L adolescent dans sa famille

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "L adolescent dans sa famille"

Transcription

1 L adolescent dans sa famille L évolution de l interaction parents-enfants à l adolescence D une manière générale, l entrée dans l adolescence d un enfant va avoir des incidences sur les relations intrafamiliales. Dans le comportement de l adolescent en effet, on pourra observer deux mouvements: * une distanciation de la famille * la redéfinition de sa position au sein de celle-ci. Cette redéfinition passe par des apprentissages, des épreuves. Les échanges entre l adolescent(e) et ses parents évoluent donc avec l adolescence, mais aussi durant l adolescence. Ces changements seront discutés à la lumière des trois indicateurs suivants: la quantité, le contenu, la conflictualité. Changement en quantité Globalement, le temps passé en famille diminue à l adolescence, que ce soit dans la famille biparentale ou monoparentale. Mais dans les familles biparentales, la diminution porte surtout sur le temps passé avec la mère, alors qu il n y a pas de diminution sensible du temps passé avec le père. Par ailleurs, comme le temps passé avec la mère était jusqu ici nettement supérieur au temps passé avec le père, on assiste donc à l adolescence à une rééquilibration du temps passé avec chacun des parents. Le désir d autonomie de l adolescent(e) est un facteur important de cette diminution, mais l attitude des parents y contribue aussi, car ils valorisent eux aussi l autonomisation. Les enquêtes montrent que les parents valorisent aujourd hui davantage l autonomisation qu ils ne le faisaient dans les années par exemple. De nos jours peut-être encore plus que par le passé, un autre phénomène influence aussi cette diminution du temps passé avec la mère: la reprise d une activité professionnelle de celle-ci; on note alors volontiers certains réaménagements de l horaire de la semaine. Si la mère passe ainsi moins de temps avec les enfants durant la semaine, on observe souvent une compensation par les pères durant la semaine et par les deux parents durant le week-end (Nock & Kingston, 1988). Evolution en contenu La superficialité Durant l adolescence, les échanges parents-enfants deviennent de plus en plus empreints de superficialité; les discussions ne portent plus sur l existence, sur certaines valeurs fondamentales, comme c était parfois le cas au temps de l enfance notamment avec les fameux «pourquois». Par gêne mutuelle, aucun véritable débat ne s installe sur des thèmes tels que par exemple la vie sentimentale, la sexualité, mais plutôt simplement sur les notes, les horaires de sortie ou de rentrée, l ordre, etc... 1

2 Par ailleurs, la diminution du nombre de domaines d intérêts à l adolescence et le déplacement de ces derniers vers des thèmes spécifiques souvent peu connus des parents (le sport, la musique, etc.. ) ne favorisent pas non plus la conversation. Ainsi, au pic de l adolescence, l impression de distance d avec les parents atteint un point culminant (Steinberg, 1981). En ce qui concerne les filles, l accroissement de ce sentiment de distance se fait de manière parallèle avec le père et avec la mère. Pour les garçons, par contre, cette évolution est plus prononcée avec la mère qu avec le père. De nouveaux thèmes De nouveaux thèmes apparaissent avec l adolescence dans les échanges intergénérationnels: les sorties et heures de rentrée, l argent, la vie des parents. Ce dernier thème est lié à un changement des représentations qu ont, à l adolescence, les enfants de leurs parents. En effet, alors que pour l enfant, la mère et le père étaient seulement maman et papa, pour l adolescent ils deviennent aussi des individus dans le monde, c est-à-dire des personnes qui travaillent, qui ont des soucis, une carrière, plus ou moins d amis, mais aussi qui ont des comportements plus ou moins reluisants. En conséquence, les adolescent(e)s se mettent à juger le comportement de leurs parents, à leur faire des reproches, non seulement à propos de leur comportement envers eux, mais également à propos de leur comportement comme individu, de leurs activités professionnelles, de la conduite de leur vie sentimentale. Evolution en conflictualité On dit souvent que les conflits entre enfants et parents tendent à augmenter avec l adolescence, que ce soit en intensité ou en fréquence. Or s il est difficile d avoir une mesure objective de la quantité des conflits, il est vrai que subjectivement, les adolescents ont l impression de vivre davantage de conflits avec leurs parents qu avant, même si les parents n ont pas toujours cette même impression (Smetana, 1989). La présence de tels conflits ne semble cependant pas peser nécessairement sur la relation parents-enfants ; environ 3/4 des familles disent avoir des relations chaleureuses et agréables durant l adolescence. (Palmonari, 1987) Conflits On constate que des désaccords entre parents et enfants existent depuis que l enfant est très jeune. Cependant, le fait que l adolescent répond maintenant à ses parents alors qu avant il évitait la confrontation, augmente l impression de conflit. Fréquence et intensité Dans l ensemble, les conflits sont deux fois plus nombreux avec la mère (35%) qu avec le père (14%), ceci même dans les familles où les deux parents sont présents. Le restant (51%) sont des conflits considérés comme concernant les deux parents. 2

3 En ce qui concerne l intensité des conflits, on constate qu elle évolue durant l adolescence, les conflits devenant de plus en plus orageux. Pour les filles, l intensité des conflits évolue en fonction de l âge, cette évolution étant sans rapport avec le retard ou l avance dans le développement. Pour les garçons, les conflits sont d autant plus forts que l adolescence est précoce. Mais, paradoxalement, lorsqu on les interroge, les mères estiment être davantage en désaccord avec leurs garçons lorsque ceux-ci sont retardés dans leur développement que lorsqu ils sont précoces. Objet des conflits Les conflits portent rarement sur des choses importantes, comme les valeurs, la religion, la politique, mais presque toujours à propos de circonstances de la vie de tous les jours. Durant l adolescence, on observe de légers déplacements des sujets de conflits (Smetana, 1989). Certains thèmes restent constants (vie à la maison, ménage, etc... ) alors que d autres diminuent (apparence, politesse). Certains culminent puis diminuent : les conflits sur l école et les devoirs connaissent un pic au début de la scolarité secondaire. D autres augmentent tout au long de l adolescence: les conflits sur l argent. Certains thèmes se spécialisent avec un parent plutôt qu avec l autre; par exemple, l organisation de l horaire reste un problème avec la mère mais diminue avec le père. A l inverse, les reproches sur le comportement diminuent avec la mère mais restent un objet de conflit avec le père. Argumentation/Oppositions Du point de vue argumentatif, on constate que la nature des arguments employés par les deux parties est différente: en effet, l adolescent avance plutôt des arguments personnels (désirs, autonomisation, préférences, besoins personnels etc...), alors que ceux des parents sont généralement des arguments conventionnels (droits, norme, règles, etc...) ou pragmatiques (raisons pratiques). Chose intéressante, les adolescents se disent davantage prêts à accepter les arguments des parents que l inverse. Explications théoriques des conflits intergénérationnels Dans de nombreux cas, les conflits ne sont pas seulement l issue involontaire de la relation parents-enfants, ils sont souvent recherchés par les adolescents, pour diverses raisons. On trouve plusieurs explications de la cause de ces conflits. Les interprétations psychanalytiques Blos Le psychanalyste Peter Blos (BIO) voit dans cette opposition à l adulte la manifestation et la conséquence du besoin de détachement d avec les parents, corollaire du mouvement de recherche de partenaires sexuels. 3

