improvisés (E.E.I.) Les traumatismes consécutifs au souffle dégagé par les explosifs entraînent souvent des dégâts viscéraux importants et diffus. Le policier confronté à cette situation applique les techniques de premiers secours référencées dans le GNRFPS. NOTA : Onde de choc L onde de choc consécutive à une explosion entraîne des lésions pulmonaires qui peuvent se manifester secondairement. Ainsi, des personnes ayant été présentes dans l environnement proche du lieu d une explosion peuvent dans un premier temps ne pas paraître avoir été blessées. Certaines peuvent éventuellement présenter des signes d agitation ou de difficultés respiratoires plus ou moins prononcées, signes qu il conviendra de ne pas négliger compte tenu du fait qu ils peuvent être annonciateurs d une évolution vers une détresse respiratoire pouvant entraîner la mort. En conséquence, toute personne exposée à l environnement immédiat d une explosion doit faire l objet d un examen médical.

12 FICHE TECHNIQUE N 01 5 Risques Chimiques Voir fiche technique G.T.P.I. / Engins Explosifs Improvisés (E.E.I.) Voir fiche technique G.T.P.I. / Risques N.R.B.C. Techniques Voir fiche technique G.T.P.I. / Premiers secours en intervention / Panneaux danger transport de matières dangereuses (RTMD) Commentaires techniques : La protection des policiers intervenants est adaptée en fonction de la situation dans laquelle ils se trouvent, à savoir : La victime traumatisée est le policier. La victime traumatisée n est pas le policier et accepte les gestes de premiers secours. La victime traumatisée est l auteur d une infraction, qui peut refuser de se soumettre aux injonctions, tenter de prendre la fuite ou présenter un danger pour elle-même ou pour autrui.

13 FICHE TECHNIQUE N 01 6 LA SECURITE PENDANT LE TRAJET ET SUR LES LIEUX DU CONSTAT D UN ACCIDENT DE LA CIRCULATION L accident corporel de la circulation nécessite dans tous les cas l intervention des services de police pour assurer la sécurité sur la voie publique, effectuer l enquête et en l absence éventuelle des services spécialisés, porter secours. Les gardiens de la paix devront effectuer cette mission en équipe sous les ordres du chef de bord qui répartira les activités de sécurité et les activités d enquête entre les fonctionnaires. Les mesures de sécurité revêtent une grande importance car les accidents de policiers survenus à la suite de cette mission sont en nombre important.. I - LA SECURITE PENDANT LE TRAJET Le respect des règles de sécurité commence dès le début de l intervention et notamment sur le trajet. La parfaite localisation de l accident, le choix d un itinéraire adapté sont autant d aides à la rapidité que la conduite en urgence. II - LA SECURITE AVANT LES CONSTATATIONS Le responsable devra mettre en place une signalisation avancée dite de «danger», destinée à assurer la sécurité des personnes intervenantes : - un panneau «tri-flash» portant l inscription «accident» sera installé de part et d autre de l obstacle à environ 150 mètres. Cette distance pourra être augmentée si la vitesse autorisée sur la route est élevée ; par contre, elle sera réduite si la vitesse maximum admise est de 50km/k. De toute façon, la distance ne doit pas être supérieure à 300 mètres, ni inférieure à 100 mètres. - au moins un gardien «protecteur» sera déposé à proximité de l équipe opérationnelle et aura pour mission : - de faire les signaux nécessaires pour obtenir le ralentissement et éventuellement l arrêt des véhicules qui surviennent. Ce fonctionnaire est équipé d une palette de signalisation lumineuse qu il balance à bout de bras dans un plan vertical.

