Communiquer à l Ecole. Corinne ROUX-LAFAY Professeure de philosophie ESPE - Université LYON 1.

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1 Communiquer à l Ecole. Corinne ROUX-LAFAY Professeure de philosophie ESPE - Université LYON 1.

2 DÉFINITION GÉNÉRALE. La communication est l ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s effectue l opération de mise en relation d au moins deux interlocuteurs, en vue de transmettre intentionnellement des informations à l autre : savoirs, valeurs, opinions mais aussi sentiments et émotions (étymologiquement, «communicare» c est «mettre en commun») CORINNE ROUX_LAFAY 2

3 L ENTONNOIR DE LA COMMUNICATION. Tout ce que l on voudrait dire Tout ce que l on sait dire Tout ce que l on ose dire Tout ce qu il entend Tout ce qu il comprend, admet Tout ce qu il retient Corinne ROUX_LAFAY 3

4 ON NE PEUT PAS NE PAS COMMUNIQUER On ne peut pas ne pas communiquer (WATZLAWICK) Le codage ne passe pas seulement par les mots Communication vocale : 30 à 38% (timbre, modulations ; intensité ; hauteur) Communication non verbale : 55% (silences ;implication corporelle ; présence; «look» marqueur du statut ; regard ; gestuelle ; posture ). Corinne ROUX_LAFAY 4

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13 AXE TECHNIQUE DE L entretien : lecture PSYCHO- CORPORELLE Jeu du regard Rythme de la parole et articulation Posture physiquement stable Présence du corps, de la voix et ancrage (respiration) Gestuelle affirmée et gestuelle d appui lorsque l on parle Eviter la dissonance entre ce que l on dit et la manière dont on le dit, entre l implicite et l explicite (reconnaître les 4 émotions en jeu ; synchroniser la parole et l être). CORINNE ROUX-LAFAY 13

14 AXE TECHNIQUE DE LA CONDUITE DE REUNION : convaincre et non manipuler Convaincre sans manipuler : l interlocuteur a un statut de sujet et non d objet Une bonne communication fait contrat : objectifs explicites et déclarés. Rationalité en jeu et non affects. Reformuler pour faire contrat, calmer le jeu. Persuasion = art du questionnement Privilégier l écoute active et empathique (se décentrer) Favoriser l interaction et la collaboration CORINNE ROUX-LAFAY 14

15 La communication est Relationnelle. La communication est aussi conditionnée par des éléments de personnalité (attitude; sentiments); Elle est encore conditionnée par des éléments psychosociologiques (règles de communication; statut social et rôle de l émetteur et du récepteur; éléments de contexte; fonction de la communication). Le problème d un code commun, sur le plan lexical Le problème d un cadre de références commun : normes et valeurs; culture; éducation; histoire et sensibilité Corinne roux-lafay 15

16 Les différents types de conflits. Conflits de communication ; Conflits d intérêts ; Conflits structurels ; Conflits de «territoire» ; Conflits de valeurs ; Conflits relationnels. CORINNE ROUX-LAFAY 16

17 ATTITUDES FACE AU CONFLIT. Evitement / Retrait. Compétition/ Domination. Accommodation / Apaisement. Compromis. Confrontation/ Collaboration. Idée que le conflit est une dynamique positive, sous réserve de régulation de l agressivité. Corinne roux-lafay 17

18 Les conflits relationnels. Les conflits relationnels proviennent la plupart du temps de représentations antagonistes ne prenant pas acte de la réalité : divorce entre l être et le devoir-être. Peurs réciproques parents/professeurs à désamorcer. Le positionnement de l émetteur conditionne celui du récepteur : asymétrie mais souci d égalité. Enjeu de la synchronisation verbale et posturale. Attentes de rôles : désamorcer les jeux de rôle victime-bourreau-sauveur. Privilégier les relations «gagnant-gagnant». Repérer les transactions relationnelles en jeu. Corinne roux-lafay 18