4 Freud L adolescent dans sa famille Pour Freud (BIO), le complexe d Oedipe (EXT) possède deux faces: il représente d une part la volonté de prendre la place du parent de même sexe et d autre part la volonté de séduire le coeur du parent de sexe opposé. Ce complexe présente une phase aiguë entre 5 et 7 ans environ puis est en quelque sorte étouffé vers 7 ans avec l endormissement de la sexualité et l entrée dans ce que Freud a appelé la période de latence. Il se résorbe plutôt qu il ne se résoud. A l adolescence, avec le réveil des pulsions sexuelles, ce complexe resurgit, mais surtout sur le plan de la volonté d opposition au parent de même sexe. Ainsi, un réveil de la pulsion sexuelle se manifeste et se déplace sur un autre objet, plus conforme socialement, et mieux accepté. L objectif est le suivant: prendre la place et l importance que le père occupe dans la famille et dans la société, qu il s agisse du père réel ou des «pères sociaux», soit la génération de ses parents. Ceci fonctionne également pour la jeune fille, qui, elle, cherchera à s opposer à la mère (VID). Mais, pour que le complexe d Oedipe joue, il importe que le père soit vécu comme fort, que sa position soit ressentie comme enviable, que le jeune ait envie de s identifier à lui, qu il rêve de pouvoir l imiter, en acquérir la place, la puissance dans la famille et dans la société. Cette vision date peut-être un peu; pour nombre d adolescents, le père n est plus cet être tout- puissant; ils le voient plus souvent privé de la capacité de décider, se faire imposer des choses qu il ne souhaiterait pas faire, être dépassé par les événements, plongé dans les difficultés, etc. Mendel On trouve alors, au sein de la tradition psychanalytique, une autre explication, capable de s appliquer à ce dernier cas, c est l explication de Mendel (1969), socio-psychanalyste influencé par Freud, mais aussi par Marx et Marcuse. Mendel fait le constat suivant: de nos jours, le père ne peut plus si facilement être pris comme le modèle auquel l adolescent peut s identifier, car son pouvoir apparaît bien diminué: son espace de décision est faible et il apparaît souvent écrasé par ses obligations, son patron, les institutions, la société technologique, etc. L adolescent ne désire alors plus prendre sa place, mais plutôt refuse d avoir à s identifier à lui, d où un rejet, un refus de l héritage socio-culturel et des valeurs que le père représente. Cette attitude peut déboucher sur le refus de mûrir, ou l opposition au père. Mais le problème de cette explication réside dans le fait que les conflits ont autant lieu (si ce n est plus) avec la mère qu avec le père, quel que soit le sexe de l adolescent. Pour Mendel, le conflit avec la mère existe, parce que dans notre inconscient, depuis la plus tendre enfance, la mère a toujours été la personne qui crée, qui engendre le bon (la nourriture, le calme) et le mauvais (les frustrations). Sur cette image de la mère comme créatrice de tout, l adolescent va naturellement constituer l idée que les choses qui écrasent le père ont été engendrées par celle dont tout naît: la mère, ou plutôt la femme en général, personnalisée dans la famille par la mère. 4

5 L interprétation mendélienne va donc au-delà de la famille proprement dite, même si elle prend les membres de celle-ci comme cible. La crise des générations représente alors en quelque sorte pour Mendel un phénomène réactionnel à l emprise progressive de la société sur l homme. Les explications socio-psychologiques Schachter (1951) Selon Schachter (1951), entrer en conflit permet de recevoir de l attention et de se faire reconnaître comme individu à part entière. Le conflit revêt ainsi une importance certaine: les expériences de groupes de discussion montrent en effet que le personnage qui adopte une attitude ou un jugement déviants par rapport à l avis qui prévaut dans le groupe se voit certes rejeté par le groupe, mais il reçoit beaucoup plus d attention (mesurée par exemple par le nombre des échanges verbaux qui lui sont directement adressés) qu un personnage qui se conforme aux avis émis par le groupe. La recherche d attention peut aussi prendre des formes détournées, non verbales. On note par exemple assez fréquemment qu à l adolescence, les jeunes utilisent des objets que valorisent les parents pour entrer en conflit avec eux (par exemple, vase chinois, souvenir de...etc), ou les matières scolaires; délibérément «plonger» dans celles-ci pour faire réagir les parents constitue une manière relativement fréquente d attirer l attention à l adolescence. Ausubel L explication d Ausubel (1954, 1970) met la responsabilité autant sur les parents que sur l adolescent. Pour lui, le conflit provient du choc entre la recherche d indépendance, de self-governance de la part de l adolescent, et du refus de l accorder de l autre, ce refus étant lié aux habitudes éducatives prises par les parents lorsque leur enfant était jeune. Aux yeux d Ausubel existent fondamentalement trois habitudes éducatives différentes, trois formes de rapports entre parents et enfants: le rejet, la surévaluation et la satellisation de l enfant. Chacune de ces trois formes va se résoudre à l adolescence par des conflits spécifiques. Le rejet de l enfant par les parents Ce rejet est soit réel, soit ressenti comme tel par l enfant. Avec l âge, l impression de rejet devient de plus en plus forte, du fait notamment que les signes affectifs directs diminuent, et que, comme chacun le sait, l adolescent se présente toujours sous des aspects moins aimables que le jeune enfant. Face à ce rejet, l adolescent réagit de plus en plus fort, ce qui donne lieu à une boucle inflationniste et des conflits de plus en plus violents. La surévaluation de l enfant Cette habitude éducative apparaît notamment lorsque les parents n acceptent pas l enfant tel qu il est, mais le prennent pour ce qu ils n ont pas réussi eux-mêmes à être, pour ce qu ils voudraient qu il soit. Cela correspond en fait à un rejet de l enfant tel qu il est. La surévaluation débouche aussi sur la révolte de l enfant puis de l adolescent contre les parents, l adolescence se marquant précisément par la crise d identité (Erikson,1972), la révolte de ne pas être accepté tel qu on est. 5

6 La satellisation Dans cette situation qui ne se crée que si elle est acceptée par les deux partenaires, les parents acceptent de jouer le rôle de «soleil» et les enfants celui de «satellite». C est la situation appropriée pour l enfance, et celle qui à ce stade conduit à un nombre réduit de difficultés. A l adolescence, la situation dégénère parce que le désir du jeune d acquérir son indépendance va priver les parents de leurs satellites, c est-à-dire finalement de ce qui faisait leur image de parent. Ceux-ci, ayant pris l habitude et appréciant avoir un satellite, ne sont pas prêts à s en passer. La désatellisation implique un changement de statut non seulement du jeune (du statut de satellite de ses parents à celui de planète pour elle-même) mais aussi des parents. Le mode de résolution de cette situation passe souvent par la resatellisation, c est-à-dire la recherche d un statut, et d un nouveau «soleil» ( ami, mentor, modèle, groupe, etc...). Mais cette opération inverse de resatellisation est encore plus difficile que la désatellisation. Lewin Chez Lewin (1947), le conflit est l occasion d un renouveau de la communication, une nécessité fonctionnelle permettant le changement. Pour ne pas faire éclater le groupe dans lequel il apparaît, le conflit pousse à la négociation puis au changement. Les recherches montrent que le changement le plus important a lieu suite à un conflit plutôt que dans une situation où le pouvoir essaie d imposer quelque chose. Les explications cognitives Les explications cognitives ne doivent pas être négligées; de nombreux conflits entre adolescents et parents ont, en effet, davantage lieu pour des questions de forme que de fond. Augmentation de la capacité et de la volonté argumentatives A l adolescence, la capacité de raisonnement devient plus solide et l adolescent devient capable de raisonner sur du possible et même de l impossible. (voir développement cognitif au stade des opérations formelles (Piaget, BIO) Sa confiance dans la toute-puissance de sa logique est alors souvent exacerbée. Il entre en conflit pour tester sa propre capacité à argumenter, se mesurer sur le plan de la rhétorique. Il cherche l argument, la discussion philosophique. Il se fera peut-être même l avocat du diable. Par la même occasion, il cherche aussi à tester la solidité argumentative des autres et de ses parents en particulier. Le besoin d explications Muni de sa nouvelle logique, l adolescent ne se contente plus d ordres, de justifications branlantes; il se met à demander des explications plus solides, plus cohérentes et plus claires sur lesquelles il pourra exercer sa sagacité et son raisonnement nouveau. Il poussera les parents dans leurs retranchements pour tester leur «solidité intellectuelle», la logique de leur discours. 6

