note de conjoncture immobilier d entreprise Bilan du 1 er semestre 2013
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- Lucienne Laurent
- il y a 8 ans
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1 Juillet 13 note de conjoncture immobilier d entreprise Bilan du 1 er semestre 13 Chiffres-clés 1 er semestre 13 Investissement France Engagements Bureaux Île-de-France Offres 5 3 m² Placement 833 m² Locaux d activité Île-de-France 5,7 Md Taux Prime Paris QCA 4 % Offres 5 m² Placement 348 m² Logistique France Placement 78 m² édito Les réformes menées tambour battant par le gouvernement ne parviennent pas à enrayer la détérioration des principaux indicateurs économiques français : le chômage atteint un niveau record et la reprise semble difficilement envisageable à court terme. Dans ce contexte morose, le marché des bureaux en Île-de-France a commencé à ralentir et la demande placée affiche un retrait de 9 % par rapport au 1 er semestre 1. D une part, les grands utilisateurs profitent d un rapport de force qui a tourné en leur faveur pour réaliser de belles transactions sur des immeubles neufs ou restructurés à des loyers économiques très attractifs. D autre part, les petites et moyennes entreprises, fragilisées par la crise, tendent soit à réduire leurs surfaces occupées, soit à renouveler leurs baux sur leurs locaux existants. En conséquence, l absorption de l offre devient de plus en plus difficile et les locaux vacants de seconde main atteignent un pic historique. Certains propriétaires engagent des travaux de rénovation afin d écouler leurs offres devenues obsolètes, d autres acceptent de baisser leurs valeurs locatives faciales, et presque tous n ont d autre choix que d accorder de fortes mesures d accompagnement. Ces tendances laissent espérer que le marché de bureaux francilien conserve une dynamique proche de millions de m² cette année, avant une légère amélioration en 14 qui devrait accompagner la sortie de crise, lentement mais sûrement. De son côté, le marché de la logistique en France est resté stable, même si les très grandes opérations se réduisent depuis le début de l année. Celui des locaux d activité en Île-de-France s est également maintenu, notamment grâce à quelques ventes utilisateurs qui se sont signées en seconde couronne à un prix modéré. Ainsi, l immobilier d entreprise français a démontré une fois encore sa capacité de résistance ce semestre. La pierre reste une valeur sûre et le marché de l investissement s est plutôt bien comporté. La pénurie d offres core est cependant problématique. De plus, les investisseurs français comme étrangers ont des incertitudes croissantes quant à la dégradation du marché locatif de bureaux en Île-de-France, qui représente à lui seul plus de 6 % du marché. Au vu de ces éléments, le volume annuel engagé en immobilier d entreprise devrait s inscrire en baisse de 1 % environ en 13, pour atteindre 14 milliards d euros.