14 FICHE TECHNIQUE N 01 7 III - LA SECURITE PENDANT LES CONSTATATIONS Le véhicule d intervention dont les moyens de signalisation seront allumés (gyrophares : si bleu ou orange) sera garé en protection des obstacles s il intervient le premier sur les lieux. Si des équipes de secours sont déjà sur place, le véhicule devra être stationné en un lieu où il ne risque pas de gêner, ni la circulation, ni le déroulement des opérations. Au cours des constatations, des mesures de sécurité devront être prises à l égard des véhicules accidentés et des personnes intervenantes. En outre, lorsque les policiers arriveront les premiers sur les lieux, ils devront porter secours aux blessés avec toutes les précautions nécessaires en attendant l arrivée des secours d urgence adaptés. 1 SECURITE DES LIEUX - Des dispositifs coniques (cônes de Lubeck) comportant des bandes alternativement rouges et blanches seront placés pour baliser les limites de la chaussée dans les zones d approche de l obstacle. La distance séparant chaque élément sera de cinq mètres environ. - Des bandes plastiques constituées d éléments alternativement blancs et rouges réflectorisés pourront être fixées sur le véhicule accidenté du côté où le courant de circulation est dévié. - Un appareil portatif de signalisation à feux fixes et clignotants (raquette de signalisation) pouvant être tenu à la main ou placé sur mât démontable doit être utilisé au droit de l obstacle de façon que le feu émis puisse être aperçu par les conducteurs de véhicules venant dans l autre sens. - La nuit, les véhicules accidentés et les chargements tombés sur la chaussée doivent être éclairés à l aide de projecteurs orientés de telle façon que tout éblouissement des conducteurs soit évité. Il conviendra également : - De vérifier que les contacts des véhicules soient bien coupés. Au besoin de neutraliser les batteries ; - D éloigner les fumeurs ; - De contenir les curieux ; - De prendre toutes mesures permettant de faciliter la circulation (circulation alternée, etc.) ; - D appeler des renforts si nécessaire.

15 FICHE TECHNIQUE N SECURITE DU PERSONNEL La nuit, les personnels de police devront obligatoirement revêtir le gilet réflectorisant pourvu de dispositifs réfléchissants (cet équipement est fortement conseillé le jour). A défaut, le port du raglan blanc est recommandé en pareil cas, car les effets de couleur claire sont plus visibles que les vêtements de couleur sombre. De même, la nuit, et dans la mesure du possible, les agents devront être porteurs du bâton lumineux au cours de leurs déplacements. Protection de la zone d intervention par la mise en place d un périmètre de sécurité.

16 FICHE TECHNIQUE N 01 9 SIGNALISATION DE DANGER TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES

17 FICHE TECHNIQUE N ARBORESCENCE DE DECISION Protéger Danger pour le policier sauveteur? OUI Danger contrôlable? OUI Supprimer le danger pour le policier sauveteur NON NON Baliser ou isoler la zone Faire alerter les secours d urgence par le CIC Assurer la sécurité des intervenants Si besoin, demander des renforts de police Danger pour la victime? OUI Danger contrôlable? OUI Supprimer le danger pour la victime NON NON Dégagement d urgence possible? OUI Réaliser le dégagement d urgence NON Baliser ou isoler la zone Faire alerter les secours d urgence par le CIC Assurer la sécurité des intervenants Si besoin, demander des renforts de police Danger pour les témoins? OUI Danger contrôlable? OUI Supprimer le danger pour les témoins NON NON Baliser ou isoler la zone Faire alerter les secours d urgence par le CIC Assurer la sécurité des intervenants Si besoin, demander des renforts de police S approcher et parler à la victime

18 FICHE TECHNIQUE N 02 1 Etre capable d adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable de faire un bilan et de transmettre une alerte. Respecter les principes de base du bilan primaire et faire alerter les services de secours d urgence adaptés. LE BILAN L ALERTE DEFINITION Le policier sauveteur en intervention se doit de respecter les différentes phases d action pour transmettre l alerte aux secours adaptés : a. Bilan circonstanciel b. Bilan d urgence vitale c. Bilan complémentaire d. Gestes de secours Bilan circonstanciel Transmission au C.I.C Que s est t-il passé? OUI NON Lieu précis de l accident? OUI NON Existe t-il des risques? Matières dangereuses, (identification) OUI NON Existe t-il des victimes? Combien? OUI NON Véhicule en feu? Victime intoxiquée ou brûlée OUI NON Victime incarcérée? OUI NON

19 FICHE TECHNIQUE N 02 2 Bilan d urgence vitale Transmission au C.I.C Saignement abondant visible? Plaies visibles? OUI NON Obstruction des voies aériennes? OUI NON Victime inconsciente? Respire, ne respire plus? OUI NON Victime consciente? Parle, debout, agitée? OUI NON Bilan complémentaire Transmission au C.I.C Malaise? OUI NON Plaie? OUI NON Brûlure? OUI NON Traumatisme du squelette? OUI NON

20 FICHE TECHNIQUE N 02 3 Gestes de secours Transmission au C.I.C Dégagement d urgence OUI NON Arrêt du saignement OUI NON L.V.A +P.L.S. OUI NON Bouche à bouche R.C.P. OUI NON Autres gestes effectués OUI NON Surveillance OUI NON