7 L impact des situations familiales post-modernes sur le développement de l enfant et l adolescent Les conséquences du travail de la mère La première conséquence du travail de la mère sur l enfant et l adolescent est une diminution du temps qu elle peut leur consacrer. On ne dispose par contre que de peu de données sur le temps que passe le père en compagnie de ses enfants adolescents, excepté qu on peut observer deux mouvements: les pères qui sont plus impliqués et ceux qui se désengagent totalement (Furstenberg, 1990). Il manque également des données sur la manière dont la nouvelle division du travail affecte l exercice des responsabilités parentales. Quant aux résultats concernant les effets du travail de la mère sur le développement des adolescents, ils sont globalement plutôt positifs. On peut en effet observer dans ce cas: * une augmentation du degré de maturité des adolescents * une meilleure image de la femme Gelles (1987) observe même que lorsque la mère travaille à l extérieur, on constate moins de violence parentale de la part de la mère, dans le cas où le travail à l extérieur s accompagne d une diminution de l importance et du stress lié au travail ménager. Il y a généralement aussi diminution de la violence de la part du père parce que le fait que sa femme contribue également à l entretien de la famille diminuera à ses yeux son image de père tout-puissant, image dont on sait qu elle est un facteur important des réactions de violence du père à l égard de sa famille. Ainsi, la question n est pas tant si la mère travaille ou non, mais dans quelles conditions celle-ci travaille: volontairement ou parce qu elle y est forcée, sous stress, etc... D autres variables entrent également en jeu: sexe, âge, classe sociale, personnalité de l enfant et surtout qualité de la structure de compensation (Belsky, 1990). Les effets du divorce sur l adolescent Le divorce ne reste pas sans effet sur les enfants. Certaines expériences ou réactions consécutives au divorce se retrouvent chez les enfants de tous âges, alors que certaines sont spécifiques aux adolescents. Dans le cas où le divorce survient alors qu un enfant se trouve en période d adolescence, celui-ci doit faire face à la fois à la transition naturelle de l adolescence et à la transition de la situation familiale (Hetherington & Anderson, 1987). La plupart des adolescents passent par une période de perturbation qui suit le divorce mais s en remettent, alors que d autres souffrent d un retard de développement (EXT). Lorsque le divorce se passe avant l adolescence, il peut arriver que les effets du divorce ne se manifestent que plus tard, au moment de l adolescence (Hetherington, 1989). Selon Hetherington (1991), dans la période qui suit immédiatement le divorce, les enfants de tous âges, y compris les adolescents, sont affectés par : 7

8 * l absence du parent ayant quitté le domicile (le père généralement) * le stress lié aux conflits entre les parents * la désorganisation familiale * l appréhension due à l adaptation nécessaire aux nouvelles relations avec les parents Consécutivement à cela, peuvent apparaître : * une perturbation du comportement : notamment de fréquentes manifesta tions d agressivité * un bouleversement émotionnel * un sentiment de colère, de ressentiment * de l anxiété * de la dépression * de la culpabilité L impact des relations familiales complexes On connaît peu l impact de ces relations sur le fonctionnement de la famille, mais on sait que les principales difficultés se situent au niveau de la gestion des rivalités, de l établissement de relations de confiance, ainsi que de la maîtrise de l attraction sexuelle (EXT). Une étude a montré que les adolescents ne sont qu occasionnellement intégrés dans les réseaux familiaux ou sociaux des belles-familles (Furstenberg, 1990). Mais aucune étude n éclaire les effets de ces liens au cours de l adolescence ou plus tard (EXT). A plus long terme, il semble qu on puisse observer certains effets du divorce et de la reconstitution de familles sur les comportements face au mariage et à la grossesse. La violence à l égard des enfants Définition Une constante apparaît dans les différentes manières de circonscrire la notion de violence, et plus précisément la violence envers les enfants et les adolescents: la nécessité de tenir compte de toutes ses formes, y compris la violence psychique. Voici quelques exemples de définition: «Doivent être considérés comme de la violence tous les actes ou omissions qui mettent en danger la vie d un individu, son intégrité physique ou psychique, sa liberté ou son développement personnel.» (Recommandation du Conseil des ministres des Etats membres du Conseil de l Europe, 1985 ) (EXT). «Le concept de maltraitance envers les enfants évoque encore, la plupart du temps, à la conscience du public et des professionnels, l image d enfants gravement blessés physiquement. Cette représentation erronée des phénomènes de maltraitance ne tient pas compte de leur complexité. 8

9 La maltraitance se définit par rapport à ses effets destructeurs sur la santé et inhibiteurs des potentialités de développement physique, psychique et social des mineurs. Elle s exerce par les soins inadéquats, les carences d apports, les agressions envers enfants qui portent atteinte à leur santé et entravent leur développement somatique, psychique et social.» Enfance maltraitée en Suisse, rapport présenté par le Groupe de travail Enfance maltraitée, Berne, juin 1992 Selon Jean-Pierre Pourtois (1995), la maltraitance pose la question du sens et de l orientation de l éducation qui s opère dans et par la famille ; la maltraitance s avère être en effet révélatrice d un processus éducatif particulier, alors que le plus souvent elle est réduite à ses dimensions observables de violence physique incontrôlée vis-à-vis de l enfant. Dans la définition de la violence, il importe de tenir compte également des sévices psychiques afin que l enfant soit considéré dans sa «totalité d être» : «(...) une définition opérationnelle de la maltraitance doit nécessairement intégrer les trois dimensions majeures que sont les sévices physiques, les sévices psychiques et la maltraitance.» Pourtois propose ainsi d élargir l acception du terme de maltraitance à «toute forme de comportement parental mettant en péril un besoin fondamental de l enfant». (p.18) Ampleur du phénomène Si l on essaie de mesurer l ampleur du problème de la maltraitance, on se heurte au fait que dans la réalité, le concept de mauvais traitement est pris dans son sens le plus étroit: seuls les cas les plus graves aboutissent en justice. Les statistiques ne montrent ainsi que la pointe de l iceberg. On considère que seulement 5 % des cas de violence à l encontre des enfants et adolescents sont reconnus et jugés comme tels (Perrez & Moggi, 1993). De plus, seul un sur cinq cas annoncés aboutit en jugement, ce qui mène alors au chiffre de à cas d abus par an en Suisse. Ce chiffre a été avancé en 1986 par l agence de presse des enfants «kinag» (Kindernachrichtenagentur). On appelle processus de «filtrage» (EXT) ces sélections qui interviennent entre l annonce, la plainte et le jugement. Des statistiques issues d autres sources viennent corroborer ces estimations. En effet, l ampleur du phénomène s observe également dans les données recueillies auprès d institutions médicales et sociales. De nombreux cas sont découverts dans ces services, sans qu ils n apparaissent pour autant dans les statistiques criminelles. Par exemple, au Service universitaire de psychiatrie de l enfant et de l adolescent à Lausanne, il s est avéré que 190 patients sur 369 reçus en 1989 avaient subi des mauvais traitements infantiles, ce qui représente 51 % des cas. A la clinique médicale et chirurgicale de l Hôpital de l Ile à Berne, 63 % des 355 enfants traités entre 1974 et 1989 avaient subi des mauvais traitements, et 37% en étaient fortement menacés. D autre part, le groupe interdisciplinaire de ce même service a mis en évidence une forte augmentation des cas de maltraitance suite au travail d information du public ainsi que des efforts de supervision et de formation continue (Perrez & Moggi, 1993, p. 116). En ce qui concerne la violence sexuelle, une enquête réalisée par l Institut de médecine sociale et préventive de l Université de Lausanne (Michaud, 1994) pour le compte de l Office de la Santé Publique auprès de adolescents en Suisse, a émis les données suivantes: 9

