CONCOURS DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DES ÉCOLES RAPPORT DU JURY SESSION 2014 ACADEMIE DE DIJON

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1 CONCOURS DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DES ÉCOLES RAPPORT DU JURY SESSION 2014 ACADEMIE DE DIJON Le concours 2014 de recrutement des professeurs des écoles constitue la première session d épreuves profondément réexaminées dont les modalités avaient été fixées par l arrêté du 19 avril 2013 ; le concours est aujourd hui intégré au parcours de professionnalisation des candidats. Premier constat : Le nombre de candidats inscrits se maintient à un niveau correct (1349 à cette session pour 1354 à la session 2014 exceptionnelle) bien supérieur aux inscriptions de la session 2013 (993 inscrits). Le nombre de candidats présents quant à lui est faible (40,1 % contre 44 % à la session 2013). Ce taux de participation faible peut s expliquer par la possibilité pour les candidats de la session 2014 exceptionnelle de s inscrire aux 2 concours et de renoncer à leur participation dans l hypothèse de leur réussite à la session exceptionnelle. Deuxième constat : L ensemble des jurys, à l écrit comme à l oral s est réjoui du niveau de préparation global des candidats. L ensemble des postes ouverts a ainsi pu être pourvu, malgré l augmentation du nombre de postes offerts (160 à la session 2013 contre 203 à la session 2014). Pour le concours externe, les notes s échelonnent de 19,06 à 10,66 ; le concours reste donc exigeant et sélectif. J invite l ensemble des candidats à lire attentivement les rapports des différents jurys, qui en appui des constats de cette première session, apportent des recommandations pour les sessions à venir. Enfin, je tiens à remercier l ensemble des membres de jurys pour leur patient travail de coordination, de correction, d interrogation, ainsi que pour la bienveillance dont ils ont bien voulu faire preuve tout au long des épreuves, notamment orales, afin de placer les candidats dans les meilleures conditions possibles. Mes remerciements vont également aux personnels de la division des examens et concours du rectorat sans lesquels cette organisation complexe ne saurait être possible. La Présidente du jury CRPE SESSION

2 Concours de recrutement des professeurs d école Session 2014 Épreuves d admissibilité Rapport sur l épreuve écrite de mathématiques I - Organisation de l épreuve, déroulement et harmonisation des corrections Le concours 2014 rénové du CRPE a pour vocation d évaluer chez les candidats la maîtrise d un corpus de savoirs, mais aussi la mise en perspective de ces savoirs dans un contexte professionnel. Les maquettes des épreuves écrites s inscrivent dans cette nouvelle spécificité, avec une pondération d un tiers pour les épreuves d admissibilité, et de deux tiers pour celles d admission. Dans la nouvelle maquette, la deuxième épreuve d admissibilité est uniquement consacrée aux mathématiques ; elle a une durée de 4 heures et elle est évaluée sur 40 points. Cette épreuve est structurée en trois parties. La première, notée sur 13 points, est constituée d un problème portant sur les programmes de l école et du collège ; la deuxième, notée également sur 13 points, est constituée d exercices indépendants portant sur d autres champs de ces programmes ; la troisième consiste en l analyse d un dossier composé de supports d enseignement du premier degré, et elle est notée sur 14 points. Dans le sujet de l épreuve 2014, ces supports étaient constitués d une part d énoncés tirés de manuels de l école, d autre part de productions d élèves. Enfin, deux nouveautés font leur apparition dans la nouvelle maquette de l épreuve de mathématiques ; d une part, le candidat peut se voir retirer jusqu à 5 points sur 40 pour tenir compte de la correction syntaxique et de la qualité de la langue ; d autre part, une note égale ou inférieure à 10 sur 40 est éliminatoire. Les deux premières parties du sujet de mathématiques, portant essentiellement sur la maîtrise de connaissances et de savoir-faire, abordaient des champs variés du programme : trigonométrie, calcul de grandeurs-quotients telles que la vitesse, fonctions, lectures graphiques, probabilités, division euclidienne, usage d un tableur, arithmétique, calcul littéral, géométrie du plan et de l espace. L énoncé, globalement consistant et d un bon niveau, a paru intéressant à l ensemble des correcteurs, et bien adapté à évaluer les candidats dans le cadre d un concours. La troisième partie était centrée sur différentes situations professionnelles autour de l enseignement de la proportionnalité au cycle 3 : conception et analyse critique d un énoncé, analyse de productions d élèves. 2

3 II Résultats et commentaires II-1 Pour l ensemble de l épreuve a) Éléments statistiques La distribution des 541 notes sur 40 points est détaillée ci-après. Par Nb de Nb de Pourcentage Cumul Pourcentage intervalle notes notes 0 note 2 2 0,4% 2 0,4% 2 < note ,8% 12 2,2% 4 < note ,8% 22 4,1% 6 < note ,6% 36 6,7% 8 < note ,7% 8,3% 10 < note ,6% 12,9% 12 < note ,5% 18,5% 14 < note ,1% 26,6% 16 < note ,7% 35,3% 18 < note ,5% 45,8% 20 < note ,8% 53,6% 22 < note ,4% 64,0% 24 < note ,1% 72,1% 26 < note ,2% 77,3% 28 < note ,6% 84,8% 30 < note ,4% 89,3% 32 < note ,3% 93,5% 34 < note ,4% 95,9% 36 < note ,1% 99,1% 38 < note ,9% 100,0% Total % 3

4 b) Commentaires - 45 candidats obtiennent une note éliminatoire, soit 8,3 % des candidats ; ce nombre relativement important est dû à un seuil d élimination élevé (10 points sur 40) dans le concours rénové ; - il y a un nombre assez conséquent de très bonnes copies, obtenant une note supérieure à 30 (82 copies soit 15,2 % des copies) ; - les notes sont très concentrées entre 14 et 26, avec environ 54 % des notes dans cet intervalle. Les résultats globaux sont rassemblés dans le tableau suivant. Nombre de copies 541 Moyenne (sur 40) 21,43 Écart-type 8,3 Minimum 2 1 er quartile 16 Médiane 21,0 3 e quartile 27,5 Maximum 40 Notes éliminatoires 45 La moyenne des notes, égale à 21,4 sur 40, est correcte. 4