21 FICHE TECHNIQUE N 03 1 Etre capable d adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable d effectuer un dégagement d urgence. Analyser le risque et effectuer un dégagement d urgence adapté à la situation. LE DEGAGEMENT D URGENCE Une victime, le sauveteur ou toute autre personne menacés par un danger doivent en être protégés. Si la protection n est pas réalisable, la victime doit être dégagée d urgence vers une zone sécurisée. Il convient de ne pas confondre le dégagement d urgence d une victime, avec le transport de la victime vers un service d urgence par une structure de secours public. Un point de regroupement hors de la zone dangereuse est défini avec le C.I.C pour la prise en compte de la victime par les secours médicalisés. La technique de dégagement d urgence est une manœuvre exceptionnelle qui ne doit être utilisée que pour soustraire une victime face à un danger vital, réel, immédiat et non contrôlable. (cf. GNRFPS) Dégagement d urgence

22 FICHE TECHNIQUE N 04 1 Etre capable d adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable d effectuer une technique de désobstruction des voies aériennes en présence d une victime qui s étouffe. Analyser le risque et effectuer une désobstruction des voies aériennes. LA DESOBSTRUCTION DES VOIES AERIENNES Le mouvement de l air entre l extérieur et les poumons est complètement empêché du fait d une obstruction totale des voies aériennes. Dans l enchaînement des techniques prévues lors d une obstruction complète des voies aériennes, la première action consiste à pencher la victime suffisamment en avant et d effectuer 5 claques vigoureuses avec le plat de la main dans le dos entre les deux omoplates (cf. GNRFPS). Cependant si la victime est porteuse d un gilet pare balle, les claques dans le dos sont effectuées plus vigoureusement compte tenu du port de ce gilet qui pourrait en diminuer l efficacité. Arrêter les claques dans le dos dès que la désobstruction est obtenue. Claques dans le dos sur une victime qui s étouffe

23 FICHE TECHNIQUE N 04 2 En cas d inefficacité des claques dans le dos, le policier sauveteur réalise les compressions abdominales dans le creux de l estomac, au-dessus du nombril. Il tire franchement en exerçant une pression vers l arrière et vers le haut. Les compressions abdominales se feront après avoir dégrafé si nécessaire, les attaches velcro latérales du G.P.B, afin que celui-ci ne s interpose pas entre le poing du sauveteur et l abdomen de la victime. Compressions abdominales sur une victime qui s étouffe Arrêter les compressions abdominales dès que la désobstruction est obtenue, ou dans le cas contraire répéter cette manœuvre complète jusqu à 5 fois.

24 FICHE TECHNIQUE N 04 3 ARBORESCENCE DE DECISION La victime qui s étouffe est porteuse d un GPB Déboucher les voies aériennes La victime respire-t-elle? Oui Garder la position Non 5 claques plus vigoureuses dans le dos Est-ce efficace? Oui Non Dégrafer les attaches velcro latérales si nécessaire 5 Compressions de l abdomen Est-ce efficace? Non Oui Surveillance: Parler à la victime Avis médical Oui La victime réagit-elle? Non Voir FICHE TECHNIQUE L arrêt respiratoire (Arborescence de décision)

25 FICHE TECHNIQUE N 05 1 Etre capable d adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable d arrêter un saignement abondant. Analyser le risque et arrêter un saignement abondant. LE SAIGNEMENT ABONDANT Une perte de sang provient d une plaie ou d un orifice naturel. Quand cette perte de sang est abondante ou prolongée, on parle d hémorragie. Sans intervention immédiate à brève échéance la vie de la victime est menacée. Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l intervention? Cadre juridique Comment vais-je intervenir? Tactique d action I - LE POLICIER VICTIME D UNE HEMORRAGIE PRINCIPE GENERAL Le policier sauveteur réalise une technique pour arrêter l hémorragie conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours. (cf. GNRFPS) JUSTIFICATION La perte abondante ou prolongée de sang conduit à une détresse qui menace immédiatement ou à très court terme la vie d une victime. Une hémorragie doit aussi être recherchée sur un blessé et particulièrement sur un policier dont le port d une tenue spécifique ou de protection notamment est susceptible de masquer l hémorragie.