10 la violence sexuelle touche actuellement en Suisse 18% des filles et 4% des garçons 82 % des mauvais traitements ont lieu à l intérieur de la famille au sens large. Mauvais traitements et âge La maltraitance ne concerne pas que les petits enfants. Selon une étude prospective en Suisse ( ), 23,6 % des cas annoncés entre le et le , (soit une période d un an) concernaient des jeunes âgés de 12 à 16 ans. Bien sûr, ces chiffres présentent certainement une distorsion différente selon les catégories d âge puisque la violence est plus difficile à débusquer avant l école que chez les enfants d âge scolaire. Les traces de violence peuvent en effet apparaître lors de la visite chez le médecin scolaire, à la piscine...etc. L entrée à l école représente par ailleurs une occasion pour l enfant de découvrir un autre mode de fonctionnement social, d autres valeurs, et en cela offre un point de comparaison avec ce qu il vit à la maison. Il aura également la possibilité de nouer une relation privilégiée, une relation de confiance avec une personne extérieure à la famille, son enseignant(e), à qui il pourra éventuellement se confier. Fréquence selon le sexe de l enfant Globalement, les victimes de mauvais traitements sont plus souvent des filles. Mais cette différence est principalement due aux violences à caractère sexuel qui touchent de manière nettement différente les filles que les garçons. Quant aux mauvais traitements non sexuels (physiques et/ou psychiques), ils atteignent plutôt les garçons. filles garçons violence en général 55,5 % 44,5 % violence sexuelle 78,2 % 21,8 % violence physique/psychique 45,8 % 54,2 % Typologie des mauvais traitements Le rapport Enfance maltraitée en Suisse (1992) distingue, à des fins didactiques, différents types de mauvais traitements: * les négligences * les mauvais traitements psychologiques (chantages, punitions, menaces, enfermement, etc...) * la maltraitance physique (coups à main nues ou avec objet, sévices, brûlures, etc...) * l abus sexuel Dans la réalité, ces diverses formes de maltraitance apparaissent souvent conjointement. En effet, dans les milieux dans lesquels la violence domine, celle-ci se manifeste généralement sous diverses formes. Il reste cependant que la violence sexuelle correspond à une problématique différente de celle des négligences et de la violence physique et psychique, notamment en regard de sa complexité et de l extrême gravité de ses conséquences. 10

11 La description de ces types de violence est tirée du rapport précité. Les négligences Cette forme de maltraitance touche des jeunes de tous les âges et débute généralement très tôt dans l enfance. Elle se manifeste sous la forme de carences, que ce soit au niveau alimentaire, relationnel ou par une hygiène défectueuse. Il s agit de la forme de mauvais traitements la plus répandue. Elle est souvent la résultante des conditions de vie des parents qui, débordés par leurs propres problèmes, sont incapables d engager une relation harmonieuse avec leur(s) enfant(s). Ces derniers sont perçus alors comme une charge. Un diagnostic précoce ainsi qu un traitement approprié sont rarement faits à temps; les négligences conduisent alors souvent à des arriérations mentales à divers degrés, des difficultés d apprentissage scolaire, des perturbations de l attention ou de la concentration, ainsi que des troubles du langage. Une prévention efficace nécessite la détection précoce des contextes à risque et un suivi dès le plus jeune âge de ces enfants. Les mauvais traitements psychologiques Ce type de mauvais traitements peut se manifester autant dans des contextes institutionnels, nourriciers et scolaires que familiaux. Ils apparaissent sous différentes formes: * lorsqu un enfant ou un adolescent est pris comme bouc émissaire par un adulte qui l a pris en grippe, le menace, le critique, l isole ou le punit de manière inadéquate (Garbarino, Guttmann & Seeley, 1986). Ces agressions ont des effets destructeurs sur l estime de soi des jeunes qui en sont victimes. * des systèmes éducatifs trop rigides: le jeune n a pas droit à son individualité, ses sentiments, ses idées ou ses projets. Les effets peuvent consister en de sévères troubles d individuation dont les symptômes éclatent souvent à l adolescence: troubles du comportement, déficits du rendement scolaire, tentatives de suicides, psychoses, troubles psychosomatiques (dont anorexie et obésité), toxicomanies. * une inversion des rôles: il arrive que des parents immatures cherchent soutien et réconfort auprès de leur(s) enfant(s). De telles situations, qui souvent apparaissent sur fond d alcoolisme ou de dépression, s avèrent ingérables pour les enfants. * un autre cas de maltraitance est celui où un jeune est pris dans les turbulences du déchirement entre ses parents et où chacun des deux essaie de l attirer dans son camp. L enfant assiste parfois à des scène de violence, cela occupe constamment sa pensée et ses sentiments, le laissant dans l angoisse qu il arrive un accident. La maltraitance physique Il arrive que des adultes ne se maîtrisent plus et se déchargent sur leurs enfants de tensions accumulées. Sur le moment, ils ne voient plus en ces derniers des êtres humains, et sont affolés de constater le résultat de leurs actes lorsqu ils reviennent à eux. Les effets des mauvais traitements physiques sont de gravités diverses, allant parfois jusqu à la mort: troubles neurologiques, sensoriels, arriérations mentales, lésions plus ou moins réversibles de différents organes. Les mauvais traitements sont souvent accompagnés d effets psychiques. 11

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite Guide à l intention des familles AU COEUR du trouble de personnalité limite À propos du trouble de personnalité limite Ce document a été élaboré en 2001 par madame France Boucher, infirmière bachelière,

Plus en détail

Quand le corps devient objet de l autre

Quand le corps devient objet de l autre Quand le corps devient objet de l autre (Hypersexualisation, pornographie, prostitution à l heure des technologies de l information et de la communication) Robert Courtois Clinique Psychiatrique Universitaire

Plus en détail

Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés

Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés IEN/CTR ASH 2011-2012 Comportements inappropriés / Troubles de la conduite et du comportement

Plus en détail

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008 Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation Septembre 2008 Louis Plamondon Centre de recherche de l institut universitaire de gériatrie

Plus en détail

Politique Institutionnelle. Politique de protection de l enfance. Direction Générale Fédérale 2007 PI 01

Politique Institutionnelle. Politique de protection de l enfance. Direction Générale Fédérale 2007 PI 01 Politique Institutionnelle Politique de protection de l enfance Direction Générale Fédérale 2007 PI 01 Politique Institutionnelle Politique de protection de l enfance 2 1. PRINCIPES : PRÉVENTION DES ABUS

Plus en détail

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 %

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % 4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % Prévenir le jeu excessif chez les adolescents C est toujours gagnant! Pourquoi ce dépliant? [ ] Le rôle des parents est déterminant dans la prévention du jeu excessif

Plus en détail

Un seul droit de la famille pour toutes les femmes.

