UNIVERSITE DE PARIS-SUD CENTRE D'ORSAY THESE. presentbe pour obtenir. Le titre de DOCTEUR EN SCIENCE specialitb: Physique des Solides

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "UNIVERSITE DE PARIS-SUD CENTRE D'ORSAY THESE. presentbe pour obtenir. Le titre de DOCTEUR EN SCIENCE specialitb: Physique des Solides"

Transcription

1 UNIVERSITE DE PARIS-SUD CENTRE D'ORSAY THESE presentbe pour obtenir Le titre de DOCTEUR EN SCIENCE specialitb: Physique des Solides par Patrick BRUNO Sujet: ANISOTROPIE MAGNETIQUE ET HYSTERESIS DU COBALT A L'ECHELLE DU PLAN ATOMIQUE: THEORIE ET EXPERIENCE soutenue le 22 Juin 1989 devant la Commission d'examen: M. 3. Friedel, Prbsident M. G. Bayreuther, Rapporteur M. F. Gautier, Rapporteur M. J.B. Theeten, Examinateur M. J.P. Renard, Examinateur

2

3 A mes parents, a mes maftres en physique.

4 4 REMERCIEMENTS Je remercie Madame S. Lavai, Directrice de l'institut d'electronique Fondamentale, de m'avoir accueilli dans son laboratoire pour y effectuer cette thpse. Je suis tres reconnaissant d Monsieur le Professeur J. Friedel de 1 'honneur qu'il me fait en acceptant la presidence du jury de cette these; 1 'interet qu'il a temoigne pour mon travail a ete pour moi une grande source d 'encouragement. Je ne saurais exprimer assez ma reconaissance d P. Beauvillain et C. Chappert, qui m'ont guide quotidiennement dans ce travail, d l'aboutissement duquel leur competence scientifique, leur sollicitude, et leur bonne humeur ont tres largement contribue. Les lectures critiques qu'ils ont faites de mon manuscrit m'ont ete d'un grand secours lors de sa redaction. A tous les deux, de tout coeur, un grand merci! J.P. Renard a assume la direction scientifique de ce travail, et m'a ac- cueilli au sein du groupe "Magnetisme" qu'il dirige avec enthousiasme et dynamisme; je le remercie vivement de sa grande disponibilite, de ses encouragements chaleureux, et de passionnantes lecons de physique. Je tiens d remercier les membres du jury de cette these: Monsieur J.B. Theeten, ainsi que Messieurs F. Gautier et G. Bayreuther, qui ont accepte d'en etre les rapporteurs. Ce travail n'aurait pu se faire sans l'active collahoration du groupe "Couches Minces" de 1 'Institut d'optique Theorique et Appliquee, qui a entierement assure 1 'elaboration et la caracterisation structurale des echantillons. J'exprime ma profonde gratitude en particulier d J.P. Chauvineau et C. Narliere, avec qui j'ai eu d'enrichissantes discussions, et d D. Renard, dont j'ai pu apprecier la gentillesse, la disponibilite, et qui a deploye ses talents de pedagogue d m'expliquer les differentes techniques de caracterisation. J'ai realise une partie importante des etudes experimentales d l'llniversite de Regensburg (R.F.A.), dans le laboratoire de G. Bayreuther et G. Lugert; je tiens d leur temoigner ma plus sincere reconnaissance pour 1 'accueil chaleureux et amical qu'ils m'ont reserve, pour leur esprit de cooperation, et pour de nombreux et fructueux echanges de points de vue. Mes debuts en physique theorique ont &te kpaules par J. Seiden, qui m'a prodigue conseils et encouragements, et avec qui j'ai eu des discussions

5 l'en remercie de tout coeur et lui temoigne mon amitie. J'exprime enfin ma reconnaissance d tous ceux qui m'ont aide A progresser dans ce travail: P. Veillet, d qui je dois notamment de precieux conseils en informatique, K. LeDang, qui a realise les mesures de resonance magnetique nucleaire, H. Hurdequint, du Laboratoire de Physique des Solides, pour sa collaboration lors des experiences de resonance ferromagnetique, E. Velu, F. Trigui et C. Dupas, avec qui j'ai eii d'interessantes discussions d propos de leurs mesures de magnetoresistance, M.C. Desjonqudres, D. Spanjaard et G. Treglia, pour de fructueuses discussions sur la theorie de 1 'anisotropie magnetocristalline, R. Megy, pour son devouement, son esprit de camaraderie, et ses talents de photographe, B. Lecuyer et B. Lesquer, dont l'aide efficace dans la realisation des figures m'a permis d'achever (presqiie) d temps ce manuscrit, J. Ferre, qui m'a communique les resultats de ses mesures d'effet Faraday, C. Ouradou et M. Huissier, du service du froid de lli.e.f., pour leur diligence et leur efficacite, ainsi que tous ceux en compagnie de qui j'ai eu plaisir d travailler durant ces trois annees.

6 . 6 SOMMAIRE Avant-propos Chapitre 1: Le magnetisme des films ultraminces: un panorama Caracteristiques structurales et proprietes magnkti- ques: quelques considbrations d'ordre general Quelques rappels sur les proprietes magnetiques fon- damentales des metaux de transition A l'etat massif Interaction d'echange et aimantation spontanee Aimantation a basse temperature. Ondes de spins Anisotropie magnetocristalline Proprietes magnetiques "techniques": domaines, pa- rois, hysteresis Proprietes magnetiques des films metalliques ultra- minces Moment magnetique des films ultraminces, a T=O K Anisotropie magnetique des films ultraminces Interactions dipolaires. Champ dbmagneti- sant Anisotropie magnetocristalline des films ultraminces Variation thermique de l'aimantation spontanbe Proprietes magnetiques "techniques" des films ultraminces PREMIERE PARTIE: ETUDES EXPERIMENTALES Chapitre 2: Preparation et caracterisation structurale des echantillons Prbparation des echantillons Caracterisation structurale Structure du substrat d'or Structure des films Au/Co/Au Microscopie et diffraction electronique en

7 sommaire 7 transmission Diffraction d'electrons de haute energie par reflection sous incidence rasante Structure des films Au/Cu/Co/Cu/Au Chapitre 3: Etudes par resonance magnetique nucleaire et re- sonance ferromagnetique Etude comparee par resonance magnetique nucleaire des films Au/Co/Au et Au/Cu/Co/Cu/Au Etude par resonance ferromagnetique des films AU/CU/CO/CU/AU Principe de la mesure Resultats experimentaux Anisotropie comparee des films Au/Cu/Co/Cu/Au et Au/Co/Au Etude des largeurs de raies Chapitre 4: Magnetometrie a basse temperature des films de cobalt sur or Magnetometrie a SQUID en champ faible. et en champ fort; les differents types de mesures Cycles d'hysteresis Courbes de desaimantation Interpretation de la forte variation du champ coercitif et du champ de d6caimantation aux trks faibles kpaisseurs Propagation de parois dans un milieu inhomoghe Role de la rugosite Chapitre 5: Evolution thermique de l'aimantation et du cycle d'hysteresis des films de cobalt sur or Variation thermique de l'aimantation spontanee et de l'aimantation remanente Etude de la dependance temporelle de l'aimantation Un nouveau type de magnetomktre: le piezomagne- tometre ou magnetometre a gradient alternatif Mise en evidence et etude du trainage magneti- que

8 8 sommaire Analyse et discussion des mesures de trainage magnetique Discussion de la dependance temporelle des cy- cles d'hysteresi~ Discussion generale du comportement magnetique des films de cohalt sur or SECONDE PARTIE: ETUDES THEORIQUES Chapitre 6: Theorie de Neel de l'anisotropie magnetocristal- line de surface Presentation de la thkorie de Neel Generalisation de la theorie de Neel aux systemes hexagonaux Chapitre 7: Couplage spin-orbite et anisotropies magnetiques dans les films ultraminces Le couplage spin-orhite Theorie perturhative de l'anisotropie magnetocris- talline et du moment orbital Calcul de la structure de bandes La methode des liaisons fortes de Slater-Koster Interaction Coulombienne interelectronique et approximation de Hartree-Fock Choix des parametres et resultats Anisotropie magnetocristalline dans des films monoa- tomiques de metaux de transition Importance du champ cristallin Influence du remplissage de la bande de valence Moment orhital dans des films monoatomiques de metaux de transition Arguments qualitatifs en faveur d'une anisotro- pie du moment magnetique Resultats des calculs de moment orbital L'anisotropie du moment magnetique peut-elle etre ohservee expkrimentalement?