26 FICHE TECHNIQUE N 05 2 CONDUITE A TENIR. Lors de l intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger. - Arrêter l hémorragie en utilisant une technique adaptée et en se protégeant (gant, sac plastique ) - Rendre compte au Centre d Information et de Commandement. - Surveiller la persistance de l arrêt du saignement dans l attente des secours d urgence adaptés sur place. Avant son transport par les secours d urgence adaptés, les mesures conservatoires nécessaires sont prises sur place (prise en compte de l arme de service, de la carte de réquisition et du matériel administratif). L application des mesures conservatoires telles que le retrait de l arme et l équipement du policier blessé est conforme aux dispositions du Règlement Général d Emploi de la Police Nationale (Chapitre IV intitulé matériels et armement art 114-3). II - LA VICTIME DE L HEMORRAGIE N EST PAS POLICIER ET SE SOUMET AUX GESTES DE PREMIERS SECOURS. PRINCIPE GENERAL Après avoir sécurisé les lieux de l intervention et s être assuré que la victime ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou pour autrui, le policier sauveteur effectue une technique pour arrêter l hémorragie conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours. Son co-équipier assure la protection de l intervention et de l environnement. JUSTIFICATION Afin de ne pas s exposer directement, et ne connaissant pas les intentions réelles de la victime, le policier sauveteur doit toujours s assurer de l absence de danger immédiat pour lui-même ou pour autrui avant de réaliser le geste de premiers secours. CONDUITE A TENIR Lors de l intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger - Arrêter l hémorragie en utilisant une technique adaptée et en se protégeant contre les dangers d exposition du sang (gant, sac plastique ) - Rendre compte au Centre d Information et de Commandement. - Surveiller la persistance de l arrêt du saignement dans l attente de secours d urgence adaptés sur place.

27 FICHE TECHNIQUE N 05 3 Le policier sauveteur se protége avant d intervenir. Compression locale effectuée avec une protection (gants). Le policier sauveteur appuie directement sur l endroit qui saigne avec les doigts ou la paume de la main. Cette technique facile et rapide suffit dans la plupart des cas pour arrêter le saignement en comprimant les vaisseaux qui saignent Compression locale effectuée avec une protection (sac plastique). Si le policier qui effectue la compression doit se libérer, il remplace la compression manuelle par un tampon de tissu ou de papier (mouchoir plié par exemple) maintenu en place par un lien large. Tampon de tissus

28 FICHE TECHNIQUE N 05 4 Lorsque la compression directe de l endroit qui saigne est impossible ou inefficace, ou que le sauveteur présente une plaie des mains et ne possède pas de moyen de protection, le policier sauveteur réalise alors une compression à distance sur l un des trois points de compression suivants en fonction du siège de l hémorragie : - au pli de l aine, pour les saignements du membre inférieur - sur la face interne du bras pour les saignements du membre supérieur - à la base du cou pour une plaie du cou qui saigne Point de compression sur la face interne du bras (corps étranger). Point de compression à la base du cou (section de la carotide). Point de compression au pli de l aine (corps étranger). Le sauveteur ne possède aucun moyen de protection. Point de compression au pli de l aine (sans corps étranger).

29 FICHE TECHNIQUE N 05 5 III LA VICTIME DE L HEMORRAGIE EST L AUTEUR D UNE INFRACTION, QUI PEUT REFUSER DE SE SOUMETTRE AUX INJONCTIONS, TENTER DE PRENDRE LA FUITE OU PRESENTER UN DANGER POUR ELLE-MEME OU POUR AUTRUI. PRINCIPE GENERAL Sécuriser les lieux et s assurer que l auteur victime ne porte aucun objet dangereux pour lui-même ou pour autrui, constitue le préalable indispensable pour effectuer les gestes de premiers secours. Si la victime a une arme accessible, soustraire immédiatement l arme, sauf si celle-ci (couteau ) est incluse dans la plaie. Le policier sauveteur effectue une technique pour arrêter l hémorragie conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours. JUSTIFICATION DE L ACTION En application des dispositions de l article 803 du C.P.P, le policier est en mesure de soumettre au port des menottes l individu blessé, et dans un premier temps à une palpation lombaire ou dorsale compte tenu de l urgence. L individu est placé dans la position qui permet de réaliser le geste de premiers secours. Le saignement arrêté l individu doit faire l objet d une palpation de sécurité technique T.D.I. / La palpation de sécurité ). (voir fiche Dans cette hypothèse où l agitation de l individu rend impossible la réalisation efficace d une compression directe à l aide de la main ou un point de compression à distance, le policier sauveteur arrête l hémorragie en utilisant immédiatement un pansement compressif ou à défaut la technique de pose du garrot. En fonction de la constatation effective d une aggravation de l état de la victime (arrêt respiratoire), les menottes peuvent être aussitôt enlevées afin de pouvoir procéder sans délai aux gestes de premiers secours adaptés.