5 Le niveau général des candidats est satisfaisant. Le fait de n exiger pour ce concours que le master 1, pour passer l épreuve écrite de mathématiques, ne semble pas avoir eu d incidence négative sur les résultats. Les meilleurs candidats obtiennent de très bonnes notes, comme il a déjà été mentionné précédemment. En effet, le troisième quartile est égal à 27,5, ce qui traduit le fait qu un quart des candidats obtient une note supérieure ou égale à 27,5 sur 40. Par ailleurs, 5 candidats excellents obtiennent une note supérieure à 38 ; l un d entre eux obtient la note 39, et quatre la note maximale 40. Le sujet étant d un bon niveau mathématique, ce constat est rassurant pour les admissibles au concours. La dispersion des notes est correcte, avec un écart-type de 8,5, et une bonne ventilation des notes entre 2 et 40. L épreuve de mathématique a convenablement joué son rôle discriminant dans les épreuves d admissibilité. Le caractère à peu près gaussien de la distribution se confirme par le fait que les intervalles centrés sur la moyenne et de rayons respectifs un écart-type et deux écartstypes, contiennent respectivement 65,3 % et 96,5 % des notes. (Pour une gaussienne, les nombres théoriques correspondants sont de 68 % et 95 %.) La pénalité de 5 points a été appliquée de façon effective, mais progressive par les correcteurs, sur environ un quart des copies. Plusieurs candidats ont d ailleurs été sanctionnés pour une écriture illisible ou difficilement lisible. De façon positive, on peut constater que les trois quarts des candidats ont un niveau de langue et une orthographe satisfaisants, ce qui est rassurant pour de futurs professeurs d école. II-2 Acquis des candidats Les acquis des candidats sur six compétences qui nous ont paru importantes ont été évalués par les correcteurs. Le tableau qui suit en dresse une synthèse. Compétence Compréhension et traitement de l information chiffrée Nombre de candidats ayant montré l acquisition de la compétence Pourcentage d acquisition % Utilisation d un tableur % Utilisation du calcul littéral % Utilisation des résultats de la géométrie plane % Compréhension de la notion de proportionnalité % Analyse pertinente de productions d élèves % Nombre total de candidats % On peut en tirer les enseignements suivants. 5

6 Les résultats sont significativement peu différents de ceux des années précédentes sur trois des acquis (tableur, calcul littéral, géométrie plane), et demeurent insuffisants dans ces domaines. Un quart seulement des candidats donne satisfaction dans l application des résultats de la géométrie plane, ce qui peut s expliquer par le fait que ces notions ont été oubliées faute d avoir été entretenues depuis le collège. C est cependant regrettable pour des candidats au concours qui, en cas de réussite, devront maîtriser ces résultats pour enseigner correctement ces notions au niveau de l école, et auront un rôle important à jouer dans la formation des élèves au raisonnement. Les questions portant sur l usage d un tableur étaient particulièrement simples, faisant uniquement intervenir la notion de formule de calcul et la recopie d une telle formule. Seulement un tiers des candidats réussit ces questions, ce qui est étonnamment décevant. La didactique de la proportionnalité est un objet incontournable dans les préparations assurées par l ESPÉ. Les 41 % de réussite sur les items correspondants du sujet 2014 sont de ce fait peu satisfaisants. Le thème étant au cœur des mathématiques enseignées au cycle 3, cette faible réussite est même inquiétante pour des candidats au concours. L analyse des productions d élèves donne une bonne satisfaction globale chez les candidats, qui en montrent une maîtrise correcte pour 62 % d entre eux. Sur ce point, le constat est plus qu encourageant, même si le simple bon sens permettait de répondre correctement à la plupart des questions posées. III Conseils aux futurs candidats Afin de mieux se préparer à l épreuve de mathématiques, il est tout d abord recommandé d avoir une bonne connaissance du programme du collège. Cela vaut pour le contenu, mais aussi pour la philosophie de ce programme, qui est précisée dans le bandeau introductif, et déclinée dans les nombreux documents ressources, tous disponibles sur le site Éduscol. C est ainsi notamment que les candidats au concours doivent se préparer : - à résoudre des tâches complexes, demandant notamment la compréhension et le traitement de l information chiffrée ; - à des questions de base sur le tableur (utilisation de formules de calcul, adressages absolu et relatif, ) et sur les logiciels de géométrie dynamique ; - à des questions où la prise d initiative est sollicitée ; - à rédiger un raisonnement géométrique avec rigueur et précision ; - à comprendre l information à travers un texte, un tableau, un graphique, un document. La rigueur est un élément important d appréciation. On attend d un candidat qu il cite un théorème utilisé, qu il respecte les notations en vigueur, qu il structure sa pensée dans le déroulement d un calcul ou dans celui d une démonstration. Le délayage doit être évité, au profit de la concision et de la précision. On attend d un candidat qu il soit honnête. Lorsque le candidat ne sait pas résoudre une question, il est mal venu et donc mal vu de la part des correcteurs de tenter un traitement de la question qui s apparente à un filoutage. Il est préférable d admettre clairement une question que l on ne sait pas résoudre. La qualité des écrits doit désormais faire l objet d une attention particulière de la part du candidat, sous peine d être pénalisé. Un futur professeur d école doit en effet montrer une bonne maîtrise de la langue (orthographe, syntaxe, grammaire, vocabulaire), mais doit également présenter des écrits lisibles sur sa copie. 6

