Animation pédagogique : Mathématiques au cycle 1

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1 1 Animation pédagogique : Mathématiques au cycle 1 Ce travail s appuiera essentiellement sur 4 documents : - CD Rom Hatier - Découvrir le monde avec les mathématiques de D. Valentin (Hatier) - Apprentissages mathématiques : jeux en maternelle de F. Martin (CRDP Aquitaine) - Faire de mathématiques à l école maternelle d A. Pierrard (CRDP Grenoble) Il ne traitera que des champs suivants : - apprentissages numériques - formes et grandeurs - logique puisque les domaines temps et espaces ont déjà été explorés l an dernier. Que disent les programmes? (transparent) L animation s appuiera essentiellement sur ce qui apparaît en gras

2 2 VERS LES MATHEMATIQUES : QUEL TRAVAIL EN MATERNELLE? Document d accompagnement des programmes Le programme pour l école maternelle ne comporte pas de partie Mathématiques Pour autant, les enfants n attendent pas le cycle 2 pour utiliser un mode de pensée mathématique et commencer à élaborer leurs premières connaissances dans ce domaine. Il est possible de repérer, dans la rubrique «Découverte du monde», des propositions d'activités et des compétences qui trouveront un prolongement dans les apprentissages mathématiques ultérieurs. 1- ORGANISATION PEDAGOGIQUE 1.1 Offrir aux élèves un environnement riche, ouvert sur l action et le questionnement Les activités proposées sont organisées en ateliers, sous forme «d espaces» aménagés ou sous forme collective Elles doivent s appuyer sur un matériel riche et varié. Un équilibre doit être trouvé entre les occasions où l activité est spontanée et celles dans lesquelles elle est provoquée par un questionnement de l enseignant. Les activités gratuites, non motivantes, sans rapport avec ce que vivent les enfants sont évitées. En particulier, la place des activités papier-crayon doit être limitée. Sans intérêt pour les enfants de Petite Section, elle est réduite en Moyenne Section et doit rester modeste en Grande Section. Ces activités papier-crayon ne se justifient que si elles sont en lien avec un vécu (action effective, jeu ) qu elles accompagnent ou qu elles prolongent pour en garder une trace figurative ou symbolique. 1.2 Aider les élèves à s approprier une tâche Le seul énoncé d une consigne permet rarement aux enfants de s approprier correctement la tâche proposée. Le recours au mime ou à un médiateur (marionnette), l utilisation d exemples et de contre-exemples, l exposition (momentanée ou non) de l objet attendu ou la reformulation par des enfants constituent autant de moyens de favoriser l appropriation des éléments du contexte, de ses contraintes et du problème à résoudre.

3 3 1.3 Proposer des problèmes pour développer l activité opératoire de l enfant Dans certaines circonstances, le questionnement spontané ou provoqué, à partir de situations familières, ludiques ou aménagées spécialement par l enseignant, place les enfants en situation de résolution de problème. La réponse n est alors pas disponible d emblée. Son élaboration nécessite dans un premier temps des actions de la part de l enfant puis progressivement une anticipation sur l action à réaliser, le recours à des essais et ajustements Stimulé par le plaisir du jeu, de l action, de l exploration, l enfant se familiarise progressivement avec les contraintes imposées par l adulte dans certaines situations (règles d un jeu, équité d un partage ). Guidé par la réussite ou par l échec de son projet (ou de celui qu on lui a fait partager), stimulé par l enseignant qui veille à ce que le découragement ne s installe pas, l enfant développe des stratégies intelligentes par tâtonnement et régulation. Progressivement, il devient capable, d une part d anticiper certaines décisions et d autre part d expliquer, avec des mots, son intention ou encore les raisons d un échec ou d une réussite. 1.4 Inciter les élèves à échanger et à collaborer entre eux Entraide, partage des découvertes, constat et acceptation de l échec ou de la réussite, échange sur leurs raisons possibles et sur la proposition d une autre façon de procéder 1.5 Aider à la structuration des acquisitions notamment par l expression et la communication Les connaissances se forgent tant par l activité et son observation, que par la verbalisation de l action, son examen critique, sa mise en relation avec d autres expériences vécues à l école ou dans la famille. Le langage et différentes sortes de représentations (maquettes, dessins, schémas, symboles) contribuent à structurer les connaissances, à les fixer en mémoire et à prendre conscience de certaines questions ou de certaines régularités. 1.6 Evaluer les acquis Déjà, à l école maternelle, tous les enfants ne progressent pas de la même manière. La prise d information sur le comportement des enfants face aux tâches proposées et sur les compétences qu ils manifestent dans leur réalisation est donc primordiale pour adapter au mieux les situations proposées. Pour cela, les activités papier-crayon constituent rarement un moyen pertinent. L observation offre des occasions suffisantes pour cette prise d information, à condition d avoir clairement défini ce que l on souhaite évaluer.

