RAPPORT DE FIN DE SEJOUR Année Erasmus 2010/2011 Espagne Tolède

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1 Fanny ARNOULD Université de départ : Université Pierre-Mendès France Université d'accueil : Universidad de Castilla-La-Mancha (Toledo) RAPPORT DE FIN DE SEJOUR Année Erasmus 2010/2011 Espagne Tolède L'année Eramus fut une année très enrichissante et pleine de nouvelles expériences. C'est une année de découverte qui permet aux étudiants de s'ouvrir au monde extérieur. Cette expérience permet de se former personnellement, de grandir et de trouver son indépendance. Etre seul à l'étranger nous fait nous rendre compte de nos limites et des choses que l'on considère comme essentielles et secondaires. A travers tout cela, une année Erasmus permet de se connaître soi même tout en rencontrant des personnes opposées à nous, pas leur culture, leur rythme de vie, leur langue, leur idées... Chacun doit trouver son équilibre et s'adapter aux différentes situations. C'est ce qui fais d'erasmus une expérience hors du commun. Logement : Vie pratique Lors de mon arrivée sur Tolède je n'avais aucun logement ni aucune piste de logement. En effet il est assez compliqué de rechercher un logement à distance dans une ville étrangère dont on ne parle que très peu la langue. J'ai donc pris le risque d'arriver sur Tolède sans logement. En Espagne l'offre et la demande de logement se fait par petites annonces placardées sur les murs des magasins, des universités, etc. C'est comme cela que j'ai pu trouvé dès mon premier jour à Tolède mon appartement en colocation avec une française. Je souhaitais au début être en colocation avec des espagnols afin d apprendre la langue et de m'insérer plus facilement dans la culture hispanique. Finalement ma colocataire et amie française m'a beaucoup aidé au début et m'a fait découvrir la ville et ses spécificités. Le propriétaire ne m'a pas demandé de caution ni de garant. C'était un appartement T3, spacieux et lumineux qui nous coutait à chacune 250 euros. Les prix des logements dans le centre historique de Tolède était au final assez élevé par rapport au marché immobilier espagnol car c'est un lieu très touristique avec peu de place.

2 On pouvait quitter l appartement quand on le désirait tout en prévenant le propriétaire au moins 1 mois à l'avance, ce que nous avons fait lorsqu'il a décidé d'augmenter son loyer de 100 euros. Le prix étant devenu déraisonnable nous avons décidé de déménager. Nous avons trouvé un second appartement pour 3 personnes pour 250 par personne. Nous avons dû cette fois avancer une caution mais le propriétaire ne nous a pas demandé de garant. L'appartement comprenait internet. C'était un T4 de bonne qualité. Le propriétaire était très présent et honnête. Au moindre soucis il venait nous dépanner. Argent : Je n'ai pas ouvert de compte dans une banque espagnol contrairement à beaucoup de mes amis Erasmus. Le paiement du loyer se faisait en cash. Ma banque française me facture 1 euros à chaque retrait à l'étranger, j'ai donc fait attention à mes retraits. Je n'ai pas eu de transactions particulières à faire. Dans les magasins je payais par carte bleue. Je n'ai pas rencontré de contraintes particulières à ce niveau là. J'ai reçu la bourse en décembre ce qui m'a permis de tenir durant les 9 mois. Mes parents m'ont aussi aidé à financer cette année. Certains ont du trouver un emploi étudiant. Santé : Je n'ai pas beaucoup eu à faire au système de santé car je ne suis pas tombé malade. J'ai du faire néanmoins une prise de sang et celle ci a été entièrement prise en charge par la carte européenne d'assurance maladie. Télécommunications : J'ai gardé tout au long de l'année mon portable et forfait français. J'ai pris un numéro espagnol rechargeable par carte. Cela paraissait être le plus pratique néanmoins les tarifs par carte ne sont vraiment pas avantageux et très couteux. La meilleure solution pour communiquer avec ma famille ou mes amis en France fut d'utiliser «Skype» ou d'appeler depuis les «locutorios» qui sont des cybercafés où l'on peut appeler pour un moindre coût. Pour communiquer avec les gens sur place, au sein de Tolède, le plus simple était d'utiliser les réseaux sur internet tel que «facebook» ou «Msn messenger». Nous habitions tous à quelques rues de différence, il était donc facile d'aller chez les uns ou chez les autres sans grand besoin d'utiliser de mobile. Vie universitaire : Lors de mon arrivée sur Tolède, j'ai immédiatement été mise en contact avec la personne représentant l'université Pierre Mendès France à Tolède. Celui ci m'a indiqué toutes les démarches administratives à suivre. Je ne parlais pas encore Espagnol, mais lui parle couramment le français. Ainsi il m'a emmené dans chaque bureau nécessaire pour faire mon immatriculation et m'inscrire dans la faculté. Je n'ai donc pas rencontré de difficulté car il m'a beaucoup aidé. De plus, avant de quitter l'université de grenoble j'ai dû choisir les matières que je suivrais en Espagne en fonction des crédits. Une fois arriver sur place, tous les crédits étaient différents j'ai donc du recommencer tous mon choix de matière et me refaire un emploi du temps.