7 Concours de recrutement des professeurs d école Session 2014 Épreuves d admissibilité Rapport sur l épreuve écrite de Français I - Résultats généraux 541 travaux ont été corrigés. LGE Concours externe public : 444 ; LHE Concours externe privé : 35 ; LVE Concours 3 voie : 58 ; LDI Second concours interne : 4. La moyenne de l'ensemble des travaux s'élève à 22,44 points sur 40, pour une médiane établie à 22,75 points. La copie la plus faible obtient 5,75 pts et la meilleure 38 pts. 23 copies se sont vu attribuer une note éliminatoire, inférieure ou égale à 10, soit 4,25 % des travaux. 153 copies ont été notées entre 10 et 20 points, soit 28,28 % des travaux. Au total : 32,53 % des copies n'obtiennent pas la moyenne. Parmi les 365 copies qui ont obtenu la moyenne, soit 67,47 %, 53 obtiennent plus de 30 sur 40, soit 9,80 %. II - Une épreuve rénovée Les candidats ont eu à passer une épreuve rénovée comportant deux nouveautés principales : la qualité de la langue est prise en compte à hauteur de 5 points, de manière positive et non sous la forme de pénalités : ces 5 points pouvant s'ajouter aux 35 points répartis au fil des exercices pour arriver à un total de 40 ; la troisième partie du sujet, intitulée «analyse critique de supports d'enseignement», notée sur 13 points, demande aux candidats d' analyser une situation pédagogique, sous différentes modalités ; cette année : une analyse de productions graphiques d'élèves de grande section de maternelle, lors d'une séance consacrée à l'écriture, suivie d'une réflexion sur les intérêts pédagogiques de l'activité proposée et de propositions justifiées concernant la mise en œuvre en classe de stratégies relevant de la différenciation pédagogique. Les deux premières parties, notées chacune sur 11 points, demeurent proches de l'ancienne épreuve : une question relative à un corpus de textes demandant une production argumentée analytique ; une série de questions permettant de déterminer l'état de connaissance de la langue du candidat. Au total, la nouvelle forme de l'épreuve n'a pas pénalisé les candidats, si l'on examine les moyennes obtenues : 5,91 pts sur 11 pour la partie production argumentée ; 6,57 pts sur 11 pour la partie connaissance de la langue, la mieux réussie ; 6,81 pts sur 13 pour la partie analysant une situation pédagogique ; 3,13 pts sur les 5 possibles en langue, à partir d'une grille de critères académique dont les exigences ont paru adaptées au concours. 7

8 Les résultats d'ensemble sont donc satisfaisants ; quelques pistes d'explication : la faisabilité du sujet, la deuxième partie notamment ; une qualité des travaux globalement en progrès d'après les correcteurs, ce qu'une meilleure préparation au concours peut expliquer. III - Conseils aux candidats Certains travaux témoignent d'une préparation sérieuse, font montre de qualités d'analyse et de rédaction. D'autres interrogent, tant les lacunes sont importantes dans tous les domaines : savoirs fondamentaux dans le domaine de la langue, maîtrise de l'orthographe, capacité à organiser et développer son propos. Et que dire de copies illisibles, sans soin ni mise en page, qui parfois ne sont pas intégralement rédigées. Les candidats qui ne sont pas en mesure de maîtriser leur propre langue écrite ne sont pas en mesure de l'enseigner. Le concours demande donc la maîtrise d un certain nombre de compétences et le respect d attentes essentielles : Une écriture et une présentation soignées. «[L]es copies se doivent d être, a minima, lisibles : une graphie claire, une présentation propre et ordonnée font partie de ce qui est exigible» (rapport 2012). Manque de soin, ratures, écriture négligée ou illisible n ont aucune place dans un tel concours ; Une pleine maîtrise de sa propre langue écrite. Une orthographe fautive, une expression rendant compte sans exactitude, sans organisation ou sans clarté de la pensée rendent impossible l enseignement de la langue auprès des élèves ; Des connaissances grammaticales et linguistiques fondamentales dans les grands domaines que recouvre la langue : orthographe (principes, mécanismes, règles, usages) ; morphologie ; syntaxe (notamment la capacité à produire une analyse exacte de phrases complexes) ; lexique (sens et formation) ; La maîtrise d une taxinomie simple mais pertinente, précise et complète. Lacunes et imprécisions en ce domaine interrogent, à bon droit ; Compte tenu de la nature des questions, la capacité à faire des choix dans la formulation de ses réponses. Il ne s agit pas de multiplier les tentatives en se disant que le jury séparera le bon grain de l ivraie mais d oser proposer une réponse circonscrite au champ précis déterminé par la question que l on traite ; La capacité à organiser son propos, qu il s agisse d analyse ou de réponses à des questions ; La capacité à rendre compte de son analyse de la langue. La clarté de la composante métalinguistique des propos développés, essentielle dans tout acte pédagogique ayant trait à l explicitation du fonctionnement de la langue, doit être présente chez des candidats qui se destinent à l enseignement. Pour conclure, les candidats doivent prioritairement établir un état des lieux de leurs savoirs, connaître les compétences attendues chez les élèves dont ils souhaitent devenir les professeurs, connaître également les programmes de français en vigueur dans les classes du premier degré, fréquenter enfin certaines sources savantes essentielles, à même de consolider leurs acquis ou de combler leurs lacunes 1. Si certains travaux relèvent de l excellence, le jury est en droit de s étonner lorsque un candidat ne maîtrise pas des compétences, insistons-y, exigées des élèves eux-mêmes. 1Un ouvrage tel que la Grammaire méthodique du français (Martin Riegel Jean-Christophe Pellat René Rioul) aborde avec clarté l ensemble des notions, des savoirs et des questionnements dont on attend une honnête maîtrise générale dans le cadre du CRPE. Une simple lecture de son sommaire détaillé permettra à chacun d établir un point précis de ses connaissances. 8

9 IV Données générales épreuve écrite 2ème concours interne LDI 4 concours ext privé LHE 35 Concours 3ème voie LVE 58 concours ext normal LGE 444 TOTAL 541 MOYENNE ECART-TYPE Texte (sur 11) 5,94 Texte (sur 11) 2,36 Connaissances (sur 11) 6,57 Connaissances (sur 11) 1,92 Analyse (sur 13) 6,81 Analyse (sur 13) 3,00 Langue (sur 5) 3,13 Langue (sur 5) 1,17 Total 22,4 4 Total 6,14 MINI MAX Texte (sur 11) 0,00 Texte (sur 11) 11,0 0 Connaissances (sur 11) 0,50 Connaissances (sur 11) 10,7 5 Analyse (sur 13) 0,00 Analyse (sur 13) 13,0 0 Langue (sur 5) 0,00 Langue (sur 5) 5,00 38,0 Total 5,75 Total 0 9

