l alcool chez les seniors Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur sans jamais oser le demander Merck Alcoologie

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1 Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l alcool chez les seiors sas jamais oser le demader Merck Alcoologie Pr. Michel Lejoyeux. Service Uiversitaire de psychiatrie et d addictologie. Hôpital Bichat-Claude Berard (AP-HP) Paris. Merck Seroo est ue divisio de Merck

2 Sommaire 1. Edouard boit «comme tout le mode» et depuis toujours César boit e maiso de retraite Fabrice avait jamais abusé de l alcool avat 70 as Alexadre a ragé sa perceuse Aimée est tombée seule chez elle Barbara perd la mémoire Baudoui aime les voitures et le whisky Jacquelie veut arrêter de boire et de fumer Raymode s est fracturée le col du fémur Le gyécologue de Madeleie lui parle d alcool Deis etretiet sa forme et so cœur et surveille sa cosommatio d alcool Louise, ifirmière libérale, doe des coseils alcoologiques aux seiors dot elle s occupe Aexe : Ue échelle spécifique pour évaluer l alcoolisme chez les persoes âgées...47

3 Itroductio Votre médeci traitat vous propose ue ouvelle brochure d iformatio sur l alcool. Elle cocere l alcoolisatio des persoes âgées. Elle fait suite aux brochures précédetes sur l abus d alcool et sur les particularités de l alcoolisatio des femmes et des adolescets. La cosommatio d alcool des persoes âgées est aussi ue forme de cosommatio fréquete et mécoue. Il peut s agir de la poursuite d ue cosommatio apparue tôt das l existece ou de l apparitio à la séescece d u recours à l alcool pour supporter ue situatio d isolemet ou u hadicap ouveau. Les siges des difficultés avec l alcool e sot pas les mêmes chez les persoes âgées. Il existe ue cliique de la dépedace tardive qui commece à être coue. Les maifestatios spectaculaires de l alcoolisatio sot plus rares. Les dépedats les plus âgés fot mois de grades ivresses ou d accidets de sevrage. Leurs souffraces sot souvet plus cachées jusqu à ce qu ue chute ou ue atteite médicale grave e viee révéler brutalemet leur lie de sujétio vis-à-vis de l alcool. L abus d alcool chez les persoes âgées représete aisi ue questio importate de saté publique. L orgaisme supporte particulièremet mal l alcool das la séescece. La prévetio est difficile à mettre e place chez les adultes jeues. Elle l est ecore davatage chez les persoes âgées où cette questio est masquée par ue gêe et ue pudeur qui tieet du tabou. Qui oserait parler à u aïeul «respectable» et «irréprochable» de sa relatio à l alcool s il est pas covaicu qu e abordat ce sujet, il augmete so espérace de vie et sa qualité de vie? l alcoolisatio pathologique chez le sujet âgé est pourtat facile. Il est pas très différet du repérage diagostique fait chez l adulte jeue. Les pricipaux siges de la dépedace sot la fixité de la cosommatio, la perte de cotrôle et la sesatio de maque quad l alcool est réduit. Certaies complicatios de l abus d alcool sot spécifiques au sujet âgé. La plus fréquete et souvet la plus grave est le risque de chute et de fracture. La dépedace aggrave tous les états médicaux pathologiques qui peuvet être présets chez les seiors. Les médicamets qu ils peuvet être ameés à recevoir pour ue pathologie somatique associée iteragisset avec l alcool. Il peut e résulter des effets idésirables graves. Là ecore, o retrouve u risque de chute et de complicatios médicales. Tout exame d u patiet âgé doit doc évoquer la questio de l alcool. L objectif est de repérer la cosommatio d alcool qui était présete à l adolescece, à l âge adulte. La suite de l etretie évalue l évolutio de cette cosommatio d alcool avec le vieillissemet. Les atécédets familiaux d alcoolisme sot eux aussi à étudier. De ombreuses complicatios médicales doivet faire évoquer, même si le patiet e parle pas spotaémet, ue cosommatio d alcool supérieure aux ormes saitaires. Les pricipales complicatios somatiques associées à l alcool et qui doivet orieter le diagostic sot l hypertesio, les douleurs digestives, les traumatismes, les cacers du foie, les cacers de l œsophage et les démeces. Pricipales maifestatios de l abus ou de la dépedace à l alcool chez le sujet âgé Au-delà des quelques exemples que chacu d etre ous peut recotrer das so etourage ou sa vie professioelle, de ombreuses études récetes tetet de préciser l ampleur du phéomèe, ses coséqueces et ses détermiats. Les pricipales coclusios de ces travaux serot présetées das cette brochure. Elles serot illustrées d exemples réels d hommes et de femmes âgés etreteat ue relatio d abus ou de dépedace vis-à-vis de l alcool. L iformatio est d autat plus utile à faire circuler largemet que la coduite est cachée ou mécoue. Les hommes ou les femmes e difficulté avec l alcool évoquet pas spotaémet leur dépedace. Le repérage de Axiété Cardiomyopathie Cacers Cirrhose du foie Etat cofusioel Dépressio Trouble de l érectio Maladies gastro-itestiales Hypertesio Isomie Sydrome de Korsakoff Déficit utritioel Ostéoporose Chutes à répétitio Accidets et traumatismes à répétitio Icurie Agiome stellaire Perte de poids Ecéphalopathie de Wericke 4 5

4 Les questios posées au patiet lui-même serot complétées par u etretie avec la famille et parfois les amis. Il est pas rare que chez les sujets âgés cosommat de l alcool o retrouve aussi ue alcoolisatio parmi les membres de leur famille. Ue fois le diagostic de dépedace à l alcool ou d abus d alcool établi, ue autre difficulté cosiste à trouver u traitemet réalisable et acceptable par la persoe âgée. Les aides peuvet être proposées par le médeci gééraliste lui-même. Elles peuvet aussi cosister e des sois spécialisés e ambulatoire ou e hospitalisatio. Les mouvemets d acies buveurs accueillet particulièremet facilemet les persoes âgées. Les réuios d iformatio facilitet la prise de cosciece de leur difficulté. Celles-ci sot aimées par d acies malades abstiets depuis u temps plus ou mois log. Ces réuios favoriset la motivatio de patiets plus réticets à des approches psychothérapiques ou addictologiques plus classiques ou plus médicales. E cas de désisertio sociale ou de pathologie somatique sévère, l hospitalisatio reste ue possibilité précieuse de sois. Le traitemet est par bie des aspects comparable à celui de l adulte jeue. Les coféreces de cosesus sur le sevrage et le traitemet de la dépedace idetifiet pas des prises e charge spécifiques au sujet âgé. Après le repérage diagostique à l aide de l exame cliique et de l etretie avec le patiet et so etourage, le traitemet passe par u sevrage quad u sydrome de dépedace est repéré. Le patiet est iformé de la écessité de ce sevrage et des coséqueces somatiques et psychiatriques que provoquerait la poursuite de so alcoolisatio. Le sevrage peut se réaliser e ambulatoire ou à l occasio d ue hospitalisatio. L idicatio d hospitalisatio est plus large que chez l adulte jeue du fait du risque de complicatios de sevrage (delirium tremes, désorietatio temporelle ou halluciatios de sevrage). Le traitemet médicameteux cosiste e la prévetio de la déshydratatio et u traitemet par vitamiothérapie B1. Les bezodiazépies serot prescrites à plus faible dose que chez l adulte jeue. Référece : Michel Lejoyeux. Du plaisir à la dépedace. Editios de la Martiière, Paris, Edouard boit «comme tout le mode» et depuis toujours Edouard a commecé à boire à 15 as. L alcool est ue histoire de famille. So père présetait lui aussi ue relatio de dépedace à l alcool. Edouard a travaillé comme maço. L alcool avait das so métier ue valeur iitiatique. Les jeues appretis étaiet obligés de remplacer la limoade par de la bière s ils voulaiet avoir l air adulte et faire partie de la commuauté des vrais maços. Très rapidemet, Edouard est deveu dépedat de l alcool tout e ayat l impressio de boire ormalemet. Il a fait des accès de delirium tremes quad il a essayé d arrêter seul le vi. Il avait des visios d aimaux, des tremblemets et il était désorieté. A 21 as, Edouard a fait sa première cure de sevrage. Il est esuite resté abstiet pedat dix as. Il a fréqueté régulièremet les réuios des Alcooliques Aoymes. A 35 as, Edouard a du faire ue deuxième cure de sevrage. Il avait recommecé à boire «autat que ses amis». Esuite, de maière assez régulière, Edouard a fait tous les 10 as ue ouvelle cure de sevrage. Il était hospitalisé pour deux ou trois semaies. Il était esuite suivi de maière régulière. Edouard explique so goût de l ivresse. «Je suis u isatiable», dit-il. «Quad je commece, je e sais pas m arrêter.» Toute prise d alcool, même d u verre, s accompage d u retour rapide vers u état de dépedace. Edouard a aujourd hui 70 as. Sa derière cure de sevrage remote à 8 as. C est à l occasio d ue fête de famille, le baptême de sa petite-fille, qu il a repris u verre de vi. «E trois jours, tout a recommecé.» Edouard coaît bie sa maladie. Il sait qu il va devoir rapidemet etrepredre u ouveau sevrage. Quad ils e sot pas dépedats de l alcool, la plupart des sujets âgés ot tedace à dimiuer leur cosommatio d alcool avec l âge. Ils tolèret mois l alcool au iveau médical. Celui-ci leur est mois accessible. S ils sot hospitalisés, soit e maiso de retraite, soit das des services de sois somatiques, l alcool e leur est ormalemet pas fouri. Das u plus petit ombre de cas, l avacée e âge s accompage d ue augmetatio de la cosommatio d alcool. 6 7