30 FICHE TECHNIQUE N 05 6 CONDUITE A TENIR. Lors de l intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger. - Arrêter l hémorragie en utilisant un pansement compressif ou à défaut 1 garrot et en se protégeant si possible (gants, sac plastique ) - Allonger la victime en position strictement horizontale (sur le dos ou sur le coté) - Rendre compte au Centre d information et de Commandement. - Surveiller l arrêt du saignement en attendant l arrivée des secours d urgence adaptés. Contrôle de la jambe de la victime : Genou et pointe de pied du policier au contact du sol de part et d autre de la jambe de la victime. Pose du garrot sur une hémorragie importante lors de l interpellation d un individu auteur d une infraction qui refuse de se soumettre aux injonctions.

31 FICHE TECHNIQUE N 05 7 HEMORRAGIE CONSECUTIVE A UNE BLESSURE PAR BALLE La conduite à tenir est identique à celle préconisée dans les trois hypothèses développées ci-dessus. (voir fiche technique GTPI / 1ers secours en intervention / plaies annexe «plaies par armes à feu») HEMORRAGIE CONSECUTIVE A UNE BLESSURE PAR ARME BLANCHE Dans le cas où l arme blanche (corps étranger) est encore présente dans la plaie le policier fera tout son possible pour éviter de mobiliser le corps étranger. Commentaires techniques : Le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible à la victime. Son co-équipier assure la protection de l intervention et de l environnement. L hémorragie est le plus souvent évidente ; elle doit toutefois aussi être recherchée sur un blessé car elle peut être temporairement masquée par la position de la victime ou un vêtement particulier (manteau, blouson ). Lorsque le saignement siège à une extrémité de membre, élever cette extrémité au dessus du niveau du cœur contribue à mieux arrêter le saignement. Des maladies peuvent être transmises par le sang en cas de plaies même minime des mains du sauveteur. Dans ce cas, il convient : - de se protéger par le port de gants ou en interposant un sac plastique, - d utiliser une technique d arrêt du saignement qui n expose pas au contact direct du sang (compression à distance, garrot), - d éviter de porter les mains à sa bouche, au nez, aux yeux ou de manger avant de s être lavé les mains, En cas de contamination accidentelle par du sang ou autre liquide biologique, le policier applique la conduite à tenir décrite dans la fiche technique Risques Accident Exposition au Sang. En cas d inquiétude, à la suite d un contact de sang avec la victime, le policier sauveteur peut se référer utilement au protocole ci-après défini

32 FICHE TECHNIQUE N 05 8 MINISTERE DE L INTERIEUR, DE LA SECURITE INTERIEURE ET DES LIBERTES LOCALES ACCIDENT D EXPOSITION AU SANG : CONDUITE A TENIR 1. RECONNAITRE LES SITUATIONS A RISQUE Contact avec du sang. Projection de sang sur une plaie ou une muqueuse. Piqûre, coupure, morsure, griffure. 2. PREMIERS GESTES A EFFECTUER PEAU LAVER immédiatement et soigneusement la peau à l eau courante et au savon. DESINFECTER pendant au moins 5 minutes avec Bétadine, Dakin stabilisé ou alcool à 70, éventuellement Javel à 9 % diluée à 1/10 ème. YEUX ET MUQUEUSES RINCER immédiatement et abondamment à l eau courante pendant 10 minutes. 3. SE RENDRE A L HOPITAL, DANS LES 2 HEURES SUIVANT L ACCIDENT Pour faire évaluer le risque V I H Hépatites B et C LE JOUR. LA NUIT ET LES JOURS FERIES. INDIQUER LES REFERENCES DE L ETABLISSEMENT LOCAL 4. TRAITER Le médecin référent hospitalier apprécie les circonstances de l accident. Il vous propose si besoin, un traitement préventif contre le SIDA qui doit être instauré dans les 4 premières heures. Il traite le risque HEPATITE en fonction de votre statut vaccinal. 5. DECLARER L ACCIDENT DANS LES 48 HEURES Informer les médecins de prévention et de contrôle du ministère. Un suivi sérologique est obligatoire avant le 8ème jour suivant l accident, au 3ème et au 6ème mois. CENTRE D APPEL D URGENCE : 15 SIDA INFO SERVICE Numéro vert anonyme et gratuit 24 h/24 Service médical de prévention SDAS Action Sociale :mi http : //actionsociale.mi

33 FICHE TECHNIQUE N 05 9 ARBORESCENCE DE DECISION La victime saigne abondamment. (l hémorragie) Arrêter le saignement Compression directe locale Oui Allonger la victime dés que possible La compression locale est-elle possible? Non Oui Est-elle efficace? Non Le policier sauveteur doit-il se libérer? Oui Oui Le point de compression est-il possible? Non Non Poser un tampon relais Point de compression Oui Est-il efficace? Non Poser un garrot FAIRE ALERTER ou ALERTER les secours d urgence. Surveiller l arrêt du saignement.