Un seul droit de la famille pour toutes les femmes. 2 Protection de l enfance et droit de la famille FR 002 LE DROIT DE LA FAMILLE ET LES FEMMES EN ONTARIO Un seul droit de la famille pour toutes les femmes. Renseignez-vous sur vos droits. Protection de

Plus en détail

Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici».

Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici». 1. Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici». Près d un enfant sur cinq est victime de violence sexuelle, y compris d abus sexuels. Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant. Apprenez

Plus en détail

QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR?

QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR? QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR? Source: DUMONT, Nicole. Femmes d aujourd hui, Vol. 1 No. 8., janvier 1996. On dit de certaines personnes qu elles n ont pas de tête ou qu elles n ont pas de

Plus en détail

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES 327 Allaitement maternel inefficace (00104) 327 Allaitement maternel interrompu (00105) 328 Motivation à améliorer l allaitement maternel (00106) 329 Tension dans l exercice

Plus en détail

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Mai 2012 Préambule Le contenu et les qualités de l information Les modalités de la délivrance de l information L information du mineur, du

Plus en détail

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009 L aide aux aidants Aude Comberieu Psychologue clinicienne Hôpital Émile Roux Capacité de gériatrie mars 2009 Définition L aidant naturel L aidant non professionnel L aidant familial «L aidant familial

Plus en détail

_Règlement Caritas Protection des enfants

_Règlement Caritas Protection des enfants _Règlement Caritas Protection des enfants 2 Convaincus que les enfants ont le droit d être protégés et stimulés dans leur développement, respectés comme des acteurs indépendants et associés aux décisions,

Plus en détail

Définition. Recherche sur Internet. Quelques chiffres. Stress et enseignement. Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress

Définition. Recherche sur Internet. Quelques chiffres. Stress et enseignement. Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress Stress et enseignement Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress Recherche sur Internet Moteur de recherche: GOOGLE Mots-clés: + stress + enseignement Nombre de pages francophones

Plus en détail

HARCÈLEMENT CRIMINEL. Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer!

HARCÈLEMENT CRIMINEL. Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer! HARCÈLEMENT CRIMINEL Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer! Qu est-ce que c est? Le harcèlement criminel est un crime. Généralement, il s agit d une conduite répétée durant une période de temps qui

Plus en détail

APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE. 3. Elaboration des recommandations de pratique. 4. Diffusion au personnel des recommandations.

APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE. 3. Elaboration des recommandations de pratique. 4. Diffusion au personnel des recommandations. PROCESSUS D ASSURANCE QUALITE MIS EN ŒUVRE APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE 1. Identification des circonstances déclenchantes de l acte de maltraitance. 2. Définition des objectifs correctifs. 3. Elaboration

Plus en détail

Questionnaire pour les enseignant(e)s

Questionnaire pour les enseignant(e)s info@educatout123.fr www.educatout123.fr +31 614303399 L enfant qui bouge beaucoup! C est un fait, un enfant bouge beaucoup, il a besoin de se dépenser. Il arrive même parfois qu on n arrive plus à tenir

Plus en détail

Plan et résumé de l intervention de Jean-Philippe Dunand

Plan et résumé de l intervention de Jean-Philippe Dunand Faculté de droit Prof. Jean-Philippe Dunand Prof. Pascal Mahon Avenue du 1 er -Mars 26 CH-2000 Neuchâtel Tél. ++41 32 718.12.00 Fax ++41 32 718.12.01 Centre d étude des relations de travail (CERT) Neuchâtel,

Plus en détail

troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs tous les intervenants de l entreprise Prise en charge immédiate sur le lieu de travail.

troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs tous les intervenants de l entreprise Prise en charge immédiate sur le lieu de travail. Introduction Les troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs concernent tous les intervenants de l entreprise : dangerosité du salarié pour lui-même et pour autrui, risque de désorganisation de l activité

Plus en détail

Comment se déroule le droit de visite et d hébergement d un parent en cas de fixation de la résidence habituelle chez l autre parent?

Comment se déroule le droit de visite et d hébergement d un parent en cas de fixation de la résidence habituelle chez l autre parent? Comment se déroule le droit de visite et d hébergement d un parent en cas de fixation de la résidence habituelle chez l autre parent? Lorsque l enfant vit au domicile de l un de ces parents, ce qui est,

Plus en détail

Les grands-parents ont-ils le droit de voir leurs petitsenfants même en cas de conflit aigu avec les parents?

Les grands-parents ont-ils le droit de voir leurs petitsenfants même en cas de conflit aigu avec les parents? Les grands-parents ont-ils le droit de voir leurs petitsenfants même en cas de conflit aigu avec les parents? Oui. Sauf si l intérêt de l enfant nécessite l absence de tous contacts avec ses grands-parents.

Plus en détail

Guide d intervention sur. l intimidation. destiné aux intervenants - 1 -

Guide d intervention sur. l intimidation. destiné aux intervenants - 1 - Guide d intervention sur l intimidation destiné aux intervenants - 1 - Rédaction Linda Laliberté : Mélanie Blais : Michèle Gariépy : Joanie Charrette : Espace Bois-Francs InterVal Pacte Bois-Francs organisme

Plus en détail

AVIS DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DE L AUTISME DANS LE CADRE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE SUR LA LUTTE CONTRE L INTIMIDATION

AVIS DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DE L AUTISME DANS LE CADRE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE SUR LA LUTTE CONTRE L INTIMIDATION AVIS DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DE L AUTISME DANS LE CADRE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE SUR LA LUTTE CONTRE L INTIMIDATION NOVEMBRE 2014 La Fédération québécoise de l'autisme (FQA) est un regroupement

Plus en détail

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE SYNTHESE Le 15 septembre 2003, Madame Anne D HAUTEVILLE, professeur

Plus en détail

Nouveaux médias. Guide pour les écoles obligatoires. Utilisation des téléphones mobiles Le cyber-harcèlement

Nouveaux médias. Guide pour les écoles obligatoires. Utilisation des téléphones mobiles Le cyber-harcèlement Nouveaux médias Guide pour les écoles obligatoires Utilisation des téléphones mobiles Le cyber-harcèlement 1 Police cantonale bernoise Etat-major/Prévention Groupe nouveaux médias Case postale 7571, 3001

Plus en détail

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES MAI 2008 POLITIQUE D EGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. LE CONTEXTE L égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle au développement

Plus en détail

COMMENT RECONNAITRE SON STYLE DE MANAGEMENT PREFERENTIEL?

COMMENT RECONNAITRE SON STYLE DE MANAGEMENT PREFERENTIEL? COMMENT RECONNAITRE SON MANAGEMENT PREFERENTIEL? Les différents contextes professionnels et le caractère souvent hétérogène des individualités au sein d une même équipe supposent, pour le dirigeant ou

Plus en détail

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent 1 Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent Mini livre gratuit Sherpa Consult Bruxelles, Mai 2012 Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction

Plus en détail

Qu est-ce que la maladie de Huntington?

Qu est-ce que la maladie de Huntington? Qu est-ce que la maladie de Huntington? Description sommaire Qu est-ce que la maladie de Huntington? La maladie de Huntington (MH) est une maladie neurodégénérative longtemps connue sous le nom de Chorée

Plus en détail

Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie.

Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie. Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie. Sarah CAILLOT, Psychologue Réseau Breizh IMC- Pôle MPR St-Hélier (Rennes)- Journée Inter-régionale

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

Chaque Jour, les enfants sont victimes d intimidation.