5 De ombreux travaux épidémiologiques tetet de préciser la fréquece de ces coduites de dépedace tardive à l alcool. La fréquece de la dépedace des seiors est souvet sous-estimée. Globalemet, 15 % de la populatio géérale présete à u momet de sa vie u abus ou ue dépedace à l alcool. Selo les études américaies, 62 % des persoes âgées de 60 à 94 as boivet de l alcool. 13 % des hommes et 2 % des femmes sot «gros cosommateurs» c est à dire des cosommateurs réguliers buvat plus que e le recommadet les ormes de saté publique. Le coût social de la cosommatio d alcool et de ses coséqueces chez le sujet âgé a lui aussi tedace à être miimisé. Les modificatios physiologiques iduites par l âge redet pourtat l orgaisme plus sesible aux effets de l alcool. L actio de l alcool sur la tesio artérielle et sur la foctio hépatique est particulièremet sévère après 60 as et plus ecore après 80 as. Les persoes âgées ot tedace à être polymédiquées. La cosommatio d alcool modifie le métabolisme des traitemets médicaux qu elles peuvet predre. Le catabolisme de l alcool est lui aussi plus let chez le sujet âgé. Il e résulte u iveau d alcoolisatio plus élevé, à quatité igérée égale, chez le sujet âgé. Le repérage des coduites de dépedace est u ejeu majeur à tout âge du fait de la fréquece du comportemet. Tous les iterveats médicaux, ifirmiers, psychologues et travailleurs sociaux sot cocerés par ce repérage qu ils soiet ou o spécialisés e alcoologie. 2César boit e maiso de retraite César a fii par accepter de s istaller das ue maiso de retraite. Il était de mois e mois autoome. Il arrivait pas à se déplacer seul et à assumer les gestes de la vie quotidiee. César est maiteat depuis deux as das ue maiso de retraite qui devrait lui plaire. Il arrive cepedat pas à s habituer à sa ouvelle situatio. Il s est vite itégré das ce que les autres pesioaires appellet «le club des joueurs de cartes». E réalité les joueurs de cartes sot des buveurs de vi. Ils se réuisset tous les après-midi et boivet e cachette u litre de vi que certais membres du persoel de la maiso de retraite - peu scrupuleux leur apportet à l isu de la directio. Ils e sot jamais ivres. Ils sot seulemet u peu «assommés». A l exceptio de so redez-vous quotidie au club des joueurs de cartes, César apparaît comme u pesioaire modèle. Il e fait jamais parler de lui. Il semble itégré à la vie de la maiso de retraite. Il faudra que le médeci gééraliste qu il recotre régulièremet lui pose de ombreuses questios, très précises, pour qu il fiisse par évoquer so besoi d alcool et les redez-vous qu il e peut maquer avec cette cosommatio tous les après-midi. Référece : Christia Kauer. Geriatric Alcohol Abuse : a Natioal Epidemic. Geriatric Nursig volume 24 N 3 jui

6 Les gériatres proposet des explicatios à l apparitio de l alcoolisme chez les persoes âgées, surtout quad elles perdet de l autoomie. Le vieillissemet ormal e s accompage pas de modificatios majeures du comportemet et de la persoalité. L apparitio de comportemets régressifs et d ue perte de souplesse des traits de caractère e doit pas être cosidérée comme ue modificatio iéluctable liée à l âge. Elle doit faire rechercher ue affectio sous-jacete, qu il s agisse d ue dépressio, d ue démece ou aussi souvet d ue cosommatio abusive d alcool. U autre symptôme d appel souvet égligé chez le sujet âgé est la réductio de l itérêt et des capacités sexuelles. L activité sexuelle reste possible chez le sujet âgé. Ses modificatios rapides et sévères doivet là ecore faire évoquer ue pathologie médicale ou psychiatrique. Par ailleurs, l activité sexuelle déped du statut du patiet (solitude ou vie cojugale), de so lieu de vie, de l existece d u hadicap comme ue démece. Les troubles de la foctio sexuelle sot difficilemet évoqués par le patiet âgé. Il éprouve vis-à-vis de ces questios de l embarras, voire de la hote. Il est cofroté à l image dévalorisée de so corps vieilli. L etourage et parfois même aussi les praticies évoquet qu avec difficulté la questio de la sexualité. Cepedat les effets délétères de la cosommatio d alcool sur la sexualité sot précoces. Ils peuvet costituer u sige d appel évocateur du diagostic et icitat à poursuivre l aalyse sémiologique. Plus gééralemet, toute plaite cocerat u orgae ou ue foctio e doit pas être cosidérée comme ormale sous prétexte qu elle émae d ue persoe âgée. Elle doit faire l objet d ivestigatios, e particulier quad elle est d apparitio récete. L évaluatio cliique d ue persoe âgée doit predre e compte les aspects psychologiques particuliers au vieillissemet e parallèle à l évaluatio de sa dépedace. Qu il s accompage ou o d alcool e excès, le vieillissemet représete ue crise existetielle. Il fragilise l idividu. Il crée u état de déséquilibre psychologique. Il impose à la persoe âgée d accepter l idée de sa mort prochaie. Efi, la vieillesse cofrote à u certai ombre d évéemets éprouvats ou de difficultés d existece comme les deuils, les déméagemets, les mises e retraite, l éloigemet des efats, les coflits familiaux, l isolemet social, les affectios somatiques. O ote aussi comme facteurs propres à la vieillesse et pouvat favoriser l apparitio d ue coduite addictive, les altératios sesorielles et la dimiutio des ressources fiacières. Ces situatios sot à l origie d u setimet de perte d autoomie et de perte d efficacité. Certaies persoes âgées ot l impressio que leur idetité sociale est atteite. Si leur persoalité atérieure était suffisammet «solide», elles parvieet à élaborer les ajustemets et les réorgaisatios imposés par le chagemet de leur statut. Das d autres cas, elles ot recours à des toxiques et otammet à l alcool pour supporter ces modificatios. L efficacité des mécaismes de défese du sujet âgé doit doc être systématiquemet étudiée. Quad ceux-ci sot présets, ils exercet u rôle protecteur tat pour la saté physique que pour le risque de coduite addictive. Les mécaismes de défese adaptés sot la capacité à acquérir des pôles d itérêt différets de ceux des précédetes étapes de la vie, le maitie d ue activité physique et d ue sociabilité. Le diagostic d abus ou de dépedace est souvet difficile. Les quatités cosommées sot habituellemet modérées. La persoe âgée boit seule, e cachette. So alcoolisatio est mécoue par l etourage. Les femmes e difficulté avec l alcool associet souvet alcool et psychotropes. Les coséqueces sur les foctios cogitives peuvet être cofodues avec les effets d u trouble démetiel débutat. Les modificatios somatiques et biologiques peuvet être iterprétées comme des siges d affectio orgaique. La dépedace à l alcool reste logtemps mécoue. Elle se révèle souvet à l occasio d ue maladie somatique ou d ue complicatio psychiatrique. Il peut s agir d ue dépressio ou d ue axiété. Das certais cas, ue crise avec troubles du comportemet viet révéler brutalemet ue dépedace jusque là cachée. Les siges de l alcoolisatio chroique chez le sujet âgé e sot pas spécifiques. O retrouve des troubles du caractère, ue tedace à l isolemet, des troubles de l humeur, ue axiété, des troubles du sommeil, des troubles de la mémoire et des troubles du comportemet. Le diagostic différetiel avec ue démece débutate est difficile. Ces troubles doivet ecore être distigués d ue dépressio. L u des élémets diagostiques utiles est leur fluctuatio au cours de la jourée