34 FICHE TECHNIQUE N 06 1 Etre capable d adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable de reconnaître une inconscience et d assurer la liberté des voies aériennes pour permettre à la victime de respirer. Analyser le risque et mettre la victime sur le côté L INCONSCIENCE La victime ne répond pas aux questions, reste immobile et respire. Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l intervention? Cadre juridique Comment vais-je intervenir? Tactique d action I - LA VICTIME INCONSCIENTE QUI RESPIRE EST LE POLICIER. PRINCIPE GENERAL Devant une personne inconsciente qui respire, le policier sauveteur met tout en œuvre pour éviter une obstruction des voies aériennes, libérer les mouvements respiratoires et installer la victime sur le côté. (cf. GNRFPS) JUSTIFICATION Le port d une tenue de protection (GPB, Gilet pare coups lourd ) entraîne chez une victime inconsciente une limitation de la respiration. Cette limitation peut aggraver l état de la victime. Il est donc nécessaire, de dégrafer ou retirer cette protection qui recouvre le ventre et le thorax de la victime. Le retrait du casque si besoin, obéit aux règles décrites dans la fiche technique «GTPI / 1ers secours en intervention / Le retrait de casque».

35 FICHE TECHNIQUE N 06 2 CONDUITE A TENIR Lors de l intervention, les policiers doivent : - Supprimer le danger - Rechercher l inconscience - Libérer les voies aériennes conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours, et retirer la face ventrale du gilet pare balles pour faciliter et contrôler la respiration - Faire rendre compte au Centre d Information et de Commandement - Mettre la victime inconsciente qui respire en position latérale de sécurité conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours. - Surveiller la respiration du policier blessé et continuer à lui parler jusqu à l arrivée des secours d urgence adaptés. - Récupérer l arme de service (chargeurs, cartouches), le bâton de défense et les menottes ainsi que la carte de réquisition (mesures conservatoires). NOTA : Si le policier sauveteur se retrouve seul à gérer la situation, il met la victime en position latérale de sécurité avant de rendre compte au centre d information et de commandement. Retrait du gilet pare balles Surveillance de la respiration Le policier sauveteur assure ensuite la surveillance de la victime. Pour cela il reste au contact direct de celle-ci avec une vigilance particulière sur l arme et l équipement du policier victime. Il récupère aussitôt ces équipements lorsque les secours d urgence prennent en charge la victime.

36 FICHE TECHNIQUE N 06 3 II - LA VICTIME INCONSCIENTE (REELLE OU SIMULEE) QUI RESPIRE N EST PAS LE POLICIER. PRINCIPE GENERAL En fonction du contexte de l intervention, une protection spécifique doit être réalisée quel que soit l état de la victime. Même si l on est amené à restreindre les mouvements d une victime, son examen et les gestes de secours doivent être réalisés. JUSTIFICATION Compte tenu du risque de ne pas pouvoir identifier une simulation d inconscience, une protection particulière consiste au cours de l examen de la victime destiné à rechercher une lésion éventuelle, de s assurer dans le même temps qu elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui. CONDUITE A TENIR 1. La victime est sur le dos : Lors de l intervention les policiers doivent : - Dégager prudemment la (les) main(s) non visible(s) en la (les) faisant glisser sur le sol - S assurer que la victime n a pas en main d arme dissimulée. - Rechercher une lésion éventuelle, et s assurer dans le même temps qu elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui. - Rechercher l inconscience - Libérer les voies aériennes pour faciliter et contrôler la respiration - Placer la victime inconsciente qui respire en position latérale de sécurité conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours - Rendre compte au Centre d Information et de Commandement. - Surveiller la respiration de la victime et l évolution de son état d inconscience jusqu à l arrivée des secours d urgence adaptés. Dégagement de la main non visible Victime inconsciente qui respire en position latérale de sécurité