3 L'université de droit de Tolède est un ancien couvent réaménagé. C'est un bâtiment historique très accueillant et neuf. Je n'avais jamais étudié auparavant dans d'aussi beaux locaux. Le déroulement des cours est un peu différent de ce que l'on a en France. Il existe deux systèmes. L'étudiant peut choisir le système qui lui convient le mieux : Le premier système consiste à opter pour le contrôle continu. Ainsi l'étudiant devra assister à tous les cours et aura en moyenne un examen par mois pour vérifier ses connaissances. Si il valide tous les examens au cours du semestre, l'examen final consistera en un examen allégé qui prendra en compte le travail fourni tout au long du semestre. L'étudiant devra aussi rendre régulièrement des «practicas» qui sont des travaux pratiques. Ce système est préféré des étudiants car ils sont suivis, ont un meilleur contact avec le professeur et ont plus de chance de valider la matière. Néanmoins si l'étudiant ne valide pas le contrôle continu, il peut rejoindre le second système qui consiste en un examen final. Au pire des cas il peut aussi passer au rattrapage en juillet. Le second système consiste à opter pour le seul examen final. Ainsi la présence en cours n'est pas obligatoire. L'étudiant ne doit pas rendre de travaux pratiques obligatoires et ne doit pas assister aux examens continus. Il doit se présenter à un examen oral ou écrit à une date précise en fin de semestre, en ayant étudier de son côté la matière. Soit il valide soit il ne valide pas. Dans ce dernier cas il peut passer la seconde session afin de se rattraper. Les examens sont oraux ou écrits. Les écrits peuvent être des Questionnaire à Choix Multiples ou plusieurs questions de cours ou encore des cas pratiques. En revanche il n'existe pas de dissertations ou de commentaires d'arrêt comme dans les facultés de droit française. Personnellement j'ai choisi le second système avec un seul examen final. Celui ci correspondait plus à mon mode de fonctionnement, et à mon rythme de vie. Il n'est pas pourtant pas conseillé. Néanmoins j'ai validé tous les examens. La relation professeur étudiant est beaucoup plus informel qu'en France. Tout le monde ou presque se tutoie et s'appelle par son prénom. Les professeurs sont très présent et à l'écoute de l'étudiant. Les cours auxquels j'ai assisté furent très intéressant. En effet le professeur ne s'est pas contenté de lire sa matière en nous donnant les éléments juridique nécessaires à notre apprentissage. Beaucoup d'heures de cours sont dédiées à des conférences. Des professionnels sont venus nous parler de sujet précis. Cela a enrichi ma culture personnelle et m'a permis de sortir du cadre de l'étude pure du droit afin de l appliquer à des situations concrètes. Des sorties ont aussi été organisé. Par exemple en droit pénitencier nous sommes allés visiter la prison «Ocana II» situé dans la région de Castilla-La-Mancha. Cette visite fut très intéressante et nous a permis de comprendre l'intégralité du cours. J'ai trouvé les cours beaucoup plus interactif. Cependant nous étions beaucoup moins nombreux que dans les amphithéâtres français, ce qui facilitait l'échange. Beaucoup d'étudiants anciennement Erasmus m'avaient informé avant mon départ que les examens seraient facilités pour nous, étrangers ne maitrisant pas très bien la langue.