2 1 NOTE DE CONJONCTURE SEMESTRIELLE JUILLET 13 Économie - Finance Croissance annuelle du PIB et taux de chômage en fin de période Sources : Eurostat - INSEE - Ministère de l économie - Experian (%) 3 1,6% 1,5% -,% (P) 14 (P) 15 (P) Croissance annuelle du PIB (en volume) Taux de chômage métropolitain (au sens du BIT) La prime de risque de l immobilier prime reste confortable Sources : KEOPS - COLLIERS International, banque de france, kci (%) juin 13 OAT 1 ans EURIBOR 3 mois Taux prime Paris QCA 1 (%) Contexte économique La France est officiellement entrée en récession à la fin du 1 er trimestre et les prévisions les plus récentes laissent espérer un retour à une croissance très modérée courant 14. Tous les moteurs de l économie française semblent à l arrêt, or toute politique de relance est impossible puisque la dette publique, qui dépasse déjà 9 %, poursuit inexorablement son augmentation. L objectif de ramener le déficit public à 4,5 % fin 1 n a pas été atteint et la Cour des Comptes prévoit pour sa part un déficit public compris entre 3,8 et 4,1 % du PIB pour 13, là encore supérieur à l objectif initial de 3,7 %. Alors que la conjoncture continue de se dégrader, la Commission Européenne a accordé fin mai un délai de ans supplémentaires à la France pour ramener son déficit sous le seuil des 3 %, conformément au traité de Maastricht. Cette prodigalité n est pas sans contrepartie, et Bruxelles met la pression sur la France pour qu elle accélère ses réformes, que ce soit sur les retraites, les monopoles de la SNCF ou d EDF, ou encore la flexibilité du marché du travail. Le gouvernement français avait, fort heureusement, enclenché ce processus. Par exemple, il a mis en place le Crédit d Impôt pour la Compétitivité et l Emploi (CICE), l Accord National Interprofessionnel (ANI) et d autres projets de réforme sur les retraites et la fiscalité sont attendus à l automne. Toutefois, ces nouvelles mesures exacerbent le sentiment d incertitude chez les acteurs économiques, déjà fragilisés par un pouvoir d achat en berne, l absence de visibilité à moyen terme, et un taux de chômage en hausse continue depuis 7 trimestres consécutifs et qui pourrait atteindre 1,6 %, voire 11 %, en France métropolitaine d ici fin 13. Les signes de reprise d activité, à savoir une légère remontée de la production industrielle en avril puis de certaines embauches en mai, font pâle figure dans ce contexte plus que morose. Aussi, les entreprises restent extrêmement prudentes, réduisant leurs investissements et menant des politiques budgétaires très restrictives. Seul point réellement positif, l Île-de-France conserve des indicateurs économiques en meilleure santé que ceux de la France dans son ensemble, même s ils suivent les mêmes tendances d évolution peu propices. Cette robustesse francilienne compte pour beaucoup dans la résilience observée sur ses marchés de l immobilier d entreprise au cours du 1 er semestre. contexte financier La Banque Centrale Européenne mène une politique monétaire accommodante et a décidé d abaisser son taux directeur à,5 % début mai. Elle a confirmé le maintien de ce taux-plancher début juin, ce qui donne un peu confiance aux marchés financiers sur l issue de la crise en Europe. Pour preuve, le taux de l OAT 1 ans, qui avait atteint un point bas à 1,7 % fin avril / début mai, est remonté fin juin à,4 % environ. Dans le même temps, le taux de rendement prime de l immobilier de bureaux à Paris QCA a subi une baisse de 5 points de base, pour passer à 4 % fin juin 13. La prime de risque de l immobilier est donc en train de se réduire quelque peu. Aucun impact n a en revanche été perceptible depuis le début de l année sur le taux de l Euribor 3 mois, qui reste bloqué à, %. Les conditions d emprunt sont toujours très avantageuses, mais les banques sont parallèlement hyper-sélectives sur les dossiers auxquels elles octroient des crédits, ce qui freine les investissements, qu ils soient productifs ou immobiliers. p. KEOPS - Colliers International