7 Les symptômes d ue démece ou d ue dépressio e fluctuat pas autat au cours de la jourée ou d u jour à l autre. D autres siges évocateurs sot l icurie, la déutritio, l amaigrissemet et les atécédets de chutes ou de fractures. Les «petits siges somatiques» de l alcoolisme cotribuet eux aussi au diagostic. O retrouve aisi : u teit cogestioé ou terreux, ue dilatatio des capillaires du visage, des cojoctives jauâtres, des tremblemets. Les siges biologiques sot les mêmes que chez les alcooliques plus jeues. O retrouve ue élévatio des Gamma GT, des trasamiases et du Volume Globulaire Moye. Les ivresses sot particulièremet mal tolérées, tat au iveau somatique qu au iveau psychiatrique. Elles s accompaget de troubles du comportemet et peuvet iduire aussi des atteites médicales irréversibles. D autres siges eurologiques fot suspecter le diagostic de dépedace à l alcool. Il s agit d u sydrome cérébelleux, d ue polyévrite des membres iférieurs, d ue évrite optique rétro-bulbaire, d ue épilepsie d apparitio récete, d u sydrome de Korsakoff ou d ue démece alcoolique. L alcoolisatio est souvet très itriquée à la démece. Elle peut accompager ou compliquer ue démece dégéérative de type Alzheimer. Das ce cas, les deux troubles, l abus d alcool et la démece, s aggravet l u l autre. La poursuite de l évolutio de la démece, malgré la réalisatio d u sevrage effectif, représete u argumet e faveur du diagostic d Alzheimer. A.S. Rigaud et coll. otet à juste titre das le cadre de leur approche gériatrique que l approche du patiet âgé doit être d emblée globale. Cette approche globale permet d évaluer la relatio à l alcool, la persoalité, les atécédets médicaux et chirurgicaux et l esemble des traitemets pris par le patiet. Cette évaluatio porte aussi sur les habitudes de vie, les coditios de logemet, la qualité de l etourage et les aides évetuelles. Ue situatio de maltraitace est à rechercher d autat plus miutieusemet que le patiet cosomme de l alcool ou que so etourage e cosomme égalemet. Das tous les cas l exame cliique s accompage d ue évaluatio des capacités sesorielles et des foctios cogitives. Les critères de la démece sot utiles. Le Mii Metal State Examiatio est u bref questioaire qui peut lui aussi être proposé. L etretie avec la famille ou avec l etourage «aidat» (ifirmier à domicile, aideméagère ) permet de préciser l existece ou o d altératio des foctios itellectuelles et le maitie ou o de l autoomie. Seule ue prise e charge globale des aspects médicaux, sociaux et psychologiques, sas oublier l eviroemet, permet d établir ue relatio de cofiace. C est à cette coditio qu ue alliace thérapeutique peut avoir lieu. Cette alliace est la seule qui rede vraimet efficace la prise e charge de la coduite de dépedace. L évaluatio et la prise e charge alcoologiques e gériatrie sot globales. Elles itègret la questio des coditios de vie, des mécaismes de défese psychologique et de l état d autoomie physique. Référece : AS Rigaud et coll. Troubles psychiques des persoes âgées. Ecyclopédie-Médico-Chirurgicale. Traité de Psychiatrie 2 (2005)

8 3 Fabrice avait jamais abusé de l alcool avat 70 as Fabrice est le troisième garço de la fratrie. Ses deux frères sot morts de maière prématurée du fait de l alcool. L u est décédé des suites d ue cirrhose. L autre est mort de maière accidetelle. So père était lui aussi dépedat de l alcool. Fabrice s était vite aperçu que l alcool était chez lui ue boisso «iterdite». Pourtat, Fabrice supportait bie l alcool. Il pouvait e boire de grades quatités sas être malade. Il e se setait i edormi, i excité par l alcool. Il avait cepedat toujours suivi les coseils de so médeci traitat qui l avait mis e graves garde sur les dagers d ue perte de cotrôle vis-à-vis de l alcool. Pour e pas predre de risque, Fabrice avait doc décidé de s absteir complètemet de boire. Ses résolutios ot teu jusqu à l âge de 70 as. Après cette date, Fabrice a resseti ue impressio de libératio. Il se setait tout permis. Il e recotrait plus les persoes qu il trouvait euyeuses. Il e se pliait plus aux rituels familiaux qui lui apparaissaiet cotraigats. Il a égalemet trouvé das l alcool ue maière d exprimer so souhait de libératio. Il oubliait quad il buvait ses difficultés fiacières et familiales. Le répit iduit par l alcool a été que très bref. Fabrice a été vite piégé par le besoi de boire de maière régulière. Fabrice a jamais pu être u buveur occasioel. Après quelques semaies d effet de l alcool, il e est deveu dépedat. Il se demade aujourd hui si l alcool est vraimet l istrumet de libératio qu il croyait être. Il a décidé de predre redez-vous avec u cetre spécialisé e alcoologie pour avoir des iformatios sur la dépedace. Il se demade si l o peut deveir dépedat à 70 as quad o a jamais bu d alcool das sa jeuesse. Il se demade aussi quel autre calmat pourrait l aider à supporter les agoisses de sa vie s il se passait de bière. Deux types d alcoolisme sot idividualisés chez les seiors : l alcoolisme à début précoce et ayat vieilli (deux tiers des patiets) et l alcoolisme à début tardif (après 60 as). Les pricipaux facteurs de risque à début tardif sot l isolemet, le veuvage, la présece au foyer d u cojoit ifirme ou grabataire, les maladies physiques ou ivalidates, l existece d ue maladie cérébrale orgaique. Les alcoolismes à début tardif correspodet parfois à ue tetative de résolutio par l alcool de difficultés sociales ou affectives apparues au cours de la vieillesse. Du poit de vue cliique, la tolérace (réductio progressive des effets de l alcool) e se maifeste pas autat chez l alcoolique âgé que chez l adulte jeue. Tilma Wetterlig et coll., psychiatres à Lübeck e Allemage, ot étudié de maière précise l alcoolisme du sujet âgé. Ils ot distigué les alcoolismes ayat commecé avat 25 as et les alcoolismes état apparus après 45 as. L alcoolisme apparaissat après 45 as, ou alcoolisme «tardif», est associé à mois d atécédets familiaux. Les troubles du comportemet apparaisset mois marqués. Leur travail de recherche spécifique a porté sur des patiets hospitalisés aux urgeces d u hôpital gééral pour u sevrage d alcool. L hôpital allemad étudié dessert persoes. Ils ot iclus 268 patiets (196 hommes et 72 femmes). Les patiets présetat u alcoolisme tardif avaiet u comportemet vis-à-vis de l alcool différet de ceux qui avaiet bu depuis qu ils étaiet jeues. Ils buvaiet mois souvet pour éviter le sevrage. Ils s alcoolisaiet de maière mois aiguë. Les grades ivresses sot plus fréquetes das l alcoolisme à début précoce que das cette forme d alcoolisme tardif. Les patiets ayat u alcoolisme à début tardif avaiet mois de cotacts sociaux avec des patiets alcooliques. Seuls les alcoolismes à début précoce étaiet le fait de patiets vivat das u compagoage avec d autres alcooliques et recotrat égalemet des toxicomaes. Le ombre de fumeurs était importat das les deux groupes. Le ombre de cigarettes fumées par jour était comparable e cas d alcoolisme à début précoce ou d alcoolisme tardif. L évolutio semble meilleure das l alcoolisme tardif. Après u a de suivi, le pourcetage de patiets restés abstiets vis-à-vis de l alcool était plus élevé das les formes 14 15

