Virus et grossesse. Annie Standaert et Anne Goffard Université Lille 2 Droit et Santé Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de Lille
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- Geneviève Martin
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1 Virus et grossesse 5A Annie Standaert et Anne Goffard Université Lille 2 Droit et Santé Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de Lille
2 Table des matières I - Exercice : Dossier clinique 3 II - Exercice : Cas clinique 4 III - Exercice : Cas clinique 6 Solutions des exercices 8
3 Dossier clinique Exercice : Dossier clinique I Madame Juliette D. est dans la 35e semaine de grossesse. Elle souffre depuis quelques heures de picotements associés à un prurit important au niveau génital et à des douleurs lors des mictions. Le lendemain, elle consulte son gynécologue. A l'examen clinique, le médecin note la présence de lésions vésiculaires de la muqueuse des lèvres associées à un œdème. Les lésions s'étendent à la région péri-anale. Une adénopathie satellite inguinale bilatérale douloureuse au toucher est également constatée. A l'interrogatoire, Madame D... dit avoir une température de 38 C. Quel est le diagnostic viral le plus probable à évoquer? Quels sont les examens biologiques que le médecin doit prescrire en urgence dans le but précis d'étayer son diagnostic? Les examens biologiques ont permis de confirmer l'hypothèse du diagnostic infectieux viral et un traitement par aciclovir est instauré. Préciser son mécanisme d'action et les modalités d'administration. Quels sont les effets indésirables de ce traitement? En cas de résistance virale au traitement de première intention, existe-t-il une alternative thérapeutique? Peut-on l'envisager chez cette patiente? Citer trois autres virus susceptibles d'être transmis de la mère à l'enfant, au cours de la grossesse, de l'accouchement et/ou de l'allaitement. 3
4 Cas clinique Exercice : Cas clinique II En octobre dernier, Mme Y., 29 ans, consulte son gynécologue pour une grossesse datant d'environ 8 semaines. Il s'agit d'une seconde grossesse. Lors de sa première grossesse il y a 3 ans, la patiente était séronégative pour la toxoplasmose et pour la rubéole. Quelles sont les caractéristiques taxonomiques de l'agent de la toxoplasmose? Quels sont les 3 stades infectieux de l'agent de la toxoplasmose et leurs caractéristiques? Quelles sont les caractéristiques du cycle de l'agent de la toxoplasmose? Comment l'homme peut-il se contaminer? Quels sont les conseils donnés à cette patiente pour la prévention de la toxoplasmose et de la rubéole? Lors de la seconde grossesse, un contrôle sérologique est réalisé à 15 semaines d'aménorrhées (SA). Les résultats des sérologies sont les suivants : - IgG anti-toxoplasme (ELISA) : 30 UI (seuil de positivité à 2 UI) - IgM anti-toxoplasme (ELISA) : 0,025 (seuil de positivité à 0,5) - IgG anti-rubéole (ELISA) : 4 UI (seuil de positivité à 10 UI) - IgM anti-rubéole (ELISA) : 0,5 (seuil de positivité à 1) Quelle sera la conduite à tenir pour la suite de la grossesse? À la 10ème semaine de grossesse, Mme Y. garde à son domicile pendant un week-end son petit neveu âgé de 4 ans. Le lendemain de sa visite, ce dernier présente une éruption cutanée maculo-papuleuse fébrile. A quelle étiologie vous fait penser ce tableau clinique? Quelles sont les voies de transmission de ce virus? Quels autres virus un enfant peut-il transmettre à une femme enceinte, ayant des conséquences sur la suite de la grossesse? Quelle est la conduite à tenir chez l'enfant? 4
5 Cas clinique Quelle est la conduite à tenir chez Mme Y? 5
6 Cas clinique Exercice : Cas clinique III Une patiente de 62 ans est admise à l'hôpital pour un syndrome fébrile à 39 avec sueurs et frissons, associé à une toux sèche et apparu quelques jours avant son retour d'un séjour de un mois au Bénin ( chimioprophylaxie anti-paludéenne prise correctement, absence de conduites à risque, vaccinations DTP, fièvre jaune, typhoïde et hépatite A avant le départ). Absence de signe clinique et d'anomalie notable autre que la fièvre à l'examen physique. Les premiers résultats biologiques montrent : GB : 13 G/L, Hb : 12 g/dl, VGM : 87 fl, CCMH: 33%, TCMH : 28.5 pg, Plaquettes : 249 G/l. Frottis sanguin : Absence de Plasmodium. Contigent important de grandes cellules lymphoïdes hyperbasophiles polymorphes Ionogramme sanguin normal, Bilirubine totale : 5 µmol/l, ASAT: 88 UI/l, ALAT: 143 UI/l, phosphatases alcalines : 198 UI/l, CRP : 14 Mg/l, hémostase normale. Commentez le bilan biologique. Un bilan sérologique est prescrit qui montre : Anticorps anti-vih (technique 1) : négatif. Anticorps anti-vih (technique 2) : négatif. Anticorps anti-vhc : négatif. Antigène HBs : négatif. Anticorps anti-hbs : positif. IgG anti-cmv : négatif, IgM anti-cmv : positive, IgM anti-vca : négatif, IgG anti-vca : positif, IgG anti EBNA : positif. Commentez le bilan sérologique. Décrivez l'agent viral en cause. Décrivez les modes de transmission de cet agent viral. La patiente cohabite avec sa fille qui est enceinte depuis 3 mois. 6