37 FICHE TECHNIQUE N La victime est sur le ventre : Lors de l intervention les policiers doivent : - Dégager prudemment la (les) main(s) non visible(s) en la (les) faisant glisser sur le sol - S assurer que la victime n a pas en main d arme dissimulée.. Rechercher une lésion éventuelle et s assurer dans le même temps qu elle ne porte aucun objet Contrôle de l épaule et de la main non visible - Rechercher l inconscience - Ouvrir la bouche et libérer les voies aériennes pour faciliter et contrôler la respiration - Rendre compte au Centre d Information et de Commandement. - Surveiller la respiration de la victime et l évolution de son état d inconscience jusqu à l arrivée des secours d urgence adaptés. Dégagement de la main non visible Dans cette situation, si la liberté des voies aériennes est assurée et que la victime respire, le policier sauveteur laisse la victime sur le ventre. En cas de difficulté pour assurer la liberté des voies aériennes et contrôler la respiration, la victime est mise sur le côté.

38 FICHE TECHNIQUE N 06 5 III -LA VICTIME INCONSCIENTE (REELLE OU SIMULEE) QUI RESPIRE EST L AUTEUR D UNE INFRACTION (SITUATION AVEC MENOTTAGE). PRINCIPE GENERAL Le principe de l action de secours qui consiste à assurer la liberté des voies aériennes pour permettre à la victime de respirer, n empêche pas le menottage au préalable de la victime inconsciente (réelle ou simulée). JUSTIFICATION La sécurité des personnes présentes sur les lieux passe au rang de priorité. En fonction de la nature de l intervention, des risques encourus et conformément à l article 803 du CPP, les policiers sont en mesure de soumettre l individu victime au port des menottes, suivi de la palpation de la région lombaire (menottage dans le dos sur les victimes trouvées sur le ventre) ou de la palpation de la région ventrale (menottage devant sur les victimes trouvées sur le dos). Une protection particulière consiste à effectuer une palpation pour rechercher des lésions éventuelles sur la victime, cette palpation présente pour le policier sauveteur l intérêt de s assurer dans le même temps que la victime ne porte aucun objet dangereux pour ellemême ou autrui. En fonction de la constatation effective d une aggravation de l état de la victime (arrêt respiratoire), les menottes peuvent être aussitôt enlevées afin de pouvoir procéder sans délai aux gestes de premiers secours adaptés. CONDUITE A TENIR 1. La victime est sur le dos : Lors de l intervention les policiers doivent : - Dégager prudemment la (les) main(s) non visible(s) en la (les) faisant glisser sur le sol et procéder au menottage à l avant (suivi d une palpation de la région ventrale) - Rechercher une lésion éventuelle, et s assurer dans le même temps qu elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui. - Rechercher l inconscience - Libérer les voies aériennes pour faciliter et contrôler la respiration - Placer la victime inconsciente qui respire sur le côté, les mains de la victime sont éloignées du corps et doivent rester visibles - Compléter la palpation des parties qui n étaient pas accessibles - Rendre compte au Centre d Information et de Commandement. - Surveiller la respiration de la victime et l évolution de son état d inconscience jusqu à l arrivée des secours d urgence adaptés.

39 FICHE TECHNIQUE N 06 6 Dégagement de la main non visible Pendant toute la période précédant le menottage et jusqu à la fin de sa réalisation, un contrôle des deux mains de la victime doit être maintenu. Menottage Dès que le menottage est terminé effectuer immédiatement une palpation de la région ventrale ainsi que de toutes les zones accessibles. Palpation ventrale

40 FICHE TECHNIQUE N 06 7 Pour placer la victime sur le côté : - Retirer les lunettes si elle en porte. - S assurer que les membres inférieurs sont rapprochés. - Se placer à genou ou en trépied - Effectuer le retournement d un bloc sans torsion, en exerçant une poussée avec une main derrière l épaule et l autre main au niveau du bassin. - La main placée sur l épaule vient ensuite prendre le relais de celle positionnée sur le bassin. - Avec la main ainsi libérée, ajuster la jambe située audessus de telle sorte que la jambe et le genou soient à angle droit. - Placer les deux mains menottées en appui sur le sol devant le visage de la victime. - Ouvrir la bouche avec le pouce et l index d une main sans mobiliser la tête, afin de permettre l écoulement des liquides vers l extérieur. - Compléter la palpation. - Couvrir la victime en maintenant les mains toujours visibles. Mise sur le côté 2. La victime est sur le ventre : Lors de l intervention les policiers doivent : Ouverture de la bouche - Dégager prudemment la (les) main(s) non visible(s) en la (les) faisant glisser sur le sol et procéder au menottage dans le dos (suivi d une palpation de la région lombaire) - Rechercher une lésion éventuelle, et s assurer dans le même temps qu elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui - Rechercher l inconscience - Ouvrir la bouche et libérer les voies aériennes pour faciliter et contrôler la respiration - Rendre compte au Centre d Information et de Commandement - Surveiller la respiration de la victime et l évolution de son état d inconscience jusqu à l arrivée des secours d urgence adaptés.