3 NOTE DE CONJONCTURE SEMESTRIELLE JUILLET 13 Le marché de l investissement en France Montants investis en immobilier d entreprise en France (mds ) 3 5 Un marché qui ne connaît pas la crise Contrastant avec le retour de la récession en France, le marché de l investissement en immobilier d entreprise fait preuve d une vitalité à toute épreuve. Environ 5,7 milliards d euros ont été engagés à travers plus de 3 transactions au cours du 1 er semestre, un volume proche de celui du 1 er semestre 1 (5,9 milliards d euros). L Île-de-France a recueilli 4, milliards d euros, soit 7 % des acquisitions, conformément à la tendance observée depuis plusieurs années T1 T Perspectives T3 T Ces bons résultats semestriels concordent avec une prévision de volume annuel de 14 milliards d euros, le marché n ayant pour le moment que partiellement renouvelé les mega-deals de 1. Ainsi, 8 transactions de plus de 15 millions d euros ont été finalisées, pour un montant global de 1,8 milliard d euros, soit 3 % du volume du 1 er semestre. La part des transactions d un montant unitaire supérieur à 1 millions d euros s établit à 5 %, restant en-dessous du seuil de 6 % atteint en 1. Dans la lignée du 1 er trimestre, les transactions de taille intermédiaire, entre et 5 millions d euros, se sont bien comportées, avec 3 signatures pour 1 milliard d euros. Enfin, la moitié des transactions ne dépasse pas 1 millions d euros, ce qui souligne le dynamisme de ce segment de marché. Répartition du volume investi en immobilier d entreprise en France par zone géographique à mi-13 8% 31% La perte d attractivité de la France sur l échiquier mondial commence à se faire âprement sentir. Les investisseurs étrangers ont quelque peu freiné leurs ardeurs suite à certaines mesures de rigueur annoncées par le gouvernement français pour enrayer la crise. Ils redoutent la suite des réformes qu ils anticipent dès l automne, et pour 14. En conséquence, ils ont été plus vendeurs qu acquéreurs au cours des 6 derniers mois, et 4 % de leurs cessions d actifs se sont faites au profit d investisseurs français, qui gardent confiance dans leur propre marché. De fait, les investisseurs domestiques ont enfin pu saisir des opportunités à la hauteur de leurs ambitions et augmenter leur exposition à la classe d actifs immobilière : leur solde net d acquisitions s élève à 6 millions d euros. 13% 3% Paris Ouest - QCA Paris hors QCA Régions 5% Hauts-de-Seine Reste Île-de-France Les grands investisseurs institutionnels tels les compagnies d assurances, foncières et SCPI sont parmi les plus actifs depuis le début de l année, tant du côté des acquéreurs que des vendeurs. Les SCPI / OPCI ont ainsi augmenté de 56 millions d euros leur patrimoine immobilier et les compagnies d assurances de 365 millions d euros. Les investisseurs privés sont également bien positionnés, avec des volumes proches de ceux investis par les asset et fund managers, qui sont par contre en retrait significatif ce semestre. Enfin, il est à noter qu environ milliards d euros ont changé de main, tout en restant propriété d investisseurs français, ce qui témoigne, une fois encore, de la profondeur et de la maturité du marché hexagonal. Principaux acquéreurs au 1 er semestre 13 ÉTRANGERS 8% FRANÇAIS 7% p. 3 KEOPS - Colliers International