9 sommaire 9 Chapitre 8: Anisotropie induite par les deformations inter- faciales Un modele phenomenologique simple des deformations interfaciales Anisotropie due aux deformations interfaciales: un mecanisme d'anisotropie de surface alternatif A celui de Neel Comparaison avec les resultats experimentaux Chapitre 9: Effets de la rugosite sur l'anisotropie magnbti- que des films ultraminces Modelisation de la rugosite Effet de la rugosite sur l'anisotropie dipolaire de forme Effet de la rugosite sur l'anisotropie magnetocris- talline de surface Comparaison avec des resultats experimentaux Conclusion APPENDICES Appendice 1: Deplacements d'une paroi dans un materiau inhomogene et theorie du trainage magnetique Appendice 2: Theorie de Neel du couplage magnetocristallin Appendice 3: Anisotropie magnetocristalline et moment magnetique orbital en theorie des bandes Appendice 4: Effet de la rugosite sur l'anisotropie dipolai- re de forme

10

11 "Se li tuai diti non sono a ta1 nodo sufficienti, non e maraviglia; tanto, per non tentare, 6 fatto sodo!" Dante Alighieri, 1300 La Divina Commedia, Paradiso, Canto XXVIII ANISOTROPIE MAGNETIQUE ET HYSTERESIS DU COBALT A L'ECHELLE DU PLAN ATOMIQUE: THEORIE ET EXPERIENCE

12

13 AVANT-PROPOS Par bien des aspects, la Physique des Solides s'apparente A un "jeu de construction'' extraordinaire: apres avoir passe de nombreuses annees A en elucider les regles (et bien que tout soit loin d'etre compris), les physiciens et les chimistes s'attachent de plus en plus A elaborer des materiaux artificiels possedant des proprietes nouvelles, parfois meme revolutionnaires! Un exemple eclatant de cette tendance est donne par la synthese recente d'oxydes supraconducteurs a haute temperature critique. Parmi les materiaux artificiels nouveaux, les films magnetiques ultraminces, dont l'etude a pris un essor considerable au cours de la derniere decennie, presentent l'aspect fascinant de pouvoir etre prepares plan atomique apres plan atomique, et ce, grace au developpement des techniques d'elaboration et de caracterisation en ultravide. Lorsque l'epaisseur des films est reduite a quelques plans atomiques, les proprietes magnetiques des materiaux peuvent etre considerablement modifiees. En particulier, des effets de surface (ou d'interface) ont ete predits theoriquement: modification du moment magnetique, et surtout, apparition d'une anisotropie magnetique extremement grande, pouvant etre trei superieure a celle des materiaux massifs correspondants. Cette anisotropie tres importante est susceptible d'etre utilisee pour des applications technologiques dans le domaine de l'enregistrement magnetique: en superposant des films magnetiques ultraminces, separes par un mat& riau non magnetique, on peut esperer realiser un materiau artificiel possedant A la fois une aimantation notahle, et les proprietes d'anisotropie des films ultraminces. L'etude experimentale des proprietes magnetiques des films ultraminces est trhs delicate, A cause precisement de leur epaisseur extremement reduite: pour en donner une idee, disons que 0,2 cm3 d'or, etale en couche monoatomique, suffirait a redorer le dome des Invalides! Dans un echantillon de taille usuelle (lcm x Icm), la masse de metal magnetique est de seulement quelques fractions de microgramme; l'etude quantitative du magnetisme a l'echelle du plan atomique necessite l'utilisation d'appareils extremement sensibles, tels les magnetometres A SQIJID.

14 14 avant-propos Cette these presente l'etude experimentale et theorique des propri6tes magnetiques de films ultraminces de cobalt. Je presente dans le chapitre 1 les resultats theoriques et experimentaux deja obtenus dans ce domaine. La suite de ce memoire est divisee en deux parties; la premiere est consacree aux etudes experimentales (chapitres 2 a 51, la seconde aux etudes theoriques(chapitres 6 a 9). Le chapitre 2 decrit la preparation et la caracterisation structurale des echantillons, realisees par le groupe "Couches Minces" de l'institut d'op- tique Theorique et Appliquee (Orsay). Deux types d'echantillons ont ete pre- pares: des films AU/CO/AU, dont l'etude a ete commencee par C. Chappert lors de sa these (1985), ainsi que des films Au/Cu/Co/Cu/Au. Le chapitre 3 presente l'etude par resonance magnetique nucleaire et par resonance ferromagnetique des films Au/Cu/Co/Cu/Au; notamment, l'anisotropie magnetique de l'interface CulCo est comparee a celle de l'interface Au/Co. Les chapitres 4 et 5 sont consacres A l'etude par magnetombtrie des films Au/Co/Au. Nous y mettons en evidence deux phenomenes nouveaux: a basse tem- perature, le champ coercitif augmente considerablement aux tres faibles epaisseurs; a temperature ambiante, il existe un trainage important de I'ai- mantation. L'interpretation de ces phenomenes met l'accent sur le rble pre- ponderant joue par la rugosite interfaciale. Dans le chapitre 6, je presente la theorie de Neel de l'anisotropie ma- gnetique des films ultraminces, puis j'en propose une extension au cas d'un systeme cristallin hexagonal (comme celui du cobalt). Le chapitre 7 etudie, dans le cadre de la theorie des bandes, les effets du couplage spin-orbite dans les films ultraminces: l'anisotropie magnetocristalline, et, pour la premiere fois, le deblocage du moment orbi- tal. Ces calculs predisent un effet jamais encore observe: une anisotropie particulierement importante du moment magnetique. L'anisotropie magnetique induite par les daformations dues au desaccord parametrique important a l'interface entre l'or et le cobalt est etudiee au chapitre 8. Enfin, je prdsente dans le chapitre 9 une etude de l'influence de la ru- gosite interfaciale sur l'anisotropie magnetique des films ultraminces.

15 avant-propos 15 Afin de ne par alourdir la lecture du texte, j'ai rassemble h la fin de ce memoire les calculs les plus penibles. J'ai utilise le systeme d'unites dlectromagnetiques c.g.s., qui est le plus repandu dans le domaine du magnetisme.

16 CHAPITRE 1 LE MAGNETISME DES FILMS METALLIQUES ULTRAMINCES: UN PANORAMA L'objet de ce chapitre est d'introduire les concepts essentiels a l'etude du magnetisme des films ultraminces de metaux de transition, de presenter les questions specifiques soulevees par ces materiaux nouveaux, et de discuter (de facon non exhaustive) les resultats importants deja obtenus dans ce domaine Caracteristiques structurales et proprietes magnbtiques: quelques con- siderations d'ordre ghbral Les caracteristiques structurales des materiaux ferromagnetiques influent considerablement sur leurs proprietes magnetiques. Il est utile d'etablir une classification des proprietes magnetiques en fonction de 1'8chelle des caracteristiques structurales auxquelles elles sont sensibles. Cette classification servira de fil directeur a la discussion ci-dessous. Distinguons trois echelles de grandeurs (les limites proposees ne sont qu'indicatives): (i) B l'echelle microscopique (de 1 A B 100 A ), l'aimantation varie peu en general, et peut etre consideree comme uniforme; (ii) B l'echelle m&oscopique (de 100 A a 100 pm), l'aimantation est uniforme en grandeur, mais pas en direction (presence de domaines et parois) ; (iii) a l'echelle macroscopique (de 100 pm B quelques cm), on peut de nouveau considerer l'aimantation comme uniforme, en effectuant une moyenne sur de nombreux domaines. Cette classification se justifie egalement par le fait que les approches theoriques mises en oeuvre pour l'etude des proprietes magnetiques correspondantes sont fondamentalement tres differentes.