4 4 1.7 Penser les apprentissages sur le long terme L enseignant d école maternelle doit avoir conscience de l importance et de la portée des acquis qui se structurent peu à peu. Celui de cycle 2 doit, lui, avoir le souci de repérer et de prendre en compte tout ce qui a été construit par l enfant dans ces premières années, en en identifiant les points forts et ceux qui restent à consolider ou à compléter. 2- DEVELOPPEMENT DE LA PENSEE LOGIQUE Aucune rubrique spécifique ne lui est réservée dans les programmes. 2 raisons à cela : La plupart des activités permettant le développement de la pensée logique concernent tous les domaines de l'école maternelle Ces compétences, dites transversales, se développent à partir des activités dans lesquelles elles sont sollicitées et des connaissances que les élèves construisent. Un paragraphe précise néanmoins quelle contribution au développement de la pensée logique peut être apportée par les activités orientées vers une première approche des connaissances mathématiques. Les activités de comparaison, de classement, de sériation, de désignation, d organisation, doivent être finalisées par une question ou répondre à un besoin qui font sens et suscitent l intérêt de l enfant. L enfant entre progressivement dans l univers de l anticipation et de la déduction ; la pensée inductive doit également être favorisée. 3- DOMAINES D ACTIVITES 3.1 Repérage dans l espace 3.2 Découverte des formes et des grandeurs 3.3 Approche des quantités et des nombres 3.4 Le temps qui passe

5 5 Les enfants doivent donc être régulièrement placés dans des situations où ils seront amenés à résoudre des problèmes, on se servira du levier important que constitue le jeu pour les motiver. Les ouvrages cités au début seront des sources d inspiration intéressantes pour organiser les apprentissages. Cependant, très souvent, les activités présentées dans ces ouvrages sont des problèmes à mettre en place en atelier dirigé. Toute la question est donc de savoir ce qu on fait des autres élèves tant qu on travaille avec un groupe. Si on choisit d organiser son emploi du temps par «domaines d activités» il semble possible d organiser un certain nombre d ateliers en faisant en sorte que la procédure des élèves soit «autovalidante», cela permet alors que les élèves de ces ateliers fonctionnent en autonomie. Un certain nombre d apprentissages peuvent également être menés au cours de jeux de type jeux de société. On peut imaginer qu un groupe menant une activité de ce type soit confié à l ATSEM, ce qui permet alors à l enseignant de gérer le groupe qui est sur une activité de découverte. La présentation des activités s organisera donc en 3 temps : - 1) Activités autovalidantes - 2) Jeux de sociétés - 3) «Problèmes» en maternelle I Activités autovalidantes : a) Rythmes 1) Appliquer une suite donnée et commencée avec l enfant : l enseignant énonce la règle en la faisant : «tu mets une perle blanche et une perle rouge, une blanche, une rouge, tu continues 2) Appliquer une suite donnée : l enseignant énonce la règle mais ne fait pas l action. 3) Reconnaître une suite et la continuer : «Tu continues le collier en appliquant la même règle» 4) Reconnaître une suite, la faire, l expliciter. 5) Construire une suite répondant à 1 critère : «Tu vas faire un collier en utilisant les 3 couleurs, il faudra que le motif se répète» De nombreuses variantes sont possibles à l intérieur de cet essai de progression, l idée générale est de respecter l ordre [respecter, découvrir, inventer] b) Alignements d objets Ici il ne s agit plus de rythmes mais des premiers jeux d ordre. Le matériel nécessaire sera des cubes emboîtables de différentes couleurs.