19 LE MODÈLE TRANSACTIONNEL SELON ERIC BERNE Communication qui ne renvoie pas directement à l état interne du psychisme (modèle psychanalytique) mais à sa mise en scène ritualisée, à travers un ensemble d échanges formalisés, de transactions stéréotypées rejouant analogiquement des rôles issus de l enfance du sujet. CORINNE ROUX-LAFAY 19

20 LES ÉTATS DU MOI SELON L A.T. Corinne roux-lafay PARENT : domaine des normes. Parent normatif et parent nourricier. ADULTE : domaine de la rationalité ENFANT : domaine de l affectivité. Enfant adapté (sous la forme bipolaire : soumission ou révolte), Enfant spontané et Enfant créatif. 20

21 LE JEU INTERACTIONNEL DE L A.T. TRANSACTIONS PARALLÈLES LES. P A E P A E CORINNE ROUX-LAFAY 21

22 LE JEU INTERACTIONNEL DE L A.T. TRANSACTIONS COMPLÉMENTAIRES. MENTAIRES. P A E P A E CORINNE ROUX-LAFAY 22

23 LE JEU INTERACTIONNEL DE L A.T. TRANSACTIONS CROISÉES. P A E P A E Corinne roux-lafay 23

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25 POUR DESAMORCER UN CONFLIT RELATIONNEL Choisir de «couper le film» : ne pas endosser le rôle qui nous est attribué; ne pas jouer un scénario en vue seulement de signes de reconnaissance. Assumer le statut de sujet. Demander à expliciter l implicite par l expression des émotions et des besoins. Puis rationaliser l échange, faire contrat. Essayer de se débarrasser du «comment» qui perturbe pour se centrer sur le «quoi». Proposer des remédiations. Se centrer sur ce que dit l autre plutôt que d être centré sur soi (sur son image, ses représentations, ses stéréotypes de rôle, de sexe, etc). Reconnaître l autre par une écoute bienveillante. Faire reformuler pour se donner le temps de ne pas être dans la réaction défensive mais dans le «constat-analyseaction» CORINNE ROUX-LAFAY 25

26 POUR DESAMORCER UN CONFLIT RELATIONNEL Pour couper la parole d une personne «dominante» qui soliloque, repérer moment où elle respire et reformuler en miroir. Si forte agressivité, attendre que celle-ci se soit exprimée avant d amorcer le dialogue. Reformulation en miroir et clarification qui désamorcent l agressivité de même que les «messages je». Réf : Th. Gordon, Enseignants efficaces. Enseigner et être soi-même. Méthode DESC : description; émotions; solutions; conséquences. Identification des besoins fondamentaux : voir pyramide A. Maslow. Règles d «hygiène relationnelle» (écoute active, empathie, reconnaissance des besoins et émotions, assertivité) et de CNV. Réf : Marshall Rosenberg Corinne roux-lafay 26

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28 10 éléments à retenir en cas de conflit. Ne pas être en tête à tête (trianguler le conflit; faire appel à du tiers) Etre sur son terrain Etre vigilant sur la communication non verbale (ton de la voix, regard, gestuelle, espace, tenue vestimentaire, expression du visage, ) Différer le problème (choisir le moment propice) Définir clairement le problème. Les faits. L objectivation de la situation. Chercher (ou créer) des objectifs communs, plaçant l élève au centre Préciser le cadre et les règles Séparer la personne du problème. Eviter les jugements et privilégier l empathie Ne pas confondre violence et conflit, susceptible d être résolu pacifiquement Terminer sur une note positive. Pas de fatalisme. Postulat d éducabilité. Corinne roux-lafay 28

29 ON NE COMMUNIQUE QUE CE QUE L ON EST, MAIS AUSSI CE QUE L ON CROIT ÊTRE VRAI CORINNE ROUX-LAFAY 29

30 DES VERTUS DE LA «PENSEE ELARGIE» (KANT) Corinne roux-lafay 30