7 Cas clinique [Solution p 10] Quels sont les risques de transmission de l'agent viral au fœtus? [Solution p 10] En cas de transmission au fœtus, quelles sont les conséquences cliniques qu'on peut observer? 7
8 Ressources annexes Solutions des exercices > Solution n 1 Infection par HSV-2 > Solution n 2 Recherche d'antigènes viraux par immunofluorescence sur prélèvement vésiculaire > Solution n 3 Analogue nucléosidique de la guanosine sans extrémité 3'OH. Action élective sur l'adn polymérase virale après triphosphorylation par effet terminateur de chaîne : arrêt de l'élongation lié à l'absence d'extrémité OH. Première phosphorylation par une enzyme virale puis Deuxième et Troisième par des enzymes cellulaires. Aciclovir, Zovirax, aciclovir Merck, aciclovir Panpharma, par voie IV (10 mg/kg toutes les 8heures en perfusion lente sur 1h, pendant 10 jours) > Solution n 4 réaction point injection, hypotension, céphalées... > Solution n 5 Foscarnet, Foscavir. CI chez femme enceinte et allaitante. > Solution n 6 Pdt la G avec atteinte foetale : Rubéole, CMV, B19, VZV Fin de G et accouchement avec infection bb sévère : HSV, VHB, VHC, VIH, VZV > Solution n 10 Pour la rubéole : éviter tout contact avec des personnes et notamment les enfant présentant une éruption cutanée. > Solution n 12 Suspicion de rubéole : éruption maculo-papuleuse fébrile chez l'enfant d'âge scolaire. 8
9 Solutions des exercices > Solution n 13 Transmission interhumaine directe principalement : le virus est présent dans la salive. L'enfant était contagieux 5 à 8 jours avant l'éruption et reste contagieux jusqu'à 5 à 8 jours après. > Solution n 14 Cytomégalovirus et Parvovirus B19 principalement mais aussi virus de la varicelle et du zona. > Solution n 15 Confirmation sérologique du diagnostic par recherche d'igg et IgM anti-rubéole sur un prélèvement de sang total prélevé le plus rapidement possible. > Solution n 16 Dépistage sérologique : recherche d'igg et IgM anti-rubéole sur un prélèvement de sang total prélevé le plus rapidement possible. A renouveler 15 jours après la première consultation. Rechercher l'apparition d'une séroconversion IgM et/ou IgG. > Solution n 17 L'hémogramme montre une hyperleucocytose modérée sans anémie ni thrombopénie. Le bilan hépatique montre une élévation modérée des transaminases. Le frottis sanguin suggère la présence d'un syndrome mononucléosique. > Solution n 18 Patiente naïve pour le VIH et le VHC. Immunisée contre le VHB (Anticorps anti-hbs : positif). Infection ancienne à EBV (IgM anti-vca : négatif, IgG anti-vca : positif, IgG anti EBNA : positif). Primo-infection à CMV : IgM positives et IgG négative. > Solution n 19 Le Cytomégalovirus (CMV) est un virus appartenant à la famille des, à la sous-famille des. Le CMV est un virus à ADN double brin linéaire, à capside icosaédrique et enveloppé. Le CMV est un virus latent. dans les monocytes-macrophages mais aussi dans les cellules endothéliales. C'est un virus leucotrope strictement humain. > Solution n 20 voie salivaire, voie sexuelle 9
10 Solutions des exercices voie sanguine et notamment : lors d'une transfusion de sang non-déleucocyté, lors d'une greffe d'organes ou de tissu, lors d'un accident avec exposition au sang (AES). La transmission de CMV par piercing, tatouage ou mésothérapie n'est pas encore décrite. voie materno-fœtale ou néo-natale et lors de l'allaitement. > Solution n 21 Les infections à CMV sont très contagieuses. La transmission entre adultes est donc possible et facile. Les risques de transmission du CMV au fœtus sont plus important en cas de primo-infection surtout si elle survient au premier trimestre de la grossesse. Les risques sont donc ici importants. > Solution n 22 Maladie des inclusions cytomégaliques : des signes d'infection généralisée chez un enfant de petit poids : ictère, purpura diffus, gros foie et grosse rate, des signes d'atteinte céphalique avec des calcifications intracrâniennes. Surdité uni- ou bilatérale, Retard psycho-moteur, Aucune traduction clinique. 10
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