17 chapitre 1 17 Proprietes magnetiques influencees par les caracteristiques structurales A l'echelle microscopique Ce sont celles que l'on qualifie parfois de fondamentales, ou d'intrinseques: l'aimantation spontanee, la temperature de Curie, les constantes d'anisotropie et de magnetostriction, la relation de dispersion des ondes de spin, etc... L'etude theorique de ces proprietes est basee sur la theorie quantique des solides, divers degres de sophistication; les interactions qui entrent en jeu a cette echelle sont essentiellement l'interaction d'echange (due en derniere analyse a l'interaction Coulombienne), et le couplage spin-orbite. La caracteristique de ces interactions est d'etre A courte portee effective (quelques distances interatomiques); c'est la raison pour laquelle les proprietes associees sont sensibles essentiellement A la structure cristalline locale. Proprietes dependant de la structure macroscopique Bien que beaucoup plus faible que l'interaction d'echange, l'interaction magnetique dipolaire, du fait de sa longue portee, devient preponderante a l'echelle macroscopique; elle est responsable des phenomhes d'anisotropie de forme, de champ demagnetisant, etc..., lesquels dependent des caracteristiques geometriques globales de l'echantillon considere, independamment de la microstructure sous-jacente. L'etude theorique de ces problemes fait generalement appel a l'electrodynamique macroscopique de Maxwell. Proprietes magnetiques sensibles a la structure B l'echelle mesoscopique Les proprietes magnetiques dites "techniques" (coercivite, remanence, susceptibilite initiale, etc... ) sont tres sensibles a la structure de l'echantillon A l'echelle mesoscopique (taille des cristaux, distribution des defauts, des tensions internes, etc...). Ces proprietes peuvent, pour un materiau donne, varier par plusieurs ordres de grandeur, en fonction du traitement thermique et mecanique (recuit, trempe, ecrouissage, etc...) subi par l'echantillon. Elles sont associees A la decomposition en domaines, et a l'interaction des parois avec les defauts et inhomogeneit4s lors de leurs deplacements.

18 18 chapitre 1 A l'echelle mesoscopique, les interactions d'echange, dipolaire, et spinorbite (anisotropie magnetocristalline) jouent toutes un role important, aucune d'entre elles n'etant reellement negligeable devant les autres; ce fait, combine au caractere desordonne de la structure mesoscopique, rend les etudes theoriques extremement complexes. Pour cette raison, ces etudes font largement appel a des modeles phenomenologiques Quelques rappels sur les proprietes fondamentales des metaux de transi- tion a l'etat massif Interaction d'echange et aimantation spontanee Afin d'expliquer la propriete de certains metaux de transition (le fer, le cobalt et le nickel) de presenter une aimantation spontanee en l'absence de champ magnetique, en dessous d'une temperature critique appelee temperature de Curie (Tc), Weiss (1907a) a fait l'hypothese de l'existence d'une interaction favorisant l'alignement des moments magnetiques des differents atomes, a laquelle il a donne le nom de champ moleculaire. L'hypothese du champ moleculaire a ainsi permis a Weiss de retrouver l'ensemble des proprietes essentielles des ferromagnetiques (aimantation spontanee, transition de phase vers un etat paramagnetique). La nature de l'interaction responsable du ferromagnetisme a ete revelee par Heisenberg (1928), qui a montre qu'il s'agit d'une interaction d'essence purement quantique (elle provient du principe d'indiscernabilite de Pauli), et de nature Coulombienne (ce qui explique son ordre de grandeur tres superieur a celui des interactions magnetiques dipolaires). Ces travaux ont donne naissance au celebre modele de Heisenberg, dans lequel le Hamiltonien d'interaction s'ecrit: ou la somme est restreinte aux sites i et j premiers voisins, SI et S sont J les spins des sites i et j, et J est l'integrale d'dchange (l'interaction responsable de l'alignement des spins est generalement appelee interaction d 'dchange).

19 chapitre 1 19 Dans les metaux de la premiere serie de transition, le moment magnetique est porte par les electrons 3d. Ces electrons, de caractere itinerant, forment une bande relativement etroite (3 a 5 ev) partiellement remplie, et se recouvrant avec la bande des electrons 4sp, beaucoup plus large. Le modele de Heisenberg considere au contraire les electrons comme localises sur un site atomique, et de ce fait, s'applique mal aux metaux de transition. La theorie du magnetisme itinerant est fort complexe; une revue dea multiples aspects du probleme est presentee par Herring (1966), et plus recemment, par Gautier (1982) et Moriya (1985). On peut neanmoins en donner une idee & l'aide d'un modele simple (Hubbard, 1963), dans lequel le hamiltonien s'ecrit t oh i et j indexent le site atomique, die spin, c et c sont respectivement * des operateurs de creation et d'annihilation, n un operateur nombre d'elec- trons, tl, une integrale de "saut", et Ueff une integrale d'interaction Coulombienne intraatomique effective. Dans l'expression (1-2), le premier terme du second membre correspond au hamiltonien d'electrons sans interac- tion Coulombienne mutuelle (il comprend l'energie cinetique et l'energie po- tentielle d'interaction avec les ions); ce terme conduit a la delocalisation des electrons 3d, et a la creation d'une bande de quelques ev de large. Le second terme decrit l'interaction Coulombienne interelectronique; seul le terme intraatomique (le plus important) a ete conserve; le principe de Pauli interdisant a deux electrons de meme spins d'occuper la meme orbitale, seuls les electrons de spins opposes interagissent dans le hamiltonien de Hubbard (1-2); il apparait immediatement que ce dernier terme favorise la polarisa- tion de spin de la bande 3d (c'est-&-dire le ferromagnetisme), puisqu'il conduit a une energie plus elevee lorsque les Qlectrons sont egalement re- partis entre les deux etats de spin. L'apparition (ou non) du ferromagnetis- me resulte de la competition entre: (i) le gain d'energie d'interaction associe a la polarisation de la bande 3d; (ii) l'accroissement d'knergie cinetique da au transfert d'electrons de la bande 3d& vers la bande 3df; Ceci est exprime par le critere de Stoner qui stipule qu'il y a apparition du ferromagnetisme si

20 20 chapitre 1 oh N(EF) est la densite d'etats par spin au niveau de Fermi, dans l'etat paramagnetique. Les methodes modernes de calcul ab initio de la structure electronique des metaux (Andersen, 19751, basees sur la theorie de la fonctionnelle de la densite locale de spin (Hohenberg et Kohn, 1964; Kohn et Sham, 1965; von Bartb et Hedin, 1972) permettent de predire avec succes nombre de proprietes essentielles de l'etat fondamental des metaux ferromagnetiques, telles que les parametres cristallins, le module de compressibilite, le moment magnetique, etc... (Moruzzi et col., 1978, 1986, 1986; Markus et Moruzzi, 1985) Aimantation & basse tempbrature. Ondes de spins La notion d'onde de spins a ete introduite par Bloch (1930), qui a montre que les excitations de basse energie du hamiltonien de Heisenberg sont des etats dans lesquels le renversement d'un spin est delocalise sur tout le re- -, seau; l'onde de spin est caracterisee par son vecteur d'onde k et son ener- -, gie E(k) = Mk). La relation de dispersion des ondes de spins est ~(k) N kz, de sorte que la densite d'etats des ondes de spins est, & trois dimensions, N(E) N fi. Les ondes de spins (appelees aussi magnons) etant des bosons, la probabilite d'occupation d'un etat excite est donnee par la dis- tribution de Bose-Einstein. La variation d'aimantation &f(t)=m(o)-m(t) due & l'excitation thermique des ondes de spins est alors donnee par La variation en T 3'2 de l'aimantation & basse temperature, connue sous le nom de loi de Bloch, est bien verifiee experimentalement. Divers auteurs ont publies des articles de revue sur les ondes de spins (van Kranendonk et van Vleck, 1958; Walker, 1963; Phillips et Rosenberg, 1966; Keffer, 1966; Akhiezer et col., 1968). La validite pour les ferromagnetiques itinerants du concept d'onde de spins (introduit originalement par Bloch dans le cas des ferromagnetiques &