4 1 NOTE DE CONJONCTURE SEMESTRIELLE JUILLET 13 Le marché de l investissement en France Rentabilité de l immobilier de bureaux par rapport à l OAT 1 ans Sources : KEOPS - COLLIERS International, banque de france, kci (%) OAT 1ans Prime de risque de l immobilier Un gisement d opportunités toujours restreint La pénurie d offres core devient une vraie limite à l appétit constant des acquéreurs immobiliers, qui interviennent pour la plupart en fonds propres. Seuls les produits sécurisés sont à même de garantir le rendement recherché par les investisseurs à long terme, or les offres remplissant leurs critères de sélection restent rares et chères. Les acquéreurs sont toujours dans une situation très concurrentielle pour les meilleurs actifs. Il en résulte que les taux de rendement prime des bureaux à Paris QCA ont à nouveau subi une légère compression, cédant 5 points de base au nd trimestre. Dans le même temps, le taux de l OAT 1 ans a commencé à remonter, venant éroder la prime de risque de l immobilier, qui redevient presque égale à sa moyenne de long terme, soit 15 à 175 points de base, après avoir été temporairement très attractive au 1 er trimestre et jusque fin avril / début mai, date à laquelle l OAT 1 ans a atteint un taux historiquement bas à 1,7 % pendant quelques semaines. Dans ce contexte, les vendeurs sont prudents, souhaitant optimiser leur portefeuille immobilier en testant le marché soit pour les actifs en fin de valorisation, soit pour ceux qui deviennent problématiques sans injection de nouveaux capitaux visant à effectuer de coûteux travaux de restructuration. Il existe alors des opportunités d acquisition pour des investisseurs souhaitant mener des stratégies de création de valeur. Toutefois, si les prix d acquisition de ces actifs peuvent, certes, se négocier dans le contexte actuel, la décote n atteint souvent pas le niveau espéré par certains fonds opportunistes qui proposent des prix très inférieurs à ceux des valeurs d expertise les plus récentes. Sauf situation urgente et exceptionnelle, les propriétaires potentiellement vendeurs ne sont pas encore prêts à acter de fortes baisses de valeur et préfèrent alors conserver leurs actifs en patrimoine en attendant la reprise économique. sélection de transactions au 1 er semestre 13 K* Vendeur Acquéreur Adresse Surface Prix estimé IVANHOé CAMBRIDGE DEKA IMMOBILIEN 33 rue La Fayette, Paris m² 3 M IVANHOé CAMBRIDGE TISHMAN SPEYER PROPERTIES TOUR PACIFIC, Puteaux 11 8 m² 1 M K NEXITY SOGECAP/CARDIF NUOVO, rue Yitzahk Rabin, Clichy m² 195 M VASTNED MANAGEMENT FRANCE EUROCOMMERCIAL PROPERTIES Centre Commercial VAL THOIRY, Thoiry (1) 3 5 m² 15 M K ALLIANZ EUROSIIC 7 rue Laffitte, Paris m² 47 M K* : Transaction KEOPS - COLLIERS INTERNATIONAL p. 4 KEOPS - Colliers International
5 1 NOTE DE CONJONCTURE SEMESTRIELLE JUILLET 13 Le marché des bureaux en Île-de-France Évolution de la demande placée (m²) L offre disponible à moins d un an et le taux de vacance Perspectives à fin 13 (m²) (%) S1 13 Le marché reprend son souffle La demande placée de bureaux en Île-de-France atteint 833 m² à fin juin, en baisse de 9 % par rapport au 1 er semestre 1. Le bon maintien du marché constaté au 1 er trimestre s expliquait en partie par un phénomène de report, dans la foulée du dynamisme de l année dernière et l essoufflement de la demande est désormais devenu réalité : le placement du nd trimestre est en repli de 3 % par rapport au 1 er trimestre. La dichotomie du marché tend à s accentuer. D un côté, la chute de l activité est fortement imputable au ralentissement des transactions de petites et moyennes surfaces, mais la demande des PME a retrouvé courant juin une certaine vigueur, qui laisse espérer que ce segment de marché devrait remonter la pente d ici la fin de l année. De l autre, les grandes transactions sont relativement stables par rapport aux 6 premiers mois de 1, avec 8 transactions de plus de 5 m² pour 35 m². Mais ces bons chiffres masquent une récente fragilité de la demande des grands utilisateurs, qui devrait se traduire par une moins bonne performance du créneau des grandes surfaces sur l ensemble de l année, après le rebond spectaculaire enregistré sur la ème moitié de 1. Les motivations de tous les preneurs, indépendamment de leur secteur d activité et de la taille de leur entreprise, restent plus que jamais économiques. La