9 d alcoolisme tardif. Les modificatios biologiques iduites par l alcoolisme (augmetatio de la Gamma GT et augmetatio du Volume Globulaire Moye) sot les mêmes das l alcoolisme tardif et das l alcoolisme à début précoce. La comorbidité psychiatrique est elle aussi comparable. Les critères cliiques de la dépedace sot différets selo les types d alcoolisme. E cas d alcoolisme à début tardif, certais critères de dépedace sot mois fréquets. Il s agit de l evie obsédate de boire, de l icapacité à cotrôler sa cosommatio d alcool, des siges de sevrage, de l evie irrépressible de boire. D autres différeces apparaisset. Les cas d alcoolismes à début tardif : - ot mois souvet das leur famille de persoes e difficulté avec l alcool - boivet de plus faibles quatités d alcool e moyee - se fot mois souvet sevrer - présetet mois de coséqueces sociales égatives iduites par l alcool. Ils sot par exemple plus souvet mariés et mois e détresse sociale que les cas d alcoolisme à début précoce. - Ils ot u meilleur proostic à u a. Les motifs de l alcoolisatio e sot pas les mêmes e cas d alcoolisme à début précoce ou tardif. Das le groupe d addictio tardive, les patiets boivet mois souvet dès le mati pour éviter les siges de sevrage. Les etreties coduits avec eux suggèret que l evie obsédate d alcool dimiue avec l âge même si la dépedace persiste. Ces résultats sot à rapprocher de la réductio de la fréquece, elle aussi coue, des grades toxicomaies chez le sujet âgé. Le ratio etre les hommes et les femmes ted à s égaliser avec l âge et les troubles psychiatriques sot mois fréquets. Les sujets âgés s alcooliset doc mois par evie obsédate d u toxique que par recherche d u état de relaxatio. Ils cosommet de l alcool comme u «traquillisat sauvage» qui les aide à supporter les difficultés de leur existece. Ils sot d autat plus exposés à l alcool qu ils présetet aussi ue maladie somatique chroique ou douloureuse. Les coséqueces égatives s exprimet plus e terme de dommages cérébraux qu au iveau des coséqueces sociales. Caractéristiques socio-démographiques selo l âge de début : Alcoolisme à Alcoolisme à début tardif début précoce (après 45 as) Statistiques Pourcetage de femmes Vit seul 15,7 % 62 % 26,7 % 6,7 % Pas sigificatif * différece statistiquemet sigificative Marié 11,8 % 40 % p < 0,01 * différece statistiquemet sigificative p < 0,01 * différece Reveu moye e Marks statistiquemet sigificative * différece Membre de la famille statistiquemet présetat ue dépedace 61,2 % 34,1 % sigificative à l alcool p < 0,02 * différece Age de la première statistiquemet 13,3 as 18 as cosommatio d alcool sigificative p < 0,05 * différece Nombre de cures de sevrage 6,2 2,3 statistiquemet sigificative p < 0,05 * différece Nombre de jours avat statistiquemet 26,2 21,3 alcool par mois sigificative p < 0,05 * différece Cosommatio moyee statistiquemet d alcool depuis 6 mois sigificative e grammes d alcool par jour p < 0,05 * différece Maitie de l abstiece statistiquemet 5,9 % 31 % u a après l hospitalisatio sigificative p < 0,

10 Critères de la dépedace e cas d alcoolisme à début précoce ou tardif Alcoolisme à début précoce Alcoolisme à début tardif (après 45 as) Statistiques * différece Forte evie ou sesatio statistiquemet 86 % 55 % de compulsio vis-à-vis sigificative de l alcool p < 0,01 * différece Icapacité à cotrôler statistiquemet 56,9 % 22,2 % sa cosommatio sigificative p < 0,01 * différece Sevrage physique 88 % 71 % statistiquemet sigificative p = 0,02 Tolérace à l alcool Préoccupé par l alcool 58 % 84 % 37 % 40 % No sigificatif * différece statistiquemet sigificative p < 0,01 * différece Critères de la CIM10 statistiquemet 94 % 62 % de la dépedace sigificative p < 0,01 Diagostic sur la vie etière d u trouble psychiatrique 43 % 26 % No sigificatif (hors dépedace à la icotie) * différece Diagostic de dépedace statistiquemet 62 % 31 % à la icotie sigificative p = 0,04 * différece Existece au mois statistiquemet 96 % 60 % d ue complicatio sociale sigificative p < 0,01 * différece Nombre de complicatios statistiquemet 2,4 1,3 sociales sigificative p < 0,05 Coséqueces médicales 88 % 86 % de l alcoolisatio No sigificatif * différece Nombre de maladies statistiquemet 2,9 1,8 iduites par l alcool sigificative p < 0,05 * différece Blessures dues à l alcool 47 % 17 % statistiquemet sigificative p < 0,01 Autres différeces cliiques selo l âge de début Boit chaque mati pour éviter les sydrome de sevrage Ivresse plus d ue fois par semaie Iteractio sociale fréquete avec des alcooliques Alcoolisme à début précoce Alcoolisme à début tardif (après 45 as) 55 % 18 % 61 % 20 % 64 % 31 % Fume actuellemet 93 % 71 % Nombre moye de cigarettes fumées par jour Statistiques * différece statistiquemet sigificative p < 0,01 * différece statistiquemet sigificative p < 0,001 * différece statistiquemet sigificative p < 0,02 * différece statistiquemet sigificative p < 0,02 27,4 25,2 No sigificatif Paramètres biologiques et âge de début de l alcoolisme Alcoolisme à début précoce Alcoolisme à début tardif (après 45 as) Statistiques Taux de Gamma GT moye No sigificatif Volume Globulaire Moye No sigificatif Taux de CDT 35,3 36,7 No sigificatif L alcoolisme à début tardif cosiste e ue recherche d effets apaisats et relaxats iduits par l alcool. Les ivresses et la dépedace physique sot mois fréquetes. Il s agit mois d ue relatio «toxicomaiaque» à l alcool que d ue tetative répétée et ifructueuse de s abstraire d ue situatio ouvelle iduite par la séescece. Référece : Tilma Wetterlig, Clemes Veltrup, Ulrich Joh. Late oset alcoholism, Europea psychiatry 18 (2003)