21 chapitre spins localises) a tout d'abord ete mise en doute. Sur la hase d'une theo- rie macroscopique des ondes de spins, Herring et Kittel (1951) ont montre que l'existence d'etats excites de basse energie (EN i?) resulte de consi- derations de symetrie, independamment du modele microscopique sous-jacent. L'existence des ondes de spins dans les ferromagnetiques itinerants a par la suite ete etablie directement, tant experimentalement par diffusion de neu- trons (Lowde, 1956), que theoriquement (Izuyama et col., 1963) ; par ail- leurs, on peut demontrer (Cyrot, 1970; Capellmann, 1979; Mathon, 1983) l'existence d'un hamiltonien de Heisenherg effectif pour les ferromagneti- ques itinerants Anisotropie magn~tocrietalline On observe experimentalement qu'il est ''plus difficile" d'aimanter un echantillon monocristallin dans certaines directions cristallographiques que dans d'autres; ceci est illustre par la figure 1-1. Cette a~~isotropie niagite- tocristalline traduit l'existence d'un terme d'energie libre dependant de l'orientation de l'aimantation par rapport aux axes cristallins. On peut ecrire l'bnergie d'anisotropie sous la forme d'un developpement en puissances des cosinus directeurs de l'aimantation par rapport au reseau cristallin, ou bien, de facon equivalente sous la forme d'un developpement en harmoniques spheriques; l'experience montre que le developpement est ra- pidement convergent, et qu'un nombre restreint de termes suffit decrire l'energie d'anisotropie. L'expression de l'energie d'anisotropie doit etre compatible avec la symetrie du reseau cristallin; par ailleurs, la symetrie par renversement du temps impose A l'energie d'etre invariante par -, f transformation de M en -M, de sorte que seuls les termes d'ordre pair sont autorises; Birss (1964) presente une discussion tres complete des considera- tions de symetrie. Pour les cristaux cubiques (Fe, Ni), le premier terme non nul est d'ordre 4, et l'energie d'anisotropie s'ecrit: oh al, %, 3 sont les cosinus directeurs de l'aimantation par rapport aux axes cubiques, et KI et K sont les constantes d'anisotropie du materiau. 2

22 2 2 chapitre O O EEH 100 H (oersleds) Figure 1-1: Courbes d'aimantation du fer, du cobalt et du nickel mas- sifs dans differentes directions cristallographiques (d'apres Morrish, 1965) Tableau 1-1 (erg.cm-" )4,.81~10~ (1.12~10~ ~10~ 1 1 Pour les cristaux hexagonaux (Co), le premier terme non nul du developpe- ment est d'ordre 2, et l'expression de l'energie d'anisotropie est: ou 0 et (P sont les angles sph6riques usuels, l'axe polaire etant choisi parallele A l'axe c du cristal. Le tableau 1-1 rassemble les valeurs a. temperature ambiante des constan-

23 chapitre tes d'anisotropie du fer (cc), du cobalt (hc), et du nickel (cfc) (Wahl- farth, 1980). Notion de champ d'anisotropie: On appelle direction de facile aimantation une direction correspondant A un minimum local de l'energie libre; on peut reperer la direction de l'aimantation par de nouvelles coordonnees spheriques, l?' et y', l'axe polaire etant choisi suivant la direction de facile aimantation consideree. Pour de petites valeurs de O', exprimons l'energie d'anisotropie par un developpement en puissances de l?', en nous limitant A l'ordre le plus bas, c'est-a- dire A l'ordre 2; si la direction de facile aimantation est un axe de syme- trie cristalline d'ordre superieur A 2, l'energie d'anisotropie est, A l'or- dre 2, independante de l'angle y', et s'ecrit: A un terme constant prks, cette expression est de la meme forme que l'energie Zeeman due A un champ magnetique applique dans la direction de facile aimantation considerbe: Ceci montre que, aux petits angles, le couple du A l'anisotropie magnkto- cristalline est analogue A celui exerce par un champ magnetique effectif Ha, appele champ d'anisotropie, et valant Il est important de noter que la notion de champ d'anisotropie n'a de sens qu'au voisinage d'une direction de facile aimantation correspondant A un axe de symetrie d'ordre superieur A 2; en effet, pour un axe de symetrie d'ordre 2, le couple de rappel subi par l'aimantation depend de la direction dans laquelle celle-ci s'eloigne de l'axe considere. On peut donc parler de champ d'anisotropie, lorsque la direction de facile aimantation est une di- rection [loo] ou [Ill] d'un reseau cubique, ou l'axe c d'un reseau hexago- nal, mais pas lorsqu'il s'agit d'une direction [Il01 d'un reseau cubique, ou

24 24 chapitre 1 bien situee dans le plan basal d'un reseau hexagonal. Le grand avantage de la notion de champ d'anisotropie est d'exprimer l'anisotropie magnetocristalline en unite de champ magnetique, ce qui nous parait generalement plus concret. Origine physique de l'anisotropie magn6tocristalline: Le hamiltonien de Heisenberg (1-l), comme celui de Hubbard (1-2), est invariant par rotation de la direction de quantification des spins (c'est-adire de la direction de l'aimantation), et ne peut donc pas expliquer l'existence de l'anisotropie magnetocristalline. Pour ce faire, il faut introduire une interaction capable de coupler les spins au reseau cristallin. Le premier mecanisme auquel on peut songer est l'interaction magnetique dipolaire entre les spins; cependant l'anisotropie correspondant a ce mecanisme est environ 1000 fois trop faible pour expliquer les observations experimentales. Depuis les travaux de Bloch et Gentile (1931), et de van Vleck (1931), l'origine physique de l'anisotropie magnetocristalline est attribuee au couplage spin-orbite. La premiere etude theorique de l'anisotropie magnetocristalline des ferromagnetiques itinerants dans le cadre de la theorie des bandes est due a Brooks (1940), qui a utilise la methode semi-empirique des liaisons fortes; il a ete suivi dans la meme voie par d'autres auteurs (Fletcher, 1954; Mori, 1969; Kondorskii et Staube, 1973; Kondorskii, 1914; Mori et col., 1914a,b). Ce n'est que tr& recemment que les puissantes methodes de calcul ab ini- tio de la structure electronique des metaux ont et6 appliquees au calcul de l'anisotropie magnetocristalline des metaux de transition massifs (Fritsche et col., 1981; Daalderop et col., 1988). L'introduction du couplage spin- orbite dans un calcul ab initio necessite en effet l'utilisation de la theo- rie relativiste de Dirac, beaucoup moins maniable. Jusqu'a maintenant, les valeurs d'anisotropie magnetocristalline resultant de ces calculs sont en desaccord avec les resultats experimentaux; ceci est probablement du au fait que, dans les materiaux cubiques, l'energie d'anisotropie est de l'ordre de quelques pev, alors que l'energie totale est de plusieurs ev, ce qui rend les calculs extremement delicats et les resultats incertains.