réduction des charges immobilières passe par des renégociations de baux, des regroupements, des choix de localisations accessibles offrant des loyers moins élevés, et une prépondérance ininterrompue à se positionner sur des immeubles neufs et restructurés (pour 4 % des transactions), ou à défaut, rénovés, qui sont plus conformes aux exigences de fonctionnalité des utilisateurs L offre de seconde main atteint un niveau record Si l offre à un an est restée stable au cours de ces derniers mois, l offre immédiate, quant à elle, est en hausse de 5 % et s établit à 3,7 millions de m² disponibles. Le taux de vacance remonte ainsi légèrement pour atteindre 7,1 %. Tandis que l offre neuve et restructurée diminue, l offre de locaux de seconde main s alourdit pour représenter plus des trois quarts du stock à un an. janv.93 janv.95 janv.97 janv.99 janv.1 janv.3 Stock à moins d un an janv.5 janv.7 janv.9 janv.11 juil.13 Taux de vacance Pour lutter contre l obsolescence de leur bien en ces temps incertains, les propriétaires engagent des travaux de rénovation, dont l investissement et le risque sont moins élevés qu une restructuration. Les offres de seconde main de bonne qualité ont donc augmenté de 6 % en un an et demi. Qualification de l'offre à un an 4 (m²) er trim.3 3 ème trim.3 1 er trim.4 3 ème trim.4 1 er trim.5 3 ème trim.5 1 er trim.6 3 ème trim.6 1 er trim.7 3 ème trim.7 1 er trim.8 3 ème trim.8 Immeubles neufs et restructurés Immeubles de seconde main 1 er trim.9 3 ème trim.9 1 er trim.1 3 ème trim.1 1 er trim.11 3 ème trim.11 1 er trim.1 3 ème trim.1 1 er trim.13 p. 5 KEOPS - Colliers International
6 NOTE DE CONJONCTURE SEMESTRIELLE JUILLET 13 Le marché des bureaux en Île-de-France Indice KEOPS - COLLIERS INTERNATIONAL des loyers moyens de seconde main en Île-de-France (base 1 en ) T T4 T 3 T4 3 T 4 T4 4 T 5 T4 5 T 6 T4 6 T 7 T4 7 Les petites et moyennes surfaces (< 5 m²) par état des locaux au 1 er semestre 13 EN ÉTAT D USAGE 49% Les petites et moyennes surfaces (< 5 m²) par tranche de surface (m²) T 8 T4 8 T 9 T4 9 T 1 T4 1 T 11 T4 11 RÉNOVÉS 33% 15,3 T 1 T4 1 T 13 NEUFS & RESTRUCTURÉS 18% -6 m² m² m² S1 11 S 1 S1 13 S 11 S1 1 Les loyers fléchissent Le pic historique de l offre de bureaux en état d usage ou rénovés, conjugué à la faiblesse de la demande, fait ressortir une baisse de l indice KEOPS COLLIERS INTERNATIONAL des loyers de seconde main, surtout perceptible à Paris ou dans les Hauts-de-Seine. Les loyers des bureaux neufs ou restructurés suivent la même tendance en l absence de transactions sur des immeubles prime. En 6 mois, ils ont diminué de 5 % à Paris Ouest / QCA et 7 % à Boulogne-Billancourt. Les propriétaires, ayant pris conscience du ralentissement conjoncturel du début d année, ont été contraints d ajuster les loyers de présentation de leurs immeubles dans 6 % des cas. Sur certaines offres proposées initialement à des loyers trop élevés par rapport aux offres concurrentes, la baisse a pu excéder 1 %, notamment en première couronne Nord, Sud et Est. Ce repositionnement est devenu nécessaire pour en assurer l écoulement. Certains propriétaires de produits obsolètes sont tentés de casser les prix, mais ces initiatives restent souvent vaines, réduisant leurs marges de négociation sans parvenir à créer de la demande pour ce type de locaux. De plus, les mesures d accompagnement continuent d augmenter, au point que sur certaines transactions, le loyer facial apparaît de plus en plus comme dé-corrélé de la vraie valeur locative des bureaux. Dans Paris, elles sont estimées à 15 - % du loyer facial, dans les Hauts-de-Seine à - 5 %, et sur des secteurs sur-offreurs tels Saclay-Courtaboeuf, Évry ou encore Paris Nord, elles dépassent parfois 5 %. Au vu de ces écarts significatifs, le loyer économique devient un des principaux enjeux au cours des négociations de baux, qui restent souvent tendues, car lui