11 4Alexadre a ragé sa perceuse. Alexadre avait deux passios das la vie : le bricolage et les champs de courses. Il aimait aussi beaucoup s occuper de ses petits efats qu il accompagait das les musées et au ciéma. Très progressivemet, presque sas s e redre compte, Alexadre s est éloigé. Il commuique mois. Il parle mois avec so épouse. Il dit qu il a perdu l evie et l éergie. Il se set fatigué dès le mati. Il lui arrive même de se setir triste sas raiso. Il explique que tous les gestes quotidies lui coûtet. Il voit passer les aoces des grades courses hippiques sas avoir evie d y aller. Lui qui était si patiet avec ses petits efats se révèle irascible. Il doe l impressio d avoir chagé de persoalité. O e le recoaît plus. So appétit dimiue. Tout e lui semble raleti. Il a plus le courage de sortir sa perceuse et d etreteir sa maiso qui pourtat e aurait bie besoi. Le médeci traitat qu il a cosulté a posé le diagostic de dépressio. Les atidépresseurs, cepedat, e l ot pas amélioré. Il faudra beaucoup de temps pour qu Alexadre accepte d expliquer, certes, qu il a bie pris le traitemet atidépresseur qui lui était prescrit, mais qu il cosomme aussi ue grade quatité d alcool e cachette et que cet alcool cotribue à le déprimer. Les siges de la dépressio avec ou sas abus d alcool associé : - Désitérêt - Tristesse - Raletissemet - Troubles du sommeil et de l appétit La dépressio est, chez le sujet âgé comme das d autres populatios, plus souvet secodaire à la dépedace à l alcool que primaire. Quoi qu e diset les persoes e difficulté avec l alcool, les boissos alcooliques ot, à log terme, rie d euphorisat. Leur cosommatio régulière iduit que de très brefs momets de boe humeur, vite suivis de dépressios sévères. Qu elle soit ou o associée à u abus d alcool, la dépressio est le trouble psychiatrique le plus fréquet chez le sujet âgé. Sa prévalece est comprise, selo les études, etre 2 et 60 %. Les travaux fodés sur des diagostics précis retrouvet 15 % de dépressio majeure. La dépressio du sujet âgé se distigue des modificatios cliiques ormales liées au vieillissemet. A la tristesse trasitoire et baale s associet d autres symptômes. Les siges les plus spécifiques sot la perte d itérêt et le raletissemet. La perte d itérêt ou perte de l éla vital, est vécue comme désagréable. Elle altère les aptitudes physiques et itellectuelles du déprimé. Cette dépressio, surtout quad elle est associée à ue dépedace à l alcool, fait l objet d u importat déi. Le patiet refuse de cosulter u médeci. Il cosidère so état comme ormal et expliqué par so âge. Il trouve das sa vie des raisos d être triste qui sot e fait des argumets pour e pas sortir de sa dépedace. Ue autre situatio pouvat être associée à ue cosommatio pathologique d alcool est le deuil. Les états de deuil fot suite à la perte d u proche ou à u évéemet traumatisat. Ils peuvet s observer das les six mois suivat cet évéemet. Ils s accompaget davatage de tristesse et de réactios émotioelles fortes que d ue perte d itérêt. Ils peuvet, comme la dépressio «classique», évoluer vers ue cosommatio pathologique d alcool. L alcool est utilisé comme u moye d oubli trasitoire jusqu à ce que sa cosommatio régulière e fiisse par etreteir la tristesse et le découragemet. Les troubles du comportemet se retrouvet à la fois das la dépressio et das l abus d alcool. Ils se traduiset par ue modificatio de l attitude géérale. Le patiet deviet hostile, irritable. Il fait des crises de colère. Il est itolérat à la moidre situatio lui apparaissat comme u abado. Il deviet revediquat vis-à-vis de so etourage. Das d autres cas, les troubles du comportemet s exprimet par ue régressio. Le patiet adopte ue attitude relativemet ifatile. Il perd progressivemet so autoomie et refuse de gérer seul les gestes quotidies les plus simples. Les états dépressifs associés à ue prise d alcool, quelle qu e soit la sémiologie, doivet d abord être traités par u sevrage d alcool

12 Quelques doées épidémiologiques ord-américaies rappellet la fréquece de l associatio etre alcoolisme et dépressio. Parmi les 14 millios d américais cosidérés comme abuseurs ou dépedats de l alcool, eviro 20 % présetet aussi ue dépressio. Cette coexistece de maladies ou morbidité se retrouve autat chez le sujet âgé que chez le sujet jeue. Plus les critères de la dépedace sot recherchés avec précisio, plus l associatio etre les deux troubles apparaît ette. Les sujets âgés ayat des effets délétères de l alcool sur leur foctioemet social et quotidie sot particulièremet exposés à ue dépressio secodaire à l alcool. D autres travaux motret que les persoes âgées déprimées ot u risque d abus ou de dépedace à l alcool multiplié par trois à quatre comparées aux persoes âgées o déprimées. Das ue large étude auprès de patiets de 65 as ayat des atécédets de dépressio majeure, il a été retrouvé 13 % d abus et de dépedace à l alcool cotre seulemet 4,5 % d abus et de dépedace chez les persoes âgées sas atécédets de dépressio. La dépressio multiplie aisi par 3,25 le risque d être e difficulté avec l alcool. Das les populatios de persoes âgées déprimées, la prévalece de la dépedace à l alcool varie etre 15 et 30 %. Chez la persoe âgée alcoolodépedate et déprimée, l alcool est souvet le seul toxique cosommé. Il est e effet exceptioel que la coduite de dépedace s orgaise sur le mode d ue polytoxicomaie avec prise de médicamets ou de drogues illicites. Cette polytoxicomaie est beaucoup plus fréquete chez l adulte jeue qui souffre de dépressio et de dépedace. E cas d associatio etre alcoolisme et dépressio, o e retrouve pas chez le sujet âgé d atécédets familiaux plus marqués, soit d alcoolisme, soit de dépressio. Cette observatio est à iterpréter avec prudece. Elle e suggère pas mois que la dépressio chez l alcoolique âgé est plus détermiée qu à d autres âges de la vie par des facteurs eviroemetaux. Elle apparaît mois comme l expressio d ue susceptibilité iduite par u terrai biologique ou même géétique. Le détermiisme biologique apparaît plus et das les troubles bipolaires de l adulte jeue. La dépressio chez l alcoolique iduit u risque élevé de tetatives de suicide et de coduite suicidaire. Ce risque est préset chez l adulte jeue. Il l est aussi chez le sujet âgé qui s alcoolise. Les deux troubles la dépressio et l abus d alcool - tedet à s aggraver l u l autre. Les patiets qui ot e même temps u alcoolisme et ue dépressio ot u proostic plus sévère que ceux qui sot «seulemet» alcooliques ou seulemet déprimés. Quad ue dépressio complique l alcoolisme, il est importat de traiter le trouble de l humeur sas oublier que celui-ci est provoqué par l alcool. Le traitemet e passe pas écessairemet par des médicamets atidépresseurs, mais plutôt das u premier temps par ue actio sur la cosommatio d alcool, des psychothérapies et u repérage du trouble de l humeur. E pratique, les atidépresseurs e sot idiqués qu à distace du sevrage. Il est pas recommadé de prescrire des atidépresseurs à u homme ou ue femme âgé déprimé qui cotiue à boire. Les atidépresseurs agirot pas sur leur dépressio et les effets des iteractios etre alcool et atidépresseurs e sot pas aodis. L abus et la dépedace à l alcool augmetet le risque de dépressio chez les persoes âgées. Le pricipal traitemet de la dépressio associée à l alcoolisme est le cotrôle et l iterruptio complète de la cosommatio d alcool. Référece : D.P. Devaad. Comorbid psychiatric disorders i Late life depressio. Biological psychiatry :

13 5Aimée est tombée seule chez elle Aimée vit seule depuis plus de dix as. Elle a aujourd hui 85 as. Depuis eviro u a, elle a tedace à faire des chutes à so domicile. Elle perd l équilibre. Il lui arrive aussi de somoler et d être e proie à quelques vertiges. So exame médical est ormal. Rie explique de maière très évidete les chutes. Aimée racote cepedat qu elle pred e «abusat parfois u peu» les somifères que lui prescrit so médeci traitat. Il lui arrive aussi de mélager du Porto et des calmats. Elle resset u état de traquillité qui lui fait oublier ses soucis. Elle apprécie la griserie que provoque le vi doux. Elle e set plus ses douleurs et supporte mieux l idifférece de sa fille uique. E poursuivat la discussio avec Aimée, o appred que ce recours aux calmats et au Porto deviet de plus e plus fréquet. Maiteat c est presque tous les jours qu Aimée se sert ses deux verres de Porto devat la télévisio. Elle a, de plus, tedace à predre ses médicamets pour dormir de plus e plus tôt das l après-midi. Pour essayer de résister à la somolece, elle pred le mati de plus e plus de café. Elle altere les momets où elle s edort et ceux où elle tete de se stimuler. C est u jour où elle avait pris beaucoup de café et de calmats qu Aimée a glissé das sa douche. Les chutes représetet avec les accidets le pricipal motif d hospitalisatio e urgece pour raiso traumatique chez les persoes âgées. Elles sot égalemet fréquetes chez les patiets séjourat e maiso de retraite. E hospitalisatio, la prévetio des chutes et la prise e charge de leurs coséqueces restet ue préoccupatio costate. Chaque bila de chute devrait poser, surtout chez le sujet âgé, la questio de l alcool. Le diagostic d abus d alcool est trop souvet réfuté avat même d avoir été sérieusemet évoqué. Au moidre doute, surtout e urgece, ue éthylométrie oriete vers la questio de l alcool. Les chutes peuvet être provoquées par les médicamets prescrits au patiet et aussi l alcool qu il peut cosommer. Quad u patiet âgé mélage des atalgiques, des psychotropes et de l alcool, le risque de chute est particulièremet élevé. Parmi les classes de médicamets impliqués das les chutes, les bezodiazépies sot souvet retrouvées. Les bezodiazépies comme l alcool peuvet aisi provoquer des troubles de la vigilace, aisi que des troubles de l équilibre. Ilsemarie Kurzthaler et ses collaborateurs travaillet à Isbruck e Autriche. Elle a relevé pedat u a les dossiers de patiets examiés aux urgeces das les suites d u traumatisme. 38 % des patiets présetaiet des lésios dues à des chutes. Les autres patiets avaiet été accidetés das d autres circostaces. 48 % des patiets examiés das les suites d ue chute avaiet plus de 70 as. Das l autre groupe de patiets, le plus souvet examiés das les suites d u accidet de la circulatio, la prévalece des plus de 70 as était que de 4,8 %. Le ombre de femmes était plus importat parmi les patiets hospitalisés pour ue chute (55,9 % cotre 25,9 % das le groupe des accidetés). Les traumatismes étaiet souvet des traumatismes uiques. Le pourcetage de polytraumatisme était plus élevé das les suites d u accidet. Les hommes cosommaiet globalemet plus d alcool que les femmes. Les sujets de plus de 70 as avaiet tedace à mois cosommer d alcool que les plus jeues. 18 % des hommes de plus de 70 as cotre 49 % des hommes de mois de 70 as avaiet pris de l alcool avat leur accidet. 0,9 % des femmes de plus de 70 as cotre 18,9 % des femmes de mois de 70 as étaiet alcoolisées. Cotrairemet à ue idée reçue selo laquelle les femmes sot les plus dépedates des traquillisats, les hommes preaiet plus souvet des bezodiazépies (8,5 %) que les femmes (3,2 %). La cosommatio de bezodiazépies était pas sigificativemet différete e foctio de l âge. La cosommatio associée de bezodiazépies et d alcool était retrouvée chez 3 % des hommes et 0,3 % des femmes. Cette cosommatio était plus fréquete chez les patiets de mois de 50 as