6 6 L élève doit emboîter une suite de cubes de différentes couleurs conformément à une baguette de cubes qui sert de modèle. On travaille ici - La reconnaissance de propriétés - La mise en œuvre de la correspondance terme à terme - Les rangements 1) On peut mener cette activité avec la réserve de cube présente sur la table : Chaque enfant dispose d une baguette de 5 à 10 cubes emboîtés tous de couleur différentes qui sert de modèle (les modèles sont distincts entre eux) L enfant voit, à la fois le modèle et ce qu il construit. 2) Reproduction d un modèle éloigné : un modèle par enfant, ils doivent se déplacer pour aller voir. Il ne s agit plus seulement de correspondance terme à terme mais d un travail sur l ordre car l enfant doit se dire «d abord, avant,après» (ce vocabulaire n intervient pas explicitement mais il peut arriver dans une discussion en cas d erreur : ici la communication orale est fondamentale. 3) Variante faisant intervenir les premiers nombres : baguette avec 3 cubes rouges, 2 cubes bleus, 4 cubes jaunes (par exemple). Le modèle est éloigné, l enfant peut faire plusieurs voyages, mais il peut aussi compter ou «voir dans sa tête» Les activités d alignement d objets peuvent se faire aussi avec des carrés de papier de couleurs différentes à coller sur une bande quadrillée (bandes modèles de 6 à 9 cases, modèle proche ou éloigné + variante nombre) c) Les trains Même procédé que précédemment mais le modèle est constitué de petites images toutes différentes. Une autre évolution possible (SM voire SG) est de donner un modèle de train, un train vierge (bande de papier avec cases vierges identiques) par enfant, mais aussi une bande étiquettes images à découper obligatoirement une à une et dans l ordre. Cette contrainte obligera les enfants à compter les cases pour placer leurs images, l utilisation du nombre revêtira ici un aspect ordinal. Variante de ces situations d alignement d objets : - Voir D. Valentin : abaques avec cartes modèles : passage d un modèle horizontal à quelque chose de vertical - Voir aussi le système des rails (vendus chez Ludic par exemple) où les enfants doivent en plus réfléchir à l ordre dans lequel ils vont effectuer les déplacements. - Sur CD Rom Hatier : Respectez la file 1 et 2

7 7 d) Activités sur formes et grandeurs - Sur CD Rom Hatier : sapins trapèze, il s agit pour les élèves de reconstituer un sapin, sur la base de «morceaux» qui sont de forme trapézoïdale. - Toutes les activités d accompagnement autour des grandeurs proposées par D. Valentin : - Jeux d encastrements avec différente tailles, linéaires ou superposés ainsi que tous les encastrements avec le même personnage dans plusieurs tailles. - Collages : coller l une sur l autre des formes identiques de tailles différentes : carrés, ronds, triangles ou autre forme non géométrique de façon à ce que chaque objet soit [au moins en partie] visible donc du plus grand au plus petit (mais on ne le dira pas aux enfants) - Idem avec blocs logiques. - Collage de feuilles d arbres, de poissons, de fleurs de tailles différentes sur un support du type : On peut préciser aux élèves que tous les objets doivent toucher le haut et le bas de la feuille. - Activités sur formes : Dans l ouvrage de F. Martin de nombreuses activités autovalidantes sont proposées avec comme support de départ le tangram : une progression peut être organisée sur les classes de l école maternelle.

8 8 Un autre travail est proposé à partir de cubes dont les associations et les représentations dans l espace sont exploitables. Ce matériel peut donner lieu à de nombreuses activités très intéressantes. II Jeux de société Les exemples exploités et photocopiés dans le dossier seront les suivants : - Avec des jeux de cartes o Découverte des jeux de cartes (D. Valentin) o Le jeu des cartes manquantes (F. Martin) o Patiences et réussites (D. Valentin) - Jeux avec objets géométriques (cartes à points) F. Martin - Jeux sur piste o Jeux sur piste avec dés (F. Martin) o La besette (F. Martin) o Jeux de déplacements section de petits (Pierrard) - Jeux pour apprendre les jeux de société o Bouquets variés (D. Valentin) o Piste au trésor o Cartes à points III «Problèmes» en maternelle Les exemples exploités et photocopiés dans les dossiers seront les suivants : o Les bonnets de doigts o La marchande o Des boites bien rangées o A chaque boite son couvercle o Une énorme collection o Jeu du portrait o Les boites d œufs o Le goûter des poupées (D. Valentin) Il n est pas possible de photocopier tous les dossiers pour l ensemble des écoles. Cependant les ouvrages desquels les documents étaient extraits sont disponibles en prêt à l inspection.