10 Répartition des copies Répartition des copies Résultats Note ote Note Note Nombre % 4,25% 28,28% 57,67% 9,80% Médiane 22,75 10

11 Concours de recrutement des professeurs d école Session 2014 Épreuves d admission La nature et le déroulement des épreuves d admission sont définis par l arrêté du 19 avril 2013 cité plus haut, auquel les candidats doivent se reporter. Les candidats ont montré lors des épreuves des niveaux très hétérogènes. Certains présentaient des connaissances solides et une réflexion déjà bien installée, d autres en revanche ont montré des connaissances superficielles (voire inexistantes) et une préparation tout à fait insuffisante. On attend des candidats qu ils fassent preuve d un minimum de culture générale (surtout dans le domaine proposé) pour ce qui est, au moins, de celles qui permettent d enseigner les programmes. L expression et la communication sont des aspects importants, pour ne pas dire fondamentaux, en particulier lors de l exposé. On rappellera qu une voix posée mais modulée, la capacité à insister sur certains aspects, sont des atouts pour le candidat. Inévitablement, les membres de la commission se poseront la question de savoir si le candidat sera entendu par les élèves, s il saura retenir leur attention. De même, le registre de langue doit être celui que l on peut attendre d un professeur des écoles. On rappellera enfin qu une tenue vestimentaire et une posture correctes devant la commission sont, à minima, nécessaires. ÉLEMENTS STATISTIQUES Nombre de candidats : candidats admissibles se sont révélés irrecevables avant les épreuves d admission (pièces du dossier non fournies). 14 candidats ont abandonné pendant la durée des deux épreuves d admission. Nombre de candidats présents : 337 Moyenne générale épreuve 1 et 2 cumulées : 90,00/

12 Répartition des notes , , , , , , , candidats seulement ont obtenu le maximum de 160 points. Moyennes : Répartition par sexe Hommes Femmes Epreuve 1 /60 26,95 35,90 Epreuve 2 /100 43,64 57,05 12

13 EPREUVE 1 Présentation d une mise en situation professionnelle dans un domaine au choix du candidat. I-1 Nature de l épreuve Cette épreuve vise à évaluer les compétences scientifiques, didactiques et pédagogiques du candidat dans un domaine d'enseignement relevant des missions ou des programmes de l'école élémentaire ou de l'école maternelle, choisi au moment de l'inscription au concours parmi les domaines suivants : sciences et technologie, histoire, géographie, histoire des arts, arts visuels, éducation musicale, enseignement moral et civique. Le candidat remet préalablement au jury un dossier de dix pages au plus, portant sur le sujet qu'il a choisi. Ce dossier pourra être conçu à l'aide des différentes possibilités offertes par les technologies de l'information et de la communication usuelles, y compris audiovisuelles (format «Compact Disc»). Il est adressé au président du jury sous format papier accompagné le cas échéant d'un support numérique «Compact Disc», dans un délai et selon des modalités fixées par le jury. Ce dossier se compose de deux ensembles : - une synthèse des fondements scientifiques relatifs au sujet retenu, - la description d'une séquence pédagogique, relative au sujet choisi, accompagnée des documents se rapportant à cette dernière. L'épreuve comporte : - la présentation du dossier par le candidat (vingt minutes) - un entretien avec le jury portant, d'une part, sur les aspects scientifiques, pédagogiques et didactiques du dossier et de sa présentation, et, d'autre part, sur un élargissement et/ou un approfondissement dans le domaine considéré (quarante minutes), pouvant notamment porter sur sa connaissance réfléchie des différentes théories du développement de l'enfant. L'épreuve est notée sur 60 points : 20 points pour la présentation du dossier par le candidat, 40 points pour l'entretien avec le jury. Durée de l'épreuve : une heure. II Présentation des résultats Moyenne totale de l épreuve : 34,78 / 60 Note la plus basse : 1/60 Note la plus haute : 60/60 22 candidats ont obtenu 1 note maximale de

14 Répartition des notes : Candidats inscrits Candidats présents Note la + basse /60 Note la + haute /60 Moyenne /60 Arts visuels ,11 Education musicale ,19 Ens. Civique et Moral , ,58 Géographie ,5 32,17 Histoire ,25 Histoire des arts ,46 Sciences et technologie ,10 II-1 Domaine : Arts visuels Nombre de candidats ayant choisi ce domaine : 20 Nombre de candidats présents : 19 Répartition des notes 14

15 II- 2 Domaine : Education musicale Nombre de candidats ayant choisi ce domaine : 33 Nombre de candidats présents : 32 Répartition des notes II-3 Domaine : Enseignement civique et moral Nombre de candidats ayant choisi ce domaine : 37 Nombre de candidats présents : 36 Répartition des notes 15

16 II-4 Domaine : Géographie Nombre de candidats ayant choisi ce domaine : 32 Nombre de candidats présents : 30 Répartition des notes II-5 Domaine : Histoire Nombre de candidats ayant choisi ce domaine : 87 Nombre de candidats présents : 81 Répartition des notes 16

17 II-6 Domaine : Histoire des arts Nombre de candidats ayant choisi ce domaine : 14 Nombre de candidats présents : 13 Répartition des notes II-7 Domaine : Sciences et Technologie Nombre de candidats ayant choisi ce domaine : 137 Nombre de candidats présents : 126 Répartition des notes 17