14 Si l o compare, parmi les plus de 70 as, ceux qui ot fait ue chute et ceux qui ot subi u accidet, les patiets blessés après ue chute avaiet plus tedace à cosommer de l alcool. La cosommatio de bezodiazépies, e revache, était comparable chez les patiets de plus de 70 as hospitalisés après ue chute ou après u accidet. Les taux de bezodiazépies correspodaiet à des taux thérapeutiques. Aucu cas d abus de bezodiazépies a été repéré. Cette étude rappelle la fréquece et la gravité des chutes chez le sujet âgé, la plus grade fréquece des chutes chez les femmes et le poids de la cosommatio d alcool sur ce risque traumatique. Le risque est d autat plus iquiétat que le patiet a tedace à associer à l alcool des traquillisats ou même du café pour teter de stimuler sa vigilace. 6 Barbara perd la mémoire Barbara a toujours vécu seule. Elle a logtemps teu u kiosque à jouraux. Débordate d éergie, elle a cotiué à travailler jusqu à 72 as. A sa retraite, Barbara s est cosacrée à des activités béévoles. Elle passe ses soirées à servir des plats chauds aux «Resto du Cœur». Barbara est égalemet très impliquée das l activité de sa Paroisse. Elle est ue béévole discrète et appréciée. Chacu aime so sourire, so humour et so éergie. Barbara se red compte que so cerveau «e toure pas comme avat». Elle e se souviet plus des uméros de téléphoe de ses amis. Elle a du mal à mémoriser les codes de ses cartes de crédit. Il lui arrive, brièvemet, de se setir u peu perdue, e sachat plus très bie où elle est. Toutes ces difficultés évoluet très letemet. Barbara, qui est très fière et très coquette, tete de cacher à so etourage et même à so médeci gééraliste ce petit hadicap qui lui fait u peu hote. Elle e cherche la cause. Elle se demade si elle est pas atteite de la maladie d Alzheimer. Elle s est même acheté u livre pour voir si so état correspodait aux critères de la maladie d Alzheimer. Il existe pourtat ue cause beaucoup plus simple à ses trous de mémoire. Barbara y a pas pesé. Elle e met pas e cause les trois verres de Cogac qu elle boit chaque soir. Peut-être a-t-elle décidé d oublier qu elle boit même parfois u peu plus ce d autat qu elle est persuadée qu elle aime pas l alcool. Il faudra que so médeci gééraliste lui parle très directemet de sa relatio à l alcool pour qu elle commece à faire le lie etre ses trous de mémoire et sa cosommatio d alcool. Référece : Ilsemarie Kurzthaler, Markus Wambacher, Karl Golser. Alcohol ad bezodiazepies i falls : a epidemiological view. Drug ad Alcohol Depedece 79 (2005) Les démeces alcooliques se maifestet par des troubles de la mémoire, des troubles du comportemet et u état fluctuat. Les symptômes égatifs ou déficitaires comportet u repli, ue idifférece affective, ue absece d iitiative, u désitérêt et ue absece de plaisir ou d émotio. Ce déficit est pas aussi douloureux et axieux que chez le déprimé. O retrouve aussi, das les démeces alcooliques, des idées délirates à type de préjudice, de persécutio ou de jalousie. Les thèmes de jalousie sot particulièremet spécifiques à l alcool. Le cojoit est alors accusé d ifidélité. Les halluciatios peuvet apparaître à l occasio des sevrages. L humeur fluctue etre des 26 27

15 momets d abattemet et des états de désihibitio ou d excitatio coduisat à des paroles ou des actes iadaptés e public, embarrassats pour l etourage. Le traitemet des démeces alcooliques débutates ou avacées fait appel au sevrage d alcool e première itetio. Ue boe part du déficit est curable et réversible sous l effet du sevrage. Certais travaux euro-aatomiques ot même motré qu u sevrage prologé iduisait ue récupératio de la morphologie cérébrale. Le traitemet aborde aussi de la maière la plus complète possible les déficits repérés. Les déficits sesoriels, qu ils soiet auditifs ou visuels, cotribuet à la perte d autoomie et à la gravité des coduites addictives. Les affectios somatiques douloureuses ou ivalidates reforcet le setimet de perte de l autoomie et d altératio de l estime de soi. La prise e charge sociale est elle aussi essetielle. Le déficit itellectuel réduit la capacité à vivre seul et même das le milieu familial. U support social favorise le maitie de l autoomie aisi que de la situatio fiacière. L addictio de la persoe âgée présetat ue démece débutate est rapidemet à l origie de situatios de co-dépedace. La détresse du cojoit cofroté aux troubles du comportemet et aux accès d agressivité iduits par l alcoolisatio de so mari ou de sa femme doit être recoue. Ue approche familiale coduite de maière prudete peut être proposée à tout âge. Les aides familiales se révèlerot particulièremet utiles quad il existe u coflit de couple ou ue icapacité de commuicatio das la famille. Elles dédramatiset la situatio et redet plus souple le foctioemet du groupe familial. Parmi les iterveats, le médeci gééraliste est l acteur pricipal de la prise e charge de l abus d alcool chez le sujet âgé. Il coordoe les sois. Il e suit les effets à log terme. Le traitemet ambulatoire est souvet préférable. Il est complété par des réseaux d aide à domicile. Le patiet bééficie du passage d ue ifirmière qui distribue ses médicamets. Il reçoit aussi la visite d ue aide méagère et peut se faire apporter des repas à domicile. Ces aides à domicile e peuvet être istituées qu ue fois levée la phase iitiale de déi du déficit itellectuel et de l addictio. Il est doc importat que la persoe âgée repère la réalité de so addictio, aisi que ses coséqueces égatives pour qu elle accepte qu itervieet à so domicile des soigats. E cas de risque d agressivité sur soi-même ou evers autrui, ue hospitalisatio peut être proposée. Celle-ci est égalemet evisagée quad la cosommatio d alcool est à l origie d ue atteite cérébrale sévère ou rapidemet évolutive. La démece alcoolique s exprime das des tableaux cliiques de gravité variable. Les formes débutates comportet des troubles de la mémoire modérés. Les formes les plus sévères réaliset u tableau de démece complète avec trouble de la mémoire et du lagage. La démece alcoolique est logtemps réversible si u sevrage complet e alcool peut être obteu. Ue hospitalisatio est parfois idiquée das les formes les plus graves. Les troubles de mémoire débutats représetet ue forte icitatio à etrepredre u sevrage. Référece : AS Rigaud et coll. Troubles psychiques des persoes âgées. EMC Psychiatrie 2 (2005)