Une réponse (très) partielle à la deuxième question : Calcul des exposants critiques en champ moyen

Une réponse (très) partielle à la deuxième question : Calcul des exposants critiques en champ moyen Une réponse (très) partielle à la deuxième question : Calcul des exposants critiques en champ moyen Manière heuristique d'introduire l'approximation de champ moyen : on néglige les termes de fluctuations

Plus en détail

Plan du chapitre «Milieux diélectriques»

Plan du chapitre «Milieux diélectriques» Plan du chapitre «Milieux diélectriques» 1. Sources microscopiques de la polarisation en régime statique 2. Etude macroscopique de la polarisation en régime statique 3. Susceptibilité diélectrique 4. Polarisation

Plus en détail

Différents types de matériaux magnétiques

Différents types de matériaux magnétiques Différents types de matériaux magnétiques Lien entre propriétés microscopiques et macroscopiques Dans un matériau magnétique, chaque atome porte un moment magnétique µ (équivalent microscopique de l aiguille

Plus en détail

Contrôle non destructif Magnétoscopie

Contrôle non destructif Magnétoscopie Contrôle non destructif Magnétoscopie Principes physiques : Le contrôle magnétoscopique encore appelé méthode du flux de fuite magnétique repose sur le comportement particulier des matériaux ferromagnétiques

Plus en détail

Capacité Métal-Isolant-Semiconducteur (MIS)

Capacité Métal-Isolant-Semiconducteur (MIS) apacité Métal-solant-Semiconducteur (MS) 1-onstitution Une structure Métal-solant-Semiconducteur (MS) est constituée d'un empilement de trois couches : un substrat semiconducteur sur lequel on a déposé

Plus en détail

- I - Fonctionnement d'un détecteur γ de scintillation

- I - Fonctionnement d'un détecteur γ de scintillation U t i l i s a t i o n d u n s c i n t i l l a t e u r N a I M e s u r e d e c o e ffi c i e n t s d a t t é n u a t i o n Objectifs : Le but de ce TP est d étudier les performances d un scintillateur pour

Plus en détail

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN 21 Résonance Magnétique Nucléaire : RMN Salle de TP de Génie Analytique Ce document résume les principaux aspects de la RMN nécessaires à la réalisation des TP de Génie Analytique de 2ème année d IUT de

Plus en détail

Molécules et Liaison chimique

Molécules et Liaison chimique Molécules et liaison chimique Molécules et Liaison chimique La liaison dans La liaison dans Le point de vue classique: l approche l de deux atomes d hydrogd hydrogènes R -0,9-1 0 0,5 1 1,5,5 3 3,5 4 R

Plus en détail

Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE. par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ

Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE. par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ Les propriétés mécaniques des métaux et alliages sont d un grand intérêt puisqu elles conditionnent

Plus en détail

MESURE DE LA TEMPERATURE

MESURE DE LA TEMPERATURE 145 T2 MESURE DE LA TEMPERATURE I. INTRODUCTION Dans la majorité des phénomènes physiques, la température joue un rôle prépondérant. Pour la mesurer, les moyens les plus couramment utilisés sont : les

Plus en détail

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices : Chapitre 02 La lumière des étoiles. I- Lumière monochromatique et lumière polychromatique. )- Expérience de Newton (642 727). 2)- Expérience avec la lumière émise par un Laser. 3)- Radiation et longueur

Plus en détail

Théorie des multiplets! appliquée à! la spectroscopie d ʼabsorption X!

Théorie des multiplets! appliquée à! la spectroscopie d ʼabsorption X! Théorie des multiplets! appliquée à! la spectroscopie d ʼabsorption X! Marie-Anne Arrio, Amélie Juhin! Institut de Minéralogie et Physique des Milieux Condensés, Paris! 1! Rappel : défini-on des seuils

Plus en détail

DIFFRACTion des ondes

DIFFRACTion des ondes DIFFRACTion des ondes I DIFFRACTION DES ONDES PAR LA CUVE À ONDES Lorsqu'une onde plane traverse un trou, elle se transforme en onde circulaire. On dit que l'onde plane est diffractée par le trou. Ce phénomène

Plus en détail

SDLV120 - Absorption d'une onde de compression dans un barreau élastique

SDLV120 - Absorption d'une onde de compression dans un barreau élastique Titre : SDLV120 - Absorption d'une onde de compression dan[...] Date : 09/11/2011 Page : 1/9 SDLV120 - Absorption d'une onde de compression dans un barreau élastique Résumé On teste les éléments paraxiaux

Plus en détail

I - Quelques propriétés des étoiles à neutrons

I - Quelques propriétés des étoiles à neutrons Formation Interuniversitaire de Physique Option de L3 Ecole Normale Supérieure de Paris Astrophysique Patrick Hennebelle François Levrier Sixième TD 14 avril 2015 Les étoiles dont la masse initiale est

Plus en détail

Groupe Nanostructures et Systèmes Quantiques http://www.insp.jussieu.fr/-nanostructures-et-systemes-.html

Groupe Nanostructures et Systèmes Quantiques http://www.insp.jussieu.fr/-nanostructures-et-systemes-.html Axe principal: EDS Axes secondaires : Groupe Nanostructures et Systèmes Quantiques http://www.insp.jussieu.fr/-nanostructures-et-systemes-.html Institut des NanoSciences deparis http://www.insp.jussieu.fr/

Plus en détail

Chapitre 4 - Spectroscopie rotationnelle

Chapitre 4 - Spectroscopie rotationnelle Chapitre 4 - Spectroscopie rotationnelle 5.1 Classification Déterminer à quelle catégorie (sphérique, symétrique, asymétrique) appartiennent ces molécules : a) CH 4, b) CH 3 F, c) CH 3 D, d) SF 6, e) HCN,

Plus en détail

Utilisation des matériaux magnétostrictifs filaires comme capteurs de mesure de champ magnétique

Utilisation des matériaux magnétostrictifs filaires comme capteurs de mesure de champ magnétique Utilisation des matériaux magnétostrictifs filaires comme capteurs de mesure de champ magnétique Eric CRESCENZO 1 Evagelos HRISTOFOROU 2 1) IXTREM 9 rue Edouard Denis Baldus, F-711 CHALON SUR SAONE Tél

Plus en détail

LE PHYSICIEN FRANCAIS SERGE HAROCHE RECOIT CONJOINTEMENT LE PRIX NOBEL DE PHYSIQUE 2012 AVEC LE PHYSICIEN AMERCAIN DAVID WINELAND

LE PHYSICIEN FRANCAIS SERGE HAROCHE RECOIT CONJOINTEMENT LE PRIX NOBEL DE PHYSIQUE 2012 AVEC LE PHYSICIEN AMERCAIN DAVID WINELAND LE PHYSICIEN FRANCAIS SERGE HAROCHE RECOIT CONJOINTEMENT LE PRIX NOBEL DE PHYSIQUE 0 AVEC LE PHYSICIEN AMERCAIN DAVID WINELAND SERGE HAROCHE DAVID WINELAND Le physicien français Serge Haroche, professeur

Plus en détail

Chapitre 11 Bilans thermiques

Chapitre 11 Bilans thermiques DERNIÈRE IMPRESSION LE 30 août 2013 à 15:40 Chapitre 11 Bilans thermiques Table des matières 1 L état macroscopique et microcospique de la matière 2 2 Énergie interne d un système 2 2.1 Définition.................................

Plus en détail

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction. 7.1.1 Production d un champ magnétique

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction. 7.1.1 Production d un champ magnétique Chapitre 7 Circuits Magnétiques et Inductance 7.1 Introduction 7.1.1 Production d un champ magnétique Si on considère un conducteur cylindrique droit dans lequel circule un courant I (figure 7.1). Ce courant

Plus en détail

De l effet Kondo dans les nanostructures à l électronique de spin quantique. Pascal SIMON

De l effet Kondo dans les nanostructures à l électronique de spin quantique. Pascal SIMON De l effet Kondo dans les nanostructures à l électronique de spin quantique Pascal SIMON Activités de recherche Etude de systèmes d électons fortement corrélés à l'échelle méso-nano Transport dans les

Plus en détail

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures DS SCIENCES PHYSIQUES MATHSPÉ calculatrice: autorisée durée: 4 heures Sujet Approche d'un projecteur de diapositives...2 I.Questions préliminaires...2 A.Lentille divergente...2 B.Lentille convergente et

Plus en détail

Électricité statique. Introduction. Quelques étapes historiques importantes

Électricité statique. Introduction. Quelques étapes historiques importantes Électricité statique Introduction L'électricité statique peut apparaître comme peu importante de nos jours en regard de l'électrodynamique mais cette dernière a été précédée historiquement par l'observation

Plus en détail

Figure 1 : Diagramme énergétique de la photo émission. E B = hν - E C

Figure 1 : Diagramme énergétique de la photo émission. E B = hν - E C ANALYSE XPS (ESCA) I - Principe La spectroscopie XPS (X-Ray Photoelectron Spectroscopy) ou ESCA (Electron Spectroscopy for Chemical Analysis) est basée sur la photo émission. Lors de l'irradiation par

Plus en détail

Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN

Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN Objectifs : Exploiter un spectre infrarouge pour déterminer des groupes caractéristiques Relier un spectre

Plus en détail

Cours de Mécanique du point matériel

Cours de Mécanique du point matériel Cours de Mécanique du point matériel SMPC1 Module 1 : Mécanique 1 Session : Automne 2014 Prof. M. EL BAZ Cours de Mécanique du Point matériel Chapitre 1 : Complément Mathématique SMPC1 Chapitre 1: Rappels

Plus en détail

Introduction. I Étude rapide du réseau - Apprentissage. II Application à la reconnaissance des notes.