18 III - Les dossiers 78 % des dossiers remis portaient sur des séquences proposées au cycle 3. Ils représentaient un panel assez divers du point de vue des contenus et de la qualité des propositions rapportées. Les parties théoriques autant que les séquences étaient très diverses quant à leur contenus. Certaines séances n étaient pas en relation avec les programmes de Les séquences doivent être conçues en fonction des textes officiels, les candidats ne doivent pas s en affranchir en prétextant leur «liberté pédagogique»!. Les éléments théoriques ne sont pas assez maîtrisés. La plupart du temps, ils se limitent aux éléments exposés dans le dossier, de nombreux candidats doivent d ailleurs les relire pour répondre aux questions des commissions. Certains se montrent même incapables de les comprendre lorsqu ils sont invités à les expliciter. Le dossier doit être équilibré entre théorie et pratique. Les candidats ne doivent pas présenter de simple «copier-coller» de sites ou de documents théoriques, parfois à peine remis en forme. Les commissions vérifient systématiquement les sources citées lors de la lecture préalable à l entretien. De même, il faut élargir et approfondir ses connaissances par la lecture d ouvrages théoriques pour dépasser la simple consultation de sites internet. L évaluation y reste la plupart du temps abordée de manière superficielle. Son rôle, surtout, est assez mal maîtrisé par la plupart des candidats. Il existe le plus souvent une grande distance entre les compétences visées et l évaluation sommative. La différenciation est rarement réellement abordée dans les dossiers. Lorsqu elle l est, elle n est pas maîtrisée, ou envisagée uniquement en milieu et, le plus souvent, en fin de séance. On attend des candidats qu ils soient en capacité de prendre en compte, avant la séance, la diversité des élèves qui leur seront confiés afin d éviter les échecs et les difficultés plutôt que de tenter de remédier à ces difficultés a postériori. Les séquences présentées proposent rarement un appui réel sur les TICE. On attend d un futur enseignant qu il soit en capacité de maîtriser, lui-même les principales utilisations d objets numériques, mais aussi de les intégrer pleinement à sa pratique quotidienne. La transversalité est le plus souvent abordée. Elle n est cependant pas assez anticipée et les compétences visées sont trop souvent cloisonnées au domaine présenté. Attention à l'orthographe! Le nombre d erreurs orthographiques trouvées dans certains dossiers est simplement inacceptable. Plus spécifiquement : III-1 Sciences De nombreux candidats proposent une approche liée à la démarche d investigation en sciences. Il serait bon que les séquences reprennent cette démarche et que les candidats en maîtrisent au moins les contenus. III-2 Enseignement civique et moral On constate des choix réellement fondés et un véritable engagement de la part des candidats qui se sont montrés dans leur grande majorité très bien préparés à ce domaine. 18

19 III-3 Histoire Géographie Lorsque cela est possible, le lien entre l actualité et le sujet exposé est apprécié. Une connaissance minimum de la géographie de la France est indispensable (savoir situer une grande ville, une région ) surtout quand ces éléments sont évoqués ou étudiés dans le dossier. En histoire, les fondamentaux chronologiques doivent être maîtrisés. III- 4 Arts visuels et histoire des arts Il s agit de faire des choix dans les documents proposés, et non de recueillir telles quelles des informations encyclopédiques et les compiler. III-5 Musique Il faut approfondir les liens entre la musique et l histoire des arts et se questionner plus avant sur les enjeux de la musique et sur l impact de cela à l école. IV - L exposé Durée moyenne : 17,50 minutes (exposé le plus court : 7,10 minutes). Quelques candidats ont dû être arrêtés par leur commission au terme des 20 minutes mais, dans leur grande majorité, les exposés montraient une très bonne maîtrise du temps et une préparation sérieuse de ce point de vue. Lorsqu ils étaient accompagnés d éléments numériques (38 % des dossiers présentés), ces éléments numériques n'étaient pas toujours exploités, voire présentés lors de l entretien. Lorsqu ils l'étaient, ils venaient globalement étayer les propos. Les candidats ayant choisi de soutenir leur exposé avec un diaporama n ont pas été avantagés par cette présentation. Il est conseillé, autant que faire se peut, de s appuyer sur des documents, des illustrations (là aussi en nombre limité mais choisis pour leur caractère explicite), ce qui signifie que la production d un CD, avec le dossier, est en général un point positif. Certains candidats n ont absolument pas su tirer parti des éléments numériques joints au dossier. Les domaines choisis étant le plus souvent des domaines de formation spécifique des candidats, certains se montrent, lors de l entretien, en grande difficulté pour synthétiser l essentiel des connaissances qui doivent être la base des apprentissages proposés en classe. Un dossier peu étayé ne présage pas d un exposé sans contenu. Certains dossiers peu riche initialement ont été portés par d excellents exposés. Conseils et recommandations aux candidats : Lors de la présentation, il faut absolument éviter de faire une «lecture» ou d apprendre «par cœur» le dossier pour le réciter devant la commission. On attend du candidat qu il ait déjà pris des distances au regard des propos écrits et qu il puisse, de manière réflexive, montrer une réflexion qui chemine et se prolonge ; Faire un plan introductif et s y tenir. Faire ressortir les points essentiels (le cas échéant s affranchir de la chronologie associée au dossier). Les candidats doivent se décentrer du dossier lors de leur présentation, en compléter l approche ; Comme dans le dossier, il faut veiller à l équilibre entre théorie et pratique dans la gestion du temps de l exposé ; Lors de la présentation (et lors de l entretien), montrer que l on maîtrise les éléments théoriques au-delà des termes du dossier ; Montrer l articulation entre les savoirs fondamentaux, les références scientifiques et les aspects pédagogiques ; 19