16 7 Baudoui aime les voitures et le whisky Baudoui a toujours été u faatique de voitures. Quad il commece à vous e parler, cela peut durer des heures. Il vous racote la maière dot il a trouvé so premier cabriolet à l âge de 20 as. Il l avait acheté d occasio. Il cotiue à acheter et revedre des voitures. Il a trouvé avec les sites de vete e lige u ouveau moye d assouvir sa passio. Maiteat qu il est retraité - de l automobile bie sûr il regarde les aoces parues das le mode etier. Il se reseige aussi sur Iteret au sujet des ouveaux modèles que proposet ses marques préférées. Quad il va au ciéma, il repère mois les acteurs que leur voiture. Il aime les films de James Bod pour les Asto Marti. Il aime aussi les vieux films de Claude Sautet pour leurs acies modèles de Citroë. La vie de Baudoui était traquille jusqu aux deux accidets de voiture qu il a cous récemmet. «J ai particulièremet hote», explique-t-il. «J ai perdu le cotrôle de mo véhicule comme u débutat. Je ai pas réussi à freier à temps. La deuxième fois, je ai pas vu la voiture qui veait de la droite. Je suis complètemet das mo tort. Pour la première fois de ma vie, je ai pas le maximum de bous. Et e plus, j ai abîmé ue de mes voitures préférées». Baudoui e met pas e cause la perte de ses capacités de coduite. Il a fait vérifier sa vue auprès d u ophtalmologiste. Celle-ci est parfaitemet corrigée avec ses luettes. So auditio est boe elle aussi. Si o lui parle d alcool, Baudoui se met presque e colère. Il vous explique qu il a toujours pris u petit verre avat de predre le volat et que ce verre, précédé par de ombreux autres, e lui a jamais fait de mal et e l a jamais coduit à des accidets. Baudoui sait-il que l alcool est, avec la vitesse, l ue des pricipales causes d accidet? Chez les persoes âgées qui ot pu u certai temps tolérer les effets de l alcool, les accidets sot particulièremet fréquets e cas de coduite après ue cosommatio de boisso alcoolique. Baudoui se retrouvera facilemet face à u dilemme. Sa famille et so médeci traitat lui ot posé presque u ultimatum. Il doit choisir etre le whisky et la voiture. Et puis, ajoute so médeci traitat, je crois que je e vous laisserai pas le choix parce que de toute maière il vaut mieux que vous arrêtiez le whisky que vous buvez beaucoup trop actuellemet. Quad Baudoui appred e plus que le taux d alcoolémie autorisé sur la route viet de baisser, il se demade s il est pas victime d ue véritable coalitio Les persoes âgées supportet particulièremet mal les effets de l alcool sur la vigilace. Elles sot plus exposées que les autres aux accidets de la circulatio et aux accidets domestiques quad elles cosommet de l alcool. Gary Sorock et coll., statisticies à Baltimore, ot motré que les morts accidetelles liées à des accidets de voiture, des chutes ou des suicides sot plus fréquetes chez les sujets âgés. Das 6 cas sur 10 les persoes âgées mortes de maière accidetelle avaiet cosommé de l alcool. D autres études ot trouvé que 4 % des persoes âgées mortes au volat avaiet ue alcoolémie supérieure à 0,5 g/l. Le risque de suicide est lui multiplié par 9 chez les persoes âgées cosommat de l alcool. Le fait de cosommer plus de 7 verres par semaie augmete tout à la fois le risque de mortalité accidetelle et de suicide

17 Si l o cosomme 12 ou plus de 12 verres d alcool par a, le risque d accidet de voiture augmete de 50 à 70 %. Il e est de même du risque de chute. Cet effet peut être dû à l actio directe de l alcool sur la vigilace. Il peut aussi traduire les effets idirects de l alcool sur la saté. Les hommes ot 7 fois plus de risques que les femmes de se suicider. Ce risque est ecore majoré chez les cosommateurs d alcool qu ils soiet des adultes jeues ou des persoes âgées. Les effets de l alcool sot d autat plus marqués qu ils s exercet sur u coducteur chercheur de risque, irascible ou impulsif. L alcoolisatio e permet pas ue aalyse complète des situatios. Il crée des états de désihibitio et icite les coducteurs, otammet les plus âgés, à surestimer leurs réflexes et leurs capacités de coduite. Efi l alcool pourrait iduire u état de fatalisme vis-à-vis du risque provoquat des accidets dot la ature s apparete à u jeu avec le sort ou à u équivalet suicidaire. Les effets de l alcool sur le comportemet au volat des adolescets sot cous. De ombreuses campages de prévetio les icitet à e pas boire d alcool avat de coduire. Le risque d accidet iduit par l alcool doit aussi être repéré chez le sujet âgé. Il est plus rare mais il se retrouve particulièremet chez l homme ayat ue tedace à l impulsivité et la recherche de risque. 8 Jacquelie veut arrêter de boire et de fumer La derière émissio qu elle a vue à la télévisio l a covaicue. Les brochites à répétitio ot fait le reste. Jacquelie est maiteat covaicue qu elle boit trop et que les quelques cigarettes qu elle fume sot aussi e trop. Elle est pas physiquemet dépedate de l alcool. Elle peut l arrêter pedat ue semaie sas difficulté. Elle e resset pas o plus de maque quad elle arrête de fumer. Ces deux substaces représetet quad même ue cosommatio habituelle dot elle a du mal à se passer. Jacquelie se demade si l o peut arrêter e même temps l alcool et le tabac. Elle se demade si elle va supporter les effets d u double sevrage. Elle redoute des effets égatifs sur sa saté et sur so moral. Le médeci gééraliste qu elle recotre va vite la rassurer. Il lui expliquera qu elle aura d autat plus d effets positifs qu elle réussira à arrêter e même temps ces deux substaces. Jacquelie est maiteat motivée. Elle sait que le jour du sevrage est fixé. Elle s y prépare. Elle appred avec so médeci traitat des stratégies pour résister aux evies de boire à ouveau. Référece : Gary S. Sorock, Li-Hui Che, Sheil R. Gozalgo, Susa P. Baker. Alcohol-drikig history ad fatal ijury i older adults. Alcohol 40 (2006) Ue équipe d épidémiologistes filadais a évalué la cosommatio d alcool et de tabac chez les persoes âgées etre 1985 et Ils ot iclus des filadais âgés de 65 à 79 as. Leur travail était souteu par l Istitut Natioal de Saté Publique de Filade. Ils ot iterrogé chaque aée 300 hommes et 300 femmes sur leur relatio à 32 33