Introduction. I Étude rapide du réseau - Apprentissage. II Application à la reconnaissance des notes. Introduction L'objectif de mon TIPE est la reconnaissance de sons ou de notes de musique à l'aide d'un réseau de neurones. Ce réseau doit être capable d'apprendre à distinguer les exemples présentés puis

Plus en détail

4.14 Influence de la température sur les résistances

4.14 Influence de la température sur les résistances nfluence de la température sur la résistance 4.14 nfluence de la température sur les résistances ne résistance R, parcourue par un courant pendant un certain temps t, dissipe une énergie calorifique (W

Plus en détail

Semi-conducteurs. 1 Montage expérimental. Expérience n 29

Semi-conducteurs. 1 Montage expérimental. Expérience n 29 Expérience n 29 Semi-conducteurs Description Le but de cette expérience est la mesure de l énergie d activation intrinsèque de différents échantillons semiconducteurs. 1 Montage expérimental Liste du matériel

Plus en détail

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples. Référentiel CAP Sciences Physiques Page 1/9 SCIENCES PHYSIQUES CERTIFICATS D APTITUDES PROFESSIONNELLES Le référentiel de sciences donne pour les différentes parties du programme de formation la liste

Plus en détail

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes.

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes. Promotion X 004 COURS D ANALYSE DES STRUCTURES MÉCANIQUES PAR LA MÉTHODE DES ELEMENTS FINIS (MEC 568) contrôle non classant (7 mars 007, heures) Documents autorisés : polycopié ; documents et notes de

Plus en détail

LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION

LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION ) Caractéristiques techniques des supports. L infrastructure d un réseau, la qualité de service offerte,

Plus en détail

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Titre : Tangram en carré Numéro de la dernière page : 14 Degrés : 1 e 4 e du Collège Durée : 90 minutes Résumé : Le jeu de Tangram (appelé en chinois les sept planches

Plus en détail

G.P. DNS02 Septembre 2012. Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

G.P. DNS02 Septembre 2012. Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction DNS Sujet Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3 Réfraction I. Préliminaires 1. Rappeler la valeur et l'unité de la perméabilité magnétique du vide µ 0. Donner

Plus en détail

Chapitre 1: Facteurs d'échelle

Chapitre 1: Facteurs d'échelle Chapitre 1: Facteurs d'échelle Des considérations générales sur la taille des objets ou des êtres vivants et leur influence sur différents paramètres, permettent d'établir simplement quelques lois ou tendances,

Plus en détail

CAPTEURS - CHAINES DE MESURES

CAPTEURS - CHAINES DE MESURES CAPTEURS - CHAINES DE MESURES Pierre BONNET Pierre Bonnet Master GSI - Capteurs Chaînes de Mesures 1 Plan du Cours Propriétés générales des capteurs Notion de mesure Notion de capteur: principes, classes,

Plus en détail

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU) 0 leçon 2 Leçon n 2 : Contact entre deu solides Frottement de glissement Eemples (PC ou er CU) Introduction Contact entre deu solides Liaisons de contact 2 Contact ponctuel 2 Frottement de glissement 2

Plus en détail

Chapitre 7: Dynamique des fluides

Chapitre 7: Dynamique des fluides Chapitre 7: Dynamique des fluides But du chapitre: comprendre les principes qui permettent de décrire la circulation sanguine. Ceci revient à étudier la manière dont les fluides circulent dans les tuyaux.

Plus en détail

CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules

CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules I. La liaison covalente 1) Formation d une liaison covalente Les molécules sont des assemblages d atomes liés par des liaisons chimiques résultant d interactions

Plus en détail

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES A 99 PHYS. II ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES, ÉCOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DE L'AÉRONAUTIQUE ET DE L'ESPACE, DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, DES MINES DE PARIS, DES MINES DE SAINT-ÉTIENNE,

Plus en détail

TD 9 Problème à deux corps

TD 9 Problème à deux corps PH1ME2-C Université Paris 7 - Denis Diderot 2012-2013 TD 9 Problème à deux corps 1. Systèmes de deux particules : centre de masse et particule relative. Application à l étude des étoiles doubles Une étoile

Plus en détail

SSNV143 - Traction biaxiale avec la loi de comportement BETON_DOUBLE_DP

SSNV143 - Traction biaxiale avec la loi de comportement BETON_DOUBLE_DP Titre : SSNV14 - Traction biaxiale avec la loi e comport[...] Date : 17/02/2011 Page : 1/14 Manuel e Valiation Fascicule V6.04 : Statique non linéaire es structures volumiques Document V6.04.14 SSNV14

Plus en détail

Observation des modalités et performances d'accès à Internet

Observation des modalités et performances d'accès à Internet Observation des modalités et performances d'accès à Internet Avant-propos La base de cette étude est constituée par les informations collectées par l'outil Cloud Observer d'iplabel (chargement des différents

Plus en détail

FUSION PAR CONFINEMENT MAGNÉTIQUE

FUSION PAR CONFINEMENT MAGNÉTIQUE FUSION PAR CONFINEMENT MAGNÉTIQUE Séminaire de Xavier GARBET pour le FIP 06/01/2009 Anthony Perret Michel Woné «La production d'énergie par fusion thermonucléaire contrôlée est un des grands défis scientifiques

Plus en détail

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures DS SCIENCES PHYSIQUES MATHSPÉ calculatrice: autorisée durée: 4 heures Sujet Spectrophotomètre à réseau...2 I.Loi de Beer et Lambert... 2 II.Diffraction par une, puis par deux fentes rectangulaires... 3

Plus en détail

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Savoir-faire théoriques (T) : Écrire l équation différentielle associée à un système physique ; Faire apparaître la constante de temps ; Tracer

Plus en détail

Synthèse SYNTHESE - 1 - DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique

Synthèse SYNTHESE - 1 - DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT Service du climat et de l efficacité énergétique Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique Synthèse SYNTHESE Prise en compte de l'élévation

Plus en détail

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6 Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6 1 1.But et théorie: Le but de cette expérience est de comprendre l'intérêt de la spectrophotométrie d'absorption moléculaire

Plus en détail

Photons, expériences de pensée et chat de Schrödinger: une promenade quantique

Photons, expériences de pensée et chat de Schrödinger: une promenade quantique Photons, expériences de pensée et chat de Schrödinger: une promenade quantique J.M. Raimond Université Pierre et Marie Curie Institut Universitaire de France Laboratoire Kastler Brossel Département de

Plus en détail

La conversion de données : Convertisseur Analogique Numérique (CAN) Convertisseur Numérique Analogique (CNA)

La conversion de données : Convertisseur Analogique Numérique (CAN) Convertisseur Numérique Analogique (CNA) La conversion de données : Convertisseur Analogique Numérique (CAN) Convertisseur Numérique Analogique (CNA) I. L'intérêt de la conversion de données, problèmes et définitions associés. I.1. Définitions:

Plus en détail

Cours 9. Régimes du transistor MOS

Cours 9. Régimes du transistor MOS Cours 9. Régimes du transistor MOS Par Dimitri galayko Unité d enseignement Élec-info pour master ACSI à l UPMC Octobre-décembre 005 Dans ce document le transistor MOS est traité comme un composant électronique.