4 Néanmoins je n'ai ressenti aucun régime de faveur. Les professeurs ont estimé que je parlais suffisamment pour passer le même examen que les espagnols. Il ne faut donc pas partir gagnant car il y a du travail à fournir! Vie quotidienne : Le rythme de vie espagnol est très plaisant. Les gens sont très souriant et très peu stressés. Chacun va à son rythme. Le soleil quasi permanent aide aussi beaucoup à la bonne humeur général. Au niveau des horaires d'ouverture cela dépend des magasins. Certains sont ouverts en permanence mais la plupart ferment entre 14h et 17h. Il est très rare que les horaires d'ouverture et de fermeture soient inscrit sur les portes des magasins. Néanmoins en général, les boutiques ouvrent vers 9h et ferment vers 20h. Il est très dur de circuler au sein de Tolède en voiture. Ainsi l'usage de la voiture a été très réduit. Depuis le centre de Tolède il existe de nombreux bus qui partent vers la périphérie. L extérieur de Tolède est assez bien desservie. Néanmoins, les horaires ne sont pas indiqués sur les arrêts de bus, ainsi il ne faut pas être trop pressé. Les bus inter-régionaux ou internationaux sont très bien organisés et à un moindre coût. C'est le moyen de transport le moins coûteux en Espagne. Pour visiter le sud ou le nord de l'espagne ils sont très pratiques. Au centre de Tolède il n'existe que un supermarché. Les prix y sont assez élevés sans pour autant avoir une qualité de nourriture exceptionnelle. Hors du centre historique il y a l'équivalent de «carrefour» mais cela reste à 20 minutes de bus. Le mieux est de se faire livrer chez soi! Il faut profiter de tous les bars et restaurant qui proposent tapas, paella et autre plat typique espagnol. Il y a un nombre incroyable de lieux pour diner ou juste prendre l'apéritif qui en valent vraiment la peine. Au niveau des loisirs, la faculté proposent des activités sportives. J'ai personnellement trouvé une école de danse qui m'a permis de m'initier à la danse orientale. J'ai eu le plaisir de faire une représentation sur scène avec des danseuses espagnoles en fin d'année. Bilan et suggestions J'ai lors de mes études beaucoup voyagé. Ce n'était donc pas la première fois que je quittais le nid familiale pour l'inconnu. Cette année m'a avant toute permis d apprendre une nouvelle langue ce qui était mon unique but. J'ai rencontré des gens extraordinaires avec qui j'ai créé des liens d'amitiés très fort. Cette année fut moins chargée que les précédentes en terme de travail à fournir, ainsi j'ai pu réfléchir sur moi-même et mon avenir. J'ai définitivement su ce que je voulais faire pour ma dernière année d'université et j'ai découvert de nouveaux projets professionnels envisageable. J'ai postulé pour un master 2 spécifique de lutte contre la criminalité organisée et financière à Aix-En-Provence auquel j'ai été accepté. Je souhaite par la suite travailler dans une organisation internationale de lutte contre la criminalité. Je n'étais pas sur de mon choix professionnel avant de quitter la France, je suis revenue persuadée que la seule chose importante était de faire ce que j'aime

5 de ma vie. Avant et pendant mon séjour je ne me suis sentie aucunement encadrée. Je me suis même demandée parfois si mon université savait que j'étais partie. Cela ne m'a pas dérangé néanmoins je pense que certains étudiants auraient eu grandement besoin d'un soutien plus présent. J'ai uniquement fait mon inscription en Master 1 à l'université de Grenoble. L'université m'a demandé de faire des choix de matières puis je suis partie pour l'espagne. Je n'ai pas eu de nouvelles de mon université pendant l'année. Avant mon départ je n'ai pas pris contact avec des étudiants étant partis en Espagne avant moi et j'étais la seule de mon université à partir à Tolède. Je peux comparer mon expérience Erasmus avec mes autres expériences à l'étranger. Je suis partie au Canada et au Pays-bas en stage. Le seul point négatif est que lors de mon année Erasmus je ne me suis pas sentie très utile. Nous avons beaucoup de temps libre. Cela est très pratique pour voyager. Mais en fin d'année pendant plusieurs mois mes finances ne me permettaient plus de voyager, ainsi j'avais beaucoup de temps et peu d'occupations. Si je suis amenée à voyager, je ne le ferais probablement pas dans le cadre de mes études mais dans le cadre d'un emploi, ce qui je pense me correspondra mieux. Dans le cadre des étudiants en droit, j'ai trouvé que le parcours Erasmus n'était pas mis en avant. On nous en parle peu. C'est pourtant une expérience hors du commun, que l'on ne pourra vivre qu'une fois. Je pense qu'une année à l'étranger devrait être obligatoire dans tous cursus universitaire. Je n'ai pas de remarques particulières à faire sur la bourse régionale que j'ai trouvé à la hauteur de mes espérances. De plus, je l'ai reçu très rapidement contrairement à d'autres étudiants appartenant à d'autres régions. En conclusion je conseillerais à ceux qui s apprêtent à partir plusieurs choses : Pour ceux qui sont un peu inquiets sur le déroulement de leur année, choisir immédiatement une colocation avec d'autres Erasmus. Pour les plus courageux et qui parlent un peu la langue, de trouver une colocation avec des locaux. De profiter de cette année pour voyager et concrétiser certains projets personnels. De ne pas se laisser emporter par l'ambiance Erasmus et de rester malgré tout concentrer sur le but de cette année, celle de valider un Master ou une licence.