18 l alcool et au tabac. Ils ot défii la cosommatio pathologique d alcool comme plus de 8 verres par semaie pour les hommes et de 5 verres par semaie pour les femmes. La cosommatio de tabac était plus fréquete chez les hommes que chez les femmes. Elle dimiuait avec l âge, tat chez l homme que chez la femme. Le tabagisme dimiuait modérémet chez l homme avec le temps. Il restait à u iveau très bas chez la femme. La cosommatio d alcool, das le même temps, avait tedace à augmeter tat chez l homme que chez la femme. Les cosommatios de forte quatité d alcool étaiet plus fréquetes chez les employés de bureau ayat été récemmet mis e retraite. La cosommatio d alcool était mois fréquete chez la femme. Les «plus jeues» des sujets âgés fumaiet plus souvet et cosommaiet de l alcool de maière plus fréquete. Le type de cosommatio d alcool chez les filadais âgés correspod aux traditios du pays. Ils e boivet pas de l alcool tous les jours. Ils boivet des alcools forts e fi de semaie. Ils recherchet plutôt les ivresses e groupe qu ue cosommatio d alcool quotidiee. Nombre d études ot suggéré que les hommes veufs ou divorcés cosommaiet plus d alcool que ceux qui étaiet mariés. Le travail de Sulader et coll. e cofirme pas cette associatio. Il trouve, e revache, plus de fumeurs parmi les hommes vivat seuls. Les auteurs de cette étude épidémiologique filadaise mettet e évidece ue fréquece de l associatio alcool-tabac chez les jeues retraités. Cette cosommatio cocere des hommes et des femmes peu iformés des risques que fot courir ces substaces. Les épidémiologistes filadais cocluet sur l importace d ue iformatio répétée das le champ de la saté publique à l itetio des persoes âgées et e particulier des hommes vivat seuls. L iformatio doit égalemet rester très isistate à l itetio des femmes et des sujets vivat e couple. Référece : Tommi Sulader, Satu Helakorpi, Ossi Rahkoe et coll. Smokig ad alcohol cosumptio amog the elderly : treds ad associatios, Prevetive Medicie, 39, 2004, Raymode s est fracturée le col du fémur Raymode a été hospitalisée e orthopédie pour ue fracture du col du fémur. Elle a été opérée e urgece. Le bila pratiqué après l itervetio révèle ue perte de desité osseuse. Raymode a des os particulièremet fragiles. Le diagostic posé est celui d ue ostéoporose. Le service hospitalier das lequel elle a été admise a recherché avec elle les causes possibles de cette ostéoporose. So état hormoal est ormal. So alimetatio l est aussi. La seule cause mise e évidece est ue cosommatio d alcool importate et aciee. Raymode était pas dépedate de l alcool. Elle était pas obsédée par la cosommatio d alcool. Elle avait malgré tout tedace à cosommer des quatités d alcool trois fois supérieures aux ormes recommadées par l Orgaisatio Modiale de la Saté (eviro u verre de boisso alcoolique par jour pour les femmes). L ostéoporose est u facteur de risque recou de fractures et otammet de fractures du col du fémur. L ostéoporose augmete, du fait des fractures, la mortalité et provoque ue perte d idépedace. Le risque de fracture est corrélé à la baisse de la desité osseuse. Les pricipaux détermiats de l ostéoporose sot la baisse du poids corporel, les déséquilibres utritioels et la cosommatio d alcool. La baisse du poids corporel peut être due à ue déutritio, fréquete chez le sujet âgé qui s alimete de faço aarchique ou églige ses repas. Les femmes de plus de 70 ou de 80 as qui perdet du poids sot aisi sesiblemet plus à risque de fracture et d ostéoporose. Les autres facteurs evisagés sot l iactivité physique, la sédetarité, le faible apport de calcium, la tedace à boire beaucoup de café, à fumer et la forte cosommatio d alcool

19 R. Korpelaie est médeci du sport e Filade. Il a iclus das so étude femmes âgées de 70 à 73 as. 30 % des femmes qu il a étudiées ot préseté ue fracture après leur méopause. E plus de la cosommatio d alcool, les autres détermiats de l ostéoporose cofirmés par ce travail sot la sédetarité, la dépressio et la cosommatio de plus de ciq tasses de café par jour. Le café agit sur la vigilace. Il est égalemet diurétique. Il peut provoquer des icotieces qui sot elles aussi détermiates das le risque de fracture du col. La cosommatio de café est égalemet liée, chez de ombreuses femmes âgées, à la cigarette et à l alcool. Ces trois facteurs augmetet sesiblemet, tat l ostéoporose que le risque de fracture. Risque relatif de fracture après la méopause Facteurs de risque Risque relatif Faible iveau d exercice 3,7 Solitude 1,7 Faible mobilité 3 Dépressio 2,3 Cosommatio de plus de 5 tasses de café 2,4 La cosommatio d alcool, avec la déutritio et la sédetarité, expose la femme âgée au risque d ostéoporose et de fracture e cas de chute. L actio sur la cosommatio d alcool améliore l espérace de vie et la qualité de vie. Référece : R. Korpelaie, J. Korpelaie, K. Heikkie et coll. Lifelog risk factors for osteoporosis ad fractures i elderly wome with low body mass idex. A populatio-based study Boe 39 (2006) faire surveiller. Elle le fait d autat plus qu il existe das sa famille de Le gyécologue de Madeleie lui parle d alcool Madeleie a 65 as. Elle souffre depuis l âge de 30 as d ue mastose. E tout cas c est aisi qu elle déomme les symptômes qu elle éprouve. Avat sa méopause, ses seis étaiet souvet très tedus et très douloureux. Elle devait réaliser des mammographies de maière plus fréquete du fait de la desité de ses seis. Madeleie cotiue à se ombreux atécédets de cacer du sei. Elle appred avec étoemet que les verres d alcool qu elle cosomme chaque jour augmete so risque de cacer du sei et peuvet aussi cotribuer à aggraver ses difficultés gyécologiques. Le cacer du sei est ue maladie multifactorielle. Comme ombre d autres pathologies, elle déped de facteurs géétiques et eviroemetaux. La cosommatio d alcool est le pricipal facteur o hormoal augmetat très sesiblemet le risque de cacer du sei. La maière dot l alcoolisatio augmete le risque du cacer du sei est pas coue avec précisio. De ombreuses hypothèses sot avacées parmi lesquelles l effet mutagèe de l alcool, la perturbatio du métabolisme des œstrogèes et la modificatio sous l effet de l alcool de l épithélium des seis. Selo Ta et coll., épidémiologistes à Washigto, cacers du sei peuvet chaque aée aux Etats-Uis être attribués à ue cosommatio excessive d alcool. Ce ombre est supérieur à celui des cacers du sei retrouvés das les familles à risque. L effet cacérigèe de l alcool est l u des plus documetés. Les autres facteurs sot les facteurs géétiques et utritioels. La cosommatio excessive d alcool augmete le cacer du sei tat e pré-méopause qu e postméopause. Le risque de cacer augmete de 7 à 9 % pour chaque verre d alcool par jour cosommé. Le risque est augmeté de 41 % chez les femmes qui boivet 2 à 5 verres de boisso alcoolique par jour. E cas de tabagisme associé, le risque est ecore augmeté et ce de maière idépedate à l effet de l alcool

20 Les études épidémiologiques coduites à grade échelle motret que le risque est multiplié par 1,32 chez les femmes buvat 3 à 4 verres d alcool par jour. Il est multiplié par 1,46 e cas de cosommatio supérieure à 44 grammes d alcool par jour. Ces risques sot comparés à ceux des femmes qui e boivet pas du tout d alcool. La quatité d alcool cosommée par jour est u facteur de risque plus importat que l acieeté de la cosommatio. Quelle que soit la durée atérieure de l alcoolisatio, les femmes qui boivet de l alcool ot u risque de cacer augmeté de 40 à 45 %. Ce risque est doc dose-dépedat. L effet cumulatif sur le temps apparaît pas très et. Chez les femmes méopausées, ayat cosommé de l alcool depuis plusieurs aées, la questio d u risque cumulatif reste discutée. Cepedat, même chez les femmes méopausées, la cosommatio récete d alcool apparaît comme plus détermiate vis-à-vis du risque de cacer que la dose totale. Chez l aimal, cet effet cacérigèe a pu être cofirmé. Des rats exposés de maière expérimetale à l alcool ot développé de maière plus fréquete des cacers et des métastases. Ces modèles aimaux suggèret ue actio spécifique de l alcool sur le cacer. Certaies études ot suggéré que tous les alcools exposaiet pas au même risque de cacer. Ue métaaalyse citée par les épidémiologistes de Washigto a porté sur 13 études. Elle a comparé les risques de cacer iduits par la cosommatio de bière, de vi et de spiritueux. Elle a pas mis e évidece de différece cosidérable selo le type d alcool. Quelques travaux cosidèret que chez la femme méopausée les alcools forts exposet ecore davatage au cacer que les autres boissos alcoolisées. Par ailleurs, les travaux Référece : Dua-Ju Ta, Julie S. Berber, Peter G. Shields. Alcohol drikig ad breast cacer Breast Cacer Olie, 2006, 9(4):1-11. suggérat u effet «protecteur» du vi sot très cotroversés. Leurs coclusios ot jamais pu être reproduites. L u des mécaismes à l origie de l augmetatio du risque de cacer du sei chez la femme est l augmetatio de la desité mammaire. Les femmes cosommat de l alcool de maière importate et régulière ot des seis plus deses. Cette hyperdesité s accompage d u risque de cacer augmeté. Le pricipal facteur de risque o familial de cacer du sei est la cosommatio d alcool. Ce risque est préset chez la femme jeue et aussi chez la femme âgée. Il icite à surveiller, e plus de la présece ou de l absece d u sydrome de dépedace, la cosommatio quotidiee. Celle-ci est limitée à u verre de boisso alcoolisée chez la femme

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