Chaque Jour, les enfants sont victimes d intimidation. Chaque Matin... Chaque heure de MIDI... Chaque AprÈs-midi... Chaque Jour, les enfants sont victimes d intimidation. Apprenez comment vous pouvez faire cesser l intimidation. Les communautés et les écoles

Plus en détail

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant Vivre avec un trouble dépressif Septembre 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin

Plus en détail

A vertissement de l auteur

A vertissement de l auteur A vertissement de l auteur Attention, ce livre n est pas à mettre entre toutes mains ; il est strictement déconseillé aux parents sensibles. Merci à Madame Jeanne Van den Brouck 1 qui m a donné l idée

Plus en détail

L utilisation de l approche systémique dans la prévention et le traitement du jeu compulsif

L utilisation de l approche systémique dans la prévention et le traitement du jeu compulsif L utilisation de l approche systémique dans la prévention et le traitement du jeu compulsif Isabelle Cyr, B.sc. Psychologie. B.sc. Service social. T.s. Thérapeute Josée Dostie, B.A. Psychologie. Thérapeute

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

Comment la proposer et la réaliser?

Comment la proposer et la réaliser? RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Comment la proposer et la réaliser? Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à aider les professionnels de santé dans la mise en œuvre d un programme

Plus en détail

COUPLE ET PROBLÈMES SEXUELS

COUPLE ET PROBLÈMES SEXUELS COUPLE ET PROBLÈMES SEXUELS Introduction Christine Reynaert et Pierre Collart ont tous deux activement participé à l ouverture de centres spécialisés dans le traitement de troubles sexuels (voir analyse

Plus en détail

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique A R D E Q A F Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique 1.1 Définition de la profession et du contexte de l intervention p. 2 1.2 Le référentiel d activités du Diplôme

Plus en détail

Problèmes de rejet, de confiance, d intimité et de loyauté

Problèmes de rejet, de confiance, d intimité et de loyauté Chapitre 7 Problèmes de rejet, de confiance, d intimité et de loyauté Il y a en moi un désir profond d avoir une relation longue et pleine de sens avec quelqu un, mais cela me fait peur, parce que si vous

Plus en détail

PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence. Justice alternative Lac-Saint-Jean

PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence. Justice alternative Lac-Saint-Jean PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence Justice alternative Lac-Saint-Jean Printemps 2013 OBJECTIFS Démystifier la problématique violence. Promouvoir les solutions pacifiques en matière de résolution de

Plus en détail

REGLEMENT INTERIEUR du RESTAURANT SCOLAIRE de la COMMUNE de LINXE 05.58.73.89.58

REGLEMENT INTERIEUR du RESTAURANT SCOLAIRE de la COMMUNE de LINXE 05.58.73.89.58 REGLEMENT INTERIEUR du RESTAURANT SCOLAIRE de la COMMUNE de LINXE 05.58.73.89.58 Préambule La Commune de Linxe, organise un service de restauration pour son groupe scolaire. Ce service est ouvert à tous

Plus en détail

COMMENT AIDER LES ENFANTS EN BAS ÂGE A SURMONTER UN TRAUMATISME

COMMENT AIDER LES ENFANTS EN BAS ÂGE A SURMONTER UN TRAUMATISME COMMENT AIDER LES ENFANTS EN BAS ÂGE A SURMONTER UN TRAUMATISME Toute personne ayant survécu à une catastrophe en ressort forcément profondément bouleversée ; en particulier les enfants, les personnes

Plus en détail

Introduction par effraction

Introduction par effraction Introduction par effraction Les gens qui sont victimes d une introduction par effraction peuvent être affectés pour d autres raisons que la perte de leurs biens. Ils peuvent ressentir de fortes émotions

Plus en détail

Recommandations dans l intervention auprès des femmes ayant subi un abus sexuel dans l enfance et/ou des mères d enfants victimes d abus sexuels

Recommandations dans l intervention auprès des femmes ayant subi un abus sexuel dans l enfance et/ou des mères d enfants victimes d abus sexuels Recommandations dans l intervention auprès des femmes ayant subi un abus sexuel dans l enfance et/ou des mères d enfants victimes d abus sexuels Introduction Bien que certains points développés ci-dessous

Plus en détail

Se libérer de la drogue

Se libérer de la drogue Chacun doit savoir qu il peut se libérer de la drogue à tout moment. Se libérer de la drogue Je ne maîtrise plus la situation Longtemps encore après la première prise de drogue, le toxicomane croit pouvoir

Plus en détail

«La prison est la seule solution pour préserver la société.»

«La prison est la seule solution pour préserver la société.» «La prison est la seule solution pour préserver la société.» Nous n enfermons rien d autre en prison qu une partie de nous-mêmes, comme d autres abandonnent sur le bord de la route leurs souvenirs encombrants

Plus en détail

Lignes. directrices. droits. d enfants. d accès. Pour l expertise en matière de garde. et des. février 2oo6

Lignes. directrices. droits. d enfants. d accès. Pour l expertise en matière de garde. et des. février 2oo6 Lignes directrices Pour l expertise en matière de garde d enfants et des droits d accès février 2oo6 INTRODUCTION................. 3 PRÉAMBULE.................. 3 I. AMORCE DU PROCESSUS........... 4 A.

Plus en détail

Conseils. pour les enfants, les adolescents et les adultes atteints de TDAH

Conseils. pour les enfants, les adolescents et les adultes atteints de TDAH Conseils pour les enfants, les adolescents et les adultes atteints de TDAH Conseils pour aider votre enfant atteint de TDAH Même si le traitement par VYVANSE peut permettre de gérer les symptômes du TDAH,

Plus en détail

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE I. LE CAS CHOISI Gloria est une élève en EB4. C est une fille brune, mince avec un visage triste. Elle est timide, peureuse et peu autonome mais elle est en même temps, sensible, serviable et attentive

Plus en détail

Cinzia Grassi, Loredana Ceccacci, Anna Elisa D Agostino Observatoire pour le contraste de la pédophilie et de la pornographie enfantine

Cinzia Grassi, Loredana Ceccacci, Anna Elisa D Agostino Observatoire pour le contraste de la pédophilie et de la pornographie enfantine 14. La collecte de données sur la violence envers les enfants Cinzia Grassi, Loredana Ceccacci, Anna Elisa D Agostino Observatoire pour le contraste de la pédophilie et de la pornographie enfantine Introduction

Plus en détail

La politique de l entreprise (esprit et incitation au challenge) implique :

La politique de l entreprise (esprit et incitation au challenge) implique : Introduction Image classique = Cadre supérieur + grande responsabilité Mais aussi le bas de l échelle Zéro défauts, l excellence a un prix = Le Stress I Définition Interaction entre un environnement et

Plus en détail

Vous êtes. visé. Comment diminuer les risques et les impacts d une agression en milieu bancaire

Vous êtes. visé. Comment diminuer les risques et les impacts d une agression en milieu bancaire Vous êtes visé Comment diminuer les risques et les impacts d une agression en milieu bancaire Prévenir les vols ou les effets d un vol sur les employés Rôle de la direction de la succursale Désigner un

Plus en détail

GUIDE À L INTENTION DES PARENTS DONT L ENFANT A ÉTÉ VICTIME D UN ACTE CRIMINEL

GUIDE À L INTENTION DES PARENTS DONT L ENFANT A ÉTÉ VICTIME D UN ACTE CRIMINEL GUIDE À L INTENTION DES PARENTS DONT L ENFANT A ÉTÉ VICTIME D UN ACTE CRIMINEL TABLE DES MATIÈRES 1. Votre enfant a été victime d un acte criminel?... 3 2. Qu est-ce qu un acte criminel?... 4 A - Les crimes

Plus en détail

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945 Exposé des motifs Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l enfance, et parmi eux, ceux qui ont trait au sort de l enfance traduite

Plus en détail

Violence au travail Un organisme national

Violence au travail Un organisme national Violence au travail Un organisme national Violence au travail : prévention, protocoles et sanctions Politique La Société s engage à offrir un milieu de travail sécuritaire. Elle reconnaît que la violence

Plus en détail

Le guide s articule autour de quatre thèmes, qui sont incontournables pour bien documenter une situation d aliénation parentale ou de risque:

Le guide s articule autour de quatre thèmes, qui sont incontournables pour bien documenter une situation d aliénation parentale ou de risque: GUIDE D ENTREVUE TROUSSE DE SOUTIEN À L ÉVALUATION DU RISQUE D ALIÉNATION PARENTALE Véronique Lachance Marie-Hélène Gagné Ce guide d entrevue a été conçu pour vous aider à documenter les situations familiales

Plus en détail

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.