41 FICHE TECHNIQUE N 06 8 Dans cette situation, si la liberté des voies aériennes est assurée et que la victime respire, le policier sauveteur laisse la victime sur le ventre. En cas de difficulté pour assurer la liberté des voies aériennes et contrôler la respiration, la victime est mise sur le côté. Pendant toute la période précédant le menottage et jusqu à la fin de sa réalisation un contrôle des deux mains de la victime doit être maintenu. Contrôle des 2 mains de la victime Dès que le menottage est terminé effectuer immédiatement une palpation de la région lombaire ainsi que de toutes les parties accessibles. Menottage

42 FICHE TECHNIQUE N 06 9 Mise sur le coté : - Placer la victime sur le coté. Pour cela, le sauveteur se positionne du côté opposé à la face de la victime, - Saisir une main sur l épaule et une main sur la hanche. - Retourner la victime en la tirant vers soi, - Dés qu elle est sur le côté, la main qui tient l épaule vient relayer celle qui tient la hanche, Mise sur le côté de la victime - Ouvrir la bouche avec le pouce et l index d une main sans mobiliser la tête, afin de permettre l écoulement des liquides vers l extérieur - Compléter la palpation des parties non accessibles avant la mise sur le côté de la victime - Couvrir la victime en maintenant les mains toujours visibles Ouverture de la bouche Commentaires techniques : Lors de la palpation et du menottage, le policier s efforce de bouger le moins possible la victime. Même menottées les mains de la victime doivent toujours être visibles Le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible à la victime. Son co-équipier assure la protection de l intervention et de l environnement.

43 FICHE TECHNIQUE N ARBORESCENCE DE DECISION La victime est inconsciente. Libérer ses voies aériennes pour lui permettre de respirer Appeler «à l aide» Si le policier sauveteur est isolé Libérer les voies aériennes (LVA) La victime respire-t-elle? Oui Mise sur le côté (PLS) Non (Faire) alerter La victime respire-t-elle? Toutes les minutes Voir FICHE TECHNIQUE L arrêt respiratoire. Non

44 FICHE TECHNIQUE N 07 1 Etre capable d adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable de reconnaître l inconscience, de libérer les voies aériennes, d apprécier sa respiration et en son absence de mettre en œuvre une réanimation cardio-pulmonaire. Analyser le risque et effectuer une réanimation cardio-pulmonaire. L ARRET RESPIRATOIRE La victime est inconsciente et ne présente plus de mouvements respiratoires. Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l intervention? Cadre juridique Comment vais-je intervenir? Tactique d action I - LA VICTIME INCONSCIENTE QUI NE RESPIRE PAS EST POLICIER. PRINCIPE GENERAL Le policier sauveteur réalise les techniques de libération des voies aériennes et de réanimation cardio-pulmonaire (RCP) de la victime, conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours. (cf. GNRFPS) JUSTIFICATION Devant une victime inconsciente en arrêt respiratoire, un sauveteur doit, après avoir libéré les voies aériennes de la victime, effectuer une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) pour lui assurer l apport d air aux poumons et d oxygène aux tissus, et permettre ainsi sa survie en attendant l arrivée des secours d urgence.

45 FICHE TECHNIQUE N 07 2 CONDUITE A TENIR Lors de l intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger - Apprécier l état de conscience - Libérer les voies aériennes et ôter la face ventrale du gilet pare balles (voir fiche technique reconnaître l inconscience) pour faciliter et contrôler la respiration - Constater l absence de respiration - Rendre compte au Centre d Information et de Commandement - Mettre en œuvre une réanimation cardio-pulmonaire en l absence de signes de circulation - Récupérer l arme de service (chargeurs, cartouches), le bâton de défense et les menottes ainsi que la carte de réquisition (mesures conservatoires). - Faire transporter le policier blessé par les services de secours d urgence adaptés NOTA : Si le policier sauveteur se retrouve seul à gérer la situation, il rend compte immédiatement au centre d information et de commandement avant de mettre en œuvre une réanimation cardio-pulmonaire en l absence de signes de circulation (hors cas de la victime noyée ou intoxiquée, voir alors arborescence de décision N 2 avec policier isolé). Retrait du gilet pare balles Insufflations Compressions thoraciques