Plus en détail

Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939)

Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) Par Boris Gourévitch "L'univers de Pi" http://go.to/pi314 sai1042@ensai.fr Alors ça, c'est fort... Tranches de vie Autour de Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) est transcendant!!! Carl Louis

Plus en détail

500 W sur 13cm avec les modules PowerWave

500 W sur 13cm avec les modules PowerWave 500 W sur 13cm avec les modules PowerWave Philippe Borghini / F5jwf f5jwf@wanadoo.fr Janvier 2012 Introduction Tout le monde a déjà vu au moins une fois, sur les puces, ces fameuses platines PowerWave

Plus en détail

5. Les conducteurs électriques

5. Les conducteurs électriques 5. Les conducteurs électriques 5.1. Introduction Un conducteur électrique est un milieu dans lequel des charges électriques sont libres de se déplacer. Ces charges sont des électrons ou des ions. Les métaux,

Plus en détail

CHAPITRE VI : HYBRIDATION GEOMETRIE DES MOLECULES

CHAPITRE VI : HYBRIDATION GEOMETRIE DES MOLECULES CAPITRE VI : YBRIDATION GEOMETRIE DES MOLECULES VI.1 : YBRIDATION DES ORBITALES ATOMIQUES. VI.1.1 : Introduction. La théorie d hybridation a été développée au cours des années 1930, notamment par le chimiste

Plus en détail

Les effets de température

Les effets de température Les effets de température 1. Introduction La chaleur issue du combustible est transférée au caloporteur (eau) grâce au gradient de température qui existe entre ces deux milieux. Combustible Gaine Eau Profil

Plus en détail

La gravure. *lagravureparvoiehumide *lagravuresèche

La gravure. *lagravureparvoiehumide *lagravuresèche La gravure Après avoir réalisé l étape de masquage par lithographie, il est alors possible d effectuer l étape de gravure. L étape de gravure consiste à éliminer toutes les zones non protégées par la résine

Plus en détail

Systèmes de transport public guidés urbains de personnes

Systèmes de transport public guidés urbains de personnes service technique des Remontées mécaniques et des Transports guidés Systèmes de transport public guidés urbains de personnes Principe «GAME» (Globalement Au Moins Équivalent) Méthodologie de démonstration

Plus en détail

ANALYSE SPECTRALE. monochromateur

ANALYSE SPECTRALE. monochromateur ht ANALYSE SPECTRALE Une espèce chimique est susceptible d interagir avec un rayonnement électromagnétique. L étude de l intensité du rayonnement (absorbé ou réémis) en fonction des longueurs d ode s appelle

Plus en détail

Effets électroniques-acidité/basicité

Effets électroniques-acidité/basicité Université du Maine Faculté des Sciences Retour Révisions de cours Effets électroniquesacidité/basicité Il est très important dans un cours de himie organique de connaitre ces notions qui vont intervenir

Plus en détail

SYSTEME DE PARTICULES. DYNAMIQUE DU SOLIDE (suite) Table des matières

SYSTEME DE PARTICULES. DYNAMIQUE DU SOLIDE (suite) Table des matières Physique Générale SYSTEME DE PARTICULES DYNAMIQUE DU SOLIDE (suite) TRAN Minh Tâm Table des matières Applications de la loi de Newton pour la rotation 93 Le gyroscope........................ 93 L orbite

Plus en détail

AIDE-MÉMOIRE LA THERMOCHIMIE TABLE DES MATIERES

AIDE-MÉMOIRE LA THERMOCHIMIE TABLE DES MATIERES Collège Voltaire, 2014-2015 AIDE-MÉMOIRE LA THERMOCHIMIE http://dcpe.net/poii/sites/default/files/cours%20et%20ex/cours-ch2-thermo.pdf TABLE DES MATIERES 3.A. Introduction...2 3.B. Chaleur...3 3.C. Variation

Plus en détail

Mario Geiger octobre 08 ÉVAPORATION SOUS VIDE

Mario Geiger octobre 08 ÉVAPORATION SOUS VIDE ÉVAPORATION SOUS VIDE 1 I SOMMAIRE I Sommaire... 2 II Évaporation sous vide... 3 III Description de l installation... 5 IV Travail pratique... 6 But du travail... 6 Principe... 6 Matériel... 6 Méthodes...

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

PHYSIQUE Discipline fondamentale

PHYSIQUE Discipline fondamentale Examen suisse de maturité Directives 2003-2006 DS.11 Physique DF PHYSIQUE Discipline fondamentale Par l'étude de la physique en discipline fondamentale, le candidat comprend des phénomènes naturels et

Plus en détail

' Département de Chimie Analytique, Académie de Médecine, 38 rue Szewska,

' Département de Chimie Analytique, Académie de Médecine, 38 rue Szewska, J. Phys. IVFrance 11 (2001) O EDP Sciences, Les Ulis Limites des solutions solides dans le système binaire CdBr2-AgBr A. Wojakowska, A. Gorniak and W. ~awel' Laboratoire d'analyse Thermique, Département

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

LE PROBLEME DU PLUS COURT CHEMIN

LE PROBLEME DU PLUS COURT CHEMIN LE PROBLEME DU PLUS COURT CHEMIN Dans cette leçon nous définissons le modèle de plus court chemin, présentons des exemples d'application et proposons un algorithme de résolution dans le cas où les longueurs

Plus en détail

1.2 Coordinence. Notion de liaison de coordinence : Cas de NH 3. et NH 4+ , 3 liaisons covalentes + 1 liaison de coordinence.

1.2 Coordinence. Notion de liaison de coordinence : Cas de NH 3. et NH 4+ , 3 liaisons covalentes + 1 liaison de coordinence. Règle de l octet : tendance qu on les atomes à s entourer de 8 électrons dans l édifice moléculaire. Ce n est pas une règle générale. Composés respectant la règle de l octet Composés ne respectant pas

Plus en détail

Précision d un résultat et calculs d incertitudes

Précision d un résultat et calculs d incertitudes Précision d un résultat et calculs d incertitudes PSI* 2012-2013 Lycée Chaptal 3 Table des matières Table des matières 1. Présentation d un résultat numérique................................ 4 1.1 Notations.........................................................

Plus en détail

*EP001039352A1* EP 1 039 352 A1 (19) (11) EP 1 039 352 A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN. (43) Date de publication: 27.09.2000 Bulletin 2000/39

*EP001039352A1* EP 1 039 352 A1 (19) (11) EP 1 039 352 A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN. (43) Date de publication: 27.09.2000 Bulletin 2000/39 (19) Europäisches Patentamt European Patent Office Office européen des brevets *EP001039352A1* (11) EP 1 039 352 A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN (43) Date de publication: 27.09.2000 Bulletin 2000/39

Plus en détail

Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre)

Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre) Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre) 1. A la découverte de la radioactivité. Un noyau père radioactif est un noyau INSTABLE. Il se transforme en un noyau fils STABLE

Plus en détail

de suprises en surprises

de suprises en surprises Les supraconducteurs s de suprises en surprises titute, Japan hnical Research Inst Railway Tech Julien Bobroff Laboratoire de Physique des Solides, Université Paris-Sud 11 & CNRS Bobroff 2011 Supra2011

Plus en détail

TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE I. Les quanta s invitent

TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE I. Les quanta s invitent TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS III CHAPITRE I Les quanta s invitent I-1. L Univers est en constante évolution 2 I-2. L âge de l Univers 4 I-2.1. Le rayonnement fossile témoigne 4 I-2.2. Les amas globulaires

Plus en détail

Contrôle Non Destructif C.N.D.