20 Organiser son exposé, «séquencer» son propos, pour se détacher d une linéarité peu favorable à l écoute. V - L entretien C est d abord les compétences de l enseignant en devenir qui sont observées : bon sens, réactivité, capacité à se décentrer pour s approprier une proposition de la commission, réflexivité et capacité d analyse de sa propre expérience (lorsqu elle est mise en avant par le candidat). Certains candidats se montrent capables de revenir sur leurs propositions initiales. Loin de laisser penser à de la faiblesse pédagogique ou didactique, cette compétence, sans exagération, montre une disposition et une capacité réflexive toujours intéressantes. L idée n est pas de défendre sans flexion le dossier présenté mais bien de le compléter, de montrer que l on est capable de s en décentrer, d envisager autrement l approche proposée. Il est souhaitable que les enseignants formateurs qui reçoivent les futurs candidats dans leur classe lors des stages les laissent mettre en pratique leur séquence. La séquence support doit être, autant que possible, élaborée de manière plus précoce afin de profiter des stages en immersion lorsqu ils sont possibles. La mise en pratique partielle ou totale de la séquence a avantagé les candidats. Certains candidats se sont montrés sur la défensive ce qui nuit pour beaucoup aux échanges. Lors de l entretien, de trop nombreux candidats se montrent très limités sur les éléments théoriques proposés et sont en difficulté dès que l on s éloigne, même très peu du dossier. Conseils et recommandations aux candidats : Savoir prendre du recul par rapport aux choix effectués et mis en avant dans le dossier ; Etre capable de comprendre les difficultés apparaissant pour les élèves (trop de documents, questions trop générales, demande inappropriée en fonction des programmes etc.) ; Pouvoir proposer d autres supports ou documents (œuvres artistiques ) et essayer de «reconstruire» certaines séquences, à la demande du jury, si celui-ci estime, par exemple, que la démarche est trop guidée, ou trop imprécise, etc. ; Etre capable de faire des propositions dans un autre cycle, en restant sur le sujet abordé dans le dossier, ce qui montre que l on sait s adapter et que l on est capable, même en temps limité, de réflexion constructive ; Savoir se questionner sur l activité de l élève : Le questionnement proposé par le maître est-il inducteur, suffisamment riche, ouvert, productif? Que fait réellement l élève, comprend-il ce que l on attend de lui, les objectifs affichés sont-ils réalistes? ; Etablir des réseaux entre des notions, entre des champs disciplinaires (Ex : Histoire des Arts et Littérature ). 20

21 EPREUVE 2 Entretien à partir d un dossier L épreuve comporte deux parties : éducation physique et sportive (EPS) /connaissance du système éducatif français. Répartition des notes obtenues sur l ensemble de l épreuve 2 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% 0 à à à à à à à à à à 100 Moyenne générale = 55,4 sur 100 Médiane = 57 La note la plus faible 1 a été attribuée deux fois, la note de 100 dix-sept fois. I - Epreuve : Education Physique et Sportive I-1 Nature de l épreuve «Le jury propose au candidat un sujet relatif à une activité physique, sportive et artistique (APSA) praticable à l'école élémentaire ou au domaine des activités physiques et expériences corporelles réalisables à l'école maternelle. Le sujet se rapporte soit à la progression au sein d'un cycle d'activités portant sur l'apsa ou la pratique physique et corporelle considérée, soit à une situation d'apprentissage adossée au développement d'une compétence motrice relative à cette même APSA ou pratique physique et corporelle.» Le candidat expose ses réponses (dix minutes) et s'entretient avec le jury (vingt minutes). Il s agit : d évaluer les compétences du candidat pour l enseignement de l éducation physique et sportive ainsi que sa connaissance de la place de cet enseignement dans l éducation à la santé à l école primaire ; d apprécier un premier niveau de maîtrise des procédés didactiques courants mis en œuvre dans un contexte professionnel. d'évaluer la capacité du candidat à s'exprimer avec clarté et précision, à réfléchir aux enjeux scientifiques, didactiques, épistémologiques, culturels et sociaux que revêt l'enseignement des champs disciplinaires du concours, et des rapports qu'ils entretiennent entre eux ; d évaluer la capacité du candidat à prendre appui sur ses pratiques personnelles ou d encadrement pour l enseignement de l EPS à l école. Même si l évaluation de la prestation du candidat lors de la deuxième épreuve d admission ne s exprime que par une seule note sur 100, il faut rappeler que celle-ci résulte de la somme des deux notes attribuées aux deux parties de l épreuve. 40 points sont attribués à la première partie (EPS). 21

22 I-2. Présentation des résultats Répartition des notes : première partie de l épreuve 2 (EPS) Moyenne générale EPS = 21,7 Médiane = nombre de notes , , , , , , , , , , , , , Les notes s échelonnent de 1 à 40. La note 1 a été attribuée six fois, la note 40 vingt et une fois. Quartiles à à à à 40 I-3 Activités proposées : Les candidats peuvent être interrogés sur les quatre grands domaines d apprentissage présents dans les programmes. Les sujets portent cependant sur les activités majoritairement pratiquées dans les écoles. Pour le concours 2014, l académie de Dijon a retenu les quatre activités suivantes : activités athlétiques, activités aquatiques, jeux et sports collectifs, danse. Ainsi, 18 sujets EPS ont été proposés, répartis dans les quatre domaines et dans les différents niveaux d enseignement. L analyse des notes obtenues montre que la moyenne dans les activités athlétiques est la plus basse et l on y trouve paradoxalement la moyenne la plus basse (17,8) et la moyenne la plus haute (25,7). Les trois autres activités obtiennent des notes moyennes relativement proches. Ce sont les jeux traditionnels, collectifs et sportifs qui sont globalement les mieux réussis, avec une moyenne de 22,5. La maternelle est le niveau d enseignement le moins bien réussi avec une moyenne de 20,3 ; vient ensuite le CP-CE1 avec 21,2 puis le cycle 3 avec 22,4. 22