seul permet aux propriétaires d établir des hypothèses de rentabilité locative réalistes. LE MARCHÉ DES PETITES ET MOYENNES SURFACES, Les renégociations de baux sont à l ordre du jour en banlieue Ouest La conjoncture économique a impacté fortement la demande des PME au nd trimestre, après sa bonne résistance en début d année. Les transactions de moins de 1 5 m² subissent un coup d arrêt de 5 % par rapport au 1 er trimestre, qu une mise en perspective sur une durée plus longue n atténue que modérément, le 1 er semestre 13 étant en retrait de % par rapport au 1 er semestre 1. À Montreuil - Bagnolet, le nombre de ces transactions a même été divisé par 3. Le mois de juin permet toutefois d anticiper un frémissement du marché francilien, de nouvelles demandes commençant à prendre forme. Dans les Hauts-de-Seine, les propriétaires sont plus enclins à reconduire les baux en baissant les valeurs locatives. Il est ainsi estimé que les renégociations captent actuellement plus de la moitié de la demande exprimée sur certains secteurs géographiques de l Ouest parisien. Dans la capitale, où le taux de vacance est toujours inférieur à 5 %, les renouvellements de baux sont beaucoup moins systématiques. En revanche, les entreprises expriment aujourd hui le souhait de trouver des bureaux à des loyers entre 4 et 5 / m², contre 5 et 6 / m² les années précédentes. Cette récente recherche d économies soutient la demande pour les locaux de seconde main rénovés, qui ont représenté près du tiers du placement en petites et moyennes surfaces (< 5 m²) au cours du 1 er semestre 13. Les PME ne se positionnent pour ainsi dire pas sur les bureaux neufs, dont le seuil de divisibilité est de toute façon généralement bien au-dessus de leurs attentes. La qualité des locaux loués tend à augmenter avec la surface prise à bail mais le loyer des transactions de moyennes surfaces à Paris s établit à 484 / m² fin juin 13 contre 55 / m² au dernier semestre 1. p. 6 KEOPS - Colliers International
7 NOTE DE CONJONCTURE SEMESTRIELLE JUILLET 13 Le marché de la logistique et des locaux d activité La demande placée logistique en France (m²) Île-de-France Région Évolution du placement et du stock à un an de locaux d activité en Île-de-France (m²) Répartition des transactions de locaux d activité en île-de-france (en % des surfaces commercialisées) VENTES 35% Placement Stock à moins d un an LOCATIONS 65% LA LOGISTIQUE EN FRANCE attend la reprise La consommation des ménages est en berne. Les secteurs de l automobile, du textile ou des biens manufacturés sont en nette baisse. Le pouvoir d achat et les salaires étant toujours sous pression, il semble difficile d envisager une reprise de la consommation à court terme. Dans ce contexte, le marché de l immobilier logistique français résiste plutôt bien avec 8 m² placés ce semestre, soit un repli de 4 %. Confirmé dès la fin 1 mais annoncé publiquement courant janvier, le projet d implantation d AMAZON dans un entrepôt de 9 m² dans le Nord- Pas-de-Calais est un peu l arbre qui cache la forêt. En effet, si l on excepte cette transaction de grande taille, le placement en logistique en France afficherait une baisse plus marquée. Le ralentissement de la demande s est accentué au ème trimestre en région tandis qu en Île-de- France plusieurs transactions de grandes surfaces unitaires ont soutenu le marché. Par exemple, TOYS R US et C&A se font construire respectivement 48 m² et 3 m² en Seine-et- Marne. Néanmoins, au cours de ce 1 er semestre 13, l Île-de-France ne représente qu un tiers du placement global, ce qui est inhabituel. La région francilienne concentre en moyenne 45 % de la demande placée chaque année. A contrario, le placement de grands entrepôts en région lyonnaise est à la peine et aucune des 4 transactions recensées ne dépasse les 5 m². Le contexte macro-économique ne favorise pas une reprise immédiate du marché. Le