Plus en détail

1/ LES CARACTÉRISTIQUES DU CYBER-HARCÈLEMENT

1/ LES CARACTÉRISTIQUES DU CYBER-HARCÈLEMENT LE CYBER-HARCÈLEMENT Avec l utilisation massive des nouvelles technologies, le harcèlement entre élèves peut se poursuivre, voire débuter, en dehors de l enceinte des établissements scolaires. On parle

Plus en détail

Une échelle d évaluation semistructurée. B. Gravier

Une échelle d évaluation semistructurée. B. Gravier Une échelle d évaluation semistructurée : la HCR-20 B. Gravier Exemple de jugement clinique structuré: The Historical Clinical Risk Management 20 item scale HCR - 20 Echelle utilisée par les cliniciens

Plus en détail

DEVELOPPEMENT DES ADOLESCENTS ET EPS. 3. Quels problèmes professionnels pose le développement des adolescents pour l atteinte des objectifs de l eps

DEVELOPPEMENT DES ADOLESCENTS ET EPS. 3. Quels problèmes professionnels pose le développement des adolescents pour l atteinte des objectifs de l eps DEVELOPPEMENT DES ADOLESCENTS ET EPS 1. Définition 2. Spécificité des adolescents Nicolas DOMBROWSKI, Agrégé EPS, 2010 3. Quels problèmes professionnels pose le développement des adolescents pour l atteinte

Plus en détail

Sans remettre en cause le fait de punir les criminels, les psychiatres. s intéressent de plus en plus à la prise en charge des pédophiles.

Sans remettre en cause le fait de punir les criminels, les psychiatres. s intéressent de plus en plus à la prise en charge des pédophiles. 1 Peut-on soigner les pédophiles? Sans remettre en cause le fait de punir les criminels, les psychiatres s intéressent de plus en plus à la prise en charge des pédophiles. Une prévention est même envisagée.

Plus en détail

Les victimes et auteur-e (s) de violences domestiques dans la procédure pénale

Les victimes et auteur-e (s) de violences domestiques dans la procédure pénale Les victimes et auteur-e (s) de violences domestiques dans la procédure pénale (Le contenu de cette présentation n engage pas le Ministère public) 1 Objectifs et plan I. Tour d horizon des différentes

Plus en détail

Titre : POLITIQUE AFIN DE CONTRER LE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE OU TOUTE AUTRE FORME DE VIOLENCE EN MILIEU DE TRAVAIL

Titre : POLITIQUE AFIN DE CONTRER LE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE OU TOUTE AUTRE FORME DE VIOLENCE EN MILIEU DE TRAVAIL Titre : POLITIQUE AFIN DE CONTRER LE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE OU TOUTE AUTRE FORME DE VIOLENCE EN MILIEU DE TRAVAIL Numéro : 1. Objet général La présente politique vise à établir les règles applicables

Plus en détail

«Tout le monde devrait faire une psychothérapie.»

«Tout le monde devrait faire une psychothérapie.» «Tout le monde devrait faire une psychothérapie.» Moins je me connais, mieux je me porte. Clément Rosset, Loin de moi, 1999 Faut-il tout «psychiatriser»? Tout événement de vie difficile tel qu une rupture

Plus en détail

Le dispositif de la maladie imputable au service

Le dispositif de la maladie imputable au service LA QUESTION DE L IMPUTABILITÉ AU SERVICE DES MALADIES RÉSULTANT DE LA FRAGILITÉ PSYCHOLOGIQUE D UN FONCTIONNAIRE EN DEHORS DE TOUTE FAUTE DE L EMPLOYEUR PUBLIC Le dispositif de la maladie imputable au

Plus en détail

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents : MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION Le moniteur-éducateur participe à l'action éducative, à l'animation et à l'organisation

Plus en détail

Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi

Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi Estime de soi MOI Affirmation de soi AUTRES Confiance en soi ACTION Contexte Règles fondamentales de la communication 1) On ne peut pas décider, par

Plus en détail

POURQUOI RESSENTONS-NOUS DES ÉMOTIONS?

POURQUOI RESSENTONS-NOUS DES ÉMOTIONS? POURQUOI RESSENTONS-NOUS DES ÉMOTIONS? Pourquoi vivons-nous des émotions? Voilà une excellente question! Avez-vous pensé: «Les émotions nous rendent humains» ou : «Elles nous permettent de sentir ce qui

Plus en détail

Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque Insuffisance cardiaque Connaître son évolution pour mieux la vivre Guide d accompagnement destiné au patient et ses proches Table des matières L évolution habituelle de l insuffisance cardiaque 5 Quelles

Plus en détail

Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée?

Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée? Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée? Hélène Le Brun, conseillère septembre 2007 D-11815 Centrale des syndicats du Québec

Plus en détail

La gestion des situations d urgence et de crise. module GSC BJOP 2008 (CESG)

La gestion des situations d urgence et de crise. module GSC BJOP 2008 (CESG) La gestion des situations d urgence Objectif de la sensibilisation Gestion des situations d urgence Comprendre des notions de crise et d urgence Typologie et phases de l agression Mieux connaître les différentes

Plus en détail

GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS

GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS Strasbourg, 17 février 2010 [cdcj/cdcj et comités subordonnés/ documents de travail/cj-s-ch (2010) 4F final] CJ-S-CH (2010) 4F FINAL GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH)

Plus en détail

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

Dignité de la personne au travail BEI - 12/03 - FR

Dignité de la personne au travail BEI - 12/03 - FR Dignité de la personne au travail BEI - 12/03 - FR Politique en matière de respect de la dignité de la personne au travail La BEI vise à offrir un environnement de travail favorable, qui aide et encourage

Plus en détail

Un besoin identifié : les jeunes et leur santé (état des lieux et constat)

Un besoin identifié : les jeunes et leur santé (état des lieux et constat) Un besoin identifié : les jeunes et leur santé (état des lieux et constat) «Si, globalement, les adolescents se disent en meilleure santé que les adultes, il convient, au regard des résultats qui suivent

Plus en détail

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP-2014-185

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP-2014-185 Décision du Défenseur des droits MDE-MSP-2014-185 RESUMÉ ANONYMISÉ DE LA DÉCISION Décision relative à une Recommandation Domaines de compétence de l Institution : Défense des droits de l'enfant, Droits

Plus en détail

Conférence du RQCAA. Agression et violence contre les aînés. Présenté le 22 mars 2007 Au grand public À l observatoire Vieillissement et Société