23 I-4 Préparation Elle s effectue dans le cadre des 3 heures consacrées aux deux parties de la deuxième épreuve orale (EPS et système éducatif). Les candidats disposent de la situation à traiter, accompagnée d éléments utiles (extraits de textes officiels, règles de jeu par exemple). Globalement, le temps dédié à cette préparation est bien utilisé pour organiser les propos de l exposé. I-5 Exposé Les exposés débutent relativement souvent, de façon formelle, en situant l EPS dans les programmes. Cependant les présentations sont de nombreuses fois assez personnelles. La problématique est bien intégrée dans la présentation. Globalement la plupart des candidats font un effort d organisation de leurs propos. La compétence visée est souvent citée. La présentation de situations concrètes est fréquente. Par contre, les candidats proposent peu de critères de réussite, ainsi que des modalités d évaluation pour l enseignant. L éducation à la santé est relativement peu abordée spontanément. La gestion du temps est assez bien maîtrisée par la plupart des candidats. La durée moyenne des exposés se situe à 9 minutes sur les 10 minutes imparties. La gestion du temps peut être un élément pertinent pour évaluer la compétence d un candidat à s exprimer, convaincre dans un temps contraint. Conseils et recommandations aux candidats : Le jury attend des candidats qu ils soient capables de : situer l activité proposée dans la compétence des programmes ; définir avec exactitude l APSA ; montrer qu elle est un moyen d atteindre les compétences des programmes ; différencier module/séquence et séance, savoir faire la différence entre compétences et APSA ; proposer une progression didactique dans la construction du module ainsi que dans chaque séance ; développer une réflexion sur la mise en œuvre des activités avec une réelle prise en compte des élèves ; présenter les hypothèses sur les obstacles possibles rencontrés par les élèves au regard des situations d apprentissage choisies ; s appuyer sur les trames de variance pour montrer sa capacité à faire évoluer les situations ; illustrer un ou des axes d éducation à la santé en lien avec le sujet ; établir des liens avec d autres disciplines. L organisation de l exposé doit permettre ainsi de traiter des points suivants (premier niveau de maîtrise des procédés didactiques courants) : activité située dans la compétence, présentation des objectifs, contenus, démarches, obstacles possibles, modalités de différenciation, procédures d évaluation (critères de réussite), présentation des raisons qui ont présidé aux choix pédagogiques retenus, pertinence de l argumentation ; place de l EPS dans l éducation à la santé, prise en compte de la sécurité. Le candidat doit également faire preuve d une expression orale adaptée (correction, clarté, justesse). Tout comme pour l entretien qui suit, le candidat doit être capable d adopter une attitude respectueuse des codes de communication, conforme à la posture d un éventuel futur 23

24 enseignant (posture physique, tenue vestimentaire, gestuelle, regard, maîtrise des émotions, écoute, ). I-6 Entretien avec le jury L entretien débute en prenant appui sur les propos du candidat pour lui permettre de préciser les notions abordées. La bienveillance du jury doit permettre au candidat de s exprimer pleinement. Les candidats peinent quelque fois à mobiliser leurs connaissances et les procédures pédagogiques. Les candidats comprennent les questions mais ne perçoivent pas toujours les enjeux d apprentissage. Le questionnement vise à évaluer les connaissances des candidats en termes de construction des apprentissages en EPS. La connaissance des programmes de l école, du socle commun, peut être un point d appui pour l argumentation. La plupart des candidats est en capacité de réagir positivement et d avoir un regard critique sur leurs propositions. L évocation de la pratique personnelle permet à certains candidats de développer un argumentation adaptée à l enseignement. Conseils et recommandations aux candidats : Le jury attend des candidats qu ils soient capables de : trouver le moyen de montrer au jury qu il dispose de connaissances didactiques et pédagogiques, même encore peu développées, approfondir les connaissances didactiques ; argumenter et justifier des réponses ; montrer la capacité de réflexion qui peut conduire à concevoir ou affiner des situations d apprentissage, faire preuve d autocritique envers ses propositions, être imaginatif, à défaut d avoir des repères ; évoquer des liens avec d autres disciplines. L entretien doit ainsi permettre d évaluer l aptitude du candidat à communiquer, sa capacité à réagir, à cerner les questions posées et à analyser des situations ; à construire des réponses argumentées pour expliquer et justifier ses choix pédagogiques et didactiques ; à maîtriser des concepts présents ou sous-tendus dans l exposé, maîtriser des connaissances liées à la discipline ; à mobiliser ses connaissances pour concevoir et organiser un enseignement s inscrivant dans les programmes de l école primaire ; à prendre en compte des liens avec les autres disciplines et le développement de l enfant. Il est également attendu que le candidat puisse prendre appui sur ses pratiques personnelles, d animations, d encadrement dans le cadre d un enseignement à l école. II - Epreuve : Connaissance du système éducatif français II-1 Nature de l épreuve : «La deuxième partie de l'épreuve vise à apprécier les connaissances du candidat sur le système éducatif français, et plus particulièrement sur l'école primaire (organisation, valeurs, objectifs, histoire et enjeux contemporains), sa capacité à se situer comme futur agent du service public (éthique, sens des responsabilités, engagement professionnel) ainsi que sa capacité à se situer comme futur professeur des écoles dans la communauté éducative.» «Deuxième partie : Elle consiste en un exposé du candidat (quinze minutes) à partir d'un dossier de cinq pages maximum fourni par le jury et portant sur une situation professionnelle inscrite dans le fonctionnement de l'école primaire, suivi d'un entretien avec le jury (trente minutes). 24

25 L'exposé du candidat présente une analyse de cette situation et des questions qu'elle pose, en lui permettant d'attester de compétences professionnelles en cours d'acquisition d'un professeur des écoles. L'entretien permet également d'évaluer la capacité du candidat à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves, en fonction des contextes des cycles de l'école maternelle et de l'école élémentaire, et à se représenter de façon réfléchie la diversité des conditions d'exercice du métier, ainsi que son contexte dans ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, école, institution scolaire, société), et les valeurs qui le portent dont celles de la République.» Il convient de préciser que cette épreuve sur la connaissance du système éducatif est notée sur points servent à évaluer l exposé (15 minutes) et 40 points servent à évaluer l entretien avec le jury (30 minutes). La note attribuée à l épreuve 2 est la somme de la partie EPS et de la partie Connaissance du système éducatif. II-2 Présentation des résultats L amplitude des notes est importante puisqu elle couvre une échelle de 1 à 60. La note 1 a été attribuée une fois et la note 60 a été attribuée dix-huit fois. Répartition des notes 0 à à à à à à Médiane = 36 Moyenne générale de l épreuve : 33,77 sur Moyenne épreuve système éducatif Moyenne de l exposé Moyenne de l entretien 33,94 / 60 11,3 / 20 22,64 / 40 25