Contrôle Non Destructif C.N.D. Contrôle Non Destructif C.N.D. 16 Principales techniques Particules magnétiques Pénétrants 7% Autres 7% 6% Ultrasons 30% Objets divers Pétrochimique 15% 10% Aérospatial 25% Courants de Foucault 10% Autres

Plus en détail

2. RAPPEL DES TECHNIQUES DE CALCUL DANS R

2. RAPPEL DES TECHNIQUES DE CALCUL DANS R 2. RAPPEL DES TECHNIQUES DE CALCUL DANS R Dans la mesure où les résultats de ce chapitre devraient normalement être bien connus, il n'est rappelé que les formules les plus intéressantes; les justications

Plus en détail

- MANIP 2 - APPLICATION À LA MESURE DE LA VITESSE DE LA LUMIÈRE

- MANIP 2 - APPLICATION À LA MESURE DE LA VITESSE DE LA LUMIÈRE - MANIP 2 - - COÏNCIDENCES ET MESURES DE TEMPS - APPLICATION À LA MESURE DE LA VITESSE DE LA LUMIÈRE L objectif de cette manipulation est d effectuer une mesure de la vitesse de la lumière sur une «base

Plus en détail

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année Cours d électricité Circuits électriques en courant constant Mathieu Bardoux mathieu.bardoux@univ-littoral.fr IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie 1 re année Objectifs du chapitre

Plus en détail

Comment réaliser physiquement un ordinateur quantique. Yves LEROYER

Comment réaliser physiquement un ordinateur quantique. Yves LEROYER Comment réaliser physiquement un ordinateur quantique Yves LEROYER Enjeu: réaliser physiquement -un système quantique à deux états 0 > ou 1 > -une porte à un qubitconduisant à l état générique α 0 > +

Plus en détail

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées. Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées. 1 Ce sujet aborde le phénomène d instabilité dans des systèmes dynamiques

Plus en détail

INTRODUCTION. A- Modélisation et paramétrage : CHAPITRE I : MODÉLISATION. I. Paramétrage de la position d un solide : (S1) O O1 X

INTRODUCTION. A- Modélisation et paramétrage : CHAPITRE I : MODÉLISATION. I. Paramétrage de la position d un solide : (S1) O O1 X INTRODUCTION La conception d'un mécanisme en vue de sa réalisation industrielle comporte plusieurs étapes. Avant d'aboutir à la maquette numérique du produit définitif, il est nécessaire d'effectuer une

Plus en détail

NOTICE DOUBLE DIPLÔME

NOTICE DOUBLE DIPLÔME NOTICE DOUBLE DIPLÔME MINES ParisTech / HEC MINES ParisTech/ AgroParisTech Diplômes obtenus : Diplôme d ingénieur de l Ecole des Mines de Paris Diplôme de HEC Paris Ou Diplôme d ingénieur de l Ecole des

Plus en détail

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE Distributeur exclusif de GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE INTRODUCTION...2 GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE...2 La température...2 Unités de mesure de température...3 Echelle de température...3

Plus en détail

Qu est-ce qu un ordinateur quantique et à quoi pourrait-il servir?

Qu est-ce qu un ordinateur quantique et à quoi pourrait-il servir? exposé UE SCI, Valence Qu est-ce qu un ordinateur quantique et à quoi pourrait-il servir? Dominique Spehner Institut Fourier et Laboratoire de Physique et Modélisation des Milieux Condensés Université

Plus en détail

Microscopies Électroniques

Microscopies Électroniques Microscopies Électroniques M2 Microscopie Électronique en Transmission Diffraction Nicolas Menguy Institut de Minéralogie et Physique des Milieux Condensés Plan Le microscope électronique en transmission

Plus en détail

Les mesures à l'inclinomètre

Les mesures à l'inclinomètre NOTES TECHNIQUES Les mesures à l'inclinomètre Gérard BIGOT Secrétaire de la commission de Normalisation sols : reconnaissance et essais (CNSRE) Laboratoire régional des Ponts et Chaussées de l'est parisien

Plus en détail

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation ) DÉRIVÉES I Nombre dérivé - Tangente Eercice 0 ( voir animation ) On considère la fonction f définie par f() = - 2 + 6 pour [-4 ; 4]. ) Tracer la représentation graphique (C) de f dans un repère d'unité

Plus en détail

Nombres, mesures et incertitudes en sciences physiques et chimiques. Groupe des Sciences physiques et chimiques de l IGEN

Nombres, mesures et incertitudes en sciences physiques et chimiques. Groupe des Sciences physiques et chimiques de l IGEN Nombres, mesures et incertitudes en sciences physiques et chimiques. Groupe des Sciences physiques et chimiques de l IGEN Table des matières. Introduction....3 Mesures et incertitudes en sciences physiques

Plus en détail

CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques

CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques VIII. 1 Ce chapitre porte sur les courants et les différences de potentiel dans les circuits. VIII.1 : Les résistances en série et en parallèle On

Plus en détail

= 1 si n = m& où n et m sont souvent des indices entiers, par exemple, n, m = 0, 1, 2, 3, 4... En fait,! n m

= 1 si n = m& où n et m sont souvent des indices entiers, par exemple, n, m = 0, 1, 2, 3, 4... En fait,! n m 1 épartement de Physique, Université Laval, Québec Pierre Amiot, 1. La fonction delta et certaines de ses utilisations. Clientèle Ce texte est destiné aux physiciens, ingénieurs et autres scientifiques.

Plus en détail

A retenir : A Z m n. m noyau MASSE ET ÉNERGIE RÉACTIONS NUCLÉAIRES I) EQUIVALENCE MASSE-ÉNERGIE

A retenir : A Z m n. m noyau MASSE ET ÉNERGIE RÉACTIONS NUCLÉAIRES I) EQUIVALENCE MASSE-ÉNERGIE CP7 MASSE ET ÉNERGIE RÉACTIONS NUCLÉAIRES I) EQUIVALENCE MASSE-ÉNERGIE 1 ) Relation d'équivalence entre la masse et l'énergie -énergie de liaison 2 ) Une unité d énergie mieux adaptée 3 ) application 4

Plus en détail

La polarisation des transistors

La polarisation des transistors La polarisation des transistors Droite de charge en continu, en courant continu, statique ou en régime statique (voir : le transistor) On peut tracer la droite de charge sur les caractéristiques de collecteur

Plus en détail

Physique quantique et physique statistique

Physique quantique et physique statistique Physique quantique et physique statistique 7 blocs 11 blocs Manuel Joffre Jean-Philippe Bouchaud, Gilles Montambaux et Rémi Monasson nist.gov Crédits : J. Bobroff, F. Bouquet, J. Quilliam www.orolia.com

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

Interactions des rayonnements avec la matière

Interactions des rayonnements avec la matière UE3-1 : Biophysique Chapitre 2 : Interactions des rayonnements avec la matière Professeur Jean-Philippe VUILLEZ Année universitaire 2011/2012 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

TP 7 : oscillateur de torsion

TP 7 : oscillateur de torsion TP 7 : oscillateur de torsion Objectif : étude des oscillations libres et forcées d un pendule de torsion 1 Principe général 1.1 Définition Un pendule de torsion est constitué par un fil large (métallique)

Plus en détail

Retournement Temporel

Retournement Temporel Retournement Temporel Rédigé par: HENG Sokly Encadrés par: Bernard ROUSSELET & Stéphane JUNCA 2 juin 28 Remerciements Je tiens tout d'abord à remercier mes responsables de mémoire, M.Bernard ROUSSELET

Plus en détail

SYSTEMES LINEAIRES DU PREMIER ORDRE

SYSTEMES LINEAIRES DU PREMIER ORDRE SYSTEMES LINEIRES DU PREMIER ORDRE 1. DEFINITION e(t) SYSTEME s(t) Un système est dit linéaire invariant du premier ordre si la réponse s(t) est liée à l excitation e(t) par une équation différentielle

Plus en détail