Conférence du RQCAA. Agression et violence contre les aînés. Présenté le 22 mars 2007 Au grand public À l observatoire Vieillissement et Société Conférence du RQCAA Agression et violence contre les aînés Présenté le 22 mars 2007 Au grand public À l observatoire Vieillissement et Société Plan de présentation Histoire du RQCAA Quelques réalités sur

Plus en détail

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants

Plus en détail

Chapitre 15. La vie au camp

Chapitre 15. La vie au camp Chapitre 15. La vie au camp Chapitre 15. La vie au camp 227 1. Intensité de la vie du camp 230 2. Loin de la maison 230 A. Sentiment de sécurité 230 B. Les coups de cafard de l enfant 231 227 Un camp,

Plus en détail

9.11 Les jeux de hasard et d argent

9.11 Les jeux de hasard et d argent 9.11 Les jeux de hasard et d argent Maud Pousset, Marie-Line Tovar 288 Les jeux de hasard et d argent (JHA) constituent une activité ancienne et répandue, mais longtemps interdite. Leur offre s est étoffée,

Plus en détail

Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être

Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être CONFERENCE DE HAUT-NIVEAU DE L UE ENSEMBLE POUR LA SANTÉ MENTALE ET LE BIEN-ÊTRE Bruxelles, 12-13 juin 2008 Slovensko predsedstvo EU 2008 Slovenian

Plus en détail

LE DOCUMENT UNIQUE DE DELEGATION

LE DOCUMENT UNIQUE DE DELEGATION LE DOCUMENT UNIQUE DE DELEGATION 1 Document Unique de Délégation Un document qui permet de définir les responsabilités : civiles - pénales Des dirigeants pleinement conscients de leur périmètre de responsabilité,

Plus en détail

BILAN DE L EDUCATION PHYSIQUE A L ECOLE PRIMAIRE RAPPORT DE LA COMMISSION DES INSPECTEURS DU VALAIS ROMAND (CPI)

BILAN DE L EDUCATION PHYSIQUE A L ECOLE PRIMAIRE RAPPORT DE LA COMMISSION DES INSPECTEURS DU VALAIS ROMAND (CPI) Département de l'éducation, de la culture et du sport Service de l enseignement Inspectorat de la scolarité obligatoire BILAN DE L EDUCATION PHYSIQUE A L ECOLE PRIMAIRE RAPPORT DE LA COMMISSION DES INSPECTEURS

Plus en détail

Guide pratique pour lutter contre le cyber-harcèlement entre élèves

Guide pratique pour lutter contre le cyber-harcèlement entre élèves Guide pratique pour lutter contre le cyber-harcèlement entre élèves AVANT-PROPOS A l occasion des premières Assises Nationales sur le harcèlement à l École des 2 et 3 mai 2011, Luc CHATEL, ministre de

Plus en détail

DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE

DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE Ecole d Application STURM Janvier-Février 2012 CM2 Salle 2 Mme DOUILLY DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE Sujet proposé par les élèves et choisi par la majorité. 1 ère séance : définitions et explications Réflexion

Plus en détail

LES HABITATIONS NOUVEAU DÉPART 251-2 pointe-gatineau Gatineau,Qc J8t2c8. Code de vie du «137»

LES HABITATIONS NOUVEAU DÉPART 251-2 pointe-gatineau Gatineau,Qc J8t2c8. Code de vie du «137» LES HABITATIONS NOUVEAU DÉPART 251-2 pointe-gatineau Gatineau,Qc J8t2c8 Code de vie du «137» Bienvenue parmi nous! Ce code de vie est conçu pour expliquer le fonctionnement du «137». Étant donné que cet

Plus en détail

Le trouble oppositionnel avec. provocation ou par réaction?

Le trouble oppositionnel avec. provocation ou par réaction? Le trouble oppositionnel avec provocation ou par réaction? Emmanuelle Pelletier, M.Ps., L.Psych. Psychologue scolaire Octobre 2004 Trouble oppositionnel avec provocation ou par réaction? La personne oppositionnelle

Plus en détail

«La capacité à être seul», WINNICOTT

«La capacité à être seul», WINNICOTT «La capacité à être seul», WINNICOTT La capacité d être seul est un signe des plus importants de la maturité du développement affectif. On repère chez le sujet ce qu il éprouve dans des situations de solitude,

Plus en détail

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson Comprendre la maladie de Parkinson La maladie de Parkinson se définit classiquement par des troubles moteurs. Néanmoins, de nombreux autres symptômes,

Plus en détail

QUELQUES CONSEILS AU PROFESSEUR STAGIAIRE POUR ASSEOIR SON AUTORITE

QUELQUES CONSEILS AU PROFESSEUR STAGIAIRE POUR ASSEOIR SON AUTORITE QUELQUES CONSEILS AU PROFESSEUR STAGIAIRE POUR ASSEOIR SON AUTORITE Le premier contact avec vos élèves est déterminant, il y a de nombreux éléments à prendre en compte pour le réussir. Un professeur doit

Plus en détail

Fondements éthiques et domaines d'activités des services de probation en Suisse

Fondements éthiques et domaines d'activités des services de probation en Suisse Fondements éthiques et domaines d'activités des services de probation en Suisse Conférence Suisse des Directrices et Directeurs de la Probation (CSDP) 1 2 INTRODUCTION 2 4 BASES LÉGALES 3 6 PRINCIPES ÉTHIQUES

Plus en détail

Aujourd hui, pas un seul manager ne peut se dire à l abri des conflits que ce soit avec ses supérieurs, ses collègues ou ses collaborateurs.

Aujourd hui, pas un seul manager ne peut se dire à l abri des conflits que ce soit avec ses supérieurs, ses collègues ou ses collaborateurs. MANAGERS : COMMENT PRENEZ-VOUS EN CHARGE LES CONFLITS? AUTO-EVALUEZ-VOUS! Dans un contexte économique morose et qui perdure, nous sommes confrontés à un grand nombre de difficultés et de frustrations.

Plus en détail

LE MARKETING SOCIAL ET

LE MARKETING SOCIAL ET LE MARKETING SOCIAL ET LA PRÉVENTION DE LA MALTRAITANCE MARIE-HÉLÈNE GAGNÉ 6ème Colloque québécois sur la maltraitance envers les enfants et les adolescents Montréal, 29 octobre 2013 LE FARDEAU DE LA MALTRAITANCE

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

5172, des Ramiers Québec QC G1G 1L3 (418) 622-1593 c.sanfacon@videotron.ca

5172, des Ramiers Québec QC G1G 1L3 (418) 622-1593 c.sanfacon@videotron.ca 5172, des Ramiers Québec QC G1G 1L3 (418) 622-1593 LES TECHNIQUES D INTERVENTION Accepter mes propres émotions, éviter l affrontement, respecter l image du jeune. Ce n est pas toujours évident d intervenir

Plus en détail

Comportements addictifs

Comportements addictifs Comportements addictifs Les cyberdépendances Addictions comportementales, Qu est-ce que c est? L addiction, au sens général, peut se définir par une envie incontrôlable et répétée, de consommer un produit

Plus en détail

Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B. 31.3.

Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B. 31.3. Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B. 31.3.1998) Modifié par: (1) arrêté royal du 3 mai 1999 relatif aux missions et

Plus en détail

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE Michel MOUILLART Directeur Scientifique de l Observatoire de l Endettement des Ménages

Plus en détail

Erreur médicale au cabinet

Erreur médicale au cabinet Plan Erreur médicale au cabinet Prof. Philippe Ducor Médecine communautaire 13 avril 2011 1. Evolution récente en Suisse dérive à l américaine? 2. Aspects juridiques 3. Aspects psychologiques 4. Apects

Plus en détail