26 II-3 Descriptif de l épreuve : 34 sujets ont été élaborés et 19 ont été tirés au sort. Un même sujet a servi aux trois premiers candidats ayant préparé l épreuve le matin et un second sujet a servi pour les deux derniers candidats de la journée. Un même sujet n a pas servi deux fois lors de la session d admissibilité. Les sujets ont été sélectionnés de manière qu ils puissent couvrir le champ de réflexion sur le système éducatif de façon large. Un dossier de 5 pages plus la page de présentation du sujet sont proposés au candidat. Entre deux et trois questions sont posées pour aider à cerner les enjeux actuels de la thématique du dossier. II-4 Exposé Un exposé structuré par le candidat autour d une problématique permet de répondre aux attentes de l épreuve. Cet exposé doit organiser la pensée du candidat clairement. Un plan annoncé, et suivi, facilite la compréhension du propos des candidats. Le jury n attend pas que cet exposé suive systématiquement l ordre des questions proposées pour aider à la lecture du dossier. La bonne gestion du temps doit permettre au candidat de ne pas dépasser celui qui est imparti, mais il convient de s approcher le plus possible de la durée de l épreuve telle qu elle est définie au Journal Officiel et dans le Décret nommé ci-dessus. Enfin, le fait de développer avec excès son exposé pour jouer sur le temps n est pas favorable au candidat. Conseils et recommandations aux candidats : La compréhension de l enjeu du dossier et des différents documents qui le composent est vérifiée ; L organisation de l exposé et sa structuration sont des points observés par le jury ; La pertinence et le contenu de l exposé du candidat sont des critères que le jury prend en compte autant que la forme du discours ; Une langue orale qui reste simple et efficace, sans vocabulaire technique ni fioriture, et sans abstraction excessive qui rend le discours peu clair, permet de se faire comprendre par tous et de réussir l épreuve. II-5 Entretien Les thématiques qui voient les notes les plus faibles concernent l argent et l école, le public allophone, la numérique et internet à l école, la méconnaissance du champ du handicap, le RASED et l aide spécialisée, la liaison écoles-collège, la confusion entre difficultés et troubles du comportement, la prévention de l illettrisme, la connaissance de la maternelle. Le questionnement des jurys part généralement d un point de l exposé du candidat, pour approfondir la réflexion et balayer les champs de la thématique qui est proposée, afin de mieux cerner ce qui est énoncé. La bienveillance du jury est une donnée première qui favorise les échanges de questions et de réponses. Des précisions et un développement peuvent être demandés afin que le candidat précise sa pensée ou donne des exemples et ainsi éclaircisse l exposé. Toutefois, comme pour la première partie de l épreuve 2, le fait d allonger avec excès son exposé pour jouer sur le temps n est pas favorable au candidat. De même, une posture physique relâchée ne sied pas à l épreuve. Le candidat qui passe un concours de ce niveau doit comprendre que cette décontraction excessive lui est défavorable. Le candidat doit être capable de gérer ses émotions sans s effondrer ni agresser le jury. La compréhension des codes de la communication dans une telle situation fait partie des implicites du concours. Il convient par conséquent d adopter une posture simple et respectueuse, d assumer la relation frontale avec les membres du jury (posture, gestuelle, regard, interlocution) et de 26

27 s exprimer de façon audible en se détachant de ses notes pour engager la communication visuelle. Enfin, une posture marquant un retrait extrême allant jusqu au mutisme est inadapté à un oral de concours qui doit permettre de recruter de futurs enseignants, capables de s exprimer devant un public d élèves ou d adultes. Il est attendu d un fonctionnaire de l état de pouvoir expliquer et communiquer des informations relevant de son champ d actions, qui émanent du Ministère, à destination des parents et des collectivités. Les questions posées ont pour objectif de vérifier la compréhension des documents par le candidat mais aussi sa capacité à analyser, à justifier spontanément ses choix, à les argumenter et à les illustrer par des exemples. Les a priori, les lieux communs et les jugements à l emporte-pièce ne permettent pas de rendre compte de la capacité d un futur enseignant à nuancer son jugement, à prendre du recul. Pareillement, une simple réponse en «oui» ou «non» ne peut suffire si elle n est pas suivie de précisions qui servent de justification ou d argumentation. Par ailleurs, le candidat doit comprendre que les questions posées par le jury vont lui permettre de faire valoir ses connaissances et ses capacités de retour critique, de distanciation et de montrer son adaptation, ce qui ne peut lui être que favorable. Dans l ensemble, une meilleure culture générale des candidats est attendue ainsi qu une capacité à la mobiliser dans l entretien, pour aller au-delà des réponses pratiques à des questions de cours. Cette culture générale de base attendue à ce niveau doit servir de point d appui solide pour resituer la problématique posée par le dossier sur le système éducatif français et ouvrir l entretien. Deux approches ressortent du concours oral dans l épreuve du système éducatif : des candidats qui s emparent du sujet, caractérisent les textes, les analysent et intègrent les réponses dans un exposé construit et les candidats qui se contentent de paraphraser les documents sans faire de lien entre eux. Notons qu il est possible d intégrer des temps de synthèse dans l exposé et de mobiliser des connaissances personnelles sur le sujet. Dès lors, les meilleurs candidats répondent de façon claire et simple aux sollicitations, comme il est attendu qu un futur enseignant s exprime avec ses élèves pour se faire comprendre d eux, de façon efficace. Conseils et recommandations aux candidats : répondre au sujet ; donner du sens aux documents proposés et être capable de les resituer dans une compréhension personnelle du système éducatif ; éviter les lieux communs, les a priori, les jugements à l emporte-pièce qui rendent confuse la pensée en mêlant tout et son contraire ; s exprimer de façon claire et sans vocabulaire abstrait non maîtrisé ; manifester un minimum de bon sens quand la réponse à une question posée n est pas connue a priori ; être capable de transférer des connaissances personnelles et de les réinvestir à bon escient lors de l entretien ; mieux connaître le développement moteur, psycho-affectif et cognitif de l enfant afin de proposer des exemples adaptés à l école primaire ; se positionner clairement face au sujet qui est proposé à la réflexion et ne pas rester dans une approche floue et indécise ; être capable de discernement et de distanciation par rapport au dossier proposé pour le questionner et le mettre en perspective

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