placement 13 restera dans la tendance de 1 et est attendu entre 1,5 et 1,7 millions de m². LES LOCAUX D ACTIVITé EN ÎLE-DE-FRANCE résistent Avec 35 m² placés au cours de ces six 6 mois, le placement de locaux d activité en Île-de- France est en baisse modérée par rapport à la même période de 1. Mais certains secteurs géographiques font preuve d une certaine résistance, à l image du sud de l Île-de-France. Grâce à quelques grandes transactions dont une vente de 16 m² au sud de la Francilienne, le placement au sein de ce territoire affiche ainsi une belle performance, en hausse de 1 % par rapport à 1. La seconde couronne concentre toujours les trois quarts des surfaces placées. L offre à un an, qui accuse une baisse de 6 % depuis le début de l année, reste supérieure à millions de m² disponibles. En outre, l offre neuve ne représente plus que 13 % du stock et accuse une baisse de 11 % depuis fin 11. L obsolescence du stock de locaux d activité devient préoccupante et freine le marché locatif. Quelques projets disponibles moins d un an après accord pourraient susciter l intérêt mais ils sont très peu nombreux : on n en dénombre que 16 à ce jour en Île-de-France, pour 7 m². Les coûts de construction élevés, combinés à une fiscalité de moins en moins avantageuse, pèsent sur la production de locaux neufs. L élément positif pour ce marché demeure la bonne tenue des ventes à utilisateurs, qui concentrent 35 % des surfaces placées au cours de ce semestre. La demande est forte mais doit faire face à une offre insuffisante (41 % des surfaces disponibles à un an seulement sont présentées à la vente) et à un prix souvent trop élevé. Il existe néanmoins un marché d aubaine pour les biens de grande taille présentés à un prix modéré, qui rencontrent un certain succès. De plus, certaines entreprises sont capables de délocaliser leur activité de production en très grande couronne (parfois en-dehors des limites de la région parisienne) pour bénéficier d un prix d acquisition bas, parfois nettement inférieur à 15 / m². p. 7 KEOPS - Colliers International
8 NOTE DE CONJONCTURE SEMESTRIELLE JUILLET 13 BAROMèTRE KEOPS - COLLIERS INTERNATIONAL Situation au 1 er semestre 13 Boom du crédit Boom économique Colliers international : 1 3 collaborateurs 5 bureaux 6 pays Reprise économique Stabilisation des loyers Demande soutenue Insuffisance de l'offre Boom de la construction Hausse des loyers Ralentissement de la demande Hausse du coût du crédit FRANCE : KEOPS - COLLIERS INTERNATIONAL études et Recherche 147 boulevard Haussmann 758 Paris etudes@colliers-keops.fr tel +33 () FAX +33 () Reprise du crédit Résorption de l'offre Rebond de la demande Baisse des loyers Accroissement de l'offre Demande faible Correction des loyers Ralentissement économique Directeur de la Publication : Laurent Castellani Directeur études et Rédaction : Isabelle Assens Chargée d études : Cindy Emond Bases de Données : Stephen Bouazza Graphisme et Mise en page : Virginie Vardo - Coquoin Loïc Sene Ce document est non contractuel. Suroffre Croissance molle Récession économique Restriction du crédit Accelerating success.* Cycle économique Cycle de l immobilier d entreprise CONTACTS KEOPS - COLLIERS INTERNATIONAL Ligne Corporate philippe.bresteau@colliers-keops.fr + 33 () Montage d Opérations jacques.lereste@colliers-keops.fr + 33 () Ligne Bureaux Île-de-France Grands Comptes alain.brunschweiler@colliers-keops.fr + 33 () Ligne Bureaux guy.deforge@colliers-keops.fr + 33 () Ligne Investissement olivier.demolliens@colliers-keops.fr + 33 () Vente aux Professionnels gilbert.benchimol@colliers-keops.fr + 33 () Ligne Activité et Logistique serge.maginel@colliers-keops.fr + 33 () Ligne Commerce henri-claude.yautier@colliers-keops.fr + 33 () Ligne Régions gilles.matuszak@colliers-keops.fr + 33 () * Accélérateur de réussite
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